Écho du RAAMM pour la période du 7 au 13 octobre 2019

7 octobre 2019

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 7 au 13 octobre 2019.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. RAAMM -OFFRE D’EMPLOI : AGENTE ADMINISTRATIVE / AGENT ADMINISTRATIF

Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) poursuit un objectif ambitieux, mais essentiel : l’amélioration des conditions de vie des personnes aveugles et malvoyantes afin d’atteindre leur pleine et entière participation sociale.

Nous sommes actuellement à la recherche d’une personne intéressée à relever de nouveaux défis et capable de gérer plusieurs dossiers simultanément pour occuper le poste d’agente administrative / agent administratif au sein de notre équipe. Dotée d’un bon jugement, autonome et responsable, la personne recherchée est appelée à accomplir diverses tâches de secrétariat et de soutien administratif pour assurer le bon fonctionnement de l’organisme.

Courtoise et bien au fait de la mission et des services de l’organisme, elle est responsable :

  • de l’accueil des visiteurs;
  • de la réception de la correspondance et des appels;
  • du traitement des demandes d’adhésion, du renouvellement annuel des cotisations et de la mise à jour du fichier des membres;
  • des inscriptions aux activités, de collecter le paiement des inscriptions et de compiler les statistiques des présences;
  • de fournir des renseignements d’ordre général.

Organisée et méthodique, elle assure une saine gestion :

  • de la petite caisse, des paiements reçus, des factures et des feuilles de dépôt;
  • du matériel de bureau;
  • du calendrier des activités et des réservations de salles;
  • du classement et de l’archivage des dossiers.

et coordonne :

  • les envois des listes de diffusion courriel;
  • les envois postaux quotidiens;
  • l’édition des documents en médias substituts avec les fournisseurs;
  • les envois aux membres et les tournées d’appels téléphoniques.

Dotée d’une excellente qualité de français, elle effectue la rédaction, la correction et la mise en page de divers documents.

Pourvue d’un bon esprit d’équipe, elle apporte un soutien technique et logistique à ses collègues et à l’organisation des instances et activités spéciales de l’organisme.

Profil de compétences :

  • Formation et expérience pertinentes aux fonctions;
  • Très bonnes capacités orales et rédactionnelles en français;
  • Connaissance supérieure en matière d’utilisation du matériel de bureau standard et de logiciels, incluant l’environnement MS Office, Excel, Access, Adobe Acrobat;
  • Connaissance du domaine de la déficience visuelle et du milieu communautaire (un atout);
  • Connaissance de Facebook et de la création de matériel visuel (un atout);
  • Anglais fonctionnel à l’oral et à l’écrit (un atout).

Conditions de travail :

  • Salaire de 17$/heure
  • 35 heures par semaine, de 8 h 30 à 16 h 30, du lundi au vendredi
  • Travail occasionnel de soir et de fin de semaine
  • Entrée en poste le mercredi 23 octobre

Autres avantages :

  • Formation continue et développement des compétences
  • 2 semaines de congés payés dans le temps des Fêtes
  • Congé payé les vendredis après-midi pendant la période estivale
  • 3 semaines de vacances après 2 ans de service continu
  • Régime d’assurances collectives
  • Bureau situé à proximité d’une station de métro (Laurier)

Vous êtes intéressé-e à vous joindre à notre équipe? Nous attendons votre CV accompagné d’une lettre de motivation, en format Word, par courriel à [email protected] au plus tard le vendredi 11 octobre à 16h.

Au plaisir de bâtir ensemble un quotidien accessible!

L’équipe du RAAMM

Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain

5225, rue Berri, bur. 101, Montréal, H2J 2S4 / 514-277-4401 / www.raamm.org

2. Bottin des ressources et boîte à outils : deux outils de référence sur le site Web du RAAMM

Une nouvelle section « Ressources » disponible sur le site Web du RAAMM vous permet de consulter deux outils de référence : un Bottin des ressources et une Boîte à outils.

Bottin des ressources

Considérant que plusieurs organismes offrent différents services aux personnes handicapées visuelles sur un même territoire, il peut parfois être difficile de démêler qui fait quoi? C’est pourquoi le RAAMM a créé un bottin répertoriant les organismes et ressources offrant des services destinés aux personnes handicapées visuelles et à leurs proches sur le territoire du Montréal métropolitain (Montréal, Laval et Montérégie).

Un moteur de recherche vous permet de faire une recherche à partir de certaines caractéristiques des organismes soit : les types d’activités offertes, les groupes d’âge desservis, les clientèles cibles et le territoire couvert.

Si vous ne trouvez pas ce que vous cherchez dans le bottin des ressources, nous vous invitons à jeter un coup d’œil du côté de la boîte à outils.

Boîte à outils

La boîte à outils est un répertoire d’informations, de documents, d’organismes et de programmes de toutes sortes qui ne sont pas spécifiquement ou exclusivement destinées aux personnes aveugles et malvoyantes, mais que nous avons jugé pertinent de compiler et de vous partager. Que ce soit en matière de culture, sports et loisirs, en déplacement et transport, en défense des droits, en soutien à la vie quotidienne ou dans plusieurs d’autres domaines, les informations qu’elle contient pourraient vous être utiles, comme elles pourraient l’être également pour vos proches ou pour toute personne qui s’intéresse au handicap visuel.

Nous espérons que les informations que vous trouverez dans ces deux outils de référence répondront à vos besoins. Si vous avez des suggestions d’ajouts, n’hésitez pas à nous en faire part à [email protected].

C’est grâce au programme Emploi d’été Canada que le RAAMM a pu bénéficier d’une employée supplémentaire temporaire en charge de la réalisation de ces outils de référence.

L’équipe du RAAMM, en action pour vous!

3. Merci monsieur Khadir!

Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) tient à remercier chaleureusement monsieur Amir Khadir, ancien député de Mercier, pour le don de 10 000$ remis dans le cadre de la distribution de son allocation de transition à des groupes de la circonscription. C’est dans le cadre d’une soirée à l’école secondaire Jeanne-Mance, le 26 septembre, que monsieur Khadir a dévoilé les organismes récipiendaires parmi lesquels figure le RAAMM.

«Je suis honoré de verser l’entièreté de cette prime à des groupes qui en ont réellement besoin. Tous les projets proposés par les groupes feront une réelle différence et représentent bien le dynamisme et la diversité de notre quartier. J’espère sincèrement qu’à l’avenir, les autres député-es qui quittent la politique et retournent à leur travail comme avocat, ingénieur ou médecin, remettront leur prime à des gens qui en ont plus besoin qu’eux,» a déclaré l’ancien député dans un communiqué de l’aile parlementaire de Québec solidaire.

La somme reçue par le RAAMM permettra de soutenir pendant quelques années les activités et action du comité de sensibilisation, notamment la production de nouveaux outils de sensibilisation et l’organisation d’une fête de quartier dans le cadre de la Semaine québécoise des personnes handicapées en juin 2020.

Encore une fois, nous souhaitons remercie Monsieur Khadir pour son soutien et pour la reconnaissance qu’il nous témoigne ainsi!

L’équipe du RAAMM et les membres du comité de sensibilisation

4. Des non-voyants réclament des pancartes électorales plus sécuritaires

Article de Leïla Jolin-Dahel publié dans Le Devoir, le 30 septembre 2019

Un organisme qui milite pour le droit des personnes en situation de handicap visuel au Québec dénonce les risques de blessures que pose l’emplacement de nombreuses pancartes électorales pour la campagne fédérale.

« On fait très souvent le constat qu’à chaque campagne électorale, peu importe [l’ordre] gouvernemental, les pancartes sont toujours beaucoup trop basses et souvent placées de façon assez dangereuse pour beaucoup de gens, y compris pour nous », explique au Devoir Jérôme Plante, agent de promotion et d’information au Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec (RAAQ). « Ce qui se passe toujours, parce que c’est un classique, c’est qu’une personne qui se promène avec sa canne ou son chien guide devrait détecter la présence du poteau, mais ne détectera pas qu’il y a quelque chose qui dépasse, à hauteur de son visage ou plus bas, et va se prendre la pancarte directement dans le visage ou sur le corps », illustre-t-il. « Ça ne blessera pas de façon importante, mais ça va laisser des marques et ça va aussi causer des blessures d’amour-propre », ajoute-t-il.

Dans la région de Montréal seulement, plus de 27 000 personnes vivaient avec un handicap visuel en 2012, selon les données de l’Office des personnes handicapées du Québec (OPHQ).

Hauteur déplorée

Avec l’un de ses collègues, M. Plante est allé se promener dans le quartier où sont situés les bureaux du RAAQ. Ensemble, ils ont pris une série de photos qu’ils ont publiées sur Facebook, le 19 septembre, avec un message dénonçant la « tonne » d’affiches électorales, tous partis confondus. Ils montrent du doigt le fait qu’elles ne seraient pas installées assez haut pour éviter qu’une personne en situation de handicap visuel ne s’y heurte. « Ça mine le sentiment de sécurité qu’on peut avoir dans nos déplacements », déplore M. Plante.

Celui qui est lui-même non voyant explique que son intention est de sensibiliser les bénévoles oeuvrant pour les partis, car ce sont eux qui posent les affiches dans bien des cas. « Ce qu’on nous dit souvent, c’est que les responsables des partis politiques sont au courant qu’il y a des normes par rapport à l’installation des pancartes, par exemple sur la hauteur, mais que l’information ne se rendrait pas toujours à ceux qui les installent », rapporte-t-il.

Élections Canada ne réglemente pas la hauteur des pancartes ni les lieux où elles sont installées ; cela relève du municipal. L’article 325 de la Loi électorale du Canada prévoit toutefois que « si la pancarte présente un danger pour la sécurité, les autorités peuvent la retirer sans en informer la personne qui en a autorisé la pose ». L’administration gouvernementale ne fournit toutefois pas plus de détails.

Du côté de la Ville de Montréal, on explique que les règles concernant l’affichage varient selon les arrondissements et relèvent de la responsabilité de ces derniers. Une porte-parole de l’administration municipale, Karla Duval, précise dans un courriel que chaque arrondissement peut régir la construction, l’installation, le maintien, la modification et l’entretien de toute affiche, en vertu de la Charte de la Ville de Montréal. Aucune hauteur minimale n’est toutefois spécifiée.

Ainsi, les employés de l’arrondissement concerné pourraient retirer les affiches qui sont jugées « susceptibles de nuire à la sécurité publique, notamment en raison d’une obstruction visuelle dangereuse », ajoute Mme Duval.

Une porte-parole de l’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie, où se situent les pancartes prises en photos par M. Plante, explique de son côté que le retrait d’affiches par le personnel se fait surtout à la suite d’une requête d’un citoyen ou d’un groupe. « C’est sûr que si nos inspecteurs se promènent et remarquent quelque chose, ils vont réagir », précise-t-on. La porte-parole invite d’ailleurs les résidents à signaler la pose d’affiches problématiques au Bureau Accès Montréal de l’arrondissement.

Joints par Le Devoir, le Parti libéral du Canada, le Nouveau Parti démocratique, le Bloc québécois et le Parti populaire du Canada ont indiqué qu’ils avaient fait parvenir des directives à leurs équipes sur le terrain pour une pose d’affiches sécuritaire.

Le Parti conservateur du Canada n’avait quant à lui pas répondu au moment où ces lignes étaient écrites.

Source : https://www.ledevoir.com/societe/education/563711/des-non-voyants-denoncent-l-emplacement-de-pancartes-electorales

5. Octobre, mois de l’accessibilité universelle dans les Bibliothèques de Montréal

NOUVELLES FOURNIES PAR Ville de Montréal – Cabinet de la mairesse et du comité exécutif 30 septembre, 2019

MONTRÉAL, le 30 sept. 2019 /CNW Telbec/ – Le 8e événement Octobre, mois de l’accessibilité universelle dans les Bibliothèques aura lieu du 1er au 31 octobre.

« Les bibliothèques sont des lieux riches de culture qui se veulent inclusifs, accueillants et surtout, accessibles à toutes et à tous. La programmation de l’événement est très diversifiée et permet aux citoyennes et citoyens qui vivent avec une limitation fonctionnelle de prendre connaissance des services et des ressources proposées par les bibliothèques. Je vous invite donc en grand nombre à visiter votre bibliothèque de quartier et à participer aux activités gratuites offertes durant tout le mois d’octobre », a déclaré la vice-présidente du comité exécutif de la Ville et la responsable de la culture et de la diversité montréalaise, Magda Popeanu.

L’an dernier, 37 bibliothèques ont offert 78 activités et 2 106 participantes et participants ont pris part aux conférences, ateliers interactifs, témoignages et heures de conte. En plus de ces activités, la programmation de cette année est composée de films, d’ateliers de peinture et d’activités de zoothérapie et d’initiation à la culture sourde.

Parmi les activités à ne pas manquer durant l’événement :

Spectacle « Les Sourds c’est comme ça! » de Pafolie et Jaclo;

Mira vous présente son histoire;

Je découvre le braille;

Atelier de décoration de Cupcakes adapté aux enfants TSA, TDAH, ou ayant une déficience intellectuelle;

Sans les yeux, sans les mains.

Les Bibliothèques de Montréal

Les Bibliothèques de Montréal disposent d’un réseau de 45 bibliothèques situées dans les 19 arrondissements. Elles ont pour mission d’offrir à toutes et à tous un accès gratuit à la lecture, à l’information, au savoir, à la culture et au loisir.

Ainsi, la Ville de Montréal a investi, en 2018, 177 940 $ pour l’achat d’équipements adaptés, dont plus de 1 000 livres parlants, 133 jeux adaptés, 19 logiciels d’agrandissement d’écran et 19 loupes numériques. Cette année, l’aide financière versée a permis l’acquisition de 24 pianos numériques universellement accessibles.

Les Bibliothèques offrent à leurs abonnés une collection de 24 450 livres parlants, 33 750 livres en gros caractères, près de 21 630 films avec audio description pour malvoyants, 130 460 films avec sous-titres pour malentendants et des jeux de société adaptés.

Pour connaître toute la programmation de l’événement Octobre, mois de l’accessibilité universelle dans les Bibliothèques : bibliomontreal.com/AU

Source :

https://www.newswire.ca/fr/news-releases/octobre-mois-de-l-accessibilite-universelle-dans-les-bibliotheques-de-montreal-816203272.html

6. «Je vais y aller à mes risques et périls»

Chronique de Julien Renaud publié dans le Quotidien le 3 octobre 2019

« Quand j’arrive à une intersection, j’écoute le trafic pendant quelques minutes pour savoir quand je peux traverser, explique Katia Deschênes, une personne malvoyante de Saguenay, alors que nous sommes à l’intersection la plus achalandée de Chicoutimi, au croisement du boulevard Talbot et du boulevard de l’Université, pour illustrer cette chronique.

N’y allez pas, Katia, dis-je.

Je vais y aller à mes risques et périls.

Non, ce n’est pas nécessaire. Les photos sont parfaites comme ça. C’est sûrement une des intersections les plus dangereuses, surtout que les voitures peuvent tourner à droite sur la lumière rouge.

(Katia s’aventure à traverser)

Je ne pensais pas qu’elle le ferait. Je n’aime pas ça, lancé-je à la collègue photographe Sophie Lavoie.

Moi non plus, je n’aime pas ça. Faudrait pas qu’il arrive quelque chose, répond-elle.

(Katia arrive de l’autre côté, près du McDonald’s)

Revenez ! Ne faites pas tout le tour.

(Katia traverse à nouveau le boulevard de l’Université)

Je ne pensais pas que vous alliez y aller !

C’est vraiment dangereux comme intersection, vous avez vu ? , dit-elle

Oui, vous m’avez fait peur. »

Voilà le quotidien de Katia Deschênes, 45 ans, de Saguenay. La dynamique dame, à qui « rien ne fait peur et que rien n’arrête », désirait faire une sortie publique pour réclamer des feux de circulation avec des signaux sonores pour malvoyants.

« J’ai vécu une vingtaine d’années à Québec, et il y en avait beaucoup. Ici, j’en ai juste vu un à Jonquière. Ça prend ça pour qu’on puisse traverser en sécurité. Il en faudrait plus et il faudrait savoir où ils sont », fait-elle valoir, invitant l’administration municipale à considérer davantage les risques avec lesquels doivent composer les personnes malvoyantes.

« C’est une question de sécurité, mais aussi d’autonomie. Ce que je fais, c’est que j’étudie le trafic. J’écoute beaucoup. Ensuite, je me lance. Mais avec des feux sonores, ça me faciliterait beaucoup la vie. Il faut que ce soit plus adapté », souligne-t-elle, expliquant suivre des itinéraires avec lesquels elle est familière ou qu’elle a pratiqués avec un instructeur en orientation et en mobilité du Centre en réadaptation en déficience physique (CRDP) de Jonquière.

« Je n’ai pas eu le choix de développer d’autres sens, principalement l’écoute. Mais je n’ose pas aller à plusieurs endroits seule ; c’est trop risqué, poursuit-elle. Quand je ne suis pas en confiance, j’appelle le transport adapté pour être reconduite à la porte. Mais j’aimerais avoir plus d’autonomie. »

Consciente des coûts engendrés par une telle mesure, Katia Deschênes suggère de cibler les intersections près des services, des commerces et des parcs.

En 2016, Sherbrooke, une ville de taille comparable à Saguenay, a installé plusieurs feux sonores sur son territoire, dans le cadre d’un plan d’action visant l’intégration des personnes vivant avec un handicap. Le Quotidien a fait une demande d’information pour savoir le nombre exact de feux sonores et pour connaître les intentions de l’administration municipal, mais cette requête est restée lettre morte.

Katia Deschênes interpelle l’administration municipale à déployer plus d’efforts pour faciliter le quotidien des personnes malvoyantes, notamment par l’installation de feux de circulation avec signaux sonores.

Diabète de grossesse

Katia Deschênes est malvoyante depuis sa naissance – deux jours après être venue au monde, pour être précis. « Mon handicap visuel vient du fait que ma mère a fait du diabète de grossesse. J’ai fait un coma diabétique deux jours après être née. Ç’a attaqué mon nerf optique des deux côtés », raconte celle qui est née à Jonquière, mais qui réside présentement à Chicoutimi, dans une ressource.

Mme Deschênes arrive à distinguer des ombres et à voir partiellement les éléments à proximité d’elle, mais sa vision est « très limitée ». Elle a aussi une légère déficience intellectuelle et est épileptique.

Elle utilise l’aide vocale disponible sur son cellulaire, un iPhone 6s Plus, pour pouvoir discuter avec ses proches, et détient une carte « basse vision » qu’elle attache après ses vêtements, afin de sensibiliser les gens à sa réalité. La canne blanche est aussi un outil indispensable, tout comme le braille, qu’elle a perfectionné à Québec.

« J’aimerais ça avoir un chien Mira aussi, mais c’est compliqué, soulève-t-elle. J’en suis à ma troisième démarche. J’ai eu deux refus. J’attends ma prochaine évaluation. »

Concernant son parcours scolaire, Katia Deschênes se désole d’avoir dû arrêter en troisième année du primaire. « L’école, c’est un gros défi. Dans mon temps, il y avait beaucoup moins de ressources. Je pense que c’est beaucoup mieux aujourd’hui, que les jeunes malvoyants ont plus la chance de réussir », se réjouit Mme Deschênes, qui peut compter sur « de très bons parents » et beaucoup d’amis.

« Trop dangereux »

Selon Mme Deschênes, Saguenay n’est pas une ville suffisamment accessible et adaptée pour les gens malvoyants. Des efforts doivent faits en ce sens, scande-t-elle. Évidemment, elle dénonce également les récentes coupes en matière de transport adapté par la Société de transport du Saguenay (STS).

« Il y a beaucoup d’endroits dangereux, trop dangereux ; la Zone portuaire, l’hôpital, le centre commercial… L’hiver, aussi… Ah ! L’hiver ! C’est terrible. Le déneigement est tellement mal fait sur les trottoirs. C’est risqué pour nous de sortir », dénonce celle qui aimerait déménager dans un appartement supervisé.

« La population, aussi, n’est pas assez sensibilisée. Les gens ne font pas attention à nous. Ils ne regardent pas où ils vont. Je n’ose plus aller à Place du Royaume seule. Ça prendrait également une association pour qu’on puisse échanger sur nos trucs et nos forces, qu’on puisse se rencontrer et se connaître, entre personnes malvoyantes. J’aimerais ça être plus active », confie Katia Deschênes, qui participe notamment à l’activité de quilles de l’Association pour le développement de la personne handicapée intellectuelle du Saguenay (ADHIS).

« J’essaie d’avancer, d’être active. Moi, je veux tout faire. Je suis ouverte à tout ! Trouve-moi un bon guide, et je vous suis n’importe où. J’aimerais ça faire plus de loisirs, connaître du monde, faire du bénévolat ou même avoir un petit boulot », note-t-elle, concernant le « manque de ressources sur le territoire ».

Source : https://www.lequotidien.com/chroniques/julien-renaud/je-vais-y-aller-a-mes-risques-et-perils-b124be98c14487ae5dd5461e70a55540

7. Étudiante en médecine, 25 ans, sourde-aveugle, qui refuse de laisser son handicap l’empêcher de devenir médecin du NHS

Article publié le 3 octobre 2019 par News-24.fr

Lors de son premier jour de travail dans la salle, un médecin a demandé à Alexandra Adams pourquoi elle se promenait avec la canne d’un patient.

Après avoir expliqué que c’était en fait le sien, l’étudiant en médecine sourd et aveugle avait reçu l’ordre de ne toucher aucun patient, puis renvoyé chez lui.

À présent dans sa quatrième année à l’université, Miss Adams, 25 ans, a refusé de laisser ses handicaps l’empêcher de devenir médecin.

“Il a toujours été comme ça que si quelqu’un me disait que je ne pouvais pas faire quelque chose, je ferais tout mon possible pour le prouver”, a-t-elle déclaré. «Je peux faire une canulation, prendre du sang, procéder à un cathétérisme (et) des éruptions cutanées.

Née sourde des deux oreilles et avec une vision de moins de 5% dans son œil gauche et aucune dans son droit, Miss Adams a un stéthoscope Bluetooth connecté à ses appareils auditifs.

Alexandra est maintenant dans sa quatrième année d’études en voie de devenir un médecin pleinement qualifié

Elle s’appuie sur le toucher pour détecter les veines, ajoutant: «Vous pouvez en apprendre beaucoup sur les patients simplement en les écoutant. La sécurité des patients est primordiale, alors si je doute de quelque chose ou si je ne suis pas sûr, je demande toujours à quelqu’un.

Mlle Adams devait représenter GB en tant que nageuse aux Jeux paralympiques de 2012, mais a été hospitalisée à l’âge de 16 ans avec un reflux acide.

Elle a déclaré au Sunday Times que la chirurgie de l’estomac avait très mal tourné, la forçant à subir plus de 20 opérations et à rester à l’hôpital pendant 18 mois.

L’expérience lui a permis de passer de la natation à la médecine – et elle s’est dûment inscrite pour étudier le sujet à l’Université de Cardiff.

Elle dit qu’être une patiente lui a appris la valeur de l’empathie. «J’ai pu rejoindre des patients terrifiés, et je tire les rideaux et je leur dis:” Je sais ce que vous ressentez “.

Miss Adams est sourde des deux oreilles, complètement aveugle de son œil droit et seulement cinq pour cent de sa vision dans son gauche

‘J’ai moins de vue que la plupart, mais plus de perspicacité que beaucoup. Cette idée et cette empathie sont la chose la plus importante que vous puissiez donner aux patients. ‘

À propos de son premier placement pour le British Medical Journal, elle a déclaré: «À mon arrivée, un médecin m’a demandé ce que je faisais avec la canne de la patiente.

«Je devais souligner, avec excuse, que c’était le mien. On m’a dit devant mes collègues, le personnel du service et les patients que je n’avais pas le droit de toucher à aucun patient – je me sentais dégoûtant. ‘

Un médecin a dit à Mlle Adams qu’elle ne pouvait pas regarder les rayons X, ajoutant: «Imaginez que vous êtes un patient. Voudriez-vous qu’un médecin handicapé vous soigne? Absolument pas!’

Malgré l’adversité, Mademoiselle Adams fait face à elle, se rappelle: “J’ai moins de vue que la plupart, mais plus de perspicacité que beaucoup.”

Mlle Adams a déclaré: “Ce premier jour, j’avais été victime de discrimination sur le lieu de travail – et je n’étais même pas encore un médecin qualifié.”

L’étudiante, originaire de Kent, a choisi de travailler dans les soins palliatifs plutôt que dans la chirurgie, car elle trouve certaines tâches difficiles à accomplir. Elle travaille actuellement avec des patients plus âgés, sa canne pliante étant un sujet de conversation populaire.

‘Ils disent,’ Oh, est-ce que c’est un pistolet de 9 mm? ‘ On pense que je suis un batteur.

Mlle Adams a qualifié de “merveilleuse” la réaction des patients, ajoutant: “Ils ne font pas de discrimination”.

Elle a rencontré d’autres médecins handicapés en Amérique, dont cinq médecins aveugles, et documente la diversité dans son blog, Faces of the NHS.

Malgré une vision limitée, Miss Adams fait des portraits de travailleurs à travers le Royaume-Uni et inclut également leurs histoires.

Vendredi, Mlle Adams donnera une conférence sur sa vie à l’O2 de Greenwich, à Londres. Son professeur à Cardiff, le Dr Jeff Allen, a déclaré que «la manière dont Alexandra s’est appliquée elle-même était fantastique», ajoutant: «Elle a montré qu’elle pouvait potentiellement être un bon médecin.

Elle fait face à des défis supplémentaires, mais il y a d’autres étudiants qui m’inquiètent davantage.

Simon Stevens, directeur général du NHS England, a déclaré: ‘Alexandra est une jeune femme extraordinaire qui a su surmonter les obstacles grâce à son travail acharné et à sa détermination. J’espère que son exemple inspirera des milliers de personnes. ‘

Source

Source : https://news-24.fr/etudiante-en-medecine-25-ans-sourde-aveugle-qui-refuse-de-laisser-son-handicap-lempecher-de-devenir-medecin-du-nhs/

8. «Je ne peux pas me satisfaire d’être toujours dépendant» -Clément Gass

Article de Judith Jung publié le 12 septembre

Pouvoir se déplacer librement même sur des chemins escarpés, c’est la volonté de Clément Gass. Aveugle de naissance, ce jeune homme a participé à la création d’une application GPS permettant à tous les aveugles ou malvoyants de randonner comme tout le monde.

Ce matin-là, Clément Gass nous a donné rendez-vous à Lutzelhouse (Bas-Rhin) pour une randonnée sur les hauteurs du village, en pleine forêt. Autour de lui, des membres de l’association Yvoir dont il fait partie. Tous étaient là pour suivre sa formation de prise en main du tout nouveau GPS vocal Open-Way qu’il a co-imaginé au sein de l’association. 

“Chaque fois qu’il se passe quelque chose sur la route, nous le dictons à notre téléphone. C’est comme si nous semions des petits cailloux” – Clément Gass

Le GPS est un outil participatif ce qui signifie que chaque utilisateur peut y créer de nouveaux parcours afin d’enrichir l’application grâce au son de sa voix. Sur le chemin emprunté le groupe que nous suivions s’est donc arrêté à chaque croisement et à chaque difficulté pour l’indiquer et le numériser sur leur téléphone. Et si les jambes et la canne reste les principaux moteurs pour avancer, ce GPS est une assistance supplémentaire qui offre une certaine confiance en soi : ” j’ai toujours voulu pouvoir décider de mes faits et gestes. Pour un aveugle la marche est le seul moyen de se déplacer sans demander l’aide de quelqu’un. On ne peut pas se satisfaire d’être toujours dépendant. C’est chouette de trouver des gens prêts à nous venir en aide mais en être dépendant est un problème pour moi. Il faut pouvoir utiliser son libre-arbitre dans la vie “.

Une soif de liberté qui pousse Clément Gass à battre des records. Grand sportif, il participe à différents trails durant lesquels il affiche au chronomètre des temps phénoménaux. Des compétitions qui lui ont permis, par le passé, de tester l’application avant de la mettre gratuitement à disposition sur les smartphones.

Aujourd’hui, il transmet ses connaissances à tous ceux qui souhaitent se balader en ville ou randonner dans la nature. Seuls 5% des malvoyants osent sortir de chez eux, le but est donc de susciter l’intérêt et de faciliter le déplacement. Pour Jef Ménard, originaire des Pyrénées, la marche est vitale : “je ferme le cerveau et tous mes sens entrent en jeu. Mes pieds sont mes yeux. Dans ces moments, la nature est en moi, c’est comme ça que j’avance et que j’ai confiance.

Source : https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/emissions/rund-um-0/je-ne-peux-pas-me-satisfaire-etre-toujours-dependant-randonner-librement-clement-gass-aveugle-naissance-co-realise-gps-vocal-1718347.html

9. David, DJ et aveugle : «Je ne vis pas, je survis»

Article de Mélanie Valère Cicéron et Christophe Yannick Sowamber publié le 1er octobre 2019 sur defimedia.info

David Parsad, de son nom de scène DJ Blind, est non-voyant depuis qu’il a 23 ans. Aujourd’hui âgé de 32 ans, il recherche un emploi pour pouvoir subvenir à ses besoins et ceux de sa famille. Sauf qu’aucune porte ne s’ouvre à lui…

« Je suis tellement débrouillard que certaines personnes m’ont reproché de faire semblant de ne pas voir », confie David Parsad. Pourtant, la réalité est bien là : cela fait neuf ans que ce grand passionné de musique, de son nom de scène DJ Blind, est non-voyant. Lorsque nous le rencontrons à son domicile, il dévale pratiquement les escaliers pour nous accueillir. David est totalement à l’aise chez lui. D’ailleurs, c’est lui qui nous conduit à sa chambre, qui fait aussi office de studio et qui se trouve à l’étage. Il nous guide vers son univers, en tâtant les murs et les mains courantes des escaliers…

Il nous raconte qu’il n’avait que 12 ans quand il a perdu son œil droit. « J’ai subi une opération qui a été une réussite, mais j’ai, par la suite, perdu la vue de l’œil droit à cause d’un décollement de la rétine. À l’âge de 23 ans, presque la même chose s’est produite : après une opération, j’ai graduellement perdu la vue de l’œil gauche », relate-t-il.

Nouvelle condition

Si d’autres auraient pu baisser les bras, ce n’est pas le genre de David. « Je me suis adapté à ma nouvelle condition. J’ai fréquenté une école pour non-voyants, parce que ce n’était pas évident de poursuivre ma scolarité. On peut dire que j’ai été chanceux en fin de compte. Ce n’est pas comme si je m’étais endormi et que du jour au lendemain je ne voyais plus rien. J’ai perdu la vue graduellement. Avant ma dernière opération, ma vue avait considérablement baissé. Je m’étais, en quelque sorte, déjà préparé à cela. »

David affirme qu’il n’a pas la prétention de dire qu’être non-voyant est simple et facile à vivre. Ce qu’il essaie de dire, c’est qu’il est possible de s’adapter pour vivre avec. « Quand quelqu’un est non-voyant, c’est sûr qu’il devient dépendant d’une autre personne pour beaucoup de choses au quotidien. Mais je pense qu’il faut avant tout pouvoir s’adapter chez soi. C’est sûr que, si je ne suis pas chez moi, je perds mes moyens. Mais chez moi, j’arrive à me débrouiller seul », dit-il. Il ajoute que le sens de l’orientation se développe au fur et à mesure : « Du moment que je m’habitue quelque part, je peux faire des va-et-vient sans problèmes. »

À travers ce témoignage, le passionné de musique essaie aussi de faire passer un message : selon lui, ce n’est pas parce qu’une personne ne voit pas qu’elle ne peut rien faire. Il reste convaincu qu’un non-voyant peut faire autant de choses qu’une personne qui voit. « La preuve : je suis disc-jockey (DJ). La musique a toujours été ma passion, avant même que je ne perde la vue. Je fais des programmations musicales et des créations à l’aide de mon clavier. Je suis un autodidacte. Cela n’a pas été facile, mais j’ai pu m’en sortir grâce à des astuces. Par exemple, avec une synthèse vocale comme repère sur mon ordinateur ou sur mon téléphone portable, j’arrive à utiliser la technologie comme tout le monde. Répondre aux appels et aux mails n’est pas un problème pour moi. Toutes les technologies disponibles de nos jours peuvent être utilisées par des non-voyants. Il suffit d’installer les applications appropriées », indique David.

La seule difficulté à laquelle est confronté DJ Blind est le déplacement. Il confie qu’avec les travaux qu’il y a un peu partout à travers le pays, c’est compliqué pour lui de se déplacer. Il y a un an, il avait le projet d’adopter un chien de guide pour aveugles qui avait déjà été entraîné. Il s’est toutefois heurté à un problème de taille : il lui serait impossible de transporter le chien dans l’autobus. « À Maurice, il est interdit de voyager avec un animal de compagnie dans les transports en commun, même si on est handicapé. Nous sommes en 2019. Rien n’a été fait en ce sens pour nous. Du coup, le chien que je voulais adopter a dû rester avec l’éleveur », se résigne-t-il.

Battant dans l‘âme

Bien qu’étant un battant dans l’âme, David confie qu’il peine à sortir la tête de l’eau en ce moment, vu qu’il est sans emploi. « C’est difficile pour moi de vivre de la musique. Parfois, je joue dans des soirées ou à des festivals, comme le Festival Kreol depuis 2014 jusqu’à l’an dernier. Mais ces événements n’ont lieu qu’une fois par an. Le reste de l’année, il n’y a presque rien. Je n’ai pas assez de contrats pour pouvoir vivre de ma passion », explique le DJ qui, avec sa concubine, élève une fille âgée de deux ans.

Il perçoit, certes, une pension d’invalidité, mais elle ne suffit pas à subvenir à leurs besoins. « C’est la galère tous les mois. Je ne vis pas, je survis », finit-il par lâcher. C’est pour cette raison qu’il recherche du travail. S’il a déjà envoyé son CV à plusieurs entreprises, il attend toujours une réponse.

Celui qui a terminé deux fois champion de Maurice en compétition de deejaying et deuxième au Festival of Colour regroupant les DJ de l’océan Indien dit espérer décrocher un emploi comme réceptionniste ou Resident DJ dans une boîte de nuit. David souligne qu’il a déjà des notions de la téléphonie, puisqu’il a déjà travaillé dans un centre d’appels lorsqu’il était plus jeune.

Source : https://defimedia.info/la-recherche-dun-emploi-david-dj-et-aveugle-je-ne-vis-pas-je-survis

10. Un comics réalisé par un aveugle, pour les aveugles, avec un héros aveugle

Article de Florent D publié le 19 septembre 2019

Chad Allen est devenu aveugle progressivement : diagnostiqué d’une rétinite pigmentaire à 15 ans, il a perdu totalement la vue à 28. Aujourd’hui âgé de 46 ans, il vit à Los Angeles avec sa femme et leur fils. Et il réalise des bandes dessinées épatantes.

Ayant grandi à Rhode Island, Chad aura longuement profité de la grande collection de comics que son frère avait entassée. Des héros tirés de Marvel et DC Comics, avec des chouchous, évidemment : Hulk et The Punisher. Les derniers qu’il se souvient d’avoir lus sont d’ailleurs la série mettant en scène le Punisher, par Garth Ennis et Steve Dillon, entre 2001 et 2004.

Le lien est terrible : ce sont là ses derniers contacts visuels avec des comics, et la série est restée comme un souvenir poignant. Une fois aveugle, il s’est tourné vers le braille et les audiolivres — Mary Shelley et Ray Bradbury sont devenus ses nouveaux héros.

Mais la passion des comics persistait : pourquoi ne pas s’y lancer? Parce que le mariage du texte et du dessin nécessite une maîtrise graphique, donc un contact visuel? Certes. «La base de chaque comics est très visuelle, mais nous ne voyons pas les images avec nos yeux : c’est notre cerveau qui les voit.» Car en réalité, c’est l’histoire qui importe.

«Vous ne voyez rien avec vos yeux, tout ce qu’ils font, c’est de filtrer la lumière. Vous voyez avec votre cerveau et c’est ce que j’essaie d’apprendre aux gens plus que tout.»

Moralité, voici quil se lance, et abouti à Unseen, un comics en audiolivre qui se voudrait la première dessinée aux aveugles, mettant en scène un personnage aveugle et produite par un auteur aveugle…

L’expérience s’apparente à une projection au cinéma en audiodescription. Chaque panneau décrit de manière factuelle la séquence, le dialogue est parlé et des sons marquent la page qui se tourne.
Le premier épisode se déroule à la frontière avec le Mexique : un régime américain dictatorial autorise des expérimentations sur des immigrants. Afsana, un assassin né en Afghanistan, est aveugle : elle peut devenir invisible, en choisissant de ne pas être repérée par les autres. Un personnage coriace et très fort, qui aura la mission de détruire le Dr. Magnus, un savant fou qui mène les expériences sur des migrants handicapés.

«J’ai créé Afsana comme une barrière entre mon impuissance et ce qui se passe réellement dans le monde, car elle peut y faire quelque chose. Elle est méchante. C’est un assassin.» Assez proche d’un Daredevil, elle ne dispose cependant pas de véritables superpouvoirs.

Durant une vingtaine de minutes, ce premier épisode raconte son aventure et a fait l’objet d’une exposition au musée Exploratorium, de San Francisco. Le tome 1 est gratuitement disponible sur le site, le deuxième volume sortira fin septembre. Et 10 autres sont prévus.

On ne s’étonnera pas d’apprendre qu’Allen pratique également la magie, depuis une vingtaine d’années…

Source : https://www.actualitte.com/article/bd-manga-comics/un-comics-realise-par-un-aveugle-pour-les-aveugles-avec-un-heros-aveugle/96937

via Los Angeles Times

11. Première en France : des cartes de transport Tisséo en braille pour les malvoyants à Toulouse

Article de Christine Ravier publié le 16 septembre 2019

A partir de ce lundi, les personnes malvoyantes ou aveugles peuvent disposer d’une carte en braille, via le réseau de l’agglomération toulousaine Tisséo. C’est une première dans les transports urbains en France.

Une idée simple, mais des plus utiles, Tisséo propose aux malvoyants et aux non-voyants de Toulouse et de ses environs une carte de transport en braille.

Le principe : chaque abonné handicapé peut faire installer une pastille autocollante sur sa carte dans n’importe quelle agence de la régie de transport de l’agglomération.

Moins de confusion possible

Son originalité : elle est en relief  et présente des informations essentielles comme la limite de validité de la carte ou encore le nom de son titulaire ou de son accompagnant.

L’inscription “Tisséo” sera également lisible avec les doigts de façon à différencier facilement cette carte des autres du même format, qui abondent dans les sacs à main ou les porte-feuilles.

Plus d’autonomie

Une initiative qui, si elle s’inscrit dans la Semaine européenne de la mobilité  (16-22 septembre), est une occasion d’inviter tous les habitants de l’agglomération toulousaine à privilégier les modes de transports doux.

L’esprit de cette innovation : favoriser l’autonomie des personnes handicapées et améliorer pour elles l’accessibilité des transports en commun.

Près de 450 personnes concernées

Une priorité pour Tisséo, qui avait en 2016, ajouté des visuels au nom des stations afin de faciliter leur identification par les personnes qui ont du mal à lire.

Le réseau recense 444 usagers déficients visuels, d’après Tisséo, ainsi que 148 personnes détentrices d’une carte d’accompagnant.

Source : https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/premiere-france-cartes-transport-tisseo-braille-malvoyants-toulouse-1723363.html

12. Netflix s’engage pour rendre son contenu plus accessible pour les personnes malvoyantes

Article de Lucas Musset publié le 1 octobre 2019

La thématique de l’accessibilité aux personnes handicapées gagne de plus en plus en visibilité avec des actions sur internet. C’est une pétition en ligne qui a poussé Netflix à s’engager à proposer plus d’audio-description sur sa plateforme.

En août dernier, une pétition est apparue sur le site Change.org à l’initiative d’un étudiant malvoyant de naissance pour appeler Netflix à diffuser plus de programmes en audiodescription en français. Pour ceux ne connaissant pas le ce procédé, il permet aux personnes malvoyantes de suivre ce qui se déroule à l’écran grâce à la description orale la plus précise possible de la scène. Une fonctionnalité qui manque cruellement au géant de la SVOD, qui ne propose pour l’instant que 25 titres compatibles en français.

Pour les programmes étrangers comme La Casa de Papel ou Stranger Things, il faudra cependant compter sur de l’audio-description en anglais ou espagnol. Ce qui ne permet pas aux personnes malvoyantes, comme l’instigateur de la pétition Christopher Bourgeois de profiter des contenus phares de la plateforme. Avec sa pétition, il a recueilli 46000 signatures et, accompagné de l’équipe de Change.org, a pu rencontrer des représentants de Netflix à Paris. Le géant américain a alors assuré travailler sur le sujet, avec des avancées espérées d’ici un an. Si au début, les productions françaises seront privilégiées pour l’audio-description, Netflix souhaite également en proposer sur ses contenus originaux puis sur d’autres contenus venant de studios extérieurs. 

Source : https://www.universfreebox.com/article/52130/Netflix-s-engage-pour-rendre-son-contenu-plus-accessible-pour-les-personnes-malvoyantes

13. Si vous êtes propriétaire d’une voiture électrique, vous pourriez peut-être choisir le son de son moteur

Publié le 18 septembre2019 par Holy

Les voitures électriques et hybrides ont la particularité d’être très silencieuses comparées aux voitures munies d’un moteur à combustion. Si cette caractéristique constitue généralement un avantage pour ce genre de véhicule, dans certains cas, elle pourrait constituer un danger, notamment pour les piétons.

C’est la raison pour laquelle le gouvernement des États-Unis  exige des constructeurs automobiles qu’ils munissent leurs voitures électriques de bruits artificiels.

En rapport avec cette nouvelle réglementation, la NHTSA ou National Highway Traffic Safety Administration propose que les propriétaires puissent choisir eux-mêmes le son de leur voiture parmi ceux qui sont installés. D’autre part, l’agence attend encore de savoir s’il faudra limiter le nombre de sons autorisés à être installés.

Selon les informations, le règlement a été proposé afin de protéger les piétons des éventuels accidents, plus particulièrement les malvoyants ainsi que les non-voyants.

Une règle pour les nouvelles voitures électriques et hybrides

Le nouveau règlement est en fait un amendement de la loi qui a été finalisée en février 2018. La nouvelle règle impose aux voitures hybrides et électriques pesant moins de 10 000 livres (environ 4 500 kg) d’émettre des sons quand elles effectuent une marche avant ou une marche arrière à une vitesse inférieure ou égale à 30 km par heure.

La NHTSA a déclaré que pour une vitesse supérieure à 30 km par heure, il n’est pas obligatoire d’utiliser des sons, car d’autres facteurs entrent en jeu pour produire du bruit au niveau du véhicule. Il pourrait s’agir de bruits dus à la résistance du vent ou encore des bruits émis par les pneus.

Selon la NHTSA, ces bruits « constituent déjà un avertissement sonore adéquat pour les piétons ».

Les dispositions prises par les constructeurs automobiles

Suite à la sortie de la nouvelle loi, certains constructeurs automobiles ont déjà choisi une liste de sons pour leurs véhicules. Pour le constructeur allemand Mercedes-Benz, sa gamme électrique EQC sera dotée d’un bourdonnement artificiel. De son côté, VW a annoncé que les modèles ID.3 seront munis d’un son artificiel lors de leur sortie en 2020.

L’absence de bruit au niveau des véhicules électriques constitue aussi un autre moyen de faire du profit pour les constructeurs, notamment en vendant des sons spécifiques aux propriétaires. On peut citer l’exemple de Porsche qui propose un « son sport électrique » pour un tarif de 500 dollars pour le modèle Taycan que l’entreprise vient de lancer.

Pour le cas de Ford, la compagnie a par contre demandé une exemption pour sa gamme de voitures de police, afin que celles-ci puissent attraper les criminels en s’approchant furtivement.

Source : http://www.fredzone.org/si-vous-etes-proprietaire-dune-voiture-electrique-vous-pourrez-peut-etre-bientot-choisir-le-son-de-son-moteur-443

14. Pourquoi nous ne serons pas dans la rue avec vous aujourd’hui.

Voici une lettre d’Ex Aequo et du RUTA de Montréal expliquant pourquoi plusieurs personnes en situation de handicap n’ont pas pu se joindre à la marche pour le climat le 27 septembre dernier.

Lettre ouverte à signer et relayer dans vos réseaux.

Montréal, 27 septembre 2019.

Alors que la planète médiatique ne cesse de marteler le caractère historique et grandiose de la manifestation pour le climat qui se déroule aujourd’hui, pour nous – miliantEs en situation de handicap et alliéEs – la journée n’aura rien d’historique et de grandiose. Ce sera la répétition d’un scénario bien rodé : celui de notre exclusion quasi-systématique des luttes sociales et environnementales.

Nous ne ressentirons pas votre fébrilité et votre joie de vous retrouver en compagnie de milliers de personnes qui partagent votre désir de changement, l’excitation qui vient avec le sentiment de faire partie d’un mouvement plus grand que soi-même. Nous éprouverons plutôt des sentiments que nous connaissons bien : la colère et la déception. La déception de devoir, une fois de plus, se contenter d’un rôle de spectateur ou de spectatrice. La colère d’être excluEs d’une lutte qui nous concerne autant, sinon davantage.

Chronologie.

Notre participation à cette mobilisation était compliquée dès le départ. Depuis l’annonce de la tenue de cette manifestation jusqu’à son départ aujourd’hui, une suite de décisions humaines et évitables ont fait en sorte qu’une grande partie de vos concitoyens et concitoyennes en situation de handicap ne seront pas à vos côtés dans la rue. Par choix ? Assurément pas.

Premier obstacle : le manque d’informations et l’entêtement des groupes organisateurs à garder secret l’itinéraire. Quand? Où? Le trajet sera-t-il facile à parcourir ? Sans obstacles ? Des informations élémentaires que le manifestant typique – lire : qui n’est pas en situation de handicap – peut se permettre d’obtenir le jour même. C’est un peu différent pour nous et les gens que nous représentons, avec nos déplacements planifiés et réservés à l’avance. Les informations nous parvenaient au compte-goutte, tantôt contradictoires, tantôt confuses. Le dialogue amorcé avec les groupes impliqués de près ou de loin dans l’organisation n’a rien changé : pour des raisons de sécurité, l’itinéraire ne sera pas dévoilé, même de façon confidentielle. Si votre but était d’assurer notre sécurité, c’est réussi : c’est de l’intérieur paisible de nos domiciles que nous regarderons passer votre cortège. Trop souvent, nous avons accepté cette excuse avec résignation, avec solidarité même parfois, soucieux et soucieuses que vos actions soient une réussite. Cette pratique du secret, bien répandue dans les milieux militants, est contestable en toutes circonstances, mais elle est assurément injustifiable lors d’une mobilisation de si grande envergure où le potentiel de répression ou de perturbation est nul.

Nous avons tenté de faire fi de ce premier obstacle, de glaner ici et là les informations dont nous avions besoin. Nous avons organisé nos services à domicile en conséquence. Nous avons planifié notre journée avec minutie, c’est-à-dire : prévoir amplement de temps avant et après la manifestation, trouver des adresses de transport suffisamment loin du périmètre de sécurité, mais qui respectent nos capacités et celles de nos aides à la mobilité, trouver des toilettes accessibles, des endroits où l’ont puissent se nourrir, réserver longtemps à l’avance les déplacements pour ne pas se les voir refuser comme c’est souvent le cas lorsque des perturbations sont prévues, etc. Nous avons aussi affronté nos petites voix intérieures, celles qui nous rappellent que les foules nous sont parfois hostiles avec des marcheurs et des marcheuses distraitEs, exaltéEs, et nous, à mobilité réduite, presque invisibles.

Malgré tous ces obstacles, nous voulions être à vos côtés. Nous le voulions parce que comme vous, nous croyons que cette lutte relève du devoir citoyen et que, croyez-le ou non, nous sommes des citoyens et des citoyennes à part entière. Nous avons certes nos luttes et nos enjeux spécifiques – pour lesquels votre contribution est toujours la bienvenue soit dit en passant – mais nous sommes avant tout des êtres humains qui, comme vous, sommes inquiets et inquiètes de l’avenir de la planète et croyons que le statu quo est insoutenable.

Nous voulions aussi manifester à vos côtés parce que les personnes en situation de handicap doivent être représentées dans le mouvement environnemental. Nous devons avoir un rôle actif dans la transition énergétique pour s’assurer que les solutions proposées ne créent pas de situations de discrimination supplémentaires, comme cela a été le cas pour le mouvement anti-paille. Nous devons également faire partie de la réflexion parce que les changements climatiques n’affecteront pas tous les individus de la même façon. On le voit déjà dans une certaine mesure, puisque les épisodes de canicule affectent davantage les personnes âgées, les personnes ayant des maladies chroniques, les personnes à faible revenu, etc. Les inondations sont un autre bon exemple: si c’est toujours déchirant de devoir quitter sa maison, il n’en reste pas moins que c’est autrement plus complexe pour celles et ceux qui ont des problèmes de mobilité.

En dépit donc, de notre prévoyance et de notre motivation, en dépit du fait que nous sommes directement concernéEs par la lutte dans laquelle s’inscrit cette manifestation, nous ne serons dans la rue avec vous.

Hier, en toute de fin de journée, la Société de transport de Montréal a cavalièrement décidé d’annuler les déplacements en transport adapté en direction ou en provenance de la manifestation. Sans plan B et beaucoup trop tard pour que nous puissions en élaborer un nous-mêmes.

Quand vous vous époumonerez au nom de cette lutte prétendument universelle, merci de garder en tête que cette manifestation reproduit des comportements, attitudes et habitudes discriminatoires qui nous empêcheront, une fois de plus, de manifester à vos côtés. 

Cette lettre est co-rédigée par des salariéEs et des militantEs de l’organisme Ex aequo et du Regroupement des Usagers du Transport Adapté et accessible de l’île de Montréal.

Pour signer la lettre : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScHubTeA4FqTQpuffV-kkqexaldo2iNWROZARmekPZBjDwXqw/viewform

15. Des outils sur les élections fédérales

C’est le 21 octobre prochain que les Canadiennes et Canadiens sont appelés aux urnes dans le cadre des élections fédérales.

Pour aider à s’y préparer, le MÉPACQ a produit des outils d’information :

  • Un guide sur les élections fédérales 2019;
  • Un complément pour en savoir, plus intitulé « Le Canada – État de la situation »;
  • Un guide clé en main proposant plusieurs ateliers d’éducation populaire.

Les documents sont disponibles en version Word et PDF directement sur le site Web du MEPACQ : http://www.mepacq.qc.ca/guide-des-elections-federales-2019/

16. Deux consultations en ligne

Vote par internet

Élections Québec mène actuellement une consultation publique sur le vote par Internet qui pourrait être rendu possible lors d’une prochaine élection provinciale.

Comme citoyen vous pouvez répondre au sondage en ligne https://www.electionsquebec.qc.ca/voteparinternet/  ou appeler (1-888-353-2846) pour recevoir un questionnaire par la poste. Il est possible de soumettre un mémoire, une résolution ou un document contenant des informations supplémentaires par courriel ou par la poste.

Exprimez-vous! Vous avez jusqu’au 3 novembre 2019 pour le faire. 

Plan d’électrification et de changements climatiques

Le gouvernement souhaite connaître votre vision et bénéficier de vos idées et de votre expertise pour élaborer le Plan d’électrification et de changements climatiques (PECC).

Tout organisme ou toute personne intéressée peut déposer un mémoire portant sur l’une ou l’autre des grandes thématiques proposées ou encore nous faire part de vos priorités et commentaires constructifs en répondant à un bref questionnaire.

Vos réponses seront compilées, analysées, et ensuite prises en considération dans le processus d’élaboration du PECC, de façon anonyme.

https://www.quebec.ca/gouv/participation-citoyenne/consultations-publiques/plan-electrification-changements-climatiques/#c31555

17. Invitation à participer à une recherche

Le Collectif pour un Québec sans pauvreté collabore présentement avec des chercheur-e-s de la TÉLUQ qui documentent les parcours de vie, les préjugés, les difficultés rencontrées par les personnes assistées sociales. 

Vous vivez avec un handicap et recevez (ou avez déjà reçu) des prestations d’aide sociale ou de solidarité sociale? Vous pourriez participer à cette recherche!

Votre contribution consisterait à participer à un groupe de discussion composé de 8 à 10 personnes, à Montréal, en novembre (date et lieu à préciser). Les chercheur-e-s y interrogeront les participant-e-s sur leurs expériences à l’aide sociale et les solliciteront ensuite pour une prise de photographies. Les personnes rencontrées peuvent refuser la prise de photo, demander à ce qu’elle ne permette pas leur identification, ou autoriser une prise de photo qui permettra de les identifier.

La rencontre sera d’une durée d’environ 90 minutes. Les chercheur-e-s offriront sur place une compensation financière de 40$ à chacune des personnes ayant pris part à la recherche.

Vous êtes intéressé-e-s à y participer? Contactez Marie-Josée Dupuis, par téléphone au 418-525-0040 ou par courriel au [email protected]