Écho du RAAMM du 4 décembre 2023

4 décembre 2023
Illustration de cercles de couleurs avec l'inscription journée internationale des personnes handicapées, 3 décembre

L’infolettre des membres et alliés du RAAMM.

Découvrez les dernières nouvelles du RAAMM, des activités enrichissantes auxquelles vous êtes invités à participer, des occasions de vous impliquer, l’actualité sur la déficience visuelle dans les médias, et plus encore!

Sommaire

1. Le 3 décembre célèbre la Journée internationale des personnes handicapées

Chaque année, le 3 décembre célèbre la Journée internationale des personnes handicapées.

Elle a été instaurée par l’Organisation des Nations Unies en 1992 afin de promouvoir leurs droits et leur bien-être dans toutes les sphères de la société. Cette journée veut aussi sensibiliser la population à la réalité des personnes handicapées et aux difficultés qu’elles rencontrent au quotidien.

Profitons de cette occasion pour rappeler que nous avons le pouvoir de changer les choses. Ensemble, un geste à la fois, nous pouvons faire une différence pour bâtir une société plus inclusive.

Au Québec, le thème de cette année Mieux accueillir les personnes handicapées : prenez part au changement  rappelle la nécessité d’agir pour que les personnes handicapées puissent réaliser leur plein potentiel.

Le RAAMM souligne la Journée internationale des personnes handicapées

Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal Métropolitain (RAAMM) s’associe à la célébration de la Journée internationale des personnes handicapées. Plus de 150 000 personnes ayant une déficience visuelle vivent sur le territoire desservi par le RAAMM, qui englobe Montréal, Laval et la Rive-Sud. Le RAAMM intervient sur plusieurs dossiers répartis à travers trois principaux domaines : l’accessibilité à l’information, les déplacements sécuritaires et la culture. La mobilisation autour de ces enjeux cruciaux est indispensable pour améliorer la qualité de vie de nos membres et leur participation à la société québécoise.

En ce 3 décembre, mais aussi tous les autres jours de l’année, le RAAMM est résolument engagé avec les personnes ayant une déficience visuelle afin de garantir l’égalité et la promotion de leurs droits.

L’organisme lutte afin de poursuivre les avancées des dernières années et notamment l’accès à la culture à travers les initiatives récentes du milieu théâtral, des musées et des arts de la scène. Le RAAMM agit aussi comme vigile face aux menaces de recul qui peuvent entraver les acquis, dénonçant les problèmes récurrents de l’accessibilité numérique et de certains aménagements urbains.  Le RAAMM veut aussi être un éveilleur de conscience afin de sensibiliser les décideurs politiques et le grand public aux enjeux vécus par les personnes aveugles et malvoyantes.

Des gestes concrets peuvent être posés pour favoriser la participation sociale des personnes handicapées et renforcer leur pouvoir d’agir.

Agissons dès maintenant pour bâtir ensemble un quotidien accessible!

2. Merci à nos bénévoles!

Cette année, c’est sous le thème : ENSEMBLE, faire une vraie différence que le RAAMM souhaite souligner la Journée Internationale des Bénévoles qui se tiendra le 5 décembre 2023. C’est en 1985 que l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a institué la Journée internationale des bénévoles afin de souligner toute l’importance de la contribution des bénévoles au développement économique et social des communautés.

En cette journée internationale des bénévoles, le RAAMM tient à remercier chaleureusement ses bénévoles pour leur engagement exceptionnel auprès de nos membres. Ce geste libre et gratuit a une grande valeur.

L’équipe de bénévoles du RAAMM est composée de 115 personnes dévouées, dynamiques, disponibles et prêtes à donner leur temps pour faciliter le quotidien de nos membres. Plus de 1700 accompagnements ont ainsi été réalisés au cours de la dernière année, ce qui représente un total de 4430 heures de bénévolat.

Rappelons que le Service d’aide bénévole (SAB) vient en appui aux membres du RAAMM dans la réalisation de certaines de leurs activités. Notre approche vise à encourager l’autonomie et l’engagement de la personne, et donc à soutenir les personnes aveugles et malvoyantes afin qu’elles accomplissent elles-mêmes leurs objectifs. Les bénévoles offrent un accompagnement occasionnel ou régulier pour les courses (magasinage, épicerie, pharmacie), les rendez-vous médicaux ou les sorties culturelles (cinéma, musée, spectacle, etc). Les membres peuvent aussi obtenir du soutien à la documentation, comme la lecture du courrier, l’aide au classement de documents, l’aide à la transcription de courts textes ou encore pour remplir divers formulaires.

« Le service d’aide bénévole est l’une des clés essentielles à la maximisation de l’autonomie des personnes handicapées visuelles et grâce à son existence, celles-ci sont en mesure de réaliser différentes tâches de leurs activités quotidiennes en toute sécurité, en toute confiance sans avoir à dépendre de qui que ce soit comme tout citoyen à part entière.

Merci à tous les bénévoles qui donnent si généreusement de leur temps et contribuent largement à l’inclusion des personnes handicapées visuelles. » Un membre du RAAMM

Votre précieuse assistance, votre inconditionnelle présence, votre soutien, votre aide, vos paroles d’encouragement, grâce à tous ces gestes, vous apportez une chaleur humaine et vous contribuez à améliorer la qualité de vie de nos membres vivant avec une limitation visuelle.

Ensemble, nous avons à cœur de faire une vraie différence dans le quotidien de nos membres!

Martine Grenier,

Responsable du service d’aide bénévole

3. Rappel pour les membres déjà inscrits seulement: Dîner de Noël tout en musique au RAAMM

Petit rappel pour les membres qui se sont inscrits avant le 23 novembre. À vos agendas!

Pour célébrer l’arrivée imminente de Noël, les membres du comité et le RAAMM ont le plaisir de vous inviter à un dîner-spectacle !

Louis Alary présentera un répertoire de chansons québécoises des années 80 à aujourd’hui. Animateur et chanteur d’expérience et véritable caméléon qui sait s’adapter à tous les types de publics, il vous invite à passer un bon moment en musique!

Un diner de Noël « boîte à lunch » vous sera servi avec un dessert. Pour vous abreuver, vous pouvez apporter ce qu’il vous plait.

Date : Le jeudi 7 décembre 2023, de 12h à 15h.

Animateur : Louis Alary, chansonnier.

Format : En présentiel

 

 

4. La campagne de financement du RAAMM se poursuit!

Le saviez-vous?

Les CAPTCHA, ces assemblages de lettres, de chiffres et d’images destinés à vérifier si vous êtes bel et bien un être humain et non une machine, représentent un véritable frein à l’accessibilité numérique. Heureusement, il existe des solutions plus accessibles qui permettent de chasser les contenus indésirables… sans faire fuir les visiteurs!

Chaque don est important, car il nous permet de bâtir ensemble un quotidien accessible.

  • 300 $ : permet d’offrir une conférence, « L’ABC de l’accessibilité du Web », aux personnes étudiantes et enseignantes des métiers du Web, au collégial ou à l’université. Cette conférence vise à promouvoir l’utilisation des notions d’accessibilité lorsqu’il s’agit de conception, de rédaction ou de prises de décisions relatives aux contenus numériques.

Pour une 3e année consécutive, notre fidèle partenaire ADssys commandite notre campagne de financement en vous offrant la chance de gagner une carte cadeau Visa d’une valeur de 250 $. Obtenez un billet de tirage pour chaque tranche de don de 50 $ reçue avant le 19 décembre 2023. L’heureux gagnant sera dévoilé à la clôture de la campagne de financement, le 20 décembre 2023.

Pour faire un don, rendez-vous sur le site web du RAAMM :

https://raamm.org/faire-un-don/

ou contactez-nous au 514 277-4401, poste 111.

5. La reconnaissance faciale par le son chez les personnes aveugles, une étude de l’université Georgetown

Un article de Ma clinique:

À l’aide d’un appareil spécialisé qui traduit les images en son, les neuroscientifiques et leurs collègues du centre médical de l’université de Georgetown ont montré que les personnes aveugles reconnaissaient les visages de base en utilisant la partie du cerveau connue sous le nom de zone fusiforme du visage, une région cruciale pour le traitement des visages dans les personnes voyantes.

Les résultats sont apparus dans PLOS UN le 22 novembre 2023.

« On sait depuis longtemps que les personnes aveugles peuvent compenser, dans une certaine mesure, leur perte de vision en faisant appel à leurs autres sens. Notre étude a testé dans quelle mesure cette plasticité, ou compensation, entre la vue et l’audition existe en codant des modèles visuels de base en modèles auditifs à l’aide d’un dispositif technique que nous appelons un dispositif de substitution sensorielle. Avec l’utilisation de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), nous pouvons déterminer où se produit cette plasticité compensatoire dans le cerveau.  »

Josef Rauschecker, professeur au Département de neurosciences de l’Université de Georgetown et auteur principal de l’étude.

La perception du visage chez les humains et les primates non humains est réalisée par un réseau de régions spécialisées du cerveau. La manière dont ces régions se développent reste controversée. En raison de leur importance pour le comportement social, de nombreux chercheurs pensent que les mécanismes neuronaux de reconnaissance des visages sont innés chez les primates ou dépendent d’une expérience visuelle précoce avec les visages.

« Nos résultats auprès de personnes aveugles impliquent que le développement de la zone fusiforme du visage ne dépend pas de l’expérience avec les visages visuels réels, mais de l’exposition à la géométrie des configurations faciales, qui peut être transmise par d’autres modalités sensorielles », ajoute Rauschecker.

Paula Plaza, l’un des principaux auteurs de l’étude, déclare : « Notre étude démontre que la zone fusiforme du visage code le  » concept » d’un visage, quel que soit le canal d’entrée, ou l’expérience visuelle, qui est une découverte importante. »

Six personnes aveugles et 10 personnes voyantes, qui ont servi de sujets témoins, ont subi trois séries d’IRM fonctionnelles pour voir quelles parties du cerveau étaient activées lors de la traduction de l’image en son. Les scientifiques ont découvert que l’activation cérébrale par le son chez les personnes aveugles se trouvait principalement dans la zone fusiforme gauche du visage, tandis que le traitement du visage chez les personnes voyantes se produisait principalement dans la zone fusiforme droite du visage.

« Nous pensons que la différence gauche/droite entre les personnes aveugles et celles qui ne le sont pas peut être liée à la façon dont les côtés gauche et droit de la zone fusiforme font face – soit sous forme de motifs connectés, soit en tant que parties séparées, ce qui peut être un indice important. pour nous aider à perfectionner notre dispositif de substitution sensorielle », explique Rauschecker, qui est également codirecteur du Centre de neuro-ingénierie de l’Université de Georgetown.

Actuellement, grâce à leur appareil, les personnes aveugles peuvent reconnaître un visage de base « dessin animé » (comme un visage heureux emoji) lorsqu’il est retranscrit en motifs sonores. La reconnaissance des visages via les sons était un processus fastidieux qui nécessitait de nombreuses séances de pratique. Chaque séance commençait par amener les gens à reconnaître des formes géométriques simples, telles que des lignes horizontales et verticales ; La complexité des stimuli a ensuite progressivement augmenté, de sorte que les lignes ont formé des formes, telles que des maisons ou des visages, qui sont ensuite devenues encore plus complexes (maisons hautes contre maisons larges et visages heureux contre visages tristes).

En fin de compte, les scientifiques aimeraient utiliser des images de visages et de maisons réels en combinaison avec leur appareil, mais les chercheurs notent qu’ils devraient d’abord augmenter considérablement la résolution de l’appareil. « Nous serions ravis de pouvoir découvrir s’il est possible pour les personnes aveugles d’apprendre à reconnaître les individus à partir de leurs photos. Cela nécessitera peut-être beaucoup plus de pratique avec notre appareil, mais maintenant que nous avons identifié la région du cerveau là où la traduction a lieu, nous saurons peut-être mieux comment affiner nos processus », conclut Rauschecker.