Écho du RAAMM du 12 au 18 juin 2017

12 juin 2017

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 12 au 18 juin 2017.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. Joignez-vous au comité de sensibilisation du RAAMM

L’équipe du RAAMM invite ses membres à se joindre au comité de sensibilisation. Le mandat de ce comité est d’organiser une action ou une activité dans le cadre de la Semaine de la canne blanche. La prochaine Semaine de la canne blanche aura lieu du 4 au 10 février 2018. Les bénévoles du RAAMM sont aussi les bienvenus au sein du comité.

C’est grâce au comité de sensibilisation que la série de capsules vidéos « Non-voyants, mais pas invisibles » a été produite en 2016 et que le dépliant de sensibilisation « Une canne pour voir » a été distribué en 2017. Qui sait quel sera le fruit de ce comité en 2018?! Venez partager vos idées, même les plus farfelues, pour la conception de la prochaine action!

Les rencontres du comité débuteront en septembre prochain, mais n’hésitez pas à donner votre nom dès maintenant en contactant Christine Letendre par courriel à [email protected] ou par téléphone au 514-277-4401, poste 107.

2. Nouvelle section «boîte à outils» sur le site web du RAAMM

Bonjour chers membres,

L’équipe du RAAMM est fière de vous annoncer la mise en ligne de la « boîte à outils » sur son site web. La « boîte à outils » regroupe un éventail d’informations sur différentes thématiques dont la défense des droits, l’éducation et le soutien à la vie quotidienne. Nous vous invitons à la consulter régulièrement à l’adresse https://raamm.org/boite-a-outils/ et à nous faire part de vos commentaires ou suggestions d’ajouts à l’adresse [email protected].

Nous espérons que vous y ferez plusieurs découvertes et trouverez réponse à vos questions.

Sylvia M.

Aide de bureau

Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain

5225, rue Berri, bureau 101

Téléphone : 514 277-4401, poste 119

[email protected]

www.raamm.org

3. Capsules de sensibilisation du ROPPHL

Lundi soir dernier lors du Gala Reconnaissance Laval, le Regroupement des organismes de promotion de personnes handicapées de Laval (ROPPHL) lançait officiellement deux nouvelles capsules web de sensibilisation sur la réalité des personnes avec des limitations fonctionnelles.

Capsule 1 : Dysphasie

http://www.youtube.com/watch?v=ylnwI6oU0RM&feature=youtu.be

Capsule 2 : Déficience visuelle

http://www.youtube.com/watch?v=bPiMNg1e4KU&feature=youtu.be

Je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué tout au long du processus de création de ces capsules!

Mme Josée Massicotte

Directrice générale

Regroupement des organismes de promotion des personnes handicapées de Laval

Tél. : 450.668.4836

www.ropphl.org

4. Dépôt du bilan 2016 du Comité consultatif conjoint en accessibilité -Laval réduit les obstacles à l’intégration des personnes handicapées

Dans le cadre du plan d’action du Comité consultatif conjoint en accessibilité (CCCA), la Ville de Laval a déposé le bilan 2016 de ses réalisations à l’égard des personnes handicapées. Produit chaque année en vertu de l’article 61.1 de la Loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées, ce bilan témoigne des travaux réalisés par la Ville pour réduire les obstacles à l’intégration des personnes handicapées dans les domaines relavant de ses attributions.

« Grâce aux travaux du CCCA depuis près de 30 ans, la Ville de Laval favorise le droit, pour les personnes handicapées, de bénéficier de l’ensemble des services municipaux dans les meilleures conditions possible. Dans l’esprit des orientations de la politique gouvernementale québécoise intitulée À part entière : pour un véritable exercice du droit à l’égalité, Laval devient progressivement une ville inclusive qui intègre les principes d’accessibilité universelle sur son territoire », a précisé Raynald Adams, président du CCCA et membre du comité exécutif de la Ville de Laval.

Réalisations 2016
En 2016, la Ville a veillé à la mise en œuvre de son plan d’action à l’égard des personnes handicapées. Elle a réalisé plusieurs projets d’accessibilité de lieux et de bâtiments publics, dont les travaux suivants :

  • Aréna Saint-François : amélioration de l’accessibilité générale

  • Aréna Hartland-Monahan : amélioration de l’accessibilité des toilettes et des gradins

  • Aréna Samson : amélioration de l’accessibilité des toilettes et des gradins

  • Bibliothèque Émile-Nelligan : amélioration de l’accessibilité générale

  • Piscine Saint-Vincent : aménagement d’une pataugeoire et d’une aire de jeux d’eau accessibles

  • Piscine Prévost : amélioration de l’accessibilité du chalet (toilettes et vestiaires) et de la piscine

  • Trottoirs et bateaux pavés : travail en continu de réhabilitation des trottoirs et de construction de bateaux pavés pour faciliter la traversée des carrefours et l’accès aux arrêts d’autobus.

Il est à noter que la Ville concrétise d’autres types d’initiatives qui visent la participation de tous à la vie active, comme la formation de groupes d’employés (personnel des camps de jour, policiers et enquêteurs), l’accessibilité de sites d’événements, la publication de textes divers pour promouvoir les ressources et les services pour les personnes handicapées et l’octroi d’un mandat pour une étude d’opportunité des déplacements piétonniers qui s’intéresse, entre autres, à l’accessibilité universelle.

Déposé chaque année à l’Office des personnes handicapées du Québec (OPHQ), le plan d’action 2016 s’est attiré les éloges de la directrice générale, Anne Hébert, qui a salué notamment le fait que « certaines mesures prévues pour l’année 2016 se sont distinguées des autres par leur originalité. Nous soulignons, par exemple, la révision des normes d’accessibilité faisant partie du règlement de construction L-9501 spécifiant des exigences qui vont au-delà de celles du Code de construction du Québec. »

Les personnes intéressées par le CCCA peuvent consulter le bilan 2016 du CCCA au laval.ca, sous Personnes handicapées.

Article publié sur l’Écho de Laval le 6 juin 2017

Source :

http://www.lechodelaval.ca/actualites/societe/314457/laval-reduit-les-obstacles-a-lintegration-des-personnes-handicapees

5. Billets payés «expirés» : le transport adapté doit indemniser une dame aveugle

La Cour des petites créances a donné gain de cause à une usagère du service de transport adapté de Châteauguay, qui souhaitait pouvoir utiliser des billets «expirés».

Malgré le jugement, la compagnie de transport n’a pas encore décidé si elle paiera le dédommagement imposé par la cour, puisqu’elle n’est pas d’accord avec la décision.

Josette Lachance, 78 ans, a acheté en novembre 2015 un livret de 10 titres de passage unique de Transports Accès. Lorsqu’elle a tenté d’utiliser l’un des billets, en mars 2016, on lui a refusé l’accès à l’autobus. «J’ai demandé de payer la différence, pour combler le manque à gagner de la hausse de tarif depuis janvier, mais on n’a pas voulu», dit-elle.

Mme Lachance est aveugle. Lorsqu’elle a acheté les billets, personne ne l’a avisée qu’ils comportaient une date d’expiration. Une date qui est d’ailleurs apposée sur le billet depuis environ deux ans, nous informe Lucie Jacob, représentante du Regroupement des usagers du transport adapté de Châteauguay (Rutac). «Mme Lachance utilise le service depuis 30 ans, et elle n’était pas au courant de cette nouvelle politique», ajoute-t-elle.

Avec le soutien financier du Rutac, l’usagère a donc décidé de poursuivre Transport Accès à la Cour des petites créances. «Ce n’est pas une question d’argent, tient-elle à préciser. C’est pour qu’il nous respecte. Les gens qui utilisent le transport adapté sont majoritairement vulnérables, et pas très riches. Et je trouve ça abusif de leur part de ne pas nous traiter comme les usagers des autres services de transports collectifs», exprime-t-elle.

Car le CITSO et la STM, soutiennent Mmes Lachance et Jacob, reconnaissent les billets d’autobus qui sont expirés. «Peu importe la date, si l’on paie la différence, on peut utiliser les vieux billets», indique Mme Jacob. Transport Accès, de son côté, permet aux usagers d’utiliser leur billet de l’année précédente jusqu’au 31 janvier, après quoi il n’est plus possible de le faire, même en payant la différence par rapport au tarif en cours.

Contraire à la loi

La greffière spéciale de la Division des petites créances de la Cour du Québec, dans une décision  rendue le 26 avril, a condamné Transports Accès Inc. à payer à Mme Lachance la somme représentant la valeur du livret de billets, soit 38,30$ plus les intérêts, en plus de 100 $ en dommages-intérêts, et 100$ en frais de justice. Un total de 246$.

La décision se base notamment sur le fait que «la demanderesse est non-voyante et qu’elle ne pouvait voir, au moment de l’achat, que la date de péremption inscrite sur le billet était très rapprochée».  Et sur les articles 187.1 et 187.3 de la Loi sur la protection du consommateur, qui stipulent «qu’est interdite la stipulation prévoyant une date de péremption de tout instrument d’échange permettant au consommateur de se procurer un bien ou un service moyennant un paiement effectué à l’avance».

En désaccord avec la décision

L’organisme de transport adapté, Transports Accès, n’a toujours pas décidé  s’il remboursera ou non la cliente. «Et même si on le fait, ça ne crée pas de précédent pour les autres usagers, tient à préciser la directrice générale, Patricia Auger. Ceci puisque d’abord, c’est un jugement par défaut, car nous n’étions pas là pour nous défendre. Et parce qu’ensuite, nous sommes tout à fait en désaccord avec la décision.»

Cette décision s’appuie sur l’article de la Loi de la protection du consommateur qui concerne les cartes prépayées. Et selon Mme Auger, les billets d’autobus ne peuvent pas être considérés comme tels. «Ce n’est pas du tout la même chose. Et chaque service de  transport est libre d’avoir sa propre politique concernant les dates d’expiration sur les billets», soutient-elle.

Elle n’a pas précisé si Transports Accès avait l’intention de contester le jugement. «C’est le conseil d’administration qui prendra cette décision à sa prochaine rencontre», a-t-elle fait savoir. Quant à savoir pourquoi l’organisme ne s’est pas présenté à la Cour pour se défendre, Mme Auger répond que leur avocat ne les avait pas avisés de la date du procès.

Plusieurs membres du CA de Transport Accès sont des élus des villes de Châteauguay, Léry, Mercier et Beauharnois.

Définition d’une carte prépayée

[…] un certificat, une carte ou tout instrument d’échange permettant au consommateur de se procurer un bien ou un service disponible chez un ou plusieurs commerçants moyennant un paiement effectué à l’avance constitue une carte prépayée.

(Source : Article 187 de la Loi sur la protection du consommateur)

Article de Patricia Blackburn publié le 5 juin 2017

Source : http://www.cybersoleil.com/actualites/2017/6/5/billets-payes–expires—-le-transport-adapte-doit-indemniser-un.html

6. La Ville de Montréal dévoile sa première politique de développement social : Montréal de tous les possibles!

MONTRÉAL, le 7 juin 2017 /CNW Telbec/ – Le maire de Montréal, M. Denis Coderre, accompagné de la responsable du développement social et communautaire ainsi que de l’itinérance au comité exécutif de la Ville de Montréal, Mme Monique Vallée, a dévoilé aujourd’hui sa toute première politique de développement social intitulée Montréal de tous les possibles! L’annonce a eu lieu en présence des partenaires des milieux institutionnel, communautaire et municipal qui ont contribué à établir les grandes orientations pour améliorer la qualité de vie de la population montréalaise.

« Pour sa première politique de développement social, Montréal veut exercer pleinement son leadership, s’assurer que ses grandes orientations soient au cœur de l’évolution durable de la métropole et demeurer le gardien d’une action montréalaise concertée au chapitre du développement social. Nous voulons donc que Montréal soit une ville de tous les possibles avec une qualité de vie exceptionnelle, et pour atteindre cet objectif, nous devions nous donner une politique de développement social à la fois cohérente et inclusive », a déclaré le maire de Montréal, M. Denis Coderre.

La Politique de développement social de la métropole souhaite relever plusieurs défis, notamment ceux de la pauvreté (logement, alimentation, itinérance), les changements démographiques (vieillissement, intégrations des immigrants, etc.), la réussite éducative et l’emploi (formation, insertion, réussite scolaire, etc.), la transformation des quartiers ainsi que le vivre-ensemble et la lutte contre l’exclusion, l’isolement et la discrimination.

L’occasion est belle pour Montréal de réaffirmer son engagement ferme pour une métropole où il fait bon habiter, vivre et construire ensemble l’avenir. Montréal se dote d’une politique afin que les principes d’inclusion, de flexibilité, d’accessibilité, d’écoute et de soutien puissent se conjuguer avec les réalités sociales. Les actions concertées qui découleront des buts et de la vision globale de la politique repositionnent l’humain au centre des préoccupations, et ce dans les différents arrondissements.

Les grands principes qui guident la Politique de développement social sont :

  • L’inclusion (reconnaissance et valorisation des différences entre les personnes

  • La flexibilité des approches et des moyens (Capacité d’adaptation selon les réalités des personnes et des communautés

  • L’accessibilité (géographique, économique, physique)

  • Une meilleure réponse aux besoins des citoyens et des organismes.

  • Un soutien accru aux personnes et aux communautés vulnérables (meilleure qualité de vie)

Une politique qui reflète la réflexion du milieu

La toute première politique de développement social de la Ville de Montréal est le fruit de plus d’un an de travail réalisé en collaboration avec différents partenaires externes dont le Forum régional de développement social de l’île de Montréal ainsi que plusieurs arrondissements et services centraux de la Ville de Montréal. Une consultation publique a également été menée par la Commission permanente sur le développement social et la diversité montréalaise. Cinquante-sept mémoires ont déposés et plus de 1 330 personnes ont répondu au sondage en ligne durant la consultation. La commission a rendu publiques ses recommandations en mars 2017. Un plan d’action sera élaboré avec la collaboration des citoyens et citoyennes, des groupes communautaires, des institutions, les arrondissements et les villes liées.

« Par notre Politique de développement social, nous voulons que le développement social soit intégré à toutes les étapes de décision et de mise en œuvre des diverses activités municipales et où le vivre-ensemble sera véritablement incarné dans l’espace public et au quotidien. Nous croyons que le dynamisme d’une grande métropole passe par le développement d’une ville à échelle humaine », a indiqué Mme Monique Vallée.

La politique de développement social s’accorde avec d’autres politiques, plans d’action et stratégies de la Ville de Montréal tels que la Politique de l’enfant, la nomination d’un commissaire à l’enfance, la Politique municipale d’accessibilité universelle, la politique Pour une participation égalitaire des femmes et des hommes à la vie montréalaise, le Plan d’action montréalais en itinérance, la nomination d’un protecteur pour les personnes en situation d’itinérance, le plan Montréal durable 2016-2020, le Partenariat en économie sociale pour un développement solidaire et durable ainsi que la création du Bureau d’intégration des nouveaux arrivants à Montréal (BINAM) et du Bureau de la résilience.

« En cette année de célébrations du 375e anniversaire de Montréal, le souhait de bâtir un Montréal de tous les possibles est plus fort que jamais et le geste que nous posons aujourd’hui conduira Montréal à sa prospérité humaine et économique dans un esprit d’inclusion et d’ouverture aux autres», a conclu le maire de Montréal.

La Politique de développement social Montréal de tous les possibles! est disponible à l’adresse web suivante : ville.montreal.qc.ca/diversite

Source : Ville de Montréal – Cabinet du maire et du comité exécutif

http://www.newswire.ca/fr/news-releases/la-ville-de-montreal-devoile-sa-premiere-politique-de-developpement-social–montreal-de-tous-les-possibles-627027421.html

7. Joliette active pour une société plus inclusive

Fidèle à son engagement de favoriser l’intégration des personnes handicapées sur son territoire, la Ville de Joliette profitera de la Semaine québécoise des personnes handicapées pour intensifier ses actions en matière de sensibilisation et d’inclusion.

Depuis le 1er juin, des tracts sont distribués aux automobilistes stationnés ou arrêtés inutilement dans les espaces de stationnement réservés aux personnes handicapées, leur rappelant que ceux-ci ne leur sont pas destinés et qu’ils empêchent ainsi les personnes en situation d’handicap d’accéder aux lieux publics en toute sécurité, une infraction passible d’une contravention totalisant 151 $.

L’administration municipale en profitera également pour promouvoir son Programme d’aide financière à l’accessibilité universelle pour les établissements commerciaux, un fonds d’aide entièrement établi et financé par la Ville pour soutenir les commerces dans leurs travaux d’amélioration de l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Pour de plus amples informations, on se réfère au service de l’Aménagement du territoire au 450 753-8131.

Programme d’adaptation de domicile

Établi par la Société d’habitation du Québec (SHQ), le Programme d’adaptation de domicile a pour objectif de permettre à une personne handicapée d’entrer et de sortir de son domicile, d’y accomplir ses activités quotidiennes et d’ainsi favoriser son maintien à domicile en soutenant financièrement la réalisation de travaux d’adaptation. On s’informe auprès de la SHQ au 1 800 463-4315 (sans frais).

Un vélo une ville

Mentionnons qu’en nouveauté, le programme de transport gratuit en triporteur Un vélo une ville est maintenant offert aux personnes handicapées. Le triporteur ne constituant toutefois pas un véhicule adapté, la réservation d’un transport demeure à la discrétion des utilisateurs. On visite le www.unvelouneville.org pour tous les détails ou on compose sans frais le 1 800 VELOETE pour réserver un transport.

Vignette d’accompagnement touristique et de loisir

À l’aube de la saison estivale, rappelons que la vignette d’accompagnement touristique et de loisir est acceptée lors des bains libres à la piscine municipale, accordant ainsi la gratuité d’entrée à l’accompagnateur âgé de 12 ans et plus d’une personne ayant une déficience ou un problème de santé mentale nécessitant une certaine assistance dans ses sorties. Pour présenter une demande de VATL, il suffit de remplir le formulaire de reconnaissance du besoin d’accompagnement en ligne au www.vatl.org.

Article publié le 1er juin

Source : http://www.laction.com/actualites/2017/6/1/joliette-active-pour-une-societe-plus-inclusive.html

8. Le parcours du combattant des personnes handicapées

La course à obstacles des gens en fauteuil roulant

Malgré ce qu’on peut croire, le Québec est loin d’être un modèle en matière d’accès aux bâtiments pour les handicapés. Année après année, de nouveaux commerces ouvrent leurs portes en toute légalité même s’ils sont complètement inaccessibles à une partie importante de la population.

Quand Sébastien Dion visite sa microbrasserie préférée, il doit avertir le personnel de sa venue. Il se rend ensuite dans la ruelle et attend qu’on ouvre la porte de service bariolée de graffitis pour qu’il puisse rentrer et siroter sa bière comme tout le monde.

Et encore ! Même la porte de service à l’arrière est difficile d’accès. « Il y a un petit seuil à franchir qui n’est vraiment pas évident. » Quant à l’entrée du devant, il n’y pense même pas : un escalier de plusieurs marches lui bloque l’accès.

Atteint de paralysie cérébrale, Sébastien Dion est très autonome malgré sa maladie. Âgé de 38 ans, il a son propre appartement dans le quartier Saint-Roch, à Québec, depuis 12 ans et un bon emploi au ministère de l’Éducation en haut de la côte. 

« Souvent, je vais travailler en fauteuil le matin et je redescends. C’est une bonne côte, mais moi j’ai pas à forcer ! » dit-il en riant.

Dans la rue Saint-Joseph près de chez lui, environ la moitié des commerces sont inaccessibles. Les succursales de chaînes comme les caisses populaires ou les pharmacies ont presque toujours des portes électriques pour accommoder les personnes âgées, tout comme les grands supermarchés.

Mais à la librairie et à la brûlerie, il faut gravir des marches. Une embûche que Sébastien surmonte avec les moyens du bord. « Ils me connaissent, alors ils envoient quelqu’un pour me servir dans la rue », dit-il.

13% de la population

Au Québec, on estime que 13 % de la population a de la difficulté à se déplacer, une proportion qui ne peut que s’accentuer avec le vieillissement de la population. « On va tous l’être, en définitive, en perte de mobilité », remarque le président de la Société de développement de l’avenue du Mont-Royal, Charles-Olivier Mercier, qui suit le dossier de près.

Et pourtant, année après année, de nouveaux commerces inaccessibles font leur apparition en toute légalité. Des boutiques aménagent des marches à l’entrée, des restaurants construisent des seuils.

Pourquoi ? Par négligence ? Par ignorance ? Les raisons ne manquent pas, explique M. Mercier. Il peut s’agir de vieux immeubles faits à une époque où on avait d’autres préoccupations. Les coûts sont en outre astronomiques et en théorie, la loi ne les oblige même pas à rendre leur commerce accessible. Il arrive aussi que le commerçant soit seulement locataire et que le propriétaire ne veuille rien faire. « Mais on ne veut pas être dans l’excuse, on veut être en mode solution », dit-il.

Course à obstacles

Raymonde Fillion, une résidente de Limoilou à mobilité réduite, intervient pour sa part auprès de chacun des commerçants dans son quartier. Sur la 3e Avenue près de chez elle, beaucoup de boutiques sont inaccessibles. Mais dans bien des cas, ça ne la dérange guère puisqu’elle ne les fréquenterait pas de toute façon.

Or, c’est différent pour la pizzeria. L’an dernier, quand elle a vu qu’on y faisait des rénovations, elle a suggéré d’en profiter pour ajouter une pente à l’entrée. « J’ai laissé des messages au gérant, mais il ne m’a jamais rappelée. »

Mme Fillion n’a pas toujours été en fauteuil roulant. Dans son cas, sa condition découle d’une malformation de la colonne aggravée par ses deux accouchements. La vie en fauteuil roulant est ardue, mais au moins elle peut encore vivre dans sa maison avec son mari. Elle participe aussi à une ligue de quilles pour personnes en fauteuil roulant où les joueurs manient la boule à l’aide d’un genre de tuyau. « J’ai déjà fait une partie complète vous savez ! »

Comble du ridicule

À Montréal, la situation n’est pas différente dans plusieurs petits commerces, bistrots et restaurants, même parmi les plus fréquentés. Comble du ridicule, dans Griffintown, le café Starbucks du coin a prévu un bouton d’ouverture automatique pour la porte, impossible à atteindre pour une personne en fauteuil, dans une entrée… inaccessible aux personnes à mobilité réduite. « Ça, c’est le top du top, j’ai rarement vu ça ! » s’étonne André Leclerc, président de l’organisme Kéroul. En poussant vers l’ouest de la rue Notre-Dame, dans ce quartier très branché de Montréal, il se bute en fauteuil roulant à la porte de la plupart des autres commerces. « C’est mon quartier, je le sais. Presque toutes les entrées comportent une ou deux marches pour accéder aux boutiques. Je dois me rabattre sur les commerces du marché Atwater », dit-il en zigzaguant sur le côté nord de la rue.

Pour accéder aux bonnes tables locales, il faut parfois faire preuve d’abnégation et entrer par la porte destinée aux livreurs. « Il y a une porte double à l’arrière », assure un employé du restaurant étoilé Joe Beef, concédant qu’il n’y a pas de rampe à l’avant, même amovible, pour accueillir les clients en fauteuil roulant. Comme à Québec, la pizzeria Geppetto vient de renouveler son décor sans aménager d’accès adéquat aux handicapés. « La Ville ne devrait même pas délivrer de permis de construction quand des commerces font des travaux majeurs et omettent de penser à ça, se fâche M. Leclerc. Il faut revoir le Code du bâtiment, mais aussi que les architectes, les entrepreneurs et les propriétaires soient plus responsables. »

Un flou dans la loi depuis 40 ans

En 1976, le gouvernement s’est doté d’un premier Code de construction tenant compte des handicapés. Des normes se sont ajoutées depuis, mais les exceptions sont multiples, notamment pour les petits commerces. Dès lors, le problème touche surtout les vieux quartiers où les immeubles ont été construits avant les années 1980, souvent dépourvus de magasins à grande surface.

La conséquence de tout cela est que les personnes en fauteuil roulant fréquentent aujourd’hui davantage les grandes surfaces et les centres commerciaux et dépendent davantage du transport adapté, un service souvent débordé, fait remarquer Olivier Colomb d’Eyrames, directeur du Regroupement des organismes de personnes handicapées de la région 03 (ROP03). Les locaux de l’organisme sont d’ailleurs situés… dans un centre commercial.

Article publié le 3 juin 2017 par Isabelle Porter à Québec avec Isabelle Paré

Source : http://www.ledevoir.com/societe/sante/500350/vivre-en-ville-en-fauteuil-roulant

9. Lacunes importantes dans les services offerts aux personnes handicapées

Cinq ans après l’entrée en vigueur d’une politique devant permettre aux personnes en situation de handicap de mieux s’intégrer à la société, l’Office des personnes handicapées du Québec constate les limites des progrès réalisés jusqu’à maintenant.

PRIMEUR – Longs délais d’attente, besoins non comblés, disparité dans l’offre de services… Un rapport préliminaire produit par l’organisme et obtenu par Radio-Canada met en exergue les obstacles auxquels sont confrontées les personnes handicapées.

En 2009, Québec adoptait la politique « À part entière : pour un véritable exercice du droit à l’égalité » afin de favoriser l’intégration à la société des personnes qui vivent avec un handicap. Dans la version préliminaire d’un rapport portant sur les cinq premières années de mise en œuvre de cette politique, l’Office des personnes handicapées relève toutefois que bien des problèmes persistent.

Le document indique que si les sommes investies par le ministère de la Santé ont augmenté ces dernières années, de nombreux besoins ne sont toujours pas comblés. Par exemple, au chapitre du soutien à domicile, « le nombre d’heures de services par usager semble demeurer faible, notamment lorsque les services sont offerts par les CSSS [Centres intégrés de santé et de services sociaux] ».

Des disparités de services demeurent selon la région où habitent les prestataires de soins, ou encore, selon leur handicap. Le rapport note par exemple que, durant la période étudiée de 2009-2010 à 2013-2014, le nombre d’heures de service offertes en soutien à domicile a surtout augmenté pour les personnes âgées, alors qu’il a diminué pour les gens atteints de déficience intellectuelle ou de troubles du spectre de l’autisme.

Le rapport s’inquiète aussi de l’insuffisance des ressources octroyées aux proches aidants : « Le suivi des dépenses de programmes du MSSS [ministère de la Santé et des Services sociaux] a révélé que le financement des services aux proches aidants a très peu augmenté en termes absolus depuis 2009-2010 et que l’augmentation est plus faible que le taux d’inflation », écrit-on.

Le document, qui porte sur différents aspects de la vie des personnes en situation de handicap, comme le transport, le logement et les communications, s’appuie notamment sur les rapports récents du Vérificateur général et du Protecteur du citoyen, qui ont tous deux constaté des lacunes dans les services offerts. Longs délais d’attente, apparition de nouveaux « critères d’exclusion », offre de services conditionnée par les budgets disponibles plutôt que les besoins… Le rapport reprend à son compte plusieurs des constats faits préalablement par les deux institutions.

«Il semble donc que l’objectif visant à ce que toutes les personnes handicapées aient accès à des services de [soutien à domicile] couvrant l’ensemble de leurs besoins, et ce, dans des délais raisonnables n’a pas été atteint.» -Rapport de l’Office des personnes handicapées du Québec

De nombreuses recommandations sont formulées, dont celle de « renforcer les mécanismes de contrôle de la qualité » des services offerts. On suggère aussi au ministère de rendre public l’écart « entre les besoins et les services rendus en soutien à domicile » et de financer ces services jusqu’à concurrence « de ce qu’il en coûterait pour héberger une personne présentant un même profil de besoins dans un établissement public ».

L’Office des personnes handicapées du Québec n’a pas souhaité commenter le contenu de ce document, préférant attendre sa publication en bonne et due forme.

Un texte de Hugo Lavallée publié le 7 juin 2017

Source : http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1037867/handicap-rapport-quebec-soin-attente-probleme

10. Taux de chômage élevé chez les personnes handicapées

TORONTO — Les consultations publiques visant à rédiger une toute première loi fédérale sur l’accessibilité pour les personnes handicapées ont surtout révélé des taux de chômage élevés, des édifices inaccessibles et des barrières dans les moyens de transport.

Ces priorités ressortent du rapport rendu public lundi par la ministre des Sports et des Personnes handicapées, Carla Qualtrough, après huit mois de consultations, 18 séances publiques, un forum des jeunes et neuf tables rondes thématiques, en plus d’un sondage en ligne. Selon le gouvernement, plus de 6000 personnes ont participé, d’une façon ou d’une autre, à ce processus, qui a aussi entendu les commentaires de 90 organismes.

Le rapport conclut aussi que les Canadiens qui vivent avec un handicap déplorent les lacunes dans la prestation de services et de programmes gouvernementaux, dans l’information et les communications, et dans l’approvisionnement de produits et services.

Les répondants préféreraient par ailleurs que le gouvernement fédéral crée une agence indépendante afin de veiller au respect de la nouvelle loi, qui pourrait être déposée aux Communes au début de 2018. À l’heure actuelle, les plaintes pour discrimination fondées sur le handicap ou la déficience sont référées aux commissions des droits de la personne provinciales ou fédérale, mais seulement si une infraction a été commise.

La ministre Qualtrough a indiqué lundi en entrevue que ces consultations l’aideront à rédiger le projet de loi, attendu depuis des années par les groupes de pression. Cette nouvelle loi s’appliquerait à tous les secteurs de réglementation fédérale, comme les banques, les communications et le transport interprovincial.

Selon le rapport, environ 14 pour cent des Canadiens âgés de 15 ans et plus ont déclaré avoir une incapacité qui les limitait dans leurs activités quotidiennes, lors de l’Enquête canadienne sur l’incapacité de 2012. On estime par ailleurs que ce taux ira en augmentant à mesure que vieillit la population. Ces incapacités ne se limitent pas aux «handicaps visibles», comme la paralysie ou la cécité, mais incluent aussi les maladies mentales, les troubles d’apprentissage, et même des problèmes de santé épisodiques comme l’épilepsie.

On sait depuis longtemps que le taux de chômage chez les personnes handicapées est beaucoup plus élevé que dans la population en général. Statistique Canada indiquait il y a deux ans que le taux de placement des personnes handicapées atteignait 49 pour cent, comparativement à 79 pour cent dans la population en général.

Les groupes de pression espèrent que la nouvelle loi apportera des solutions concrètes à des problèmes bien réels vécus au quotidien. James Hicks, coordonnateur national au Conseil des Canadiens avec déficiences, admet que les consultations ont surtout permis de dresser un portrait des doléances, mais moins d’entendre des solutions. Il espère maintenant que le projet de loi ira plus loin que les simples vœux pieux.

M. Hicks cite ainsi la suggestion voulant que les provinces soient tenues de prendre en compte les enjeux touchant les personnes handicapées lorsqu’elles demandent des subventions fédérales. Il rappelle que déjà, toute proposition soumise actuellement au 

Publié le 29 mai 2017 par Michelle McQuigge, La Presse canadienne

Source : http://journalmetro.com/actualites/national/1146450/accessibilite-pour-les-handicapes-ottawa-a-ecoute/

11. France-L’UMIH et la carte vocale SpeakYou s’unissent pour favoriser l’accueil des clients déficients visuels

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 L’UMIH, Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie, 1ère organisation professionnelle du secteur de l’hôtellerie-restauration soutient la carte SkeakYou. Le concept vise à favoriser l’accueil des clients déficients visuels dans les restaurants à travers une carte sonore.

Ce produit à faible coût permet au restaurateur de fournir un menu « parlant » à un client malvoyant. Son utilisation est simple, tant pour le client que pour le professionnel qui peut changer quand il le souhaite l’enregistrement vocal de sa carte.

Grâce à cette alliance, SpeakYou souhaite distribuer la carte à 40 000 restaurants, ce qui représente un coût de 200 000 euros. Le financement est attendu de partenaires, soit en fonds, soit par l’achat de cartes vocales. L’opération réalisée permettrait de dégager un bénéfice de 25 000 euros, destiné à financer l’achat et la formation d’un chien guide d’aveugle.

Pour Roland HEGUY, Président confédéral de l’UMIH : « ce concept est une opportunité pour les professionnels de la restauration d’offrir un service responsable et engagé à leur clientèle ayant des troubles de la vision. L’UMIH est fière de participer à ce projet. »

L’association SpeakYou communtity se réjouit de ce partenariat qui lui permettra d’accroitre sa visibilité auprès des restaurateurs et ainsi accompagner chaque jour un peu plus les personnes malvoyantes dans leur quotidien.

Publié le 22 mai 2017 par tendancehotellerie.fr

Source : http://suiv.me/7916

12. Ouest-France -Camille raconte comment elle a vécu sa scolarité

Des objets en relief ont permis à la jeune fille de suivre les cours.

Camille raconte la façon dont elle a vécu ses années de collège à Aristide-Briand, à Nantes. Dans l’égalité avec ses camarades.

« Je me suis vite intégrée au collège », déclare Camille, 20 ans, aveugle, qui vient d’obtenir son BTS et vit à Brest (Finistère). Quand elle a eu 11 ans, sa famille a dû choisir parmi les trois systèmes scolaires de temps partagé. Ils ont préféré celui qui permet une scolarité ordinaire. Elle s’est facilement intégrée parmi les élèves et les professeurs. « Je m’entendais bien avec tout le monde », confie-t-elle.

Au collège, quatre enseignants spécialisés de l’Institut des Hauts-Thébaudières proposent des stratégies de compensation. Des objets comme un globe terrestre ou des instruments de géométrie en relief ont permis à la jeune fille de suivre les cours. « Camille était une élève agréable et déterminée », se souvient Mme Del Agua, professeur de français au collège Aristide-Briand.

Elle a passé le Brevet des collèges avec un tiers temps supplémentaire. Elle a ensuite pu s’orienter vers un lycée professionnel, en Vendée, près de son domicile. L’association Adapei-Aria 85 a pris le relais des Hauts-Thébaudières pour son accompagnement spécialisé.

Au lycée, ses relations avec les autres élèves et les adultes sont devenues plus compliquées. Après le départ de son auxiliaire de vie scolaire, Camille s’est débrouillée avec un ordinateur, un casque et des logiciels adaptés. Grâce à sa détermination et sa volonté, elle illustre un bel exemple de réussite.

Publié le 30 mai 2017 à 20:34 par Lila Belkacem-Goyet .

Source :

http://jactiv.ouest-france.fr/actualites/societe/aveugle-camille-raconte-comment-elle-vecu-sa-scolarite-76372

13. Avancée dans l’étude sur la dégénérescence visuelle

Le chirurgien ophtalmologique Walid-Michel Haddad, de la polyclinique de la Baie à Avranches, a publié une étude majeure sur la Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) dans la prestigieuse revue scientifique américaine Retina.

La Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une maladie qui se compte parmi les causes majeures de perte visuelle dans le monde. Depuis une dizaine d’années, un traitement concerne la forme la plus agressive de la DMLA, la forme « humide ». Il est administré par des injections dans l’œil et permet d’éviter dans 90 % des cas une perte sévère de la vue, mais aussi d’améliorer la vision dans 40 % des cas.

L’étude du chirurgien Haddad a consisté en une analyse, le plus long suivi disponible pour l’instant (dix ans), de l’évolution à très long terme des yeux traités par ces injections. C’est donc un record international.

Ce suivi a permis d’observer que l’efficacité du traitement se maintient à très long terme jusqu’à presque dix ans, à condition de maintenir un suivi régulier et de répéter les injections aussi souvent que nécessaire, selon l’activité de la maladie.

Certains patients bénéficient également de longues rémissions avec une bonne acuité visuelle sans besoin de traitement. L’étude a aussi permis de découvrir que la fréquence de ces longues rémissions augmente avec le temps, ce qui est tout à fait nouveau. Enfin, il apparaît que certaines formes humides régressent avec beaucoup moins d’injections. 

« Ce résultat est important car il aide à fixer le rythme de suivi et de traitement pendant plusieurs années et peut éviter certains contrôles et traitements non indispensables », a commenté le docteur Haddad. 

Article de Margot Hairon publié le 2 juin 2017

Source :

http://www.ouest-france.fr/normandie/avranches-50300/avranches-avancee-dans-l-etude-sur-la-degenerescence-visuelle-5032488