Le RAAMM en faveur de la norme du MTQ
Réactions aux reportages de J.E. et du Journal de Montréal du vendredi 13 avril
« La sécurité des personnes ayant une limitation visuelle n’est pas monnayable »
Montréal, le 17 avril 2012 – L’information diffusée vendredi le 13 avril 2012 à l’émission J.E. ainsi que dans le journal de Montréal, selon laquelle, les aveugles seraient insatisfaits de la norme actuelle sur les feux sonores ne représente pas la position du regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain. A titre de regroupement représentant les personnes ayant une limitation visuelle habitant la région métropolitaine, nous tenons à rectifier cette information.
D’abord, nous réaffirmons notre appui à la norme actuelle, élaborée à partir de multiples études menées au Québec et ailleurs afin de s’assurer que ces installations permettent une traversée sécuritaire des personnes handicapées visuelles. Dans la région métropolitaine, chaque intersection où se retrouve ce type de dispositif a été préalablement analysée soigneusement afin de s’assurer que le tout améliore significativement la sécurité de la traverse.
La norme du ministère du transport du Québec tient compte de plusieurs caractéristiques dont la hauteur du son, son alternance et sa vitesse. Un signal sonore ne possédant pas toutes ces caractéristiques pourrait donner un faux sentiment de sécurité et cela nous apparait encore plus dangereux que de traverser une intersection où il n’y en aurait pas. Dans la région métropolitaine, nous nous assurons que toutes les installations correspondent à cette norme. Un signal bien fait permet à la personne ayant une limitation visuelle de ne pas dévier de sa trajectoire lorsqu’elle traverse la rue et ainsi risquer de se trouver en mauvaise posture.
Un signal sonore doit correspondre à une norme de sécurité adéquate pour tous les usagers, incluant les personnes ayant une surdicécité ou possédant une habileté moindre dans leurs déplacements.
Le RAAMM réclame également qu’on installe plus de ces feux sonores sécuritaires dans la région métropolitaine. Nous ne souhaitons pas une guerre de chiffres sur le coût éventuel d’une installation. La sécurité, ça ne se monnaye pas !