Écho du RAAMM pour la période du 9 au 15 avril

9 avril 2018

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 9 au 15 avril 2018.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. Prochaine AGA du RAAMM : mercredi 13 juin 2018

Nous vous invitons à mettre le mercredi 13 juin à votre agenda puisqu’il s’agit de la date de notre prochaine assemblée générale annuelle. L’AGA se tiendra en soirée à même les locaux du RAAMM et sera précédée d’un souper. L’avis de convocation contenant tous les détails de l’événement vous sera envoyé au mois de mai. Nous vous rappelons que vous devrez avoir payé votre cotisation annuelle pour avoir le droit de vote lors de l’assemblée.

L’équipe du RAAMM, en action pour vous

2. RAPPEL : Thé-rencontre au RAAMM « S’impliquer socialement » le 18 avril

« S’impliquer socialement permet de donner au suivant, mais aussi de tisser des liens étroits avec sa communauté, de faire de nouvelles rencontres et de croitre au plan personnel. »

Venez prendre le thé et échanger avec d’autres membres sur ce que représente l’implication sociale et sur la place qu’elle occupe dans votre vie. Que vous soyez déjà très impliqués pour une cause qui vous tient à cœur, à la recherche d’une façon de changer le monde ou tout simplement curieux de discuter de ce sujet, cette rencontre est pour vous!

Date : mercredi 18 avril, de 13h30 à 15h

Lieu : Salle Berthe-Rhéaume, 5225, rue Berri (local 100)

Animatrice : Josée Boyer

Coût : 3$

Date limite d’inscription : vendredi 13 avril

« En plus d’apporter une valeur importante à l’ensemble de la société, l’implication sociale permet de se développer au niveau personnel. S’impliquer dans sa communauté, ça permet de faire une différence concrète auprès du monde qui nous entoure. »

 

Source des citations :

http://blogue.genium360.ca/article/actualites/sylvai-goulet-forestier/

http://www.aelies.ulaval.ca/nouvelles/137/s-impliquer-socialement-pour-laisser-une-empreinte-durable-dans-sa-communaute

3- Révision du Service d’aide bénévole : de nouveaux documents pour les membres et les bénévoles

Montréal, le 29 mars 2018

Tel qu’inscrit dans sa planification stratégique, le RAAMM a procédé à la révision du fonctionnement du Service d’aide bénévole (SAB) et de tous les documents s’y rapportant. La démarche a été réalisée dans le cadre d’une entente partenariale avec l’INLB et le mandat a été confié à madame Lise Bolduc, consultante en gestion.

Dans le cadre de cette démarche, madame Bolduc a consulté l’équipe de direction et la responsable du SAB, des membres utilisateurs, des bénévoles et des intervenantes de l’INLB. Notons que les intervenantes de l’INLB réfèrent de plusieurs personnes au RAAMM chaque année, notamment pour leur permettre de poursuivre leurs activités de façon autonome grâce au soutien du Service d’aide bénévole.

Les consultations ont permis de témoigner de la pertinence du Service d’aide bénévole et de formuler des commentaires et recommandations au sujet du fonctionnement du Service. Ces informations ont servi de point de départ à la démarche de révision.

Si le SAB lui-même n’a pas subi de changements, les documents sur lesquels repose son fonctionnement ont fait l’objet d’une mise à jour. Ainsi, le Service d’aide bénévole s’appuie sur une version révisée de ses règlements et dispose d’une liste claire des services offerts et des exclusions. Nous avons également produit deux guides d’information, l’un destiné aux membres, l’autre aux bénévoles, pour clarifier les engagements mutuels du RAAMM, des membres et des bénévoles dans le cadre de la prestation de services bénévoles.

La démarche de révision étant complétée, c’est avec plaisir que nous vous invitons à prendre connaissance des documents qui vous permettront de mieux connaître le Service d’aide bénévole :

Règlements du Service d’aide bénévole

Liste des services offerts et des exclusions

Guide d’information destiné aux membres

Guide d’information destiné aux bénévoles

Les Règlements, la Liste des services offerts et des exclusions et le Guide d’information destiné aux membres sont également disponibles pour écoute sur le Publiphone à la rubrique 14.

Nous profitons de l’occasion pour rappeler que le Service d’aide bénévole est ouvert du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 13h à 16h, mais que les accompagnements peuvent se faire à tout moment de la semaine en fonction des besoins du demandeur. Les demandes de service doivent être formulées auprès du SAB au 514-277-4401, poste 115 ou par courriel à [email protected], dans un délai minimum de 5 jours ouvrables avant l’accompagnement souhaité.

Pour toute question, n’hésitez pas à contacter Martine Grenier, agente de développement et de communication et responsable du Service d’aide bénévole au 514-277-4401, poste 116.

Bonne lecture!

L’équipe du RAAMM, fière de travailler pour bâtir ensemble un quotidien accessible

4. Améliorer la vie des non-voyants depuis plus de 100 ans

Publié le jeudi 29 mars 2018 sur ICI Radio-Canada

En 1918, Edwin Baker et son groupe fondent l’Institut national canadien pour les aveugles (INCA). L’Institut vient en aide aux combattants de la Première Guerre mondiale qui ont perdu la vue. Au cours du 20e siècle, plusieurs organismes se consacrent à l’amélioration de la qualité de vie des personnes ayant un handicap visuel. Intéressons-nous à trois d’entre eux : La Magnétothèque, la Fondation Mira et l’Institut Nazareth et Louis-Braille.

La Magnétothèque, une bibliothèque sonore

Créée en 1976, La Magnétothèque met à la disposition des handicapés visuels des enregistrements sonores de livres et d’autres documents imprimés.

À l’émission Au jour le jour du 18 avril 1985, l’animateur Normand Harvey reçoit le président fondateur de l’organisme à but non lucratif, André Hamel. À l’époque, les livres produits par La Magnétothèque sont enregistrés sur cassettes. L’objectif est de « rendre la lecture accessible à toutes les personnes qui sont incapables d’utiliser le livre dans sa forme ordinaire ».

Comme le précise André Hamel, les documents offerts servent des besoins différents tels que le divertissement, les études et le travail.

La Magnétothèque bénéficie des services de lecteurs, de moniteurs et de réalisateurs bénévoles. Leur travail s’avère très exigeant. Les copies audio se doivent de demeurer fidèles aux textes imprimés.

En 2011, La Magnétothèque devient Vues et Voix et élargit son mandat. L’organisme s’adresse maintenant à des personnes qui ont une incapacité visuelle, motrice, ou qui présentent des troubles d’apprentissage. Il produit plus de 750 livres audio par année et réalise des émissions de radio axées sur la santé.

Les premières années de Mira

Avant 1980, aucune école de chiens-guides n’existe au Canada. Les non-voyants qui désirent se procurer un chien doivent se rendre dans des centres d’entraînement aux États-Unis. En 1981, Éric St-Pierre met sur pied la Fondation Mira. Comme le mentionne Marie-Claude Lavallée au bulletin de nouvelles Ce soir du 8 mai 1985, Mira fait face à de nombreuses difficultés financières à ses débuts. Le journaliste Gilles Sirois consacre un reportage à l’organisme qui vient de recevoir une aide de Nutribec, entreprise d’alimentation animale.

En entrevue, Éric St-Pierre explique qu’à la création de Mira, même les non-voyants ne croyaient pas en son projet. C’est qu’un chien-guide prend deux ans à dresser. À l’époque, seulement 150 personnes au Québec profitaient des services d’un chien-guide, alors que la province comptait 50 000 handicapés visuels.

Depuis sa fondation, Mira a formé plus de 3 000 canins, ce qui en fait la plus grande école de chiens-guides et d’assistance au Canada.

Un centre de réadaptation spécialisé en déficience visuelle

Fondé en 1861 avec la collaboration des Sœurs grises de Montréal, l’Institut Nazareth vise à assurer l’éducation des personnes aveugles. En 1975, il fusionne avec l’Institut Louis-Braille. Le nouvel établissement porte le nom d’Institut Nazareth et Louis-Braille.

« L’Institut améliore la vie quotidienne de façon concrète. » -Mario Boulet, usager de la bibliothèque de l’Institut Nazareth et Louis-Braille

En 1998, l’Institut inaugure ses nouveaux locaux à Longueuil. Le journaliste Claude Frigon s’y intéresse à l’émission Ce soir du 25 octobre 1998 animé par Michèle Viroly. Le centre de réadaptation regroupe une importante bibliothèque en braille ainsi que plusieurs services spécialisés pour non-voyants.

À l’époque, l’informatique occupe déjà une grande place, et l’Institut apprend aux non-voyants à se servir d’un ordinateur. Comme l’affirme Chantale Nicole, agente de réadaptation, les services offerts mettent « les personnes handicapées de la vue sur un pied d’égalité avec les autres étudiants, ou les autres travailleurs ».

À la fin des années 1980, l’informatisation du braille entraîne une véritable révolution. L’apparition de la plage tactile, du simple afficheur et du clavier braille amène de nouvelles possibilités d’accéder à l’information.

L’arrivée d’Internet bouleverse les usagers atteints d’une déficience visuelle. Pour la première fois, ils ont accès sans aucun délai à une quantité inestimable d’informations.

Mais naviguer sur le web demeure un défi pour les personnes aveugles, puisque plusieurs sites sont mal adaptés à leur condition.

Source : http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1091842/aveugle-cecite-deficience-visuelle-quebec-archives

5. Consultation sur l’étiquetage proposé sur le devant des emballages

Bonjour à nos membres affiliés et affinitaires,

Vous trouverez en lien une consultation que mène Santé Canada sur l’étiquetage proposé sur le devant des emballages. En effet, le gouvernement canadien veut rendre obligatoire l’étiquetage sur le devant des produits à haute teneur et gras saturés, en sucre et/ou en sodium.

C’est une belle occasion de s’assurer que les personnes en situation de handicap visuel ne soient pas oubliées et de s’assurer que la solution qui sera choisie sera accessible.


Merci de partager largement !

Lien :

http://www.canada.ca/fr/sante-canada/programmes/consultation-etiquetage-devant-des-emballages-cgi.html

Antoine Perreault, Directeur général du RAAQ
3958 rue Dandurand
Montréal, Qc, H1X 1P7
Cellulaire : 438-393-7859
Télécopieur : 514 849-2754
Courriel : [email protected]
Site Web : www.raaq.qc.ca

6. Conférence sur l’expérience en emploi et en recherche d’emploi des personnes ayant des incapacités le 4 mai

Normand Boucher, Marie Gagnon, Véronique Garcia, Louise Duchesne et collaborateurs vous invitent à une activité de diffusion des connaissances organisée dans le cadre de la recherche « Évaluation et développement de politiques visant à soutenir l’intégration et le maintien en emploi des personnes ayant des incapacités » dirigée par Charles Bellemare.

Les expériences de 42 personnes ayant des incapacités (motrices, visuelles et auditives) ont été documentées pour comprendre les obstacles et les facilitateurs vécus en emploi et lors de la recherche d’emploi.

Ce sujet vous intéresse et vous désirez en savoir davantage sur nos résultats : venez nous rencontrer le 4 mai!

ÉVÉNEMENT GRATUIT, BIENVENUE À TOUS !

OÙ ?

UQAM, PAVILLON J.-A.-DESÈVE (320 RUE STE-CATHERINE EST, MONTRÉAL, H2X 1L7), LOCAL DS-1950

DE 13H30 A 16H00

POUR VOUS INSCRIRE, COMMUNIQUEZ AVEC MARIE GAGNON ([email protected] OU 418-529-9141 #6559)

ENDROIT ACCESSIBLE ET INTERPRÈTES EN LANGUE DES SIGNES SUR PLACE

Source : Marie Gagnon, professionnelle de recherche au CIRRIS, 4 avril 2018

7. Sensibilisation à l’accessibilité universelle : Le personnel de l’UQTR se prête au jeu

Article de Fannie Massey publié le 24 mars 2018 dans Le Nouvelliste

TROIS-RIVIÈRES— Le recteur, le personnel du service d’aide aux étudiants et des enseignants ont joué le jeu, le temps d’une matinée, en simulant différents handicaps. Ce sont trois étudiantes de l’UQTR qui ont développé ce projet d’intervention dans la communauté afin que le personnel puisse se mettre dans la peau d’un étudiant en situation de handicaps.

Pendant 90 minutes, deux groupes de participants ont arpenté les couloirs de l’Université en utilisant des instruments qui simulaient divers troubles fonctionnels en allant de la mobilité réduite à la déficience visuelle en passant par la déficience auditive, la dyslexie, la dyspraxie et même le TDA. «C’est un beau défi et je m’aperçois qu’il y a des places un peu moins adaptées pour les personnes en mobilité réduite. Descendre la pente en fauteuil roulant, j’ai trouvé ça très ardu. Je devais freiner constamment. On s’aperçoit des limites que ça représente. L’Université est adaptée, mais ça pourrait être plus optimal», précise Yann Martel, conseiller en aide financière de l’UQTR.

Cette activité avait pour but de faire comprendre les difficultés auxquelles près de 700 étudiants en situation de handicaps de l’UQTR sont confrontés tous les jours.

Ce que le personnel en retire de l’activité fait l’unanimité, il y a des services offerts aux étudiants en situation de handicap, mais il pourrait y avoir des améliorations. « Nous voulons sensibiliser le personnel à l’accessibilité universelle. Pour les services adaptés, il y a encore place à l’amélioration. L’Université est tout de même dotée d’outils intéressants pour les étudiants, mais ils ne sont pas tous efficaces. Maintenant, il reste à outiller les enseignants, car ce n’est pas toujours évident pour eux d’adapter une classe», précise Joliane Poirier, étudiante et responsable du projet. Les trois étudiantes pensent que ce projet est une bonne façon de sensibiliser les gens et elles espèrent une deuxième édition. «Ça donne envie de l’appliquer un peu partout dans notre quotidien, ça permet de mieux comprendre cette réalité qu’on ne connaît pas nécessairement. C’était très intéressant de voir avec Judith Bastien de l’organisme Bail Mauricie comment elle réussit à se débrouiller malgré son handicap», renchérit Joëlle Desbiens, étudiante et responsable du projet.

Source : http://www.lenouvelliste.ca/actualites/uqtr/le-personnel-de-luqtr-se-prete-au-jeu-9226229ff5a1918a88d55a1c2cacd817

8. Budget 2018 : Un budget qui plaît à tous? Sauf aux organismes communautaires!

Montréal, le 27 mars 2018/ – Alors que le ministre des finances dévoilait son dernier budget avant les élections, le milieu communautaire reste sur sa faim. « Si le ministre Leitao admet volontiers que le financement des organismes communautaires doit être prioritaire, son budget donne un tout autre son de cloche, affirme Caroline Toupin, coordonnatrice du Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA).

Pendant que l’État se prive volontairement de ses revenus par des baisses d’impôts, les investissements pour le communautaire ne totalisent que 22,5 millions $ pour 2018-2019. Si une bonne partie de ces sommes avaient déjà été annoncées l’automne dernier pour soutenir, notamment, les organismes en défense collective des droits (2,2M$) et les corporations de développement communautaire (0,8M$) ,17M$ semble être des montants additionnels destinés aux organismes en santé et services sociaux. Cette somme représente moins de 5% des besoins réels des 4000 organismes d’action communautaire autonome (475 millions$). « Ce n’est pas étonnant que le communautaire soit si en colère », poursuit madame Toupin. D’autant plus que plusieurs secteurs sont toujours laissés pour compte (environnement, loisir, médias communautaires, habitation, solidarité internationale, etc.) alors qu’ils subissent, comme tout le monde, une augmentation marquée de leurs dépenses.

« Les trois années de compression budgétaires font encore très mal aux populations marginalisées et aux organismes communautaires », souligne Claudelle Cyr, présidente du RQ-ACA. Les compressions ont beaucoup fragilisé la population et il y a des conséquences réelles sur le respect de leurs droits et sur les inégalités sociales », déplore-t-elle. Les demandes de soutien dans les organismes communautaires ont explosé au cours des dernières années alors que le financement n’a jamais suivi cette hausse. « Les organismes communautaires ne sont pas dupes et savent très bien qu’ils ont fait les frais des bonbons électoraux de la dernière année », conclut madame Cyr.

Pour information : Caroline Toupin, coordonnatrice, (514) 260-3786 / [email protected]

Le RQ-ACA est l’interlocuteur privilégié du gouvernement en matière d’action communautaire autonome (ACA), représente 58 regroupements et organismes nationaux, et rejoint au-delà de 4 000 organismes d’ACA luttant partout au Québec pour une plus grande justice sociale.

Source : http://www.rq-aca.org/blog/2018/03/27/budget-2018-un-budget-qui-plait-a-tous-sauf-aux-organismes-communautaires/

9. Le métro se parfume pour guider les non-voyants

Publié le 31 mars 2018 par Léa Viriet

Fragrances iodées ou menthe poivrée, la station Sainte-Anne va sentir bon ! Keolis Rennes lance une expérimentation olfactive pour aider les personnes déficientes visuelles à s’orienter.

Insolite

Dès la semaine prochaine, les Rennais pourront renifler à leur guise dans la station de métro Sainte-Anne. En effet, les quais seront parfumés, avec une fragrance différente pour chaque direction : pour se rendre à Poterie, il s’agira d’une odeur iodée, tandis que la menthe poivrée indiquera la direction Kennedy.

Cette expérimentation originale, d’une durée de six mois, a pour objectif d’aider les personnes aveugles ou malvoyantes à s’orienter. « Il y a déjà les messages sonores qui les guident, en annonçant par exemple le nom des arrêts. Mais nous avons voulu aller plus loin, en créant une signalétique olfactive, explique la chargée de communication de Keolis Rennes, Armelle Billard. Ça sera léger, comme des petites gouttes qui vont modifier l’air ambiant. »

Dans les ascenseurs aussi

Ce dispositif permettra donc aux personnes souffrant de déficience visuelle de s’assurer qu’elles vont dans le bon sens. « Ces parfums seront aussi diffusés dans les ascenseurs. Ce sont des odeurs de réassurance, pour être sûrs d’aller dans la bonne direction », précise Armelle Billard.

Keolis veut aussi donner une identité olfactive au métro. « Nous avons mené une enquête auprès de nos usagers, pour savoir quelle était, selon eux, l’odeur du métro. La majorité a répondu que c’était une odeur neutre. Nous avons donc voulu améliorer l’ambiance des stations, en les parfumant légèrement », confie la chargée de communication.

Des diffuseurs, installés par la société Sensorys, basée à Évreux, propageront donc ces deux parfums au niveau des quais de la station Sainte-Anne. « Le choix s’est porté sur cette station car elle est à la fois profonde et volumineuse, ce qui permet de tester techniquement la bonne diffusion et la remontée des odeurs. »

Sainte-Anne, station « complexe »

Mais au début, comment savoir quelle odeur correspond à telle direction ? « Nous comptons sur notre partenaire, le collectif Handicap 35, pour faire passer l’information », sourit Armelle Billard.

Du côté des personnes déficientes visuelles, c’est la surprise qui domine. « Pourquoi pas, mais Sainte-Anne est une station très complexe. Je ne suis pas sûre que les odeurs aident. Beaucoup pensent que les aveugles compensent avec leurs autres sens, mais ils n’ont pas nécessairement un bon odorat », commente Sylvie Ganche, non-voyante et en charge du service accessibilité des Champs libres.

Lionel, qui avait proposé au budget participatif d’installer des bandes de guidage dans le métro, trouve lui aussi l’initiative insolite : « D’habitude, on s’oriente plutôt à l’oreille. »

À la fin des six mois d’expérimentation, Keolis fera le point. « Il faut voir si ce dispositif est pertinent pour les aveugles et malvoyants, mais aussi vérifier que ces odeurs n’importunent pas les autres usagers. Si cette expérience est bien reçue, nous pourrons déployer ce système dans toutes les autres stations. Sinon, on arrêtera », conclut Armelle Billard.

Source : http://jactiv.ouest-france.fr/vie-pratique/transport-voyage/metro-se-parfume-pour-guider-non-voyants-84689

10. La typo innovante Braille Neue, la police de caractères des JO 2020

Article de Faustine Loison publié le 5 avril 2018

Le graphiste Kosuke Takahashi a conçu une police de caractères qui pourrait bien changer la signalétique dans l’espace public. Né en 1993 à Tokyo au Japon, Kosuke Takahashi a dessiné Braille Neue, une police de caractère qui combine l’alphabet en braille et l’alphabet visible, soit latin soit japonais. En d’autres termes, cette typo présente en même temps les informations tactiles pour les personnes aveugles et mal voyantes et les informations visibles pour les personnes voyantes.

Il n’est pas le premier à avoir combiné le braille avec des caractères existants (Christopher Heller avec VisualBraille en 2009, Larysa Kurak avec Braille Fonts 2014, Nuria López avec Blind Words 2015).

Mais il pourrait bien être le premier à réussir à imposer sa création. Car Braille Neue compte deux familles, l’une en braille et l’alphabet latin et la seconde en braille et l’alphabet japonais. Un atout qui pourrait avoir son importance pour le grand événement mondial qui se tiendra au Japon

“Mon objectif est que cette composition universelle soit utilisée pour les Jeux olympiques et les Jeux olympiques paralympiques de Tokyo 2020 afin de créer un espace véritablement universel où tout le monde peut accéder à l’information.”

Braille Neue serait simple à mettre en œuvre dans les infrastructures existantes en ajustant le crénage.

Le typographe a également testé le braille sur le grand format et a découvert que le braille se lisait bien indépendamment de sa taille. “Le braille a tendance à être petit et invisible, mais avec Braille Neue, il a la possibilité de s’étendre spatialement dans les enseignes publiques de nouvelles façons.”

Il résume : “Actuellement, nous voyons rarement le braille mis en œuvre dans l’espace public, car il prend plus de place et les personnes voyantes ne le considèrent pas comme important. (…). En répandant cette typographie, je crois que plus de gens se familiariseront avec le braille.”

Source : http://www.graphiline.com/article/28034/braille-neue-police-de-caractere-accessibilite-jo2020-tokyo

11. Innovation rendant le cinéma accessible aux personnes aveugles et sourdes

Article de Guillaume Poiret publié le 29 mars 2018

Deux applications conçues par une start up allemande ont vu le jour : Greta et Starks. L’objectif est de rendre le cinéma accessible aux personnes atteintes de surdité et de cécité. Le principe est simple : l’application reconnaît, via l’empreinte acoustique, le film diffusé (au cinéma ou chez vous) et proposera soit une audiodescription soit des sous-titres. Grâce à cette reconnaissance, l’application se synchronise en quelques secondes afin de faire coordonner l’audiodescription et/ou les sous-titres avec les images diffusées. La synchronisation peut se faire à n’importe quel moment du film si l’utilisateur arrive en retard à la séance par exemple.

L’application GRETA s’adresse aux personnes aveugles et malvoyantes avec l’audiodescription et l’application STARKS pour les personnes sourdes et malentendantes avec les sous-titrages. Ainsi, les cinémas ou l’utilisateur au sein de son domicile n’auront pas besoin d’investir dans des équipements spécifiques pour profiter pleinement de ces services. Ces deux applications sont totalement gratuites que ce soit lors de leur téléchargement ou de leur utilisation. Elles sont accessibles et compatibles avec les logiciels de Voice Over. L’application Greta utilise un signal sonore afin de signaler la fin de la synchronisation. Ces applications se sont développées en 2013 en Allemagne, en Autriche et en Suisse germanophone.

Depuis fin 2017, les applications sont actives en France. D’autres pays vont accueillir cette innovation notamment la Corée. En France, le catalogue est encore limité à environ 20 films (http://www.gretaundstarks.de/starks/GretaEtStarks). Mais grâce à des distributeurs tels que Universal Pictures International, Warner Bros, 20th Century Fox, Disney et bien d’autres, la base de données ne cessera de croître. En effet, Greta et Starks ne produisent pas leurs propres audiodescriptions ni leurs propres sous-titres. Ce sont les distributeurs de films qui les fournissent et assurent ainsi la qualité de la prestation. L’utilisateur accède donc à la liste des films et télécharge soit l’audiodescription soit les sous titres. Les fichiers téléchargés restent disponibles pendant 7 jours et sont utilisables en mode avion, donc aucune connexion internet n’est nécessaire pour les lire.

De plus, la société va commencer à proposer des sous-titrages traduits dans d’autres langues européennes afin de permettre à une plus large audience de regarder des films en tous lieux et à tout moment, partout en Europe. Pour aller encore plus loin dans leur démarche, d’ici l’été 2018 sera commercialisé un casque de type « Google glass ». Une petite fenêtre transparente positionnée devant l’œil permettra de profiter pleinement du film à l’écran tout en lisant les sous-titres. Cela évitera de lire les sous-titres sur votre smartphone et de jongler entre les deux écrans. Ce casque apportera donc un confort non négligeable. Les applications sont compatibles avec les produits Apple à partir du iOS 6 pour iPod touch, iPhone et iPad et Android à partir de 2.3.

En conclusion, la personne ne sera pas obligée de planifier ses sorties au cinéma en fonction de la présence ou non de l’audiodescription par exemple. L’utilisateur pourra se rendre à une séance tout public sans difficulté avec ses proches.

Téléchargeable  gratuitement :

Source : HANDIRECT n° 171

Source : http://www.hacavie.com/aides-techniques/articles/cinema-accessible/

12. Une aveugle recouvre la vue grâce au premier œil bionique belge

Publié le 27 mars 2018 par RTBF et 7sur7.be

Des lunettes dotées de caméras, un ordinateur de poche relié par antenne et un implant sur la rétine qui envoie des signaux dans le nerf optique, voilà Argus II, l’œil bionique développé par Second Sight Medical Products [1]. Sans rétablir la vision normale, le système permet au patient de « voir », de façon artificielle.

Si 250 patients ont déjà pu bénéficier de ce traitement aux Etats-Unis, en Allemagne et en Italie, c’est une grande première en Belgique. Le docteur Fanny Nerinckx, ophtalmologue et chirurgienne spécialiste de la rétine, et son équipe de l’hôpital universitaire de Gand, ont ainsi soigné une patiente atteinte d’une maladie oculaire héréditaire, la Rétinite Pigmentaire (RP). « C’est une condition qui se caractérise par la dégénérescence des cellules photosensibles à l’intérieur de l’œil. La vision diminue graduellement jusqu’à la cécité. Un traitement ou une intervention à un stade avancé de la maladie était, jusqu’à présent, impossible en Belgique », explique le docteur Nerinck.

Les mini-caméras des lunettes envoient leurs images à un ordinateur de poche, qui traduit les images et les envoie par antenne à l’implant situé sur la rétine. « L’implant fonctionne comme les cellules photosensibles mortes et stimule les cellules nerveuses intactes de la rétine via 60 électrodes. Les cellules nerveuses envoient, à travers le nerf optique, le signal au cerveau où l’image se forme finalement ».

Cette technique n’est pas possible pour les aveugles de naissance, car la personne doit réapprendre à voir, c’est-à-dire « interpréter les images de la caméra et à les lier à des images qu’elle a déjà vues ». Une gymnastique comparable à celle de l’apprentissage d’une langue étrangère, mais avec des images, et qui nécessite une longue rééducation.

L’opération a eu lieu le 18 janvier, la patiente a pu commencer à porter les lunettes dès le 1er février, deux heures par jour pour commencer. Entrainée de façon intensive, elle a pu rapidement voir des flashs de lumière, puis  distinguer les lignes et enfin les formes géométriques de couleur contrastée. L’étape suivante sera la reconnaissance des lettres, puis des éléments extérieurs (voitures, passages piétons…) et enfin la reconnaissance des personnes et de leurs expressions.

Pour aller plus loin : Royaume Uni : le NHS va tester des “yeux bioniques” sur dix patients aveugles

[1] Une start-up spécialisée dans les dispositifs médicaux qui luttent contre la cécité.

Source :

http://www.genethique.org/fr/une-aveugle-recouvre-la-vue-grace-au-premier-oeil-bionique-belge-69455.html#.WsYhmeSG-Uk

13. Grenoble : la suppression des feux, loin d’apaiser les personnes handicapées

Article de Joël Kermabon publié le 29 mars 2018

Mercredi 28 mars, des associations représentatives des personnes en situation de handicap ont organisé un rassemblement place Victor-Hugo. L’objectif de la trentaine de personnes présentes ? Alerter les élus de la Métropole sur le projet de suppression des feux tricolores en centre-ville, jugé anxiogène et accidentogène, tout autant que les interpeller sur la prise en compte des personnes vulnérables.

Un bandeau noir sur les yeux dans le noir complet, le pas mal assuré, nous nous sommes prêtés au test organisé par plusieurs associations* grenobloises représentatives des personnes en situation de handicap, aux abords du passage piéton situé à l’angle de la rue de Bonne et de la place Victor-Hugo.

Le challenge, quotidien pour de nombreux aveugles ou malvoyants : traverser le boulevard Agutte-Sembat en l’absence de tout repère visuel ou signal sonore qui leur permettait jusqu’alors de traverser l’artère en toute sécurité. Une manière de se rendre compte des difficultés engendrées par la suppression, envisagée par les instances métropolitaines, de nombreux feux tricolores au centre-ville de Grenoble pour « rendre le trafic plus fluide et apaiser la circulation ».

Un besoin de repères stables pour prendre la décision de traverser

Les associations estiment que ce projet, anxiogène et accidentogène, de suppression des temporisations par feux met en grande difficulté certaines piétons. Notamment ceux souffrant de surdité, d’un handicap mental ou visuel ou encore les personnes âgées et les enfants. Et, de manière générale, « toutes les personnes ayant besoin de repères stables et de temps pour prendre la décision de traverser », précisent les associations.

Retour sur ce rassemblement auquel ont participé non seulement des aveugles et des malvoyants mais aussi des personnes se déplaçant en fauteuil roulant, elles aussi concernées par ce projet qui menace, selon elles, leur autonomie et pourrait les dissuader de se déplacer.

« Oui, ça peut décourager les gens de venir en ville ! »

Mais là ne s’arrêtent pas les obstacles aux déplacements des personnes handicapées. La suppression de certains feux tricolores influe également sur les distances à parcourir. « Cours Berriat, un feu a été supprimé à l’angle de la rue Thiers. Donc, pour retrouver un feu, les personnes aveugles sont obligées de faire un trajet supplémentaire, plusieurs centaines de mètres, jusqu’au cours Jean-Jaurès pour pouvoir enfin traverser et ensuite revenir », explique une représentante de l’association Valentin Haüy. « Oui, ça peut décourager les gens de venir en ville ! », assure-t-elle.

Quid des personnes se déplaçant en fauteuil roulant ? « Sans les feux, les véhicules viennent d’un peu partout. Certains font attention, d’autres pas. Les personnes en fauteuil roulant qui ont des difficultés gestuelles ressentent une grande crainte à la seule idée de traverser», nous confie une personne paralysée.

* Le Comité Valentin Haüy, l’association Sclérose en plaques Rhône-Alpes Dauphiné (Sep), l’Association de réadaptation et défense des devenus sourds de l’Isère (ARDDS38), l’Association française contre les myopathies (AFM Téléthon), le Comité pour le droit au travail des handicapés et l’égalité des droits (CDTHED), l’Association des paralysés de France (APF) et l’Association mieux vivre le handicap (AMVH).

Source : http://www.placegrenet.fr/2018/03/29/grenoble-suppression-feux-loin-dapaiser-personnes-handicapees/184082

14. Les acteurs avec un handicap à l’écart à Hollywood

Article de Lynne Elber, Associated Press, publié dans La Presse du 4 avril 2018

Los Angeles -Eileen Grubba travaillait aux côtés d’autres acteurs pendant le tournage d’une publicité lorsqu’elle a vu que le réalisateur avait remarqué qu’elle boîtait. Il a alors commencé à la placer à l’extérieur du cadre. Puis la situation a empiré.

Lors du tournage d’une scène à l’intérieur d’un autobus, le réalisateur a ordonné à l’actrice de se lever et de quitter son siège au milieu du véhicule, pour se placer à l’arrière, complètement à l’extérieur du cadre.

«Alors maintenant, on va demander aux personnes handicapées de s’asseoir à l’arrière de l’autobus? Super», a alors pensé Eileen Grubba, qui utilise un appareil orthopédique pour sa jambe en raison d’une blessure à la colonne vertébrale subie pendant son enfance.

Cette expérience blessante reflète celle vécue par plusieurs acteurs ayant un handicap, dont les progrès à Hollywood se font plus lentement que ceux d’autres artistes issus des minorités ayant demandé plus de visibilité.

«Le fait est qu’il s’agit du plus grand groupe de minorités aux États-Unis faisant aussi régulièrement face à de la discrimination dans l’industrie (du divertissement), et nous essayons de changer la donne», explique Jay Ruderman, qui dirige une fondation non partisane militant pour l’inclusion des personnes handicapées.

Certes, certaines personnes ayant un handicap connaissent du succès à la télévision. Parmi elles, on retrouve l’acteur en fauteuil roulant Daryl Mitchell, de NCIS: New Orleans, Micah Fowler, qui est atteint de paralysie cérébrale et qui tient un rôle dans Speechless, et l’acteur de petite taille Peter Dinklage, grande vedette de Game of Thrones, que l’on a aussi vu au cinéma dans Three Billboards Outside Ebbing, Missouri.

Des études indiquent cependant que leur présence demeure rare, en cette époque où beaucoup d’accent est mis sur l’importance de la diversité aux petit et grand écrans.

En chiffres

Plus de 56 millions de personnes – près de 20 pour cent de la population américaine – ont un handicap, selon un rapport du Bureau du recensement datant de 2012. Pourtant, sur 900 films sortis en salle entre 2007 et 2016, seuls 2,7 pour cent des personnages parlants avaient un handicap, indiquent des chercheurs de la USC Annenberg School for Communication and Journalism.

Des 20 personnages handicapés dénombrés dans les 10 émissions de télévision les plus populaires diffusées en 2016, un seul acteur (Daryl Mitchell de NCIS) a le handicap de son personnage, indique une étude de la Ruderman Family Foundation. Sur 21 séries bien connues diffusées sur des plateformes numériques, deux des 17 acteurs dont les personnages étaient handicapés l’étaient eux aussi dans la vraie vie.

Hollywood imite par ailleurs le marché de l’emploi dans son ensemble. En 2016, le Bureau of Labor Statistics a déterminé que le taux de chômage des personnes handicapées était plus de deux fois plus élevé que celui des non-handicapés (10,5 pour cent contre 4,6 pour cent).

La rareté des rôles

Lorsque des personnes ayant un handicap sont présentées au cinéma ou à la télévision, les personnages ont souvent un handicap qui n’est pas visible. Et un rôle présentant un handicap apparent est parfois attribué à un acteur ayant lui-même le handicap, mais parfois non. Dans Strong, le film sur un survivant du marathon de Boston amputé des deux jambes, le rôle est allé à Jake Gyllenhaal et le handicap a été créé par ordinateur.

Pour les acteurs handicapés, ce sont là d’autres rôles qu’ils ne réussissent pas à obtenir.

«Les personnes handicapées (auditionnent) pour des rôles et des personnages qui sont handicapés, mais elles n’auditionnent pas pour des personnages non handicapés», même si le handicap ne changerait en rien l’histoire, explique l’acteur Kurt Yaeger (Greg the Peg dans Sons of Anarchy). L’acteur, qui a perdu une jambe dans un accident de moto, affirme que son agilité avec une prothèse lui permet de «cacher» son handicap et d’augmenter ses chances d’obtenir du travail.

Scott Silveri, créateur et producteur exécutif de la série Speechless à ABC, rejette lui aussi l’idée que le public puisse être déconcerté de voir une personne avec une différence physique.

«Lorsque vous allez dans une banque et qu’un préposé boîte, êtes-vous confus?, demande-t-il. Qu’est-ce qui est si grave? Sortez à l’extérieur: il y a des béquilles, des cannes et des fauteuils roulants, et des gens qui les utilisent.»

Moteurs de changement

Scott Silveri fait partie des gens qui essaient de faire une différence. Après avoir travaillé sur des comédies de situation comme Friends, le scénariste et producteur s’est inspiré de sa propre vie afin de créer une série sur un jeune atteint de paralysie cérébrale et sa famille (le frère du producteur, qui en était atteint, est mort récemment à l’âge de 47 ans).

«Je suis fier de notre émission et fier d’avoir fait de la lumière (sur la paralysie cérébrale)», a-t-il confié, remerciant le réseau d’avoir été ouvert à la série. En ce qui a trait au choix d’un acteur atteint de paralysie cérébrale pour le rôle, il affirme qu’il n’a jamais même pensé faire autrement.

Les craintes qu’un acteur handicapé augmente les coûts de production sont par ailleurs infondées, estime Danny Woodburn (Seinfeld), qui est atteint de nanisme et qui a cosigné le rapport de la Ruderman Foundation en 2016. Embaucher un acteur ayant un handicap coûte rarement plus cher pour un employeur, affirme-t-il, et lorsqu’un accommodement comme une rampe est nécessaire, il en coûte généralement moins de 500 $.

De petits pas

Certains membres de l’industrie affirment qu’insister sur l’embauche de personnes handicapées enlève la liberté de choisir l’acteur souhaité pour un rôle. D’autres estiment qu’il s’agit de rectitude politique qui va trop loin.

Le réalisateur Michael Mailer, fils du romancier Norman Mailer, a défendu le choix d’Alec Baldwin pour le rôle d’un homme quasi aveugle dans le film indépendant Blind, paru en 2017.

«Pour obtenir le feu vert pour un film indépendant, il faut réussir à attirer un acteur connu pour une fraction du salaire qu’offrirait un studio si on souhaite avoir une chance d’obtenir du financement, a écrit le cinéaste l’an dernier sur le site Deadline. Et bien que je sois certain qu’il existe plusieurs acteurs malvoyants talentueux, je n’en connais actuellement pas un seul suffisamment populaire pour permettre à un film, même au budget des plus modestes, d’être tourné.»

De leur côté, avant d’obtenir le feu vert pour leur série This Close sur la chaîne Sundance Now, les scénaristes et acteurs Shoshannah Stern et Josh Feldman ont dû travailler fort pour vendre leur histoire, sur deux amis qui, comme eux, sont malentendants.

«La première question que nous avions toujours était «Pourquoi ce personnage est-il sourd? Je ne comprends», raconte Josh Feldman. Mais dans la vraie vie, pourquoi une personne est-elle sourde et pourquoi une personne est-elle quoi que ce soit? L’expérience de la surdité fera partie de l’histoire, mais elle n’a pas à être au centre de l’histoire.»

Malgré les difficultés, certains entrevoient l’avenir avec optimisme.

«Je ne sais pas si ce sera dans un an, cinq ans, 10 ans, ou peut-être pas de notre vivant, avance Jay Ruderman. Mais éventuellement, nous verrons les acteurs faisant semblant d’avoir un handicap de la même façon que l’on verrait aujourd’hui un acteur dont le visage serait peint en noir.»

Source: http://www.lapresse.ca/cinema/nouvelles/201804/04/01-5159848-les-acteurs-avec-un-handicap-a-lecart-a-hollywood.php