Écho du RAAMM pour la période du 8 au 14 novembre

7 novembre 2021

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 8 au 14 novembre 2021.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. Lancement de la campagne de financement annuelle 2021 du RAAMM

À tous les membres, bénévoles, partenaires et amis du Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM),

C’est avec plaisir que nous vous annonçons le lancement de notre campagne de financement annuelle 2021, dont l’objectif ambitieux est de récolter une somme de 20000 $ pour soutenir d’importants projets.

En cette période de crise sanitaire sans précédent, le travail du RAAMM est plus que jamais essentiel, puisque la pandémie a malheureusement démontré à quel point les acquis réalisés au cours des dernières années sont fragiles. Obstacles numériques, enjeux d’accessibilité universelle et autres barrières à l’exercice d’une pleine participation sociale obligent le RAAMM à redoubler d’efforts pour défendre les droits et les intérêts des personnes aveugles et malvoyantes.

«Chaque don compte et permet au RAAMM de poursuivre son rôle essentiel visant à améliorer les conditions de vie des personnes aveugles et malvoyantes», souligne le président du RAAMM, Jean-Marie D’Amour. «L’année dernière par exemple, en plein confinement, les dons récoltés ont permis de réaliser 317 dépannages d’urgence auprès de personnes éprouvant des difficultés à effectuer leurs achats de nourriture», ajoute M. D’Amour.

Grâce aux dons qui seront récoltés cette année, le RAAMM compte maintenir son service de dépannage d’urgence, poursuivre la programmation d’activités de groupe et créer des outils de formation sur les techniques de guide-voyant qui serviront notamment aux bénévoles, aux chauffeurs de transport adapté et aux employés du réseau de la santé.

Par ailleurs, le RAAMM est fier de s’associer cette année encore à ADssys, une entreprise de conception de bases de données accessibles, qui offrira un chèque cadeau d’une valeur de 250 $ chez Alexis Robert Traiteur. Pour chaque tranche de don de 50 $ reçu avant le 20 décembre 2021, les participants recevront un billet de tirage. L’heureux gagnant sera dévoilé à la clôture de la campagne de financement, le 23 décembre 2021.

Le conseil d’administration, les membres et l’équipe du RAAMM tiennent à remercier chaleureusement chacune des personnes qui ont contribué dans le passé et qui contribueront cette année à la campagne de financement. Ces dons font une réelle différence dans la construction d’une société universellement accessible et inclusive.

Pour faire un don :

  • Par téléphone, par carte de crédit uniquement, en appelant au 514-277-4401, poste 111

  • En ligne, via le compte PayPal du RAAMM : https://bd.raamm.org/app/don_paypal.php

  • En ligne, via la page du RAAMM sur le site Web Canadon : https://www.canadahelps.org/fr/organismesdebienfaisance/raamm/

  • Par virement Interac à l’adresse [email protected] (mot de passe : inclusion) Assurez-vous de nous faire parvenir vos coordonnées par courriel à [email protected] si vous souhaitez obtenir un reçu aux fins d’impôts.

  • Par la poste, par chèque libellé au nom du RAAMM envoyé au 5225 rue Berri, bureau 101, Montréal (Québec) H2J 2S4

  • En argent ou par carte de débit, directement à nos bureaux sur rendez-vous seulement. Appelez au 514-277-4401, poste 111 pour prendre rendez-vous.

Un reçu fiscal sera envoyé à chaque donateur.

Nous vous remercions d’avance!

2. STM- Communiqué d’orientation : Travaux à la station Pie IX – Changement à la localisation d’arrêt de bus et à la configuration du boulevard Pie IX

Des travaux importants se poursuivent à la station de métro Pie-IX. Plusieurs améliorations seront apportées à la station, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. En plus de l’installation de 4 ascenseurs, afin de rendre la station universellement accessible, et de la modernisation des édicules, nous poursuivons les travaux d’aménagement de l’avenue Pierre-De Coubertin.

Accès à la station de métro Pie-IX

L’édicule principal de la station Pie-IX, situé du côté est du boulevard Pie-IX, sera accessible via une passerelle qui mènera aux portes-papillon. L’accès pour se rendre en direction de la passerelle est situé du côté sud de l’avenue Pierre-De Coubertin.

L’entrée sur rue de l’édicule secondaire, situé sur le côté ouest du boulevard Pie-IX, sera de nouveau disponible à partir du 8 novembre tandis que l’entrée de la façade nord sera fermée. Des travaux extérieurs et intérieurs seront toujours en travaux et le chemin piétonnier sera aménagé pour en faciliter l’accès.

Le trottoir sur le boulevard Pie-IX Est ainsi que celui situé du côté nord, à l’est de l’intersection, sur l’avenue Pierre-De Coubertin seront bloqués par la zone de chantier.

Circulation piétonne

Pour les piétons qui circulent dans l’axe nord-sud sur le côté est du boulevard Pie-IX, un passage piétonnier balisé, mais présentant une surface irrégulière, sera présent au sud de l’intersection Pie-IX et Avenue Pierre-De Coubertin. Pour éviter cette zone de chantier, il est préférable de circuler sur le côté ouest du boulevard Pie-IX dans l’axe nord-sud ou d’emprunter l’avenue Charlemagne qui présente une intersection avec arrêts.

Pour les piétons qui arrivent du sud du boulevard Pie IX, et qui marchent en direction du chantier, veuillez suivre les consignes suivantes :

En arrivant par le trottoir est : vous rencontrerez une clôture. Longez-là, elle vous mènera à l’avenue Pierre-De Coubertin et s’incline vers la droite. Continuer de la longer. Vous trouverez sur votre gauche une ouverture qui vous permettra d’emprunter le passage qui vous mènera à la passerelle vers l’édicule principal.

Pour les piétons qui arrivent de l’est sur l’avenue Pierre-De Coubertin et qui marche en direction du chantier, veuillez suivre les consignes suivantes :

En arrivant par le trottoir Sud de Pierre de Coubertin : à partir de l’avenue De la Salle et Pierre-De Coubertin, gardez contact avec la clôture qui se trouve à votre droite.

Plus loin, vous trouverez une ouverture qui vous permettra d’emprunter le passage qui vous mènera à la passerelle vers l’édicule principal.

 

Pour les piétons qui arrivent de l’ouest sur l’avenue Pierre-De Coubertin et qui marche en direction du boulevard Pie-IX :

  • En arrivant par le trottoir Nord de Pierre de Coubertin : au contact de la clôture, continuer pour le longer et ensuite, au coin, sur le boulevard Pie-IX, tourner à gauche pour vous rendre à l’entrée de l’édicule secondaire, situé sur le boulevard Pie-IX.

Localisation des arrêts bus

Dès le lundi 8 novembre, les arrêts des lignes 139 Nord – Pie-IX, 355 Nord – Pie-IX et 439 Express Nord – Pie-IX, qui se trouvent habituellement à proximité de l’édicule principal, seront déplacés au sud entre l’avenue Pierre-De Coubertin et la rue Hochelaga, toujours sur le côté est du boulevard Pie-IX.

À la sortie de l’édicule principal et pour vous rendre à l’arrêt temporaire, vous devrez effectuer le chemin suivant :

En premier lieu, vous devez suivre le chemin de la passerelle qui mène vers le sud et par la suite, suivre le corridor aménagé afin de rejoindre le trottoir sud de l’avenue Pierre-De Coubertin et tourner à droite en direction de Pie-IX et ensuite tourner à gauche pour longer la bordure du chantier.

Les arrêts de bus 139 Nord – Pie-IX et 355 Nord – Pie-IX seront situés devant l’adresse 2645 et l’arrêt du bus 439 Express Nord-Pie-IX sera situé devant l’adresse 2635 boulevard Pie-IX.

Si vous descendez de l’autobus à l’arrêt temporaire, vous devrez effectuer le trajet en sens inverse pour vous rendre à l’édicule principal de la station.

Une boite jaune fabriquée en bois sera installée autour des tiges des arrêts pour en faciliter la détection.

Les arrêts des lignes 139 Sud – Pie-IX, 355 Sud– Pie-IX et 97 ouest – Avenue du Mont-Royal seront maintenus à leur emplacement temporaire au sud entre l’avenue Pierre-De Coubertin et la rue Hochelaga, toujours sur le côté ouest du boulevard Pie-IX.

Un feu de circulation sera installé au sud de l’intersection entre le boulevard Pie-IX et l’avenue Pierre-De Coubertin. Un brigadier sera présent du lundi au vendredi entre 7 h et 19 h ainsi que le samedi entre 7 h et 17 h. Il pourra vous aider à effectuer la traverse si nécessaire. Les brigadiers ont tous suivi une formation pour leur permettre de vous accompagner adéquatement, et ils adapteront leur façon d’accompagner les clients ayant une limitation visuelle, dans le contexte de la pandémie. Au lieu de tendre le coude, ils tendront leur tige rigide de leur drapeau, et se placeront de la même façon que s’ils tendaient leur coude, soit côte à côte avec la distance de 2m.

Le chantier entraine les impacts suivants :

  • Fermeture de la travée est du boulevard Pie IX, entre Sherbrooke et l’avenue Pierre-De Coubertin. La travée ouest sera de nouveau disponible.
  • L’avenue Pierre-De Coubertin à l’ouest du boulevard Pie-IX est de nouveau ouverte à la circulation entre l’avenue Jeanne d’Arc et le boulevard Pie-IX. Elle demeure fermée entre le boulevard Pie-IX et l’avenue De La Salle.

Source : STM, 3 novembre 2021

3. EN RAPPEL- DéPhy Montréal : Enquête sur l’expérience de vote

Pour évaluer l’accessibilité du processus électoral lors des élections municipales 2021, DéPhy Montréal, le regroupement des organismes en déficience physique de l’île-de-Montréal, réalise une enquête sur l’expérience de vote des personnes aînées ou ayant des limitations fonctionnelles sur l’île de Montréal.

  • Vous êtes une personne aînée ou vous avez des limitations fonctionnelles ?
  • Vous habitez sur l’île de Montréal ?
  • Vous avez voté lors des élections municipales 2021 ?

Si oui, faites-nous part de votre expérience !

Grâce à vos réponses, DéPhy Montréal sera en mesure d’émettre des recommandations, afin que les modifications requises soient apportées avant les prochaines élections.

Nous vous remercions de prendre le temps de contribuer à cette enquête, votre participation est importante.

Notez que le questionnaire est anonyme.

Pour compléter notre questionnaire en ligne, rendez-vous sur la page :

https://dephy-mtl.org/survey/sondages-et-enquetes/accessibilite-elections-municipales-2021/

L’équipe de DéPhy Montréal

4. Transformation du centre-ville de Longueuil 

Mention sur l’accessibilité de ce document

Ce document a été préparé en suivant les recommandations et les règles connues en matière d’accessibilité universelle des communications, de manière à permettre à davantage de personnes d’accéder à l’information.

Résumé du document

Ce document présente des informations générales sur les travaux qui débuteront au centre-ville de Longueuil à compter du mois de novembre 2021.

Travaux à la place publique Charles-Le Moyne

Des travaux préparatoires sur la place publique Charles-Le Moyne, située devant la station de métro, ont commencé il y a quelques jours alors que du mobilier urbain (bancs, lampadaires) et des supports à vélos sont retirés et déplacés, et une partie du pavé démantelée. Ces travaux visent à préparer le site pour amorcer les travaux de construction au 100, place Charles-Le Moyne par Devimco.

Ces travaux n’entraineront pas d’entraves aux déplacements actifs sur la place Charles-Le Moyne.

Début des travaux de construction par Devimco

Dès le mois de novembre 2021, Devimco Immobilier deviendra propriétaire du 100, place Charles-Le Moyne où seront érigés, à terme, deux tours d’habitation et des commerces de proximité. Un stationnement souterrain sera construit sous la place publique Charles-Le Moyne qui sera réaménagée après les travaux.

De plus, l’accès à la station de métro Longueuil–Université-de-Sherbrooke ainsi qu’à la place Charles-Le Moyne sera modifié et des détours sont à prévoir pour les piétons et les cyclistes. De la poussière et des bruits seront engendrés par les travaux et le passage de camions.

Devimco entreprendra également la construction de la première tour résidentielle du projet Sir Charles, dans le stationnement P2. Des travaux de drainage au pourtour de leur site entraîneront le retrait temporaire d’une centaine de cases de stationnement.

Un tout nouveau parc public d’une superficie de 4 000 m2 sera créé au centre du stationnement P2 où s’érigera la nouvelle tour d’habitation de la rue Saint-Charles Ouest, offrant une oasis de verdure en plein coeur du secteur.

Travaux de construction du projet Novia

LSR GesDev poursuit la construction de son édifice résidentiel et corporatif Novia à l’intersection de la place Charles-Le Moyne et de la rue Saint-Laurent Ouest. Des travaux d’excavation sont en cours sur le site.

Comment rester informé

La Ville a prévu plusieurs actions de communication afin de tenir informées les parties prenantes de l’avancement des travaux qui se dérouleront dans le centre-ville au cours des prochaines années.

Des comités de liaison avec la communauté ont été mis en place afin de discuter des travaux et d’assurer le relai d’information auprès des résidents, commerçants et divers usagers du centre-ville.

Pour toutes les informations sur les travaux, visitez la page web longueuil.quebec/centre-ville. Le site contient les informations générales transmises dans le présent document. Il contient aussi une carte illustrant les travaux du centre-ville et une carte illustrant les stationnements disponibles au centre-ville. L’accessibilité de ces cartes est toutefois limitée.

Pour planifier vos déplacements, il est possible d’utiliser l’application Waze, dans laquelle seront intégrées les entraves routières.

Pour poser des questions, veuillez communiquez avec le Centre de services aux citoyens de Longueuil en composant le 311 ou en écrivant à l’adresse [email protected]

Enfin, nous vous invitons aussi à suivre et à relayer les publications de la Ville de Longueuil sur les médias sociaux (Facebook, Twitter, LinkedIn).

Nous vous remercions de votre collaboration.

5. Pierre-Yves Lévesque vous invite au lancement de son livre : Droits devant! Réflexions sur le parcours et les actions d’un militant pour les droits des personnes handicapées

Pierre-Yves Lévesque a toujours milité pour que les droits des personnes handicapées soient pleinement reconnus. Parmi ses réalisations, il aura notamment fondé et assumé la direction, pendant plus de trente-cinq ans, de l’organisme Ex æquo.

Avec l’assouplissement des consignes énoncées par la santé publique, nous pouvons maintenant procéder au lancement de Droits devant!

Ce lancement se tiendra à l’Hôtel Universel Montréal, le mercredi 1er décembre prochain, de 16 h à 18 h 30, au 5000 rue Sherbrooke Est (stationnement gratuit).

Mme Louise Harel, auparavant députée à l’Assemblée nationale du Québec et plusieurs fois ministre sous différents gouvernements du Parti québécois, prendra la parole à l’occasion du lancement.

Vous pourrez alors vous procurer le livre au prix spécial de 25 $ (taxes incluses, paiement en argent comptant). Il y aura séance de signature lors du lancement.

Évidemment, le port du masque sera obligatoire. Vous devrez d’ailleurs présenter votre passeport vaccinal et une pièce d’identité valide (carte d’assurance maladie ou permis de conduire). Veuillez également noter que nous ne pourrons pas offrir de breuvages ou de nourriture.

Vous êtes invités à confirmer votre présence à l’adresse suivante : [email protected]

Si vous souhaitez obtenir plus de renseignements sur le livre de Pierre-Yves Lévesque, https://droitsdevant117072520.wordpress.com/

À bientôt!

Extrait de la préface de Mme Louise Harel :

Il y a parfois des vies dans l’histoire des sociétés humaines où l’individuel rencontre l’universel. La vie de Pierre-Yves Lévesque en est un exemple.

À l’époque de ses débuts dans le bénévolat, les personnes handicapées étaient considérées comme des utilisatrices passives de services dispensés par des personnes de bonne volonté qui en gardaient cependant le contrôle. « On se faisait plus organiser, qu’on s’organisait », dit-il.

Vous ne trouverez aucune tentative de sa part, dans le présent ouvrage, pour prendre à son compte les actions menées, les progrès réalisés et les difficultés surmontées (…) La « source première » de sa motivation est celle d’une vie associative qui encourage le plus possible la démocratie directe, la participation citoyenne des membres et des personnes handicapées en général.

(…) cet ouvrage a été conçu pour laisser un héritage aux jeunes qui comme lui voudraient militer pour la défense des droits.

Source : Invitation transférée par le GAPHRSM le 28 octobre 2021

6. Mastercard lance une carte pensée pour les aveugles et les malvoyants

Un article d’ Isadora L. publié le 28 octobre 2021 sur laréclame.fr

À la carte aujourd’hui : inclusion financière.

Les malvoyants ont du mal à distinguer leur carte de paiement parmi toutes celles qui se trouvent dans leur portefeuille. Pour remédier à cela, Mastercard annonce le lancement de sa Touch Card,  une solution qui permet aux consommateurs aveugles et malvoyants d’orienter correctement leurs cartes, mais aussi de savoir quelle carte de paiement ils utilisent.

Mastercard a donc adapté le design des trois cartes présentes sur le marché  (débit, crédit et prépaiement) afin qu’elles soient reconnaissables pour les malvoyants grâce à un système d’encoches mis en place sur le côté de chacune d’elles.

Donc, à chaque carte sa spécificité : la carte de crédit Touch Card a une encoche ronde ; la carte de débit a une large encoche carrée ; et les cartes prépayées ont une encoche triangulaire. 

Avec cette campagne, Mastercard encourage et s’engage dans l’inclusion financière, et veille à ce que l’économie numérique soit accessible à tous.

Pour ce projet, Mastercard a travaillé avec le Royal National Institute of Blind People au Royaume-Uni et VISIONS/Services for the Blind and Visually Impaired aux États-Unis. La carte a été co-conçue par IDEMIA, la société de technologie d’identification qui développe des permis de conduire mobiles et des cartes de paiement biométriques.

Force est de constater qu’aujourd’hui les consommateurs paient de plus en plus en magasin via leurs smartphones, entre autres avec Apple Pay et Google Pay. L’objet même de carte bancaire pourrait devenir obsolète dans les années à venir suite à cette dématérialisation déployée de nos jours. Conscient de cette menace, Mastercard ne cesse d’innover. Il y a 2 ans déjà grâce à son identité sonore qui doit se retrouver jusqu’aux terminaux de paiement. Et maintenant des cartes au design étudié pour être reconnaissables par les malvoyants. Longue vie à la carte bancaire ?

Source : https://lareclame.fr/mastercard-carte-tactile-255607

7. Facebook va en finir avec la reconnaissance faciale

Un article d’Anton Kunin publié le 3 novembre 2021 sur economiematin.fr

Une page se tourne pour Facebook : le réseau social annonce l’arrêt quasi-total sur sa plateforme des technologies permettant la reconnaissance faciale.

Facebook ne vous alertera plus lorsqu’une photo de vous est postée

L’arrêt de la reconnaissance faciale signifiera aussi l’arrêt de la
fonctionnalité Automatic Alt Text (AAT), qui bénéficie principalement
aux personnes aveugles et malvoyantes et identifie les personnes dans
4% des photos postées sur Facebook.

Tantôt saluée comme un progrès, tantôt décriée, la reconnaissance faciale disparaîtra de Facebook. Non pas parce que Facebook n’a pas pu concevoir une technologie performante, mais surtout parce que son utilisation soulève de nombreux problèmes éthiques et même légaux (l’utilisation de la reconnaissance faciale est par exemple interdite dans une dizaine d’États américains).

Cette annonce signifie que Facebook va devoir arrêter une fonctionnalité phare, en service depuis 2010, celle qui permettait, aussitôt une photo contenant votre visage postée par l’un de vos amis, de vous alerter afin que vous acceptiez d’être « taggué » sur la photo (et qu’elle soit donc ajoutée au sein de « Photos de vous » sur votre profil, rendant ainsi votre profil plus complet… ce qui est tout l’objectif de Facebook, à la base). Ou bien, vous pouviez demander le retrait de la photo en question si elle porte atteinte à votre dignité, ou bien si quelqu’un tente de créer un faux profil afin d’usurper votre identité.

Facebook déplore l’incertitude législative dans le domaine de la reconnaissance faciale

Cette dernière fonctionnalité, présentée comme un barrage à la création de faux comptes (qui peut mener au chantage d’utilisateurs ou à des tentatives d’escroquerie), va maintenant devoir disparaître. Autant dire que, lorsqu’une même technologie à la fois permet un progrès et entraîne des conséquences négatives, la décision quant à son arrêt est difficile à prendre. Pour s’en persuader, il suffit d’ailleurs de se rappeler que la fonctionnalité permettant à l’utilisateur d’être alerté lorsqu’une photo de lui est postée n’était pas proposée par défaut, pour l’utiliser il fallait aller dans les « Paramètres » et l’activer. Mais surtout, Facebook déplore un environnement législatif incertain, qui ne lui permet pas de se projeter pour le développement des technologies liées à la reconnaissance faciale.

La reconnaissance faciale ne disparaîtra pas de Facebook totalement. Le réseau social continuera à la proposer comme l’une des options pour permettre aux utilisateurs ayant oublié leur mot de passe de se reconnecter à leur compte. La reconnaissance faciale peut aussi être utilisée pour confirmer certaines transactions au sein de Facebook Pay.

Source : http://www.economiematin.fr/news-facebook-reconnaissance-faciale-fin-technologie-annonce

8. Ebook : faire sauter les DRM pour les aveugles, l’épreuve de force

Un article Nicolas Gary publié le 2 novembre 2021 sur actualitte.com

Dans le cadre des exceptions au copyright, destinées à favoriser l’accès à des personnes en situation de handicap, la loi américaine offre quelques ajustements. Le fameux DMCA — outil législatif de protection contre la contrefaçon numérique — accorde ainsi des solutions de contournements pour les verrous numériques, ou DRM. Des mesures qui devraient être permanentes, estiment les associations de défenses des aveugles.

La lutte n’en finit jamais : ce 27 octobre, l’US Copyright Office a accordé une nouvelle exemption, pour une période de trois années. Cette décision autorise à casser les DRM pour les livres numériques, quand cela facilite l’accessibilité. Ainsi, la Library of Congress a entériné la décision. Mais dans trois ans, rebelote : lobbying, argumentations, plaidoyer. Tout sera à recommencer, les associations de défense des droits des aveugles ne le savent que trop bien.

La bataille sans fin pour permettre l’accessibilité aux œuvres numériques outre-Atlantique se heurte constamment à la protection du copyright. La moindre avancée en la matière nécessite des efforts considérables — d’autant que les faveurs accordées aux éditeurs ne vont pas dans le sens de mesures incitatives. Et moins encore coercitives.

Pour une fois, cocorico, la France dispose d’un modèle minimaliste, mais existant : la rentrée numérique accessible, par lequel quelques centaines de romans seront changés en version dont les personnes handicapées pourront profiter. Et des associations et organismes, validés par le ministère de la Culture, peuvent réaliser des adaptations, lorsqu’une version accessible d’une œuvre n’est pas disponible.

Lenteur et bureaucratie

Aux États-Unis, la chanson est différente : en 2020, pétitions et lobbying se sont enchaînés pour obtenir une exemption fondamentale à la loi de 1998 sur le droit d’auteur. Celle qui autorise les personnes handicapées à faire sauter un DRM pour créer une version accessible d’un livre numérique.

Or, l’article 1201 du DMCA est un processus triennal, sans cesse renouvelé, par lequel la bibliothèque du Congrès accorde ce droit. Depuis 2002, les groupes de défense repartent à l’assaut, comme un processus de Sisyphe juridique. Et l’épuisement devant la lourdeur de cette procédure fait grandir quelque peu l’animosité. D’autant que faire sauter un DRM, même en toute légalité, représente une démarche qui ne fait qu’introduire un recours face à une injustice et une discrimination fondamentales.

L’accessibilité numérique refusée aux handicapés, de même que l’imprimé leur a été, pour des raisons structurelles, rendu inaccessible. Mark Richert, directeur de l’association Education and Rehabilitation of the Blind and Visually Impaired, le clame auprès de Wired : «Y retourner tous les trois ans est pénible. Nous ne disposons pas de ressources aussi importantes que celles des titulaires de droits. Il existe une disparité de privilèges et de capacités. Sur cette seule observation, les exemptions devraient être permanentes.» De fait, si au cours de l’un de ces cycles, l’association venait à manquer d’argent pour mener le dossier, qu’adviendrait-il?

L’Europe, source d’inspiration ?

D’autant que l’arrivée du Covid en 2020 n’a fait qu’empirer les choses avec un engouement mondial pour le livre numérique — et une exclusion toujours identique pour les handicapés. Et l’on ne parle ici que des versions de texte type roman : quand on arrive aux modèles avec des graphiques pour des cours de mathématiques, tout se complique. Souvent, ces parties mêmes des ouvrages ne sont tout bonnement pas prises en compte. Et le principe du Text-To-Speech, par lequel un appareil peut lire des textes demeure à la discrétion des éditeurs. Et leur bon vouloir.

Bloqués dans leurs démarches visant l’accessibilité pour un plus grand nombre par une législation vieille de 23 ans, et signée bien avant l’ère des smartphones, voilà qui contrarie les organismes.

En 2019, la loi européenne sur l’accessibilité a été adoptée et devra être transcrite dans le droit d’ici juin 2025, contraignant à la totale accessibilité des ouvrages. Un précédent sur le Vieux Continent que beaucoup espèrent pour le Nouveau Monde.

«Nous avons adopté une loi sur la ceinture de sécurité, une autre sur l’essence sans plomb. Pourquoi ne pouvons-nous pas adopter une loi sur le livre accessible», s’agace Brad Turner, directeur de Benetech, ONG derrière Bookshare. Car de fait, la loi sera plus contraignante pour les éditeurs, et plus efficace pour la cause que d’attendre un geste de ces derniers…

Source : https://actualitte.com/article/103179/legislation/ebook-faire-sauter-les-drm-pour-les-aveugles-l-epreuve-de-force

9. États-Unis- Les troubles de la vision augmentent le risque de dépression chez les femmes d’âge mûr

Un article d’Alexandra Besson publié le 28 octobre 2021 sur santemagazine.fr

Une étude rappelle l’importance de prendre soin de sa vision à partir de la quarantaine, au risque de voir apparaître des troubles de la vision susceptibles d’impacter la qualité de vie et notamment la santé mentale.

Une mauvaise vision n’affecte pas seulement la santé physique, elle est aussi très préjudiciable pour la santé mentale. Tel est la conclusion d’une équipe de chercheurs de la North American Menopause Society (NAMS). Leur étude publiée dans la revue « Menopause » révèle en effet que la déficience visuelle de la quarantaine est associée à une probabilité accrue de futurs symptômes dépressifs chez les femmes de la quarantaine. Ces derniers sont partis du constat que les femmes d’âge mûr sont connues pour avoir la prévalence de dépression la plus élevée par rapport à tous les autres groupes d’âge sachant que, de manière générale, les femmes ont des taux de dépression plus élevés que les hommes.

« Malgré l’augmentation de la prévalence de la dépression et des troubles oculaires courants qui peuvent compromettre la vision pendant les confinements, les connaissances sur l’effet de la vision sur les symptômes dépressifs chez les adultes autour de la quarantaine sont limitées. », explique l’équipe scientifique. Si de nombreuses études ont montré qu’une mauvaise vision ou qu’une déficience visuelle est associée à un risque plus élevé de dépression chez les personnes âgées, il s’avère que de nombreuses affections oculaires dangereuses pour la vision peuvent apparaître dès le milieu de vie soit avant un âge avancé. Parmi celles-ci la cataracte (opacification du cristallin) ou encore le glaucome.

Une combinaison dangereuse pour la santé générale

Les chercheurs évoquent même d’autres maladies oculaires chroniques graves comme la rétinopathie diabétique, la rétinopathie hypertensive et la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Leur étude, basée sur les données de la « Study of Women’s Health Across the Nation » (SWAN), a cherché à évaluer l’association entre l’apparition d’une déficience visuelle et celle de symptômes dépressifs chez les femmes d’âge mûr. Les résultats ont permis de conclure qu’il existe bien une association significative entre une déficience visuelle même légère avec des symptômes dépressifs ultérieurs. Et ce peu importe d’autres facteurs comme l’IMC, le tabagisme ou le niveau d’éducation.

Ainsi, les participantes ayant une déficience visuelle légère, modérée ou sévère avaient un risque plus élevé de 68% de signaler des symptômes dépressifs. Le lien était encore plus probant pour les femmes qui souffraient déjà d’une pathologie chronique comme le diabète, l’hypertension artérielle ou l’arthrose. Ces résultats ont leur importance puisqu’une dépression a de graves conséquences pour la santé en général, mais aussi en ce qui concerne un vieillissement en bonne santé. C’est pourquoi les chercheurs suggèrent qu’une identification précoce, suivi d’une correction rapide, des problèmes de vision sont indispensables dans la préservation de la santé mentale et physique des femmes d’âge mûr.

« Cette étude a identifié un lien significatif entre la déficience visuelle et le développement de symptômes dépressifs chez les femmes d’âge mûr. Étant donné que cette combinaison a un effet dévastateur sur la santé physique et mentale, la correction précoce des problèmes de vision est importante pour la qualité de vie future. », conclut la Dre Stéphanie Faubion, directrice médicale de la North American Menopause Society. Une question se pose donc : à quelle fréquence faut-il consulter son ophtalmo ? La fréquence varie selon l’âge mais aussi le type de problème de vue. Un contrôle s’impose tous les ans pour les enfants et personnes avec une pathologie visuelle, tous les 5 ans avant 45 ans, tous les 2/3 ans après 45 ans et au moins tous les 2 ans pour les plus de 65 ans.

Source : https://www.santemagazine.fr/actualites/les-troubles-de-la-vision-augmentent-le-risque-de-depression-chez-les-femmes-dage-mur-897796

 

10. France- Tilak Healthcare lève 7 millions d’euros pour mettre les jeux vidéo au service de la santé visuelle

Un article de Maxence Fabrion publié le 28 octobre 2021 sur frenchweb.fr

Les jeux vidéo ne sont plus simplement conçus pour divertir. Ils deviennent de plus en plus des plateformes éducatives, à l’image de PowerZ, le projet d’Emmanuel Freund, co-fondateur de Blade, ainsi que des outils pour suivre l’évolution de certaines pathologies dans le secteur de la santé. Après plusieurs années chez Gameloft, l’un des principaux développeurs de jeux mobiles dans le monde, Edouard Gasser a croisé la route du professeur José-Alain Sahel, fondateur de l’Institut de la vision et chef du département d’ophtalmologie à l’université de Pittsburgh. Cette rencontre a donné naissance à Tilak Healthcare qui mélange jeux vidéo et santé.

En effet, la société mise sur le gaming pour améliorer le suivi de patients atteints de maladies chroniques ophtalmiques comme la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ou la rétinopathie diabétique. Il s’agit d’un enjeu mondial puisqu’au moins 2,2 milliards de personnes dans le monde souffrent d’une déficience visuelle touchant la vision de près ou la vision de loin, selon l’Organisation mondiale de la Santé. Pour au moins 1 milliard de ces personnes, soit près de la moitié d’entre elles, la déficience visuelle aurait pu être évitée ou n’a pas encore été prise en charge, indique également l’instance.

3 000 patients utilisent le jeu en France

Dans ce contexte, la solution OdySight permet au médecin et au patient de suivre en temps réel l’évolution de la maladie via un jeu vidéo mobile. «Le jeu vidéo est un formidable outil d’engagement», estime Edouard Gasser, fondateur de Tilak Healthcare. Prescrit par le médecin, celui-ci intègre des modules médicaux et des puzzles pour entraîner et tester la mémoire visuelle. Quand le patient est en train de jouer, le médecin reçoit en temps réel les données d’acuité visuelle générées dans le jeu. En cas de changement de la vision, une alerte est émise pour avertir le médecin et le patient.

Proposée gratuitement au médecin et au patient, la solution est distribuée grâce à un partenariat avec le groupe pharmaceutique suisse Novartis. A terme, Tilak Healthcare vise un remboursement de l’application par la Sécurité sociale. Aujourd’hui, il y a environ 7 000 ophtalmologistes en France, dont environ 1 500 rétinologues. «Parmi ces spécialistes, 300 ont commencé à prescrire la solution à plus de 3 000 patients», indique Edouard Gasser. Et d’ajouter : «En utilisant des outils de télésurveillance comme OdySight, le patient va se suivre de manière beaucoup plus fréquente, et on arrive à récupérer 10 à 15 fois plus de données que dans un parcours de soin traditionnel. En récupérant des données à la maison, on aide le médecin dans son cabinet à prodiguer de meilleurs soins.»

Une expansion vers les États-Unis et d’autres pathologies ?

Fondée en 2016, la société annonce aujourd’hui un tour de table de 7 millions d’euros mené par Elaia. Swen Capital Partners, Matmut Innovation et iBionext Growth Fund, investisseur historique, ont également participé à l’opération. Cette levée de fonds doit permettre à la société de s’étendre à l’international, notamment en Espagne et en Belgique en Europe, ainsi qu’aux États-Unis. «Les États-Unis représentent 55% du marché de la rétine», précise Edouard Gasser.

En parallèle, l’entreprise française prévoit de diversifier son offre avec le lancement d’OdySight Care, une solution de télésurveillance de la vision destinée aux entreprises de santé pour répondre aux enjeux de suivi régulier pendant les essais cliniques et aux mutuelles pour aider à la prévention santé. Mais Edouard Gasser voit déjà plus loin : «On pourrait aller vers d’autres pathologies, comme les neurosciences. Notre savoir-faire, on va pouvoir le décliner vraisemblablement dans d’autres aires thématiques d’ici trois ou quatre ans.»

Source :

https://www.frenchweb.fr/tilak-healthcare-leve-7-millions-deuros-pour-mettre-les-jeux-video-au-service-de-la-sante-visuelle/429623

11. Belgique- Résilience et malvoyance: toujours compatibles?

Un article de Lisa Neirynck publié le 30 octobre 2021 sur m.lavenir.net

Rencontres avec Victor, Cem, Adeline, Traian, Sarah et Elizabeth, six déficients visuels pour qui la résilience revêt différentes formes.

Malvoyant depuis sa naissance, Traian (27 ans, étudiant en gestion publique) accepte parfaitement sa situation comme elle est. Il ne considère pas sa cécité comme un frein et il estime qu’il peut vivre comme tout le monde.

Sarah (16 ans, étudiante en secondaires) n’envisage pas non plus ses problèmes de vue comme une fatalité. Pour ces deux jeunes déficients visuels, «il y a pire dans la vie que d’être malvoyant»: ils se considèrent comme résilients.

Un manque clair de représentation

Adeline (27 ans) et Cem (26 ans, étudiant en gestion publique) ne perçoivent pas les choses de la même façon. Bien qu’ils aient en grande partie accepté leur cécité (au prix d’efforts considérables), ils regrettent tout de même le regard que leur portent encore certaines personnes.

Adeline, par exemple, souhaiterait pouvoir faire du théâtre, du chant ou du planeur sans que tout le monde ne soit émerveillé: «lorsqu’on est aveugle, c’est comme si la moindre réussite était grandiose», ajoute-t-elle.

Quant à Cem, il déplore le manque de personnages malvoyants dans les films et les séries: les modèles, il ne les compte que sur les doigts d’une main. De plus, déclare-t-il, «lorsqu’il y en a, leur rôle est particulièrement teinté d’humour voire de moquerie». Ce manque de représentation et de considération ralentit le chemin d’Adeline et Cem vers la résilience totale.

Elizabeth et Victor ou la nouvelle résilience

Elizabeth (27 ans, étudiante en psychologie) et Victor (25 ans, juriste notarial) rejoignent le point de vue d’Adeline et Cem. Ils ajoutent une nouvelle dimension à la réflexion sur le regard que leur porte la société: selon eux, les malvoyants sont perçus soit comme des victimes, soit comme des héros.

Or, si la pitié attire les dons, elle éloigne l’égalité: celui que l’on plaint (ou que l’on «sauve») devient immédiatement inférieur. L’admiration n’est pas non plus souhaitable puisque, comme l’explique Elizabeth, «les super-héros n’ont besoin de personne… mais nous, nous avons parfois besoin d’aide et nous ne pouvons pas toujours nous en sortir seuls».

Il s’agit là d’une des raisons pour lesquelles Victor et Elizabeth adoptent un autre point de vue sur la résilience: si, pour l’instant, ils n’acceptent pas leur handicap, ils s’y sont toutefois adaptés par obligation. Ainsi, Victor a dû renoncer à une potentielle carrière dans la construction au profit d’un métier plus intellectuel et donc plus accessible.

Cette adaptation a tout de même du positif: «si j’avais accepté ma condition, je n’aurais jamais fait le parcours que j’ai fait; or j’en suis très fier», conclut Victor.

Une nouvelle perspective

La définition de la résilience n’est donc pas unique et universelle. Elle pourrait cependant être facilitée par une représentation plus diffuse et plus sérieuse des déficients visuels dans la culture.

Cela pourrait sans doute aider les personnes valides à porter un autre regard sur la cécité: «le handicap ne nous définit pas; après tout, nous sommes des personnes normales», rappellent Elizabeth et Victor.

Il vaut mieux en rire qu’en pleurer

Certaines personnes peuvent parfois manquer de tact face au handicap, sans doute à cause du manque d’information sur le sujet. Victor et Adeline s’en amusent.

Victor: Je suis parti en vacances en avion et, à l’accueil de l’aéroport, le steward a passé un appel qui a retenti dans tout le hall: «Un BLIND POUR LA ROCHELLE! UN BLIND POUR LA ROCHELLE!». C’est comme si on criait «Un aveugle, un aveugle!», ça m’a beaucoup fait rire. En plus de ça, l’assistant est arrivé avec une chaise roulante parce que, comme je suis aveugle, je ne sais pas marcher!

Adeline: Pesto (le chien-guide d’Adeline, NDLR) sait qu’il doit toujours s’arrêter pour m’avertir lorsqu’il y a une marche d’escalier. Un jour, une femme a vu Pesto marquer l’arrêt et elle a dit «Madame, votre chien a l’air fatigué». Je l’ai vite rassurée en disant que c’était normal. Évidemment, Pesto a marqué l’arrêt aux deux paliers suivants et la femme n’a pas trouvé mieux à dire que «Mais enfin Madame, vous ne voyez pas qu’il est fatigué? Vous devriez le porter!». Pesto fait 45 kg et il portait son harnais de chien-guide.

Source : https://m.lavenir.net/cnt/dmf20211028_01630376/resilience-et-malvoyance-toujours-compatibles

12. Angleterre- Un chauffeur de taxi refuse une femme malvoyante sur le bord de la route, car il avait une “peur panique” de son chien

Un article d’ Alexandre Dieu publié le 19 octobre 2021 sur woopets.fr

Un chauffeur de taxi a comparu devant le tribunal de Kirklees à Huddersfield, en Angleterre, pour avoir empêché une femme malvoyante de monter à bord de son véhicule en compagnie de son chien guide d’aveugle, rapportait la BBC ce lundi 18 octobre.

Des faits qui remontent au 13 janvier 2020. Ce jour-là, une habitante de Leeds atteinte de cécité avait réservé un taxi auprès de la société Amber Cars. Le chauffeur assigné à cette course était Sher Gul, 59 ans. En arrivant sur les lieux et en se rendant compte que la dame était accompagnée de son chien guide, il avait catégoriquement refusé de la transporter.

Alors qu’elle tentait de lui expliquer que l’animal était son guide et que la loi Equality Act 2010 obligeait le conducteur de taxi à l’accepter à bord, ce dernier était reparti sans elle, la laissant sur le bord de la route.

D’après la loi en question, un chauffeur de taxi n’a le droit de refuser un chien guide d’aveugle ou d’assistance que pour des raisons de santé, certificat médical d’exemption à l’appui.

Le chauffeur de taxi invoque sa peur des chiens pour expliquer son geste

Face au juge, Sher Gul a affirmé avoir agi sous le coup de « la panique, la peur et la phobie ». Il a ajouté qu’au moment des faits, il était « anxieux » et avait le sentiment que le fait d’accepter le chien dans la voiture le « mettrait en danger ». Il aurait pris peur en voyant le canidé et ne se serait pas rendu compte de la cécité de sa maîtresse, d’après ses dires.

Le mis en cause dit regretter son attitude et ressentir de la culpabilité. Il a reconnu avoir enfreint l’Equality Act 2010 et a été condamné à payer 215 livres (250 euros environ) d’amende et de dédommagement. Une sanction que d’aucuns estiment clémente, mais la Cour a retenu des circonstances atténuantes en faveur de Sher Gul. « Nous acceptons [le fait] que vous ayez peur des chiens », a ainsi déclaré le magistrat, qui l’a également invité à effectuer les démarches pour obtenir le certificat médical d’exemption.

Source : https://www.woopets.fr/chien/actualite/un-chauffeur-de-taxi-refuse-une-femme-malvoyante-sur-le-bord-de-la-route-car-il-avait-une-peur-panique-de-son-chien/ .