Écho du RAAMM pour la période du 7 au 13 février

5 février 2022
Srikanth Bolla devant un micro

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 7 au 13 février 2022.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. OFFRE D’EMPLOI AU RAAMM : RESPONSABLE DES COMMUNICATIONS 

Depuis plus de 40 ans, le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) poursuit une mission ambitieuse, mais essentielle : bâtir une société universellement accessible et inclusive où les personnes ayant une limitation visuelle pourront s’accomplir et participer activement.

Nous sommes actuellement à la recherche d’une personne créative et audacieuse pour accroître le rayonnement de l’organisme tant auprès des personnes handicapées visuelles, des alliés, des décideurs publics que du grand public. C’est une occasion de faire une réelle différence dans la société.

Vos principales responsabilités
Le poste de responsable des communications est nouveau au sein du RAAMM et présente des défis stimulants. Le profil recherché est celui de création de contenu.

Vous serez responsable de :

  • Concevoir et mettre en œuvre une stratégie pour transformer les pratiques de communication du RAAMM;
  • Piloter la refonte et la rédaction de l’infolettre L’Écho du RAAMM et des autres envois de masse;
  • Animer et accroître notre communauté sur les réseaux sociaux;
  • Imaginer et coordonner des campagnes de sensibilisation auprès de différents publics;
  • Développer et mettre à jour le contenu du site internet;
  • Promouvoir les outils et services de l’organisation auprès des membres et des organisations;
  • Coordonner les relations publiques de l’organisme;
  • Appuyer l’équipe dans la rédaction de communiqués de presse, éditoriaux, lettres de revendication et autres textes liés à la défense collective des droits;
  • Coordonner le comité de sensibilisation avec les membres afin de les appuyer dans leurs activités.


Ce que nous cherchons
Une personne dynamique, autonome et ayant une bonne capacité à travailler en équipe.

Compétences et connaissances clefs :

  • Excellent français
  • Expérience en rédaction et création de contenu;
  • Facilité à coordonner plusieurs projets simultanément;
  • Maîtrise des outils de communication numériques et des médias sociaux, principalement WordPress, Mailchimp, Facebook et LinkedIn.


La personne recherchée a idéalement une formation en communications, marketing ou relations publiques, mais toute expérience pertinente aux fonctions sera considérée.

Le bilinguisme et la connaissance du milieu communautaire sont des atouts.

Ce que nous offrons

  • Poste permanent de 32 heures par semaine (sur 4 jours si souhaité).
  • Salaire entre 21 et 27 $ de l’heure selon éducation et expérience, comme prévu dans la politique salariale.
  • 3 semaines de vacances après 2 ans de service continu
  • 2 semaines de congés payés dans le temps des Fêtes
  • Congé payé les vendredis après-midi pendant la période estivale
  • Régime d’assurances collectives
  • Formation continue et développement des compétences
  • Bureau situé à proximité d’une station de métro (Laurier)
  • Possibilité d’alternance télétravail et travail au bureau à long terme

Date prévue d’entrée en fonction : 14 mars 2022

Pour postuler
Intéressé-e à vous joindre à notre équipe pour bâtir ensemble un quotidien accessible?

Nous attendons:

  • Votre CV en format Word;
  • Une lettre de motivation en format Word;
  • Un porte-folio de 2 ou 3 réalisations écrites ou visuelles (en pièce jointe ou hyperlien).

 

Envoyez-les par courriel à [email protected] au plus tard le dimanche 20 février 2022.

Nous contacterons seulement les personnes retenues pour les prochaines étapes, incluant un test écrit.

Merci pour votre intérêt envers notre organisation !

Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain
5225, rue Berri, bur. 101, Montréal, H2J 2S4
514-277-4401 /
www.raamm.org

2. L’audiodescription : Point tournant dans l’accessibilité des musées

Un article de Mélanie Jannard publié le 25 janvier 2022 par culturepourtous.ca

Pour les personnes ayant une déficience visuelle, l’audiodescription est nécessaire afin d’entrer en contact avec la culture. Mais qu’en est-il de l’accessibilité des contenus patrimoniaux, et plus précisément de ceux des expositions présentées par les musées d’histoire et de société ? C’est autour de cette question que s’articule le projet AD au musée, qui fait partie de la sixième cohorte du Lab culturel.

En matière d’offre muséale disponible pour les personnes malvoyantes, « le constat est très simple : les visites ne sont toujours pas adaptées, et il est rare que les contenus soient accessibles », explique d’entrée de jeu la muséologue Julie-Anne Côté. La commissaire indépendante déplore le peu d’outils à la disposition de ce public dans son milieu, notamment dans le secteur patrimonial. Sa collègue Noémie Maignien, médiatrice culturelle et doctorante en muséologie, précise que la notion d’accessibilité universelle, perçue comme étant de plus en plus large, est aussi de plus en plus valorisée. Toutefois, les musées ne connaissent pas toujours les enjeux vécus par la population concernée, ni les ressources pour adapter leurs contenus. AD au musée s’est donc dessiné comme un projet exploratoire visant à instaurer l’accessibilité des contenus muséaux pour les personnes aveugles et malvoyantes ainsi que de sensibiliser le milieu muséal et l’informer sur les solutions possibles, notamment en passant par l’audiodescription, sur laquelle le duo de chercheures s’est penché.

Comment « faire parler » le contenu muséal ?

« Lorsqu’on fait l’audiodescription d’un film ou d’une série, on va raconter ce qui se passe à l’écran, de sorte qu’une personne qui ne voit pas puisse comprendre les éléments visuels devant elle. Mais quand on part d’un contenu historique ou patrimonial, il y a des éléments de contexte à donner », explique Noémie Maignien, soulignant l’aspect innovateur du projet. Largement utilisée en cinéma et en télévision, l’audiodescription a pourtant été très peu adaptée aux collections vidéos des musées comme les archives, les entretiens ou les documentaires. Le défi consiste à inclure une piste audiodescriptive efficace dans une vidéo qui possède déjà sa propre narration. Pour l’exercice, c’est la voix de synthèse qui a été utilisée.

Les coûts élevés que représente l’audiodescription lue par des comédiennes ou comédiens freinent parfois les organisations à rendre leur contenu accessible. Mais au-delà des préoccupations financières, « les voix de synthèse sont appréciables, car elles permettent de dissocier la voix humaine qui fait partie de l’histoire et la voix off, qui en fait la narration » mentionne la doctorante. Elle précise que ce n’est pas nécessairement unanime, que cela dépend des contextes. S’il y a encore beaucoup de progrès à faire dans ce domaine, il y a définitivement un avenir dans la voix de synthèse, qui s’apparente de plus en plus à une voix naturelle et non à celle d’un robot. Par ailleurs, si l’audiodescription est un atout, elle n’est pas la seule mesure à mettre en place en termes d’accessibilité. Toutes les options de solutions sont à considérer pour rendre un maximum de contenus muséaux accessibles, aussi efficacement que possible. En ce sens, les voix de synthèse permettent aussi une exécution plus rapide des projets.

Une année d’apprentissages et de collaborations

En 2021, c’est au fil de discussions avec d’autres organisations et d’une variété de collaborations pertinentes stimulées par le Lab culturel que s’est précisé le prototype du projet AD au musée, entre autres avec Technoleads, agence montréalaise spécialisée en audiodescription, différents musées du Québec, la Ville de Montréal, le Centre des mémoires Montréalaises et le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain, avec l’aide duquel une analyse des besoins a été réalisée auprès du public cible.

Les particularités et les défis de l’accessibilité universelle au musée et en culture sont multiples, et le simple ajout d’audioguides traditionnels à une exposition ne suffit pas. En développant une manière rigoureuse de rendre accessibles des contenus historiques et patrimoniaux et en adoptant une approche de recherche fondée sur l’écoute de groupes marginalisés, AD au musée lance un message : en amont même de la création d’une exposition, il est nécessaire d’identifier les besoins de la population entière, de manière équitable, pour garantir à toutes et à tous la meilleure expérience possible dans nos musées.

Soutenu par le Lab culturel

Le Lab culturel a été initié par Culture pour tous dans le cadre d’une mesure du Plan culturel numérique du Québec du ministère de la Culture et des Communications.

Source : https://www.culturepourtous.ca/blog/actualites/articles/adaumusee/

3. Normes d’accessibilité Canada Destination 2040 – Message du Président

L’heure a sonné! Voici venu le moment de dévoiler la stratégie élaborée par Normes d’accessibilité Canada pour faire du Canada un pays accessible d’ici à 2040. Notre feuille de route, intitulée « Destination 2040 », est maintenant lancée. Sa réalisation ne sera possible qu’avec votre participation et votre soutien continu.

En prenant connaissance de Destination 2040, vous y découvrirez :

  • Un échéancier permettant l’élaboration de normes d’accessibilités de classe mondiale. Ces normes changeront la façon de faire du Canada de façon durable et efficiente. Elles feront en sorte que tous et toutes puissent contribuer à la société canadienne dans le respect de leurs différences et de leurs capacités.

  • Un plan visant à positionner Normes d’accessibilité Canada comme un chef de file en matière d’élaboration et de développement de normes d’accessibilité.

  • Comment nos comités techniques sont créés, diversifiés et représentatifs de la société canadienne.

Destination 2040 a deux objectifs :

  1. Orienter notre travail et analyser nos progrès dans le respect de notre échéancier.

  1. Faire en sorte que vous vous sentiez impliqués – et le soyez de différentes façons – dans nos programmes et réalisations.

Les personnes en situation de handicap aspirent à vivre une vie sans obstacle. Destination 2040 explique de quelle façon nous allons y parvenir.

Malgré la jeunesse de notre organisation, le travail d’élaboration de ces normes est bien entamé. Les normes d’accessibilité dans les domaines prioritaires auront été élaborées après vous avoir consultés, et ce, avant l’année 2040. L’organisation est en train d’établir des relations avec les provinces et les territoires pour faire la promotion de normes harmonisées. Déjà, nous regardons droit devant nous et voyons poindre à l’horizon le processus de révision public de nos premières normes dans quelques mois à peine.

Notre objectif de faire du Canada un pays sans obstacle est bien lancé et nous comptons sur votre collaboration et votre expertise pour y arriver.

Prenez le temps de lire Destination 2040. Partagez avec nous votre désir de vous impliquer activement dans notre démarche. Au nom du conseil d’administration de Normes d’accessibilité Canada, je vous remercie de votre appui et soutien. Merci également de l’intérêt que vous portez à ce grand projet de vie, destiné à rendre le Canada plus inclusif pour tous.

Paul-Claude Bérubé

Président du conseil d’administration

 

Reçu via le GAPHRSM, 31 janvier 2022

4. Ontario- Les personnes handicapées risquent davantage des conséquences graves de la COVID-19

Un article de La Presse canadienne publié le 31 janvier 2022 sur le droit.com

Sandi Bell sait à quel point il peut être difficile pour une personne handicapée de prendre rendez-vous pour un vaccin via un portail en ligne ou de s’assurer qu’elle sera en mesure de rentrer à la maison depuis la clinique.

La militante pour les droits des personnes handicapées, qui réside à Brantford, en Ontario, a demandé tout au long de la pandémie un plus grand soutien pour les personnes handicapées, des gens qui peuvent être plus sensibles aux infections à la COVID-19 et -comme le suggèrent de nouvelles recherches- plus susceptibles de subir des conséquences graves lorsqu’ils sont hospitalisés avec le virus.

Une étude publiée lundi dans le Journal de l’Association médicale canadienne révèle que les patients adultes handicapés atteints de la COVID-19 avaient des séjours hospitaliers 36 % plus longs et un risque accru de réadmission de 77 % dans les 30 jours.

Mme Bell, qui a un handicap moteur et une déficience visuelle, a déclaré qu’il était important de voir des études mettant en évidence les défis que la COVID-19 a causés à de nombreuses personnes handicapées.

«Il y a une demande certaine pour les données, car beaucoup de gens ne connaissent tout simplement pas les obstacles quotidiens», a expliqué Mme Bell, membre du conseil d’administration de l’ARCH Disability Law Centre.

«La COVID a été la situation la plus isolante que l’on puisse imaginer pour les personnes handicapées»

Des chercheurs de l’Université de Toronto et de Unity Health Toronto ont examiné 1279 patients – dont 22,3 % avaient un handicap signalé – qui ont été hospitalisés pour la COVID-19 dans sept hôpitaux entre janvier et novembre 2020.

Ils ont constaté que les patients souffrant de lésions cérébrales traumatiques, de déficiences intellectuelles ou développementales et de handicaps multiples présentaient les risques les plus élevés de conséquences graves de la COVID-19.

Les séjours hospitaliers plus longs et les taux accrus de réadmission des personnes handicapées ont persisté même en tenant compte de l’âge et d’autres facteurs pouvant expliquer les différences.

Hilary Brown, professeure à l’Université de Toronto et l’une des auteurs de l’étude, a déclaré que les personnes handicapées sont plus susceptibles de vivre dans des environnements collectifs et de vivre dans la pauvreté, ce qui les rend plus vulnérables à la COVID-19. Les handicaps sont également plus fréquents chez les personnes déjà considérées comme à haut risque pour le virus, a-t-elle ajouté, y compris les personnes âgées.

Les chercheurs affirment que les personnes handicapées, qui représentent environ 20 % de la population nationale, ont été largement absentes de bon nombre des politiques canadiennes sur la COVID-19.

L’admissibilité aux vaccins a été principalement déterminée par l’âge et les comorbidités médicales, disent-ils, et il y a eu des aménagements limités pour les patients handicapés à l’hôpital, notamment en n’autorisant pas les partenaires de soins essentiels externes en tant que visiteurs, en particulier pendant la première année de la pandémie.

«Malgré tout ce que nous savons sur la vulnérabilité de ce groupe à la COVID, ils n’ont vraiment pas été priorisés», a dit Mme Brown.

Le Dr Amol Verma, clinicien-chercheur à Unity Health Toronto et co-auteur de l’étude, a déclaré avoir vu «plusieurs cas» au début de la pandémie pour lesquels les cliniciens ne pouvaient pas expliquer correctement à un patient handicapé atteint de la COVID-19 pourquoi ils se trouvaient à l’hôpital.

Le Dr Verma a déclaré que la rupture de la communication a probablement contribué à des séjours plus longs.

«Mais surtout, cela entrave également notre capacité à aider les gens à rentrer chez eux en toute sécurité si nous ne pouvons pas comprendre pleinement quels sont leurs besoins», a-t-il ajouté.

Le Dr Verma a noté que certaines réadmissions découlaient de complications de la COVID-19, notamment des caillots sanguins, des lésions rénales et du délire. D’autres patients sont retournés à l’hôpital avec des complications liées au traitement, y compris des saignements après des anticoagulants.

Les auteurs de l’étude affirment que les besoins liés au handicap doivent être inclus dans les politiques liées à la COVID-19, suggérant un meilleur hébergement pour les patients qui ont besoin de soutien, la formation des médecins praticiens sur les besoins et les droits des personnes handicapées et l’inclusion des données liées au handicap dans la surveillance de la COVID-19.

Des changements apportés à la hiérarchisation des vaccins et l’amélioration de l’accessibilité des sites de réservation en ligne peuvent également aider, ont-ils ajouté.

Mme Brown a déclaré que les chiffres de la base de données sur la santé ontarienne ICES montrent que la prise de doses de rappel pour les adultes ayant une déficience intellectuelle en Ontario est «légèrement inférieure» à celle observée dans la population générale. Elle a déclaré que ces taux devraient être plus élevés pour un groupe plus vulnérable au virus.

Certaines cliniques de vaccination ont été spécifiquement dédiées aux personnes handicapées, dont une lundi au Metro Toronto Convention Centre, mais Mme Brown estime que cela devrait se produire plus régulièrement.

Elle a ajouté que des recherches extérieures suggèrent que les personnes handicapées pourraient être plus sensibles aux effets indésirables des infections postvaccinales, notant que même si le variant Omicron a tendance à être plus léger que les souches précédentes, ce ne sera pas le cas pour tout le monde.

«Même si nous traversons la pandémie et qu’une plus grande proportion de la population est vaccinée, je pense que le message reste le même», a dit Mme Brown. «Quel que soit le variant que nous voyons, nous devons vraiment en faire plus pour protéger les personnes handicapées, car elles subissent des conséquences négatives plus importantes.»

Certains politiciens, dont le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, ont récemment parlé «d’apprendre à vivre avec le virus plutôt que d’essayer de le contenir» des propos que certains critiques qualifient de problématiques.

Mme Brown a expliqué qu’apprendre à vivre au milieu de taux élevés de transmission de la COVID-19 fait peser la responsabilité de la sécurité personnelle sur l’individu plutôt que sur la politique structurelle.

Elle a dit que c’est souvent difficile à faire pour les personnes handicapées, notant que certaines ont dû choisir entre autoriser des prestataires de soins personnels potentiellement non vaccinés à entrer chez elles ou se passer des services dont elles ont besoin.

«Ils craignent (de) (…) mettre leur santé en danger», a-t-elle déclaré.

Mme Bell, qui préside également un comité d’élaboration des normes de santé en vertu de la Loi sur l’accessibilité pour les personnes handicapées de l’Ontario (LAPHO), a déclaré que placer le fardeau de la protection sur les personnes handicapées est un problème majeur, mais qui ne la surprend pas.

«Je pense que c’est du capacitisme, mais c’est ainsi que les gens voient les personnes handicapées», a-t-elle déclaré. «(Le sous-entendu est), “Ne m’embêtez pas, continuez votre vie”.»

«Si c’est ce qu’ils pensent, cela va aggraver la situation.»

Source : https://www.ledroit.com/2022/01/31/les-personnes-handicapees-risquent-davantage-des-consequences-graves-de-la-covid-19-0eb89034896f36cb94cab7efb88fe75b

5. Repenser une société juste pour les personnes handicapées ou malades

Une chronique de Jérôme Melançon, Francopresse, publiée le 30 janvier 2022 sur l-express.ca

En cette cinquième vague de covid, il est devenu courant d’entendre des justifications pour le décès de personnes handicapées ou malades. Nous continuons à faire face à la pandémie, mais nous avons également à combattre diverses formes d’oppression comme «l’eugénisme» et le «capacitisme».

L’Encyclopédie canadienne définit l’eugénisme comme «un ensemble de croyances et de pratiques visant à améliorer la population humaine en contrôlant la reproduction».

Sacrifier les personnes handicapées et malades

Ce mouvement prône la discrimination contre les personnes handicapées et malades. Et la limitation du droit d’avoir des enfants.

Selon l’épidémiologiste et chercheur à l’Université libre de Bruxelles Marius Gilbert, l’eugénisme va même jusqu’à suggérer, dans certains cas, de tolérer ou d’accepter l’impact d’une maladie sur ces personnes, ou même leur mort.

Il consiste en d’autres cas à mettre en place des mesures et des politiques qui les mettent carrément en danger.

Sous tous ses aspects, l’eugénisme sacrifie les personnes handicapées et malades, et tente de présenter ces sacrifices comme justifiés et inévitables.

Discrimination selon les capacités des gens

On retrouve parallèlement le capacitisme (ou validisme), «une forme de discrimination, de préjugé ou de parti pris systémique à l’encontre des personnes handicapées».

Combinée à l’eugénisme, cette forme d’oppression permet au reste de la population d’oublier ce qu’est devenue la vie des personnes handicapées et malades pendant la pandémie.

Pensons à la stérilisation forcée qui continue d’être employée sur les femmes autochtones. Ou encore au choix, de moins en moins hypothétique, de certaines caractéristiques physiologiques d’un enfant tôt après la conception. Sans parler des avortements sexosélectifs.

Nous avons l’habitude

Si la réaction eugéniste à la pandémie ne semble pas aussi troublante ou spectaculaire que ces derniers cas, c’est que nous avons l’habitude des discours et politiques capacitistes.

Puisque le capacitisme et l’eugénisme sont rarement des sujets de discussion en public, nos préjugés, nos attitudes et nos actions sont rarement critiqués. Nous devons donc apprendre à reconnaître ces discours et politiques, ainsi nos actions qui les renforcent.

Cette acceptation de sacrifier les plus vulnérables est palpable dans les discours sur la pandémie. Elle est présente dans nos manières quotidiennes de faire face à la menace et de minimiser le danger afin de mieux l’oublier et de mieux fonctionner.

Covid et comorbidités

À titre d’exemple… Au début janvier, la directrice des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) aux États-Unis, Rochelle Walensky, a affirmé qu’elle trouvait encourageant que plus de 75% des personnes décédées de la covid présentent plusieurs comorbidités.

Autrement dit, ce sont surtout des gens malades et vulnérables qui en meurent. Est-ce encourageant que ces personnes meurent? Ou est-ce seulement acceptable? Pensons-y!

Pandémie de non-vaccinés

Un autre exemple… En septembre 2021, le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, parlait d’une «pandémie de non-vaccinés».

Rappelons-nous que les «non-vaccinés» ne sont pas tous antivaccins. Il y a aussi des personnes immunovulnérables qui ne peuvent pas toutes se faire vacciner ou recevoir le même bénéfice du vaccin.

On oublie que, même avec le vaccin, un changement de médicaments pourrait être nécessaire pour mieux combattre le virus, ce qui risque de mener à d’autres problèmes de santé.

Santé mentale des enfants

Encore un exemple, peut-être moins direct, mais non moins réel… On justifie le fait de garder les écoles ouvertes en citant la santé mentale des enfants… Mais on passe sous silence le manque de services de santé mentale pour les enfants qui remonte à bien avant la pandémie.

Par ailleurs, on ne tente pas de mitiger l’effet d’une conscience du danger sur les enfants déjà aux prises avec des troubles d’anxiété et de dépression, et qui s’exposent au contact des autres dans des salles mal ventilées.

Puisqu’il s’agit de préserver leur santé, où sont les services de santé mentale qui pourront sauver les vies d’enfants et de jeunes et leur permettre de participer pleinement à l’école et dans le reste de leur communauté et société?

Hôpitaux dédiés à la covid

Un dernier exemple… On attend que les hôpitaux soient engorgés et ne soient plus dédiés qu’aux patients atteints de la covid avant de mettre en place des mesures qui pourront véritablement changer le cours de la propagation du virus.

Ainsi, les consultations, les tests de dépistage et les suivis – sans parler des opérations – tout est suspendu.

Or, beaucoup de personnes handicapées ou malades ont besoin de soins réguliers et en sont ainsi privées. Sans compter qu’il était déjà difficile d’obtenir ces soins avant la pandémie.

Le danger des probabilités

En temps de pandémie, il est normal et sans doute inévitable de chercher à se rassurer. Le nombre de personnes qui souffriront des séquelles de la covid sera peut-être relativement petit, surtout parmi les personnes vaccinées. On se le rappelle souvent.

Mais ignorer les petits nombres, c’est oublier qu’ils ne sont petits qu’en relation à l’ensemble de la population. Se rassurer de ce nombre, c’est accepter de laisser souffrir ou mourir.

Se rassurer en se disant que le pire sera évité si on n’a pas de «comorbidités», c’est mettre en pratique l’idée que les vies de personnes malades ne valent pas la peine d’être vécues. C’est se le répéter sans cesse, au point d’en venir à le croire… Et c’est le leur répéter sans cesse.

Se limiter aux seuls cas de covid, c’est aussi oublier tous les soins qui ne sont plus ou rarement prodigués pour les autres maladies et conditions. Les personnes handicapées et malades ont les mêmes droits que le reste de la population. Pourtant, les politiques et attitudes actuelles les empêchent souvent de les faire valoir.

Les personnes handicapées ignorées

Les discussions publiques mentionnent rarement les personnes handicapées. Les dirigeants tendent à ne pas écouter leurs demandes ou même les recommandations des organismes chargés de les protéger.

Cette ignorance décidée encourage le capacitisme et l’eugénisme qui sont exacerbés par la pandémie.

Nombre de personnes handicapées et malades ont déjà fait valoir le besoin de protections supplémentaires et de mesures qui leur permettraient de vivre sans s’isoler complètement.

Les attitudes et politiques eugénistes les forcent soit à s’exposer à un risque beaucoup plus grand que le reste de la population, soit à se retirer presque entièrement de la vie sociale… Ce qui n’est souvent pas possible pour des raisons affectives ou économiques, considérant que les personnes handicapées et malades se trouvent souvent dans des situations économiques précaires.

Il reste donc à les écouter. La situation de pandémie pourrait être l’occasion de repenser ce qu’est une société juste pour les personnes handicapées ou malades, que leur condition soit chronique ou passagère.

Écrit par Jérôme Melançon, chroniqueur à Francopresse, le média d’information numérique au service des identités multiples de la francophonie canadienne, qui gère son propre réseau de journalistes et travaille de concert avec Réseau.Presse.

Source :

https://francopresse.ca/op-eds/repenser-une-societe-juste-pour-les-personnes-handicapees-ou-malades/

6. L’action collective est essentielle pour créer un changement menant à des routes meilleures et plus sûres pour tous

 

NOUVELLES FOURNIES PAR Parachute , 2 février 2022

L’initiative Changer pour de bon, pour de meilleures routes est un nouveau projet de Parachute, l’organisme de bienfaisance canadien dédié à la prévention des blessures, qui réunit un large éventail de secteurs engagés dans l’amélioration de la sécurité routière urbaine au Canada.

TORONTO, le 2 févr. 2022 /CNW/ – Environnement, inclusion et équité, accessibilité pour les personnes âgées et les personnes handicapées. Tous ces éléments sont améliorés lorsque la conception de routes urbaines plus sûres est concrétisée grâce à des stratégies comme l’amélioration de l’accès au transport en commun, l’aménagement d’infrastructures cyclables, l’aménagement de quartiers propices à la marche et plus connectés, ainsi qu’une circulation plus lente et mieux contrôlée.

Si la promotion de routes plus sûres est traditionnellement l’apanage des défenseurs de la prévention des blessures comme Parachute, beaucoup d’autres, motivés par divers objectifs, veulent améliorer la façon dont nous nous déplaçons dans nos communautés urbaines. L’initiative Changer pour de bon, pour de meilleures routes est le début d’un mouvement national visant à rassembler toutes ces parties et à plaider davantage pour notre cause.

« L’action collective entre les secteurs est le chaînon manquant pour susciter un changement positif dans la sécurité routière urbaine, déclare Pamela Fuselli, présidente et directrice générale de Parachute. Des routes urbaines sûres, saines et durables ne sont possibles que si nous traitons les questions sous-jacentes comme un problème complexe, qui implique non seulement l’urbanisme, mais aussi la santé publique, l’ingénierie, les loisirs et bien d’autres secteurs, et qui met l’accent sur des questions telles que l’inclusion, l’équité, la durabilité et la communauté. C’est à cette intersection d’intérêts que des changements durables en matière de sécurité routière se produiront. La sécurité routière est l’affaire de tous : des populations différentes ont des besoins et des priorités différents, mais la sécurité de nos routes nous concerne tous. »

Des représentants de 17 organismes – des groupes de cyclistes à 880 Cities et à l’Institut national canadien pour les aveugles – ont collaboré tout au long de l’automne 2021, guidés par Impakt, un organisme qui favorise le leadership éclairé et aide les entreprises et les organisations de la société civile à résoudre les problèmes sociaux, afin de mettre en œuvre leur approche éprouvée « Changer pour de bon » pour soutenir l’élaboration d’une stratégie claire et cohérente visant à appuyer un collectif de défenseurs de la sécurité routière dirigé par Parachute. Cette initiative se développera pour inclure d’autres entités issues des gouvernements, des universités, des ONG, des défenseurs et du secteur privé.

L’initiative a défini cinq domaines d’intérêt stratégique afin d’encourager une action unifiée de tous les secteurs pour créer des routes urbaines sûres, actives, saines et durables dans tout le Canada.

  • Collaborer et communiquer. Établir des normes universelles pour des routes sûres, favoriser l’acceptation à l’échelle locale et nationale, développer un langage commun et créer une vision unifiée.
  • Changer la culture de l’utilisation des routes. Réduire les vitesses, construire des voitures plus sûres, favoriser le transport multimodal et remédier à la faible perception de la sécurité des cyclistes et des piétons. Nous pouvons faire évoluer la culture de l’utilisation des routes en mettant fin à la culpabilisation des victimes et en favorisant la responsabilisation, en repensant les utilisateurs de la route, en éliminant les décès évitables et en partageant les exemples de réussite.
  • Transformer les pratiques en matière de données. Partager les données entre les secteurs, utiliser des mesures d’impact appropriées, donner la priorité à l’équité, recueillir des données plus détaillées – par exemple, les données raciales et les détails contextuels entourant une collision routière.
  • Faire la promotion de l’équité et de l’accessibilité. Redéfinir l’accessibilité, concevoir des routes pour tous, faire du bon choix un choix facile, créer l’équité dans le cadre bâti, supprimer les obstacles bureaucratiques au changement.
  • Assurer la participation des communautés à la cocréation. Privilégier la cocréation en matière de conception et d’utilisation des routes plutôt que la consultation, mettre l’accent sur la sécurité pour motiver l’adoption des changements, favoriser la participation importante et continue de la communauté.

Lisez le rapport complet, Changer pour de bon, pour de meilleures routes : Une approche intersectorielle de la sécurité routière urbaine, qui explique également comment cette initiative repose sur les fondements du Plan mondial de la deuxième Décennie d’action pour la sécurité routière 2021-2030, lancé en octobre 2021 par l’Organisation mondiale de la santé. Ce plan mondial sert de document d’orientation pour soutenir la mise en œuvre de la Décennie d’action, dont l’objectif ambitieux est de réduire de 50 % le nombre de décès et de blessures dus aux collisions sur les routes d’ici à 2030.

Nous reconnaissons Transports Canada pour le financement de cette initiative.

À propos de Parachute

Parachute est l’organisme de bienfaisance national canadien qui se consacre à réduire l’impact dévastateur des blessures évitables. Les blessures sont la première cause de décès chez les Canadiens âgés de 1 à 44 ans et coûtent à l’économie canadienne 29,4 milliards de dollars par an. Au moyen de l’éducation et de la défense des droits, Parachute s’efforce de sauver des vies et de faire du Canada un pays exempt de blessures graves. Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez le site parachute.ca et suivez nous sur TwitterFacebookInstagram et LinkedIn.

À propos du Mouvement Desjardins 

Le Mouvement Desjardins est la coopérative financière la plus importante en Amérique du Nord et la cinquième au monde, avec un actif de 391 milliards de dollars. Il a été nommé parmi les 100 meilleurs employeurs au Canada par Mediacorp. Pour répondre aux besoins diversifiés de ses membres et de ses clients, particuliers comme entreprises, sa gamme complète de produits et de services est offerte par son vaste réseau de points de service, ses plateformes virtuelles et ses filiales présentes à l’échelle canadienne. Figurant parmi les institutions bancaires les plus solides au monde selon le magazine The Banker, Desjardins affiche des ratios de capital et des cotes de crédit parmi les meilleurs de l’industrie. 

Renseignements: Sandra Padovani, Spécialiste Relations médias et communication, Parachute, [email protected], 647-977-4024

Source :

https://www.newswire.ca/fr/news-releases/l-action-collective-est-essentielle-pour-creer-un-changement-menant-a-des-routes-meilleures-et-plus-sures-pour-tous-834880589.html

7. Huit manières de rendre son site web accessible aux personnes handicapées

Article écrit par Héloïse Pons, publié par maddyness.com, le 20 janvier 2022 (republication d’un article du 2 septembre 2021)

Rendre son site accessible à toutes et tous n’est pas seulement une démarche inclusive, c’est aussi obligatoire. Maddyness vous délivre 8 clés pour y parvenir.

98% des sites internet ne sont pas accessibles aux personnes en situation de handicap, se désole Frédéric Bardeau, président et cofondateur de Simplon, une startup de formation aux métiers du numérique. Pour les sites étatiques, qui centralisent beaucoup de démarches impératives à effectuer en ligne, seulement 26% des pages sont inclusives » . Pourtant, l’accessibilité numérique est une obligation prévue par un texte de loi, datant de 2005, pour l’égalité des droits et des chances. Édité par la direction interministérielle du numérique, le RGAA (référentiel général d’amélioration de l’accessibilité) en énonce même les grands principes. 

« Être une entreprise à mission, B-corp ou à impact, c’est bien… Mais si la société ne propose pas un site et un service accessible à toutes et tous, c’est que quelque chose cloche », souligne le directeur de Simplon.

Maddyness délivre 8 conseils pour développer un site que tous les utilisateurs, porteurs d’un handicap ou non, puissent parcourir aisément. 

Se former à ces enjeux d’inclusion

Si un entrepreneur ou une entrepreneuse n’est pas conscient de l’enjeu de l’accessibilité pour lutter contre l’exclusion numérique, il ou elle construira forcément un site internet qui ne sera pas inclusif. « Le tout premier des pré-requis consiste à se sensibiliser à ces questions afin d’éviter les erreurs et de retravailler son site » , explique Frédéric Bardeau. Tanaguru, Koena, IDcap, Access42… Les outils et formations grands publics se multiplient pour accompagner les entreprises dans cette mission. « Cette étape permet ensuite d’être plus attentif à cette question et de signifier aux prestataires avec qui on travaille sur un site de mettre un point d’honneur à l’accessibilité » , précise l’expert en formation numérique. 

Utiliser un outil attentif à l’accessibilité

Si l’on peut corriger un site peu accessible aux personnes porteuses de handicap, il est plus facile de le penser de manière inclusive dès sa conception. Mieux vaut donc utiliser un système de gestion de contenu (CMS) qui prévoit la gestion de l’accessibilité. « WordPress est plus ou moins accessible, souligne Frédéric Bardeau. Craft CMS est le meilleur outil identifié pour le moment, puisqu’il est à la fois accessible et éco-conçu ». 

Créer un design contrasté

Cela peut sembler anodin, mais un site dont les contenus manquent de contraste pour se différencier peuvent rapidement devenir illisibles pour les personnes malvoyantes ou dyslexiques. « Il ne faut pas que la couleur en fond soit trop proche de celle du texte ou encore qu’un texte s’affiche sur une image, précise le cofondateur de Simplon. Créer un joli design, c’est bien, mais c’est inutile si ça devient illisible » . Les éléments doivent être pensés avec des couleurs bien différentes et se détacher clairement les uns des autres. 

Si vous voulez vérifier la lisibilité de votre site en matière de couleurs et de contrastes, une extension Google Chrome, « Let’s get colorblind », permet de visualiser votre site comme un utilisateur daltonien le verrait et de mettre en lumière les problèmes à corriger dans le design de votre site.

Veiller à la présence d’alternatives textuelles 

Les images et vidéos sont essentielles pour illustrer les contenus d’un site. Mais ces éléments ne sont pas visibles pour les personnes aveugles ou malvoyantes. « Il est donc essentiel d’ajouter des alternatives textuelles ou du sous-titrage pour décrire les documents présentés », insiste Frédéric Bardeau. Cette démarche permet au passage d’améliorer le référencement naturel, le SEO, du site. 

Décrire tous les champs de son site

Les personnes malvoyantes ou aveugles utilisent fréquemment des lecteurs de sites pour décrypter les contenus d’un site, les retranscrire en audio et permettre un bon usage d’une page. Seulement voilà, ces outils sont souvent rendus inefficaces lorsque les différents champs d’un site internet ne sont pas renseignés. « Pour tout élément d’appel à l’action sur une page – un formulaire, un commentaire, un lien ou un bouton -, il faut y accoler une description, un libellé, pour que l’utilisateur sache de quoi il s’agit et puisse utiliser correctement un site » , poursuit l’expert. Ainsi, un simple formulaire qui demande de renseigner prénom, nom et adresse mail peut devenir un parcours du combattant pour une personne aveugle dont les champs n’ont pas été décrits et retranscris. 

Assurer la possibilité de naviguer via un clavier 

Pour les personnes présentant des troubles de la motricité, il existe aussi des solutions pour rendre son site accessible. La navigation à l’aide des touches du clavier – ou d’autres matériels comme les embouts buccaux – peut être un bon levier pour permettre une bonne utilisation d’un site web. « Ces options de navigation, couplées à des niveaux de titres hiérarchisés, permettent un parcours fluide et clair pour tout utilisateur », explique Frédéric Bardeau. Pour faciliter l’usage d’internet à des personnes porteuses d’un handicap moteur, mieux vaut également favoriser les larges zones d’action, plus accessibles qu’un petit carré à cocher par exemple. 

Proposer une interface responsive 

S’assurer que son site sera tout aussi organisé et propre sur ordinateur, tablette ou smartphone est un enjeu pour beaucoup de développeurs web. Mais créer une interface responsive est aussi un facteur d’accessibilité numérique. « Si une personne malvoyante zoom pour mieux voir le contenu d’une page, il est important que cela ne casse pas la mise en page, et que le contenu s’adapte à ce besoin, recommande le directeur de Simplon. Il faut penser à tous les cas de figure possibles pour créer un design universel, qui ne soit pas discriminant ».  

Faire tester son site 

Rien de mieux pour s’améliorer que de tester l’accessibilité de son site web. Il existe des outils, comme celui de StarDust, pour permettre de s’auto-évaluer sur le sujet, et de rectifier le tir sur des problématiques précises. « C’est comme la télécommande : elle a été inventée pour les personnes handicapées, et finalement aujourd’hui tout le monde est bien content de pouvoir l’utiliser… Ces efforts serviront au SEO et à tous les utilisateurs », conclut Frédéric Bardeau. 

Source : https://www.maddyness.com/2022/01/20/conseils-site-internet-accessible-handicap/

 

8. France-« L’accessibilité numérique doit être une priorité politique pour la citoyenneté effective des déficients visuels »

Un article de Sylvain Nivard, Président de l’Association Valentin-Haüy, publié le 2 février 2022 sur lemonde.fr

Aujourd’hui, près de 2 millions de déficients visuels se heurtent quotidiennement à une réalité alarmante : 90 % des sites Internet sont inaccessibles. Dix-sept ans après l’adoption de la loi sur le handicap du 11 février 2005, qui pose le principe de l’accessibilité aux personnes handicapées des « services de communication au public en ligne des services de l’État, des collectivités territoriales et des établissements », son échec est sans appel.

L’accessibilité numérique doit pourtant être une priorité politique pour la citoyenneté effective des personnes aveugles et malvoyantes comme celle de 12 millions de personnes en situation de handicap. Il est urgent que les candidats à la présidentielle s’en emparent pour faire du numérique inclusif une réponse politique à la hauteur de cet enjeu majeur, porté de longue date par le collectif inter associatif des déficients visuels.

La pratique du Web par la population déficiente visuelle est encore une réalité sociale largement méconnue. Alors même que l’unique condition d’accès à internet est de disposer de l’équipement technique adapté, soit grâce à un lecteur d’écran pour les aveugles, soit grâce à des logiciels d’agrandissement pour les malvoyants, la question de l’accessibilité numérique a souffert d’un manque de volonté politique dont les conséquences ont explosé avec l‘accélération de la transformation numérique liée à la crise sanitaire.

Ambitions à la baisse

Sur les deux cent cinquante démarches administratives les plus utilisées par les Français, seules 20 % respectent les normes d’accessibilité. Un comble, lorsqu’on sait qu’il suffit par exemple de proposer une alternative textuelle de façon systématique pour permettre aux déficients visuels de lire des photos ou des images sur un site internet. Un paradoxe, car ils peuvent pourtant payer leurs impôts en ligne sur le site Impots.gouv.fr, l’un des rares à respecter parfaitement les normes d’accessibilité.

Les besoins primaires les plus essentiels des personnes aveugles et malvoyantes sont eux aussi contraints par ce défaut d’accessibilité numérique. Sur le plan professionnel, travailler et se former, à distance et sans assistance, relève encore du parcours du combattant. Sur le plan personnel, les difficultés rencontrées en matière d’accès aux soins, à la culture, à la consommation ou aux réseaux sociaux, notamment pour conserver un lien social, sont réelles. Sans accessibilité numérique, la citoyenneté effective des déficients visuels est un leurre.

Source :

https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/02/02/l-accessibilite-numerique-doit-etre-une-priorite-politique-pour-la-citoyennete-effective-des-deficients-visuels_6112004_3232.html

 

9. France- Incontournable en milieu scolaire, l’interface Pronote est “une barrière de plus” pour les non-voyants

 

Un article de Sonia Princet publié le 2 février 2022 par franceinter.fr

C’est le plus répandu des outils numériques utilisés dans les collèges et les lycées : Pronote comptabilise 17 millions d’utilisateurs.

Problème : l’interface n’est pas conçue pour être accessible aux déficients visuels. Une association envisage un recours devant la justice.

Les confinements l’ont ancrée dans le quotidien des professeurs, des élèves et de leurs parents. L’interface Pronote joue désormais un rôle de carnet de correspondance numérique, permettant d’accéder aux notes des enfants et aux informations relatives à leur scolarité. Sauf que l’outil n’est pas conçu pour être accessible aux déficients visuels. Ce qui pénalise une partie de la population en situation de handicap. 

La difficulté que je rencontre avec Pronote, c’est son manque d’accessibilité avec les lecteurs d’écran“, explique Yannick, mal-voyant, et père de deux lycéens. “Nous utilisons des logiciels qui nous permettent d’avoir toutes les informations qui sont écrites, vocalisées ou renvoyées vers une plage braille. Lorsque l’on est sur une plateforme, sur un téléphone ou sur un site web, l’idée est de récupérer des informations écrites. ” Avec Pronote, même la première étape n’est pas possible sans aide : pour se connecter, il faut scanner un QR code et donc viser l’image.

“Dépendance”

Autre exemple donné par Yannick : “Si on veut contacter un professeur, il y a un tableau dans lequel on peut cliquer sur un nom. Là, c’est pareil, on ne peut pas cliquer sur le nom ou bien on n’est pas sûr du bon professeur auquel écrire. Cela nous met dans un état de dépendance vis-à-vis de nos enfants parce que, souvent, on passe par eux pour avoir des informations.” 

« Cela nous empêche de jouer notre rôle de parents. »

Ses enfants n’ont pas de problème de vue, ils sont scolarisés dans un lycée qui utilise Pronote, comme la majorité des établissements. Mais ce papa avoue perdre le fil, surtout depuis le début de la crise sanitaire. Il ne peut plus suivre en autonomie la scolarité de ses enfants. “J’ai tendance à leur demander, donc s’ils ont envie de me donner les informations, ils me les donnent mais on peut très bien imaginer qu’ils n’aient pas envie de le faire, pour une mauvaise note par exemple. On est sur une relation de confiance avec eux mais on pourrait très bien se retrouver avec des enfants qui n’ont pas envie de dire des choses qui les concernent ou alors qui minimisent des informations jugées peu importantes.”

“Aujourd’hui les professeurs n’utilisent plus que ce type d’interface”

Gaétan et Anthony, les deux garçons de Yannick, sont en classes de seconde et de terminale cette année. Mais leur père est confronté au problème depuis leur entrée au collège. Selon les mises à jour du site, certaines fonctionnalités sont parfois accessibles, mais d’autres ne le sont plus. La généralisation de Pronote dans le quotidien des élèves et des enseignants depuis deux ans lui complique encore la tâche.

Aujourd’hui les professeurs n’utilisent plus que ce type d’interface“, constate Yannick. “Quand vous leur demandez leur adresse mail pour pouvoir échanger, ils vous disent, non, il faut communiquer par Pronote. Cela nous met une barrière de plus, pour échanger sur le suivi de la scolarité de nos enfants. À l’heure où l’on dit qu’il faut que les parents s’investissent dans le suivi de leurs enfants, moi j’ai le sentiment que je ne peux pas le faire, à cause du manque d’accessibilité d’un outil qui est quand même utilisé par l’État et pour lequel on pourrait attendre quand même un minimum de prise en compte de tous les publics, d’autant qu’il y a des lois sur l’accessibilité numérique.” 

Vers un recours en justice ?

Les sites de service public ont en effet l’obligation d’être lisibles par tous, ce qui n’est pas le cas de Pronote, qui est un site privé. Hervé Rihal, de l’association Accompagner, promouvoir, intégrer les déficients visuels (ApiDV) est lui-même non-voyant et ancien professeur de droit public à l’université d’Angers. Il a saisi à deux reprises la secrétaire d’État aux personnes handicapées Sophie Cluzel, et envisage maintenant un recours devant le tribunal administratif de Paris

Un site internet, pour qu’il soit accessible pour nous, déficients visuels et surtout non-voyants, c’est un peu comme un escalier pour un handicapé moteur“, explique-t-il. “S’il y a un obstacle qui vous empêche d’y aller, vous ne pouvez pas y aller. C’est ce qui nous arrive avec Pronote. Les professeurs déficients visuels ne peuvent pas consulter Pronote et, surtout, ne peuvent pas rentrer de données, ce qui est un considérable préjudice pour eux et pour leurs élèves. C’est la même chose pour les parents déficients visuels qui ne peuvent pas contrôler les notes de leurs enfants et aussi pour les élèves qui ne peuvent pas vérifier les notes qu’ils ont obtenues.” 

“Encore des efforts à produire”, reconnaît la société qui a créé Pronote

Sollicitée par France Inter, la société Index Education, créatrice de Pronote, répond être “très sensible” à cette question. “Nous sommes conscients qu’il reste des efforts à produire et avons un plan d’action visant à améliorer l’accessibilité de notre plateforme“, souligne-t-elle.

Depuis la loi de 2005, et des directives européennes de 2016, l’accessibilité est obligatoire pour tous les sites publics, pour ceux qui remplissent des missions d’intérêt général, mais aussi pour tous les sites des sociétés privées qui ont un chiffre d’affaires supérieur à 250 millions d’euros. “Pour être accessible, un site ne doit pas avoir de lien graphique c’est-à-dire que tous les liens doivent pouvoir se résumer à un texte“, poursuit Hervé Rihal. Selon lui, 10% des sites seulement sont accessibles aujourd’hui en France.

C’est un combat de tous les jours”, ajoute ce spécialiste du droit. “Et un combat qu’on n’est pas près d’avoir gagné parce qu’on nous demande de plus en plus d’aller sur internet. On a des difficultés avec beaucoup de sites. Au quotidien, c’est très irritant. Tous les sites ne sont pas obligés d’être accessibles mais il serait bien que tous le soient. Ce serait extraordinaire, ce serait un paradis pour nous !

Source : https://www.franceinter.fr/education/incontournable-en-milieu-scolaire-l-interface-pronote-est-une-barriere-de-plus-pour-les-non-voyants

10. INDE- Srikanth Bolla : son entreprise de plus de 60 millions de dollars a failli ne pas voir le jour parce qu’il est aveugle

 

Un article publié le 28 janvier 2022 par BBC NEWS

Srikanth Bolla est sur le point de faire l’objet d’un film de Bollywood sur sa vie. Ce jeune PDG a créé une entreprise d’une valeur de plus de 60 millions de dollars, mais cela a failli ne pas se produire. Adolescent, Srikanth s’est vu dire qu’il était illégal pour lui d’étudier les maths et les sciences dans une école supérieure parce qu’il est aveugle. Il a donc intenté un procès à un État indien pour que cela soit possible, comme l’explique Arundhati Nath.

Chaque jour, pendant deux ans, Srikanth Bolla, six ans, a parcouru plusieurs kilomètres à pied pour se rendre à l’école dans une région rurale de l’Inde, guidé par son frère et suivant ses camarades de classe.

Le trajet était un chemin boueux, bordé d’arbustes, qui s’inondait pendant la mousson. Ce n’était pas une période heureuse.

“Personne ne me parlait car j’étais un enfant aveugle”, dit-il.

Né de parents pauvres et analphabètes, il a été rejeté par la communauté.

“On disait à mes parents que je ne pouvais même pas être gardien de ma propre maison parce que je ne pouvais pas voir si un chien de la rue était entré”, raconte-t-il.

“Beaucoup de gens venaient voir mes parents et leur demandaient de m’assassiner avec un oreiller”, explique cet homme de 31 ans.

Ignorant tout cela, ses parents l’ont beaucoup soutenu et, lorsqu’il a eu huit ans, le père de Srikanth lui a annoncé qu’il avait de bonnes nouvelles. Srikanth avait obtenu une place dans un internat pour enfants aveugles et allait déménager à Hyderabad, la ville la plus proche, à 400 km de là. À l’époque, la ville se trouvait dans l’État d’Andhra Pradesh.

Bien que loin de ses parents, Srikanth est enthousiaste et s’installe rapidement. Il a appris à nager, à jouer aux échecs et à jouer au cricket avec une balle qui émettait des sons de cliquetis pour qu’il puisse la localiser. “Il s’agit de la main et de l’oreille”, révèle-t-il.

Srikanth apprécie ses loisirs mais commence aussi à s’interroger sur son avenir. Il avait toujours rêvé de devenir ingénieur et savait qu’il devait étudier les sciences et les mathématiques pour cela.

Le moment venu, il a choisi ces matières cruciales, mais son école lui a dit “non” et l’a informé que c’était illégal.

Les écoles indiennes sont gérées par plusieurs organismes, chacun ayant ses propres règles. Certaines relèvent des gouvernements des États ou des conseils centraux, d’autres sont gérées par des organismes privés.

L’école de Srikanth était gérée par le Conseil de l’éducation de l’État d’Andhra Pradesh et, à ce titre, elle n’était pas autorisée à enseigner les sciences et les mathématiques aux élèves aveugles de dernière année, car ces matières étaient considérées comme un trop grand défi avec leurs éléments visuels tels que les diagrammes et les graphiques. À la place, ils pouvaient étudier les arts, les langues, la littérature et les sciences sociales.

C’était en 2007 et Srikanth était frustré par cette loi arbitraire qui n’était pas la même pour toutes les écoles. L’un de ses professeurs, Swarnalatha Takkilapati, était lui aussi frustré et a encouragé son jeune élève à agir.

Le duo s’est rendu au conseil de l’enseignement secondaire de l’Andhra Pradesh pour plaider leur cause, mais on leur a répondu que rien ne pouvait être fait.

Sans se décourager, ils ont trouvé un avocat et, avec le soutien de l’équipe de direction de l’école, ont déposé un dossier auprès de la Haute Cour de l’Andhra Pradesh, demandant une modification de la loi sur l’éducation afin de permettre aux élèves aveugles d’étudier les mathématiques et les sciences.

“L’avocat s’est battu en notre nom”, dit Srikanth, l’étudiant n’a pas eu besoin de se présenter lui-même au tribunal.

Pendant que l’affaire se poursuivait, Srikanth a entendu une rumeur : une école ordinaire d’Hyderabad – Chinmaya Vidyalaya – fonctionnait sous l’égide d’un organisme éducatif différent et proposait des sciences et des mathématiques aux étudiants aveugles. Elle avait une place pour lui s’il était intéressé.

Srikanth s’est inscrit avec plaisir.

Il était le seul élève aveugle de sa classe, mais il dit “qu’ils m’ont accueilli à bras ouverts”.

“Mon professeur de classe était très sympathique. Elle a fait tout ce qui était possible pour m’aider. Elle a appris à dessiner des diagrammes tactiles”, raconte-t-il.

Les diagrammes tactiles peuvent, par exemple, être créés en utilisant un film mince sur un tapis en caoutchouc. Lorsque l’on dessine dessus avec un stylo ou un crayon, cela crée une ligne en relief que l’on peut sentir.

Au bout de six mois, le tribunal a donné des nouvelles : Srikanth avait gagné son procès.

Le tribunal avait décidé que les élèves aveugles pouvaient étudier les sciences et les mathématiques en dernière année dans toutes les écoles publiques de l’Andhra Pradesh.

“Je me suis senti extrêmement heureux”, dit Srikanth. “J’ai eu la première occasion de prouver au monde que j’étais capable de le faire et que la jeune génération n’a pas à s’inquiéter de déposer des dossiers et de se battre au tribunal”, dit-il.

Une pluie battante sur un petit arbre

Srikanth est rapidement retourné dans une école publique et a étudié ses mathématiques et ses sciences préférées, obtenant une moyenne de 98 % à ses examens.

Il avait l’intention de s’inscrire dans les prestigieuses écoles d’ingénieurs indiennes connues sous le nom d’IIT (Indian Institutes of Technology).

La concurrence est féroce et les étudiants suivent souvent un entraînement intensif avant les examens d’entrée, mais aucune école d’entraînement n’accepte Srikanth.

“Les meilleurs instituts de coaching m’ont dit que la charge de cours serait comme une pluie battante sur un petit arbre”, dit-il, expliquant qu’ils supposaient qu’il ne répondrait pas au niveau académique.

“Mais je ne regrette rien. Si l’IIT ne voulait pas de moi, je ne voulais pas non plus de l’IIT”, dit Srikanth, en s’installant.

Il s’est inscrit dans des universités américaines et a reçu cinq offres. Il a choisi le MIT à Cambridge, dans le Massachusetts, où il est devenu le premier étudiant aveugle international. Il est arrivé en 2009 et décrit ses premiers jours là-bas comme une “expérience mitigée”.

“Le froid extrême a été le premier choc, car je n’étais pas habitué à un temps aussi froid. L’odeur et le goût de la nourriture étaient différents. Pendant le premier mois, je n’ai mangé que des frites et des doigts de poulet frits.”

Mais Srikanth a rapidement commencé à s’adapter.

“Le temps passé au MIT a été la période la plus agréable de ma vie.

“En termes de rigueur académique, c’était dur et effroyable. Les services d’aide aux personnes handicapées ont fait un excellent travail en me soutenant, en m’accommodant et en me mettant à niveau.”

Tout en étudiant, il a également créé une organisation à but non lucratif, Samanvai Center for Children with Multiple Disabilities, pour former et éduquer les jeunes handicapés à Hyderabad . Il y a également ouvert une bibliothèque en braille avec l’argent qu’il a récolté.

La vie est belle. Après avoir étudié les sciences de la gestion au MIT, on lui a proposé plusieurs emplois, mais il a choisi de ne pas rester aux États-Unis.

L’expérience scolaire de Srikanth avait laissé des traces, et il avait l’impression d’avoir un travail inachevé dans son pays natal.

“J’ai dû me battre pour tout dans la vie, alors que tout le monde ne peut pas se battre comme moi ou avoir des mentors comme moi”, dit-il, ajoutant qu’une fois qu’il a pris du recul, il a réalisé qu’il était inutile de se battre pour une éducation équitable s’il n’y avait pas d’opportunités d’emploi pour les personnes handicapées par la suite.

Il s’est dit : “pourquoi ne pas créer ma propre entreprise et employer des personnes handicapées ?”

Srikanth est retourné à Hyderabad en 2012 et a fondé Bollant Industries. Cette entreprise d’emballage fabrique des produits écologiques, tels que des emballages en carton ondulé, à partir de feuilles de palmier d’arec tombées au sol et est évaluée à plus de 60 millions de dollars.

Elle emploie autant de personnes handicapées et de personnes souffrant de troubles mentaux que possible. Avant la pandémie, ces personnes représentaient 36 % de son effectif de 500 personnes.

L’année dernière, à l’âge de 30 ans, Srikanth a figuré sur la liste des “Young Global Leaders 2021” du Forum économique mondial. Il espère que d’ici trois ans, sa société Bollant Industries deviendra une “Global IPO”, c’est-à-dire que ses actions seront cotées simultanément sur plusieurs bourses internationales.

Bollywood a également fait appel à lui. Un biopic avec l’acteur bien connu Rajkummar Rao a été annoncé et le tournage commencera en juillet. Srikanth espère que cela empêchera les gens de le sous-estimer lorsqu’ils le rencontreront pour la première fois.

“Au départ, les gens pensaient “oh, il est aveugle… comme c’est triste”, mais dès que je commence à expliquer qui je suis et ce que je fais, tout change.”

Source : https://www.bbc.com/afrique/monde-60111867