Écho du RAAMM pour la période du 6 au 12 décembre

4 décembre 2021

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 6 au 12 décembre 2021.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. La campagne de financement annuelle 2021 du RAAMM bat son plein!

Montréal, le 2 décembre 2021 — La campagne de financement annuelle 2021 du RAAMM bat son plein! À ce jour, plusieurs personnes ont déjà manifesté leur confiance envers le travail effectué par le RAAMM en faisant un don pour la campagne.

Actuellement, nous sommes à 10 400$ de notre objectif qui est de récolter une somme de 20 000$ pour soutenir d’importants projets afin d’améliorer les conditions de vie des personnes aveugles et malvoyantes.

Nous vous rappelons que si vous souhaitez contribuer à bâtir un quotidien accessible, il n’est pas trop tard pour faire un don à la campagne.

Votre don fait une réelle différence dans la construction d’une société universellement accessible et inclusive.

Pour faire votre don :

  • Par téléphone, uniquement avec une carte de crédit, en appelant au 514-277-4401, poste 111.

  • En ligne :

Via le compte PayPal du RAAMM : https://bd.raamm.org/app/don_paypal.php

Via la page du RAAMM sur le site Web Canadon : https://www.canadahelps.org/fr/organismesdebienfaisance/raamm/

  • Par virement Interac à l’adresse [email protected] (mot de passe : inclusion). Assurez-vous de nous faire parvenir vos coordonnées par courriel à [email protected] si vous souhaitez obtenir un reçu aux fins d’impôts.

  • Par la poste, par chèque libellé au nom du RAAMM envoyé au 5225 rue Berri, bureau 101, Montréal (Québec) H2J 2S4.

  • En argent ou par carte de débit, directement à nos bureaux, seulement sur rendez-vous en appelant au 514-277-4401, poste 111.

Un reçu fiscal sera envoyé à chaque donateur.

Cette année encore, le RAAMM est fier de s’associer à ADssys, une entreprise de conception de bases de données accessibles, qui offrira un chèque cadeau d’une valeur de 250$ chez Alexis Robert Traiteur. Pour chaque tranche de don de 50$ reçu avant le 20 décembre 2021, les participants recevront un billet de tirage. L’heureux gagnant sera dévoilé à la clôture de la campagne de financement, le 23 décembre 2021.

RAAMM-Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain

5225, rue Berri, bureau 101 Montréal (QC) H2J 2S4

Tél. : 514-277-4401 | Téléc. : 514-277-8961

www.raamm.org

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2. Horaire du service d’aide bénévole du RAAMM pour la période des fêtes

Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain tient à vous informer que le service d’aide bénévole sera fermé durant la période des fêtes, soit du 23 décembre 2021 à compter de 16 h jusqu’au 10 janvier 2022 inclusivement.

Le service reprendra le mardi 11 janvier à partir de 8 h .

Pour ceux qui prévoient avoir des besoins d’accompagnement pendant cette période, veuillez adresser vos demandes au service d’aide bénévole au 514-277-4401 poste 115 avant le mercredi 15 décembre 2021, au plus tard à 16 h.

Nous en profitons pour vous souhaiter un joyeux temps des fêtes et une année 2022 marquée par la santé, le bonheur et la prospérité.

3. Dans le cadre de la Journée internationale des personnes handicapées , la Ville de Longueuil a publié des portraits de personnes handicapées dont celui de M. Gilles Ouellet

S’engager à bâtir une société plus inclusive où toutes et tous peuvent développer et mettre à profit leur capacité

Le 3 décembre est la Journée internationale des personnes handicapées. Elle a été instaurée par l’Organisation des Nations Unies afin de promouvoir leurs droits et leur bien-être dans toutes les sphères de la société. Cette journée souhaite aussi sensibiliser la population à la réalité des personnes handicapées et aux difficultés qu’elles rencontrent au quotidien.

Ensemble, un geste à la fois, nous pouvons faire une différence pour bâtir une société plus inclusive.

Des gestes concrets peuvent être posés pour favoriser la participation sociale des personnes handicapées et renforcer leur pouvoir d’agir. Agissons dès maintenant!

La Ville de Longueuil saisit cette occasion pour poursuivre la publication de portraits de personnes handicapées vivant sur son territoire. Par cette initiative, la Ville souhaite offrir la parole à des citoyens qui vivent avec un handicap ou une limitation fonctionnelle pour partager leur parcours de vie et ainsi sensibiliser la population longueuilloise aux différents enjeux des personnes handicapées au quotidien.

Découvrez (ou redécouvrez!) le témoignage de Gilles Ouellet, Joëlle Rivard, Pierre Pichette, Xavier et Carolyne Poulin.

Témoignage de Gilles Ouellet

Rencontre avec Gilles Ouellet, résident de l’arrondissement de Saint-Hubert à Longueuil. Atteint du syndrome de Leber, M. Ouellet, autant dans le cadre de sa vie professionnelle que dans ses implications citoyennes, œuvre à l’intégration sociale et la réussite académique des personnes handicapées.

Parlez-nous un peu de votre parcours personnel.

Du jour au lendemain, à 17 ans j’ai perdu presque la totalité de ma vue. Je me suis donc retrouvé à l’école Jacques Ouellette pour apprendre le braille. J’ai fait ça en en 3 mois! Après, j’ai voulu poursuivre mon cinquième secondaire, car je voulais aller en sciences pures. J’ai fait ça de soir à l’école Gérard-Filion parce qu’à l’époque il n’y avait pas de cours de chimie ni de physique à Jacques Ouellette (qui est d’ailleurs la seule école québécoise spécialisée en déficience visuelle).

C’est justement au cours de mes études en sciences pures au Cégep au Vieux-Montréal que j’ai pu bénéficier pour la première fois d’un service d’intégration aux personnes handicapées qui était en cours d’implantation. C’est à ce moment que j’ai été intéressé par la question de l’intégration. J’ai donc bifurqué pour faire un bac en développement de carrières à l’UQAM, puis un stage au SDEM-SEMO-Montérégie. À partir de là, j’ai toujours travaillé dans le domaine de l’intégration des personnes handicapées et présentement je suis Chef d’équipe et conseiller au Bureau de l’inclusion et de la réussite étudiante de l’UQAM.

En parallèle à ça, j’ai toujours été un gars sportif. Alors quand j’ai découvert le hockey sonore, ça a changé ma vie! J’ai tout de suite été séduit par cette discipline qui permet à des personnes qui sont handicapées visuellement de pratiquer notre sport national, et ce, de façon totalement autonome. Depuis 2005, je suis le président du club de hockey sonore Les Hiboux qui est composé de personnes handicapées visuelles de la grande région métropolitaine. À ce titre, je me fais un point d’honneur de veiller à l’accueil des nouveaux joueurs, parce qu’il faut que les joueurs s’amusent si on veut qu’ils reviennent jouer à chaque semaine.

De quoi êtes-vous le plus fier?

Plusieurs choses! Je suis à la fois fier et reconnaissant d’avoir pu faire partie de la 1ère équipe nationale de hockey sonore en 2018. Au-delà de l’exploit, c’est quelque chose qui m’a permis de maintenir ma santé physique.

De mon parcours académique aussi, parce que pour les personnes avec un handicap visuel, ce qui peut être difficile dans nos études, c’est l’accessibilité à l’information. Repérer les informations pertinentes, les lire, les organiser puis rédiger nos travaux, ça nous prend plus de temps…sans parler des déplacements. Bref, pour nous, comme pour d’autres, ça peut être difficile d’étudier et de travailler en même temps. L’accessibilité aux études n’est donc pas la même pour tout le monde.

D’avoir réussi à faire des études et d’être professionnellement là où je suis rendu. J’adore mon emploi et j’ai la conviction de faire un travail significatif. L’intégration des personnes handicapées, ça commence avec l’intégration économique. Avoir un emploi, c’est souvent ça qui nous donne une liberté d’action. Or, on sait que le taux de chômage est bien plus élevé chez les personnes handicapées.

Et bien sûr de mes 2 filles! Elles sont d’ailleurs très impliquées. Elles viennent faire du bénévolat à l’aréna et sont très sensibilisées à la diversité. Elles m’aident aussi dans mes entrainements sportifs, mais là elles sont en train de devenir meilleures que moi!

Quel a été, concrètement, l’impact de la pandémie dans le cadre de vos occupations professionnelles et de quelle façon vous y êtes-vous adapté?

Pour moi, dans mon milieu de travail, l’équation a été assez simple : la pandémie s’est résumée à davantage de travail à l’ordinateur. Nécessairement, c’est quelque chose qui est plus sollicitant et demandant pour moi puisqu’il ne me reste que 5% de vision. Avant, on avait des discussions de corridors (pas juste pour faire du bavardage…on réglait aussi beaucoup de dossiers comme ça!) alors que désormais, c’est de l’écran à 100%. Jamais de pause pour les yeux!

Pour les étudiants avec qui je travaille, je dirais que les impacts ont été à géométrie variable. Chose certaine, il y a beaucoup d’entre eux qui ont vécu et qui continuent de vivre beaucoup d’isolement. On a observé une résurgence de cas d’anxiété. Pour certains étudiants, au Bureau de l’inclusion et de la réussite étudiante, on était leur seul contact; c’est dans des moments comme ça qu’on se dit que ce qu’on fait, ça peut faire la différence dans la vie d’une personne.

Reste que c’est complexe et propre à chacun et chacune : pour certaines personnes, l’école à distance était vécue positivement, puisqu’elles n’avaient pas à se déplacer, ce qui était difficile pour elles. Tandis que pour d’autres, Zoom n’est pas une solution pleinement accessible.

Comment entrevoyez-vous les lendemains de la pandémie?

Dans le milieu universitaire, j’ai la certitude qu’on ne reviendra pas en arrière. Je pense même qu’on devra aller au-delà de la simple offre de cours en mode hybride, c’est-à-dire qu’on devra bien réfléchir aux différentes façons d’enseigner et d’offrir des services. Ce devra être une réflexion qui prend en compte les besoins de toute la clientèle étudiante. Bien sûr ça pourrait passer par une plus grande disponibilité de cours à distance ou encore des cours en format bi-modal où les personnes qui souhaiteraient assister en personne pourraient le faire et idem pour celles qui préféreraient le faire à distance. C’est certain que c’est plus complexe, mais c’est comme ça qu’on peut permettre à chacun et à chacune de développer son plein potentiel…et ça, ce n’est pas juste valable pour l’université!

On vous connait pour votre implication dans le milieu sportif, mais quelles sont vos autres passions?

C’est sûr que c’est difficile de sortir le hockey du gars! Un fil conducteur à mon engagement, c’est l’importance de mettre l’aspect humain au cœur des priorités. Même dans le hockey sonore c’est ça qui est au centre de tout : oui c’est un club de hockey, mais pour moi c’est d’abord et avant tout un organisme à vocation sociale. Mais je suis aussi impliqué dans plein d’autres choses comme sur le conseil d’établissement de l’école de mes deux filles. Et puisque mon travail me passionne, je m’implique aussi au sein de l’Association des conseillers à l’intégration où j’assume la présidence.

Pour vous, une ville accessible universellement, ça veut dire quoi?

En tant que personne ayant une déficience visuelle, c’est certain que pour moi, c’est une ville où les feux de circulation sont munis de signaux sonores. C’est la base. Cela étant dit, c’est aussi une ville dans laquelle les citoyens sont capables de se déplacer via différents moyens. En ce sens, c’est aussi une ville où il y a des pistes cyclables plus sécuritaires.

C’est aussi une ville où les services disponibles sont offerts par des personnes sensibilisées à reconnaitre un handicap; ce n’est pas toujours écrit dans notre visage!

Du côté des bâtiments, il y a des petites choses qui font toute la différence, comme par exemple dans les arénas et centres sportifs, je constate que ce n’est pas partout où il y a des portes automatiques. Pourtant, on voit par exemple beaucoup de grands-parents qui viennent voir compétitionner leurs petits-enfants.

Avez-vous un conseil à donner à quiconque souhaiterait être un allié des personnes handicapées?

J’aurais envie de leur dire qu’au final ce n’est pas si compliqué que ça. Il s’agit de comprendre que lorsqu’on fait quelque chose pour les personnes en situation de handicap on aide beaucoup plus de personnes que simplement les personnes en situation de handicap. On doit faire ça pour tout le monde.

Par exemple, quand une ville ou un prestataire de services communique avec des usagers, il faut communiquer avec tout le monde. Pas juste pour les personnes aveugles, mais aussi de façon simplifiée et plus intuitive.

Questions en vrac!

Une anecdote : À un des premiers rendez-vous avec ma blonde, on est allé faire une balade en vélo de Longueuil à Chambly. À un moment donné sur le bord de la route il y avait un panneau de construction et ma blonde me disait juste : «attention attention attention!». Moi je ne comprenais pas exactement ce qu’elle voulait dire, ce n’était pas clair pour moi…donc je suis rentré dans le panneau. En fait, mon vélo est resté là et moi j’ai atterri une dizaine de pieds plus loin! Depuis, on a une bien meilleure communication! 30 ans plus tard, on n’a toujours pas eu d’autre accident de vélo ensemble!

Votre parcours en quelques mots : résilience et persévérance.

Un plaisir coupable : Comme bien des gens, manger des chips, mais c’est sûr que ça ne va pas de pair avec ma diète d’athlète!

Un rêve : Je suis un père avant tout. Je souhaite que mes filles réussissent tout ce qu’elles entreprendront dans la vie et qu’elles conserveront leur ouverture d’esprit et leurs réflexes d’inclusion.

Votre lieu préféré à Longueuil : Pour profiter de la nature pas trop loin de chez nous, le Parc de la Cité. Sinon la rue Saint-Charles ouest pour les restos.

Pour la suite des portraits de Joëlle Rivard, Pierre Pichette, Xavier et Carolyn Poulin https://longueuil.quebec/fr/services/developpement-social/situation-handicap

4. Accessibilité universelle: de nouveaux ascenseurs à la station Viau

Un article de Jason Paré publié le 29 novembre 2021 dans Le Journal Métro

Une 19e station de métro de la Société de transport de Montréal (STM), sur 68, est dorénavant universellement accessible. À partir du 30 novembre, la station Viau mettra en service ses ascenseurs, donnant un accès supplémentaire et au plus grand nombre aux installations du Parc olympique, de l’Espace pour la vie, ainsi que d’autres attractions, telles que le Cinéma Starcité et le Stade Saputo.

Amorcés en janvier 2019, les travaux de réfection de la station Viau ont également permis la construction de nouveaux bâtiments auxiliaires, dont de nouveaux puits de ventilation, le remplacement de la membrane d’étanchéité du toit souterrain de la station et la réfection des quatre escaliers fixes.

Également, l’éclairage a été entièrement refait dans toute la station et les portes-papillon ont été remplacées. Certaines d’entre-elles sont maintenant motorisées, afin de faciliter l’accès à la station.

Enfin, les travaux au centre d’attachement sont également terminés.

«C’est dans cet atelier souterrain que sont garés les véhicules ferroviaires nécessaires à l’entretien du tunnel et des rails du métro pendant la nuit», peut-on lire sur le communiqué de la STM.

Un total de 11 autres chantiers d’accessibilité universelle sont en cours dans les stations Angrignon, Jolicoeur, Place-des-Arts, McGill, Pie-IX, D’Iberville, Édouard-Montpetit, Outremont, Mont-Royal, Villa-Maria et Place-Saint-Henri.

Des travaux qui, selon la STM, sont bénéfiques non seulement aux personnes à mobilité réduite, mais également aux familles avec de jeunes enfants, aux personnes âgées et aux voyageurs.

Source : https://journalmetro.com/local/hochelaga-maisonneuve/2735075/accessibilite-universelle-de-nouveaux-ascenseurs-a-la-station-viau/

5. Nouvelle présidence et nouveau conseil d’administration au RTL

Longueuil, le 1er décembre 2021 – C’est un conseil d’administration grandement renouvelé qui s’installe à la tête du Réseau de transport de Longueuil (RTL) après que les nouvelles administrations municipales de l’agglomération de Longueuil eurent désigné leurs représentants respectifs.  

En l’occurrence, c’est Mme Geneviève Héon, membre de la Commission de la sécurité publique de l’Agglomération de Longueuil et conseillère associée au développement économique et à l’innovation à la Ville de Longueuil, qui accède à la présidence du conseil. Mme Héon est détentrice d’un baccalauréat en communication, profil relations publiques et d’une maîtrise en administration des affaires (MBA) de l’Université de Sherbrooke; elle a été élue le 7 novembre dernier dans le district Vieux-Saint-Hubert-de la Savane.

« Je remercie la nouvelle mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, pour sa confiance. J’entreprends ce mandat avec énergie, passion et une sincère volonté de mettre à profit tous les talents de l’équipe. Ce mandat, je le partage avec des élus de toute l’agglomération de Longueuil, témoignant de la force vive de la Rive-Sud. L’écoute et la collaboration seront au cœur de mon approche » a indiqué Mme Geneviève Héon, nouvelle présidente du conseil d’administration. « Pour accroître le bien-être de notre communauté, il faut une réelle volonté et par-dessus tout, une vision globale du développement de notre territoire, se déployant localement », a ajouté Mme Héon.

Le nouveau conseil d’administration du RTL compte 11 membres, dont une majorité d’élus. Ceux-ci sont :

Présidente

Mme Geneviève Héon, conseillère municipale à Longueuil

Vice-présidente 

Mme Doreen Assaad, mairesse de Brossard

Membres 

Mme Magalie Queval, conseillère municipale à Boucherville

Mme Lysa Bélaïcha, conseillère municipale à Longueuil

Mme Nathalie Delisle, conseillère municipale à Longueuil

M. Sylvain Larocque, conseiller municipal à Longueuil

M. Éric Normandin, conseiller municipal à Longueuil

Mme Louise Dion, conseillère municipale à Saint-Bruno-de-Montarville 

M. Francis Le Chatelier, conseiller municipal à Saint-Lambert

Mme Nancy Decelles, représentante des usagers du transport adapté

M. Jérôme Savaria-Carrière, représentant des usagers du transport en commun

À propos du RTL

Le Réseau de transport de Longueuil est le principal acteur de la mobilité des personnes sur le territoire des cinq villes de l’agglomération de Longueuil. Troisième société de transport en importance au Québec, le RTL comprend un réseau de 793 kilomètres. Avec quelque 1 100 employés, le RTL est un employeur important et participe ainsi à la vitalité économique de la région. Le RTL est apparu pour une deuxième année consécutive en 2020 au palmarès des meilleurs employeurs du magazine Forbes.

Ouvert sur son milieu, il fait partie intégrante de la vie des personnes et de la communauté en apportant des solutions efficaces, novatrices et adaptées aux besoins évolutifs de la clientèle. Le RTL place ainsi l’amélioration de la qualité de vie des citoyens au cœur de son engagement.

Source :

Renseignements :

Nadia Goyer

Directrice, Communications et expérience client

Réseau de transport de Longueuil

[email protected]

450 442-8600, poste 8008

6. Étude exploratoire sur les feux pour piétons avec signaux sonores

Un article de l’OPHQ publié le 23 novembre 2021

L’ajout de signaux sonores aux feux pour piétons augmente le sentiment de sécurité des personnes ayant une incapacité visuelle. C’est ce qui est notamment souligné par une récente étude menée par le chercheur François Routhier et son équipe.

Cette étude exploratoire visait à sonder les préférences et les attentes des personnes ayant une incapacité visuelle à l’égard des configurations de feux pour piétons avec signaux sonores de la Ville de Québec. Elle avait aussi pour objectifs de recueillir l’information sur leur sentiment de sécurité et d’évaluer le niveau de sécurité de ces configurations.

Les résultats indiquent que la configuration de feux pour piétons à phases exclusives avec signal sonore directionnel est perçue comme étant la plus sécuritaire. Selon cette configuration, la circulation automobile est complètement arrêtée et seuls les piétons peuvent circuler.

L’équipe de recherche recommande la réalisation de travaux supplémentaires. Elle propose d’étudier davantage le degré de sécurité des feux pour piétons avec signaux sonores et ce qui se fait ailleurs.

Ce projet de recherche a été financé par l’Office des personnes handicapées du Québec et par le Réseau provincial de recherche en adaptation-réadaptation (REPAR). Le soutien financier a été offert dans le cadre du Programme de subventions à l’expérimentation.

Pour en savoir plus sur ce sujet, consultez l’étude intitulée Évaluation de trois configurations de feux pour piétons avec signaux sonores sur le territoire de la Ville de Québec : une étude exploratoire.

Source : https://www.ophq.gouv.qc.ca/publications/actualites/quoi-de-neuf/detail/item/etude-exploratoire-sur-les-feux-pour-pietons-avec-signaux-sonores.html?no_cache=1&cHash=3d837dc5d70b2c66e9bb87180d779876

7. Le CHUM annonce la création d’un Centre d’expertise en diabète de calibre mondial

Un article de La Presse canadienne publié le 19 novembre 2021 sur ici.radio-canada.ca

Les pronostics de croissance potentielle de la maladie sont inquiétants.

Le CHUM se dote d’un nouveau Centre d’expertise en diabète grâce à un don de 5 millions de dollars de la multinationale pharmaceutique danoise Novo Nordisk.

L’annonce en a été faite vendredi par le ministre de la Santé, Christian Dubé, qui s’est réjoui de cet apport du secteur privé. À ses côtés, le président-directeur général du CHUM, Fabrice Brunet, a souligné que ce don permettrait d’intégrer un centre d’expertise de calibre mondial à l’établissement, dont les travaux viseront à améliorer le traitement des patients diabétiques, en plus d’ouvrir à une meilleure détection, intensifier la prévention et favoriser l’accompagnement de ces patients.

Le Centre aura notamment comme mission de développer les meilleures pratiques de soins, intégrer les nouvelles thérapies et technologies, en plus de faire de la recherche.

Le ministre Dubé a fait valoir qu’il sera aussi en mesure d’assurer un meilleur partage de la connaissance dans le réseau de la santé.« Lorsqu’on va vouloir, un peu partout à travers les régions du Québec, se connecter avec les expertises du Centre de diabète, ça va pouvoir se faire par télémédecine. Les gens partout au Québec auront accès à toute cette expertise. »

L’année 2021 marque le 100e anniversaire de la découverte de l’insuline par Frederick Banting, premier Canadien à recevoir un prix Nobel, un fait qui a été amplement souligné lors de l’annonce.

Trois milliards de dollars par année

Le diabète touche une personne sur dix – soit environ 850 000 personnes au Québec, dont quelque 225 000 ignorent qu’elles en sont atteintes – et entraîne des coûts directs et indirects de 3 milliards de dollars par année. Les pronostics de croissance potentielle de la maladie sont inquiétants. On pouvait lire, dans les documents distribués lors de l’annonce, qu’au cours des 10 prochaines années, le nombre de Canadiens vivant avec le diabète atteindra un niveau insoutenable qu’aucun système de santé ne pourra prendre en charge.

Déjà, la charge est lourde, a reconnu l’endocrinologue Andrée Boucher, qui dirigera le Centre. « Chez les patients hospitalisés au CHUM, on a presque 40 % des patients qui ont une glycémie anormale, ce qui entraîne une augmentation des durées de séjour, ce qui entraîne des complications, ce qui entraîne l’augmentation de la mortalité. »

Les séjours à l’hôpital de diabétiques sont habituellement deux fois plus longs que ceux des personnes non diabétiques, et la COVID-19 a montré qu’elles sont beaucoup plus à risque de développer des complications de l’infection pandémique.

« C’est l’objectif de ce centre de mettre en place des mesures pour mieux contrôler le diabète, diminuer les coûts des complications, prévenir, dépister. Jusqu’à quel point on va être capables de réduire les coûts de santé, c’est difficile à prédire actuellement», a admis Mme Boucher.

Pour le ministre Dubé, ces données indiquent on ne peut plus clairement qu’on ne doit plus négliger la prévention. Le plan qu’on a dans la santé, c’est d’être capables d’être beaucoup plus dans une médecine préventive qu’une médecine réactive. S’il y a une chose que la pandémie nous a apprise, c’est d’être capables de voir, justement, que certaines personnes sont plus impactées.

« On va mettre beaucoup plus d’argent – et on a commencé déjà au cours des deux dernières années – en santé publique du côté préventif. » — Une citation de  Christian Dubé, ministre québécois de la Santé et des Services sociaux

Le Centre devrait être en activité dans environ six mois. Outre les 5 millions de dollars de Novo Nordisk, le Centre d’expertise en diabète bénéficiera d’un million de la Fondation du CHUM et d’un million par année de contributions de différents membres de la communauté du CHUM.

Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1841301/don-novo-nordisk-centre-hospitalier-universite-montreal

8. Les gentils, les abrutis et les apprentis «L’humain est capable du meilleur comme du pire»

Une chronique de Julien Renaud publiée dans Le Quotidien le 7 novembre 2021

L’humain est capable du meilleur comme du pire. Sans oublier le farfelu.

Il y a longtemps que je n’ai pas signé une chronique. Disons que je n’avais pas grand-chose à dire sur l’accessibilité ou d’autres enjeux touchant les personnes vivant avec un handicap en demeurant chez moi ou dans ma bulle familiale – amicale, pour dire vrai, comme exilé. Aussi, ma santé m’a joué de mauvais tours une bonne partie de l’année, et j’avais des engagements qui grugeaient beaucoup de mon temps libre.

D’ailleurs, c’est mon implication syndicale qui m’amène à écrire cette chronique. Non, je ne m’éloignerai pas de mon créneau habituel en jasant de syndicalisme. Nous sommes en processus de négociation, et cela m’a mené à Trois-Rivières, puis à Québec, dans les dernières semaines. Nouveaux environnements signifient embûches toutes neuves, un certain stress et une période d’adaptation pour les personnes vivant avec un handicap. Comme moi.

J’ai vécu tant de péripéties que j’ai décidé de vous écrire. Les partager, je l’espère, vous fera comprendre le sens profond de l’expression « il n’y en aura pas de facile ».

Bons coups

Pour référer aux « gentils » du titre, je vais commencer par le positif. Allons-y avec la photo principale accompagnant ce texte. Le centre-ville de Trois-Rivières a pris les choses en main, depuis mon dernier passage, qui remontait à 2018. J’avais alors déploré que la majorité des commerces du centre-ville étaient inaccessibles en raison des seuils de porte hérités de l’architecture du passé. Cette fois, j’ai été heureux de voir que plusieurs restaurants possèdent une rampe d’accès amovible, équipement annoncé par une affiche. « Une rampe d’accès est disponible. Vous pouvez en faire la demande. » Bravo !

J’avais d’ailleurs suggéré à l’administration municipale de Saguenay de doter ses corporations de centre-ville de telles rampes, en partage, à l’automne 2019. À ma connaissance, aucun commerce ne l’offre, deux ans plus tard…

À Québec, cette fois, j’ai eu la mauvaise surprise de ne pas pouvoir entrer dans le stationnement intérieur de l’édifice où se déroulent les négociations. Le toit de ma Dodge Grand Caravan – un véhicule pourtant aussi rare que les craques sur les trottoirs – touchait au plafond, provoquant un frottement tout sauf rassurant. J’ai déjà vécu pareil épisode à Montréal, ma voiture adaptée – ce qui explique peut-être une hauteur légèrement accrue – restant coincée entre le plafond et le sol. Les stationnements intérieurs sont désormais ma deuxième plus grande phobie, après les clowns. Vous vous demandez pourquoi je classe ça dans « les gentils » ? Eh bien, c’est que je devais trouver une alternative, ayant à me rendre à cet endroit deux journées par semaine. Impossible de me garer dans la rue – 90 minutes maximum – ou d’utiliser les espaces du parc public le plus proche, situé en bas d’une côte dangereuse à gravir en fauteuil roulant, surtout lorsque le gel sera de la partie. J’ai donc contacté l’établissement voisin sur le chemin Sainte-Foy, l’Hôtel Le Bloc, et ils ont accepté que je m’invite dans leur stationnement, et ce, gratuitement. Je les remercie sincèrement.

Mauvais coups

Place aux « abrutis », et j’ai des exemples pour Trois-Rivières et Québec, encore une fois, mais aussi un cas récent à Saguenay et un autre qui date de 2019.

Lors du scrutin fédéral, je me suis présenté au bureau de vote indiqué sur ma carte électorale – le Club de golf de Chicoutimi. Il était indiqué sur le carton que le lieu répondait aux critères d’accessibilité – la base, lors d’un exercice démocratique populaire, je dirais. Sur place, premier manquement : aucun bouton d’ouverture de porte automatique. Pas la fin du monde, dans mon cas. Je réussis à entrer et je remarque aussitôt un malaise dans le visage des gens à l’accueil. Le vote se passait au second étage. Un bienveillant scrutateur est finalement descendu avec un isoloir pour me permettre d’exercer mon droit de vote au rez-de-chaussée. J’ai rempli un formulaire de plainte, pour ma bonne conscience, pensant notamment aux personnes âgées qui se sont forcées à monter les marches, n’ayant ni l’option apparente du premier étage ni le fauteuil motorisé pour témoigner d’une incapacité à utiliser l’escalier sans risquer sa vie.

À Trois-Rivières, les mauvais coups concernent l’Hôtel Gouverneur, pour deux raisons. La première, photo à l’appui : la végétation qui occupe la quasi-totalité du trottoir, rendant mon passage en fauteuil roulant aussi dangereux qu’un séjour dans la savane. La deuxième : en raison des rénovations, la porte principale est condamnée, laissant une seule entrée, au sommet de plusieurs marches. Aucun employé ne répondant à mes appels, il a fallu que j’attende qu’une personne pénètre à l’intérieur pour venir déverrouiller et forcer les portes coulissantes à l’avant. J’ajouterais que le préposé rencontré n’avait aucune empathie à mon égard… Je me dois de mentionner que l’établissement semble mieux adapté en temps normal, ayant mérité l’autocollant de l’organisme BAIL-Mauricie.

Dans la Vieille Capitale, cette semaine, lorsqu’on a téléphoné à un restaurant pour savoir si le lieu était accessible, l’employé a répondu qu’il était possible « de s’arranger », en soulevant mon fauteuil pour me permettre d’entrer. Les gens pensent instinctivement à un fauteuil roulant pliable et léger, mais un modèle motorisé comme le mien pèse plus de 350 livres. Sans compter mon poids… Cette naïveté ne fait pas de lui un abruti, je vous rassure. Je suis plus indulgent que ça ! C’est que cette anecdote m’a rappelé un réel abruti. En 2019, j’ai dû argumenter avec un dirigeant d’un service public de Saguenay qui était insulté d’avoir figuré sur ma liste noire d’accessibilité, se défendant de m’avoir offert l’option de forcer son employé – qui était loin de ressembler à l’homme fort Hugo Girard – à nous soulever, mon fauteuil et moi. Non, je ne laisserai pas une personne innocente se démolir le dos pour t’éviter une plainte. Ce n’est pas ça, être accessible. Franchement…

Toujours à Québec, un autre des « abrutis » est un individu, plutôt qu’une institution ou un lieu. C’est un homme croisé dans un ascenseur, dans les dernières semaines. Je lui ai simplement demandé : « À quel étage vous voulez aller ? » Stupéfait, il a répondu : « Vous pouvez parler ? » Comme si une personne ayant besoin d’un fauteuil roulant pour se déplacer n’avait pas la capacité de s’exprimer clairement. Je m’excuse, mon (pas) cher (pantoute) monsieur, je peux même rapporter sur votre arriération dans cette tribune.

Cette situation m’a rappelé les quelques fois où des gens ont refusé de s’adresser directement à moi, en raison de mon handicap, préférant discuter avec la personne qui m’accompagnait. Ou quand le livreur de meubles ne voulait pas que je signe pour mes achats, destinés à ma propriété, insistant pour que mes parents le fassent à ma place. Une tutelle imposée par un déménageur…

Mauvais coups bientôt bons coups

Ma catégorie préférée est celle des « apprentis ». Car je me fais le devoir de rapporter toute situation déplorable pour les personnes vivant avec un handicap. Si on ne rapporte rien, personne ne chemine.

Je félicite donc l’hôtel Delta Trois-Rivières, pour sa sensibilité. C’est aussi à cet établissement que l’on doit la référence à du « farfelu », en ouverture de chronique. J’avais loué une chambre dite « adaptée ». « Partiellement adaptée » aurait été plus juste – j’y reviens après l’anecdote. En fait, il n’y avait que trois adaptations dans la chambre : une porte plus large pour le fauteuil, une barre verticale dans la douche et – roulements de tambour – un oeil magique abaissé. Oui, oui, un judas en position assise ! Charmante adaptation… qui permet de voir la fourche du visiteur. « Mettez-vous à genoux, s’il vous plaît ! » Le fou rire qu’on a eu quand la consoeur Marie-Ève l’a remarqué ! J’ai d’ailleurs partagé une photo sur un groupe Facebook de personnes à mobilité réduite au Québec, et les réactions furent nombreuses !

Revenons aux choses sérieuses. J’ai écrit un courriel à l’établissement pour partager mes impressions, faire quelques suggestions d’adaptations supplémentaires et identifier certaines ressources disponibles pour les entreprises. À tout de moins, pour que la direction revoie l’appellation « chambre adaptée » à la baisse. Entre autres, j’ai proposé un support pour déposer notre valise, une barre d’appui pour la toilette, une seconde barre dans la douche, horizontale cette fois, et un banc pour le bain. Dans le meilleur des mondes, un dispositif d’ouverture de porte automatique et un bain adapté. Il ne coûte rien de rêver, non ?

La réponse m’a satisfait au plus haut point : « Je suis allé, avec notre directeur des opérations, inspecter nos chambres dites “adaptées” pour constater qu’il y avait effectivement un manque, je le reconnais. Nous avons pris vos recommandations et dressé une liste pour notre service technique, afin qu’il puisse prendre action en améliorant nos chambres et qu’elles soient plus convenables dans le futur et réellement adaptées pour les besoins. »

Une petite victoire de plus !

Le quotidien des personnes vivant avec des limitations physiques ou intellectuelles n’est pas de tout repos. Chaque changement à notre routine peut générer du stress. Des situations à l’apparence banale peuvent vite se compliquer.

Moi, j’ai la chance d’avoir encore une liberté de mouvement et une force musculaire suffisantes pour me lever de mon fauteuil, question de le libérer d’un obstacle ou de reculer ma voiture jusqu’à un endroit me permettant de déployer ma rampe latérale, si un « abruti » a décidé de se stationner au bout d’une rangée. D’autres n’ont pas cette chance.

Tant qu’à faire, rappelons que même si je me déplace régulièrement en fauteuil roulant motorisé, je suis capable de parler. Je suis même capable de réfléchir, de dénoncer, de rire et d’aimer. D’écrire, aussi.

Source : https://www.lequotidien.com/2021/11/07/les-gentils-les-abrutis-et-les-apprentis-24c828487829a37303dabde77ade5871

9. Coaticook- Crédit pour les personnes handicapées au Québec: un Dixvillois souhaite une augmentation significative

Un article de Vincent Cliche publié le 20 novembre 2021 par le progres.net

DIXVILLE. Lors de son instauration en 1978, le crédit pour personne handicapée représentait un peu plus de 41 % du montant personnel de base qu’un contribuable québécois pouvait déclarer. Aujourd’hui, ce ratio est d’à peine 22 %, une situation que déplore le Dixvillois Marc-Rémi Roussin.

«Il s’agit d’une situation tout à fait aberrante qui devrait être décriée», lance le septuagénaire en flattant Novak, son chien d’assistance et fidèle compagnon.

Sourd depuis la naissance et souffrant d’une cécité visuelle qui l’afflige depuis 30 ans déjà, M. Roussin dit avoir fait ses devoirs avec les documents officiels de chacune des provinces et territoires du pays. Comme indiqué plus haut, le montant personnel de base au Québec se chiffre à 15 532 $, tandis que le crédit pour personne handicapée, lui, est de 3449 $, soit un ratio d’à peine 22 %. Au Nouveau-Brunswick, par exemple, ces statistiques s’arrêtent à 10 549 $ et 8468 $, respectivement, pour un ratio d’un peu plus de 80 %. Même chose du côté de l’Ontario où la différence est de 80 % également. «Comment se fait-il que nos voisins soient capables d’offrir un ratio supérieur? Revenu Québec se targue d’être juste pour tous. Pour moi, je vois cette situation comme étant injuste. Nous devrions revenir au ratio des années 1970, ce qui nous donnerait un crédit de 6368 $. Là, l’écart se creuse et le ratio diminue, tandis que le coût de la vie augmente.»

Marc-Rémi Roussin dit livrer cette bataille pour le bien de la collectivité souffrant d’un handicap. Dans la MRC de Coaticook, on recense un peu plus de 2400 personnes aux prises avec un handicap. «De mon côté, je ne peux pas trop me plaindre. J’ai une conjointe qui m’aide à traverser ces épreuves et, franchement, nous avons une belle vie. Par contre, il y en a des gens handicapés qui se retrouvent seuls et pratiquement sans aide. Ce sont eux qui pourraient grandement bénéficier de cette augmentation du crédit. Et ce sont eux que je veux aider.»

Le Dixvillois n’en est pas à sa première cabale face aux «injustices» envers les personnes handicapées. Rappelons qu’il s’était levé pour décrier le fait qu’en 28 ans, il n’y avait eu aucune augmentation des montants pour l’allocation des chiens d’assistance au Québec, un combat qu’il aura finalement remporté.

POUR UNE CLINIQUE D’IMPÔTS SPÉCIALISÉE POUR LES HANDICAPÉS

En fiscalité, il existe 35 programmes pour aider les gens handicapés dans leur vie de tous les jours. On en compte pas moins de 247 sur les plans sociaux. Pas facile de s’y retrouver. Voilà pourquoi Marc-Rémi Roussin souhaite mettre sur place une clinique d’impôts spécialisée pour les handicapés, en collaboration avec le Centre d’action bénévole de la MRC de Coaticook. «Je veux aider les gens à avoir accès aux fonds qui leur sont dédiés. Même les organismes spécialisés ne connaissent pas tout. Je suis prêt à travailler quelques jours par semaine pour mieux les informer. Et je ne demanderai aucun salaire.»

Pour le principal intéressé, l’éducation est le passeport pour se sortir d’une situation difficile. «Mon père m’a toujours dit: « tu ne resteras pas ignorant toute ta vie. Tu dois aller à l’école. » J’ai grandi avec cette mentalité-là et je veux partager mon savoir avec les gens qui en ont le plus besoin.»

La clinique pourrait être lancée d’ici les prochains mois. Des pourparlers sont d’ailleurs en cours pour lancer ce volet.

Source :

https://www.leprogres.net/2021/11/20/credit-pour-les-personnes-handicapees-au-quebec-un-dixvillois-souhaite-une-augmentation-significative/

10. Bas-Saint-Laurent- Gabriel Tremblay: mission, inclusion et direction

Un article d’Emmanuel Martinez offert par Les Affaires Édition du 24 novembre 2021

Il y a 32 ans, le directeur général du Groupe TAQ, Gabriel Tremblay, a pris une décision qui a changé sa vie et sûrement celle de beaucoup d’autres.

Il a alors quitté un bon emploi dans la fonction publique pour mettre les pieds dans le monde de l’inclusion en emploi des gens ayant un handicap en allant diriger une entreprise adaptée dans le Bas-Saint-Laurent. Il a ensuite guidé le Conseil québécois des entreprises adaptées pendant 21 ans avant de prendre les rênes du Groupe TAQ en 2013 à Québec.

Son organisme sans but lucratif emploie des personnes ayant des limitations assez sévères qui font en sorte qu’elles ne sont pas capables de se trouver un poste ailleurs.

«Mon plus grand bonheur, c’est de voir des gens souriants, qui sont heureux de constater qu’on les accepte comme ils sont, confie-t-il en entrevue. On remarque même des changements physiques. Au début, nos employés ayant un handicap ont souvent les épaules basses, puis elles remontent par la suite. Ils prennent confiance.»

Une année fertile

Ses efforts ont été récompensés cette année, puisque Groupe TAQ a réalisé deux acquisitions qui la transformeront.

En avril, elle a fusionné avec l’entreprise adaptée Impressions Alliance 9000 d’Amqui, dans le Bas-Saint-Laurent. Puis, en septembre, Gabriel Tremblay a mis la main sur le fabricant de raquettes Faber, qui était un de ses clients. «C’est un travail très manuel et on a un nouveau contrat avec Décathlon, fait-il valoir. On conservera 20 emplois à l’année.»

Il s’agit d’un virage stratégique important pour Groupe TAQ, car Faber représentera le tiers de ses ventes, tandis que ses activités de soustraitance compteront pour les deux tiers.

Forte croissance

Gabriel Tremblay avait établi de solides bases pour rendre cette expansion possible.

Malgré les pertes de l’entreprise à son arrivée, Gabriel Tremblay et son équipe ont permis au Groupe TAQ de passer de 2,8 millions de dollars (M$) en revenus en 2013 à 15 M$ cette année. Le nombre de salariés a aussi bondi, grimpant de 212 en 2013 à 493 aujourd’hui, dont 350 vivent avec des limitations fonctionnelles.

Avec près de 500 clients, comme les Biscuits Leclerc, Chocolats Favoris ou Desjardins, l’entreprise offre des solutions de sous-traitance et des services postaux à Québec et à Amqui. Par exemple, de l’emballage, de l’impression ou la confection de calendriers.

Bien-être avant tout

C’est dans une optique de bien-être que Gabriel Tremblay a fait construire pour 15 M$ un bâtiment de 130 000 pieds carrés à Québec il y a quelques années. L’édifice est adapté aux besoins particuliers de ses employés. Des repas équilibrés servis à moins de 5$, des formations sur mesure en intégration sociale, ainsi que des activités sportives et sociales sont offerts pour favoriser une expérience de travail positive.

Cette inclusion est au coeur de la mission du Groupe TAQ et de son équipe de direction. «Tous les gens que j’embauche qui ne sont pas limités doivent répondre à cet engagement. On est axé à changer la vie des gens», dit le patron.

«Les entreprises régulières sont plus ouvertes à l’embauche de gens moins compétitifs qu’avant, dit-il. Donc, on a des gens qui ont plus de limitations qu’il y a cinq ou dix ans. C’est une bonne nouvelle pour ceux qui souffrent d’un handicap. Ils ont plus de choix.»

Mais en regardant ce qui se fait en Europe, comme en France ou en Belgique, il constate que le Québec pourrait faire beaucoup mieux.

L’éloignement du lieu de travail constitue l’une des barrières à l’emploi pour des gens vivant avec des limitations physiques ou mentales. Il s’agit donc d’une des raisons pour lesquelles le Groupe TAQ compte ouvrir des installations à Rimouski et à Saint-Raymond, dans Portneuf. «En se rapprochant des gens, on va aller chercher du potentiel humain», mentionne Gabriel Tremblay.

Grandes réalisations en 2021

  • Groupe TAQ a embauché 169 employés depuis le 1er janvier.
  • Le Groupe TAQ a connu une croissance de 30 % dans la dernière année. Ses revenus sont passés de 9 M$ à 12 M$.
  • Le PDG a piloté deux transactions majeures: la fusion avec Impressions Alliance 9000 et l’acquisition de Raquettes Faber.

Source : https://www.lesaffaires.com/dossier/chapeau-les-pdg/gabriel-tremblay-mission-inclusion-et-direction/629113

11. Évaluation de l’efficacité de la politique À part entière — rapports portant sur l’exercice des rôles sociaux des personnes handicapées – L1003R

Madame,

Monsieur,

L’Office des personnes handicapées du Québec (l’Office) vient de publier la deuxième série de rapports d’évaluation de l’efficacité de la politique À part entière : pour un véritable exercice du droit à l’égalité.

Cette série de rapports porte sur les résultats attendus qui vise la parité entre les personnes handicapées et les autres citoyens et citoyennes dans l’exercice des rôles sociaux que sont :

  • les services de garde à l’enfance et l’éducation;
  • l’emploi;
  • le loisir, le sport, le tourisme et la culture.

Ces rapports d’évaluation offrent une occasion unique d’apprécier les actions réalisées pendant les huit premières années de la mise en œuvre de la politique, de manière à ajuster l’action gouvernementale.

En effet, ils mettent en lumière les défis qui persistent en formulant 43 recommandations aux ministères et organismes publics concernés. Ces recommandations visent des actions concrètes et ciblées afin de réduire les obstacles rencontrés par les personnes handicapées dans ces habitudes de vie.

Cette importante démarche d’évaluation de l’efficacité de la politique menée par l’Office en concertation avec nos partenaires gouvernementaux et du milieu associatif vient démontrer la volonté du gouvernement et sa rigueur à suivre de près la situation vécue par les personnes handicapées au Québec.

Je vous invite à consulter et à partager la portée et le contenu de ces rapports d’évaluation de l’efficacité de la politique À part entière au sein de votre équipe ainsi qu’auprès de vos membres. Des résumés de ces rapports seront bientôt disponibles en plusieurs médias adaptés (gros caractères, braille et langue des signes québécoise).

Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Fanny St-Sauveur pour

Daniel Jean

Directeur général

Office des personnes handicapées du Québec

309, rue Brock

Drummondville (Québec)  J2B 1C5

Téléphone : 1 866 680-1930, poste 18530

Téléscripteur : 1 800 567-1477

Site Web : www.ophq.gouv.qc.ca 

Consulter les documents

Les services de garde éducatifs à l’enfance et l’éducation

L’emploi

Le loisir, le sport, le tourisme et la culture

Source : https://www.ophq.gouv.qc.ca/loi-et-politiques/politique-a-part-entiere/evaluation-de-lefficacite-de-la-politique.html

12. Apple a reçu un prix pour ses fonctionnalités d’accessibilité dans iOS 14

Un article de Julien Russo publié le 2 décembre 2021 sur iphonesoft.fr

Apple est l’une des rares entreprises à avoir pris conscience de l’importance de l’accessibilité dans ses produits. Les experts dans le domaine le disent souvent, les efforts sur les OS d’Apple sont considérables et extrêmement poussés comparé à de nombreux concurrents. Pour la première fois, le travail d’Apple a payé et la firme de Cupertino vient d’être récompensée par un prix FCC aux États-Unis.

Apple félicité pour l’accessibilité d’iOS 14

VoiceOver, Zoom, Mouvement, AssistiveTouch, Accès Facile, Contrôle du pointeur… Les utilisateurs qui sont confrontés à des problèmes de vue, d’audition ou même physiques peuvent pleinement profiter de leur iPhone grâce aux diverses fonctionnalités d’accessibilités spécialement conçues pour eux.

Depuis le début, Apple accorde beaucoup d’attention envers l’accessibilité d’iOS, ces nombreuses évolutions viennent d’être récompensées aux États-Unis avec le prix FCC.

Apple a publiquement été félicité lors de la cérémonie du 11e Prix du Chair’s Award for Advancement in Accessibility, la firme de Cupertino était en concurrence avec un groupe pharmaceutique qui avait développé des services pour aveugles ainsi que la hotline COVID ASL.

Finalement, c’est Apple qui a remporté la récompense pour tout le travail autour de l’accessibilité avec iOS 14.

Jessica Rosenworcel la présidente de la cérémonie a eu un discours très valorisant envers Apple et les autres participants :« En cette période d’incertitude et d’urgence sans précédent, Apple et les autres gagnants ont fait améliorer l’accessibilité d’une manière qui a eu un impact matériel sur la vie des gens ».

Du côté d’Apple, cette remise de prix a été prise avec beaucoup d’émotion, Sarah Herrlinger la directrice principale d’Apple pour les politiques et initiatives d’accessibilité mondiales a déclaré :

«Nous sommes touchés et honorés de faire partie de ceux qui sont reconnus aujourd’hui pour tous les lauréats. Le travail que nous célébrons ici est essentiel, car il contribue à jeter les bases nécessaires à un monde plus équitable. Apple s’est toujours concentré sur la création des meilleurs produits et services pour que nos clients apprennent, se connectent et poursuivent leurs passions. Mais nous croyons que la technologie est vraiment à son meilleur lorsqu’elle est conçue pour soutenir tout le monde, y compris les personnes handicapées. »

Ce qui a principalement été mis en avant dans iOS 14 pendant la cérémonie, ce sont les quatre fonctionnalités suivantes :

  • Détection automatique des personnes dans l’app Loupe
  • FaceTime détecte automatiquement une personne qui parle en langue des signes dans une conversation vidéo. La vidéo de l’interlocuteur devient immédiatement plus imposante chez l’ensemble des correspondants qui participent à la discussion.
  • L’ajout de la description de fond pour les apps et les sites web dans la reconnaissance Voice Over
  • La reconnaissance sonore qui permet à un utilisateur d’être averti en cas d’alarmes incendie, quand quelqu’un sonne à la porte…

La dernière fois qu’Apple s’est fait remarquer dans la FCC Advancement in Accessibility Award, c’était en 2011 avec l’iPhone 4. Apple avait également remporté un prix pour avoir impressionné le jury avec de nouvelles fonctionnalités d’accessibilité.

Source : https://iphonesoft.fr/2021/12/02/apple-recu-prix-fonctionnalites-accessibilite-ios-14

13. Une idée pour la France : une association aide les mal-voyants à choisir leurs vêtements

Un article de francetvinfo.fr publié le 22 novembre 2021

Se sentir bien dans ses vêtements c’est important, il faut aussi pouvoir les choisir. 

L’association “C’est ce que fait un regard pour toi”, accompagne les non-voyants dans les boutiques pour faire du shopping. “Comment voulez-vous choisir seul des vêtements quand vous ne pouvez pas les voir ? Pourtant savoir s’habiller c’est essentiel, par exemple quand on cherche du travail. Accompagner une personne mal-voyante dans les magasins, c’est être son miroir, l’aider à trouver son style. L’association aide aussi pour la décoration intérieure, ce n’est pas parce qu’on ne voit pas qu’on n’a pas le droit d’offrir un bel endroit à ceux qui viennent chez nous”, explique Valérie Heurtel, journaliste à France Télévisions.

L’association un regard pour toi a un site et elle cherche des bénévoles. Ces derniers s’engagent pour aider ceux qui ont une mobilité réduite. “Imaginez-vous, en fauteuil roulant, dans votre immeuble et l’ascenseur tombe en panne comment vous faites ? SAMV, une toute jeune entreprise, vient au secours de ces naufragés. Elle a mis au point un fauteuil capable de transporter 140 kilos sur une vingtaine d’étages. Ça profite à tous ceux qui ne peuvent pas se déplacer y compris les personnes âgées. L’idée vient du collectif “plus sans ascenseur” qui incite les bailleurs à mieux entretenir les ascenseurs”, ajoute la journaliste de France Télévisions.

Source : https://www.francetvinfo.fr/sante/handicap/une-idee-pour-la-france-une-association-aide-les-mal-voyants-a-choisir-leurs-vetements_4854713.html

14. Suisse «Quand on perd un sens, on développe d’autres facultés»

Un article de Clémentine Fitaire publié sur Bien vu, le magazine trimestriel de la santé visuelle, no 5, décembre 2021

À 23 ans, Thimeth Thanabalasingam fait déjà preuve d’une intense détermination. Atteint d’une dystrophie rétinienne génétique qui l’a rendu malvoyant dès la naissance, il poursuit ses études en Master de droit à l’Université de Fribourg.

Thimeth Thanabalasingam : Il y a énormément de challenges, d’obstacles à franchir. Tout ce qui est visuel, comme des explications au tableau, ne nous est pas accessible. Pour égaler les autres élèves, il faut travailler deux fois plus. Il existe heureusement de plus en plus d’outils, notamment informatiques. Chacun fait avec ses spécificités mais on peut déplacer des montagnes si on s’en donne les moyens.

Où puisez-vous cette détermination?

L’Université de Fribourg m’a toujours mis dans de bonnes conditions pour réussir, que ce soient les professeurs, l’administration, les autres étudiants. J’ai aussi le soutien de mes parents et de mes deux frères, dont je dis souvent que l’un est mon œil gauche, l’autre mon œil droit! Et la foi chrétienne m’aide aussi beaucoup, elle me porte au quotidien. Cet environnement est primordial pour ma réussite.

Pourquoi avoir choisi le domaine du droit?

Mon rêve est de devenir juge. Je veux aider les gens à porter leur fardeau, leur trouver des solutions. Le droit me fascine. C’est un ensemble de règles essentielles au bon fonctionnement de la société et qui apportent une liberté individuelle fondamentale. Pensez-vous que sans la vue, d’autres de vos sens sont plus aiguisés? Le corps humain a été créé de telle façon que lorsqu’on perd un sens, notre instinct de survie nous pousse à développer d’autres facultés. Dans mon cas, c’est surtout l’ouïe.

Parvenez-vous à capter par l’ouïe des attitudes révélatrices?

Oui, car le droit, c’est aussi de la psychologie. Durant un stage, j’ai assisté à une audience où j’ai pu percevoir la nervosité d’un prévenu, par les tremblements de sa voix, ses intonations, sa respiration. Mais ce ne sont pas des éléments qui doivent orienter un jugement. Pour exercer le droit, le seul sens dont nous avons besoin est celui de la justice. L’idée est de réussir à ramener la sérénité en utilisant, dans la légalité et l’égalité, les moyens à disposition.

L’apparence d’un individu peut influencer l’avis que l’on s’en fait, a fortiori dans le domaine judiciaire…

Notre société fonctionne beaucoup par le regard. On a tendance à juger les gens très rapidement sur leur apparence. Ce n’est pas le but des juges, qui ont un certain pouvoir et doivent se baser sur les faits et les circonstances, quelle que soit l’apparence ou la couleur de peau de l’individu face à eux.

Dans un domaine comme le vôtre, comment pourrait-on favoriser encore davantage l’insertion des personnes malvoyantes?

En Suisse, le principe d’insertion est très développé par rapport à d’autres pays, du moins dans tous les domaines où cela est possible. Des magistrats, des avocats non-voyants exercent déjà et c’est un message d’espoir pour les gens comme moi et les générations futures. Il est important que tous les étudiants, quelle que soit leur différence, puissent avoir accès aux études supérieures. Il faut leur donner la chance de pouvoir faire des stages, d’atteindre des postes prestigieux à la tête du pays… Cette inclusion sera forcément bénéfique pour notre société.

Article repris du site  BienVu!

Source : https://www.planetesante.ch/Magazine/Autour-de-la-maladie/Situation-de-handicap/Quand-on-perd-un-sens-on-developpe-d-autres-facultes