Écho du RAAMM pour la période du 4 au 10 novembre 2019
Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 4 au 10 novembre 2019.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire
- 1. Piétons : des chiffres problématiques
- 2. BAnQ conclut un partenariat avec AMI-télé pour démocratiser l’accès au savoir et à la culture
- 3. Entrevue avec Étienne Veilleux, directeur des programmes déficiences du CISSS de la Montérégie-Centre
- 4. Les as: Rien n’est à l’épreuve d’Antoine et Raphaël
- 5. Firefox 70 : focus sur l’inspecteur d’accessibilité de Mozilla
- 6. Virtuoz : Un dispositif pour les étudiants malvoyants et non-voyants
- 7. France- Daniel Lagarde : « La vie, je ne la vois plus, je l’entends »
- 8. La tragique histoire de l’homme qui a perdu la vue à cause de son smartphone
- 9. «Tandems», une confiance aveugle
- 10. Des étudiants de Chongqing créent des cookies pour les aveugles
- 11. Des spécialistes du non-verbal veulent repérer tôt les meilleurs chiens Mira
- 12. L’Office lance une campagne nationale pour sensibiliser les entreprises à l’embauche des personnes handicapées
1. Piétons : des chiffres problématiques
Point de vue de Francine David Présidente, au nom du conseil d’administration du RAAQ, publié dans les pages opinions du quotidien Le Soleil du 31 octobre 2019 en réaction à l’article, «Piétons : deux villes, deux façons de traverser», paru le 24 octobre.
C’est avec beaucoup d’intérêt que le Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec (RAAQ) a lu l’article «Les piétons de Montréal et de Québec ne traversent pas la rue de la même manière». L’article souligne avec beaucoup de pertinence l’insécurité que peuvent vivre les piétons lorsque ceux-ci entrent en interaction avec des automobilistes. Ajoutons que les pourcentages sont plutôt inquiétants, parlant de 13 % pour les piétons de la ville de Québec et 35 % pour la ville de Montréal.
Nous souhaitons profiter de cet article pour souligner à quel point ces chiffres sont problématiques. Pensons que certains de ces piétons sont en situation de handicap visuel et tentons d’imaginer le degré d’insécurité que ceux-ci peuvent vivre lorsqu’ils traversent une intersection. Rajoutons qu’en plus des automobiles à essence aux intersections, les piétons aveugles et malvoyants doivent aussi composer avec plusieurs autres dangers qu’ils ne peuvent ni voir ni entendre, tels que les cyclistes, les aides à la mobilité motorisées (AMM), les voitures électriques et les nouvelles trottinettes électriques qui commencent à envahir les trottoirs de Montréal.
Une solution simple existe pour sécuriser les intersections avec des feux rouges : les feux pour piétons équipés de signaux sonores. C’est une méthode simple et efficace pour assurer la sûreté des personnes aveugles et malvoyantes qui souhaitent traverser une intersection, et ce, peu importe le type de programmation, des feux rouges. Malheureusement, l’installation de signaux sonores est extrêmement lente, voire inexistante, dans la plupart des municipalités du Québec, malgré les recommandations faites par des spécialistes en orientation et mobilité du réseau de la Santé. Il faut que la situation change.
Terminons en mentionnant que nous saluons la volonté du ministère des Transports du Québec (MTQ) de financer des recherches sur les déplacements piétonniers. Nous les encourageons à inclure la sécurité des personnes en situation de handicap dans leurs futures études.
Lien vers l’article du 24 octobre https://www.lesoleil.com/actualite/le-pieton-de-montreal-traverse-la-rue-differemment-du-pieton-de-quebec-49f711b10f3e1edc812a2bf6810d54a5
2. BAnQ conclut un partenariat avec AMI-télé pour démocratiser l’accès au savoir et à la culture
NOUVELLES FOURNIES PAR Bibliothèque et Archives nationales du Québec le 29 octobre 2019
MONTRÉAL, le 29 oct. 2019 /CNW Telbec/ – Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) est heureuse de s’associer avec AMI-télé en concluant une entente qui leur permettra notamment de collaborer au développement de contenus pour le magazine de service Ça me regarde d’AMI-télé et de faire connaître la vaste panoplie des services adaptés offerts par BAnQ à la population.
Plus grande institution culturelle au Québec, avec pour mission de diffuser et promouvoir le savoir, BAnQ s’est dotée d’une politique d’accessibilité qui vise à satisfaire les besoins des Québécois vivant avec une incapacité liée à la mobilité, à l’agilité, à l’audition, à la parole, à la vision, à l’apprentissage ou aux facultés intellectuelles.
« Je me réjouis de ce partenariat tout à fait naturel avec AMI-télé, un chef de file mondial de l’accessibilité, qui confirme une fois de plus notre engagement pour la démocratisation de l’accès au savoir et à la culture et pour l’inclusion sociale des citoyens ayant des besoins particuliers », a déclaré Jean-Louis Roy, président-directeur général de BAnQ.
« Nous sommes heureux de collaborer avec l’une des plus grandes institutions culturelles du Québec. AMI partage comme BAnQ la même préoccupation d’accessibilité à la culture », a indiqué David Errington, président et chef de la direction d’AMI-télé.
AMI est le seul organisme multimédia à but non lucratif qui vise à divertir, informer et valoriser les personnes aveugles ou malvoyantes. Sa vision consiste à créer un contenu qui correspond aux intérêts des personnes en situation de handicap, à leurs préoccupations et à leurs valeurs par le biais de médias accessibles qui reflètent leur réalité.
BAnQ offre aux personnes handicapées des ressources adaptées et des aménagements accessibles, dont le Service québécois du livre adapté (SQLA). Ce service unique au Québec, par lequel 100 000 emprunts sont effectués chaque année, dont 86 % par des usagers de 65 ans et plus, contribue à réduire les inégalités d’accès à la culture et au savoir en prêtant aux Québécois ayant une déficience perceptuelle des livres sonores, livres en braille et films avec vidéodescription.
BAnQ s’engage ainsi à réduire autant que possible les obstacles que peuvent rencontrer les personnes handicapées pour accéder à ses collections et à ses services aussi bien dans ses divers édifices qu’à distance. Elle préconise une approche inclusive et affirme sa volonté de centrer ses actions sur les besoins des personnes ayant un handicap plutôt que sur leur limitation.
À propos d’AMI-télé
AMI-télé est la première et seule chaîne francophone à présenter un contenu entièrement avec vidéodescription, s’adressant en particulier aux personnes aveugles ou ayant une limitation visuelle. Elle offre une variété de programmes incluant séries télévisées, cinéma, magazine de service et productions originales et est disponible à tous les abonnés du câble et des services satellites. Elle diffuse son contenu original sur son site Web amitele.ca et par le biais de son application iOS AMI. Pour en savoir plus, visitez AMItele.ca et AMI.ca.
Au sujet de BAnQ
Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) rassemble trois institutions vouées à l’enrichissement du savoir et de la culture de tous les Québécois.
La Bibliothèque nationale acquiert, traite et conserve l’ensemble de l’édition québécoise, tout en assurant la mise en valeur des collections patrimoniales qu’elle a constituées auprès du plus grand nombre.
Les Archives nationales assurent la conservation d’archives publiques et privées et en facilitent l’accès à travers 10 centres répartis sur tout le territoire québécois, en plus d’encadrer les organismes publics dans la gestion de leurs documents.
La Grande Bibliothèque, située au cœur de la métropole, est un lieu de rendez-vous culturel permettant un accès libre et gratuit à la plus grande collection de livres et de documents en français en Amérique. En tant que bibliothèque publique de tous les Québécois, elle propose également de nombreuses ressources numériques.
BAnQ participe activement au rayonnement de la culture québécoise dans l’univers numérique. En 2018-2019, son portail a attiré un total de 7 millions de visites et a généré plus de 1,5 million de prêts numériques ainsi que 18,4 millions de consultations de documents numériques. banq.qc.ca
3. Entrevue avec Étienne Veilleux, directeur des programmes déficiences du CISSS de la Montérégie-Centre
Tirée de l’Infolettre de la recherche et de l’innovation Institut Nazareth et Louis-Braille, octobre 2019 et diffusée par le Comité des usagers de l’INLB
Quel est votre regard sur la recherche en réadaptation en déficience visuelle?
Les activités de recherche en déficience visuelle sont riches, mais pas encore assez connues. Un de mes mandats consiste à faire connaître ce qui se fait à l’INLB, plus spécifiquement en recherche : les activités, les projets, ainsi que les acteurs, soit les chercheurs, soutenus par le Service de la recherche et de l’innovation. Faire connaître auprès de qui? Tout d’abord auprès des équipes cliniques de l’INLB, puis auprès du CISSS de la Montérégie-Centre, tout comme des établissements partenaires de l’INLB. Ensuite, faire connaître et fructifier les résultats et surtout les retombées de la recherche auprès de la clientèle de l’INLB, parfois vulnérable, afin de favoriser son accès à des services de qualité.
Quels sont les défis auxquels nous faisons face?
Faire connaître signifie d’abord s’approprier, puis communiquer le bon message. La recherche peut sembler abstraite, complexe pour certains : il s’agit donc d’y intéresser les différents publics cibles en la rendant accessible. Comment? Voici quelques exemples. Notre chercheur, Arnaud Saj, entreprend prochainement une tournée des équipes cliniques pour recueillir les besoins en matière de recherche. Par ailleurs, nous rendons disponible de l’information spécialisée ou vulgarisée via différents canaux : des conférences et des articles scientifiques, notre infolettre Nouvelles-Vision, le bulletin interne du CISSS – le i-Centre -, mais également des articles dans les journaux.
Par ailleurs, tous les domaines d’activité font face à une pénurie de main d’œuvre. La réadaptation en déficience visuelle n’y échappe pas, ce à deux points de vue. L’expertise de nos intervenants est précieuse et les services de réadaptation auprès de la clientèle sont primordiaux. Aussi, il s’avère parfois difficile de concilier les besoins de recherche et les impératifs de performance. Nous sommes actuellement en réflexion à ce sujet. En outre, notre clientèle éprouve parfois de la difficulté à trouver un emploi; nous planchons donc sur un projet qui stimulera l’accès au travail, en premier lieu au sein de notre CISSS. Restez à l’affût pour plus de nouvelles à ce sujet.
Enfin, le recrutement de participants aux recherches constitue un véritable enjeu. Pour qu’un projet de recherche produise des retombées cliniques, il doit se réaliser dans de bonnes conditions. Parmi ces conditions, la participation des usagers s’avère essentielle. C’est la raison pour laquelle nous saisirons toutes les occasions de promouvoir cette participation.
Quelles sont nos forces pour relever ces défis?
L’expertise clinique est la première de ces forces et s’allie à l’engagement de nos équipes auprès de la clientèle. L’INLB est donc un milieu stimulant, qui bénéficie également d’un réseau inspirant. Le CRIR (Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation du Montréal métropolitain) permet de fédérer les forces des CISSS et CIUSSS qui en font partie, de couvrir les territoires de nos différents points de service et constitue une porte d’entrée pour faire connaître l’expertise. Le RFDSL (Réseau francophone en déficience sensorielle et du langage), de son côté, est constitué d’organisations qui s’inspirent mutuellement et offre une vitrine de choix pour la diffusion des résultats de recherche.
La table est donc mise pour les prochains mois, voire les prochaines années : nul doute que ce menu équilibré y sera pleinement mis à profit!
Source : Infolettre de la recherche et de l’innovation
Institut Nazareth et Louis-Braille (CRIR-INLB)
Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Centre
4. Les as: Rien n’est à l’épreuve d’Antoine et Raphaël
Article d’Isabelle Gaboriault publié le 29 octobre 2019 dans La Voix de l’Est
Découvrez Les as, notre série portant sur des jeunes inspirants. Cette semaine, rencontre avec Antoine et Raphaël.
Dans la hâte, et la curiosité aidant, il se peut qu’Antoine St-Germain et Raphaël Dumont demandent à ce qu’on leur lise ce texte qui parle d’eux. Pas qu’ils ne savent pas lire. Dans leur condition, c’est juste plus long. Les deux jeunes hommes sont aux prises avec un handicap visuel. Une condition loin de les gêner. D’ailleurs, dans leur vocabulaire, le mot «barrière» semble ne pas exister.
Antoine est non-voyant. L’ado de 15 ans, de Farnham, inscrit en sport-études natation à l’école secondaire Massey-Vanier de Cowansville est atteint d’une hypoplasie du nerf optique depuis la naissance. «Le nerf optique permet d’apporter l’info au cerveau, explique-t-il. Le mien est atrophié.»
Raphäel, lui, souffre d’une myopie «très, très sévère», dit celui qui étudie aussi à l’école Massey-Vanier, dans un programme d’art dramatique.
«Je vois environ à 10%, explique celui qui se passionne pour les communications, la politique et le théâtre. C’est génétique. J’ai le même handicap que mon père. J’ai une myopie de-25, avec du strabisme.»
Pour illustrer à quel point son champ de vision est limité, Raphaël utilise un simulateur de vision, que la journaliste de La Voix de l’Est a expérimenté. En gros, c’est comme si l’ado tentait de voir la vie à travers une paille obstruée.
Malgré tout, rien n’arrête Antoine et Raphaël, tous deux âgés de 15 ans, devenus de très bons amis au fil du temps.
«Malgré leur problème de vision, ils ne refusent aucun projet et essaient tout», souligne le directeur adjoint 4e et 5e secondaire, XFP et Le Passage de l’établissement, Éric Roulier.
Même son de cloche du côté du directeur. «Grâce à leur présence, tout le monde à l’école est plus sensible à leur réalité, souligne Jean-Luc Pitre. Ils ont une telle force. Notre rôle est de former des jeunes qui réussiront dignement leur vie. Avec Antoine et Raphaël, on a l’impression de participer à quelque chose de grand.»
Voir grand
Par exemple, Raphaël, est un touche-à-tout. «À l’école, je suis impliqué dans le comité du 50e anniversaire de Massey-Vanier, dans le conseil étudiant, la caisse étudiante, le programme d’aéronautique, le théâtre, le Festival de théâtre amateur…»
Dans ses temps libres, il s’intéresse également à la politique en général et se fait un devoir de toujours penser à améliorer les choses en lien avec ceux qui, comme lui, vivent avec une déficience visuelle. Sa collaboration avec la chaîne Accessibilité Média Inc. (AMI-télé) en est la preuve. Son but est d’ailleurs de faire sa place et sa trace dans le domaine des communications tout en défendant cette cause qui l’habite.
De son côté, Antoine, qui nage jusqu’à dix heures chaque semaine dans son programme d’études et parmi Les Loutres à la piscine Miner de Granby, rêve de devenir astrophysicien.
«Je suis un grand tripeux de sciences et d’aérospatiale, insiste-t-il. J’adore écouter des documentaires sur le sujet. J’aime aussi faire de la programmation.»
Pour vivre ses passions, Antoine possède tout l’équipement nécessaire. Son ordinateur est muni d’un lecteur d’écran et d’un logiciel qui verbalise ce qui se passe au tableau. L’outil magique, dans son cas, est la planche tactile, qui lui permet de lire en braille ce qui s’affiche à son écran d’ordinateur. Tout son matériel scolaire, livres, manuels et notes de cours sont aussi traduits en braille.
Le jeune homme n’a d’ailleurs que de bons mots pour Nathalie Chabot, la technicienne en éducation spécialisée à l’école, qui veille à adapter son matériel pédagogique sur des machines spécialisées.
«Le gros défi, quand je suis arrivé à Massey-Vanier, a été de naviguer dans les couloirs, raconte Antoine avec beaucoup d’humour. C’est qu’il y a du monde au pied carré! Disons que j’ai développé encore plus mon sens de l’ouïe!»
Pour sensibiliser ses camarades, le nageur qui rêve de participer un jour aux Jeux paralympiques, a offert un petit atelier sur l’utilisation d’une canne.
«Après, quand les jeunes le croisaient dans le corridor, ça faisait le même phénomène que de mettre une goutte de savon à vaisselle dans du gras!», illustre Éric Roulier en riant.
«Antoine sépare les eaux!», a ajouté Raphaël, qui a un très bon sens de la répartie.
Devant la fougue de ses élèves et leur franche camaraderie, Jean-Luc Pitre a tenu à leur dévoiler une flatteuse intention. «Si je suis encore directeur quand vous terminerez votre secondaire, je tiens à ce que vous participiez avec moi au discours de fin d’année, s’est-il avancé. Vous êtes tellement une belle source d’inspiration.»
5. Firefox 70 : focus sur l’inspecteur d’accessibilité de Mozilla
Article de publié le 31 octobre 2019 sur TOOLinus Le journal du Libre
L’Inspecteur d’accessibilité est disponible par défaut depuis le lancement de Firefox 63 et a été continuellement développé. La mise à jour Firefox 70 apporte un grand nombre d’améliorations. Les voici.
La Fondation Mozilla encourage les développeurs à rendre leurs contenus accessibles, quelles que soient les capacités physiques et cognitives d’une personne et la manière dont elle accède à Internet.
Elle a, pour cela, développé un ensemble d’outils et de fonctionnalités sous la bannière “inspecteur de l’accessibilité“. Objectif : permettre aux gestionnaires de sites web et aux développeurs de tester le niveau d’accessibilité de leurs sites internet et de résoudre les problèmes les plus courants.
C’est le travail confié à A11y, une communauté composée d’une centaine de bénévoles manifestant des besoins spécifiques en matière d’accès et de développement pour Internet. A11y désigne également la référence à la communauté d’experts en accessibilité chez Mozilla.
Les nouveautés avec Firefox 70
Avec le lancement de Firefox 70, plusieurs nouvelles fonctionnalités sont désormais disponibles dans les outils de développement Firefox.
Contrôles au clavier : les problèmes de navigation au clavier et d’acuité visuelle créent souvent des difficultés d’accessibilité pour divers types d’utilisateurs et utilisatrices. Firefox intègre désormais un correcteur pour les problèmes courants liés au clavier et à l’acuité, tout en expliquant comment les résoudre.
Contraste : l’inspecteur d’accessibilité permet de vérifier le contraste des couleurs en pleine page. Il examine aussi les trois types de problèmes de contraste des couleurs identifiés par les règles pour l’accessibilité des contenus web 2.1.
Simulateur de déficience de perception des couleurs : Firefox intègre désormais un nouvel outil qui simule sept types de déficiences de perception des couleurs (ou daltonisme). Les personnes développant des sites web peuvent ainsi avoir un aperçu de la manière dont les personnes souffrant d’un handicap visuel verraient la page. De plus, il permet aux développeurs de savoir s’ils ont coloré quelque chose sans offrir d’alternative, et qui ne pourrait pas être perçu par une personne souffrant de daltonisme.
Sélecteur d’accessibilité : les internautes utilisant une souris pourront analyser les éléments d’un site web à l’aide du sélecteur d’accessibilité, un outil qui met en évidence un élément et affiche ses propriétés. Firefox affiche une barre d’information qui montre le nom, la fonction et le rapport de contraste des couleurs de l’élément.
Source : le blog Hacks de Mozilla (en anglais).
Source : https://www.toolinux.com/?Firefox-70-focus-sur-l-inspecteur-d-accessibilite-de-Mozilla
6. Virtuoz : Un dispositif pour les étudiants malvoyants et non-voyants
Article de Marty Alizée publié le 21 octobre 2019 par Viaoccitanie.tv
Perpignan, France-Amen est atteint glaucome congénital, cette maladie a fait qu’il est devenu aveugle à l’âge de 10 ans. Il a l’habitude de se débrouiller dans la vie de tous les jours, étudiant en Master 2 de Lettres à l’Université de Perpignan Via Domitia (UPVD) il peut désormais bénéficier de Virtuoz.
Ce nouvel outil est un boitier, sur lequel l’étudiant malvoyant ou non-voyant peut disposer des plans de différents bâtiments de l’université. avec plan que l’on Cet écran dispose de reliefs, qu’Amen peut toucher et grâce à cela il peut imaginer le plan de l’étage, du lieu où il se trouve. Par ailleurs, des messages audio vont permettre d’indiquer par exemple le sens d’ouverture d’une porte, le revêtement au sol, etc.
L’idée de ce plan tactile, interactif est de se faire une carte mentale des différents lieux dans lesquels ces étudiants vont déambuler. C’est une startup toulousaine, FeelObject, qui a lancé ce système. L’université de Perpignan a donc décidé d’équiper un certain nombre de lieux de ce produit.
C’est un gros investissement pour la dizaine/quinzaine d’étudiants malvoyants et non-voyants de l’université. 28 176 euros ont été remis de la part d’AG2R afin que ce projet soit mis en oeuvre. De plus Virtuoz peut aussi évoluer et être utilisé pourquoi pas par les étudiants atteints de troubles autistiques ou dys.
Au sein de l’UPVD, 2% des étudiants, sur les 9 800 inscrits se trouve en situation de handicap. L’UPVD utilisent des solutions innovantes au bénéfice d’une amélioration de leur inclusion et de leur réussite académique pour assurer leur insertion professionnelle.
7. France- Daniel Lagarde : « La vie, je ne la vois plus, je l’entends »
Article de Katrin Tluczykont publié le 24 octobre 2019 par Vosges matin
Malvoyant depuis deux ans, le maire de La Baffe, Daniel Lagarde, s’est demandé s’il allait pouvoir continuer à exercer ses fonctions malgré son handicap. Avec l’appui de son équipe, il a continué son chemin, tout en adaptant sa vie.
« Je me suis demandé si je continuais comme ça ou si j’allais arrêter » Le maire de La Baffe, un village de 750 habitants, est malvoyant depuis deux ans maintenant. Petit à petit, il a perdu la vue en raison de la cataracte, jusqu’à évoluer aujourd’hui dans un brouillard, où il ne voit plus que certains contours.
L’élu, âgé de 56 ans, a décidé de continuer à assumer ses responsabilités, avec l’appui de son équipe, tout en s’adaptant. « Je veux, dans les conditions les meilleures possibles, avoir une vie sociale Je ne veux pas faire du canapé-chips quoi ! Ce n’est pas parce qu’on est handicapé qu’on est bon à jeter aux chiens ! », lance Daniel Lagarde.
Né dans son village, il y a toujours habité. Le maire a décidé de rester aux commandes de la commune, même s’il a dû arrêter son activité professionnelle. S’il ne distingue plus grand-chose, il continue à se promener dans son village dont il connaît tous les recoins par cœur. « Je suis allé au cimetière l’autre jour et tout m’est revenu dans le moindre détail, comme si j’avais fait la photo dans ma tête », explique-t-il.
« J’avais envie d’y retourner, j’ai encore les capacités »
Son équipe aussi s’est adaptée à lui. « L’autre jour, il y a eu une panne sur une machine à laver. Au lieu de me demander de venir, on m’a appelé pour me décrire la panne, la couleur des fils, et j’ai compris ce qui se passait », note Daniel Lagarde, qui a investi dans un téléphone et une enceinte connectée à son domicile.
Pour les réunions, les déplacements, il se « débrouille » avec l’aide de ses adjoints qui font aussi office de chauffeur. Pour le reste, Daniel Lagarde compte sur sa mémoire… d’éléphant. « La vie, je ne la vois plus, je l’entends », explique-t-il. Les chiffres, il ne les note plus, mais il les retient et continue à faire son budget.
Dans six mois, le premier magistrat, élu au premier tour en 2008 avec son équipe, a décidé de se présenter à nouveau. Malgré le fait d’avoir perdu la vue. « J’avais envie d’y retourner, j’ai encore les capacités. J’ai demandé à mes coéquipiers et au moins dix d’entre eux m’ont répondu : “Si tu y vas, on y retourne aussi” » La liste pour les prochaines municipales est déjà constituée. Un noyau de fidèles, mais une équipe également rajeunie et féminisée. « Ce qui me permet de faire mon boulot, c’est mon entourage, c’est à eux que je dois la possibilité de continuer. »
Source : https://www.vosgesmatin.fr/edition-d-epinal/2019/10/24/la-vie-je-ne-la-vois-plus-je-l-entends
8. La tragique histoire de l’homme qui a perdu la vue à cause de son smartphone
Article de Rodrigue Gozoa publié le 29 octobre 2019
L’infarctus de l’œil ou thrombose artérielle de la rétine, est une maladie rare et peu connue, elle pourrait cependant si elle n’est pas détectée et prise en charge de manière conséquente, entrainé une cécité irréversible. Cependant si les causes de la maladie sont souvent physiologiques, elles peuvent également avoir des facteurs déclenchant ou aggravant comme de trop solliciter l’œil la nuit en jouant avec son smartphone.
Rendu aveugle par son smartphone
Wang, est un ressortissant chinois résidant à Xi’an, dans la province de Shaanxi en Chine. L’homme dont l’âge n’a pas été révélé serait un gros fan de jeux sur smartphone. Une véritable addiction à première vue anodine mais qui réalisée dans les conditions usitées par Wang lui ont valu bien des désagréments. Wang aimait à jouer dans le noir complet.
«J’utilisais mon œil droit pour regarder mon téléphone et je pouvais voir certains mots mais pas d’autres » aurait déclaré Wang au sujet des raisons qui en plus d’une migraine persistante, l’avait poussé à consulté. Seulement, le chinois se serait décidé un peu trop tard puisque, les médecins lui annonçaient qu’il avait perdu la vue de l’œil droit, victime d’« une occlusion de l’artère centrale de la rétine »(OACR). Pour son médecin, Lei Tao, le sort de Wang était très probablement dû à une utilisation excessive de son smartphone, ce qui aurait exercé une pression excessive sur sa vision.
Cependant, selon des experts américains, les causes énoncées par le médecin chinois pour expliquer l’OACR du patient ne seraient pas fondés. Car l’OACR interviendrait généralement chez des patients âgés et souffrant de problèmes cardiaques. En outre, « Pour pouvoir prétendre à un coup d’œil, il devrait y avoir une documentation. (…) blanchiment de la rétine et (…) amincissement des artères qui persisteraient pendant des semaines et le patient aurait également pu avoir des migraines oculaires. En conclusion, je ne voudrais pas utiliser ce cas pour sonner l’alarme », interjetait le Dr Gareth Lema, chirurgien de la rétine à l’infirmerie des yeux et des oreilles de Mount Sinai à New York.
9. «Tandems», une confiance aveugle
Article de Caroline Christinaz publié le 30 octobre 2019
Un documentaire relate la relation qu’entretient un guide de ski pour aveugles et malvoyants avec son binôme. Plein d’humanité, il offre au spectateur la possibilité de prendre la place de ceux qui ont dû se passer de leurs yeux pour dévaler les pentes enneigées
C’est une voix profonde. Elle vous enveloppe dès les premières images. Et vous niche dans un cocon apaisant malgré la succession d’ombre et de lumière qui heurte votre rétine. «Gauche, droite, laissez aller». Deny Eggiman est guide au sein du Groupement romand de skieurs aveugles et malvoyants (GRSA). Vêtu de sa veste rouge, il dévale une pente à toute vitesse entre les sapins. Derrière lui, Anne, silhouette souple et légère habillée de jaune suit son ombre et ses consignes.
Le documentaire Tandems, relate la relation qu’entretient ce guide de ski pour personnes handicapées de la vue avec ses binômes. Tourné en une quinzaine de jours répartis sur deux saisons en Valais, le moyen métrage de 52 minutes présente 12 protagonistes handicapés que Deny Eggiman, également coproducteur du film, a choisis.
Certains sont aveugles de naissance, d’autres ont perdu la vue, d’autres encore la perdent peu à peu. «Chacun vit donc son expérience de façon différente. Il y a eu de grands moments d’émotion», se souvient Cyril Delachaux, réalisateur neuchâtelois.
Expérimentation visuelle
Cela fait plus de dix ans qu’une relation d’amitié lie Deny Eggiman à Cyril Delachaux. «Un jour, en 2013, il m’a proposé de créer un court métrage au sujet d’un baptême de l’air en parachute de personnes en situation de handicap», relate ce dernier. Le résultat, sans prétention pour l’auteur, porte déjà des signes d’expérimentation visuelle que l’on retrouve dans Tandems.
Car au-delà d’être un documentaire, ce film est une expérimentation. A travers des images prises avec de faibles profondeurs de champs sur lesquelles la netteté demeure au premier plan, le spectateur est invité à se mettre dans la peau de ces aveugles ou malvoyants pour lesquels le fait de skier incarne une forme de pied de nez à leur handicap.
Chaque protagoniste a pour point commun de partager les vertiges de la glisse avec Deny, cet homme bienveillant dont on ne percevra jamais le visage. «De fil en aiguille, ne pas voir le personnage principal a été le concept du film», précise Cyril Delachaux qui s’est lui-même (comme à son habitude) chargé à la fois de l’image, du son et du montage de sa création.
Un schuss d’enfer
Les relations humaines se passent de regards ou de gestuelle. Seule la voix compte. Son intonation aussi. Et il y a le contact entre les êtres: simple, honnête et affectueux. Deny n’est pas qu’un guide. Non seulement il devient au fil des dénivelés dévalés un confident, mais il prête son regard à ceux qui en sont dépourvus. Il rassure lorsque le duo s’approche d’une tache d’ombre. La vue dont il jouit est partagée et décrite.
Comme toute relation, chaque tandem est différent. Et la manière de guider varie selon le handicap de la personne. Le guide se place devant le malvoyant, mais derrière l’aveugle. Toutefois, avec Max, c’est autre chose. Lui, c’est côte à côte avec Deny qu’il aime prendre de la vitesse. L’objectif de ce jeune massothérapeute, aveugle de naissance, est de battre son propre record de vitesse (88,4 km/h) en schuss sur une piste de Thyon avec pour seul repère la main de Deny dans la sienne.
Voir clair
Chacun a une confiance totale dans le guide. Ça n’a pas été tout de suite facile pour Anne qui avant d’être malvoyante était elle-même guide. Sportive accomplie, cette Valaisanne partageait sa passion du ski et de la montagne avec des personnes handicapées jusqu’au moment où un accident de parapente la propulse, de l’autre côté, «chez les jaunes». Depuis, elle combat et cherche un sens à son existence. Faute de voir, ses yeux pleurent. Mais le ski et Deny la consolent.
En pénétrant en partie dans l’univers obscur de la cécité, on découvre que le noir, aux yeux des handicapés de la vue, n’existe pas. Au contraire, il serait empreint d’une clarté étonnante. On apprend que, pour eux, les montagnes enneigées brillent aussi. On confirme le fait qu’une grande gamelle à ski ne fait du bien à personne, mais qu’en revanche, une bière après la journée sur les pistes passe bien pour tout le monde. A travers Tandems, le ski est avant tout un sport d’équipe.
Le film sera présenté en France en novembre 2019
Source : https://www.letemps.ch/sport/tandems-une-confiance-aveugle
Article publié le 23 octobre 2019 sur French.china.org.cn
Un cookie imprimé en braille, créé par une équipe d’étudiants de l’Université du Sud-ouest à Chongqing. (Photo Qin Tingfu / pour chinadaily.com.cn)
Une équipe d’étudiants de l’Université du Sud-ouest, à Chongqing, a récemment créé un type de cookie spécial imprimé en braille pour les malvoyants.
Ce produit a remporté le deuxième prix d’un concours international de plans d’entreprise dans le domaine de l’agriculture destiné aux étudiants d’université, à Guangzhou, capitale de la province du Guangdong (sud de la Chine).
Le braille est imprimé sur l’emballage du cookie ainsi que sur chaque biscuit pour fournir aux utilisateurs des informations de base sur le produit, telles que la saveur, la production et la date de conservation.
Une petite installation audio à l’intérieur de la boîte des cookies permet aussi de lire plus d’informations sur le produit une fois que les gens l’ouvrent.
« La Chine compte un grand nombre de malvoyants, mais aucun aliment spécial pour eux », a déclaré Wang Meijing, spécialiste en sciences de l’alimentation et en génie de l’alimentation à l’Université du Sud-ouest, qui a également dirigé l’équipe.
Source : http://french.china.org.cn/china/txt/2019-10/23/content_75331291.htm
11. Des spécialistes du non-verbal veulent repérer tôt les meilleurs chiens Mira
Article de Mathieu-Robert Sauvé publié sur Udemnouvelles le 8 octobre 2019
Un chien-guide qui a peur d’un coup de tonnerre ou d’un véhicule qui freine brusquement à ses côtés peut mettre en danger la personne qu’il accompagne. «L’animal peut figer sur place ou avoir le réflexe de fuir pour éviter la situation. Ce sont des comportements qu’on veut éviter chez les chiens-guides et les chiens d’assistance afin de garantir la sécurité des bénéficiaires», explique Nicolas Dollion, qui vient de publier un article sur le sujet dans Applied Animal Behaviour Science avec six coauteurs dont Pierrich Plusquellec, professeur à l’École de psychoéducation de l’Université de Montréal.
Dans l’article intitulé «Fear/Reactivity in working dogs: an analysis of 37 years of behavioural data from the Mira Foundation» («Peur/réactivité chez les chiens d’utilité: une analyse de 37 années de données comportementales de la Fondation Mira»), les chercheurs ont passé en revue une base de données regroupant les observations sur plus de 5000 chiens faites entre 1987 et 2016. Les animaux qu’ils ont étudiés sont qualifiés de «chiens-guides» lorsqu’ils assistent des personnes souffrant d’un handicap visuel et de «chiens d’assistance» lorsqu’ils viennent en aide aux personnes polyhandicapées et aux enfants atteints d’un trouble du spectre de l’autisme.
«Le Saint-Graal de la recherche comportementale chez le chien est la prédictibilité de sa personnalité adulte basée sur ses comportements en bas âge», peut-on lire dans cet article. Certains traits de personnalité comme l’agressivité, la distractibilité, la tendance à l’agression et la peur pourraient être détectés dès l’âge de six à huit semaines. Mais les méthodes pour y parvenir sont encore imprécises et c’est là-dessus que l’équipe du Centre d’études en sciences de la communication non verbale et ses partenaires s’est penchée.
Les résultats dégagés valident le caractère prédictible de la peur à l’âge adulte. L’une des observations des chercheurs tend à confirmer que les races de chiens avec lesquelles travaille actuellement la Fondation Mira (labrador, bouvier bernois, labernois et saint-pierre) conviennent à la tâche. «Ces chiens sont très peu peureux, en plus d’avoir d’excellentes capacités d’apprentissage», mentionne M. Dollion. L’étude rapporte que d’autres races comme le caniche royal, le bouvier des Flandres et le golden retriever, malgré leurs qualités, sont plus instables. Elles ne sont plus utilisées par la Fondation, qui met à la disposition de personnes en situation de handicap, aveugles ou autistes quelque 200 chiens par année.
Une solution préventive
Dans la recherche entamée il y a deux ans à la demande de la Fondation Mira, les chercheurs avaient pour mandat de déterminer s’il était possible de reconnaître les chiens qui manifesteront des comportements problématiques lorsqu’ils seront en fonction à l’âge adulte. Il en coûte jusqu’à 35 000 $ pour former un chien et l’entraîner; on souhaite donc repérer les individus qui ne feront pas l’affaire. «La Fondation Mira possède un chenil où les meilleurs reproducteurs sont nourris et logés. Mais il arrive que des chiots ne présentent pas un profil idéal pour devenir chiens-guides ou d’assistance une fois adultes. Il est donc très avantageux de le savoir tôt», reprend M. Dollion, qui a fait de ce sujet son postdoctorat à l’UdeM après avoir obtenu un doctorat en psychologie cognitive et éthologie en France.
La prochaine étape, évoquée dans l’article, consiste à trouver un moyen de prévenir les comportements déviants en utilisant des techniques éprouvées en psychologie humaine et éthologie: la désensibilisation. «Nous pensons que le fait de mettre les chiots en contact avec des bruits de circulation de façon précoce pourrait les aider à se familiariser avec ces stimulus. Les réactions de peur pourraient s’amenuiser», donne-t-il comme exemple.
Riche base de données
Les chercheurs ont pu s’appuyer sur les tests comportementaux de la Fondation et les observations de centaines de «parents adoptifs» qui ont été interrogés à plusieurs reprises sur le comportement des chiens. Les questionnaires sont remplis lorsque l’animal a 6 mois et quand il atteint 12 mois. Il faut savoir que ces chiens passent leur première année de vie dans des familles d’accueil. Ils retournent ensuite à la Fondation afin d’être évalués de nouveau au moyen d’une série de tests comportementaux conçus par la Fondation Mira. C’est alors seulement que le chien commencera son entraînement.
Le professeur Plusquellec insiste sur l’excellente collaboration de la Fondation Mira, qui s’ouvre du même coup à la communauté scientifique. «Nous avons eu accès à une véritable mine d’or, commente-t-il. Il n’existe aucune base de données de cette ampleur ailleurs dans le monde.»
Dans leur conclusion, les auteurs soulignent le potentiel énorme de ces données, provenant de la Fondation Mira et de particuliers, pour aider les universitaires désireux de «mieux comprendre les facteurs qui influencent la personnalité des chiens et leur pertinence pour l’entraînement de ces animaux».
12. L’Office lance une campagne nationale pour sensibiliser les entreprises à l’embauche des personnes handicapées
DRUMMONDVILLE, QC, le 16 oct. 2019 /CNW Telbec/ – L’Office des personnes handicapées du Québec lance aujourd’hui, sous le thème
« Entreprise inclusive. Entreprise d’avenir. », une campagne afin de sensibiliser les entreprises québécoises à l’intégration et au maintien en emploi des personnes handicapées.
En effet, plusieurs personnes handicapées sont en mesure d’occuper un emploi, dans divers secteurs de l’économie québécoise. Pourtant, il s’avère qu’elles demeurent nettement sous-représentées sur le marché de l’emploi. La campagne de l’Office visera ainsi à joindre principalement les employeurs et employeuses, qui constituent des acteurs clés des démarches d’intégration et de maintien en emploi de personnes handicapées. Les différents messages qui seront diffusés dans le cadre de cette campagne auront non seulement pour objectif de les sensibiliser, mais également de leur faire connaître davantage les programmes, mesures et ressources existants pour les appuyer dans de telles démarches.
Pour l’occasion, l’Office a développé une nouvelle section Web regroupant une mine de renseignements sur les ressources, programmes et mesures pouvant leur être utiles ainsi que sur les bonnes pratiques pouvant être mises de l’avant au moment du processus d’embauche ou d’intégration en emploi d’une personne handicapée.
Une série de capsules vidéo seront également diffusées. Par celles-ci, l’Office a voulu donner la parole aux employeurs et employeuses afin qu’ils puissent s’adresser à leur communauté et leur faire part de leur expérience d’intégration et de maintien en emploi de personnes handicapées. Des témoignages inspirants mais tout aussi pratiques, qui pourront servir à inciter leurs semblables à entreprendre de telles démarches.
« En tout temps, mais particulièrement dans le contexte actuel de rareté de main-d’œuvre, les entreprises du Québec ont tout avantage à mettre à profit le talent des personnes handicapées. En effet, dans toutes les régions du Québec, celles-ci peuvent dès maintenant satisfaire à la demande des employeurs, et ce, dans une gamme variée de catégories d’emplois. De nombreuses personnes handicapées sont désireuses et aptes à occuper un emploi et, de ce fait, prêtes à contribuer à l’essor économique du Québec. En ce Mois national de la sensibilisation à l’emploi des personnes handicapées, joignez-vous au mouvement des entreprises inclusives, des entreprises d’avenir! » -Martin Trépanier, président du conseil d’administration de l’Office
« L’Office s’est engagé à favoriser l’intégration et le maintien en emploi des personnes handicapées. La campagne d’information et de sensibilisation qui débute aujourd’hui cible spécifiquement les entreprises du Québec, afin de leur démontrer qu’il est plus facile qu’elles ne le pensent d’embaucher des personnes handicapées. En plus de cette campagne, l’Office s’est engagé à documenter les enjeux concernant la diplomation des personnes handicapées et leur participation à la formation professionnelle. Il travaillera également à favoriser le développement de leurs compétences ainsi qu’à outiller les établissements du secteur parapublic, afin de les intégrer davantage dans leur effectif. C’est en travaillant sur tous ces aspects que nous pourrons améliorer le taux d’emploi des personnes handicapées au Québec. »-Anne Hébert, directrice générale de l’Office
Faits saillants :
La campagne de sensibilisation et d’information de l’Office auprès des entreprises québécoises est l’une des mesures de la Stratégie nationale pour l’intégration et le maintien en emploi des personnes handicapées 2019-2024.
L’Enquête canadienne sur l’incapacité (ECI) réalisée en 2017 par Statistique Canada indique que les personnes ayant une incapacité sont nettement moins actives sur le marché du travail que les personnes sans incapacité. Chez les adultes du Québec âgés de 25 à 64 ans ayant une incapacité, le taux d’activité est de 61,3 %, comparativement à 83,9 % chez les adultes sans incapacité appartenant au même groupe d’âge.
Les données d’enquête indiquent aussi que les personnes handicapées rencontrent plus d’obstacles que les personnes sans incapacité lorsqu’elles veulent poursuivre leurs études ou intégrer le marché du travail.
Il existe au Québec plusieurs mesures soutenant l’intégration et le maintien en emploi des personnes handicapées, dont certaines s’adressent directement aux employeurs et aux employeuses.
Pour la période de 2017 à 2026, le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale estime à plus de 1,4 million le nombre de postes qui seront à pourvoir, dont plus de 80 % pour combler des départs à la retraite. Selon les prévisions, le nombre total d’emplois au Québec devrait atteindre des sommets inégalés, soit 4 294 900 en 2021 et 4 384 100 en 2026. Le contexte est donc très favorable à l’intégration et au maintien en emploi des personnes handicapées.
Les personnes handicapées en mesure d’occuper un emploi représentent un bassin de main-d’œuvre sur laquelle le Québec peut compter pour être compétitif sur le plan économique et pour assurer son plein développement.
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