Écho du RAAMM pour la période du 3 au 9 mai

3 mai 2021

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 3 au 9 mai 2021.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. Gala Les Nobilés 2021 : un prix de reconnaissance pour Jean-Marie D’Amour

C’est le jeudi 22 avril qu’avait lieu, pour une première fois en mode virtuel, le gala Les Nobilés, l’activité annuelle de reconnaissance de l’engagement bénévole organisée par le Centre d’action bénévole de Montréal (CABM). En lice dans la catégorie bénévole de compétences, monsieur Jean-Marie D’Amour s’est mérité les honneurs pour son importante contribution bénévole pour la promotion et la défense de l’accessibilité de l’information, notamment dans le domaine du Web.

Expert en accessibilité du Web, Monsieur D’Amour ne compte pas ses heures et sa feuille de route en matière d’engagement auprès du RAAMM est impressionnante. En plus de siéger au conseil d’administration, il participe au comité de travail sur l’accessibilité de l’information où ses connaissances en matière d’accessibilité du Web et des documents numériques sont un atout. Idéateur et initiateur de différents projets menés par le RAAMM en matière d’accessibilité du Web, il s’implique dans la rédaction des projets, dans l’élaboration de la méthodologie et des outils d’évaluation, en plus d’agir à titre d’expert-conseil, d’effectuer des évaluations de sites Web et de prendre part aux interventions du RAAMM auprès de responsables des sites évalués et d’instances gouvernementales. Il a contribué à la mise sur pied d’un volet spécialisé sur l’accessibilité du Web (www.labo.raamm.org). Il a donné des formations sur la création de documents accessibles et l’accessibilité du Web à notre équipe de travail, de même qu’à plusieurs organismes au Centre St-Pierre. De plus, il est notre porte-parole lorsque nous avons des demandes des médias sur l’accessibilité du Web.

Son engagement dépasse les frontières du RAAMM puisqu’il est le porteur du dossier de l’accès à l’information au sein du RAAQ, notre regroupement national, et il fait des présentations et des conférences sur nos projets, notamment lors du salon Technovision+ et pour A11yMtl, un groupe pour les passionnés par l’accessibilité du Web, le design universel et l’inclusion numérique. 

Toujours à l’affut d’une occasion de mettre en lumière les obstacles auxquels font face les personnes handicapées visuelles sur le Web, monsieur D’Amour a profité de son discours de remerciement pour rappeler que, contrairement à ce que plusieurs personnes pensent, les personnes aveugles et malvoyantes vont sur internet et qu’il est essentiel que les sites soient bien conçus pour être accessibles.

Toute l’équipe du RAAMM tient à féliciter monsieur D’Amour pour cette importante reconnaissance et à le remercier pour son indéfectible engagement à bâtir un quotidien accessible pour les personnes aveugles et malvoyantes!

Bravo monsieur D’Amour pour ce prix grandement mérité!

2. Le SQLA a une bonne nouvelle à annoncer : offre numérique comptant plus de 63 000 titres

Bonjour,

26 avril 2021- Depuis 2018, BAnQ participe au Consortium pour des livres accessibles (ABC), qui vise à mettre en œuvre le Traité de Marrakech. L’ABC met en commun les collections des organismes qui offrent des services aux personnes incapables de lire les imprimés et favorise les échanges entre ces organismes à l’échelle mondiale.

L’ABC lance une nouvelle application qui permet de télécharger directement des livres numériques accessibles gratuitement et de façon autonome.

Au cours des derniers mois, l’équipe du SQLA a d’ailleurs participé à la phase de tests visant à peaufiner la nouvelle application avant le lancement officiel.

Cinq organisations participent à la première phase d’implantation :

  • l’Association pour le bien des aveugles et malvoyants (Suisse);
  • l’Association Valentin Haüy (France);
  • Bibliothèque et Archives nationales du Québec (Canada);
  • la Fondation INCA (Canada);
  • le Centre d’accès équitable aux bibliothèques (Canada).

Le SQLA est heureux de vous apprendre que depuis le 15 avril 2021, ses abonnés peuvent accéder à une offre numérique comptant plus de 63 000 titres. À terme, l’ABC vise à joindre à ce projet l’ensemble des bibliothèques membres afin de pouvoir proposer plus de 600 000 titres.

Pour obtenir plus de renseignements sur l’application de l’ABC ou pour connaître les modalités d’abonnement, veuillez communiquer avec l’équipe du SQLA par téléphone ou par courriel.

Région de Montréal : 514 873-4454

Ailleurs au Québec : 1 866 410-0844

[email protected]

Bonne journée,

Source :

Sébastien Nadeau 

Directeur

Direction des services au public

Bibliothèque et Archives nationales du Québec

475, boulevard De Maisonneuve Est

Montréal (Québec) H2L 5C4

514 873-1101, p. 3329

[email protected]

www.banq.qc.ca

3. Invitation – Atelier de réflexion dans le cadre du PUM

Trajectoire Québec vous invite à participer à un atelier de réflexion dans le cadre de la démarche de construction du Plan d’urbanisme et de mobilité (PUM) de la Ville de Montréal afin de s’assurer que celui-ci réponde véritablement aux besoins des citoyennes et citoyens. Plus précisément, la Ville travaille actuellement sur un Projet de ville qui présente la vision qui sous-tendra le futur PUM.

Alors que tous les paliers de gouvernement s’entendent sur la nécessité de développer la mobilité durable, les usagers ont généralement peu de place dans les réflexions sur les transports. C’est pourquoi Trajectoire, en collaboration avec la Ville de Montréal, souhaite votre participation à cet atelier afin que les besoins et préoccupations des clientèles spécifiques que vous représentez soient pris en considération dans l’élaboration du Plan d’urbanisme et de mobilité.

Le Plan d’urbanisme et de mobilité en cours d’élaboration sera le document de référence en matière d’aménagement du territoire de Montréal. La première version du Plan d’urbanisme remonte à 1992 et a été revue en 2004, alors que le Plan de transport a été produit en 2008. L’atelier qui vous est proposé vise à influencer le Projet de ville, soit la vision du nouveau Plan d’urbanisme et de mobilité, afin qu’il soit à l’image des Montréalais et Montréalaises. Votre participation est importante afin que la perspective des différents groupes d’usagers et d’usagères des services de transport collectif soit prise en compte.

20 mai – 10h00 à 11h30

INSCRIVEZ-VOUS

Déroulement de l’activité

Accueil des participants ;

Introduction par Sophie Mauzerolle, Conseillère de Ville du District de Sainte-Marie et Conseillère associée à l’urbanisme et à la mobilité, responsable de la stratégie d’électrification et de l’Office de consultation publique de Montréal ;

Présentation des travaux de la commission des transports portant sur accompagner les citoyens vers la mobilité durable par Marie Plourde,Conseillère d’arrondissement district du Mile-End et présidente de la Commission des transports et des travaux publics ;

Présentation de Jérôme Laviolette, étudiant au doctorat à la Chaire de mobilité de Polytechnique, sur les facteurs psychologiques de la dépendance à l’automobile ;

Atelier de discussion en sous-groupes

Retour en plénière ;

Conclusion.

Votre organisation a été identifiée comme pouvant contribuer positivement au Projet de ville. Un compte rendu de l’atelier sera remis à la Ville de Montréal en vue de la construction du nouveau PUM. Nous vous invitons à prendre contact avec nous si vous avez des questions sur la démarche au [email protected] .

Au plaisir de discuter avec vous!

Source : Trajectoire Québec , 23 avril 2021

4. La mise en œuvre de la refonte tarifaire de l’ARTM débute le 1er juillet 2021

Communiqué de l’ARTM publié le 29 avril 2021

  • Introduction des titres « Tous modes » dans les couronnes nord et sud
  • Retrait de 153 titres, une première étape dans la simplification tarifaire
  • Gratuité pour tous les enfants âgés de 11 ans et moins
  • Tous les étudiants 18 ans et plus bénéficieront du rabais de 40 %
  • Bonification du tarif réduit aux usagers de la STM âgés de 65 ans et plus
  • Indexation moyenne de 2 % mais maintien du tarif unitaire RTL, STL et STM

Adoptée à l’unanimité par le conseil d’administration de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) le 18 décembre 2020 à la suite d’une vaste consultation publique, la phase 1 de la refonte tarifaire entre en vigueur le 1er juillet 2021. La mise en œuvre de cette importante réforme qui simplifiera la vie des usagers se déploiera graduellement jusqu’en 2025.

« En plus de simplifier l’offre tarifaire dans les couronnes, cette première phase ouvre la voie à une réelle intégration des services sur le territoire d’exo, toujours marqué par les frontières opérationnelles héritées des 11 anciens Conseils intermunicipaux de transport (CIT) », a déclaré Benoît Gendron, directeur général de l’ARTM.

La refonte permettra une simplification sans précédent de la tarification du transport collectif en regroupant l’offre autour de deux familles de titres (« Tous modes » et « Bus partout »). Ces dernières seront déployées d’ici le 1er juillet 2023 et remplaceront de nombreux titres existants. La mise en place de titres « REM transitoires » et l’atténuation des hausses tarifaires plus importantes liées au retrait des titres existants se feront du 1er juillet 2022 au 1er juillet 2025.

« À chacune des phases d’implantation, l’ARTM, exo, le RTL, la STL et la STM mettront tout en œuvre pour accompagner les usagers. Nous invitons les citoyens à assister aux rencontres d’information que nous tiendrons les 18 et 19 mai prochain à 19 h afin de présenter les changements à venir dans leur secteur », a ajouté M. Gendron.

FAITS SAILLANTS DE LA PHASE 1

  • Déploiement dans les zones C et D (ajout des titres mensuels et unitaires « Tous modes » des zones C et D et des titres multizones ABC et ABCD) tout en maintenant les titres existants dont les tarifs sont inférieurs aux nouveaux titres.
  • Retrait instantané de 153 titres existants (zones C et D) dont les tarifs sont supérieurs aux nouveaux titres.
  • Harmonisation des rabais de 40 % aux étudiants à temps plein de 18 ans et plus.
  • Gratuité aux enfants de 11 ans et moins accompagnés d’une personne de 14 ans et plus qui en assume la surveillance et qui a acquitté son droit de passage (maximum 5 enfants).
  • Basculement de la municipalité de Saint-Bruno-de-Montarville de la zone 5 à la zone 3 actuelle en préparation de la mise en œuvre de la refonte tarifaire dans la nouvelle zone B en juillet 2022.

Grille tarifaire 2021-2022

En plus des modifications liées à la refonte tarifaire, l’ARTM procède à l’indexation annuelle des titres, dont le prix augmente de 2 % en moyenne. Cette indexation ne touche toutefois pas les titres unitaires RTL, STL et STM qui demeurent à 3,50 $.

L’ARTM a également confirmé le maintien des initiatives tarifaires municipales selon les conditions existantes en plus d’inclure une initiative de la ville de Montréal qui finance une réduction additionnelle pour les 65 ans et plus. Cette nouvelle initiative accorde un rabais tarifaire de 70 % aux usagers de la STM (transport régulier et adapté), âgés de 65 ans et plus, détenteurs de cartes OPUS avec photo. Ce rabais s’appliquera dès le 1er juillet aux titres mensuels, 4 mois, hebdo, sur les carnets dix (10) passages ainsi que sur les titres unitaires et 2 passages.

Comment s’informer?

Les citoyens sont invités aux rencontres d’informations sur la première phase de la refonte tarifaire, en direct sur le Web, les 18 et 19 mai 2021 à
19 h : 
www.artm.quebec/evenements

À partir du 18 mai, une fonctionnalité supplémentaire sera ajoutée sur la page Web soit un menu défilant le nom des municipalités desservies par l’ARTM. En un seul clic, les citoyens sauront quel titre de transport ils pourront utiliser à compter du 1er juillet 2021 en fonction de leurs déplacements. Pour consulter la page Web, visitez le www.artm.quebec/refonte-tarifaire

Pour consulter la grille tarifaire en vigueur à compter du 1er juillet 2021 pour le transport régulier, cliquez ici.

Pour consulter la grille tarifaire en vigueur à compter du 1er juillet 2021 pour les services de transport adapté, cliquez ici.

PUBLIÉ DANS : COMMUNIQUÉS

POUR NOUS JOINDRE

[email protected]

Autorité régionale de transport métropolitain
700, rue De La Gauchetière Ouest, bureau 400
Montréal, Québec H3B 5M2

Téléphone : 514-409-2786

Nos bureaux sont ouverts du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 17 h.

Source :

https://www.artm.quebec/la-mise-en-oeuvre-de-la-refonte-tarifaire-de-lartm-debute-le-1er-juillet-2021/

5. Société inclusive vous invite à une activité intitulée: Transport et inclusion sociale des personnes en situation de handicap le 11 mai 2021, de 10h à 12h


En ligne sur la plateforme Zoom

Le 11 mai 2021, de 10h à 12h

Depuis 2017, des équipes de Société inclusive s’intéressent à cette problématique importante, ce qui a mené à des projets de recherche en partenariat. Plusieurs thèmes ont été explorés, tels que l’accès au transport en commun régulier ou la conduite automobile par des personnes en situation de handicap.

Lors de notre activité, trois équipes de recherche financées par Société inclusive seront présentes afin de discuter de la problématique du transport, en présentant leurs résultats ainsi que des pistes de solutions :

Pour participer, il suffit de s’inscrire gratuitement avant le 7 mai 2021 à 16h, et ce, en remplissant le formulaire en ligne :

Inscription gratuite obligatoire

Vous pouvez également remplir le formulaire d’inscription en format Word  et le transmettre par courriel à [email protected] .

La veille de l’activité, vous recevrez par courriel la programmation complète avec le lien de connexion Zoom.

Pour toute question, n’hésitez pas à communiquer avec un membre de l’équipe de Société inclusive par courriel : [email protected] .

6. Artistes sourds et handicapés à l’écran « il y a un malaise et on ne veut pas l’avouer»

Un article de Valérie Simard publié dans La Presse le 23 avril 2021

« J’aimerais ça me reconnaître une fois de temps en temps dans les médias, indique le comédien Alexandre Vallerand. J’aimerais ça pouvoir dire : lui, je connais sa vie. » Malgré des appels répétés ces dernières années pour une plus grande diversité et une plus grande inclusion, les artistes sourds et handicapés s’estiment encore sous-représentés en télévision et dans le milieu des arts en général, selon une étude réalisée par des chercheurs de l’UQAM pour le compte du Conseil des arts du Canada.

« Il y a des pas qui ont été faits, mais ils ne sont pas assez concrets pour qu’on les perçoive », déplore Alexandre Vallerand, l’un des participants à l’étude. Atteint de paralysie cérébrale, il s’est fait connaître en 2012 avec le rôle de Kevin Dufort dans 30 vies puis, deux ans plus tard, dans Prends-moi, un court métrage de fiction d’Anaïs Barbeau-Lavalette et d’André Turpin, sur la vie sexuelle des handicapés. « D’entendre quelqu’un qui parle ou qui bouge un peu plus lentement, il y a un malaise, encore aujourd’hui, et on ne veut pas l’avouer. »

Il y a quelques semaines, l’UQAM a dévoilé les résultats d’une étude menée par les chercheurs Véronique Leduc, Joëlle Rouleau et Mouloud Boukala ayant pour but de dresser le portrait des pratiques culturelles des artistes sourds et handicapés au Canada. Réalisée à l’aide d’une recherche documentaire et d’entrevues effectuées à l’été 2018 auprès de 85 artistes sourds et handicapés et travailleurs du milieu artistique dits alliés, l’étude a relevé des obstacles liés à la représentation culturelle, mais aussi au financement, à l’accessibilité des lieux et des documents en langues des signes, à la communication ainsi qu’à la diversité, l’équité et l’inclusion au sein des institutions culturelles.

« Des artistes sourds ou handicapés nous ont dit : on ne veut pas juste avoir accès à la culture capacitée, c’est-à-dire non handicapée, ou à la culture entendante. On veut aussi en faire pleinement partie », rapporte Véronique Leduc, professeure au département de communication sociale et publique de l’UQAM et première personne sourde à occuper un tel poste dans une université québécoise.

« C’est ce qu’on appelle la démocratie culturelle : la capacité de participer activement, pleinement, à la culture. Un des concepts pivots est l’autodétermination, c’est-à-dire que les personnes souhaitent participer à la manière dont elles vont enrichir les milieux culturels et aussi à la façon dont elles sont représentées. »

Selon Statistique Canada, un Canadien sur cinq a déclaré vivre avec une incapacité en 2017, soit une limitation concernant l’ouïe, la vision, la mobilité, la flexibilité, la dextérité, la douleur, l’apprentissage, la santé mentale, la mémoire ou le développement.

Une réalité qui se reflète peu à l’écran. « Il y a eu du progrès dans les dernières années, remarque toutefois Véronique Leduc. Cela dit, il y a encore une sous-représentation. Et aussi une représentation stéréotypée. Il y a eu quelques personnages sourds à la télé ou au grand écran dans l’histoire du Québec, mais souvent, ce sont des personnages qui sont un peu misérabilistes. Ce sont des conceptions qui sont limitées et limitantes. »

Sylvain Gélinas, fondateur de Cinéall, entreprise de production vidéo qui offre des services de traduction et d’adaptation en langues des signes, constate que les personnes sourdes sont davantage présentes à la télévision américaine. « Aux États-Unis, il y en a plusieurs. Il y a eu beaucoup d’avancées depuis quelques années. » L’an dernier, notamment, la série Grey’s Anatomy a accueilli la Dre Lauren Riley, premier personnage de médecin sourd, interprétée par l’actrice Shoshannah Stern, qui est elle-même sourde. Au Québec, soulignons le rôle de la comédienne et animatrice Rosalie Taillefer-Simard dans l’émission Clash, qui a été diffusée sur les ondes de VRAK.

L’IMPORTANCE DU RÉCIT

Au-delà de la simple représentation du handicap, il y a les histoires qui sont importantes. Que raconte-t-on et par qui ? Alexandre Vallerand cite en exemple la série humoristique Vestiaires, diffusée sur les ondes de France 2, qui met en scène des nageurs handicapés. Il a même écrit une pièce qu’il espère produire, inspirée du cinéma de Denys Arcand. Elle met en scène quatre amis dans la vingtaine, handicapés, qui se questionnent sur leur vie, leur avenir et les possibilités d’emploi. Mais le fardeau de la représentation ne doit pas venir que des artistes handicapés, selon lui. « Ce serait dangereux de penser que ça doit nécessairement être à la personne handicapée de s’écrire un rôle. »

Dans la fiche synthèse produite pour le milieu culturel, l’équipe de recherche de l’UQAM émet des recommandations, dont celles de développer une éthique de la représentation culturelle en incluant des personnes sourdes et handicapées dans l’écriture de scénarios et la validation des contenus.

Autre recommandation : « contrer l’appropriation culturelle » en embauchant des artistes sourds et handicapés pour interpréter ces rôles.

« La majorité nous a dit souhaiter pouvoir jouer ces rôles-là parce que, d’une part, il existe des acteurs sourds et handicapés, et d’autre part, quand on parle d’appartenance sociale, ce n’est pas la même chose que de jouer un concierge, expose Véronique Leduc. Des gens m’ont-t-ils dit : il faut être concierge dans la vie pour jouer un concierge à la télé ? Bien sûr que non, mais ici, il est question d’appartenance culturelle, notamment pour les personnes sourdes. De voir quelqu’un qui ne connaît pas vraiment la langue des signes jouer un rôle sourd, ça nous porte préjudice. »

UN EXEMPLE RÉCENT

La série policière Portrait-robot, offerte depuis quelques jours sur Club illico, met en scène la directrice d’une unité d’enquêtes qui est atteinte d’une maladie fictive qui s’apparente à l’ostéogenèse imparfaite (la maladie des os de verre). Cette femme, qui se déplace en fauteuil roulant, est interprétée par Sophie Lorain. Actuellement en tournage, la productrice et comédienne n’était pas disponible pour une entrevue. Mais, lors d’une rencontre de presse tenue la semaine dernière, la question de l’appropriation a été soulevée.

« Premièrement, le handicap dont il est question n’existe pas, il est inventé de toutes pièces, alors trouver un comédien qui peut jouer un syndrome inventé de toutes pièces, ça aurait été très difficile », a-t-elle répondu. « Il y aussi le fait que nous sommes dans des appropriations de toutes sortes quand on joue. Ça fait partie aussi du plaisir de pouvoir le faire. Rachel Graton [qui joue également dans la série] n’est pas bipolaire et portraitiste. Rémy Girard n’est pas sexiste et raciste. Les cadavres, il faudrait que ce soit des vrais morts. On n’en finit plus. Il faudrait arrêter ça bientôt. »

Sans commenter le cas spécifique de Portrait-robot puisqu’il n’a pas vu la série, Alexandre Vallerand soutient « qu’une personne sans handicap ne devrait pas être choisie pour ce genre de rôle parce qu’elle n’a pas vécu un handicap ».

Cela dit, il aimerait voir plus de personnes handicapées embrasser une carrière de comédien. « Je dis à ceux qui viennent me voir : allez suivre des cours de théâtre, allez faire votre place. Ça va des deux côtés. »

Il est difficile de savoir combien de comédiens sourds et handicapés mènent une carrière professionnelle au Québec puisque l’Union des artistes ne compile pas ce genre de données.

« Il faut afficher [le rôle], passer des auditions avec des sourds, croit Sylvain Gélinas. S’il n’y a vraiment personne qui fait l’affaire, que ça ne convient pas avec le casting, on pourrait prendre une personne entendante en s’assurant d’embaucher un tuteur en langue des signes québécoise (LSQ). »

À sa sortie du cégep, Sylvain Gélinas rêvait de faire du cinéma. Ayant besoin d’un interprète LSQ-français pour communiquer avec les personnes entendantes, il s’est souvent buté à des portes closes qui l’ont amené à mettre sur pied sa propre entreprise. « J’ai beaucoup de contrats, se réjouit-il. Mais ce rêve-là de cinéaste, je ne sais plus trop où il est rendu. »

Source : https://plus.lapresse.ca/screens/7e307aec-2cb9-4393-b29551b067ff6e48__7C___0.html?utm_content=screen&utm_medium=facebook&utm_campaign=microsite%20share&fbclid=IwAR3i_9YhBBVKTM3XJvBFFzOtp-LxRWJ47B0qYfI3lUBRYWC2Rz9ReWZKR-0

7. Estrie- 6600 $ pour un couple de Victoriaville victime de discrimination liée à un chien-guide

Un article d’Emy Lafortune publié le 23 avril 2021 sur ici.radio-canada.ca

Le Tribunal des droits de la personne a donné raison à un couple qui s’est fait refuser l’entrée à un hôtel de Sherbrooke en raison d’un chien-guide.

Guy Huard vit avec un handicap visuel. Quand il s’est présenté à l’hôtel Wellington avec sa femme Françoise Champagne en 2015, il était accompagné de son chien-guide certifié.

À son arrivée, le couple a cependant été surpris d’apprendre que tous les chiens, sans exception, étaient interdits dans l’établissement en raison d’une phobie sévère de l’épouse du propriétaire de l’hôtel.

M. Huard n’a donc pas pu entrer dans l’édifice, même après avoir demandé à des policiers d’intervenir pour tenter de négocier avec le propriétaire. Le couple a dû passer la fin de semaine dans un autre hôtel.

Selon la Charte des droits et libertés de la personne, M. Huard avait le droit d’avoir accès à un lieu public et d’y obtenir les services qui y sont disponibles sans discrimination, indique le jugement rendu par le Tribunal des droits de la personne.

« Malheureusement, il n’y avait pas de recherche de mesure d’accommodement, de solution pour trouver un compromis pour permettre au plaignant l’accès à l’hôtel. C’est ça que le tribunal a reproché au propriétaire de l’hôtel, et c’est la raison de la condamnation », explique l’avocate Kathrin Peter, conseillère juridique à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.

« L’hôtel avait une politique généralisée d’exclusion des chiens, sauf qu’on ne peut pas appliquer de manière généralisée une telle politique quand l’animal ou le chien pallie le handicap d’une personne.»Une citation de :Kathrin Peter, conseillère juridique à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse

En tout, Guy Huard et son épouse auront droit à plus de 6600 $ en dommages. Le propriétaire de l’hôtel a été poursuivi personnellement dans cette affaire et devra payer ces frais même si l’hôtel n’existe plus, spécifie Me Peter.

Des discriminations fréquentes

Kathrin Peter soutient que cet incident est loin d’être unique.

« Nous avons quand même plusieurs dossiers de cas de discrimination en raison de la présence d’un chien, que ce soit un chien-guide ou un chien d’assistance », souligne l’avocate.

Les plaintes au Tribunal ne concernent pas seulement les commerces, ajoute-t-elle. Ça peut être au travail, ça peut être aussi dans le domaine de la location… Souvent, les propriétaires des logements n’aiment pas les animaux parce qu’ils craignent des dommages. […] Pour les exclusions d’animaux dans les logements, les chiens-guides sont là pour pallier le handicap, donc ils bénéficient d’une exclusion de ce genre de politique.

Elle espère que ce jugement permettra de sensibiliser la population aux droits des personnes handicapées.

« Le premier message, c’est qu’ils ont des droits. On invite les gens à les faire valoir. Le recours à la Commission [des droits de la personne] ou la plainte à la Commission est une des façons de faire valoir son droit, conclut-elle ».

Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1787238/chien-guide-discrimination-tribunal-droit-personnes

8. Nouveau site Internet accessible pour l’ARLPHL

Un article publié le 31 mars 2021 par laction.com

ACCESSIBILITÉ. Un tout nouveau site Internet encore plus accessible a été déployé le 30 mars par l’Association régionale de loisirs pour personnes handicapées de Lanaudière (ARLPHL). Les ajustements apportés inclus entre autres des modifications permettant la navigation pour les personnes présentant une déficience visuelle. Par cette initiative, l’ARLPHL vise à faire accroître son rayonnement, mettre en valeur son offre de services, contribuer au développement d’activités de loisir, stimuler le partage d’informations et favoriser la pratique du loisir pour les personnes handicapées.

La présidente du conseil d’administration de l’ARLPHL, Karine Courchesne, estime que l’accès à l’information joue un rôle clé dans la participation sociale des personnes handicapées. « Nous trouvons primordial que tous aient accès à cette importante sphère de communication qu’est Internet », a-t-elle déclaré.

En conformité aux règles pour l’accessibilité des contenus web, on remarque notamment sur le site Internet de l’ARLPHL des titres hiérarchisés pour la structuration des pages, un équivalent textuel à toutes les images informationnelles, une étiquette pour tous les champs de formulaire, l’évitement des fenêtres surgissantes et des tableaux de données, des outils d’agrandissement de texte et des contenus, de même qu’un langage aussi simple que possible. « À l’instar d’un secteur innovant qui se veut toujours plus accessible et inclusif, nous avons choisi de renouveler notre site pour faciliter les actions de nos membres. La conception du site a été développée avec l’embauche d’une firme experte en matière d’accessibilité. Nous sommes fiers de son style vivant, dynamique », a commenté la directrice générale par intérim de l’ARLPHL, Frédérique Drouin-Lavigne.

L’ARLPH de Lanaudière invite les lecteurs à visiter le nouveau site Internet et à s’inscrire à la nouvelle infolettre directement sur la page d’accueil. Les lecteurs découvriront des informations variées telles que l’offre de service, les différents programmes d’assistance financière, les multiples formations, des référencements et de la documentation. L’ARLPHL regroupe une trentaine d’organismes et une vingtaine de municipalités oeuvrant auprès des personnes ayant des déficiences de toutes sortes. Le réseau se spécialise dans l’organisation du loisir adapté depuis 1979. https://arlphlanaudiere.org/

Source : https://www.laction.com/article/2021/03/31/nouveau-site-internet-accessible-pour-l-arlphl

9. Canada- Le ministre des Transports propose des exigences de bruit pour les véhicules hybrides et électriques en vue de protéger les usagers vulnérables de la route 

NOUVELLES FOURNIES PAR Transports Canada 

OTTAWA, ON, le 23 avril 2021 /CNW/ – La protection des usagers vulnérables de la route est une priorité pour le gouvernement du Canada, et l’absence de bruit peut parfois constituer un risque pour la sécurité lorsque qu’il est question des véhicules hybrides et électriques. C’est pour cette raison que nous mettons en œuvre des mesures pour renforcer la sécurité de tous les usagers de la route.

Le ministre des Transports, l’honorable Omar Alghabra, a annoncé aujourd’hui que le gouvernement du Canada proposera des modifications au Règlement sur la sécurité des véhicules automobiles afin que tous les véhicules hybrides et électriques émettent un niveau minimal de bruit.

Les véhicules hybrides et électriques possèdent des moteurs silencieux et n’émettent pratiquement aucun son à basse vitesse, ce qui rend leur présence sur nos routes difficile à détecter. Les recherches montrent que cette absence de son augmente le risque de collision avec les usagers de route, comme les Canadiens ayant une déficience visuelle, les cyclistes et les piétons. 

Bien que de nombreux constructeurs automobiles aient déjà ajouté de façon volontaire des émetteurs sonores à leurs véhicules hybrides et électriques, le nouveau règlement proposé par Transports Canada rendrait ces émetteurs obligatoires selon la loi et mettrait en place des normes spécifiques. En vertu du règlement proposé, tous les véhicules hybrides et électriques seraient munis d’un système d’avertissement acoustique du véhicule (émetteurs sonores) qui produit du bruit quand le véhicule roule à basse vitesse. Le volume et la hauteur du son produit par ces émetteurs sonores varieront selon la vitesse du véhicule pour permettre aux usagers de la route de distinguer si un véhicule accélère ou ralentit.

Le règlement fera en sorte que tous les véhicules hybrides et électriques vendus au Canada seront munis d’émetteurs sonores d’ici 2023.

«Notre gouvernement est résolu à protéger les usagers vulnérables de la route, et en ajoutant des émetteurs sonores aux véhicules hybrides et électriques, nous pouvons réduire les collisions. Je souhaite saluer et remercier les nombreux groupes de sécurité et de revendication, particulièrement ceux qui défendent les Canadiens ayant une déficience visuelle, de leurs efforts constants de sensibilisation à cet enjeu et de défense de ce dernier.»L’honorable Omar Alghabra Ministre des Transports

Les faits en bref

  • Le Ministère a mené des consultations, et de nombreux mémoires ont été reçus et pris en compte lorsque le règlement proposé a été rédigé.
  • Toutes les voitures de tourisme, les automobiles à usages multiples, les camions, les autobus et les véhicules à basse vitesse hybrides et électriques avec un poids nominal brut du véhicule de 4536 kg ou moins seraient obligés de se conformer au règlement proposé sur le bruit minimal.
  • Les exigences de bruit proposées par Transports Canada sont harmonisées avec les normes américaines et internationales pour offrir de la souplesse aux constructeurs automobiles tout en maximisant la sécurité des Canadiens.

Liens connexes

SOURCE Transports Canada

Renseignements: Contacts: Allison St-Jean, Attachée de presse, Cabinet de l’honorable Omar Alghabra, Ministre des Transports, Ottawa, 613-290-8656, [email protected] ; Relations avec les médias: Transports Canada, Ottawa, 613-993-0055, [email protected]

Liens connexes http://www.tc.gc.ca/

Source : https://www.newswire.ca/fr/news-releases/le-ministre-des-transports-propose-des-exigences-de-bruit-pour-les-vehicules-hybrides-et-electriques-en-vue-de-proteger-les-usagers-vulnerables-de-la-route-878723043.html

10. Réadaptation en déficience visuelle Canada (RDVC) annonce la nomination d’un nouveau président et chef de la direction

NOUVELLES FOURNIES PAR Vision Loss Rehabilitation Canada 

TORONTO, le 19 avril 2021 /CNW/ – Réadaptation en déficience visuelle Canada (RDVC), un important fournisseur de services de réadaptation pour les Canadiens ayant une perte de vision, annonce aujourd’hui la nomination de Patrick Levesque au poste de président et chef de la direction de l’organisme. 

« Je suis extrêmement enthousiaste à l’idée de me joindre à l’équipe de Réadaptation en déficience visuelle Canada », déclare M. Levesque. « Cet organisme est un élément crucial du continuum des soins de santé au Canada, et les services qu’il offre font partie intégrante de la qualité de vie de milliers de Canadiens d’un océan à l’autre. Je suis honoré de pouvoir diriger cette organisation vers son prochain horizon. » 

RDVC annonce la nomination de Patrick Levesque au poste de président et chef de la direction.

Patrick Levesque se joint à l’équipe de RDVC avec une expérience considérable dans les domaines de la réadaptation et des soins de santé; il a passé une grande partie de sa carrière à travailler autour de personnes en situation de handicap, en particulier celles ayant une perte de vision et d’audition.

En tant que dirigeant, il a travaillé dans les Centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) de Montréal et a facilité la fusion d’un nouveau centre de réadaptation amélioré. Il a dirigé plusieurs programmes communautaires ambulatoires pour tous les âges, y compris un programme unique pour les personnes sourdes-aveugles à qui on offre des services de basse vision, ainsi qu’une clinique spécialisée dans les implants cochléaires, desservant la population québécoise et les francophones du Canada.

Après avoir déménagé à Toronto, Patrick a continué à diriger la croissance organisationnelle, la transformation stratégique et les changements systémiques. Il a contribué à façonner les services de santé mentale pour les personnes vulnérables grâce à un plaidoyer proactif, une refonte du système et des mesures d’amélioration de la qualité. Sous sa direction, les organisations ont amélioré la satisfaction et les résultats des clients, réduit les temps d’attente et réalisé d’importantes économies et a réussi à mettre en œuvre une transformation complexe du système.

« Je suis très heureux de voir RDVC entrer dans sa prochaine phase de croissance en tant que fournisseur clé de soins de santé dans toutes les provinces », déclare John M. Rafferty, président et chef de la direction d’INCA. « Patrick se joint à l’équipe à un moment crucial de l’histoire de l’organisme, et je me réjouis de travailler avec lui et toute l’équipe de RDVC à notre objectif commun de créer un monde plus inclusif pour les personnes ayant une limitation visuelle. »

RDVC tient à remercier M. John Rafferty pour son leadership transformationnel et dévoué dans la fondation de l’organisation.

Jusqu’en 2018, la prestation des services de santé maintenant offerts par RDVC était assurée par la Fondation INCA (Institut national canadien pour les aveugles), un organisme de bienfaisance canadien de vieille date dont John est le président et chef de la direction. Cependant, ce dernier a toujours pensé que les services de réadaptation offerts par l’organisme de bienfaisance, comme la formation à la mobilité et aux aptitudes à la vie quotidienne, étaient fondamentaux pour la santé et le bien-être des Canadiens ayant une perte de vision – et que, par conséquent, ces services devaient être financés par les systèmes de santé provinciaux, et non par des dons de bienfaisance.

Après des années de discussions avec les gouvernements provinciaux, INCA a fini par obtenir un financement gouvernemental complet pour ses services de réadaptation. Peu de temps après, Réadaptation en déficience visuelle Canada a été créé en tant qu’organisme indépendant sans but lucratif pour offrir la prestation des services.

Aujourd’hui, RDVC dessert environ 102 000 Canadiens ayant une déficience visuelle et compte 44 emplacements dans des collectivités partout au Canada. 

À propos de Réadaptation en déficience visuelle Canada
Réadaptation en déficience visuelle Canada est un organisme de soins de santé agréé, financé par les provinces et doté d’une équipe passionnée de professionnels certifiés. L’organisme offre des services de réadaptation professionnels, de haute qualité et durables aux Canadiens qui ont perdu la vision, maintenant et à l’avenir. Pour en apprendre davantage, visitez le site visionlossrehab.ca/fr 

SOURCE Vision Loss Rehabilitation Canada

Renseignements: Contact médias: Alison Byczok, Directrice, Marketing et Communications, [email protected], (416) 272-0464

Source : https://www.newswire.ca/fr/news-releases/readaptation-en-deficience-visuelle-canada-rdvc-annonce-la-nomination-d-un-nouveau-president-et-chef-de-la-direction-804893451.html

11. France-Terrasses en plein air : des obstacles en cas de handicap?

Un article de E. Dal’Secco publié le 24 avril 2021 par Handicap.fr

Avec l’annonce de la réouverture des terrasses de restaurants en plein air, une fédération de personnes aveugles redoute l’apparition de nouveaux obstacles dans l’espace public. Elle appelle au compromis pour conjuguer plaisirs retrouvés et sécurité.

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Déjà en temps ordinaire, c’est compliqué ! Mais avec l’annonce du gouvernement d’une perspective de réouverture des restaurants en plein air, peut être à la mi-mai 2021, certains redoutent les obstacles à venir. Comme il y a un an, lors du premier déconfinement, certains trottoirs et voies publiques seront certainement pris d’assaut par des terrasses éphémères, entravant parfois la circulation de personnes en situation de handicap, notamment aveugles, avec des béquilles ou en fauteuil roulant.

1,40 m de passage

Si tous les Français espèrent ardemment le retour à plus de liberté et au grand air, certaines associations, sans vouloir jouer les rabat-joie, appellent néanmoins à quelques précautions. C’est notamment le cas à Strasbourg où l’extension des terrasses des 350 restaurateurs et cafetiers a été annoncée par la mairie. « Oui mais pas au détriment des piétons aveugles et malvoyants pour qui l’accessibilité de la voierie est une problématique quotidienne », alerte la Fédération des aveugles Alsace Lorraine Grand Est, qui déplore qu’elles puissent « aller jusqu’au double de l’espace qu’elles occupent déjà ». Son président, Gabriel Reeb, redoute une « vraie entrave (…) car il n’y a rien de plus difficile que d’apprécier les grands espaces en extérieur. Vu la complexité des obstacles à gérer, les personnes aveugles ou malvoyantes n’iront tout simplement plus au centre-ville. » Si l’on se réfère à la loi, la largeur minimale du cheminement piéton doit être de 1,40 mètre libre de mobilier ou de tout autre obstacle éventuel le long du bâti.

Une problématique internationale

Or la fédération dit avoir déjà signalé à de nombreuses reprises la non-conformité de certaines terrasses par le passé à la Ville de Strasbourg. Participant activement aux commissions dédiées, elle appelle à trouver « la solution la plus adaptée tant pour les restaurateurs que pour les piétons ». Une problématique locale qui risque inévitablement d’avoir un retentissement national dans ce nouvel été pas comme les autres… Pour s’y préparer, la Ville de Paris a par exemple établi une charte à destination des commerçants. Et pas qu’en France. Au Canada ou en Belgique, les associations, confrontées à l’occupation parfois indisciplinée de l’espace public, alertent elles aussi.

Source : https://informations.handicap.fr/a-terrasse-deconfinement-obstacles-handicap-30745.php

12. Le Mans-France. Margaret Laveillé : “Non-voyante, c’est toujours moi qui me suis adaptée aux autres”

Un article de Frédéric Jouver publié le 17 avril 2021 par actu.fr

Margaret Laveillé donne des cours de braille à l’association Valentin Haüy au Mans (Sarthe) depuis 8 ans. Elle raconte son quotidien en tant que personne non-voyante.

A l’association Valentin Haüy au Mans (Sarthe)Margaret Laveillé dispense des cours de braille à Tiphaine. Elle lui apprend le braille abrégé afin qu’elle puisse acquérir une lecture plus rapide. L’élève a commencé l’apprentissage il y a un an et demi à raison d’une heure par semaine. 

Comme elle, quinze élèves ont suivi des cours de braille avec Margaret Laveillé depuis qu’elle a commencé en 2012. « Chaque élève a son propre parcours par rapport à son arrivée dans la malvoyance. Ils ont autant besoin de parler que d’apprendre le braille. C’est une manière de venir vers des gens qui ont les mêmes difficultés qu’eux sans être obligés d’afficher tout de suite leur handicap« .

Sensibiliser au braille

La professeure de braille dispense ses cours depuis qu’elle a pris sa retraite, il y a 8 ans. Pour elle, pas question de rester sans occupation. « La cerise sur le gâteau, c’est de voir que ça leur donne envie de s’accrocher et de voir que certains sont capables de lire des revues en braille », expose-t-elle, ravie.

D’autant que l’audio ne remplace pas l’écriture braille. « Avec l’audio, on n’appréhende pas la lecture avec son corps, on en a connaissance à travers quelqu’un d’autre qui lit pour nous. Ce n’est pas pareil, c’est passif », relève-t-elle. 

«J’ai une grosse frustration de ne pas avoir de braille partout. C’est incroyable de constater que tout est basé sur la vue. Les ascenseurs ne sont pas du tout en relief, c’est du digital. Mon cheval de bataille, c’est faire de la sensibilisation partout». –Margaret Laveillé

« C’est difficile de ne rien avoir qui nous soit destiné »

Elle cite aussi l’exemple d’un magasin qui vendait des produits avec de l’ écriture en braille. « Ça m’a tiré les larmes d’avoir quelque chose qui soit dans notre langage, dans notre écriture, c’est difficile de ne rien avoir qui nous soit destiné », met-elle en évidence. La bénévole de l’association a pour sa part dû apprendre à lire le braille dès son plus jeune âge.

Son enfance a été marquée dès ses cinq ans, âge auquel elle devient malvoyante. Elle intègre une école spécialisée où elle suit sa scolarité en braille. « A quinze ans, j’ai été obligée de prendre une canne blanche, ça a été très difficile », confie-t-elle.

La carrière de Margaret Laveillé

Après ses études, Margaret Laveillé a commencé à travailler dans une MJC avant de postuler pour un poste d’éducatrice dans le privé. Elle rencontre son mari et le suit en province, dans le Gers, où il a trouvé un emploi de receveur de poste. Elle assure l’accueil téléphonique du bureau. Elle travaillera ensuite à la préfecture d’Alençon avant de finir sa carrière à celle du Mans.

Après le lycée, elle suit un IUT carrières socio-culturelles à Paris où elle enregistre ses cours. « C’était un travail titanesque avec peu d’accès aux livres en braille. J’ai essayé de me débrouiller comme je pouvais », explique-t-elle.

« C’est toujours moi qui me suis adaptée aux autres »

Cette difficulté à avoir accès à l’écriture braille dans sa vie quotidienne a poussé Margaret Laveillé à passer outre et à s’adapter.

J’ai été élevée par mes parents comme une enfant qui voyait. J’ai fait les mêmes choses que ma sœur chez mes parents : je servais à l’épicerie, faisais le jardin, m’occupais de ma petite sœur… Je pense que ça ne m’a jamais bloqué. Quand on est jeune, on arrive toujours à s’adapter. Ma vie a toujours été basée là-dessus : trouver des astuces pour être autonome. – Margaret Laveillé

« J’essayais de ne pas montrer que je n’y voyais pas car j’avais peur de ne pas être acceptée. C’est toujours moi qui me suis adaptée aux autres. J’aurais été plus épanouie si j’avais pu être reconnue comme malvoyante, sans être pour autant cataloguée, mais sans que je cache le handicap« , concède l’énergique septuagénaire.

« L’instinct prend le dessus sur le handicap »

Avec son mari âgé de 72 ans, elle a eu deux filles : l’une est éducatrice spécialisée, la seconde est chercheuse chimiste dans un laboratoire de médicaments. Elle est également grand-mère.

Ça fait mal au cœur de ne pas arriver à mettre un visage sur mes petits-enfants. On se rend compte de nos barrières mais je suis d’un tempérament positif ! –Margaret Laveillé

« Élever mes enfants, ça n’a pas été un souci, ça s’est fait naturellement. On a l’instinct qui prend le dessus sur le handicap. »

Source : https://actu.fr/pays-de-la-loire/le-mans_72181/le-mans-margaret-laveille-non-voyante-c-est-toujours-moi-qui-me-suis-adaptee-aux-autres_40476038.html