Écho du RAAMM pour la période du 3 au 9 février
Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 3 au 9 février 2020.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire
- 1. Les personnes handicapées visuelles ne circulent pas à l’aveuglette
- 2. « Perdre la vue, ce n’est pas perdre la vie » témoigne cet entrepreneur
- 3. Mon petit frère est déficient visuel, et j’ai décidé d’agir pour l’aider !
- 4. Le handicap visuel à l’heure des technologies
- 5. Microsoft aide les malvoyants à mieux appréhender le monde qui les entoure grâce à l’HoloLens
- 6. La réalité virtuelle a un problème d’accessibilité
- 7. Le terminus centre-ville maintenant desservi par une ligne accessible
- 8. Québec verse 4 M$ pour rendre accessible un corridor de la Place des Arts
- 9. Sécurité routière: les chantiers dangereux pour les piétons à Québec- Un expert en sécurité routière dénonce la mauvaise application des règles
- 10. Stagiaire en accessibilité numérique
- 11. Loto-Québec-Programme de stages pour étudiants et étudiantes handicapés ou handicapées concours no: l19gv-480-00-03222
- 12. Responsable de dossiers – 2 postes ouverts à la COPHAN
1. Les personnes handicapées visuelles ne circulent pas à l’aveuglette
Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate
Montréal, le 3 février 2020 – Alors que débute la semaine de la canne blanche, le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) a le plaisir de dévoiler un outil de sensibilisation portant sur les interactions entre les personnes handicapées visuelles et leur environnement lors de leurs déplacements. C’est au talent de Sophie Bédard, autrice et illustratrice, que l’organisme a fait appel pour mettre au goût du jour cet outil initialement produit au début des années 90.
« Circulez-vous à l’aveuglette » raconte avec humour le parcours d’une personne handicapée visuelle dans un milieu urbain. La bande dessinée d’une page présente certains mécanismes utilisés par les personnes aveugles et malvoyantes lors de leurs déplacements et explique comment les obstacles rencontrés sur le chemin et les comportements des autres personnes avec qui elles partagent la route peuvent avoir un impact sur leur sécurité.
La bande dessinée illustre notamment comment une personne ayant une incapacité visuelle écoute le bruit de la circulation pour identifier le bon moment d’amorcer une traversée de rue. Puisqu’elle commence sa traversée au début du feu vert, parallèlement aux voitures et en même temps qu’elle, un chauffeur qui accélère son moteur au point mort pourrait lui faire croire au mauvais moment qu’elle peut amorcer sa traversée.
« Contrairement à ce que l’on peut penser, ce ne sont pas les personnes qui ont une déficience visuelle qui circulent à l’aveuglette, c’est-à-dire sans prendre de précautions, mais plutôt les personnes qui peuvent compter sur la vue pour faire face aux obstacles et adapter rapidement leurs déplacements en conséquence », explique madame Pascale Dussault, directrice générale du RAAMM.
Avant de se mettre au travail de création, madame Bédard a été accompagnée par des employés du RAAMM pour un trajet sous bandeau dans les rues avoisinant les bureaux de l’organisme. « Nous trouvions important que Sophie expérimente un déplacement avec une canne blanche pour bien comprendre comment se déplace une personne aveugle ou malvoyante et percevoir les défis auxquels elle fait face », explique monsieur Yvon Provencher, agent de développement et de communication au RAAMM. Au cours du trajet, madame Bédard a entre autres été appelée à utiliser un feu sonore, écouter la circulation et maintenir sa concentration pour garder un déplacement le plus droit possible. « Ce genre d’expérience d’immersion doit toujours être réalisé sous supervision pour éviter de mettre sa sécurité en jeu », rappelle M. Provencher.
Plus de 70 000 personnes ayant des incapacités visuelles vivent dans la grande région de Montréal. La plupart des personnes aveugles ou malvoyantes peuvent être identifiées par la canne blanche ou le chien-guide, mais certaines se déplacent sans aide apparente. « Il ne faut pas prendre pour acquis que la personne que vous voyez vous voit également », précise madame Dussault. « En fin de compte, penser à adapter nos comportements aux besoins des personnes handicapées visuelles, c’est bénéfique pour tout le monde », de conclure madame Dussault.
La bande dessinée « Circulez-vous à l’aveuglette » peut être consultée sur le site Web du RAAMM au https://raamm.org/circulez-vous-a-laveuglette/ ou sur la page Facebook de l’organisme www.facebook.com/RAAMM.mtl
Et vous, circulez-vous à l’aveuglette?
Source : Christine Letendre, directrice adjointe et responsable des communications
Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain
514-277-4401, poste 107
À propos de la Semaine de la canne blanche
Lorsqu’elle a été inventée, la canne blanche a permis d’augmenter la qualité de vie de ses utilisateurs. Elle représente la liberté et l’autonomie. Depuis 1947, la première semaine de février est reconnue au Canada comme étant la « Semaine de la canne blanche ». Cette semaine est l’occasion de sensibiliser la population à la réalité des personnes vivant avec une perte de vision.
À propos du RAAMM
Les défis auxquels font face au quotidien les personnes handicapées visuelles sont nombreux, c’est pourquoi le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) poursuit un objectif ambitieux, mais essentiel : l’amélioration des conditions de vie des personnes aveugles et malvoyantes afin d’atteindre leur pleine et entière participation sociale. Le travail réalisé par le RAAMM depuis sa fondation en 1981 profite à l’ensemble des personnes vivant avec une déficience visuelle dans la grande région de Montréal (Laval, Montréal et Montérégie).
À propos de Sophie Bédard
Sophie Bédard vit à Montréal où elle travaille comme autrice de bande dessinée et illustratrice. Elle est l’autrice de Glorieux Printemps (4 tomes) et de Les petits garçons, publiés aux éditions Pow Pow. sbedard.com
2. « Perdre la vue, ce n’est pas perdre la vie » témoigne cet entrepreneur
Article de Thérèse Paré publié le 27 janvier 2020 sur aleteia.org
Aveugle depuis l’âge de 6 ans, Didier Roche entreprend, réussit, parfois échoue. Mais il garde « la rage au cœur » et découvre chaque jour un sens à son handicap. Portrait d’un homme qui a choisi la vie plutôt que la mort. Il se confie à Aleteia, retour sur son histoire.
La dernière image qu’il aura vue est une gueule de canon au premier plan, et le visage enfantin de son frère, aîné de quatre ans, au second plan. Derrière ce tableau, l’accident tragique familial : une bêtise enfantine avec pour conséquence la cécité de son frère. Mais « perdre la vue, ce n’est pas perdre la vie » souligne-t-il. L’enfant de 6 ans doit continuer à étudier. Rares sont les écoles qui prennent en charge les aveugles. Alors il quitte le nid familial pour un internat. Là-bas, tous les repères sont à bâtir, il est livré à lui-même. Sa survie provient de deux éléments essentiels qui vont l’animer longtemps : l’insouciance et l’envie de vivre. Un enfant est admiré par les plus sages pour sa candeur, dont Didier Roche donne cette définition : « Elle est cette magie de vouloir perdurer dans la joie de vivre ». Elle fut pour lui, un bouclier interne à l’agressivité du monde. Un petit bonhomme avec une grande force de vie.
Poétiquement, Didier Roche confie : « Chemin faisant, l’enfant un rien rebelle, aimant la vie, refusant la fatalité ». Ce dynamisme va lui permettre de bâtir des relations formidables. Didier se souvient : « Mon envie de réussir, ma façon d’aimer la vie agglomérait tout autour de moi des personnes qui venaient s’inspirer de cette énergie, de cette joie de vivre que j’avais en moi ». Après l’internat et le lycée, il effectue une licence professionnelle en informatique et une maîtrise en Intelligence Artificielle. Ses qualités mêlées à des personnes d’exceptions, acceptant la surprise et les différences vont lui faire obtenir d’excellents résultats dans ces formations. Viendra par la suite, l’ultime moment où le marché de l’emploi s’ouvre à lui. L’amour qu’il porte pour la vie lui donnera accès à la résilience et à l’épanouissement professionnel.
De la réussite personnelle à l’accompagnement
Alors qu’il est plus jeune il prend des initiatives, il invente, il modèle : c’est un jeune homme « déterminé, un rien leader dans l’âme ». Au sein de son école, il érige un orchestre. À 23 ans, il s’engage dans le monde associatif. Aimé et repéré pour son originalité, il est secrétaire général, administrateur, fondateur ou cofondateur de quelques associations. Dont une, qui dès 1993 développe le foot pour malvoyants. C’est une belle réussite puisqu’aujourd’hui il y a des championnats. Du côté du monde entrepreneurial, sa première boîte, Itak, lui permettra de comprendre que rien ne sert de tout faire tout seul. « Dans le partage, quelque chose de fort se passe : la réussite de tous ». Alors, il recrute et découvre son talent pour accompagner les gens. Peu à peu, dans ses échecs comme dans ses réussites, son parcours de vie lui dessine des compétences et des talents, peut-être même une mission. Celle de devenir une voix pour les malvoyants, une passerelle entre les voyants et les aveugles, un promoteur, non pas d’une cause spécifique, mais de la diversité dans sa largesse et sa beauté et enfin, un défenseur de la simplicité et de la surprise.
Et la surprise, on la découvre lors des dîners dans les restaurants « Dans le noir ». En 2004, Didier Roche a l’occasion, avec trois amis d’industrialiser quelque chose qu’il faisait dans l’associatif : les dîners dans le noir, une expérience sensorielle différente. « Il n’y a pas de hasard, il y a que des rendez-vous dans la vie », puisque l’association était déficitaire, on leur proposait d’en faire un lieu permanent : c’était une aubaine pour tous.
La différence : l’équilibre salutaire pour le bien d’une société
Une autre aubaine pour le monde est la différence. Pour Didier Roche, « la diversité conduit à l’union du tout. Et si quelqu’un est mal, le tout est déséquilibré ». Il s’agit alors d’accepter la différence de l’autre, mais aussi la sienne. L’acceptation nécessite une prise de décisions, et celle-ci entraîne Didier Roche à prendre des risques, faire des choix, s’exposer. S’exposer sans but est vain. Heureusement Didier confie : « Un moment, j’ai compris le sens de ma vie ». Cette compréhension fût suivit d’un choix, celui de la vie ou de la mort, répondant à cette phrase du livre du Deutéronome : « Vois ! Je mets aujourd’hui devant toi ou bien la vie et le bonheur, ou bien la mort et le malheur ». Didier a fait un choix ! « Si pleurer sur son sort est quelque chose de facile et de réconfortant, le plus intéressant c’est d’en comprendre le sens. J’aurai pu rester chez moi et me plaindre sur mon sort, et je serai mort malheureux, mais je préfère viser les étoiles »
Source : https://fr.aleteia.org/2020/01/27/perdre-la-vue-ce-nest-pas-perdre-la-vie-temoigne-cet-entrepreneur/
3. Mon petit frère est déficient visuel, et j’ai décidé d’agir pour l’aider !
Article d’Oceane publié le 26 janvier 2020 par madmoizelle.com
Mon petit frère est déficient visuel, et c’est grâce à lui que j’ai été sensibilisée à ce handicap.
Aujourd’hui j’œuvre bénévolement dans une association un peu particulière, que j’aimerais te faire découvrir.
Mon frère, son handicap visuel et moi
Mon petit frère est atteint d’une maladie rare, la rétinite pigmentaire. C’est une maladie génétique qui affecte la vision.
Il a perdu la vision des couleurs, puis son champ visuel s’est restreint, comme s’il voyait dans deux rouleaux de papier toilette.
Au fil des années, les rouleaux sont devenus de plus en plus petits, jusqu’à ce qu’il perde la vue totalement.
Comme ce n’est pas arrivé d’un coup, on a suivi son handicap en famille tout en essayant de mettre en place des automatismes.
Comme ranger les chaises lorsqu’on quittait la table pour ne pas qu’il se prenne les pieds dedans, par exemple.
Personnellement, je savais que mon frère avait un truc qui marchait moins bien, mais je ne voulais pas qu’il le considère comme un handicap ou du moins qu’il se sente différent (dans le sens négatif du terme).
Je faisais en sorte de lui expliquer tout ce qu’il avait autour de lui, comme s’il pouvait voir. Comme dans beaucoup de fratries, je le soutenais comme en bonne grande sœur (enfin j’essayais).
Aujourd’hui, il est devenu un beau jeune homme dont je suis particulièrement fière et qui vit comme tout le monde, avec son petit truc à lui qui le rend unique.
Il y a cinq ans, il m’a fait découvrir une association qui permet de rendre accessible gratuitement les mangas aux déficients visuels : l’association Amis des mangas à l’époque, désormais devenue Mangomics-Access.
Et depuis, je me suis mise à la retranscription de manga et à la sensibilisation au handicap dans les conventions de manga en tout genre.
Mon frère a rejoint l’association l’année d’après pour apporter son œil d’expert contre les fautes d’orthographes.
Qu’est-ce que l’association Mangomics-Access ?
L’association Mangomics-Access, anciennement appelée Amis des mangas, est une association à but non lucratif qui existe depuis 2012.
Elle a deux buts : rendre accessibles les mangas et les comics aux déficients visuels (non et malvoyants) et sensibiliser au handicap.
Nous sommes un groupe de quinze folles mangoustes, déficientes visuelles ou non, qui participons à trois grands projets :
la transcription des mangas et comics au format texte ;
la narration de chapitres audio (livre audio) ;
et le projet animation.
Les personnes déficientes visuelles sont de super beta-lecteurs, qui relisent ce que retranscrivent les personnes voyantes et vérifient que le manga ou le comics est clair et sans faute.
L’histoire de l’association Mangomics-Access
Tout a commencé par une belle histoire d’amour
Lorsque Loïc et Sandra se rencontrent, celle-ci est passionnée par la culture nippone et notamment par les mangas. Loïc étant non-voyant, il n’a pas connaissance de cet univers puisqu’il lui est inaccessible.
Pour lui faire partager sa passion, elle commence par lui faire regarder des animes en version française. Ceux-ci étant peu nombreux et pas toujours fidèles au manga original, elle commence à lui lire les tomes de manga.
L’opération se révèle ardue, autant pour l’un que pour l’autre, et très chronophage. Ils cherchent donc un autre moyen de partager leur passion et c’est là que naît le projet de transcription des manga.
Comment ça marche exactement ?
Au sein de l’association, les membres voyants et passionnés de manga et japanimation (et prochainement de comics !) ont en charge un manga voire deux.
Les membres recopient les dialogues du manga/comics original traduit par les éditeurs français et intègrent ensuite une description, la plus fidèle possible, de l’action ou bien de l’émotion qui se lit sur le visage du personnage ainsi que des décors et des personnages quand c’est nécessaire.
Le but est d’avoir une transcription fidèle et réaliste afin que le lecteur puisse se rendre compte de la scène comme s’il la voyait dans le manga/comics.
On fait du manga un roman, en quelque sorte.
Le but d’un manga/comics est avant tout visuel, c’est pourquoi la description est très importante. Le fait que des passionnés écrivent ces textes est un avantage certain et se ressent.
En plus de ça, depuis que je suis dans l’association en tant que transcriptrice, je trouve que j’apprécie encore plus les dessins et le manga qu’auparavant.
Les mangas et comics sont ensuite relus en avant-première par les membres déficients visuels, qui comme dit au-dessus relisent et corrigent les fautes d’orthographe et incompréhensions.
Le projet livre audio dépend du projet écrit, il s’agit de la lecture des chapitres adaptés par les transcripteurs.
Le narrateur enregistre chez lui tout le chapitre à partir du chapitre texte. Il racontera au mieux l’histoire en y ajoutant le timbre et l’intonation voulue pour faire vivre l’histoire.
Aujourd’hui, nous proposons un catalogue d’une trentaine de manga et on souhaite ouvrir maintenant l’accessibilité aux comics.
Une association pour sensibiliser au handicap visuel
En plus d’avoir fait de très belles rencontres, j’adore parler de l’association, présenter nos projets mais surtout sensibiliser les personnes au handicap visuel, handicap peu connu lorsqu’on ne le côtoie pas.
J’ai beaucoup appris sur la manière d’alpaguer les personnes et discuter avec elles lors de conventions par exemple. Parfois ça marche, les gens sont intéressés, parfois ça ne fonctionne pas, c’est comme ça !
Mais je me dis qu’avec le bouche-à-oreilles, on peut y arriver.
Lors de conventions, comme la prochaine qui aura lieu au Salon du manga à Epinay-sur-Seine en janvier 2020, ce qui est intéressant c’est de voir la réaction des gens, qui sont en général novice sur le handicap visuel.
On essaye de les informer en utilisant des jeux vidéo sonores par exemple, afin de jouer un personnage aveugle et ainsi se débrouiller uniquement avec ses oreilles (et son clavier !).
On présente également le braille, cette écriture particulière pour les personnes déficientes visuelles, qui est composée de six points en relief et selon le motif de point forme des lettres différentes.
Ou encore les outils du quotidien, tels que les ordinateurs brailles où chaque picot se place pour former une lettre en braille tout en restant un ordinateur comme le vôtre, avec accès à des dossiers et à Internet par exemple.
Lorsque la convention le permet, on essaye aussi de proposer de découvrir la convention « en aveugle », avec la canne blanche et un guide de l’association.
Une expérience à faire au moins une fois dans sa vie !
Comment aider une personne en situation de handicap visuel ?
Ce qui est sûr, c’est que j’ai toujours voulu comprendre pourquoi on pouvait avoir une maladie génétique et comment ça marche exactement, la perte de la vision, ce qu’il se passe exactement dans l’œil de mon frère.
J’ai tellement voulu comprendre pourquoi il perdait la vue que je suis devenue jeune chercheure dans les maladies de l’œil et je travaille en ce moment particulièrement sur sa maladie.
Je veux croire que notre travail bénévole, en plus de donner accès à la culture nippone aux déficients visuels, permet l’intégration de ces personnes dans une société qui n’est pas assez ouverte sur le handicap.
Toute personne doit avoir accès à cette culture ! Leur particularité d’avoir des problèmes de vue ne doit pas être un problème ! Alors rejoins notre folle équipe de mangoustes passionnées !
Source https://www.madmoizelle.com/association-manga-handicap-visuel-1037807
4. Le handicap visuel à l’heure des technologies
Communiqué de l’Association des personnes handicapées visuelles du Bas-Saint-Laurent publié dans Le journal le soir le 29 janvier 2020
La venue de l’informatique a été un grand pas vers l’inclusion des personnes handicapées visuelles.
Des logiciels de grossissement de caractères, des revues d’écran avec synthèse vocale, des plages tactiles et des imprimantes braille permettent d’échanger des informations instantanément entre voyants et non-voyants. Ah! Si Louis Braille voyait ça! Et maintenant, le téléphone intelligent!
Ces technologies sont présentes tout autour de nous, mais pour que les personnes aux prises avec une perte de vision puissent en bénéficier, il est essentiel que les centres de réadaptation leur apportent le soutien nécessaire. Au Bas-Saint-Laurent, l’expertise en la matière est rare. Il est primordial de maintenir l’expertise et de continuer de la développer parce que les personnes handicapées visuelles ne veulent pas retourner en vase clos mais plutôt faire partie à part entière de la société.
L‘Association des personnes handicapées visuelles du Bas-Saint-Laurent profite de la Semaine de la canne blanche pour rappeler aux gestionnaires de la santé et des services sociaux, l’importance du rôle de la réadaptation dans l’accès aux technologies accessibles pour les personnes handicapées visuelles.
L’Association tiendra également des rencontres d’échange avec les personnes handicapées visuelles sur l’utilisation des technologies accessibles.
À Matane le mardi 4 février
À Rimouski le jeudi 6 février
À Rivière-du-Loup le vendredi 7 février
À Amqui le vendredi 14 février
Pour information 418-723-0932 www.aphvbsl.org
Source : https://journallesoir.ca/2020/01/29/la-cecite-a-lheure-des-technologies/
5. Microsoft aide les malvoyants à mieux appréhender le monde qui les entoure grâce à l’HoloLens
Un bel exemple de ce que la technologie peut offrir de mieux.
Article de Joana Pimenta publié le 30 janvier 2020
On estime qu’il y a aujourd’hui 285 millions de personnes à travers le monde qui souffrent de déficiences visuelles ; parmi elles, 39 millions sont aveugles. C’est dans l’objectif de faciliter leur quotidien que Microsoft a développé un appareil basé sur le casque de réalité augmentée HoloLens. Celui-ci permet aux personnes malvoyantes ou aveugles de mieux appréhender le monde qui les entoure. Une technologie inspirante née dans le cadre du projet Tokyo.
Un prototype né grâce au projet Tokyo de Microsoft
En 2016, Microsoft lance le projet Tokyo. L’objectif ? Se servir des nouvelles technologies et plus particulièrement de l’intelligence artificielle pour aider les personnes handicapées dans leur quotidien. Pour cela, le géant américain a réuni des chercheurs venant des États-Unis, du Royaume-Uni, de la Chine, du Japon et de l’Inde. Quatre ans plus tard, ce projet commence à porter ses fruits grâce à une version modifiée du casque de réalité augmentée HoloLens de Microsoft. En y ajoutant de l’intelligence artificielle, les chercheurs ont réussi à en faire un objet qui fournit des informations précieuses aux personnes en situation d’handicap visuel.
Sur son blog, Microsoft explique que l’équipe de chercheurs a commencé son travail en se rendant aux Jeux paralympiques afin d’observer les athlètes souffrant de déficience visuelle. Ils ont ensuite poursuivi en assistant à des ateliers avec des personnes aveugles et malvoyantes. L’objectif des chercheurs était alors d’identifier les principales difficultés que le handicap visuel pouvait présenter dans des contextes sociaux.
Les chercheurs ont ainsi pu constater que les enfants malvoyants pouvaient présenter des comportements antisociaux. Le fait est que la vue est extrêmement importante pour comprendre et appréhender les interactions sociales. Sans ce sens, les relations sociales des enfants malvoyants peuvent être inhibées et ils peuvent avoir, de ce fait, tendance à se renfermer sur eux-mêmes. C’est donc pour pallier ce problème qu’est née cette nouvelle technologie créée par les chercheurs du projet Tokyo de Microsoft.
Comment fonctionne cette technologie ?
Le prototype créé par les chercheurs du projet Tokyo consiste en un appareil d’imagerie très sophistiqué qui est capable d’identifier des objets et des personnes. Cette technologie, qui se porte sur la tête à la façon d’un bandeau, se base sur le casque de réalité augmentée HoloLens (dont la lentille a été retirée) et sur l’intelligence artificielle. Grâce à ses caméras intégrées et à l’IA, l’appareil est en mesure de détecter les personnes qui se trouvent dans une pièce (et de les identifier si elles ont préalablement été renseignées dans l’algorithme), à quelle distance elles se trouvent de l’utilisateur, leur position, etc. Autant d’informations qui sont ensuite traduites et envoyées sous forme sonore aux utilisateurs du casque.
Par exemple, lorsqu’une personne est détectée à un mètre sur la droite de l’utilisateur, le casque va émettre un “clic” qui semble provenir de cet endroit. Si le visage de la personne a été identifié, un second son est émis et le nom de la personne est annoncé dans le casque. Si le visage ne peut pas être filmé correctement par la caméra de l’HoloLens, c’est un nouveau son, cette fois plus étendu, qui se manifeste. Il invite l’utilisateur à se repositionner face à son interlocuteur. Une fois que l’utilisateur est correctement placé, un “clic” conclut l’action.
La technologie au service des personnes malvoyantes
Les chercheurs de Microsoft espèrent que ces fonctionnalités aideront les personnes malvoyantes, et plus particulièrement les enfants, à s’ouvrir au monde et à mieux appréhender leurs interactions sociales. Il reste bien évidemment une grande marge de progression pour cette technologie, mais ses débuts semblent extrêmement prometteurs. Rendre le quotidien des personnes malvoyantes plus facile semble être une mission importante pour le géant américain. En effet, Microsoft a également lancé Seeing AI, une application pour les aveugles qui a récemment été traduite dans 5 langues supplémentaires.
Toutefois, Microsoft n’est pas la seule entreprise à se soucier de créer des outils innovants pour aider les malvoyants. Google Maps par exemple, a intégré un “guidage vocal détaillé” pour faciliter les déplacements des malvoyants et aveugles. Alibaba, de son côté, a créé une technologie pour aider les personnes aveugles à faire leur shopping. Enfin, en 2018, des chercheurs de Caltech ont développé un assistant en réalité augmentée cognitive qui s’utilise, lui aussi, avec les casques HoloLens de Microsoft, pour aider les aveugles à se déplacer. Autant d’exemples qui nous prouvent que la technologie a incontestablement un rôle important à jouer dans l’amélioration de la vie quotidienne des personnes malvoyantes ou aveugles.
6. La réalité virtuelle a un problème d’accessibilité
Article publié le 29 janvier 2020 par Breaking News
La réalité virtuelle a parcouru un long chemin depuis le Sensorama des années 1960, qui ressemblait à un jeu d’arcade vintage et exigeait que l’utilisateur se lève et colle sa tête dans une boîte pour obtenir l’effet de faire partie du film qui a joué à l’intérieur. Le matériel autrefois maladroit pour la VR est devenu beaucoup plus petit et moins cher au cours des dernières décennies, et le contenu est devenu plus varié et accessible, ouvrant l’expérience à des personnes en dehors des domaines de l’invention loufoque et des jeux de pointe. Il est possible, maintenant, de mettre plusieurs kilos d’équipement pour une expérience complète du corps entier, ou de glisser votre smartphone dans une boîte en carton piégée par Google et d’entrer dans un monde virtuel depuis votre salon. Autrement dit, si vous pouvez soulever l’équipement et vous déplacer comme l’exigent le matériel et le contenu.
La VR est souvent présentée comme un moyen de démocratisation pour accéder à de nouveaux mondes et expériences. En effet, il est de plus en plus utilisé dans les soins de santé, l’éducation et le lieu de travail pour tout, des initiatives de diversité et d’inclusion aux voyages virtuels en passant par la distraction lors de procédures médicales désagréables. Mais en termes d’accessibilité, la VR a encore un long chemin à parcourir.
L’été dernier, alors qu’elle travaillait sur un article sur l’utilisation de la RV dans le traitement de conditions comme le trouble de stress post-traumatique et l’anxiété, une femme que j’ai interviewée m’a dit qu’après avoir lutté pendant des années avec la dysphorie de genre, l’expérience de mettre un casque et habiter non seulement un autre endroit, mais un autre corps en quelque sorte, a plutôt conduit à un sentiment d ‘«euphorie de genre». C’était, paradoxalement, la première fois qu’elle disait qu’elle se sentait vraiment comme elle-même. Vers la fin de notre conversation, elle a mentionné que beaucoup de ses pairs semblaient choisir différents genres et races pour leurs avatars virtuels, présumant que beaucoup trouvaient réconfortant en ajoutant une autre couche de séparation entre leur “corps du monde réel” et leur corps virtuel, quelle que soit leur identité. Alors que nous parlions de l’évolution de la technologie, elle a exprimé une note de déception: un membre de la famille atteint de dystrophie musculaire ne pouvait toujours pas utiliser la RV.
Beaucoup de personnes à mobilité réduite ne peuvent pas expérimenter la VR sans assistance, et même avec un casque, beaucoup ne peuvent pas faire les mouvements de la tête ou du corps nécessaires pour obtenir l’expérience complète. Le problème n’est pas limité à ceux qui ont des déficiences physiques; des conditions comme l’autisme et l’anxiété peuvent également rendre l’utilisation de la RV difficile, voire nuisible. Ironiquement, ma source m’a dit que le seul jeu auquel un membre de sa famille pouvait jouer était The Climb, disponible sur l’Oculus, dans lequel le joueur grimpe virtuellement différents types de murs et d’autres obstacles. Le jeu était compatible avec la télécommande NextBox à distance et ne demandait pas aux utilisateurs de lever les bras au-dessus de leur tête pour jouer.
En 2017, Alice Wong, militante du handicap et fondatrice du Disability Visibility Project, a découvert dans une recherche menée en partenariat avec le studio de divertissement immersif de Lucasfilm que les personnes souffrant de divers handicaps, de la cécité à l’autisme de la paralysie cérébrale, aiment utiliser la RV et croient que cela pourrait être bénéfique, mais rencontrer des problèmes d’accessibilité majeurs. L’incapacité de personnaliser l’expérience et la nécessité de déplacer certaines parties du corps étaient deux des principaux problèmes soulevés par les répondants au sondage.
Un répondant aveugle a noté que la RV n’était pas compatible avec la technologie d’assistance utilisée par la personne et que les informations audio véhiculées par la plupart des contenus VR n’étaient pas suffisantes pour remplir les signaux visuels que les utilisateurs voyaient. Plusieurs ont expliqué que tout ce qui nécessitait l’utilisation de plus d’un contrôleur – comme le font de nombreuses expériences à l’échelle d’une pièce – était hors de question en raison de problèmes de motricité ou du manque de deux mains ou bras fonctionnant généralement.
La RV est présentée comme une «machine d’empathie» pour les personnes qui veulent avoir une idée de ce que c’est que d’être quelqu’un d’autre. Cela comprend des simulations de conditions telles que la dégénérescence maculaire, la démence et celles qui affectent la mobilité. Il existe des preuves que ces expériences créent de l’empathie, mais cela sonne creux sans action qui inclut réellement les personnes handicapées dans l’utilisation de la RV.
Des progrès ont été accomplis dans cette direction au cours des dernières années. En 2017, Samsung a publié un appareil d’aide visuelle appelé Relúmĭno qui fonctionne comme une application mobile dans l’appareil Gear VR pour aider à corriger les images déformées pour certains utilisateurs malvoyants. Plus récemment, Microsoft a publié une trousse d’outils de recherche pour les développeurs qui peuvent utiliser les outils dans Unity pour rendre la VR plus accessible aux personnes ayant une déficience visuelle, et a également développé le Canetroller pour aider les personnes malvoyantes à naviguer dans les environnements VR. La basse vision n’est pas le seul obstacle potentiel à l’utilisation de la RV, et ces expériences ne sont pas des solutions rapides. Oculus semble être l’un des plus accessibles, en particulier avec l’ajout récent du suivi manuel sans contrôleur, qui pourrait aider certains utilisateurs qui ont du mal à tenir les contrôleurs.
Pour être juste, la technologie VR évolue rapidement, et suivre est un défi. Mais toute excuse pour dire que la réalité virtuelle répandue est encore principalement un rêve de pipe ne tient plus la route: en 2018, 41% des adultes interrogés ont déclaré à Yulio Technologies qu’ils essayeraient la réalité virtuelle si l’occasion leur était offerte, et 84% des parents interrogés ont déclaré à Common Sense Media qu’ils croire que la VR offre des expériences éducatives à leurs enfants. L’industrie devrait atteindre 40 milliards de dollars cette année.
Pour vraiment faire preuve d’empathie et, franchement, de bon sens commercial, les développeurs de RV devraient écouter les préoccupations des personnes handicapées et, mieux encore, les inviter à créer les produits dont ils ont besoin.
7. Le terminus centre-ville maintenant desservi par une ligne accessible
Longueuil, le 29 janvier 2020 – Le Réseau de transport de Longueuil (RTL) est heureux d’annoncer qu’une nouvelle ligne devient accessible aux personnes à mobilité réduite se déplaçant en fauteuil roulant ou avec une aide à la mobilité motorisée (AMM). La ligne 15, desservant la ville de Longueuil, dans les arrondissements du Vieux-Longueuil et de Greenfield Park, ainsi que la ville de Saint-Lambert et la ville de Brossard à destination de Montréal, deviendra la dix-septième ligne universellement accessible sur le territoire du RTL. C’est également la première ligne accessible à se rendre de la Rive-Sud au terminus Centre-ville à Montréal.
« L’accessibilité de cette ligne s’inscrit dans la volonté du RTL de tendre vers un service d’autobus universellement accessible à tous ses clients quelle que soit leur limitation fonctionnelle. Nos clients ayant une limitation physique permanente ou temporaire ou encore ceux qui voyagent avec des enfants, une poussette, un chien-guide ou des bagages doivent pouvoir utiliser le transport en commun en toute simplicité », a souligné Jonathan Tabarah, président du conseil d’administration du RTL.
Chaque autobus de cette nouvelle ligne offrira un espace réservé aux personnes se déplaçant en fauteuil roulant ou avec une aide à la mobilité motorisée (AMM), tels les triporteurs et les quadriporteurs, respectant les dimensions maximales autorisées à bord. Afin de faciliter la montée et la descente de la clientèle à mobilité restreinte, une rampe d’accès à la porte avant sera déployée par le chauffeur et l’autobus pourra également s’abaisser au besoin. De plus, la majorité des arrêts de cette ligne sont dotés de trottoirs abaissés facilitant le déplacement de la clientèle.
Pour plus d’information sur les dimensions maximales des fauteuils roulants, triporteurs ou quadriporteurs autorisées à bord, visitez notre site internet ou communiquez avec le Centre relations et information clientèle au 450 463-0131.
À propos du RTL
Le Réseau de transport de Longueuil (RTL) est le principal acteur de la mobilité des personnes sur le territoire des cinq villes de l’agglomération de Longueuil. Troisième société de transport en importance au Québec, le RTL comprend un réseau de 793 kilomètres. Avec plus de 1 200 employés, le RTL est un employeur important et participe ainsi à la vitalité économique de la région. Le RTL a été le dixième meilleur employeur au Canada en 2019 selon le magazine Forbes.
Ouvert sur son milieu, il fait partie intégrante de la vie des personnes et de la communauté en apportant des solutions efficaces, novatrices et adaptées aux besoins évolutifs de la clientèle. Le RTL place ainsi l’amélioration de la qualité de vie des citoyens au coeur de son engagement.
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Source : Réseau de transport de Longueuil
Renseignements : Alicia Lymburner
Réseau de transport de Longueuil
450 442-8600, poste 8145
514 242-6868 [email protected]
8. Québec verse 4 M$ pour rendre accessible un corridor de la Place des Arts
Article de Michel Saba – La Presse canadienne -Publié dans Le Devoir le 26 janvier 2020
Un corridor construit en 1966 qui donne accès à la Place des Arts sera plus accessible grâce à une subvention de 4,2 millions $ du gouvernement du Québec.
Le corridor qui fera l’objet de travaux majeurs relie le complexe à la station de métro Place des Arts. Un escalier sera d’abord démoli, puis une longue rampe de remplacement avec une douce pente sera construite sur toute la longueur du corridor de 50 mètres.
Un peu plus des trois quarts de la somme iront à rénover la structure. Le reste servira à rafraîchir le couloir.
La rénovation, dont l’annonce a été faite dimanche, permettra aux personnes à mobilité réduite d’accéder plus facilement aux six salles et autres espaces du complexe.
« Souvent, on parle de l’accès à la culture dans le sens d’offrir la chance à tous les Montréalais et à tous les Québécois de se l’approprier, […] mais aujourd’hui on parle de l’accès dans son sens le plus essentiel : celui d’accéder à la culture pour tous », a expliqué la ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal, Chantal Rouleau, lors de la conférence de presse.
Près de 80 personnes demandent chaque soir de l’aide pour se rendre dans les salles, selon la Place des Arts. Certains sont en fauteuil roulant, d’autres, munis d’une marchette, d’une canne. Il y a aussi des personnes non voyantes.
Les travaux coûtent cher parce qu’ils touchent au bâtiment de la Place des Arts, a justifié la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, en marge de l’annonce. « Chaque cenne sera justifiée », a-t-elle promis.
« La Place des Arts […] est sous la juridiction du ministère de la Culture donc il faut donner l’exemple, a insisté Mme Roy. On est en 2020. Il faut rendre accessible. »
Les places pour personnes à capacité physique restreinte de la Place des Arts sont présentement sous-utilisées. Seulement 500 d’entre elles sont occupées chaque année alors que ça pourrait être seize fois plus.
Selon la ministre Roy, ces travaux éviteront que des gens se privent d’assister à des spectacles. « C’est fini ça », a-t-elle résumé.
« Un droit »
L’annonce de cette rénovation réjouit Marie Turcotte, la directrice générale d’Ex aequo, un organisme de défense des droits des personnes ayant une déficience motrice.
Mme Turcotte, qui elle-même se déplace en fauteuil roulant, a expliqué que les personnes en fauteuil roulant ne connaissent pas toujours l’heure précise de l’heure à laquelle le spectacle va se terminer, ce qui leur complique présentement la planification de leurs transports.
« De pouvoir prendre le métro […] ça va donner cette liberté-là, a-t-elle déclaré en entrevue. Les gens vont pouvoir s’en aller quand le spectacle sera réellement terminé. »
Même son de cloche du côté de Linda Gauthier, la présidente du Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ) qui a milité pour ce changement.
Selon elle, encore trop de lieux culturels au Québec ne sont pas accessibles aux personnes qui utilisent des aides à la mobilité, notamment en raison de la présence de marches. « Même un pouce et demi on ne peut pas le franchir, a-t-elle souligné. […] On n’a pas cet accès à la culture comme toute autre personne. »
Mme Gauthier, qui se déplace également en fauteuil roulant, espère que cette annonce encouragera d’autres salles de spectacle à faire des travaux pour devenir plus accessibles.
« C’est un droit, a-t-elle lancé en entrevue avec La Presse canadienne. C’est la Charte des droits. La première loi au Québec. Et c’est prescrit dans la charte qu’on se doit d’avoir droit à tous les biens et services comme tout le monde. »
Le début des travaux est prévu pour avril 2021 et le corridor devrait rouvrir en mars 2022. La réalisation du projet a été confiée à la compagnie Atelier TAG. Les travaux seront arrimés avec ceux de la Société de transport de Montréal.
9. Sécurité routière: les chantiers dangereux pour les piétons à Québec- Un expert en sécurité routière dénonce la mauvaise application des règles
Article de Stéphanie Martin publié le 22 janvier dans Le Journal de Québec
Les chantiers de la Ville donnent du fil à retordre aux piétons et cyclistes de Québec, et ne respectent pas toujours les règles de l’art, estime un expert en sécurité routière.
À l’aube de l’ouverture des consultations publiques sur la stratégie de sécurité routière de la Ville de Québec, le citoyen Paul Mackey, qui est aussi urbaniste et professionnel accrédité en sécurité routière, met en lumière les obstacles que les piétons doivent souvent franchir quand des chantiers routiers sont en cours.
La Ville ne respecte pas toujours le règlement provincial de signalisation routière, ni même son propre Guide pratique d’accessibilité universelle, dit-il. Ils prévoient notamment que lors de travaux qui obstruent les trottoirs, un corridor temporaire doit être aménagé de façon sécuritaire.
Tramway
Il l’a noté entre autres dans des chantiers sur le chemin Sainte-Foy et sur le boulevard René-Lévesque, au cours des dernières années. «On commence un énorme projet de construction à Québec avec le tramway. La Ville devra faire des améliorations éclair dans ses méthodes», a commenté l’expert en entrevue.
Les piétons, les cyclistes et les personnes à mobilité réduite sont, selon lui, les plus à risque. Ils sont parfois forcés de faire des détours dans les voies de circulation automobile, ce qui met leur sécurité en péril, souligne-t-il.
M. Mackey présentera d’ailleurs demain un mémoire qui expose ses arguments, photos à l’appui.
Source : https://www.journaldequebec.com/2020/01/22/chantiers-dangereux-pour-les-pietons
10. Stagiaire en accessibilité numérique
Desjardins c’est le plus important groupe financier coopératif au Canada et l’un des principaux employeurs au pays. Il offre toute la gamme des produits et services financiers et regroupe les expertises en gestion de patrimoine, en assurance de personnes et de dommages, en service aux entreprises de toutes tailles, en valeurs mobilières, en gestion d’actifs, en capital de risque ainsi que des modes d’accès virtuels sécuritaires, à la fine pointe de la technologie.
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Nous t’offrons la chance de contribuer activement à la création de solutions numériques accessibles en te joignant à une équipe dynamique et passionnée par le sujet.
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Si l’inclusion et la diversité sont des sujets qui t’allument, tu auras la chance d’intégrer une équipe qui est leader en accessibilité numérique dans le marché. Tu auras la chance de contribuer aux projets Desjardins.com, AccèsD et Solutions mobiles Desjardins.
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Expérience en conception de solutions numériques accessibles (un atout).
Connaissance de la programmation HTML.
Connaissance de la programmation iOS et Android (un atout).
Connaissance des critères de succès de WCAG 2.1.
Connaissance des lecteurs d’écrans tels que VoiceOver, NVDA et JAWS (un atout).
Être doué pour la communication interpersonnelle.
Être orienté vers le client.
Être doué pour la rédaction de documentation.
Prendre des décisions de qualité.
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Accompagner les escouades multidisciplinaires dans la réalisation de projets numériques accessibles.
Participer à la création d’outils pour intégrer et valider l’accessibilité numérique.
Participer à la création d’un système de design conforme à WCAG 2.1.
Mener des audits d’accessibilité à l’aide de technologies d’assistance (ex. lecteurs d’écran).
Documenter les anomalies en accessibilité numérique et en faire le suivi.
Mener une vigie sur l’évolution des meilleures pratiques en accessibilité numérique relatives à la conception d’interfaces, la rédaction et la programmation.
Pour avoir la chance de travailler pour la plus grande entreprise privée à distinction coopérative au Québec!
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L’un des meilleurs employeurs pour les jeunes et l’un des 100 meilleurs employeurs au Canada
47 655 employés (47 656 avec toi!)
C’est VOTRE TALENT qui fait avancer le Mouvement!
Début : 4 mai 2019
Durée : 15 semaines à 35 heures/semaine.
Emplacement: Montréal.
Secteur : Marketing
Vous pouvez poser votre candidature en envoyant votre curriculum vitae à Stéphanie Levasseur, Conseillère principale en accessibilité numérique à l’adresse courriel suivante : [email protected].
11. Loto-Québec-Programme de stages pour étudiants et étudiantes handicapés ou handicapées concours no: l19gv-480-00-03222
No de requête 03222
Début de l’affichage:27-01-2020
Fin de l’affichage:31-03-2020
Organisation: LOTO-QUÉBEC
Ville: MONTRÉAL
Statut de l’employé: OCCASIONNEL / SURNUMÉRAIRE
Horaire: EMPS PLEIN / VARIABLE
Type de rémunération: HORAIRE
Salaire minimum: 13,42
Salaire maximum: 21,15
Nombre d’heures par semaine: VARIABLE
Période de travail: JOUR
Présentation:
Joignez une équipe gagnante!
Le programme s’adresse aux étudiants de niveau collégial et universitaire ayant des limitations fonctionnelles significatives et persistantes. Il comprend deux volets :
- Volet 1 : Stages d’été
- Volet 2 : Bourses d’études
Loto-Québec et ses filiales offrent une possibilité de 8 stages d’été rémunérés associés à 8 bourses d’études.
Fonctions:
Le programme permet aux étudiants :
- d’acquérir une expérience de travail dans un domaine lié à leurs intérêts en travaillant 12 semaines (ou l’équivalent) dans un milieu stimulant;
- de bénéficier d’une bourse d’études.
Le programme permet à l’organisation :
- de favoriser la diversité de la main-d’œuvre au sein de la Société.
Exigences essentielles:
Volet 1 – Stages d’été
Les candidats doivent :
- être atteints d’une limitation fonctionnelle significative et persistante reconnue par un médecin;
- être légalement autorisés à travailler au Canada;
- être reconnus, par une institution scolaire, comme étant étudiant à temps plein pour les sessions précédente et subséquente au stage*, dans un programme d’études collégial ou universitaire, reconnu et connexe aux activités de Loto-Québec;
- avoir rempli leur dossier de candidature sur le site Carrières de Loto-Québec durant la période d’ouverture du concours;
- avoir soumis toutes les pièces justificatives requises.
* Loto-Québec se réserve le droit de considérer les candidats finissants également. Ceux-ci ne seront toutefois pas admissibles à la bourse.
Volet 2 – Bourses d’études
Le stagiaire doit :
- avoir complété son stage;
- poursuivre ses études à temps plein pour les sessions d’automne et d’hiver subséquentes au stage.
Documents à joindre lorsque vous soumettez votre candidature :
- Une lettre de présentation;
- Un curriculum vitae.
Pourquoi vous joindre à notre équipe?
- Voyagez en toute tranquillité avec nos bureaux au centre-ville accessibles par métro, autobus, vélo, etc.
- Conciliez travail et vie personnelle avec nos différents programmes
- Planifiez votre futur avec le régime de retraite à prestations déterminées
- Profitez de nos programmes d’avantages sociaux et des rabais offerts aux employés
- Mangez ou relaxez sur notre belle terrasse
- Amusez-vous grâce à la ligue d’impro, la chorale, les cours de conditionnement physique et le basketball
- Et plus encore…
Conditions particulières:
- Taux horaire sera majoré de 11,12% pour compenser l’absence de certains avantages sociaux
- Stagiaire été 2020
- Les stages peuvent avoir lieu à n’importe quel établissement de Loto-Québec, soit à Montréal, à Mont-Tremblant, à Charlevoix, à Gatineau, à Québec ou à Trois-Rivières.
Conformément à la politique de la Société en matière de sécurité, l’obtention de cet emploi est conditionnelle aux vérifications de sécurité effectuées par l’employeur. Veuillez noter que nous ne communiquerons qu’avec les personnes sélectionnées pour une entrevue.
Soucieuses de pouvoir compter sur une main-d’œuvre diversifiée et représentative de la société québécoise, Loto-Québec et ses filiales souscrivent à un programme d’accès à l’égalité en emploi et invitent les femmes, les Autochtones, les personnes handicapées ainsi que les minorités visibles et ethniques à poser leur candidature.
Si cet emploi vous intéresse, nous vous invitons à déposer votre candidature, avant la date limite, en visitant la section Carrières de notre site : www.lotoquebec.com/carrieres
Source : Message transféré par l’équipe du RAAQ le 27 janvier 2020
12. Responsable de dossiers – 2 postes ouverts à la COPHAN
Publié par: Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec COPHAN
24 janvier 2020
Organisme à but non lucratif incorporé en 1985, la Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN) a pour mission de rendre le Québec inclusif afin d’assurer la participation sociale pleine et entière des personnes ayant des limitations fonctionnelles et de leur famille. Elle regroupe plus de 50 organismes et regroupements nationaux et régionaux de personnes ayant des limitations et représente toutes les limitations fonctionnelles : motrices, organiques, neurologiques, intellectuelles, visuelles, auditives, troubles d’apprentissage, parole et langage, troubles du spectre de l’autisme et santé mentale.
Relevant du Directeur général, en collaboration avec l’équipe de la COPHAN, la ou le titulaire du poste assume les responsabilités suivantes :
- Planifier, organiser, animer et soutenir les activités liées aux dossiers et aux comités sous sa responsabilité;
- Rédiger des documents d’analyse, d’information et de formation pour les membres et la population en général;
- Participer à la réalisation des outils de communication et d’éducation populaire de la COPHAN (procès-verbaux, mémoires, communiqués de presse, etc.);
- Participer activement aux activités visant le développement associatif de la COPHAN;
- Assurer la représentation externe de la COPHAN aux instances en lien avec les dossiers sous sa responsabilité;
- Effectuer toutes autres tâches connexes;
Qualifications requises :
- Formation collégiale ou universitaire en lien avec les tâches;
- Expérience minimale de deux ans dans le domaine de la défense collective des droits et de l’action communautaire autonome;
- Capacité de communication écrite et verbale et excellent français écrit;
- Grande capacité d’analyse et de synthèse;
- Sens de l’initiative et autonomie;
- Capacité de travailler en équipe;
- Avoir un bon sens de l’organisation;
- Bonne connaissance des outils informatiques (Office, Internet, etc.);
- Intérêt marqué concernant les enjeux des personnes ayant des limitations fonctionnelles et de leurs proches;
- Connaissance fonctionnelle de l’anglais (un atout).
- Disponibilité à travailler exceptionnellement selon un horaire varié (ex. : soir ou fin de semaine).
Heures semaine
28
Salaire
21,98$ de l’heure
Comment postuler
Deux postes sont offerts, soit un poste permanent et un poste se terminant au 1er juin 2020 avec possibilité de prolongation.
Pour postuler, veuillez envoyer votre curriculum vitae ainsi qu’une lettre de motivation à l’adresse suivante : [email protected].
Date limite pour postuler
Le vendredi 14 février 2020
https://www.arrondissement.com/tout-get-emplois/t1/pc1/u48081-responsable-dossiers-postes-ouverts
Offres d’emploi transférées par l’équipe du RAAQ