Écho du RAAMM pour la période du 22 au 28 mars
Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 22 au 28 mars 2021.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire
- 1. Adoption du plan d’action stratégique du RAAMM : En route vers 2025!
- 2. Financement du CAÉB : Une mobilisation qui porte fruit
- 3. Collaboration de l’INLB : un centre aquatique remporte un prix pour son accessibilité
- 4. Une ergothérapeute de l’INLB à l’origine d’une aide technique visuelle
- 5. Mise à jour sur les étiquettes d’ordonnance audibles ScripTalk
- 6. Pandémie de la COVID-19 – Les personnes handicapées vivant dans plusieurs milieux de vie et d’hébergement seront vaccinées dès le mois d’avril
- 7. Vaccination des personnes handicapées ou vivant avec une problématique de santé mentale – Le virus tue sans égard au lieu de résidence !
- 8. AMI reconnue parmi les meilleurs employeurs en matière de diversité au Canada en 2021
- 9. Les pratiques artistiques des personnes sourdes et handicapées
- 10. Nouvelle-Écosse – Aveugle le jour il admire les confins du cosmos la nuit
- 11. États-Unis -Starbucks met en œuvre une technologie pour les clients aveugles et malvoyants pour faciliter la navigation en magasin et plus encore
- 12. Paris 2024 vise l’accessibilité des sites olympiques
- 13. France- Personnes aveugles et malvoyantes : Le CERTAM lance un nouveau site et publie son enquête sur l’accessibilité des achats en ligne
1. Adoption du plan d’action stratégique du RAAMM : En route vers 2025!
Convoqués en assemblée générale spéciale le mercredi 10 mars, les membres du RAAMM ont procédé à l’adoption du plan d’action stratégique 2021-2025 de l’organisme. Les discussions entourant cette importante démarche de planification ont été constructives et plusieurs personnes ont d’ailleurs souligné le caractère ambitieux du plan. Ce document est conçu comme un guide pour réaliser la vision du RAAMM et en faciliter la réalisation. Il propose les grandes orientations stratégiques à poursuivre, de même que des objectifs spécifiques et une série d’actions concrètes pour les atteindre.
La vision du RAAMM et les objectifs stratégiques
Initiée à la suite du bilan de la planification stratégique 2012-2018, l’élaboration du plan d’action stratégique identifie les volets sur lesquels le RAAMM doit augmenter ses efforts afin d’atteindre sa vision. Cette dernière est que le RAAMM devienne en 2025 un pôle d’influence en accessibilité universelle pour les personnes aveugles et malvoyantes du Montréal métropolitain.
Dans cette perspective, le plan d’action stratégique permettra d’enrichir et de mieux faire connaître la mission du RAAMM. Il s’articule autour de quatre axes avec l’innovation comme fil conducteur :
- Communication et partenariat;
- Intervention;
- Membrariat (membership);
- Évaluation.
À partir des 4 axes, nous avons élaboré 4 orientations stratégiques destinées à concrétiser nos ambitions :
- Valorisation de l’image du RAAMM et développement stratégique de la concertation et du partenariat.
- Développement de l’offre de représentation et de services et création de projets innovants;
- Déploiement du membrariat en termes de recrutement, fidélisation et participation des membres;
- Établissement d’une culture de mesure et d’évaluation de la performance du RAAMM dans une perspective d’amélioration continue.
L’approche « par et pour » étant au cœur des pratiques du RAAMM, le plan d’action stratégique valorise l’implication de ses membres au sein des comités de travail qui seront mis sur pied pour atteindre ses objectifs. Les appels à vous joindre aux comités seront lancés au fur et à mesure de leur création.
Pour en savoir plus sur cette importante démarche, il est possible de télécharger le plan d’action stratégique et d’écouter les capsules explicatives à son sujet sur le site Web du RAAMM : https://raamm.org/actualites/evenements/ags-10mars2021/
Les travaux d’élaboration du plan d’action stratégique ont été rendus possibles grâce à une contribution financière de Centraide du Grand Montréal.
2. Financement du CAÉB : Une mobilisation qui porte fruit
C’est avec plaisir que nous vous rapportons que la mobilisation pour le rétablissement du financement du CAÉB a porté fruit et que, pour cette raison, le RAAMM a désactivé le formulaire automatique d’envoi de la lettre d’appui aux députés disponible sur notre site Web.
Vous trouverez ci-bas, un communiqué de presse du CAÉB, de même qu’un communiqué d’Emploi et Développement social Canada.
Réponse commune du CAÉB et du RNSEB à l’annonce de la ministre Qualtrough
Publié le 16 mars 2021 par Laurie Davidson
La ministre Qualtrough a annoncé aujourd’hui dans une déclaration le rétablissement du financement, à hauteur d’un million de dollars, du matériel de lecture accessible pour l’exercice financier 2021-2022. Cette annonce signifie qu’aucune suppression de financement du CAÉB et du RNSEB, ou de leurs services, ne surviendra au cours de l’année qui vient.
Nous remercions la ministre Qualtrough de son aide et sommes reconnaissants du sursis d’une année que ce financement offre à nos abonnés qui comptent sur le matériel de lecture accessible. Lors de notre échange d’hier avec la ministre Qualtrough, nous avons convenu de la nécessité de discussions permanentes avec toutes les parties prenantes, notamment l’industrie de l’édition, le gouvernement fédéral et d’autres encore, afin d’élaborer ensemble une stratégie à plus long terme et de trouver une solution durable de financement fédéral de la production et de la distribution de livres accessibles. Nous cherchons également à nous assurer qu’elle résoudra la question de la suppression de financement prévue par le gouvernement dans les années qui viennent, dans le cadre de notre collaboration dans la recherche d’une stratégie répondant aux besoins de la personne sur dix incapable de lire les imprimés.
Le CAÉB et le RNSEB sont favorables, tout comme nos collègues de l’industrie de l’édition, à l’idée que les publications accessibles dès le départ représentent un objectif louable, et nous travaillons de concert pour augmenter la quantité de matériel pouvant être produit de cette manière. Kate Edwards, directrice générale de l’Association of Canadian Publishers, a déclaré que « le CAÉB et le RNSEB sont des partenaires précieux de l’industrie canadienne de l’édition dans la mise en œuvre de stratégies permettant de rendre nos livres accessibles dès le départ. Nous savons que les avancées dans ce domaine dépendent de la création de modèles durables qui englobent des partenaires de tous les secteurs de cet écosystème, et nous sommes impatients de poursuivre notre collaboration avec le gouvernement, le RNSEB et le CAÉB pour atteindre cet objectif ».
Nous sommes reconnaissants du large soutien qu’a reçu notre campagne de plaidoyer, et de tous les efforts déployés pour sensibiliser les députés à cette question. Grâce à ces efforts, le gouvernement a compris l’importance de l’enjeu et a, par conséquent, proposé cette solution provisoire. Nous nous engageons à vous tenir au courant de l’évolution de nos échanges avec le gouvernement pour obtenir un financement à plus long terme.
Laurie Davidson,
Directrice générale, Centre d’accès équitable aux bibliothèques
Kevin Millsip,
Directeur général, BC Libraries Cooperative
Source:https://bibliocaeb.ca/blog/cela-and-nnels-joint-response-minister-qualtroughs-announcement?lang=fr
Le gouvernement du Canada accroît les fonds alloués aux documents et matériels en format alternatifs, destinés aux personnes ayant des difficultés de lecture des textes imprimés
Communiqué de presse
Emploi et Développement social Canada
Le 16 mars 2021, Gatineau (Québec) – Le gouvernement du Canada continue de prendre des mesures importantes et décisives afin de s’assurer que tous les Canadiens soient soutenus pendant la pandémie de COVID-19. Nous savons que les Canadiens en situation de handicap sont confrontés à d’imposants défis en ces temps difficiles, et que les obstacles de longue date qu’ils ont dû affronter sont encore plus accrus. Alors que nous travaillons ensemble pour relancer notre économie, nous devons continuer de protéger la santé et la sécurité de tous les Canadiens et nous assurer que le soutien approprié soit mis en place.
Il y a quatre ans, le gouvernement du Canada a mis sur pied un groupe de travail incluant des intervenants clés représentant les personnes en situation de handicap et l’industrie de l’édition, notamment le Réseau national de services équitables de bibliothèque (RNSEB) et le Centre d’accès équitable aux bibliothèques (CAÉB) afin de travailler ensemble et atteindre l’objectif commun de rendre les publications accessibles à tous, et ce, dès la création des livres.
La pandémie de COVID-19 a accentué encore davantage le besoin d’avoir accès aux renseignements, aux directives et aux lignes directrices en matière de santé et de sécurité dans un format alternatif accessible, d’autant plus que les Canadiens ont reçu pour consigne de rester chez eux autant que possible afin d’aplatir la courbe.
Aujourd’hui, la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes handicapées, Carla Qualtrough, a annoncé un financement additionnel d’un million de dollars dans le cadre du Programme de partenariats pour le développement social – Composante Personnes handicapées. Cet investissement appuiera les activités du RNSEB et CAÉB, notamment dans leur démarche pour fournir aux personnes ayant des difficultés de lecture des textes imprimés du matériel de lecture accessible, et ce, à l’échelle du Canada. Cette annonce reconnait les profondes répercussions qu’a eues la pandémie sur l’industrie de l’édition accessible, ainsi que les besoins importants d’accéder au matériel imprimé, alors que les gens sont plus isolés que jamais.
Ces fonds, de même que les 10 millions de dollars annoncés dans l’Énoncé économique de l’automne 2020, permettront l’accès aux documents et matériels en format alternatifs accessibles tels que le braille, les livres électroniques et les livres audio pendant que l’industrie de l’édition indépendante canadienne continue d’augmenter sa production et sa distribution de livres accessibles. Ce financement aidera également les Canadiens ayant des difficultés de lecture des textes imprimés à acquérir des compétences techniques et la capacité d’utiliser les nouveaux outils numériques, notre monde étant en constante évolution.
Citations
« Tout le monde devrait pouvoir obtenir des renseignements et du matériel de lecture. C’est pourquoi notre gouvernement a élaboré, puis mis en place, une stratégie exhaustive et durable en matière de production de matériels en format alternatifs. Cette stratégie prévoit un appui au secteur de l’édition, des percées technologiques et un soutien aux organismes à but non lucratif. Étant conscients du fait que la pandémie a retardé cette transition et du besoin continu pour des matériels en format alternatifs, nous verserons au RNSEB et à CAÉB un million de dollars supplémentaires cette année. Nous pourrons ainsi poursuivre sur notre lancée concernant l’édition accessible et nous assurer que les personnes ayant des difficultés de lecture des textes continuent à avoir accès à des publications accessibles, une considération de première importance en ces temps sans précédent. »
– La ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes handicapées, Carla Qualtrough
Faits en bref
- En 2016, le gouvernement du Canada a ratifié le Traité de Marrakech, visant à faciliter l’accès des personnes aveugles, des personnes ayant des déficiences visuelles et des personnes ayant d’autres difficultés de lecture des textes imprimés aux œuvres publiées. Ceci a contribué à l’entrée en vigueur du Traité et à l’ouverture du monde sur l’échange de documents imprimés, marquant ainsi un tournant historique en matière d’inclusion des personnes en situation de handicap.
- En 2017, un groupe de travail concernant les matériels en format alternatifs a été mis en place dans le but de développer une stratégie, qui permettra de résoudre le problème lié à l’accès limité aux matériels publiés en format multiples et format accessible, ceci afin de servir les Canadiens ayant des difficultés de lecture des textes.
- En 2019, dans le cadre du budget, le gouvernement du Canada a versé 3 millions de dollars à CAÉB et 1 million de dollars au RNSEB.
- Le gouvernement a annoncé, dans le budget de 2019, une stratégie de transition, sur cinq ans, afin d’accroître la production de livre en format alternatif. Cette stratégie prévoie :
- des fonds de 22,8 millions de dollars sur cinq ans dans le Fonds du livre du Canada, afin d’aider l’industrie de l’édition indépendante du Canada à accroître sa production de livres accessibles. Le Fonds appuie cette industrie dans ses efforts pour intégrer des fonctionnalités accessibles dans les livres numériques (livres électroniques et audio) qu’elle produit et distribue et pour accroître l’accès aux titres numériques des auteurs canadiens.
- un soutien aux petites et moyennes entreprises, dans le cadre du défi technologique des entreprises en matière de médias substituts, pour qu’elles puissent créer des technologies plus rentables et efficaces afin de produire des livres accessibles et faciliter leur accès. Ce défi est géré par le programme Solutions innovatrices Canada, du ministère de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique.
- Dans l’Énoncé économique de l’automne 2020, le gouvernement a annoncé un financement supplémentaire de 10 millions de dollars sur quatre ans, à compter de 2020-2021, pour CAÉB et RNSEB, en appui à la transition vers une production industrielle et une distribution de matériels de lecture accessibles aux Canadiens ayant des difficultés de lecture des textes.
Liens connexes
- Programme de partenariats pour le développement social – Composante Personnes handicapées
- Bâtir un Canada accessible pour les personnes en situation de handicap
Personnes-ressources
Pour les demandes des médias, veuillez contacter :
Marielle Hossack
Attachée de presse
Cabinet de la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes handicapées, Carla Qualtrough
[email protected]
Bureau des relations avec les médias
Emploi et Développement social Canada
819-994-5559
[email protected]
3. Collaboration de l’INLB : un centre aquatique remporte un prix pour son accessibilité
Article publié le 10 mars 2021 par i-Centre – Vos nouvelles, votre organisation , CISSS de la Montérégie-Centre
Dans le cadre d’une cérémonie virtuelle qui avait lieu le 23 février, l’Office des personnes handicapées du Québec décernait un prix À part entière dans la catégorie « Municipalités, MRC et autres communautés » à la Ville de Beloeil pour son projet de centre aquatique accessible, réalisé avec la collaboration avec l’Institut Nazareth et Louis-Braille (INLB). Remis pour une septième année, les prix visent à rendre hommage aux organismes et individus qui s’engagent dans leur milieu afin de faire du Québec une société plus inclusive, en espérant que leur exemple sera une source d’inspiration pour chacun de nous.
Inauguré en 2019, le tout premier centre aquatique accessible de Beloeil a été pensé de façon à ce que toute la population puisse profiter des mêmes activités. À titre d’exemple, le centre possède un vestiaire unique qui a été mis en place selon l’approche ADS, soit l’analyse différenciée selon le sexe. Cette approche tient compte des différences de chacun (biologiques, économiques, sociales, culturelles, physiques, etc.). Les personnes handicapées n’ont donc pas à emprunter des parcours différents pour jouir des installations et n’ont pas à demander de l’aide pour pouvoir profiter des aménagements.
Dans le cadre du projet, plusieurs collaborateurs, dont l’INLB, ont été consultés par la Ville dès l’étape de l’idéation. Gilles Corbeil, organisateur communautaire, Carole Zabihaylo (maintenant retraitée) et Andréanne Mailhot, toutes deux spécialistes en orientation et mobilité, ont agi à titre d’experts pour s’assurer que soient intégrées toutes les notions d’accessibilité, incluant les particularités de la déficience visuelle. Ils ont également participé aux étapes finales de validations et aux ajustements requis.
Aujourd’hui, l’approche en concertation du Centre aquatique de Beloeil fait école auprès de plusieurs municipalités désireuses de s’en inspirer. Cette démarche est un exemple évocateur de l’accompagnement que procure l’INLB à tout un ensemble de partenaires du réseau afin de rendre les communautés plus accessibles.
Pour visionner la vidéo de présentation du projet, consultez la page www.ophq.gouv.qc.ca/evenements/prix-a-part-entiere/edition-2020/laureates-et-laureats.html#c32311
Source : https://santemc.quebec/icentre/?p=194321
4. Une ergothérapeute de l’INLB à l’origine d’une aide technique visuelle
Article publié dans le i-Centre le 15 mars 2021
Afin d’offrir un milieu de vie adapté aux besoins de clientèles présentant des incapacités souvent complexes, les ergothérapeutes doivent quotidiennement faire preuve de créativité. Cela donne parfois lieu à des petits trésors d’ingénierie. C’est le cas d’un système de miroirs créé par Hélène Sauvageau, ergothérapeute à l’Institut Nazareth et Louis-Braille. Son innovation permet à des usagers dont la vision fonctionnelle est altérée par la maladie de retrouver une forme d’autonomie. Saluée par ses pairs, elle a récemment fait l’objet d’une publication nationale.
Dans le cadre de sa profession, Hélène Sauvageau œuvre auprès de plusieurs types de clientèles aux prises avec des déficiences visuelles, dont celles atteintes d’une maladie très rare, la paralysie supra-nucléaire progressive (PSP). Parmi les symptômes qui caractérisent cette maladie neurodégénérative, l’un affecte le mouvement des yeux, ce qui entraîne notamment des difficultés à baisser le regard. Si cela peut paraître anodin, cette incapacité affecte grandement le quotidien des personnes qui en sont atteintes, en particulier lorsque vient le temps de manger. En effet, il n’est pas très commode de devoir monter une assiette à la hauteur du regard et maintenir son bras levé pour s’alimenter…
Afin de redonner une qualité de moyen à ses usagers, Hélène a eu l’idée d’explorer l’utilisation des miroirs. Après quelques essais et erreurs, la solution trouvée a consisté à fixer des tuiles-miroirs sur des surfaces articulées en forme de Z. Placé à la hauteur du visage, le système permet à la personne qui regarde droit devant d’y voir ce qui se trouve dessous.
Au cours des derniers mois, trois personnes atteintes de PSP ont pu bénéficier de l’utilisation du système d’Hélène. À l’aide de celui-ci, elles ont pu recommencer à s’alimenter de manière autonome et, peu banal, voir ce qu’elles mangeaient! L’aide technique a également permis d’améliorer leur sécurité puisqu’elles présentaient des signes de dysphagie. Enfin, à l’aide des miroirs, un des usagers a pu reprendre la lecture de son journal et un autre a pu participer aux activités de loisirs de son CHSLD.
À la fois simple et efficace, cette innovation est une belle preuve de la détermination d’une professionnelle à vouloir aller plus loin pour offrir dignité et meilleure qualité de vie à ceux qui en ont besoin. Suivant la publication de l’article présentant le système d’Hélène Sauvageau, un établissement de l’Ontario s’en est d’ailleurs inspiré. Souhaitons maintenant que d’autres s’y intéressent, au grand bénéfice de tous.
Article diffusé par Comité des usagers de l’INLB, 16 mars 2021
5. Mise à jour sur les étiquettes d’ordonnance audibles ScripTalk
Renseignements publiés par la Fondation INCA , 4 mars 2021
Les étiquettes d’ordonnance sonores ScripTalk permettent aux clients de pharmacie qui sont aveugles, qui ont une perte de vision ou qui sont incapables de lire les imprimés, d’entendre gratuitement les renseignements importants figurant sur les étiquettes d’ordonnance.
Avec ScripTalk, les pharmaciens peuvent coder les étiquettes d’ordonnance à l’aide de la technologie d’identification par radiofréquence, également appelée RFID. En utilisant un petit lecteur d’ordonnance de base, portable et appelé lecteur ScripTalk Station, disponible gratuitement, vous pouvez entendre les renseignements et les directives importants de l’ordonnance lus à haute voix (c’est-à-dire une étiquette sonore). Vous pouvez également accéder aux étiquettes d’ordonnance sonores en utilisant l’application pour téléphone portable d’En-Vision America, qui est compatible avec les étiquettes d’ordonnance codées.
Si votre routine quotidienne comprend la gestion de pilules, d’injections ou d’autres médicaments, ScripTalk peut vous permettre de suivre les directives de votre médecin ou de votre pharmacien en toute sécurité et en toute autonomie. ScripTalk est un moyen accessible pour accéder aux détails de vos médicaments, comprendre les effets secondaires de vos médicaments et vous aider à suivre les renouvellements.
ScripTalk est offert immédiatement en vente libre chez Sobeys, Lawtons Drugs, Safeway, Foodland, IGA, FreshCo et Thrifty Foods. En Colombie-Britannique, les étiquettes RFID ScripTalk sont également disponibles dans les 48 heures (ou deux jours ouvrables) dans tous les points de vente de Shoppers Drug Mart, toutes les pharmacies Walmart et les pharmacies opérant sous l’égide du groupe Overwaitea Food qui comprend Save-On-Foods, Overwaitea Foods, Urban Fare, Price Smart Foods, Price Smart Foods International et Bulkley Valley Wholesale.
Pour accéder à ce service, il vous suffit de vous adresser à votre pharmacien. Si votre pharmacie locale n’offre pas encore ce service, vous pouvez vous connecter à En-Vision America, le fabricant de ScripTalk. En-Vision America demande instamment à toutes les pharmacies de créer des renseignements accessibles sur les ordonnances. Téléphone : 1-800-890-1180 (demandez Amanda) [email protected].
Pour en apprendre davantage sur Scrip Talk, visitez En-vision America online (En anglais). Pour voir ScripTalk en action dans une courte vidéo, visitez cette petite vidéo (En anglais).
Pour en apprendre davantage sur ScripTalk et comment accéder au service, visitez: https://cnib.ca/…/mise-jour-sur-les-etiquettes…
6. Pandémie de la COVID-19 – Les personnes handicapées vivant dans plusieurs milieux de vie et d’hébergement seront vaccinées dès le mois d’avril
Source : Ministère de la Santé et des Services sociaux Québec
Québec, le 17 mars 2021
En raison de la vulnérabilité de cette clientèle, le ministère de la Santé et des Services sociaux annonce que les personnes handicapées vivant dans des ressources intermédiaires ou de type familial (RI-RTF), des ressources à assistance continue (RAC) et des milieux d’hébergement ayant une entente en vertu de l’article 108 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux (LSSSS) avec un établissement du réseau de la santé et des services sociaux seront vaccinées sous peu.
La vaccination sera offerte directement dans les lieux de résidence des personnes présentant un diagnostic de déficience intellectuelle, de trouble du spectre de l’autisme ou de déficience physique. Il ne sera donc pas nécessaire pour ces personnes de prendre rendez-vous.
Considérant l’échéancier de livraison des vaccins, il est prévu que la vaccination de ces personnes s’amorce au cours du mois d’avril. Environ 13 000 usagers au Québec sont touchés par cette décision. La vaccination sera également offerte aux travailleurs et aux propriétaires de ces milieux de vie et d’hébergement.
Faits saillants :
Ce changement ne vient pas changer les priorités préalablement établies. Il avait été annoncé dès le début de l’opération de vaccination que la priorisation pourrait être adaptée en fonction de différentes considérations.
La priorisation des groupes à vacciner se fait en fonction des critères suivants :
- l’âge qui est associé aux risques d’infection, de complication et de décès,
- le milieu de vie qui peut également être associé aux risques d’infection et d’éclosion.
- l’existence d’une ou de plusieurs pathologies augmentant le risque de complications et de décès,
- la profession qui peut influencer le risque d’exposition au virus et de transmission du virus à des personnes vulnérables.
Lien connexe :
Pour en savoir plus sur l’opération de vaccination contre la COVID-19 : Québec.ca/vaccinCOVID.
7. Vaccination des personnes handicapées ou vivant avec une problématique de santé mentale – Le virus tue sans égard au lieu de résidence !
Communiqué conjoint AQRIPH , COPHAN , FQA , COSME , Société québécoise de la déficience intellectuelle
Montréal, 18 mars 2021. Le gouvernement du Québec annonçait hier que les personnes handicapées vivant dans des ressources intermédiaires ou de type familial (RI-RTF) et des ressources assimilées seront vaccinées au cours du mois d’avril. Le communiqué mentionne que cette mesure touche les personnes présentant un diagnostic de déficience intellectuelle ou physique et celles ayant un trouble du spectre de l’autisme.
Nous sommes déçus de cette solution très incomplète qui démontre une fois de plus l’invisibilité chronique des personnes ayant un handicap ou un trouble de santé mentale qui vivent dans la communauté. Rappelons que ces personnes, hébergées ou non, sont scientifiquement et politiquement jugées hautement vulnérables dans la plupart des pays et des provinces canadiennes. Elles vivent leurs différences en subissant des impacts disproportionnés de la pandémie et de sa gestion par les autorités gouvernementales.
Au Québec, depuis de nombreuses années, nos décideurs adoptent des lois et politiques favorisant la participation et l’inclusion sociale des personnes ayant un handicap ou un trouble de santé mentale. Pourtant, lorsqu’arrive le temps de protéger l’ensemble de ces personnes, qu’elles soient hébergées ou non, les reliquats de l’institutionnalisation reprennent le dessus dans le discours officiel.
C’est cette vision systémique du passé que l’on sert aux médias pour justifier l’inaction envers des personnes très vulnérables de toutes catégories d’âges qui vivent dans la communauté avec le support de leurs proches.
Malgré notre soulagement de voir que les personnes handicapées hébergées puissent recevoir la protection scientifiquement requise, il est consternant que les experts du Comité d’immunisation du Québec (CIQ) fassent fi des recommandations de l’OMS et de l’ONU mettant de l’avant les considérations relatives aux personnes que nous représentons et ne s’inspirent pas des actions prises dans de nombreuses autres juridictions. Nous sommes surtout consternés de l’abandon des personnes ayant des troubles sévères de santé mentale malgré leur vulnérabilité démontrée.
Notre déception est d’autant plus vive que nos voisins de l’Ontario viennent d’ouvrir la vaccination, entre autres, pour les personnes que nous représentons, emboîtant le pas à d’autres provinces canadiennes. Le gouvernement du Québec fait maintenant piètre figure comparativement à la France, au Royaume-Uni et à plusieurs États américains pour ne nommer qu’eux.
Lorsque l’heure du bilan de la gestion de cette pandémie sera venue, nous interpellerons la Protectrice du citoyen et la Vérificatrice générale du Québec afin que soit levé le voile d’invisibilité qui couvre depuis trop longtemps les personnes ayant un handicap ou des troubles de santé mentale. Constatant le silence de l’Office des personnes handicapées du Québec face aux enjeux que nous soulevons, nous espérons que cette organisation rendra elle aussi des comptes.
Monsieur le Premier Ministre, nous réitérons notre revendication et vous demandons de respecter ce qui est mis de l’avant par le gouvernement du Canada, l’OMS et l’ONU, en prenant les actions et les décisions qui s’imposent dans les prochains jours pour protéger l’ensemble des personnes en situation de handicap.
L’Alliance québécoise des regroupements régionaux pour l’intégration des personnes handicapées (AQRIPH) est une instance nationale de défense des droits des personnes handicapées et des familles. Elle est formée de 17 regroupements régionaux qui eux rassemblent plus de 400 organismes de personnes handicapées, de familles et de proches partout au Québec.
La Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN), organisme à but non lucratif incorporé en 1985, a pour mission de rendre le Québec inclusif afin d’assurer la participation sociale pleine et entière des personnes ayant des limitations fonctionnelles et de leur famille. Elle regroupe plus de 45 organismes et regroupements nationaux et régionaux de personnes ayant tout type de limitations fonctionnelles.
La Fédération québécoise de l’autisme (FQA) est un regroupement provincial d’organismes et de personnes qui ont en commun les intérêts de la personne autiste, ceux de sa famille et de ses proches. Depuis 45 ans, la FQA est la référence en autisme au Québec.
Le Réseau communautaire en santé mentale (COSME) a été formé en 2012. Il s’est donné pour mission de soutenir, mobiliser et représenter le secteur québécois de l’action communautaire en santé mentale. Font partie du COSME, 12 regroupements régionaux qui représentent plus des deux tiers des 450 organismes communautaires en santé mentale québécois.
La Société québécoise de la déficience intellectuelle a été créée en 1951 par des parents qui avaient à cœur le bien-être et la sécurité de leurs enfants ayant une déficience intellectuelle. Elle rassemble, informe et outille tous ceux et toutes celles qui souhaitent faire du Québec une société plus inclusive, où chacun peut trouver sa place et s’épanouir. Plus de 90 organismes et associations, plus de 150 employeurs et des milliers de familles à travers la province font déjà partie du mouvement.
Contact médias :
Isabelle Tremblay (AQRIPH) : 418 407-1664
Véronique Vézina (COPHAN) : 418 576-9750
Charles Rice (COSME) : 418 255-0698
Lili Plourde (FQA): 581 983-9430
8. AMI reconnue parmi les meilleurs employeurs en matière de diversité au Canada en 2021
NOUVELLES FOURNIES PAR Accessible Media Inc. (AMI)
TORONTO, le 2 mars 2021 /CNW/ – Accessibilité Média Inc. (AMI) a le plaisir d’annoncer sa sélection parmi les meilleurs employeurs en matière de diversité au Canada en 2021.
Mediacorp Canada Inc., organisateur du concours annuel des 100 meilleurs employeurs au Canada, récompense aujourd’hui les chefs de file au pays pour ce qui est de la création de lieux de travail inclusifs destinés aux employés issus de cinq groupes : les femmes, les minorités visibles, les personnes en situation de handicap, les peuples autochtones et la communauté LGBT (personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et transgenres). Ce concours annuel est ouvert à tout employeur ayant son siège social ou son principal établissement au Canada. Les employeurs de toute taille peuvent postuler, qu’ils appartiennent au secteur privé ou public. Ce concours en est cette année à sa 14e édition.
« Je suis immensément fier qu’AMI soit reconnue parmi les meilleurs employeurs en matière de diversité au Canada, a déclaré David Errington, président et directeur général d’AMI. Qu’il s’agisse de nos employés ou de la communauté que nous servons, chacun peut faire entendre sa voix dans un milieu vraiment diversifié. »
Mediacorp Canada Inc. souligne que cette reconnaissance d’AMI parmi les meilleurs employeurs en matière de diversité au Canada est l’aboutissement de plusieurs initiatives :
- La mission que s’est donnée AMI de divertir, d’informer et de motiver les Canadiennes et les Canadiens aveugles ou malvoyants, inclut une stratégie spécifique visant à intégrer les personnes en situation de handicap sur leur lieu de travail : chez AMI, les personnes en situation de handicap représentent 19 % de l’ensemble des employés, 16 % des cadres et 33 % du conseil d’administration.
- AMI gère trois programmes de stages pour aider les personnes en situation de handicap à acquérir une expérience significative, notamment un stage pour les étudiants de l’enseignement supérieur, un programme d’apprentissage de six à huit semaines dans le domaine de la radiodiffusion et de la création de contenu pour ceux qui ne sont pas inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur (les apprentis effectuent un stage rémunéré dans les services de programmation et de production, AMI-tv et AMI-télé), et un programme d’observation au poste de travail pour les étudiants du secondaire intéressés par une carrière dans la radiodiffusion.
- Depuis 2012, AMI décerne chaque année deux bourses de 5 000 $ à deux étudiants en situation de handicap, un dans la communauté francophone et un dans la communauté anglophone. En 2016, ce programme a été rebaptisé « Programme de bourses d’études AMI en mémoire de Robert Pearson », en l’honneur du premier responsable de l’accessibilité chez AMI, poste créé pour marquer l’engagement d’AMI à rendre les médias accessibles à tous les Canadiens.
La liste complète des meilleurs employeurs en matière de diversité au Canada en 2021 a été annoncée dans un cahier spécial publié aujourd’hui dans le Globe and Mail.
À propos d’AMI
AMI est un organisme multimédia à but non lucratif qui vise à divertir, informer et motiver les Canadiennes et les Canadiens aveugles ou malvoyants. La vision d’AMI, qui exploite trois services de radiodiffusion (AMI-télé en français, et AMI-tv et AMI-audio en anglais), consiste à faire entendre la voix des Canadiennes et des Canadiens en situation de handicap en représentant leurs intérêts, leurs préoccupations et leurs valeurs par le biais de médias accessibles qui reflètent leur réalité. Pour en savoir plus, visitez AMItele.ca et AMI.ca.
Renseignements: Bouba Slim, Chef, Marketing et communications, 438-288-3610, [email protected]
Liens connexes https://www.amitele.ca/new_tele/
9. Les pratiques artistiques des personnes sourdes et handicapées
Un article de Valérie Martin publié le 5 mars 2021 sur actualites.uqam.com
Un rapport de recherche met en lumière le manque de reconnaissance, d’équité et de soutien des institutions culturelles envers ces artistes.
Quelles sont les pratiques artistiques des personnes sourdes et handicapées au Canada? Qui sont ces artistes au statut particulier? Quels problèmes rencontrent-ils dans leur quotidien? Que proposent ces artistes pour rendre les milieux artistiques et culturels plus équitables, inclusifs et accessibles? La recherche dirigée par la professeure du Département de communication sociale et publique Véro Leduc, en collaboration avec le Conseil des arts du Canada, dresse un portrait de la situation des artistes sourds et handicapés au pays tout en proposant différentes pistes de solution pour améliorer les pratiques au sein des institutions culturelles.
Afin de dresser un état des lieux, 85 participantes et participants, parmi lesquels des personnes artistes sourdes et handicapées et des travailleuses et travailleurs alliés des milieux artistiques, ont pris part à des entrevues et à des groupes de discussion tenus dans huit villes canadiennes durant l’été 2018. Les entretiens ont été réalisés en anglais, en français, en langue des signes québécoise et en langue des signes américaine. «C’est le premier projet de recherche pancanadien à inclure des personnes en situation de handicap et des personnes sourdes en tant que membres de l’équipe de recherche», affirme Mouloud Boukala, professeur à l’École des médias et cochercheur du projet, auquel a également collaboré Joëlle Rouleau, du Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques de l’Université de Montréal. «La réponse des répondantes et répondants a été très enthousiaste», poursuit le chercheur, qui a aussi participé à la mise en œuvre du programme court de 2e cycle Handicap et sourditude: droits et citoyenneté, en collaboration avec les professeurs Véro Leduc, qui est devenue, en 2017, la première personne sourde à occuper un poste de professeure dans une université au Québec, Mireille Tremblay et Jean Horvais.
Un outil précieux
Le document de recherche se veut également un outil destiné aux artistes sourds et handicapés ainsi qu’aux organismes culturels. Un répertoire des ressources, des témoignages d’artistes sourds et handicapés et un glossaire ont été inclus. Des termes tels qu’«audisme», «capacitisme» et «personne allié» y sont répertoriés et expliqués. Une fiche synthèse du projet de recherche a aussi été produite.
Les chercheurs ont identifié plusieurs problèmes rencontrés par les artistes liés au financement, à l’accessibilité, à la représentation culturelle, à la communication ainsi qu’en matière d’équité et d’inclusion dans les milieux culturels, artistiques et médiatiques. «Le langage trop complexe que l’on retrouve dans les demandes de financement pose problème, en particulier, pour les artistes ayant une déficience intellectuelle», illustre Mouloud Boukala. L’information pour remplir un formulaire ou obtenir une subvention n’est pas toujours disponible en langue des signes. Le chercheur note aussi des besoins importants pour du mentorat, «en particulier du mentorat par les pairs».
Moins bien payés
Les artistes sourds et handicapés sont aussi moins bien payés que les artistes entendants et non handicapés. «Ils et elles ne peuvent pas combiner une subvention reçue par le Conseil des arts et une pension pour personnes handicapées, observe le chercheur. Ils doivent choisir entre ces deux sources de revenu ou se voir imposer une pénalité financière.» Selon Mouloud Boukala, «il est impératif de mettre en place des mesures d’équité entre les différents programmes proposés par les organismes subventionnaires.»
«C’est le premier projet de recherche pancanadien à inclure des personnes en situation de handicap et des personnes sourdes en tant que membres de l’équipe de recherche.»-MOULOUD BOUKALA, Professeur à l’École des médias
Autre obstacle: l’accessibilité. «Les studios et coulisses ne sont pas toujours accessibles physiquement pour les personnes en fauteuil roulant, note Mouloud Boukala. La présence d’un interprète en langage des signes n’est pas toujours possible ou prévue à l’horaire.» Les institutions culturelles doivent faire l’effort d’être plus inclusives pour mieux accueillir le public handicapé, en mettant à sa disposition des rampes d’accès ou des corridors plus larges, par exemple.
Peu exposés
Les œuvres réalisées par les artistes sourds et handicapés sont rarement exposées dans des musées et des galeries d’art. «Elles sont davantage diffusées dans des centres communautaires ou de petites galeries, relève Mouloud Boukala. Les artistes sourds et handicapés utilisent le web pour diffuser leurs œuvres, briser l’isolement et partager des ressources.» Selon le chercheur, il y a encore beaucoup à faire «pour amener les galeristes, conservatrices et conservateurs de musées à présenter de tels artistes ou à proposer des têtes d’affiches sourdes ou handicapées lors de grands événements». Les musées commencent toutefois à être plus inclusifs, fait remarquer le chercheur. «Il faut dépasser le concept de la démocratisation culturelle pour en arriver à la citoyenneté culturelle, dit-il. Les artistes sourds et handicapés sont des artistes à part entière.»
Les artistes sourds et handicapés plaident également pour une meilleure reconnaissance de leur statut professionnel. «Ils et elles arrivent à produire des œuvres de qualité, peu importe la pratique artistique», précise le chercheur.
Le handicap, une tragédie?
Les répondantes et répondants interrogés dénoncent la manière dont les personnes «capacitées» (non-handicapées et entendantes) abordent ou s’imaginent le handicap et la surdité. «Une répondante a confié aux chercheurs que, chaque fois qu’on lui propose un rôle, on insiste sur le handicap ou l’état de surdité du personnage, rapporte Mouloud Boukala. Trop d’histoires mettent l’emphase sur les aspects tragiques du handicap.»
«Il faut sensibiliser la population au capacitisme et à l’audisme, un ensemble de croyances, d’actions et d’attitudes valorisant les personnes capacitées et leur manière de vivre au détriment d’une diversité de mobilités et de langues.»-MOULOUD BOUKALA,Professeur à l’École des médias
La plupart des personnes sourdes se considèrent comme des membres d’une minorité linguistique et culturelle. «Elles déplorent le fait que les personnages sourds soient encore trop souvent interprétés par des actrices et acteurs entendants», dit le professeur. Pour contrer l’appropriation culturelle, les répondantes et répondants suggèrent de développer une politique de la représentation culturelle au sein des institutions. «Il faut mettre fin aux stéréotypes et au manque de diversité dans les milieux artistiques et culturels», insiste Mouloud Boukala. Au sein des organismes subventionnaires, il faut déconstruire certains systèmes normatifs, embaucher et intégrer davantage de personnes sourdes et handicapées qui connaissent le milieu des arts et comprennent les besoins des personnes sourdes et handicapées. «Il faut sensibiliser la population au capacitisme et à l’audisme, un ensemble de croyances, d’actions et d’attitudes valorisant les personnes capacitées et leur manière de vivre au détriment d’une diversité de mobilités et de langues», poursuit le chercheur.
Quand il est question de travailler avec des personnes handicapées ou sourdes, les dramaturges, les metteuses et metteurs en scène et autres chorégraphes doivent s’adapter et revoir, notamment, leur notion du temps. «La temporalité handicapée est différente, plus flexible, note Mouloud Boukala. Le processus de création et de mise sur pied du spectacle peut prendre plus de temps.» Si le spectacle est interprété en langue des signes, les personnes sourdes qui assistent à la représentation ne peuvent pas voir le spectacle en même temps qu’elles regardent l’interprète! «C’est tout simplement impossible, relève le chercheur. Il faut donc trouver d’autres solutions. Cela soulève toutes sortes d’enjeux artistiques.»
Plusieurs des artistes sourds et handicapés interrogés revendiquent leur appartenance aux minorités sourdes et handicapées, se servent de leur handicap comme moteur de création, déconstruisent les préjugés, transforment les représentations culturelles tout en créant du changement social. Les pratiques artistiques des personnes sourdes et handicapées restent toutefois méconnues des personnes capacitées. «Il existe un manque de connaissance et de curiosité de la part de la culture dominante, remarque Mouloud Boukala. On croit à tort que les personnes sourdes ne perçoivent pas la musique et ne peuvent donc en faire. Des personnes sourdes telles que la professeure Véro Leduc sont pourtant musiciennes.»
Source : https://www.actualites.uqam.ca/2021/pratiques-artistiques-personnes-sourdes-et-handicapees?fbclid=IwAR19ZL0mDixOJ0v3Ekeif9OsXeuBrjBYdtJ_pWWIUG6EMxR74sJkQ_7JMUU
10. Nouvelle-Écosse – Aveugle le jour il admire les confins du cosmos la nuit
Un article de Caroline Lévesque publié le 10 mars 2021 sur ici.radio-canada.ca
Pratiquement aveugle, Tim Doucette a pourtant une vision nocturne exceptionnelle. Il a, en quelque sorte, un superpouvoir. Une opération aux yeux subie à l’adolescence l’a laissé avec une dilatation disproportionnée des pupilles qui lui permet de voir des détails du ciel et ses étoiles normalement invisibles pour l’œil humain.
Devenu un spécialiste renommé en astronomie, il milite dans sa région de la Nouvelle-Écosse, un véritable bassin d’étoiles, afin de garder le ciel le plus noir possible.
Quand je regarde le ciel, je me déconnecte de tout. C’est à la fois relaxant, spirituel et excitant. L’univers est actif, et je sens que j’ai une connexion avec lui. -Tim Doucette
C’est avec ces mots que Tim Doucette, astronome amateur et astrophotographe, résume toute sa fascination pour la voûte céleste, assis dans son petit observatoire qu’il a lui-même bâti, avec l’aide de sa famille et de ses amis, avec des matériaux recyclés.
Inauguré en 2015, son petit havre nommé Deep Eye Sky Observatory est niché sur une grande terre, non loin de l’océan, dans le village acadien de Quinan, où vivent quelques centaines d’habitants, à trois heures de route d’Halifax.
Sa détermination et sa passion ont fait du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse un lieu privilégié pour l’astrotourisme, qui fait vivre la région encore un peu après la saison touristique estivale.
Tim Doucette y reçoit chaque année des voyageurs d’aussi loin que l’Allemagne, l’Inde ou l’Australie, attirés par la clarté de la Voie lactée et les détails des constellations, un panorama céleste à capturer le temps d’un instant, une précieuse rareté loin de la pollution lumineuse des villes.
Voir le monde différemment
Tim Doucette est légalement aveugle, c’est-à-dire qu’il est fonctionnel, mais ne perçoit que 10 % de ce que perçoit une personne voyante. Pourtant, dans le monde de l’astronomie, il voit plus que quiconque; un pouvoir dont il a pris conscience il y a une dizaine d’années.
Mes yeux étaient si endommagés que le docteur n’aurait pas misé cinq cents sur mes yeux , raconte toujours avec émotion l’homme de 47 ans, né avec des cataractes, une opacité du cristallin de l’œil. Quand j’avais un an et demi, mes parents se sont rendu compte que je pouvais voir quelque chose, parce que j’essayais d’attraper les lumières. Tout le monde a pleuré.
C’est cette même fascination pour la lumière qui l’a conduit à lever les yeux vers le ciel, chaque soir, lorsqu’il était enfant.« De la fenêtre de ma chambre, tout ce que je voyais, c’était la Lune, alors je la regardais. »
À l’adolescence, au début des années 1990, sa vie a pris un tournant inattendu. À 16 ans, il n’avait que 5 % de champ visuel, malgré plusieurs opérations oculaires au fil des ans. Les cataractes étaient revenues en force. Il a alors subi une autre intervention chirurgicale, cette fois pour retirer complètement le cristallin de ses yeux et augmenter sa vision encore de 5 %.
Cette importante opération l’a laissé avec une dilatation disproportionnée des pupilles. Si la taille normale des pupilles varie de 2 à 8 millimètres selon la luminosité, celles de Tim Doucette sont dilatées en permanence à 13 millimètres. La lumière du jour est donc beaucoup trop forte pour ses yeux non protégés et l’éblouit brutalement. Il doit porter des lunettes de soleil, même par temps nuageux, pour apaiser le malaise.
Mais le soir après son opération, lorsqu’il a levé le regard au ciel, quelque chose avait changé.
Source : https://ici.radio-canada.ca/empreintes/1889/astronomie-etoiles-observatoire-nouvelle-ecosse-yarmouth
Article de Marseille News publié le 15 mars 2021
Starbucks se tourne vers la technologie pour aider les clients aveugles et malvoyants à naviguer dans ses magasins aux États-Unis. Le géant du café basé à Seattle offre désormais un accès gratuit à Aira, un service qui relie ces clients à des interprètes visuels situés à distance qui relaient des informations visuelles via une application mobile tierce.
En se connectant avec un agent humain et en recevant une assistance en temps réel, les clients peuvent utiliser Aira pour trouver des commodités dans un magasin comme le comptoir de commande ou les toilettes; lire les menus en magasin; parcourir une vitrine; distance sociale en ligne; et plus.
Dans une histoire sur son site Web, Starbucks a présenté le profil de l’utilisateur Susan Mazrui, une cliente aveugle qui est entrée dans un Starbucks de Seattle et, en utilisant Aira, a pu demander à un agent distant de décrire la disposition du magasin afin qu’elle puisse accéder à la ligne de commande et point de vente, lisez-lui le menu et décrivez les options dans les caisses de pâtisserie, de prêt-à-manger et de boisson et sur les comptoirs.
«Cela m’aide à analyser l’environnement, à découvrir ce qu’il y a et à le faire rapidement», a déclaré Mazrui à Starbucks Stories & News.
Starbucks décrit l’effort dans le cadre de l’engagement à long terme de l’entreprise en faveur de l’inclusion, de la diversité et de l’équité, et de l’amélioration de l’expérience des employés et des clients grâce à l’accessibilité et à la conception inclusive. Les autres mises à jour incluent:
- Mises à jour de l’application Starbucks et de la page Web du menu Starbucks pour améliorer l’accessibilité pour les personnes handicapées.
- Fournir des masques faciaux clairs à tous les partenaires sourds et malentendants dans la vente au détail Starbucks aux États-Unis, les centres de distribution et les usines de torréfaction.
- Prévoit de déployer de nouveaux menus en gros caractères et en braille cet été dans tous les magasins aux États-Unis et au Canada.
Le service Aira, basé à San Diego, est l’un des plus largement utilisés par les aveugles et les malvoyants. Starbucks a testé son utilisation pour la première fois dans sept villes américaines au début de cette année et Starbucks attribue à Aira le mérite d’aider les clients à naviguer dans les protocoles et les changements physiques mis en œuvre dans les magasins pendant le COVID-19.
«Aira a réduit l’exigence de toucher et nous aide à maintenir la distance sociale. Les clients aveugles peuvent naviguer dans le magasin en toute sécurité », a déclaré Matthew Gilsbach, directeur de magasin chez DC Signing Store de Starbucks. «Pour que les gens aient l’impression de pouvoir entrer dans le magasin, malgré leurs inquiétudes quant à ce qui se passe avec COVID… cela va très loin.»
Source : https://www.marseillenews.net/starbucks-met-en-oeuvre-une-technologie-pour-les-clients-aveugles-et-malvoyants-pour-faciliter-la-navigation-en-magasin-et-plus-encore/
12. Paris 2024 vise l’accessibilité des sites olympiques
Un article de E. Dal’Secco publié le 15 mars 2021 par Handicap.fr
Paris 2024 veut laisser un « héritage » en impulsant une dynamique inclusive. Après avoir choisi un seul et unique logo pour les Jeux olympiques et paralympiques et mis en lumière les portraits d’athlètes handisport, le Comité d’organisation s’attaque à l’accessibilité. C’est dans ce contexte que la préfecture d’Ile-de-France a missionné le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) pour accélérer l’adaptation des itinéraires piétons autour des gares franciliennes et des équipements sportifs structurants. Première étape : réaliser un état des lieux des cheminements piétonniers entre certaines sites olympiques et les principales stations de transport les desservant, pour, in fine, faire des préconisations visant à assurer une accessibilité universelle d’ici quatre ans.
Pas de difficulté structurelle majeure
Trois sites pilotes ont été sélectionnés « pour la diversité des situations qu’ils permettaient de couvrir » : le Parc des expositions de la Porte de Versailles (Paris), le Stade de France (Saint-Denis) et le vélodrome national (Saint-Quentin-en-Yvelines). Premier constat : « Toutes les collectivités avaient déjà mis en œuvre des travaux d’accessibilité de leurs espaces publics », se félicite le Cerema. Il ne fait donc mention d’aucune difficulté « structurelle » de configuration ou de géométrie des espaces qui nécessiterait des travaux très coûteux (pentes, largeurs de cheminements…).
Un diagnostic par les personnes concernées
Après des entretiens « rassurants » avec les gestionnaires de voirie, un diagnostic de terrain, réalisé avec l’aide de personnes en situation de handicap, a permis de mettre en lumière les difficultés de prise en compte de tous les types de handicap. « Lieux de brassages, de croisement, d’usages multiples, les espaces publics sont nécessairement des lieux de compromis, parfois difficiles à trouver », observe le Cerema. Une contre-allée complexe a notamment donné du fil à retordre à Marcel, malvoyant, s’inquiétant de savoir si des vélos allaient débarquer de part et d’autre. La cohabitation piétons-cycles a été l’un des problèmes majeurs rencontrés sur le terrain. Selon le Cerema, le rééquilibrage de l’affectation de la voirie au profit des modes actifs est encore « timide ». « Indirectement, c’est la question de la lisibilité urbaine qui est abordée ici, c’est-à-dire la facilité avec laquelle un aménagement permet à ses usagers d’en comprendre le fonctionnement et de s’y repérer », précise-t-il.
Essaimer les bonnes pratiques
Face à ces constats, le Cerema publie un guide de 74 pages (en lien ci-dessous * ) qui contient plusieurs préconisations, d’ordre général tout d’abord, pour « garantir une gouvernance de l’accessibilité » : partager l’information afin de garantir la qualité de l’aménagement, sensibiliser tous les usagers de l’espace public (campagne de communication, course en poussette ou fauteuil roulant, contraventions pédagogiques…), etc. Il formule également des recommandations spécifiques : remettre à niveau les BEV (bandes d’éveil à la vigilance), assurer l’orientation sur les passages piétons, diminuer les conflits avec les cyclistes, garantir un cheminement libre de tout obstacle aux piétons, mettre en place un guidage sonore plus efficace pour les personnes aveugles et malvoyantes, développer des informations complètes et cartographiées sur les accès des équipements sportifs. L’objectif ? Accompagner non seulement les trois collectivités ayant bénéficié de ces diagnostics mais aussi toutes celles engagées dans la mise en accessibilité de leurs espaces publics.
* https://www.cerema.fr/system/files/documents/2021/02/2020_1013_presentation_jop_chem_ph1_v2.pdf
Source : https://informations.handicap.fr/a-paris-2024-vise-accessibilite-sites-olympiques-30467.php
13. France- Personnes aveugles et malvoyantes : Le CERTAM lance un nouveau site et publie son enquête sur l’accessibilité des achats en ligne
Un article de Caroline Madeuf publié le 16 mars 2021 par handirect.fr
Informer au mieux les personnes déficientes visuelles, accompagnants et organismes de financement sur les aides techniques adaptées : Tel est l’objectif du nouveau site internet du Centre d’Évaluation et de Recherche sur les Technologies pour les Aveugles et les Malvoyants (CERTAM) qui vient d’être lancé en partenariat avec l’association Valentin Haüy. Parmi les rubriques proposées : des tests de produits, des grands dossiers thématiques, un onglet accessibilité numérique, et des enquêtes utilisateurs autour du quotidien des personnes aveugles et malvoyantes.
Dans ce cadre, le CERTAM publie d’ailleurs les résultats de sa première enquête utilisateurs consacré habitudes d’achats en ligne des personnes déficientes visuelles. Celle-ci s’est déroulée du 7 septembre au 7 novembre 2020 auprès de 206 déficients visuels répondants. L’étude concerne les courses quotidiennes, l’achat et la réservation de produits en ligne. Elle ne couvre pas les banques, les sociétés d’assurance, les sites non marchands et les sites publics.
De nombreuses personnes aveugles et malvoyantes contraintes de faire appel à une tierce personne pour leurs achats en ligne
« Cette enquête révèle notamment que près de 60 % des personnes interrogées faisant leurs achats en ligne doivent recourir à l’aide d’une tierce personne pour finaliser leurs achats du fait du manque d’accessibilité des sites marchands. Une entrave à l’autonomie des personnes déficientes visuelles alors que les achats en ligne sont plus que jamais nécessaires et utiles en période de crise sanitaire, particulièrement pour les personnes handicapées visuelles », commente le CERTAM.
Parmi les autres grands constats qui ressortent de cette enquête :
- Parmi les personnes aveugles et malvoyantes qui expliquent pourquoi elles ne font pas d’achats en ligne, une sur six précise qu’elle préfère faire ses courses dans un magasin. Mais les autres principaux motifs invoqués sont le manque d’accessibilité des sites Internet pour 5 personnes sur 10, le fait de devoir demander à des tiers de faire leurs achats en ligne à leur place (une sur 10) et le manque de sécurité des sites ou du paiement par carte bancaire (environ une sur 20).
- Les principaux défauts d’accessibilité des sites marchands relevés par les personnes enquêtées renvoient à la surcharge d’informations sur les pages (33,3 % des cas), la taille de police trop petite (17,5 %), les contrastes de couleurs insuffisants (14,6 %), la faible prise en compte du fait que, pour les utilisateurs de lecteurs d’écran, la navigation est essentiellement verticale (14 %), le mode de navigation peu adapté à une navigation au clavier (12,9 %) et l’absence de vue d’ensemble des pages Web due à un manque de structuration (12,3 %). Certaines d’entre elles ont relevé plusieurs de ces défauts, ce qui explique que la somme des pourcentages correspondants soit supérieure à 100 %.
- Si les sites de e-commerce étaient tous accessibles, les personnes aveugles et malvoyantes enquêtées seraient prêtes à faire leurs achats exclusivement en ligne pour leurs réservations de transports (72 % des cas), leurs achats d’appareils électro-ménagers, de produits high-techs, de livres… (67,4 %), leurs courses alimentaires (61,7 %), leurs réservations d’évènements culturels (60 %) et leurs achats de matériel adapté à la déficience visuelle (57,1 %). 25,7 % d’entre elles feraient leurs achats exclusivement en ligne dans tous ces domaines.
De nombreux progrès restent à accomplir
« Bien que 7 personnes enquêtées sur 10 précisent qu’elles font tout ou partie de leurs achats ou réservations de produits en ligne, elles rencontrent de nombreuses difficultés d’accessibilité des sites marchands, au point d’être obligées de se faire aider par une tierce personne pour 60 % d’entre elles.
Toutes les étapes du processus d’achat en ligne posent des problèmes, que ce soit la création d’un compte, la recherche et la sélection de produits, la saisie des coordonnée personnelles, le processus de paiement… De nombreux progrès restent à accomplir de la part des concepteurs de sites marchands pour rendre leurs sites accessibles aux déficients visuels, que ce soit pour les aveugles ou les malvoyants qui rencontrent des problèmes différents, conclut l’enquête.
Les souhaits des déficients visuels qui ont répondu à l’enquête portent sur la formation des concepteurs de sites Web à l’accessibilité numérique, encore trop peu dispensée aujourd’hui, et l’extension de cette enquête aux sites des banques, des mutuelles et assurances ainsi que des sites publics ».
Pour en savoir plus et découvrir le nouveau site internet du CERTAM, rendez-vous sur : www.certam-avh.com
Source : https://www.handirect.fr/personnes-aveugles-et-malvoyantes-certam-achats-en-ligne/