Écho du RAAMM pour la période du 21 au 27 février

19 février 2022
Un parc sonore pour non voyants en Colombie

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 21 au 27 février 2022.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.

(photo: Chemin sonore en Colombie)

 

 

Sommaire

1. Le RAAMM vous invite à une conférence sur le droit du logement le 4 mars

Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain a le plaisir d’ajouter une conférence sur le droit du logement à sa programmation d’activités Hiver 2022. Elle sera animée par des étudiant.e.s et une chargée de projet dans le cadre de « La Justice en 1 clic » projet de la Clinique Juridique de Saint-Michel.

En une heure, des étudiants en droit aborderont plusieurs thèmes liés au droit du logement, et tenteront par la suite de répondre à vos questions.

Cette activité sera offerte via la plateforme Zoom le vendredi 4 mars prochain, de 10h à 11h30.

Pour vous inscrire, contactez Céline au 514-277-4401, poste 111, ou par courriel à [email protected]. Les informations de connexion seront envoyées la veille de l’activité aux personnes inscrites.

CONFÉRENCE « DROIT DU LOGEMENT »

Date : Le vendredi 4 mars 2022, de 10h à 11h30

Animateurs : Rosalie, Kalina, Laurentiu et Damiano

Format : Via zoom

Coût : 5$

Date limite d’inscription : vendredi 25 février à 16 heures

 

2. Assemblée nationale du Québec : Dans le cadre de la Semaine de la canne blanche, déplorer le manque d’accessibilité numérique pour les personnes handicapées

Transcription du Journal des débats de l’Assemblée nationale

Le jeudi 10 février 2022 – Vol. 46 N° 29

M. Sol Zanetti , député de la circonscription de Jean-Lesage 

M. Zanetti : Merci, Mme la Présidente. Cette semaine, c’est la semaine québécoise de la canne blanche, et j’aimerais en profiter pour vous parler d’accessibilité.

On a beaucoup parlé d’accessibilité physique, mais la situation pandémique et les mesures qui en ont découlé révèlent qu’il y a aussi un important travail à faire pour garantir l’accessibilité du Web pour les personnes en situation de handicap.

Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec a publié, l’année dernière, un rapport sur les impacts de la pandémie pour les personnes ayant une limitation visuelle. 43 % des répondants à leur étude ont eu des problèmes à consulter l’information sur les sites gouvernementaux et à avoir accès aux ressources en ligne. En 2018, on évaluait que 68 % des sites Web des CISSS et des CIUSSS ont un niveau d’accessibilité entre faible et inutilisable.

J’espère que le nouveau ministre du Numérique s’assurera de ne laisser personne derrière, cette fois-ci. Merci.

Source : http://m.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/assemblee-nationale/42-2/journal-debats/20220210/317771.html

 

3. Fondation des Aveugles du Québec : Deux artistes québécoises se prêtent au jeu et testent des sports à l’aveugle

Un article de TVA Sports en collaboration avec la Fondation des Aveugles du Québec publié le 7 février 2022

La pratique d’un sport comporte de nombreux bienfaits autant au niveau psychologique, physique que social, mais lorsqu’une personne est privée de la vision, ce n’est pas toujours aussi simple. 

Afin de démontrer qu’il est possible de pratiquer un sport, peu importe ses limitations, la Fondation des Aveugles du Québec a proposé à deux artistes, Ariane-Li Simard-Côté et Barbara Secours, de se mettre dans les souliers d’une personne qui vit avec un handicap visuel en testant différents sports à l’aveugle en compagnie de moniteurs. 

Dans ces capsules vidéo, elles ont mis au banc d’essai: le ski alpin, le ski de fond, le hockey, le vélo tandem et la course à pied. Par le fait même, elles offrent une vitrine sur le quotidien de jeunes handicapés visuels pour qui la pratique d’un sport a changé leur vie. 

Durant la pratique de ces sports, les deux artistes avaient les yeux bandés ou elles portaient un simulateur de basse vision. Elles étaient accompagnées d’un moniteur formé par la Fondation des Aveugles du Québec qui s’occupait de les guider, mais également de les rassurer et de développer un climat de confiance. 

Elles ont pu ainsi faire l’expérience des techniques de guide et de familiarisation avec l’équipement. «Le dossard est un outil incontournable qui nous permet de nous créer une bulle et d’indiquer aux gens autour de nous que des personnes non voyantes pratiquent une activité sportive afin qu’on nous laisse plus d’espace», explique le guide.

Pendant l’activité, le moniteur était à proximité – généralement sur le côté ou dans d’autres situations à l’arrière – afin de les aider à retrouver l’équilibre et leurs repères. La communication et la confiance étaient également primordiales afin d’anticiper les virages, les changements de dénivelé, les arrêts, etc.

«Grâce au soutien du guide, qui utilise des techniques appropriées, je me suis sentie en confiance tout au long de l’activité. Afin d’assurer ma sécurité, il s’est bien adapté à mon rythme», partage Barbara Secours.

Pour Ariane-Li Simard-Côté, qui est habituée à faire des voix de GPS à titre professionnel, l’expérience d’être guidée à son tour a été très enrichissante. «Le moniteur m’a donné des consignes claires et précises en s’adaptant à ma cadence. Comme je ne voyais pas, j’avais l’impression que mes autres sens étaient exacerbés. Je dois avouer que j’étais stressée à certains moments, mais j’ai beaucoup appris de cette expérience.»

Une précieuse équipe de moniteurs  

Les 40 moniteurs formés par la Fondation jouent un rôle clé pour permettre à ces jeunes de pratiquer l’une ou plusieurs activités sportives en toute sécurité.

Pour être moniteur, il faut absolument recevoir une formation sur les techniques de guide. Cette dernière vous enseigne notamment à vous adapter au rythme des jeunes, à respecter leurs limites tout en les amenant à se dépasser. 

À la suite du visionnement des capsules vidéo, vous aurez compris que la communication est primordiale entre le guide et la personne non voyante afin d’établir un climat de confiance. «Lorsqu’on guide, 90 % de l’exercice repose sur la confiance entre les participants et l’équipe de moniteurs», souligne Maxime, un guide de la Fondation.

Une programmation variée, possible grâce aux généreux donateurs  

Heureusement, la Fondation des Aveugles du Québec est présente afin de rendre le sport plus accessible et ainsi permettre aux jeunes de briser leur isolement et de développer leurs habiletés sociales. 

Pour leur permettre de relever des défis personnels, la Fondation offre aux jeunes handicapés visuels, âgés de 6 à 18 ans, une programmation diversifiée d’activités sportives comme le ski alpin, le ski de fond, le patin à glace, le vélo tandem et la course à pied.

Chaque année, la Fondation organise également un camp de jour et un camp de vacances. Ces deux programmes, qui se déroulent pendant la saison estivale, proposent différents ateliers thématiques pour le bonheur des petits comme des plus grands.

Depuis plus de 30 ans, la Fondation fait une différence dans le quotidien des personnes qui vivent avec une déficience visuelle complète ou partielle. Les dons récoltés chaque année permettent à des milliers de jeunes handicapés visuels de bouger et d’avoir accès à différentes activités sportives, récréatives et culturelles dans une ambiance amicale et sécuritaire.

Vous souhaitez suivre la formation pour guider les jeunes handicapés visuels dans la pratique d’un sport? Communiquez avec la Fondation des Aveugles du Québec pour devenir moniteur ou bénévole!

Source : https://www.tvasports.ca/2022/02/07/ces-deux-artistes-quebecoises-se-pretent-au-jeu-et-testent-des-sports-a-laveugle?fbclid=IwAR3tfzWMrxBl-ivuLBqxN_F1mx2Qc8xlEPGl7VyuO7CAZM3k74Zumud9YpI

 

4. OFFRE D’EMPLOI HORIZON-TRAVAIL : Conseiller en intégration spécialisée

Vous êtes à la recherche de nouveaux défis qui correspondent mieux à vos talents et valeurs, venez joindre une équipe compétente et contribuer à l’intégration et au maintien en emploi de la clientèle des personnes handicapées

 

Services de placement Horizon-travail est un service-conseil en emploi partenaire du Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale du Québec dont la mission est de favoriser l’intégration et le maintien en emploi des personnes handicapées.

Pour en savoir plus : www.horizon-travail.org

SOMMAIRE DES TÂCHES ET RESPONSABILITÉS

  • Accueille et évalue l’admissibilité de la clientèle

  • Évalue le profil de l’autonomie et les capacités d’insertion socioprofessionnelle des participants
  • Prépare les plans d’intervention appropriés pour les participants

  • Accompagne les participants dans leurs démarches visant à réaliser leurs projets professionnels

  • Soutien des participants et des employeurs pour favoriser le placement et le maintien en emploi

  • Assure le suivi pendant l’intégration en stage OU en emploi des participants

  • Assure le suivi des participants dans le cadre des mesures actives d’emploi CIT et PSEA

  • Assure le suivi administratif de tous les dossiers de participants

  • Collabore avec les partenaires concernés par le maintien en emploi des participants

  • Sollicite les employeurs qui recrutent

SOMMAIRE DES EXIGENCES

  • Être détenteur d’un baccalauréat ou d’une expérience pertinente pouvant y substituer
  • Avoir une expérience pertinente dans le domaine du service-conseil en emploi
  • Maîtriser l’intervention reliée à la problématique des personnes handicapées au regard de l’emploi
  • Bonne connaissance et maîtrise de l’offre de service public en matière de programmes d’emploi
  • Connaissance approfondie du programme Contrat d’intégration au travail (CIT) est un atout
  • Excellente maîtrise de la langue française et connaissance fonctionnelle de l’anglais
  • Favoriser le travail d’équipe

SOMMAIRE DES CONDITIONS DE TRAVAIL

  • Poste permanent à temps plein / 35 heures par semaine
  • Salaire et avantages sociaux très compétitifs

Entrée en fonction : Mars 2022

Veuillez signifier votre intérêt à l’attention de Monsieur Luc Labbé

Courriel [email protected]

Télécopieur (514) 933-9359

 

5. OPHQ-Publication du Guide des mesures fiscales provinciales et fédérales à l’intention des personnes handicapées, de leur famille et de leurs proches – année d’imposition 2021 – L1004R

Madame,

Monsieur,

Nous avons le plaisir de vous annoncer la mise en ligne de la douzième édition du Guide des mesures fiscales provinciales et fédérales à l’intention des personnes handicapées, de leur famille et de leurs proches. Ce guide, qui a été réalisé avec la collaboration de Revenu Québec, de l’Agence de revenu du Canada et de Retraite Québec, présente les changements applicables pour l’année d’imposition 2021.

Une précieuse source d’informations

Le Guide présente l’ensemble des mesures fiscales provinciales et fédérales pertinentes et contient toutes les informations utiles à la production d’une déclaration de revenus. Ce dernier prend la forme de fiches pratiques et consultables directement sur le site Web de l’Office. Chacune des fiches explique en quoi consiste la mesure, ses critères d’admissibilité et la marche à suivre pour en bénéficier. Tant pour la partie provinciale que fédérale, les mesures sont réparties dans cinq sections distinctes, ce qui rend leur consultation simple et rapide. L’Office offre par ailleurs des versions adaptées du document, sur demande.

Du soutien offert pour la préparation de vos déclarations de revenus

Dans le cadre du Service d’aide en impôt – Programme des bénévoles, des bénévoles peuvent aider les personnes handicapées à remplir leur déclaration de revenus et ainsi leur permettre de recevoir les montants auxquels elles ont droit.

Pour en savoir plus, les personnes intéressées peuvent consulter la page Êtes-vous admissible au service d’aide en impôt? sur le site Internet de Revenu Québec.

Un outil à faire rayonner dans votre milieu

Nous vous remercions à l’avance de contribuer à la promotion de ce guide auprès de vos réseaux.

Maxime Bélanger

Directeur

Secrétariat général, communications et affaires juridiques

Office des personnes handicapées du Québec

309, rue Brock

Drummondville (Québec)  J2B 1C5

Téléphone : 1 866 680-1930, poste 18565

Téléscripteur : 1 800 567-1477

Site Web : www.ophq.gouv.qc.ca 

Source : [email protected]

 

6. Comment la start-up Second Sight a laissé les utilisateurs de son œil bionique dans le noir ?

Un article d’Alice Vitard publié le 16 février 2022 par l’Usine Digitale

Au bord de la faillite, la start-up américaine Second Sight laisse de nombreux utilisateurs de ses prothèses visuelles implantables dans une situation extrêmement délicate. Ne pouvant plus assurer les éventuelles mises à jour ou réparation, les patients risquent de se retrouver avec un dispositif médical inutilisable voire dangereux. C’est déjà le cas pour quelques-uns d’entre eux. Cette affaire montre l’importance de pouvoir garantir le fonctionnement des implants sur le long terme.

Plusieurs patients équipés de l’oeil bionique commercialisé par la start-up Second Sight rapportent s’être retrouvés de nouveau dans le noir complet. C’est le cas de Barbara Campbell, atteinte d’une maladie génétique l’ayant rendu complètement aveugle à l’âge de 30 ans, qui porte l’implant “Argus II“, raconte IEEE Spectrum, le magazine édité par l’Institut des ingénieurs électriciens et électroniciens.

350 PERSONNES CONCERNÉES
Problème : l’entreprise est désormais au bord de la faillite et dans l’impossibilité de réparer son dispositif médical en faisant des mises à jour. Plus de 350 personnes seraient concernées dans le monde, notamment aux États-Unis et en Europe. 18 patients en France sont équipés du dispositif. Second Sight vient d’annoncer un projet de fusion avec la société biopharmaceutique Nano Precision Medical. Or, aucun des dirigeants de la jeune pousse ne fera partie de l’équipe de direction de la nouvelle entité. Pire encore, celle-ci ne se concentrera que sur les travaux de Nano Precision Medical, c’est-à-dire développer un implant pour l’administration de médicaments.

L’histoire avait pourtant plutôt bien débutée pour Second Sight. Robert Greenberg, un ingénieur électricien, a cofondé la société en 1998 après avoir développé un premier dispositif avec la fondation Alfred Mann, une organisation à but non lucratif qui développe des dispositifs médicaux. Les essais cliniques de l’Argus I (première génération) et de l’implant rétinien Argus II ont abouti à une approbation européenne en 2011 puis américaine en 2013.

STIMULER LES CELLULES VIABLES RESTANTES
Second Sight commercialise des prothèses visuelles implantables, vulgairement appelées “
oeil bionique“. Contrairement à un oeil prothétique qui remplace la structure physique et l’apparence de l’oeil, ces dispositifs visent à restaurer la vue des patients atteints de cécité. L’Argus II, la deuxième génération de prothèse, produit une stimulation électrique permettant de contourner les cellules rétiniennes mortes et de stimuler les cellules viables restantes, ce qui induit une perception visuelle.

Dans les détails, l’Argus II convertit des images capturées par une caméra miniature montée sur les lunettes du patient en une série de petites pulsations électriques transmises sans fil vers une série d’électrodes implantées à la surface de la rétine.  Ces pulsations visent à stimuler les dernières cellules vivantes de la rétine, entraînant la perception de motifs lumineux dans le cerveau. Le patient apprend alors à interpréter ces motifs visuels, et regagne ainsi une certaine fonction visuelle. Le système est contrôlé par un logiciel qui doit régulièrement être mis à jour en fonction des nouveaux systèmes d’apprentissage automatique développés.

DES ESSAIS CLINIQUES EN COURS
Second Sight était également en train de développer la prothèse corticale visuelle Orion, en cours d’essais cliniques. Elle est destinée à stimuler la surface du cortex visuel pour induire la perception chez les personnes aveugles. “
Jusqu’à quelques jours avant que Second Sight n’annonce sa réorganisation, nous planifiions activement les prochaines étapes de la recherche“, a confié le neurochirurgien Nader Pouratian, l’un des chercheurs impliqués dans l’essai clinique d’Orion, au média. Certains patients équipés ont pris les devants et se sont déjà fait retirer la prothèse.

Plus généralement, cette affaire soulève la problématique suivante : comment s’assurer que les dispositifs médicaux de pointe ne seront pas obsolètes d’ici quelques années laissant des patients dans une terrible incertitude ?

Source : https://www.usine-digitale.fr/article/comment-la-start-up-second-sight-a-laisse-les-utilisateurs-de-son-il-bionique-dans-le-noir.N1785162

 

7. Belgique- L’intelligence artificielle détecte des signes de cécité

Un article de Belga publié le 8 février 2022 par DataNews

MONA, une émanation de la KU Leuven, et l’institut de recherche VITO ont mis au point une intelligence artificielle capable de détecter les premiers signes de cécité. La technologie sera disponible à partir de cette année pour les hôpitaux et les oculistes.

Actuellement, la technologie cible la rétinopathie diabétique, une affection provoquée par le diabète et touchant les petits vaisseaux sanguins de la rétine. A long terme, cette maladie peut provoquer la cécité. Un examen annuel des yeux s’avère nécessaire pour la détecter

« Notre technologie permet de détecter par un simple scannage des yeux le risque de rétinopathie diabétique’, déclare Olivier Ménage, CEO de MONA. ‘Nous sommes ainsi à même de détecter l’affection à partir d’un stade très précoce. De plus, la technologie est rentable. L’accessibilité aux screenings est accrue, ce qui en fait une importante innovation.»

Actuellement, l’équipe de recherche est en train d’améliorer encore la technologie, afin de pouvoir détecter à terme aussi le glaucome. Elle pourrait dans ce cadre recevoir en 2023 le label de qualité européen CE, un label qu’elle détient à présent déjà pour la détection de la rétinopathie diabétique.

À l’avenir, bien d’autres maladies pourraient être décelées en appliquant l’intelligence artificielle sur les scans oculaires, selon Ménage. Il s’agit par exemple de la maladie d’Alzheimer et d’affections cardiovasculaires, pour lesquelles des liens peuvent être établis avec l’état des yeux des patients.

Source : https://datanews.levif.be/ict/actualite/l-intelligence-artificielle-detecte-des-signes-de-cecite/article-news-1522983.html?cookie_check=1644505352

 

8. France-Rango, l’innovation qui rend la canne blanche intelligente- Une nouvelle version de Noor prévue pour mars 2022

Un article d’Olivier Clot-Faybesse publié le 9 février 2022 par faire-face.fr

Rango est une solution innovante destinée aux malvoyants. Ce petit boîtier, combiné à des écouteurs externes, alerte l’utilisateur quand un obstacle se présente devant lui. Dorénavant, le dispositif annonce aussi le nom des rues à chaque croisement pour encore plus d’autonomie au quotidien.

Rango est une innovation développée par la start-up lyonnaise GoSense.  Son principe ? Il suffit de connecter en Bluetooth ce petit boîtier électronique à son smartphone, via une application mobile dédiée. Puis de fixer ce même boîtier sur une canne blanche (de tous types)Rango peut alors opérer. Grâce à son système de localisation par ultrasons, il détecte les obstacles présents sur le chemin de l’utilisateur, jusqu’à 2 mètres 50 de distance.

Les obstacles annoncés

En cas de risque de collision avec un poteau, par exemple, Rango génère un son en 3D (à gauche, au centre ou à droite). Sa tonalité devient de plus en plus aiguë et net au fur et à mesure que l’utilisateur se rapproche de l’obstacle. Le propriétaire de la canne peut ainsi le contourner et poursuive son chemin.

L’alerte sonore est transmise par des écouteurs (baptisés Noor), conçus pour ne pas obstruer les canaux auditifs. Positionnés devant les oreilles, ils permettent d’entendre les alarmes de Rango, tout en restant pleinement à l’écoute de son environnement. Une nouvelle version de Noor est d’ailleurs prévue pour mars 2022.

Le nom des rues indiqué

Outre la sécurisation des déplacements urbains, Rango permet aussi au malvoyant de connaître sa position dans la ville (géolocalisation). Mieux encore, la toute dernière version (Rango 4.0) offre une fonctionnalité supplémentaire. En effet, à l’approche d’une bifurcation ou d’un carrefour, Rango énonce automatiquement le nom des rues.

Tout d’abord, celle empruntée par l’utilisateur, puis celles se trouvant à gauche et à droite. Avec en bonus, une annonce spatialisée (le nom de la rue à la gauche de l’utilisateur est soufflé dans l’oreille gauche, etc.). De quoi pouvoir se repérer dans l’espace et se déplacer en toute quiétude.

Source : https://www.faire-face.fr/2022/02/09/rango-linnovation-canne-blanche-intelligente/

 

9. France- Amblyopie : causes, symptômes et traitements de cette perte de vision

Un article de Florine Cauchie publié le 3 février 2021 sur femmeactuelle.fr

L’amblyopie est une pathologie qui désigne une diminution de l’acuité visuelle, généralement au niveau d’un seul œil. Cela résulte de son inutilisation au cours du développement visuel. Il s’agit d’une déficience visuelle souvent décelée chez les jeunes enfants.

L’amblyopie désigne une diminution de l’acuité visuelle au niveau d’un œil. Elle concerne un enfant sur six en France, soit 135 000 enfants par an. Chez les enfants de moins de six ans, sa prévalence serait comprise entre 3 et 5 %.

L’amblyopie est également connue sous le nom “d’œil paresseux”. Cette désignation fait référence à la différence d’acuité entre les deux yeux. Un des deux yeux est donc moins actif que l’autre et finit par perdre, au fil du temps, son efficacité. Les images transmises par l’œil sont alors de mauvaise qualité et le cerveau ne les traite pas correctement. Puisqu’elles ne sont pas mal traitées, elles terminent par être ignorées par le cerveau. Ce qui a pour conséquence d’avoir un impact sur la vision et en entraîner une perte progressive.

1. Quels sont les symptômes de l’amblyopie ?

Les symptômes peuvent différer selon l’âge du patient.

Chez les jeunes enfants, l’amblyopie se manifeste dans les premiers mois. Pourtant il n’est pas toujours facile de communiquer dans les premiers mois car l’enfant n’est pas en mesure d’exprimer ses ressentis. Il est cependant possible d’observer que l’enfant va souvent plisser les yeux ou se couvrir un œil. De plus, on peut remarquer que ses yeux vont dans des directions différentes. Il faut souligner le fait que certains enfants ne présentent aucun symptôme.

Chez les enfants un peu plus âgés (à partir de 3 ans), le dépistage des troubles visuels est plus simple. Il peut alors communiquer sur une perception floue de ce qui l’entoure, à plus ou moins longue distance.

Chez l’adulte, l’amblyopie est constatée lors d’une perte de vision unilatérale.

2. Quelles sont les causes de l’amblyopie ?

Il faut savoir que l’amblyopie est due à un défaut de fonctionnement du cerveau. Ce dernier n’a pas appris à se servir de l’œil en question durant la période de développement de la vision (à savoir entre 0 et 10 ans). Elles peuvent être organiques, c’est-à-dire secondaires à une anomalie du globe oculaire. Ou fonctionnelles, c’est-à-dire qu’elles accompagnent un trouble. Ce sont ces dernières qui sont concernées dans cette fiche.

Il existe deux genres d’amblyopie : l’unilatérale (la plus courante) et les bilatérales (beaucoup plus rares).

L’amblyopie unilatérale (qui ne touche qu’un œil) est liée à une stimulation asymétrique des deux yeux pour des raisons différentes.

Problèmes de focalisation (erreurs de réfraction)

Une erreur de réfraction désigne les problèmes de vision courants qui surviennent lorsque la capacité de l’œil à focaliser la lumière est affectée. Ces problèmes de vision sont généralement l’hypermétropie (difficulté à voir clairement les objets rapprochés), la myopie (difficulté à voir clairement les objets éloignés) ou l’astigmatisme (courbure irrégulière des surfaces de focalisation de l’œil). Si les deux yeux ont une réfraction différente, le plus touché va transmettre une image floue au cerveau. À la longue, celui-ci va finir par ne plus en prendre compte.

Désaxation des yeux (strabisme)

Le strabisme peut être cause d’amblyopie. Habituellement, les yeux produisent deux images (une par œil), le cerveau les associe ou les fusionne en une seule image tridimensionnelle. Cette capacité à associer les images se développe au cours de la petite enfance. Cependant, il arrive que deux images soient si différentes que le cerveau ne parvient pas à les regrouper. Alors, il va en supprimer une en neutralisant les messages visuels envoyés par cet œil. Le cerveau ne prend alors plus en compte l’image provenant de l’œil affecté (même si structurellement, cet œil est sain).

Obstruction de la vision

Le troisième type d’amblyopie se présente en cas d’opacification du cristallin de l’œil ou si la cornée déforme les rayons de lumière qui pénètrent dans l’œil. Une paupière très tombante peut également affecter la vision au point de créer une amblyopie. En fait, tout ce qui interfère avec la transmission des images d’un œil au cerveau peut en provoquer une. Celle qui en résulte est plus complexe à traiter.

Il existe également des amblyopies bilatérales (qui atteignent les deux yeux), mais celles-ci sont beaucoup plus rares. La prévalence de l’amblyopie bilatérale est estimée à 0,5 % à l’âge de 5 à 6 ans, c’est-à-dire dix fois moins que la prévalence globale de l’amblyopie.

3. Amblyopie : quand faut-il consulter ?

Il est difficile de savoir quand consulter, car les signaux d’alerte ne sont pas clairs. Cependant, des signes peuvent mettre la puce à l’oreille. Il peut être bon de consulter lorsque l’enfant a un œil qui louche, c’est un symptôme à ne pas ignorer. Il pourrait s’agir d’un strabisme qui, sans correction, pourra évoluer en amblyopie.

Si pour observer quelque chose devant lui l’enfant tourne, penche la tête ou même ferme un œil, il est possible que cela soit le signe d’une différence d’acuité visuelle entre les deux yeux. Sur le long terme, cela signifie qu’un œil travaille plus que l’autre.

Si l’enfant est particulièrement maladroit, cela peut être le résultat d’une mauvaise perception des reliefs. Ce qui signifie qu’il existe une différence d’acuité visuelle entre les deux yeux.

En cas de doute, mieux vaut consulter. Pour cela, direction le cabinet d’un ophtalmologue.

4. Quels sont les examens pour diagnostiquer une amblyopie ?

Seul un bilan ophtalmologique permet de diagnostiquer une amblyopie et d’en trouver l’origine. Un orthoptiste peut apporter des informations complémentaires.

Chez l’enfant très jeune (dans ses premiers mois) on évalue le comportement visuel. L’enfant ouvre-t-il les deux yeux ? Un seul ? Cela permet de poser le diagnostic.

Lorsqu’il parle, deux examens complémentaires peuvent être faits au début de la prise en charge. L’ophtalmologue réalise une mesure de la réfraction. Pour cela, on utilise une machine appelée auto-réfractomètre. C’est un instrument de mesure électronique objectif de la réfraction oculaire. Cela permet d’estimer le degré de myopie ; d’hypermétropie et d’astigmatisme de l’enfant. L’ophtalmologue peut également faire un fond de l’œil . Il s’agit d’un examen ophtalmologique destiné à étudier les structures de l’œil à l’arrière du cristallin, et plus particulièrement la rétine. Cela peut notamment permettre de préciser si l’amblyopie est organique ou fonctionnelle.

On considère qu’un œil est amblyope lorsqu’il existe une différence d’acuité visuelle d’au moins 2/10 entre les deux yeux.

On parle d’amblyopie profonde lorsque l’acuité visuelle de l’œil amblyope est inférieure ou égale à 1/10. On parle d’amblyopie modérée lorsque l’acuité visuelle de l’œil amblyope est comprise entre 2/10 et 5/10. Enfin on parle d’amblyopie légère lorsque l’acuité visuelle de l’œil amblyope est supérieure ou égale à 6/10.

Le diagnostic de ce trouble n’est pas facile car l’enfant ne se rend pas compte qu’il ne voit pas bien. Il a toujours connu cette vision. De plus, l’œil “normal” compense celui atteint. Le diagnostic étant difficile, il est très important d’effectuer un dépistage à partir de l’âge de 3 ans. S’ils existent des antécédents familiaux, mieux vaut effectuer un dépistage dès l’âge de 2 ans. Ce dépistage est crucial car une fois installée, l’amblyopie est irréversible.

5. Quels sont les traitements pour soigner une amblyopie ?

Il faut savoir que, prise à temps, une amblyopie est réversible. L’idéal est de commencer la correction avant l’âge de six ans. À cet âge-là, le cerveau est encore suffisamment souple pour être “influencé”.

On commence parfois par corriger l’anomalie de la réfraction grâce au port de lunettes ou de lentilles de contact. Elles sont parfois mal supportées par les enfants. Le médecin peut coupler ce port de correcteurs par une occlusion de l’œil dominant (celui qui n’est pas atteint). Cela se fait à l’aide d’un cache adhésif qui a pour but de stimuler le développement de l’œil paresseux. Il s’agit de pénaliser le meilleur œil pour forcer l’utilisation de celui qui connaît des faiblesses. Ce traitement se déroule en plusieurs phases. On commence par une occlusion permanente (24h/24h). La durée de ce traitement d’attaque dépend de l’âge de l’enfant. Généralement on dit qu’elle dure autant de semaines que d’années de vie de l’enfant. Au bout de ces quelques semaines, on réévalue l’acuité visuelle. L’objectif est d’obtenir une acuité visuelle égale entre les deux yeux. Une fois ce stade atteint, on passe au “traitement d’entretien”. Cela consiste en une diminution progressive du temps d’occlusion sur plusieurs mois. Certains ophtalmologues choisissent de mettre un filtre semi-opaque sur le verre correcteur de l’œil dominant.

La durée du traitement peut varier d’un patient à l’autre. Le traitement de cette pathologie va également dépendre de l’âge, de la cause, de la profondeur d’amblyopie, de sa latéralité, etc.

6. Comment peut-on prévenir une amblyopie ?

Il n’est malheureusement pas possible de prévenir une amblyopie. Par contre, il est possible de la prendre suffisamment tôt pour empêcher la perte de la vision de l’œil concerné. Les résultats sont fort probants lorsque la pathologie est prise entre deux et six ans. Au-delà, les chances diminuent.

Il est également important de noter qu’il est possible de traiter les causes mais que des récidives sont possibles. C’est pourquoi il est essentiel de retourner faire des bilans régulièrement, pour suivre l’évolution de l’acuité visuelle du patient. Il est recommandé de prendre rendez-vous chez l’ophtalmologue tous les cinq ans environ.

Sources :

Interview Karolina Seguin, Ophtalmologue

Dumas – CCSD – CNRS – Étude comparative des différents traitements de l’amblyopie.

Manuel MSD – Amblyopie

Pro Visu : amblyopie

Dr. Damien Gatinel, ophtalmologie – Chirurgie de la cataracte, chirurgie réfractive – Optique clinique : examen de la réfraction

ANAES : dépistage précoce des troubles de la fonction visuelle chez l’enfant pour prévenir l’amblyopie

PAP Pédiatrie : strabisme

Relecture par le docteur C.Gaborit, consultant des Hôpitaux de Paris

Source :

https://www.femmeactuelle.fr/sante/maladie/amblyopie-causes-symptomes-et-traitements-de-cette-perte-de-vision-2127066

 

10. En Colombie, un “chemin sonore” pour “voir” les oiseaux avec les oreilles

Un article de l’AFP publié le 15 février 2022 par TV5 Monde

Aveugle depuis l’âge de trois ans, Juan Gabriel Soto est désormais capable de reconnaître les oiseaux qui peuplent les riches forêts du sud-ouest de la Colombie.

Avec six autres aveugles qui se tiennent à une corde, Juan Gabriel, 39 ans, marche le long d’un sentier d’observation de 400 mètres dans la campagne proche de la ville de Cali (sud-ouest).

Un guide audio leur apprend à reconnaître les sons des oiseaux qu’ils entendent en chemin.

“C’est une façon de voir les oiseaux avec nos oreilles (…) de les sentir”, explique Juan Gabriel, qui a perdu la vue à cause d’un coup à la tête dans son enfance.

“On apprend petit à petit parce qu’il y a vraiment beaucoup d’espèces et beaucoup de sons différents”, ajoute-t-il, après avoir effectué la promenade guidée pour la troisième fois.

Au premier tour, il n’a identifié aucun oiseau, mais avec le temps, il a “appris” à distinguer les chants du colibri, du coq de bruyère, du tangara et de l’épervier.

“Il y a des oiseaux qui produisent de cinq à huit sons. Apprendre à les identifier, à développer ce sens est une tâche qui n’est pas facile”, explique Stiven Santander, 29 ans, aveugle, lui aussi, qui marche sur le chemin en suivant la corde.

Avec quelque 1.900 espèces d’oiseaux recensées, la Colombie est le pays qui compte la plus grande diversité d’oiseaux au monde, selon l’Institut Humboldt.

Avant d’emprunter le sentier forestier, les marcheurs manipulent les maquettes en plastique de quelques-uns des oiseaux qu’ils vont écouter.

Attirés par de petites assiettes de nourriture, les vrais oiseaux colorés, en chair et en plumes, se perchent de part et d’autre du sentier.

Selon l’ONG Rio Cali, qui soutient l’initiative, il existe plus de dix sentiers pédagogiques de ce type autour de la troisième plus grande ville de Colombie.

L’initiative vise les “7,1% de la population (locale) qui ont un handicap visuel”, explique Herman Bolaños, de la Corporation autonome régionale de la Vallée del Cauca (CVC), l’organisme public qui soutient ce projet de “tourisme inclusif”.

Pour Juan Gabriel, la tournée offre également la possibilité “d’être sur le sentier de manière autonome, de marcher seul” en forêt. “C’est la première fois que j’en fais l’expérience”, raconte-t-il avec enthousiasme.

“Loin de la ville, où il y a tant de bruit, tant de pollution, vous pouvez vous vider la tête”, renchérit Stiven.

Selon l’ONG Rio Cali, ce “chemin sonore” est le premier du genre en Amérique du Sud et s’inspire de l’histoire de Juan Pablo Culasso, un Uruguayen aveugle célèbre pour sa capacité à distinguer les chants de plus de 3.000 oiseaux.

“Toutes les personnes malvoyantes ont le droit et le devoir de venir profiter de cet espace”, conclut Juan Gabriel, un sourire jusqu’aux oreilles.

Source : https://information.tv5monde.com/info/en-colombie-un-chemin-sonore-pour-voir-les-oiseaux-avec-les-oreilles-444902