Écho du RAAMM pour la période du 20 au 26 novembre

20 novembre 2017

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 20 au 26 novembre 2017.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. Invitation : « Contes de Noël en musique » au RAAMM

Le RAAMM vous invite au dernier brunch-conférence de la programmation d’automne 2017 du Centre communautaire Berthe-Rhéaume.

Mardi 5 décembre, de 10 h à 12 h

« Contes de Noël en musique » Avec le duo La Carôvane : Caroline Legault, conteuse et Caroline Sniter, musicienne

Coût : 15$

En ce début du mois de décembre, à l’aube d’une nouvelle année, La Carôvane, duo de contes et chansons, vous convie à un voyage dans la magie du temps des fêtes et des traditions. Une rencontre joyeuse pour célébrer la poésie de la vie en musique, au gré de l’imaginaire et du partage de cœur à cœur.

Inscrivez-vous dès maintenant auprès d’Anna Gluhenicaia au 514-277-4401, poste 111, ou par courriel à [email protected]

Date limite d’inscription : mardi 28 novembre

Le Centre communautaire Berthe-Rhéaume est situé au 5225, rue Berri, local 100, à proximité de la station de métro Laurier.

Le RAAMM tient à remercier le Cercle des handicapés visuels Ville-Marie pour sa participation financière au brunch « Contes de Noël en musique» !

2. INCA – Présentation du dispositif de vision artificielle d’Orcam

INCA vous invite à une présentation du dispositif MyEye de la compagnie Orcam.  MyEye  lit les textes que l’on pointe  (journaux, livres, écrans d’ordinateur et de téléphones intelligents, menus, étiquettes de produits, pancartes routières, etc.) Il reconnait aussi les visages des gens en plus de certains produits.

L’équipement MyEye est constitué d’une caméra, d’un écouteur à conduction osseuse et d’un mini boitier. La caméra se monte sur une des branches de lunettes.

N’importe quelle monture optique dont la branche est suffisamment solide peut recevoir l’équipement. Une fois en fonction, il suffit de pointer le doigt sur un texte et la lecture commence.

Cette présentation gratuite aura lieu dans les locaux d’INCA (3044 Delisle, Montréal) le vendredi 1er décembre 2017 de 9h30 à 12h00.

Les places sont limitées, n’attendez pas pour vous inscrire !

Pour de plus amples renseignements ou pour vous inscrire, veuillez communiquer par téléphone au 514-934-4622 poste 230, (sans frais au 1-800-465-4622, poste 230) ou par courriel à [email protected]

Source : INCA Flash

3. Dans le blanc des yeux : un théâtre forum pour démystifier la déficience visuelle

Mascouche, le 13 novembre 2017 – Grâce à une subvention de la Ville de Repentigny, pour le rayonnement des organismes communautaires, L’Association des personnes handicapées visuelles de Lanaudière a choisi un projet de Théâtre Forum comme véhicule de sensibilisation à la déficience visuelle.

Cet événement gratuit et ouvert au public, aura lieu le samedi 2 décembre à 13h30, au Centre Laurent-Venne, situé au 225, Boulevard J.A. Paré à Repentigny.

Le public pourra assister à une lecture de quelques scènes de la pièce Ottilia, traitant du handicap visuel, par Magali Saint-Vincent, Gabriel Simard et Frédérick Labonté-Beaulac, trois comédiens diplômés de l’Option Théâtre de Lionel-Groulx, ainsi qu’une présentation des auteurs de cette pièce, soit Jean-Luc Morin et Lyse Veilleux, qui elle-même vit avec une déficience visuelle. Chaque extrait sera commenté par Benoit Lafleur, spécialiste en réadaptation en déficience visuelle, et grâce à un animateur, les gens dans l’assistance auront la chance de pouvoir échanger et poser des questions.

Implantée dans la MRC L’Assomption depuis plus de 20 ans, l’Association des personnes handicapées visuelles de Lanaudière souhaite donc profiter de la Journée Internationale des personnes handicapées, pour faire connaître la réalité du handicap visuel, afin de faire tomber les barrières de la méconnaissance, briser l’isolement et favoriser l’acceptation, autant par ceux qui en sont atteints, que les gens de la communauté.

Selon l’Office des Personnes Handicapées du Québec, il y aurait 137 000 personnes vivant avec un handicap visuel au Québec, dont 4830 personnes, pour la MRC L’Assomption.

L’Association des Personnes Handicapées Visuelles de Lanaudière (APHVL) est un organisme à but non lucratif fondé en 1995, née d’un besoin de la communauté, afin de promouvoir les intérêts et de défendre les droits collectifs des personnes handicapées visuelles tout en favorisant leur intégration sociale et améliorer leur qualité de vie.

Source :

Mélanie Boisvert, Coordonnatrice

Téléphone : 1-888-477-8174

Courriel : [email protected]

4. Un homme d’affaires aveugle amasse un million $ pour la Fondation des maladies de l’œil

Gabriel Couture, un homme d’affaires non voyant de Québec, a amassé pas moins d’un million $ pour la Fondation des maladies de l’œil. À la demande de ce dernier, le plus gros montant jamais versé à l’organisation provinciale servira à la recherche liée à la dégénérescence maculaire liée à l’âge, une maladie s’attaquant à la vue des ainés.

Approché par la Fondation des maladies de l’œil, plus tôt cette année, afin d’agir en tant que président d’honneur du spectacle-bénéfice de l’organisme, Gabriel Couture avait envie de s’impliquer davantage. Le président du Groupe financier Stratège, un cabinet de Québec gérant les portefeuilles de plusieurs grandes fortunes de la région, s’est fixé un objectif ambitieux: amasser auprès d’hommes d’affaires de son réseau un million $ en dons. Seule condition imposée par M. Couture à la Fondation, le montant serait totalement investi dans la recherche pour contrer la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). La maladie faisant graduellement perdre la vue est la première cause de mal voyance chez les 50 ans et plus dans les pays industrialisés, et touche environ une personne sur trois au Québec.

«C’est facile de dire que chez les personnes âgées, comme le reste de leur corps montre des signes de vieillissement, perdre la vue fait partie de l’ensemble. Sauf que perdre la vue à un âge plus avancé amène des gens déjà isolés dans un plus grand isolement. Perdre la vue, ça empêche un paquet d’activités normales de tous les jours, que ce soit se préparer un repas, faire du lavage, lire ou même écouter la télévision.»

Gabriel Couture le sait mieux que quiconque. À 16 ans, il a appris qu’il était atteint de rétinite pigmentaire. Sa vision a pendant longtemps graduellement décliné et depuis quelques années, il est complètement aveugle. Le conseiller financier n’est pas du genre à se plaindre de sa situation, mais il affirme que si le million réunit peut sauver ne serait-ce que la vue d’une personne, il aura accompli sa mission.

Le montant a toutefois plus de potentiel que cela. Les chercheurs québécois se distinguent sur le plan mondial dans les recherches sur les maladies de l’œil, rappelle le non-voyant. «Il y a plein de maladies de l’œil pour lesquelles on a déjà trouvé des solutions, là il faut juste avoir l’imagination assez fertile et suffisamment de financement, le nerf de la guerre, pour en trouver d’autres.»

Des hommes d’affaires généreux

Initialement, l’idée d’amasser un million $ ne semblait pas une mince tâche, admet Gabriel Couture. «Je suis resté très étonné. Les gens sont sollicités de toute part pour toutes sortes de causes, mais on a eu la chance de trouver des chefs d’entreprises très généreux. Les chefs d’entreprise sont souvent beaucoup plus sensibles et humains que certaines personnes se l’imaginent», relate le président du Groupe financier Stratège. Certes, le Québec n’a pas encore la culture philanthropique de certaines autres provinces canadiennes, mais les temps changent, croit-il. «Ce million-là en est un exemple concret», conclut M. Couture, espérant que la générosité des hommes d’affaires qui ont contribué à la collecte de fonds fera des petits.

Article de Guillaume Piedboeuf publié le 13 novembre 2017 dans Le Soleil

Source : http://www.lesoleil.com/actualite/un-homme-daffaires-aveugle-amasse-un-million–pour-la-fondation-des-maladies-de-loeil-ad04246a317c91a7838da18576680398

5. Nancy : refusé dans un car, un voyageur non-voyant crie à la discrimination

Jean-Michel Gonçalves, un voyageur non-voyant, s’est vu refuser à deux reprises l’accès au car Flixbus entre Nancy et Strasbourg. Il dénonce un cas flagrant de discrimination envers les personnes à mobilité réduite. L’entreprise évoque “une mauvaise interprétation” du règlement.

Il se rendait à Marseille pour le travail. Jean-Michel Gonçalves n’a pas été déçu du voyage. Cet habitant non-voyant de Saint-Max près de Nancy s’est vu refuser l’accès au car Flixbus entre Nancy et Strasbourg, mardi 7 novembre. Même chose au retour, deux jours plus tard.

Le chauffeur m’a dit que je ne pouvais pas monter parce que je n’avais pas coché la bonne case au moment de l’inscription et que je n’avais pas signalé mon handicap“, raconte le Maxois. “J’ai été surpris», ajoute-t-il. “Je prends les transports tout seul, je suis autonome, je n’ai pas besoin d’un élévateur ou autre, je n’avais rien à cocher.” Or, selon le conducteur du car, “une personne aveugle non accompagnée ne peut pas monter à bord“. Finalement, une passagère se porte garante pour lui, et Jean-Michel peut poursuivre son trajet sans encombre jusqu’à Strasbourg d’abord puis jusqu’à Marseille.

Je suis un passager comme un autre” – Jean-Michel

Entre-temps la compagnie l’appelle pour s’excuser. Mais au retour, rebelote. “Le conducteur m’a dit que les règles n’avaient pas changé et que je n’avais pas le droit de monter dans ce bus là non-plus”, explique le voyageur. Il décide de monter malgré tout, et le conducteur le laisse faire. A peine arrivé, Jean-Michel Gonçalves file au commissariat de Nancy déposer une main courante, “pour que la prochaine fois qu’un déficient visuel reste à quai, il y ait une trace”. “Pour moi c’est de la discrimination pure et dure”, ajoute-t-il. “Je suis un passager comme un autre”.

Une “mauvaise interprétation”

L’entreprise Flixbus déplore un “événement regrettable”. Selon le règlement, explique Raphaël Daniel, son porte-parole, “si vous n’avez pas besoin d’assistance vous pouvez voyager normalement mais comme c’est un cas assez exceptionnel, les conducteurs ont eu une mauvaise interprétation.” “En aucun cas, il ne s’agit d’une discrimination ou d’un acte délibéré”, assure-t-il. La compagnie a présenté ses excuses au voyageur et assuré que ses conducteurs auraient droit à une petite piqûre de rappel.

Publié par Angeline Demuynck, France Bleu Sud Lorraine le 13 novembre 2017

Source : http://www.francebleu.fr/infos/societe/dd-1510590786

6. Malakoff-France : depuis 100 ans, cette association se bat pour les aveugles

L’association « Le Livre de l’aveugle », créée en 1917, organise vendredi un colloque international pour alerter sur la baisse, soudaine, des commandes de manuels scolaires édités en braille.

Adoucir le quotidien des mutilés de la 1re guerre mondiale, en leur permettant de lire – en braille – des romans et des revues. C’était, en 1917, l’objectif de l’association « Le livre de l’aveugle », basée à Malakoff et qui fête ses cent ans d’existence. Elle organise, pour l’occasion, un colloque international ce vendredi après-midi à Paris*. Le thème : le braille, quel avenir ?

Car malgré son grand âge, le combat, mené par l’association, pour l’accès à la lecture pour les personnes non (ou mal)-voyantes n’a jamais été aussi actuel. Spécialisée, depuis les années 1950, dans l’impression de manuels scolaires, elle alerte aujourd’hui sur la baisse radicale des commandes. Le tout sur fond de révolution numérique.

« Si nous continuons, les aveugles ne liront plus du tout et deviendront illettrés »

« Depuis 2013, nous avons eu une diminution de plus de 50 % des commandes, s’alarme Michel Tessier, le président de cette association déclarée d’intérêt public depuis 1928. Cela s’est produit de façon très soudaine, du jour au lendemain. » D’environ 300 000 pages de braille éditées chaque année, l’association qui compte 70 bénévoles s’est stabilisée à environ 120 000 pages.

« Les professeurs utilisent de moins en moins les manuels scolaires, et comme la plupart des malvoyants suivent un cursus scolaire classique, ils n’ont plus l’accès au braille », poursuit Michel Tessier. Des textes qui étaient auparavant appris à l’écrit, et qui sont remplacés, de plus en plus souvent, par des fichiers audio.

« Sauf qu’écouter, ce n’est pas lire, prévient Michel Tessier. Ce n’est pas le même processus mental. Et quand on ne lit plus le braille, on ne sait plus l’écrire. Si nous continuons sur cette voie, les aveugles ne liront plus du tout et deviendront illettrés. »

Il y aurait en France, entre 1,3 et 1,4 million de personnes aveugles et malvoyantes. L’association, créée il y a cent ans par Jeanne Meyer, produit à Malakoff plus de la moitié des manuels scolaires en braille édités chaque année en France, soit environ 400 ouvrages toutes matières scolaires confondues. Un livre en braille peut coûter jusqu’à 250 €.

Mais les deux « embosseuses » de l’association, ces grosses imprimantes (dont le tarif atteint les 70 000 € !) qui transforment le texte d’un fichier informatique en « bosses », c’est-à-dire en caractères brailles sur papier, sont également utilisées pour traduire des romans ou autres bouquins pour les rendre accessibles aux aveugles. Le tout pour un travail souvent de plusieurs mois, réalisés par les transcripteurs bénévoles de l’association.

Article d’Anthony Lieures publié le 13 novembre 2017

Source : http://www.leparisien.fr/malakoff-92240/malakoff-depuis-100-ans-cette-association-se-bat-pour-les-aveugles-13-11-2017-7390833.php

7. Le numérique, plus fort que le handicap visuel afin de rendre la littérature accessible à tous

Ouvrir un livre, feuilleter les pages, lire : cette activité n’est pas chose commune pour tout le monde. Il existe une certaine catégorie de lecteurs, les personnes empêchées de lire des documents imprimés, qui ne peut avoir accès aux livres tels qu’on les connaît : aveugles, malvoyants, dyslexiques, handicapés voyants mais ayant du mal à tourner les pages d’un livre… Autant de profils qui méritent que l’on pense et repense les formats de lecture afin que la littérature ne soit pas un territoire excluant.

Grâce à des “associations agissant en faveur des personnes atteintes de difficultés de lecture, l’accessibilité est une idée soutenue par l’ensemble des acteurs de la chaîne de publication, et ce de manière internationale”, indique Laurent Le Meur à Mashable FR. Pour le directeur de l’EDRLab, centre européen de réflexion sur la lecture numérique, “ce mouvement a pris corps avec la signature du traité de Marrakech en 2013”.

Dans l’histoire de l’accès aux œuvres imprimées, ce texte est fondateur : il fait partie des traités internationaux garantissant une dimension de développement social en faveur des personnes aveugles, déficientes visuelles ou ayant des difficultés de lecture. Aujourd’hui, on observe chez les groupes d’édition français une démarche très volontaire. Mais il reste beaucoup à faire encore pour rendre la littérature accessible à tous.

Norme Daisy

C’est en 1996 qu’un groupe de bibliothèques sonores spécialisées dans les services aux personnes déficientes visuelles lance le consortium Daisy (pour “Digital Audio-based Information System”). Celui-ci a pour objectif d’aider à la transition entre livre audio analogique (celui que l’on est habitué à retrouver sur cassette) et livre audio numérique. L’objectif : offrir un accès égal à la connaissance et à l’information, sans que cela ne génère de coût supplémentaire pour la personne atteinte d’un handicap. La norme qui en a découlé, du nom de Daisy également, est un format permettant de créer des documents structurés, accessibles et normés. Grâce à ces qualités, ces documents sont donc consultables par une large audience dans le cadre du handicap. 

“Tout ouvrage Daisy doit proposer une navigation structurée par chapitres et des rythmes de lecture personnalisables”

Techniquement, un ouvrage Daisy doit obligatoirement proposer une navigation structurée (par chapitres et par phrases) et des rythmes de lecture personnalisables. Pour le lire, plusieurs solutions : un logiciel sur ordinateur, un lecteur physique Daisy dans le cas d’un CD (Victor Reader Stratus, Milestone Daisy ou Plextalk sont des exemples de modèles) ou encore le streaming.

Actuellement, “les livres numériques au format Daisy sont créés par des organismes spécialisés (par exemple l’Association Valentin Haüy et BrailleNet en France), pas directement par les éditeurs. Ces associations ne peuvent pas traiter la totalité des publications, loin de là : on estime que 5 à 10% de la production littéraire est convertie en format Daisy”, nous explique Laurent Le Meur. L’ancien responsable du Medialab de l’Agence France Presse ajoute : “Les publications au format Daisy sont majoritairement issues de la conversion de publications au format EPUB [une autre norme], parfois PDF. Mais dans certains cas, l’association qui adapte le livre dispose d’un fichier InDesign, et dois créer de la structure à partir d’un format orienté présentation. Plus le livre est complexe – songeons aux ouvrages scolaires, au ouvrages largement illustrés – plus le travail est lourd”.

Tablettes brailles, loupes numériques, police de caractères pour lecteurs dyslexiques

Les personnes déficientes visuelles disposent aujourd’hui de différents outils. Laurent Le Meur cite “les loupes numériques diverses pour les malvoyants bien sûr ; les appareils spécialisés (ex. Humanware) permettant de lire des CD ou fichiers au format Daisy et bientôt EPUB 3 ; les logiciels PC (ex. NVDA) permettant de lire à haute voix le contenu de l’écran ; les tablettes brailles, mais aussi des applications mobiles permettant d’écouter des livres au format Daisy ou EPUB s’il est proprement accessible”. Une des missions de l’EDRLab est aujourd’hui de “mettre ces fonctionnalités à la disposition du plus grand nombre en équipant les logiciels open-source Readium de fonctions d’accessibilité efficaces, sur périphérique mobile et sur PC”.

“Pour les personnes dyslexiques, les possibilités sont plus diffuses : des logiciels permettent de rendre la lecture plus facile via des polices spéciales, un écartement plus grand des lignes, des lettres, des mots ou un surlignage de certaines partie du texte”, poursuit celui qui précise que l’EDRLab a lancé “une mission exploratoire pour connaitre les meilleures pratiques du domaine, et les intégrer dans les logiciels Readium à terme”.

Article d’Émilie Laystary publié le 13 novembre 2017

Source : http://mashable.france24.com/tech-business/20171113-numerique-handicap-accessibilite-litterature

8. Et si la 5G venait en aide aux aveugles ?

Une start-up chinoise a développé un casque qui se connecte à des applications dans le cloud permettant notamment de décrire objets et personnes aux utilisateurs malvoyants.

Neurostimulation, lunettes avec système de guidage… les dispositifs à destination des malvoyants se multiplient. La société chinoise CloundMinds, spécialisée dans le cloud robotique depuis sa création en 2015, développe un casque intelligent qui saura tirer tout le parti d’une connectivité 5G. Elle le présente actuellement au Global Mobile Broadband Forum organisé à destination des professionnels des télécoms par Huawei à Londres.

Ce casque rouge qui ressemble à celui d’un cycliste est doté de deux caméras, d’un micro, d’un haut-parleur, d’un capteur de distance et d’un GPS. L’appareil se commande à la voix mais peut aussi être piloté par un smartphone. Il détecte les objets qui se trouvent dans l’environnement de l’utilisateur, puis se connecte directement à un réseau neuronal stocké dans le cloud qui va les analyser et les identifier. Une petite voix les décrit ensuite automatiquement à la personne. Le casque est aussi capable de faire de la reconnaissance faciale, de planifier les itinéraires et d’avertir s’il y a des obstacles.

Plus besoin de se connecter au smartphone

Pour le moment, ce n’est qu’un prototype. Mais son intérêt est grand car il réussit à  mixer de l’intelligence artificielle dans le cloud et de la 5G. « La 5G, avec ses facultés décuplées par 10 en capacité et en vitesse ainsi que sa latence moindre va permettre de traiter rapidement des données aussi gourmandes que des vidéos et des images », nous a confié un porte-parole de CloundMinds.

Jusqu’ici, les wearables comme les montres connectées fonctionnaient principalement en bluetooth ou Wi-FI. Ce qui les rendait dépendants du smartphone auxquels ils avaient besoin de rester reliés en permanence pour interpréter les données récoltées. La 5G pourrait les rendre enfin autonomes en les connectant au cloud. 

Article d’Amélie Charlay publié le 16 novembre 2017 Source : http://www.01net.com/actualites/et-si-la-5g-venait-en-aide-aux-aveugles-1304732.html

9. DMLA : Résultats d’essais à base de cellules souches embryonnaires humaines

Synthèse de presse bioéthique

Les résultats de deux essais cliniques utilisant des cellules souches embryonnaires humaines pour traiter la DMLA [1] viennent d’être présentés à la réunion annuelle de l’American Academy of Ophtalmology. Les cellules injectées dans l’œil des patients « semblent avoir remplacé les cellules endommagées par la maladie ».

Dans les deux essais, les chercheurs ont différencié les cellules souches embryonnaires humaines en cellules épithéliales pigmentaires rétiniennes (RPE), qu’ils ont injectées dans les yeux des patients. Ces cellules RPE assurent des fonctions de soutien pour la rétine, telles que la nutrition ou la gestion des déchets des photorécepteurs. Leur dysfonctionnement fait partie du processus de perte visuelle dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge. Elles sont « relativement faciles » à cultiver in vitro, ne nécessitent pas de connexion neuronales et sont transplantées dans une des rares parties de l’organisme où le risque de rejet de cellules transplantées est faible.

Le premier essai était mené par une équipe de Centre médical de l’Université Hadassah à Jérusalem [2] tandis que le second a été réalisé au Bascom Palmer Eye Institute de Miami.

Note Génétique : Au Japon, un essai vise le même objectif mais utilise des cellules souches pluripotentes induites qui ne soulèvent pas de problème éthique fondamental, contrairement aux cellules souches embryonnaires humaines. Les premiers résultats sont encourageants (cf. Cellules iPS et DMLA : poursuite de l’essai japonais sous de nouvelles modalités, « A l’avenir toutes les maladies pourront potentiellement être traitées grâce aux cellules issues d’iPS »). 

[1] Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age.

[2] Autorisation d’un nouvel essai clinique à base de cellules souches embryonnaires humaines, Cellules souches embryonnaires humaines et DMLA : l’essai israëlien se poursuit, Cellules souches embryonnaires humaines : un accord franco-israélien

Medical press 14 novembre 2017

Source : http://www.genethique.org/fr/dmla-resultats-dessais-base-de-cellules-souches-embryonnaires-humaines-68578.html#.Wg2iIORe6Uk

10. Greffes de cornée gratuites à l’hôpital franco-vietnamien de Hô Chi Minh-Ville

Avec le désir d’aider les aveugles pauvres à retrouver la lumière pour retrouver le goût de vivre, le 28 octobre, l’hôpital franco-vietnamien de Hô Chi Minh-Ville et le Pr.-Dr. Donald Tan, premier spécialiste mondial de la cornée, ont conjointement réalisé des greffes de cornées gratuites sur trois patients.

Les patients ont non seulement reçu des greffes de cornée par le meilleur ophtalmologiste du monde, mais bénéficient également de soins spéciaux au sein d’un hôpital aux standards de la Commission mixte internationale (JCI).

Auparavant, l’agrégé-Docteur Nguyên Thi Mai, chef du Département d’ophtalmologie de l’hôpital franco-vietnamien de Hô Chi Minh-Ville et l’équipe soignante se sont rendus dans la commune de Vinh Châu, ville de Soc Trang (Sud), pour rendre visite aux patients.

Les trois patients bénéficiaires de cette opération réalisée par le Dr Donald Tan sont Ly De (35 ans), Duong Na Mal (34 ans) et Lê Van Châu (60 ans). Un autre patient, Thach Thi Sang (26 ans), sera opéré gratuitement en janvier 2018.

Un programme humain

«Je suis ravi de travailler avec l’hôpital franco-vietnamien de Hô Chi Minh-Ville pour mettre en œuvre ici de nouvelles méthodes de greffe de cornées dans le programme de traitement périodique. J’ai été très impressionné lorsque le programme de l’hôpital de cette année a été donné à des patients pauvres qui n’ont pas les moyens de se payer une telle intervention et souffrent d’être aveugles. C’est un programme axé sur l’humain», a déclaré le Dr Donald Tan.

Le coût total pour ces quatre cas de greffes de cornées est d’environ un milliard de dôngs. Le Pr Donald Tan offre gratuitement le coût de la chirurgie (400 millions de dôngs). L’hôpital prend en charge les coûts hospitaliers, des repas, de transport et d’hôtel pour les patients pendant la chirurgie (environ 400 millions dôngs) et le programme a également reçu un don de cornées d’une valeur de 200 millions de dôngs des mains d’une organisation de cornée de Singapour ; des collyres de la compagnie Santen (Japon) et 30 millions de dôngs de la marque Kamala à Hô Chi Minh-Ville.

Texte de Minh Thu publié le 29 octobre 2017

Source : http://www.lecourrier.vn/greffes-de-cornee-gratuites-a-lhopital-franco-vietnamien-de-ho-chi-minh-ville/438349.html

 

11. Habitation durable : Victoriaville inspire jusqu’en Ontario

Le programme Victoriaville habitation durable mis sur pied en 2011 continue de faire des petits. Bientôt, il pourrait même être adopté par une première municipalité en Ontario.

Le directeur général de la Ville de Victoriaville, Martin Lessard, a avancé cette possibilité samedi matin à l’occasion du colloque Vert l’avenir présenté en fin de semaine à l’Hôtel Le Victorin. Ainsi, cette ville s’ajouterait entre autres à celles de Dixville, Petite-Rivière-Saint-François, Plessisville, Saint-Valérien et Varennes qui se sont approprié le programme au cours des dernières années.

«C’est exportable. On donne le programme à quiconque veut l’utiliser, a-t-il mentionné devant plusieurs personnes réunies pour l’événement. Tout ce qu’on demande aux municipalités, c’est de ne pas dénaturer le programme, donc de préserver les critères qui ont été établis.»

Depuis le départ, le programme vise à inciter les gens à penser de manière durable lors de la construction d’une habitation. En fonction du respect de critères englobant notamment le choix des matériaux, la gestion de l’eau et les mesures d’économie d’énergie, des certifications de trois, quatre et cinq étoiles sont attribuées.

Celles-ci sont accompagnées de subventions de respectivement 3000 $, 5000 $ et 8000 $. En cinq ans, à Victoriaville, 316 habitations ont été certifiées. Parmi elles, 136 ont reçu une note de trois étoiles, 127 de quatre étoiles et 53 de cinq étoiles. Un investissement de 1.5 M$ du gouvernement du Québec a permis de soutenir le programme

Accessibilité universelle

Le directeur général de la Ville de Victoriaville a également profité de la période des mots d’ouverture du colloque organisé par la Confédération québécoise des coopératives d’habitation pour rappeler l’importance de respecter des principes sociaux lors d’une construction. Elle doit être pensée selon les besoins actuels et futurs des résidents.

«Notre population change. La courbe démographique évolue et les gens ont des besoins différents. Les gens veulent rester chez eux plus longtemps. Ça se peut qu’à un moment donné, une personne se retrouve dans un fauteuil roulant avec un déambulateur ou d’autres instruments qui font en sorte qu’ils ont besoin davantage d’espace», illustre-t-il.

Article de Charles-Antoine Gagnon publié le 11 novembre 2017

Source : http://www.lanouvelle.net/actualites/2017/11/12/habitation-durable—victoriaville-inspire-jusquen-ontario.html

12. Gîte Vita Bella, lauréat du prix Accessibilité

Line Caissy et Tom Silletta ont reçu les honneurs dans la catégorie Accessibilité lors de la première édition des Prix Excellence Tourisme présentée par le ministère du Tourisme qui se tenait au Château Royal à Laval, le 7 novembre dernier.

Depuis deux ans déjà, ils accueillent leurs clients avec grande fierté dans leur petit coin de paradis à Saint-Adolphe-d’Howard qu’ils ont bichonné pendant plus de six ans avant d’ouvrir officiellement ce premier et seul gîte complètement accessible au Québec.

« Dès le départ, nous avons voulu construire et offrir un hébergement accessible à tous dans un environnement naturel et devenir une destination pour la population du monde entier, incluant les personnes à capacité physique restreinte », explique Mme Caissy, qui précise qu’à l’arrivée à la retraite d’une vie privilégiée, le couple a eu envie de donner au suivant.

Construit selon le concept d’accessibilité universelle, avec l’appui technique de Kéroul, interlocuteur privilégié du ministère du Tourisme, on y découvre un aménagement qui prône un environnement sans obstacle. L’intérieur (salle à manger, salon, chambres, salles de bain), ainsi que les espaces extérieurs (gazebo, jardin de fleurs, coin de feu, table de pique-nique) ont été aménagés sur mesure pour permettre à tous les invités de circuler de façon sécuritaire, efficace et pleinement autonome. Aucun détail n’a été mis de côté.

« Ultimement, nous voulons faire progresser la participation et l’intégration sociale des personnes handicapées ou avec des défis de motricité et leurs familles, et nous aimerions, par ce projet, devenir une source d’inspiration pour d’autres gestionnaires de gîtes et l’ensemble de la société », souligne M. Silletta qui a été, avec son épouse, impliqué dans toutes les phases du chantier pour s’assurer du respect des spécifications techniques.

Parmi les projets à venir pour permettre aux clients de vivre au maximum l’expérience en nature, notons l’aménagement d’un sentier adapté de plus d’un kilomètre en forêt, ainsi qu’une petite érablière accessible.

« Certains clients nous mentionnent même que c’est encore mieux qu’à la maison et ça fait chaud au cœur parce que c’était notre but d’offrir un lieu idéal et confortable dans un décor chaleureux, confie Mme Caissy. Plusieurs reviennent régulièrement nous voir et deviennent même des amis. »

Leur dossier de candidature s’est démarqué parmi plus de 360 dossiers reçus de 190 organisations touristiques.

Source :

http://www.journalacces.ca/actualite/gite-vita-bella-laureat-prix-accessibilite/

13. La mission d’Elsa Lalonde

La Franco-Ontarienne Elsa Lalonde, 21 ans, milite depuis trois ans pour que l’Université d’Ottawa améliore l’accessibilité sur son campus aux personnes handicapées. Ses efforts ont été récompensés cette semaine alors qu’on lui a décerné le prestigieux prix Dr. John Davis Burton qui reconnaît la contribution exceptionnelle d’un étudiant des universités et des collèges d’Ottawa à l’amélioration de la qualité de vie des personnes vivant avec un handicap. Le Droit et Radio-Canada la félicitent à leur tour en lui décernant le titre de Personnalité de la semaine.

«Je suis très contente de recevoir ce prix, a-t-elle dit. Je suis contente de savoir qu’il y a d’autres personnes qui reconnaissent le travail que je fais et qui ont les mêmes valeurs que moi face à l’intégration des étudiants ayant une variété de handicaps.»

Elsa Lalonde se déplace en fauteuil roulant depuis qu’un grave accident de ski survenu en 2009, alors qu’elle était âgée de 12 ans, lui a presque coûté la vie et l’a laissée paraplégique. Et à son arrivée à l’Université d’Ottawa pour poursuivre ses études en sciences sociales, cette diplômée de l’école secondaire publique Gisèle Lalonde a vite constaté plusieurs lacunes sur le campus en ce qui a trait à l’accessibilité pour les personnes handicapées.

«En tant qu’étudiante qui se déplace en fauteuil roulant, dit-elle, j’ai fait face à beaucoup de difficultés pour avoir accès à mes classes dans certains locaux. Je n’ai donc pas le choix de me battre pour que l’université améliore l’accessibilité aux personnes handicapées. Et j’y travaille depuis plusieurs années. Pourrait-on, par exemple, changer un cours de place quand la classe n’est pas accessible aux personnes handicapées? C’est quelque chose que l’Université a beaucoup de difficultés à faire. Et puisque personne à l’Université n’a pris en charge ces problèmes-là pour y apporter des changements, il a fallu que je me tourne vers le Tribunal des droits de la personne», laisse-t-elle tomber.

Une décision dans cette cause devrait être rendue après les Fêtes.

En plus de ses études universitaires à temps plein, Elsa Lalonde travaille à temps partiel comme analyste au Bureau de la condition des personnes handicapées du Canada où elle contribue à l’élaboration d’une loi pour l’accessibilité dans les édifices et lieux fédéraux.

Elle est aussi bénévole à Lésions médullaires Ontario, au Centre de réhabilitation d’Ottawa, où elle offre conseils et soutien aux patients qui ont subi un accident grave.

«Ce sont souvent des gens qui seront en fauteuil roulant pour le restant de leurs jours, explique-t-elle. C’est un choc lorsqu’on apprend ça. J’en sais quelque chose.

« Donc puisque je suis passée à travers ce traumatisme il a plusieurs années, je rencontre ces gens pour leur dire que c’est possible de vivre une belle vie satisfaisante malgré son handicap. J’ai une expérience de vie que je peux partager et que les médecins n’ont pas nécessairement.

« Et je travaille aussi sur un projet personnel, ajoute-t-elle. Soit celui de construire un parc pour enfants totalement accessible aux personnes handicapées dans ma ville natale de Rockland. Ce projet a été approuvé par la Ville. Il faut maintenant recueillir les fonds nécessaires pour sa réalisation. »

Article de Denis Graton publié dans Le Droit le 29 octobre 20117

Source :http://www.ledroit.com/actualites/la-mission-delsa-lalonde-e2acb88172ee97b7d3e983154c821c09