Écho du RAAMM pour la période du 20 au 26 janvier

20 janvier 2020

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 20 au 26 janvier 2020.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. RAPPEL-Message du service d’aide bénévole (SAB)

Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain tient à vous informer que le service d’aide bénévole sera fermé du 31 janvier 2020 à compter de 16 heures 00 jusqu’au 11 février 2020 inclusivement. Le service reprendra le mercredi 12 février à compter de 8 heures 00.

Pour ceux qui prévoient avoir des besoins d’accompagnement pendant cette période, vous pouvez adresser vos demandes au service d’aide bénévole au poste 115 avant le vendredi 24 janvier 2020, au plus tard à 12 heures 00.

Nous vous remercions à l’avance de votre collaboration.

2. Projet Exploration de l’influence du support de lecture sur les tâches de lecture braille chez les apprenants adultes et les apprenants plus âgés

Vous avez 18 ans et plus, vous avez une déficience visuelle de naissance ou acquise et vous n’avez aucune expérience du braille, qu’elle soit visuelle ou tactile?

Natalina Martiniello, de l’école d’optométrie de l’Université de Montréal, recherche 10 participants pour son projet Exploration de l’influence du support de lecture sur les tâches de lecture braille chez les apprenants adultes et les apprenants plus âgés.

Ce projet, auquel l’INLB collabore, vise à explorer l’influence du support de lecture (affichage sur papier ou électronique) sur les tâches de lecture en braille, et en particulier à déterminer si la hauteur plus grande des points fournie par l’affichage électronique facilite l’apprentissage précoce du braille chez les adultes et les personnes âgées.

La participation à ce projet implique deux séances d’entraînement d’une durée de 65 minutes chacune, qui auront lieu, à votre choix, à votre domicile, à l’Institut Nazareth et Louis-Braille ou au centre de réadaptation Lethbridge-Layton-Mackay. Si vous vous déplacez, l’équipe de recherche vous offre une compensation financière de 50 $, soit 25 $ par séance.

Vous êtes intéressé(e)? Veuillez adresser un courriel à [email protected].

Source : Nouvelles-Vision : infolettre de la recherche et de l’innovation de l’INLB

Service de la recherche et de l’innovation CRIR-INLB – 1111, rue Saint-Charles Ouest – Tour Est, 6e étage – Longueuil, Québec J4K 5G4 Canada

Information : [email protected]

Source : https://extranet.inlb.qc.ca/recherche-et-innovation/infolettre-nouvelles-vision/

3. RAPPEL-20e Symposium scientifique sur l’incapacité visuelle et la réadaptation

Quand : 4 février 2020 08:30 au 4 février 2020 17:00

Date limite d’inscription : le lundi 27 janvier 2020

Où : Université de Montréal
Pavillon Roger-Gaudry, local K-500
2900, boul. Édouard-Montpetit
Montréal QC H3T 1J4

Symposium organisé conjointement par l’École d’optométrie de l’Université de Montréal, l’Institut Nazareth et Louis-Braille du CISSS de la Montérégie-Centre et le Centre de réadaptation Lethbridge-Layton-Mackay du CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal.

Programme

Le programme comprendra 12 conférences, dont celles des chercheurs invités Bonnielin Swenor, Ph. D., professeure associée en ophtalmologie au Johns Hopkins University Center on Aging and Health à Baltimore (Maryland, É.-U.) et Arnaud Saj, Ph. D., professeur adjoint au Département de psychologie de l’Université de Montréal et chercheur au CRIR–Institut Nazareth et Louis-Braille. De plus, durant la session d’affichage, 25 projets de recherche ou des projets cliniques seront présentés.

Pour accéder au Programme en version pdf, cliquez ici (pdf).
Pour accéder au Programme en version Word accessible, 
cliquez ici (docx).

Par ailleurs, un séminaire sera donné le lendemain matin à l’Institut Nazareth et Louis-Braille par Bonnielin Swenor, Ph. D., soit le mercredi 5 février 2020. Le titre du séminaire est Aging with Vision Loss : Using Perspective to drive research.

Inscription

L’inscription et le paiement doivent être effectués en ligne, sauf pour les employés de l’INLB et pour les optométristes. Les employés de l’INLB doivent se référer à leur chef de programme ou de service pour les modalités d’inscription. Les optométristes du Québec doivent obligatoirement s’inscrire sur le site du CPRO.

Tarif régulier : 172,46 $, taxes incluses.
Tarif réduit :       63,24 $, taxes incluses.
Tarif applicable aux étudiants, stagiaires postdoctoraux, représentants des organismes communautaires et usagers des services de réadaptation en déficience visuelle. Code promo SYMP55.

Le prix comprend la collation, le repas du midi et la participation au séminaire du 5 février 2020.

Date limite d’inscription : le lundi 27 janvier 2020

Source : https://crir.ca/a-propos/nos-evenements/20e-symposium-scientifique-sur-lincapacite-visuelle-et-la-readaptation/abstract_form_symposium2020-2/

4. Mojo Vision veut augmenter la vision des malvoyants avec une lentille de contact connectée

Article d’Alice Vitard publié le 16 janvier2020

Et si le futur de la réalité augmentée se trouvait dans nos propres yeux ? La start-up californienne Mojo Vision présente un prototype de lentille connectée qui permet de visualiser des informations, détecter des objets ou même encore voir dans l’obscurité. Pour l’instant la jeune pousse destine son produit aux personnes malvoyantes, mais elle réfléchit déjà à des cas d’usage plus larges.

Un écran qui ne gêne jamais“. Voici la promesse de la start-up californienne Mojo Vision, qui dévoile son prototype de lentille connectée ce 16 janvier 2020, alors que quelques journalistes ont eu l’information en avant-première lors du CES 2020.

ALLER AU PLUS PRÈS DE L’ŒIL

Alors que les casques de réalité augmentée sont encore encombrants et techniquement limités, la jeune pousse s’est montrée très ambitieuse en intégrant un écran directement dans une lentille de contact, qu’elle a baptisée “Mojo Lens”. Evidemment, les fonctionnalités sont loin de ce qu’il est possible de faire avec un casque HoloLens 2, on est plus proche ici de lunettes connectées comme les Focals.

UN ÉCRAN MICROLED

La lentille permet d’afficher des informations textuelles, mais peut aussi détecter des objets, suivre le mouvement des yeux, contrôler une interface ou même encore permettre de voir dans l’obscurité. D’après la start-up, “Mojo Lens” comprend un écran MicroLED dont la résolution perçue est de 14 000 pixels par pouce (ppp). Les écrans MicroLED ont beaucoup d’avantages car ils utilisent 10% seulement de la puissance des écrans LCD actuels et leur luminosité est 5 à 10 fois supérieure à ceux des OLED. Ils sont encore difficiles à produire à grande échelle, mais la Mojo Lens a l’avantage de n’avoir besoin que d’un tout petit écran. Quant à l’esthétisme de la lentille, Mojo Lens a voulu rendre l’objet le plus “naturel” possible. Toute la partie électronique sera cachée sous un iris artificiel.

UN PREMIER CAS D’USAGE MÉDICAL

Mojo Vision espère, dans un premier temps, proposer ces lentilles aux personnes malvoyantes. L’entreprise travaille donc activement avec la Federal and Drug Administration (FDA) dans le cadre de son programme de dispositifs révolutionnaires, un programme volontaire conçu pour fournir un accès sûr et en temps opportun à des dispositifs médicaux qui peuvent aider à traiter des maladies irréversibles. Une preuve que cette lentille est très prometteuse. La jeune pousse a également signé un partenariat avec Vista Center for the Blind and Visually Impaired, un organisme basé à Palo Alto qui offre des services de réadaptation à plus de 3000 enfants et adultes atteints de cécité.

Créée en 2015, la jeune pousse californienne a déjà levé 108 millions de dollars (environ 97 millions d’euros), dont une série B de 58 millions de dollars (52 millions d’euros) clôturée en mars 2019. Ce tour de table a notamment été mené par Gradient Ventures (Google), Advantech Capital, HP Tech Ventures, Motorola Solutions Venture Capital, Bold Capital Partners, LG Electronics, Kakao Ventures et Stanford StartX. Pour l’instant, Mojo Vision n’a pas communiqué de date de commercialisation. On imagine qu’il reste encore pas mal de travail avant que les ophtalmologues puissent prescrire une “Mojo Lens” comme ils prescrivent aujourd’hui une paire de lentilles classiques.

Source : https://www.usine-digitale.fr/article/mojo-vision-veut-augmenter-la-vision-des-malvoyants-avec-une-lentille-de-contact-connectee.N920444

5. Graphiti un outil “visuel” de lecture pour malvoyants et aveugles

Article publié le 11 janvier 2020 par ActuaLitté

Présentée lors des journées d’étude «Technologies et déficience visuelle», la tablette Graphiti, développée depuis 2016, est une avancée majeure en termes daccessibilité pour les personnes souffrant de déficience visuelle. Cette prouesse technologique permet l’accès non visuel à toute forme d’information comme les graphiques, les dessins, les organigrammes, les plans d’étage, les images et les photographies grâce à un réseau de broches mobiles.

Le numérique au service de l’accessibilité des personnes malvoyantes

Orchestrées par la Fédération des Aveugles de France, les journées d’étude «Technologies et déficience visuelle» se sont déroulées les 2 et 3 décembre derniers. Ces journées ont pour but de recenser les nombreuses évolutions dans les domaines daccessibilité numérique, de technologies dassistance et d’édition adaptée, et de favoriser les rencontres et échanges entre les professionnels du secteur.

Graphiti, une innovation majeure

Parmi les inventions brandies, la tablette Graphiti est une percée révolutionnaire qui permet, grâce à un réseau de broches mobiles, l’accès non-visuel à tout contenu graphique comme les graphiques, les dessins, les organigrammes, les plans d’étage, les images et les photographies.
Concrètement, Graphiti est un écran tactile interactif, de taille compacte et pratique (11,6 x 10,6 x 1,6 pouces), qui fonctionne à partir d’une pile rechargeable remplaçable par l’utilisateur ou d’un adaptateur secteur.

La tablette est basée sur la technologie révolutionnaire Tactuator d’Orbit Research. Celle-ci offre la possibilité de régler chaque épingle à différentes hauteurs, ce qui permet d’afficher des cartes topographiques et d’autres éléments graphiques tels que les nuances de gris et les couleurs représentées sous forme de différentes hauteurs d’épingles qui peuvent être facilement détectées par les doigts de l’utilisateur.

Une tablette interactive

L’interface tactile permet des formes traditionnelles de commandes tactiles telles que le défilement, le zoom, le fait de pouvoir pousser un objet sur l’écran pour le déplacer physiquement, etc. L’utilisateur peut également dessiner sur l’écran en traçant une forme du bout du doigt, ce qui soulève les broches le long du chemin tracé.
La tablette comprend un clavier braille à huit touches de style Perkins pour la saisie de texte braille, un curseur pour la navigation, un port hôte USB standard et un emplacement pour carte SD pour le chargement de fichiers de manière autonome.

Une tablette connectée

Graphiti peut être connecté à un ordinateur, à une tablette, à un smartphone ou à la calculatrice graphique parlante Orion TI-84 via un post USB ou via Bluetooth. Un port HDMI permet également la connexion à n’importe quel appareil avec une sortie d’affichage vidéo. Elle a également été pensée afin de permettre aux développeurs de créer des applications pour travailler avec elle.
Notons que plusieurs tablettes Graphiti peuvent être interconnectées pour permettre une interaction transparente entre utilisateurs
; dès lors ce quun utilisateur voit ou dessine sur son unité est immédiatement visible sur les autres unités connectées.

Une tablette éducative

Toujours dans un souci d’inclusion, Graphiti a également sa place dans les salles de classe. En effet, la tablette peut être connectée aux tableaux intelligents, ce qui permet aux élèves aveugles et malvoyants de visualiser en temps réel le tableau au même rythme que leurs pairs. Les professeurs, quant à eux, ont la capacité d’interagir avec l’écran Graphiti depuis leur ordinateur ou leur tablette.

 

Source : https://www.actualitte.com/article/lecture-numerique/graphiti-un-outil-visuel-de-lecture-pour-malvoyants-et-aveugles/98664

6. France- Max, 59 ans, aveugle depuis huit ans : “Je me suis battu, il faut une force qu’on a en soi ou pas”

Article de Guilhem Dedoyard publié le 20 décembre 2019 par Europe1.fr

Après avoir contracté un glaucome il y huit ans, Max est devenu aveugle. Sa vie sociale et sentimentale ont fortement été éprouvées par l’irruption de ce handicap. Max, ancien motard et judoka entend pourtant mener une vie la plus normale possible, comme il l’explique à Olivier Delacroix.

Max est devenu progressivement aveugle après un glaucome mal traité. Ce handicap soudain, survenu à 51 ans, et devenu total en moins de deux ans, l’a forcé à complètement réorganiser sa vie. Il a dû abandonner ses passions, son travail et apprendre à vivre avec sa cécité. Motivé par les enseignements qu’il a tirés du judo, il ne s’est pas laissé abattre. Néanmoins, son handicap l’a mené à un isolement très fort, auprès de ses amis et de sa famille, qui n’ont pas tous su réagir à sa cécité. Comme il le raconte à Olivier Delacroix, dans la Libre antenne, c’est surtout sa vie sentimentale qui a pâti. Un vrai manque pour celui qui, a 59 ans, souhaite simplement vivre normalement.

“J’ai une vie qui a basculé dans un handicap, la cécité, qui est survenue rapidement. J’avais 51 ans quand ça m’est tombé dessus. J’ai fait un glaucome masqué, mal dépisté, c’est le numéro un mondial de la cécité, mais il n’y a aucune douleur, on ne sent rien. Je n’ai rien vu venir, je voyais mal les petits caractères mais je ne me suis pas inquiété. Après, c’est génétique, ma mère est soignée depuis trente ans pour un glaucome qui est stabilisé, mais personne ne m’avait alerté. C’est pour ça qu’à partir de 45 ans, il faut aller consulter tous les ans un ophtalmo, même si on a une très bonne vue.

J’ai fait pendant des années de la moto à Paris, je vivais à Levallois, j’ai eu dix-sept motos. C’est une passion qui est partie évidemment. J’ai dû arrêter toutes mes activités, notamment professionnelles. Moi, ça s’est passé à moto d’ailleurs, j’étais avec un groupe de motards, en sortie dans la région Rhône-Alpes. Mon frère aîné était là aussi, avec son épouse, ils m’ont emmené aux urgences, à Mâcon, et là j’étais sonné. Ils sont violents aux urgences, ils ne prennent pas de gants, ils m’ont dit que je serais aveugle ‘dans deux ans maximum’.

J’ai dû me sentir mal deux ou trois jours, oppressé, j’avais le sternum qui me serrait, mais ce qui m’a sauvé c’est les acquis, le parcours. A 16 ans, j’étais premier dan de judo à Semur-en-Auxois, je me suis souvenu de mon grand-père qui m’avait dit : ‘travaille tes points faibles, ça sera ta force’. Mon grand-père est parti depuis longtemps, mais je me suis souvenu de ces mots, et je me suis dit : ‘Ce n’est pas cette cécité qui va me mettre ippon, pas moi’. Je me suis battu, c’est un travail au quotidien, je ne fais pas le malin. Je me suis réorganisé pour faire face à cette chape de plomb. Il faut une force qu’on a en soi ou pas.

J’étais libéral dans le commerce sur des grands marchés. Mon père m’avait donné certains de ses clients, que j’ai gardés comme amis. Papa, c’était un ami, un frère, un confident. Il était imprimeur, il m’a donné tout son savoir.

Quand on quitte le monde du travail, il n’y a plus de coups de téléphone. Ça fait le grand vide. Je suis retourné dans la ville de mon enfance, en Bourgogne, notamment pour retrouver mes amis de judo. Quand j’appelle des copains, il faut être franc, ils viennent, ils sont là, les relations sont là, mais ça ne vient pas d’eux. Les repas, c’est moi qui les organise, c’est moi qui prépare. Ils m’aident tous quand ils sont là, la présentation des assiettes je ne suis pas très bon, mais je fais la cuisine, je fais mon marché, la vie n’a pas changé.

J’avais un couple d’amis, nous étions comme frères et sœurs, je connaissais leur maison par cœur, j’avais aidé à la restaurer, mais quand je venais, elle planquait les bibelots. Je lui disait ‘je vais pas te les péter tes bibelots, je la connais ta maison’, elle s’est excusée. Ce n’est pas méchant, mais le handicap peut être très mal perçu.

J’ai décidé plein de fois de bouger. Il y a quatre ans, j’habitais Ajaccio, j’avais contacté l’association Valentin Haüy, à Paris, qui m’avait reçu, et m’avait donné des contacts en Corse.

Quand je suis arrivé, j’ai vu que ce n’était pas une ville faite pour les non-voyants mais j’ai été accueilli à bras ouverts. Je n’ai jamais fait le marché tout seul en Corse. Le problème en Corse, c’est la géographie, les liaisons entre les villes, c’est compliqué. J’ai fait une rando au Monte Cinto, le plus haut sommet de la Corse. Une association m’avait contacté pour que j’utilise la Joëlette. Un véhicule qui peut faire du tout terrain. Devant c’est un paralysé et derrière c’est un non voyant qui pousse. Toute l’ambiance de rando était là.

J’ai été marié sept ans, j’ai un fils, Julien, qui est kiné, diplômé des hôpitaux de Paris, qui vit dans la Drôme. Malheureusement, je n’ai pas élevé mes enfants : quand nous nous sommes séparés, ils étaient tout petits. Mon fils six ans et ma fille trois ans. Mon fils me prend au téléphone, mais il a beaucoup de boulot. Quand je suis tombé complètement non-voyant, je l’ai appelé, et il m’a dit : ‘Papa je ne serais pas là, je ne peux pas, je ne vis plus où tu es et puis tu es trop fort, tu vas remettre le pied à l’étrier, tu remets le kimono dans ta tête tout de suite’.

J’ai une fille aussi, qui est infirmière et qui m’a complètement tournée le dos.

Après il y a des constats qu’il faut faire. La cécité fait peur, on est dans l’isolement, la vie amoureuse est très compliquée, uniquement des rencontres sans lendemain. Il n’y a guère de différence entre mal et non voyant, car on ne voit plus les visages.

On ne se rend pas compte que des codes passent par les yeux, comme dans la chanson de Christophe, ‘les mots bleus, les mots qu’on dit avec les yeux’, on se parle. Quand deux êtres qui ne se connaissent pas se rencontrent, ils s’envoient des messages avec les yeux. On peut tout se dire avec les yeux : la peur, le moral, l’envie de faire des choses. C’est extraordinaire le regard. Tant qu’on voit, on ne sait pas, et quand on ne voit plus on se dit ‘je passe à côté de tout ça maintenant’ et puis, ne plus voir une femme, c’est bouleversant. 

Il y a des sites pour déficients visuels, mais ce n’est pas mon truc. Je suis plus à dire ‘on va faire un tour de tandem, on va à la piscine, on termine par le marché’ et si la vie doit s’ouvrir elle s’ouvrira. J’avoue je ne cherche pas. Une fois on m’a mis sur un chat, je me suis pris au jeu quelques soirs et puis finalement je me suis dit : ‘je suis en train de me vendre’ et j’ai arrêté net. Je sais que Philippe Croizon il a rencontré sa femme sur internet.

Il y a eu des rencontres mais c’est la boussole du cœur qui pilote tout, c’est le sentiment. Il faut être amoureux c’est tout, et je n’ai pas rencontré l’amour. Je ne suis pas sédentaire, je peux partir demain avec quelqu’un. J’ai transformé ce handicap en qualité de vie.”

Source : https://www.europe1.fr/societe/max-59-ans-aveugle-depuis-huit-ans-ce-nest-pas-cette-cecite-qui-va-me-mettre-ippon-3937241

7. Le manuel qui donne des pistes pour bien guider

Article de Cassandre Rogeret publié le 13 janvier 2020 par Handicap.fr

Comment accompagner une personne non ou malvoyante, sans le lui imposer ? Réponse dans le guide “Savoir-être, savoir guider”, de l’Unadev.

Thèmes

Privilégier le contact direct, parler de manière naturelle, sans tabou et sans élever la voix plus que de raison, proposer son aide mais ne pas l’imposer… En 20 pages, le guide « Savoir-être, savoir guider », publié par l’Union nationale des aveugles et déficients visuels (Unadev), dévoile les rudiments de la technique de guide universelle. Des illustrations explicites complètent ces écrits pour comprendre, en un coup d’œil, l’attitude à adopter en compagnie d’une personne déficiente visuelle. L’objectif : faciliter la prise de contact et éviter les incompréhensions et les situations embarrassantes. « Vous voyez ? »

Pas de mots tabous

« Stop aux préjugés ! », annonce le guide en préambule. « Lorsque l’on s’adresse à une personne déficiente visuelle, il n’y a pas de mots tabous », précise-t-il. Inutile, donc, de bannir de son vocabulaire les expressions comme « Tu vois ce que je veux dire », « Je vais jeter un œil là-dessus » ou encore « Qu’as-tu regardé à la télévision ? », qu’elle utilise également. Autre conseil pratique qui vaut pour tous les types de handicap : s’adresser directement à la personne non voyante et non à ses accompagnateurs. Pour rappel, « le handicap visuel n’a aucune incidence sur les facultés mentales, elle pourra donc tout à fait vous répondre directement ». « Pensez tout de même à lui toucher légèrement le bras pour attirer son attention ou à l’appeler par son prénom ou son nom si vous la connaissez. De même, en retour, pensez à vous présenter ou vous annoncer quand vous la croisez pour lui éviter de jouer aux devinettes », préconise le guide.

Guider et non tracter

Chaque personne étant différente, tant sur le point de vue de ses capacités visuelles que ses besoins en accompagnement, il est nécessaire de lui demander si elle a besoin d’aide et par quel moyen. Un simple « Bonjour, puis-je vous aider ? » devrait suffire. « Demandez-lui ensuite si elle préfère prendre votre bras, vous suivre en repérant votre silhouette ou en se fiant à votre voix », conseille le livret. C’est alors que le mot « guider » prend toute son importance… « C’est à la personne déficiente visuelle de prendre votre bras et non l’inverse : il ne s’agit pas de la ‘tracter’ ni de la ‘propulser’ », poursuit-il. Au-delà̀ du geste technique, un véritable moment de partage et d’échange se crée.

Des indications précises

Certaines personnes demanderont de les prévenir des éventuels obstacles ou dénivelés. Il ne s’agit pas de décrire le lieu dans les moindres détails mais de lui permettre de visualiser les éléments environnants. Les indications précises comme « à votre gauche », « en face de vous » ou « à midi » sont à privilégier, contrairement aux traditionnels « ici », « là-bas ». En cas d’obstacle, le mot « attention » est à éviter car il peut effrayer et ne donne aucune indication. La bonne attitude à adopter : dire plutôt « Stop » et indiquer la raison de cet arrêt. Pour l’aider à s’asseoir, il suffit de l’accompagner jusqu’à son siège et de mettre sa main sur le dossier. En longeant le bras du guide, le non-voyant « descend sa main et se place à hauteur pour s’installer ». Mémo : une fois installé, ne pas partir sans crier gare.

La position adéquate

Quant à la position corporelle à adopter, c’est tout un art ! En général, le guide doit garder son bras le long du corps pour permettre à son binôme de saisir son coude à pleine main. Cette position permet d’adopter la bonne distance entre les deux personnes, « à savoir un pas d’anticipation et une largeur minimisée (les épaules de chacun se retrouvent l’une derrière l’autre, dans la même orientation), afin de bien sentir et suivre les mouvements du guide », explique le manuel. « Pour les personnes âgées ou ayant des problèmes d’équilibre, le guide peut plier son coude, afin de soutenir la personne aveugle, tout en gardant cette distance d’anticipation nécessaire », précise-t-il. Le livret donne aussi les clés pour situer un mobilier avec précision, emprunter des escaliers, prévenir un ralentissement… Il explique également les gestes à adopter en ville en cas de passage étroit ou d’obstacles en hauteur et comment se déplacer, en toute sécurité, lors d’une randonnée dans un passage facile ou difficile d’accès. Des explications pratiques disponibles sur le site de l’Unadev en version classique ou avec des gros caractères (lien ci-dessous).

Téléchargez ici le guide “Savoir-être et savoir guider” PDF

Source : https://aides-techniques.handicap.fr/a-aveugle-guide-aide-unadev-12527.php

8. Quand les défenseurs des droits des animaux s’en prennent aux aveugles

Article de valeursactuelles.com publié le 14 janvier 2020

Comme le relate le Daily Mail, un aveugle de 30 ans a été pris pour cible par des défenseurs des droits des animaux estimant qu’il ne devait pas avoir de chien-guide.

Les faits remontent au mois de novembre dernier, à Newburgh (Ecosse). Comme le relaye le Daily Mail, Jonathan Attenborough, un jeune homme de 30 ans aveugle, a été agressé par des militants des droits des animaux. « La première fois que cela m’est arrivé, j’étais dans un café à Edimbourg avec Sam (son chien) et un homme m’a approché pour me dire que je ne devais pas avoir de chien-guide. Il a dit que les chiens devaient courir librement dans les champs et non dans les cafés. Au début, je pensais qu’il plaisantait », raconte-t-il dans les colonnes du média anglais.

Qualifiés de « cruel »

Lors d’un deuxième incident similaire dans un bar de Portsmouth, une femme « agressive » a qualifié Jonathan Attenborough de « cruel ». « Elle était agressive, en colère et ne m’écoutait pas. Elle nous a mis très mal à l’aise », confie le jeune homme. Et d’ajouter : « Depuis que le sujet a fait la une des journaux, j’ai reçu beaucoup de soutien, ce qui est agréable. Les gens n’arrivent pas à croire que ce genre de chose arrive. » Le Times a également révélé un cas d’agression où un aveugle s’est vu demander s’il était « moral d’avoir un chien-guide. » Interrogé sur ces agressions de plus en plus nombreuses, Tim Stafford, de l’organisation caritative Guide Dogs, a déclaré : « Nous sommes toujours extrêmement désolés d’apprendre qu’un propriétaire de chien-guide rencontre une telle hostilité. Nous leur offrirons tout le soutien possible. »

Source : https://www.valeursactuelles.com/societe/quand-les-defenseurs-des-droits-des-animaux-sen-prennent-aux-aveugles-114957

9. Des pratiques de déneigement inefficaces vous empêchent de participer à vos activités quotidiennes?

Participer à l’opération Escouade Neige!

Ex aequo et le RUTA Montréal souhaitent recueillir vos expériences pour appuyer leurs revendications auprès de la Ville de Montréal. Répondez au sondage de l’Escouade neige pour nous partager votre vécu concernant l’un des 8 thèmes suivants:

1. le déneigement aux intersections des rues

2. les déplacements sur les trottoirs

3. le déneigement des débarcadères pour personnes en situation de handicap

4.  le déneigement des stationnements pour personnes en situation de handicap

5.  le comportement des véhicules de déneigement

6.  le déneigement des arrêts d’autobus

7.  le Programme d’aide au déneigement destiné aux personnes à mobilité réduite

Il est possible d’y répondre autant de fois que nécessaire au cours de l’hiver!

Lien vers le questionnaire en ligne : https://fr.surveymonkey.com/r/3BRCP7M

Pour répondre au sondage par téléphone, contactez Mélanie Beauregard d’Ex aequo au 514 288-3852, poste 225.

En répondant à ce sondage, vous fournissez de précieuses informations qui nous sont d’une grande aide lors de nos pressions et représentations auprès des instances municipales! Ex aequo, le RUTA Montréal et plusieurs groupes du milieu réclament depuis de nombreuses années des changements dans les pratiques de déneigement de la Ville de Montréal et ses arrondissements.

Merci pour votre collaboration!

Sources :

Valérie Huot

Directrice adjointe

RUTA

6363, chemin Hudson, Bureau 152

Montréal, H3S 1M9

Tél. : 514-255-0765, poste 2.

Mélanie Beauregard

Agente de défense des droits, porteuse des dossiers: habitation et vie municipale

Ex aequo

Organisme de défense et de promotion des droits des personnes ayant une déficience motrice

Téléphone: 514-288-3852 poste 225

10. Recherche de participants : Évaluation et développement de politiques visant à soutenir l’intégration et le maintien en emploi des personnes ayant des incapacités

Au cours des derniers mois, nous avons commencé la réalisation d’un projet de recherche intitulé : Évaluation et développement de politiques visant à soutenir l’intégration et le maintien en emploi des personnes ayant des incapacités.

Nous avons pour objectif de recruter 30 personnes ayant des incapacités motrices, visuelles, auditives et épisodiques de 16 à 64 ans en emploi ou en recherche d’emploi dans chacune des régions du Québec et au Nouveau-Brunswick, c’est-à-dire un total de 480 personnes au total. Elles seront invitées à : 1) discuter avec nous, dans le cadre d’une entrevue de 120 minutes, de leurs différentes expériences d’emploi et de recherche d’emploi, les facilitateurs et les obstacles qu’elles ont rencontrés et leurs perceptions quant au marché de l’emploi et 2) compléter un questionnaire en ligne sur leurs connaissances et leurs perceptions en lien avec les lois et les politiques soutenant l’emploi et la recherche d’emploi des personnes ayant des incapacités.

Critères d’admissibilité

Avoir une incapacité motrice, visuelle ou auditive ou vivre avec un problème de santé chronique (ex. douleurs chroniques, sclérose en plaques, fibromyalgie)

Être âgé de 16 à 65 ans, avoir des incapacités physiques, en recherche ou en emploi

Participer à une entrevue semi-dirigée portant sur l’emploi et le marché du travail (durée moyenne 1h30) et répondre à un questionnaire sociodémographique et économique en ligne (durée moyenne 45 mins).

Dédommagement : 50$

Personne à contacter pour participer ou pour toute question

Francis Charrier

Courriel : [email protected]

Téléphone : 418-529-9141 #6018

Étudiant au doctorat en service social

Professionnel de recherche 

Centre interdisciplinaire de recherche

en réadaptation et intégration sociale

525, boul. Wilfrid-Hamel Est, local H-0416

Québec (Québec) CANADA

G1M 2S8

11. Commandez gratuitement le guide Des bibliothèques pour tous!

Bonjour,

Faites découvrir les infrastructures et services accessibles des 45 bibliothèques de Montréal ! Notre guide Des bibliothèques pour tous peut maintenant être commandé gratuitement en format imprimé par les organisations. Vous pourriez le mettre à la disposition de vos membres à vos bureaux, ou bien en leur envoyant à votre tour.

Le guide présente les différents services accessibles et adaptés du réseau. Parmi ceux-ci, on note :

Des livres audio ou en gros caractères

Des jeux de société et casse-têtes tactiles

Des vélos-pupitres

Des logiciels d’agrandissement d’écran et des loupes numériques

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Au plaisir,

Julie-Anne Perrault

Coordonnatrice des communications et du marketing

Kéroul

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