Écho du RAAMM pour la période du 2 au 8 novembre

2 novembre 2020

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 2 au 8 novembre 2020.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. Convocation à la quarantième assemblée générale annuelle du RAAMM

Montréal, le 18 octobre 2020

Objet : Convocation à la quarantième assemblée générale annuelle

 

Madame, Monsieur,

En ma qualité de Président du Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM), j’ai le plaisir de vous convoquer à la quarantième assemblée générale annuelle de notre organisme. Cette assemblée se tiendra le mercredi 18 novembre 2020, de 18h30 à 20h30 à travers la plateforme de vidéoconférence Zoom

Nous sommes conscients que la tenue d’une assemblée générale annuelle sur une plateforme électronique n’est pas très conviviale et peut ne pas convenir à tous, mais malheureusement la conjoncture actuelle ainsi que les exigences administratives de nos bailleurs de fonds nous contraignent à tenir notre AGA avant le 31 décembre 2020.

Pour participer, vous pourrez utiliser un téléphone intelligent, une tablette, un ordinateur, une ligne téléphonique régulière ou nous pourrons vous appelez et vous introduire dans la réunion.

Lors de cette assemblée, nous vous présenterons le rapport d’activités et les états financiers pour l’exercice 2019-2020 ainsi que le plan d’action et les prévisions budgétaires pour 2020-2021.

Afin de bien préparer cette assemblée, nous vous demandons de confirmer votre présence auprès de Céline Lemaire avant le 11 novembre par téléphone au 514-277-4401, poste 111, ou par courriel [email protected] . Par la suite, nous vous fournirons les codes d’accès pour vous brancher à la réunion.

Pour obtenir les documents relatifs à l’assemblée vous pouvez en faire la demande à Céline Lemaire .

Pour ceux qui souhaitent se familiariser avec la plateforme Zoom, nous vous proposons de participer à une session de pratique le vendredi 13 novembre, de 10h00 à 11h00.

Le soir de l’assemblée, l’animateur de la rencontre commencera à accepter les gens à 18h00 et nous débuterons l’assemblée à 18h30.

Recevez, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations cordiales.

Jean-Marie D’Amour, Président

Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain
5225, rue Berri, bureau 101
Montréal (Québec) H2J 2S4
Tél. : (514) 277-4401

[email protected]

 

RAAMM Bâtir ensemble un quotidien accessible

2. Ordre du jour de la 40ÈME ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE DU RAAMM

Mercredi 18 novembre 2020, de 18h30 à 20h30 à travers la plateforme de vidéoconférence Zoom

Ordre du jour

18 h 30 : 1) Mot de bienvenue, présences, vérification du quorum et ouverture de l’assemblée

18 h 40 : 2) Nomination à la présidence et au secrétariat de l’assemblée

18 h 45 : 3) Adoption de l’ordre du jour

18 h 50 : 4) Adoption du procès-verbal de l’assemblée générale annuelle du 12 juin 2019

19 h 00 : 5) Présentation et adoption du rapport d’activités 2019/2020

19 h 20 : 6) Présentation et adoption des états financiers vérifiés 2019/2020

19 h 30 : 7) Présentation des prévisions budgétaires 2020/2021

19 h40: 8) Situation financière au 30 septembre 2020

19 h 50 9) Nomination des auditeurs indépendants pour 2020/2021

19 h 55: 10) Affiliation du RAAMM au RAAQ

20 h 00 : 11) Présentation et adoption du plan d’action 2020/2021

20 h 15 : 12) Élections :

12.1) Nomination d’un président, d’un secrétaire et de 2 scrutateurs

12.2) Élection de deux administrateurs

12.3) Élection à la Présidence du RAAMM

20 h 25 : 13) Varia

20 h 30 : 14) Mot de la fin et levée de l’assemblée

 

Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain
5225, rue Berri, bureau 101
Montréal (Québec) H2J 2S4
Tél. : (514) 277-4401

[email protected]

3. Le Dr Walter Wittich récipiendaire du JT Award pour sa contribution à la communauté des sourds-aveugles

Article publié le 27 octobre 2020 sur i-Centre, vos nouvelles, votre organisation , CISSS de la Montérégie-Centre

Le Dr Walter Wittich, chercheur responsable de site CRIR-INLB et professeur agrégé à l’École d’optométrie de l’Université de Montréal, recevait aujourd’hui le prix annuel du JT Award octroyé par le Rotary Cheshire Homes et le Centre canadien Helen Keller. Créé en 2011, le JT Award reconnaît les efforts et les réalisations de personnes ayant apporté une contribution significative et durable à la communauté des sourds-aveugles du Canada en termes de sensibilisation, expansion et participation.

Le Dr Wittich collabore avec notre organisation depuis 2008 et agit à titre de chercheur responsable de site CRIR-INLB depuis 2016. Tout au long de sa carrière de chercheur, enseignant et défenseur des droits de la personne en situation de handicap, il s’est forgé un rôle de leader en matière de réadaptation et en particulier pour ce qui touche la double déficience auditive et visuelle.

Le Dr Wittich a contribué à sensibiliser tant les chercheurs que les cliniciens et décideurs à la situation des personnes vivant avec une surdicécité en proposant notamment des définitions de termes liés à la surdicécité et à la double déficience sensorielle qui ont été revues par des comités de pairs internationaux. Ses recherches et son implication ont contribué au développement de programmes et services au sein de notre organisation et ailleurs au Québec.

Nous sommes heureux de pouvoir bénéficier de l’expertise du Dr Wittich au sein de l’INLB et très fiers de la contribution qu’il apporte à la communauté canadienne en surdicécité. Toutes nos félicitations!

Source : https://santemc.quebec/icentre/?p=191097

4. Une thérapie génétique pour rendre la vue sera offerte à l’Hôpital de Montréal pour enfant

Article publié le 15 octobre 2020 par Le Bulletel

Rendre la vision aux personnes atteintes de certaines maladies héréditaires de la rétine grâce à une nouvelle thérapie génétique sera bientôt possible au Centre universitaire de santé McGill (CUSM), notamment grâce aux travaux de longue haleine du Dr Robert K. Koenekoop, directeur de l’ophtalmologie pédiatrique de l’Hôpital de Montréal pour enfants (HME) du CUSM. Santé Canada a approuvé le traitement Luxturna®, la première thérapie génétique au Canada pour le traitement des patients atteints de maladies héréditaires de la rétine causée par la mutation du gène RPE65 telles que l’amaurose congénitale de Leber et la rétinite pigmentaire. Il s’agit du premier traitement pour ces maladies dévastatrices, ce qui représente un pas de géant dans le domaine de la médecine personnalisée. Cela permettra, non seulement à ces personnes de recouvrer en partie leur vision, mais également de leur rendre leur autonomie.

Le Dr Koenekoop, également professeur de chirurgie pédiatrique, génétique humaine et d’ophtalmologie à l’Université McGill, souligne que cette annonce est l’aboutissement de plus de 20 ans de recherches intensives. Les recherches du Dr Koenekoop sont soutenues par la Fondation de l’Hôpital de Montréal pour enfants et par Fighting Blindness Canada depuis plus de 20 ans.

Les maladies héréditaires de la rétine sont des affections courantes qui touchent une personne sur 2,000. Incurables et débilitantes, elles causent une perte progressive de la vision et une perte d’autonomie chez les personnes atteintes. Les services actuellement offerts aux patients– principalement, le suivi de la progression de la maladie, un soutien psychologique, une aide à la mobilité et la réadaptation visuelle – n’incluent pas de traitement thérapeutique et ne s’attaquent pas aux causes sous-jacentes de la maladie. Ces services importants resteront cruciaux car ils aideront les patients traités à s’adapter à leur nouvelle vision.

Les résultats des essais cliniques qui se sont déroulés de 2005 à 2019 montrent que Luxturna® améliore considérablement la vision, la clarté, la vision nocturne et permet de freiner, voire d’interrompre, la perte progressive de la vision des patients atteints de maladies héréditaires de la rétine due au gène RPE65 défectueux. Le Dr. Koenekoop assure le suivi de près de 40 patients à l’HME qui seraient des candidats potentiels pour recevoir ce nouveau traitement qui cible spécifiquement ce gène. Au Canada, ce sont près de 115 patients qui pourraient présentement en bénéficier.

Luxturna® est un traitement unique qui consiste en une injection chirurgicale unique dans laquelle une copie fonctionnelle du gène est directement introduite dans les cellules de la rétine du patient afin de remplacer le gène défectueux. Le patient doit préalablement passer un test de dépistage pour confirmer la présence des mutations du gène RPE65 en plus de posséder assez de cellules rétiniennes viables. Le gène fonctionnel produira la protéine qui était précédemment déficiente. Cette protéine permet aux cellules de la rétine de se régénérer et de redevenir fonctionnelles, c’est-à-dire qu’elles seront en mesure de capter la lumière à nouveau.

« En tant que médecin traitant et chercheur qui se consacre à la recherche de solutions et de traitements pour les maladies rétiniennes héréditaires, je suis très enthousiaste quant à l’espoir que Luxturna® apporte aux patients atteints de dystrophie rétinienne associée à une mutation du gène RPE65 confirmée et qui risquent de devenir aveugles. La perte progressive de la vue chez les jeunes enfants et les adultes est dévastatrice dans tous les aspects de leur vie, car leur autonomie est réduite et la dépendance à l’égard d’un aidant augmente. L’avenir est prometteur, car de plus en plus de thérapies génétiques seront développées pour traiter les maladies héréditaires de la rétine », déclare le Dr Robert Koenekoop. « Les recherches sur l’édition génétique, trois autres thérapies génétiques, les cellules souches et les médicaments sont bien avancés en termes de recherche du banc au chevet du patient. », ajoute-t-il.

Un résultat issu d’équipes multidisciplinaires

Ce traitement voit le jour grâce à la collaboration des équipes multidisciplinaires de l’Hôpital de Montréal pour enfants en association avec l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont à Montréal, le Hospital for Sick Children (SickKids) en partenariat avec Sunnybrook Health Sciences Centre, en Ontario, ainsi que Novartis Pharma Canada inc. qui, dans le cadre de leur engagement envers la thérapie cellulaire et génétique, apporte le Luxturna au Canada.

Luxturna est la première thérapie génétique à avoir été approuvée par la Food and Drug Administration (FDA) et est disponible depuis 2017 aux États-Unis.

À propos de la maladie

Les maladies héréditaires de la rétine sont un groupe de conditions qui causent une dégénérescence maculaire menant à la cécité complète chez les personnes atteintes. Elles occasionnent une perte de sensibilité à la lumière, de netteté, de clarté et une réduction de la vue périphérique. Elles sont causées par des mutations génétiques dans plus de 270 gènes, dont le gène RPE65.

À propos du Dr. K. Koenekoop

Le Dr Koenekoop détient 25 années d’expérience en tant que clinicien-scientifique. Il est scientifique senior dans le Programme en santé de l’enfant et en développement humain à l’Institut de recherche du CUSM. Ses recherches se concentrent sur l’identification des gènes à l’origine des dystrophies rétiniennes héréditaires et sur leurs traitements. Actuellement, le Dr Koenekoop mène de nombreux essais cliniques pour le traitement des maladies héréditaires de la rétine et est un grand défenseur des patients et de la mise en place de ces traitements qui sauvent la vue, au Canada. Il fait partie d’un nouveau groupe de thérapeutes, de chercheurs et de cliniciens en génétique à l’Hôpital de Montréal pour enfants et à l’Institut de recherche du CUSM. Ce groupe, dirigé entre autres par les docteurs John J. Mitchell, Geneviève Bernard, Maryam Oskoui, Nancy Braverman et Sam Daniel, étudie et développe des thérapies génétiques pour des enfants atteints de maladies génétiques telles que les maladies lysosomales (les syndromes de Hunter et de Hurler, par exemple), les neurodégénérations, la dégénérescence discale de la colonne vertébrale, les maladies peroxysomales, la perte auditive et bien plus. Ce groupe planifie actuellement la création d’un centre d’excellence de thérapie génétique pour enfants de Montréal, soutenu par la Fondation de l’Hôpital de Montréal pour enfants par le biais d’une importante campagne de financement.

Source : https://publications.mcgill.ca/lebulletel/2020/10/15/une-therapie-genetique-pour-rendre-la-vue-sera-offerte-a-lhopital-de-montreal-pour-enfants/

5. Ne me privez pas des nouvelles avancées médicales

Témoignage de Yanick Gagnon-Carbonneau publié le 28 octobre 2020 sur Huffpost Québec

À 18 ans, j’ai partiellement perdu la vue. Ma situation est irréversible, mais il existe des essais cliniques prometteurs ailleurs dans le monde, et des changements réglementaires pourraient m’empêcher d’y avoir accès

Le Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB) a publié récemment ses nouvelles lignes directrices. Ces dernières menacent l’arrivée au Canada de médicaments qui ont la possibilité de changer des vies, comme des thérapies géniques révolutionnaires qui pourraient, entre autres, permettre aux jeunes Canadiens actuellement aveugles de retrouver leur vision.

Ces changements réglementaires signifieront malheureusement que les Canadiens auront moins d’accès aux essais cliniques et aux thérapies de pointe susceptibles de sauver ou changer leur vie.

Fermez les yeux un instant. Imaginez-vous à l’âge de 18 ans. Souvenez-vous de vos rêves, de vos aspirations. Ce qui vous rendait heureux, les projets qui vous animaient, les rêves que vous caressiez. Cet âge où l’on se sent invincible, où l’on expérimente. À 18 ans, je rêvais d’être avocat pour défendre avec passion et rigueur.

À 18 ans, j’ai perdu la vue lors d’un voyage en Italie. En rentrant d’urgence au Québec, plutôt que de ramener des souvenirs dans mes valises, j’ai ramené angoisses, questionnements et incompréhensions. La perte de la vision s’est faite graduellement. 

J’ai ce que l’on appelle la neuropathie optique de Leber. Une maladie héréditaire qui touche majoritairement les hommes (5 cas sur 6). Ma vision périphérique est impeccable. Le problème réside dans l’acuité visuelle centrale. Je ne possède plus de vision des détails, la vision de la reconnaissance des visages et la vision de la lecture. À l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement.

Les conséquences sont nombreuses et elles ont chamboulé toute ma vie. À 18 ans, on revendique notre autonomie et le désir de s’accomplir. Non pas celui de devoir changer ses perspectives d’avenir ou de devoir se réorienter professionnellement.

Il existe des essais cliniques prometteurs pour les gens qui ont la même condition que moi. […] J’aimerais qu’on me permette de les essayer.

Avec le temps, j’ai su trouver des mécanismes pour m’adapter à ma condition. Ce que je percevais comme handicap ne l’est plus: il a plutôt démontré toute la force de caractère en moi. Au cours des dernières années, j’ai eu à me défendre et à faire la preuve que ma cécité partielle n’est pas un frein à ma carrière ni à mes rêves. Je continuerai de parler et de défendre. Pour les autres et pour ma cause.

Je suis conscient que ma situation est irréversible. En l’absence de traitement et de médicament, j’ai toutefois espoir. Espoir que la recherche et la médecine continuent d’évoluer et que l’on puisse trouver une solution à ma situation. En Europe et aux États-Unis, il existe des essais cliniques prometteurs pour les gens qui ont la même condition que moi. Je suis prêt à les essayer. J’aimerais qu’on me permette de les essayer.

Il est essentiel que chaque Québécois puisse avoir accès aux nouveaux médicaments disponibles sur le marché et aux essais cliniques. Il existe des vitamines, non disponibles au Canada, qui peuvent améliorer partiellement des désavantages oculaires similaires aux miens. Je crois que les personnes possédant la même condition que moi ne devraient pas être privées de telles avancées.

Avec les changements proposés par le CEPMB et le nouveau règlement que le gouvernement fédéral s’apprête à adopter, j’ai peur d’être privé de ces soins, de médicaments innovants ou d’essais cliniques.

S’il vous plait, ne me privez pas de pouvoir poursuivre ma vie librement, comme je le faisais à 18 ans.

Source : https://quebec.huffingtonpost.ca/entry/ne-me-privez-pas-des-nouvelles-avancees-medicales_qc_5f997174c5b6a4a2dc81289e

6. AQPEHV-Offre d’emploi : Agent ou agente de développement et communication

L’Association québécoise des parents d’enfants handicapés visuels (AQPEHV) fondée en 1980 est un organisme de services, à but non lucratif, dont la mission principale est en santé et services sociaux. Pour la durée de la pandémie, la personne qui occupera le poste sera appelée à faire du télétravail.

Sous la supervision de la direction générale et en collaboration avec l’équipe de travail, le ou la titulaire du poste aura les tâches suivantes :

Développement du site Internet :

  • Coordonner le développement du contenu;  
  • S’assurer de la conformité aux normes d’accessibilité universelle W3C;
  • Améliorer la visibilité pour un meilleur positionnement;
  • Effectuer de la recherche de matériel vidéographique et de matériel informationnel pour bonifier le site Internet;
  • Collaborer au montage de petits projets vidéographique et à l’intégration de l’audiodescription;
  • Effectuer de la mise à jour de l’information.

Communication :

  • Concevoir du matériel promotionnel pour la campagne de financement;
  • Créer du contenu pour les réseaux sociaux (Facebook et Twitter);
  • Collaborer à la réalisation de la revue annuelle l’Éclaireur;
  • Collaborer à la réalisation du bulletin électronique l’Éclair;
  • Assumer toutes autres tâches connexes.

Compétences et exigences

  • Posséder une formation universitaire ou collégiale en communication numérique ou multimédia ainsi qu’une expérience pertinente au poste offert;
  • Maîtriser le français parlé, écrit et anglais fonctionnel;
  • Avoir une bonne capacité de rédaction et de correction de textes;
  • Être créatif, polyvalent, autonome;
  • Avoir le sens de l’organisation et un excellent esprit d’équipe.

Conditions de travail

  • Poste surnuméraire (35 heures par semaine);
  • Salaire de 18 $/h;
  • Contrat jusqu’au 30 juin 2021, avec possibilité de prolongation;
  • Télétravail pour la durée de la pandémie;
  • Horaire flexible.

Pour postuler : Faire parvenir votre curriculum vitae avant le 7 novembre 2020 par courriel à l’adresse suivante : [email protected]

Source : https://www.aqpehv.qc.ca/communiques-et-nouvelles

7. Miguel Ross- L’homme qui redonne des ordis

Chronique de Mylène Moisan publiée le 25 octobre 2020 dans Le Soleil

Québec-Miguel Ross ne voit rien du tout et pourtant, il arrive avec ses mains à monter un ordinateur à partir d’un tas de pièces détachées.

Et après, il peut le configurer complètement.

L’homme est programmeur analyste, l’informatique n’a à peu près plus aucun secret pour lui, il est particulièrement ferré dans les logiciels libres qui peuvent être utilisés gratuitement et qui font pas mal la même chose que les logiciels payants. L’idée est toute simple, démocratiser la techno.

Ça fait des années qu’il baigne là-dedans et, en 2013, il a eu l’idée d’aller un petit peu plus loin encore. «J’habitais à Montréal, j’ai rencontré celui qui a fondé la FQCIL [Fédération québécoise des communautés et des industries du libre], et je lui ai dit que j’aimerais aider les non-voyants à avoir des ordinateurs gratuits.»

Pas juste des logiciels.

La Fédération a aimé l’idée. «Ils m’ont proposé le nom de Visulibre, je trouvais que c’était une bonne idée, l’union de visuel et libre.» 

Parce que ce n’est pas juste un ordi avec des logiciels gratuits que Miguel voulait redonner, c’est un peu de liberté. «Selon des données que j’ai vues de l’INCA [Institut national canadien pour les aveugles], 70 % des aveugles ne travaillent pas et peuvent donc avoir de la difficulté à se payer un ordinateur. C’est pour eux que Visulibre est né.»

C’est sa façon d’aider, lui qui a la chance de travailler.

Et, depuis 2013, il prend des ordinateurs que des gens lui donnent, fonctionnels ou pas, et il les remonte complètement. «J’efface évidemment toutes les données qui sont dessus, je remplace des pièces s’il faut avec les pièces de rechange. Après, j’installe des logiciels libres, selon ce que les gens veulent faire.»

Depuis qu’il est à Québec, il s’est associé à la Fondation Caecitas qui lui fournit un local dont il se sert comme atelier.

Bon an, mal an, il remet entre deux ou trois ordinateurs à des gens qui, autrement, n’auraient pas les moyens d’en avoir un. «Il y a une femme à qui j’ai donné un ordinateur, le sien venait de sauter. Ça a fait toute la différence pour elle, elle a pu continuer à faire ses choses, à mener ses projets.»

Et surtout, l’ordi lui permet de voir avec ses oreilles. Chaque machine qu’il donne «parle», c’est-à-dire qu’elle convertit en son ce qui est écrit. «J’installe un lecteur d’écran qui met les mots en voix, qui fait une synthèse vocale. Eux, ils écrivent au clavier et l’ordinateur lit ce qu’ils écrivent.»

Il lit aussi les courriels à voix haute.

Miguel parvient aussi à redonner vie à des afficheurs qui permettent de convertir les écritures en braille. Ce qu’il faut savoir, c’est que la Régie de l’assurance-maladie du Québec fournit ce type d’aides visuelles uniquement aux personnes qui travaillent ou qui étudient. Les autres doivent le payer, «ça vaut environ 2500 $ et on s’entend que ce n’est pas tout le monde qui en ont les moyens».

Très peu, en fait.

Miguel vient à la rescousse. «Quand les gens ont de vieux afficheurs braille, je les ouvre et je les répare, je change des pièces au besoin. J’en ai récupéré trois qui dataient des années 1985, ça valait à peu près 10 000 $ à cette époque-là, et ils fonctionnent bien maintenant. Ça rend service aux gens.»

Il a tellement manipulé de composantes informatiques qu’il les reconnaît par le simple toucher. Dans son cas, ce n’est pas une façon de parler, il peut remonter un ordinateur les yeux fermés. «Je suis capable de voir les pièces avec mes mains, les cartes-mères, les processeurs, la mémoire… Avec les formes que certaines pièces ont, je peux même savoir c’est quoi la marque.»

Il fait de tout, des portables, des ordinateurs de bureau. «Je m’adapte à la personne. Si elle commence, je lui fais un ordinateur de base, ça dépend de ses besoins.» Ses ordis ne fonctionnent ni avec Mac OS ni avec Windows, mais avec Linux Ubuntu, «qui se rapproche de Windows. Les gens ne sont pas dépaysés».

À sa façon, il prend des «Serpuariens» et en fait des «Serencores».

Source : https://www.lesoleil.com/chroniques/mylene-moisan/lhomme-qui-redonne-des-ordis-c19d960f14b2ff34d8437a602926a8d3

8. Lancement de la biographie d’André Leclerc, pionnier du tourisme accessible au Québec

Communiqué de Kéroul, tourisme et culture accessibles publié le 26 octobre 2020

Tout est possible, par René Kirouac

Découvrez l’histoire d’un homme déterminé ayant la paralysie cérébrale qui a refusé les limites que la société lui imposait. Grâce à son esprit entrepreneurial, son combat individuel s’est transformé en service collectif par le biais de Kéroul, une organisation visant à rendre le tourisme et la culture accessibles. 

Résumé du livre

Vous connaissez déjà André Leclerc sans le connaître : c’est lui qui a été consulté par l’humoriste Jean-Marc Parent pour la gestuelle dans le numéro qui a lancé sa carrière, L’handicapé.

À la suite d’une erreur médicale, André Leclerc naît avec une paralysie cérébrale. Jeune adulte, André ambitionne de travailler « comme tout le monde », de se marier et de fonder une famille, mais on le traite de rêveur et on s’efforce de le convaincre que ce n’est pas pour lui. Pourtant, il réussira! Il aura deux enfants et, contre vents et marées, il fondera Kéroul, une organisation aujourd’hui reconnue au Québec et ailleurs dans le monde. Son but : rendre le tourisme et la culture accessibles aux personnes à capacité physique restreinte.

Découvrez comment, grâce à sa détermination hors du commun, André Leclerc a transformé son combat individuel en service collectif, et comment il a su s’entourer de gens formidables pour mener à bien ses réalisations et ses rêves.

Cette biographie présente à la fois André Leclerc et Kéroul, l’organisation qu’il a fondée et animée, avec, en toile de fond, certaines des avancées marquantes de la situation des personnes handicapées au Québec.

Pour qui veut réaliser ses rêves, tout est possible!

L’auteur, René Kirouac 

René Kirouac détient une maîtrise en théologie et un MBA. Il a fait carrière dans l’industrie touristique chez les grossistes en voyages expéditifs. Par la suite, il a aussi été responsable des communications au Conseil québécois des ressources humaines en tourisme (CQRHT).

André Leclerc a contacté René Kirouac en décembre 2015. Il avait besoin d’une plume pour la rédaction de ses mémoires, un projet qui lui tenait à coeur, notamment pour lancer un message aux jeunes. René a accepté avec enthousiasme. Quatre ans plus tard, ce sont plus de 120 personnes rencontrées et 60 ans de documents personnels et d’archives de Kéroul qui ont permis la réalisation de ce manuscrit. Une aventure passionnante du début à la fin !

Information pratique

Préface de Jean-Marc Parent

Formats imprimé, EPUB et audio disponibles

Commandez la biographie en ligne ou par téléphone : 514 252-3104

Tous les profits seront versés à Kéroul

Visionnez l’entrevue d’André Leclerc et Renée Kirouac au Palais des congrès de Montréal.

Pour toute information supplémentaire, contactez

Julie-Anne Perrault, [email protected], 514 252-3104

 

Pour toute demande d’entrevue, contactez

René Kirouac, [email protected], 450 638-4651

Quelques extraits de la biographie

« Qu’est-ce que tu veux faire dans la vie? » 

« Ma tante, dans la vie, je veux me marier, avoir des enfants, une maison, une auto et une job.» 1970, p. 36 

« Il assiste au spectacle d’Harmonium et de Beau dommage : il est séduit par la chanson “On a mis quelqu’un au monde, on devrait peut-être l’écouter.” Pourquoi ça ne s’appliquerait pas à lui? » 1975, p. 59 

« André a la bougeotte. Il veut explorer le territoire. C’est alors qu’il entreprend en septembre un voyage audacieux sur le pouce. » 1975, p.60

« Je veux vivre comme tout le monde. Je veux que les gens dits “normaux” cessent de nous considérer comme des meubles. C’est pas facile. Il faut continuellement se battre pour prouver que l’on peut, que l’on existe. » – André Leclerc (extrait d’un article dans Photo-Vedettes, 1975), p. 63  

« En octobre 1976, une manifestation de groupes de personnes handicapées a lieu devant l’hôtel de ville de Montréal. Elles revendiquent le droit à un service de transport adapté. (…) Quand un représentant de la Ville apparaît à l’entrée de l’édifice, notre leader prend spontanément les devants. Ne faisant ni une, ni deux, André se jette littéralement par terre selon son habitude, gravit les marches à genoux et demande à ce représentant “Aidez-nous !” ». p. 71  

« Au début de 1977, André s’engage enfin dans son premier projet rémunéré. (…) L’objectif : produire un diaporama qui portera sur les attitudes envers les personnes handicapées (…). Pour les images, (…) on en crée de toute pièce, comme celle où André est couché dans son lit avec son fauteuil roulant, le tout recouvert d’un drap blanc : non, la personne handicapée ne dort pas avec son fauteuil roulant ! » p. 74

« Ainsi, la cause du développement du tourisme est vue par plusieurs comme secondaire dans l’état actuel des choses, où l’hébergement, le transport, l’éducation et l’emploi sont jugés prioritaires. Mais sans nier l’importance de ces problématiques, André tient son bout. Si on doit attendre que les autres défis soient réglés, on aura manqué bien des occasions en cours de route pour utiliser le tourisme comme moyen privilégié d’intégration et pour en donner l’accès aux personnes handicapées. Le tourisme, c’est aussi ça la vie. » 1989, p.100 

« Depuis que je suis devenu père de famille, je m’inquiète de ma réaction lorsque ma fille va me demander : Papa, pourquoi on ne peut pas aller là? » 1989, p.171 

Source : Kéroul, 26 octobre 2020

9. Le gouvernement du Canada prolonge la date limite pour soumettre une demande de crédit d’impôt pour personnes handicapées afin de recevoir le paiement unique aux personnes en situation de handicap relatif à la COVID-19 

NOUVELLES FOURNIES PAR Emploi et Développement social Canada 

GATINEAU, QC, le 23 oct. 2020 /CNW Telbec/ – La pandémie de COVID-19 a profondément touché la vie et la santé de tous les Canadiens, et a atteint de manière disproportionnée les Canadiens en situation de handicap qui doivent déjà surmonter de nombreux obstacles de longue date, mais que la pandémie vient encore renforcer.

C’est pour cette raison que le gouvernement du Canada continue de veiller à ce que les besoins des personnes en situation de handicap soient pris en compte. Cela comprend un paiement unique non imposable et non déclarable d’un montant maximum de 600 $ pour aider les Canadiens en situation de handicap à couvrir les dépenses supplémentaires engagées pendant la pandémie.

Aujourd’hui, la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes handicapées, Carla Qualtrough, a annoncé que la date limite pour soumettre une demande de crédit d’impôt pour personnes handicapées (CIPH) afin de recevoir le paiement unique a été prolongée du 25 septembre 2020 au 31 décembre 2020. Cela permettra à un plus grand nombre de Canadiens en situation de handicap à avoir accès à cette prestation, car la pandémie de COVID-19 a créé des obstacles pour certains en les empêchant de recueillir à temps les renseignements nécessaires pour compléter le processus de demande de CIPH. Cette prolongation de la date limite donnera plus de temps aux clients pour soumettre leur demande et au gouvernement du Canada afin de rendre des décisions concernant l’admissibilité.

Le paiement unique aidera les personnes en situation de handicap à faire face aux dépenses supplémentaires encourues pendant la pandémie, telles que les dépenses liées :

  • À l’embauche de personnel de soutien et à l’accès à d’autres mesures de soutien pour les personnes en situation de handicap;
  • À l’augmentation du coût des fournitures médicales et des médicaments;
  • À l’achat d’équipement de protection individuelle;
  • À l’éloignement physique et au travail à domicile;
  • Au recours accru aux services de transport et de livraison à domicile afin d’obtenir des produits alimentaires et des ordonnances.

La plus grande majorité des Canadiens admissibles, environ 1,6 million, commenceront à recevoir leur paiement à partir du 30 octobre 2020, en utilisant le dépôt direct et les renseignements postaux des programmes gouvernementaux existants. Les bénéficiaires sont les personnes qui, au moment où les renseignements pour le paiement unique ont été recueillis à la fin septembre 2020, disposaient d’un certificat pour le crédit d’impôt pour personnes handicapées (CIPH) valide ou qui étaient bénéficiaires en date du 1er juillet 2020 :

  • De prestation d’invalidité du Régime de pensions du Canada; et/ou
  • De la rente d’invalidité du Régime de rentes du Québec; et/ou
  • De l’une des mesures de soutien pour invalidité offertes par Anciens Combattants Canada (VAC).           

Dans le cadre de l’effort du Gouvernement pour augmenter et étendre l’accès à cette prestation, les paiements seront distribués selon une approche progressive. En utilisant les informations obtenues en Novembre 2020, un paiement sera versé en janvier 2021 aux personnes qui, à la fin du mois de septembre 2020, n’avaient pas encore reçu de décision concernant leur admissibilité à l’un des programmes admissibles, ou dont le dossier ne contenait pas de renseignements exacts sur le dépôt direct ou l’envoi postal. Un paiement pourrait être émis au printemps 2021 à ceux qui soumettent leur demande de CIPH avant le 31 décembre 2020 et qui sont jugés admissibles, ou qui reçoivent une décision concernant leur admissibilité à l’un des programmes admissibles avant la fin de février 2021.

Le fait d’être admissible au CIPH peut favoriser l’accès à d’autres programmes fédéraux, provinciaux ou territoriaux, comme le Régime enregistré d’épargne-invalidité, l’Allocation canadienne pour les travailleurs et la Prestation pour enfants handicapés. En agissant maintenant et en mettant en place les bonnes mesures, le Gouvernement du Canada s’efforce de créer des solides fondations sanitaires, sociales et économiques dont nous avons besoin pour bâtir un Canada meilleur et plus inclusif pour tous.

Tel que souligné dans le Discours du Trône, le Gouvernement continuera à supporter les Canadiens en situation de handicap, notamment avec une nouvelle prestation canadienne pour les personnes en situation de handicap.

Les faits en bref

  • Les Canadiens admissibles au paiement unique aux personnes en situation de handicap sont ceux qui :
    • Possèdent un certificat pour le crédit d’impôt pour personnes handicapées (CIPH) valide;
    • Sont admissibles et ont fait une demande de CIPH avant le 31 décembre 2020; 
    • Sont bénéficiaires, en date du 1er juillet 2020, de :
      • La prestation d’invalidité du Régime de pensions du Canada; et/ou
      • La rente d’invalidité du Régime de rentes du Québec; et/ou
      • L’une des mesures de soutien pour invalidité offertes par Anciens Combattants Canada (ACC).
  • Les aînés en situation de handicap qui ont obtenu le paiement unique pour les personnes âgées peuvent également avoir droit à un montant total de 600 $ en paiements spéciaux. Le paiement unique aux personnes en situation de handicap sera rajusté afin de fournir un supplément aux aînés admissibles comme suit :
    • Un montant de 300 $ supplémentaire sera versé aux Canadiens admissibles à la pension de la Sécurité de la vieillesse et qui ont reçu le paiement unique pour les aînés de 300 $; ou
    • Un montant de 100 $ supplémentaire sera versé aux Canadiens admissibles à la pension de la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti ou l’Allocation et qui ont reçu le paiement unique pour aînés de 500 $
  • Selon l’Enquête canadienne sur l’incapacité de 2017, 22 % des Canadiens âgés de 15 ans et plus s’identifient comme des personnes en situation de handicap. Ce taux augmente avec l’âge soit 37,8 % des Canadiens de plus de 65 ans et 47,4 % pour ceux de plus de 75 ans.
  • Parmi les Canadiens en âge de travailler ayant une invalidité, plus de 1,5 million, soit 41 %, sont sans emploi ou à l’écart du marché du travail et parmi les personnes ayant une invalidité grave, ce taux passe à plus de 60 %.
  • Le gouvernement du Canada est déterminé à soutenir les personnes en situation de handicap conformément aux principes et aux objectifs de la Convention relative aux droits des personnes handicapées des Nations Unies et de la Loi canadienne sur l’accessibilité, qui a reçu la sanction royale le 21 juin 2019 et est entrée en vigueur le 11 juillet 2019.
  • Dès le début de la pandémie, le Groupe consultatif sur la COVID-19 en matière des personnes en situation de handicap a conseillé la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes handicapées sur les expériences vécues par les Canadiens ayant un handicap pendant la pandémie, ainsi que sur les problèmes propres à ces personnes, sur les lacunes systémiques et les réponses possibles à ces enjeux.

Pour obtenir plus de renseignements, allez à arc.gc.ca/ciph

Ou composez le : 1-800-959-7383

Source : https://www.newswire.ca/fr/news-releases/le-gouvernement-du-canada-prolonge-la-date-limite-pour-soumettre-une-demande-de-credit-d-impot-pour-personnes-handicapees-afin-de-recevoir-le-paiement-unique-aux-personnes-en-situation-de-handicap-relatif-a-la-covid-19-889208328.html

10. Saint-Malo-Bretagne : atteint d’une maladie rare, Augustin perd la vue à 25 ans mais garde espoir

Article de Samuel Sauneuf publié le 24 octobre

Rétinopathie pigmentaire

Ces deux mots savants désignent une maladie rare qui touche un peu moins de 2 000 personnes en France. « C’est une maladie dégénérative de l’œil, due à une mutation génétique, qui affecte les photorécepteurs de la rétine. Notre champ visuel baisse peu à peu avec pour conséquence, dans la plupart des cas, la cécité. La progression de la maladie est inconnue. Je peux devenir aveugle en quelques mois comme en quelques années. Aucun traitement n’existe ».

« Vous sombrez dans l’inconnu »

Augustin Leray, 25 ans, a été diagnostiqué il y a un an et demi. À l’époque, jeune papa d’un bébé de deux mois, il travaillait au Mexique pour le compte de l’ONU.

Tout allait très bien dans ma vie et soudainement vous prenez une grosse claque. C’est très violent. Vous sombrez dans l’inconnu, vous vous demandez si vous allez voir votre enfant grandir. Vous vous posez mille questions et n’avez pas de réponses. Ces moments ont été très difficiles. Accepter la maladie a été une étape très compliquée.

Augustin

Aujourd’hui, Augustin ne voit plus de l’œil droit. « Mon œil gauche compense et me permet de mener une vie à peu près normale en journée ». Le soir, au coucher du soleil, c’est malheureusement une toute autre histoire. « Ce sont les premiers symptômes de la maladie, on ne voit plus la nuit. J’ai vu ma situation se dégrader. Il y a quelques années, j’avais déjà consulté. On m’avait dit de ne pas m’inquiéter, que c’était nerveux. Que ça se résorberait avec le temps… »

« Je me prépare à tous les scenarii »

Augustin a perdu son autonomie la nuit. Il s’est récemment équipé d’une canne et multiplie « les petites astuces » pour apprendre à se déplacer dans l’obscurité malgré le handicap. Le jeune homme, revenu vivre à Saint-Malo avec son épouse Hermine et leur petit garçon, a également acheté une méthode pour apprendre le braille.

Je me prépare à tous les scenarii. J’ai même passé une journée avec un bandeau noir sur les yeux. J’essaie de dédramatiser, de ne pas me laisser envahir par un climat anxiogène.

Avec son épouse Hermine, ils ont créé « Un Sens à Ma Vue »

Augustin veut surtout donner un sens à sa vie. Il s’est relancé dans un doctorat en sciences politiques, « projet dont je rêvais depuis longtemps ». Et ressent le besoin « de s’engager et de se sentir utile ». Avec son épouse Hermine, pleinement investie à ses côtés, le jeune homme a créé l’association joliment nommée « Un Sens à Ma Vue ».

« On veut collecter des fonds destinés à la recherche médicale sur les troubles de la vision, sensibiliser le public aux maladies de l’œil et travailler avec les pouvoirs publics sur les questions du handicap visuel », énumère le Malouin.

« Espérance, action et détermination »

Sur la plaquette de présentation de leur association, Hermine résume l’état d’esprit qui les anime :

L’annonce de la maladie d’Augustin a bouleversé notre vie de façon profonde. Les doutes, peurs, angoisses liées à notre futur ont laissé place à l’espérance, l’action et la détermination. Chaque épreuve de la vie doit être le vecteur de choses positives et c’est pour cette raison que nous avons décidé de lancer Un Sens à Ma Vue. C’est une façon pour nous de montrer qu’il n’y a pas de fatalité et que même si aujourd’hui il n’existe aucun traitement pour cette maladie nous pouvons lutter de différentes manières.

Source : https://actu.fr/societe/saint-malo-atteint-d-une-maladie-rare-augustin-perd-la-vue-a-25-ans-mais-garde-espoir_36905854.html

11. Quand le Covid crée de nouvelles barrières pour les personnes handicapées : témoignages en Haute-Vienne-France

Article de Hélène Pommier publié le 29 octobre 2020 par lepopulaire.fr

La crise du Covid-19 a bouleversé nos vies, mais accentue encore plus les difficultés pour les personnes atteintes d’un handicap sensoriel. En Haute-Vienne, malentendants, sourds, mal-voyants ou aveugles nous expliquent ce qui a changé pour eux.

Quand Angélique entre dans un magasin, si elle veut se désinfecter les mains, il lui faut trouver le gel hydroalcoolique. Une mission pas si simple pour cette jeune femme de Limoges « très malvoyante » : « Il y a des modèles qui fonctionnent avec une pédale au pied, d’autres automatiques où il suffit de glisser la main en-dessous, ou encore ceux sur lesquels il faut appuyer. »

Un détail trivial ? Pour la majorité d’entre nous, le respect des gestes barrières est une contrainte, mais pour les personnes non-voyantes ou souffrant d’une déficience visuelle, ce sont des repères qu’il faut retrouver, des habitudes qu’il est nécessaire de changer pour ne pas être tenues à l’écart.

Le toucher, un sens important

Martine qui, depuis la naissance, a le nerf optique détruit à 80 %, ne peut absolument « pas détailler les choses » et le port du masque ajoute à son handicap. « Il me gêne parce que j’arrive à regarder en bas et là, ça me bouche la vision », explique cette usagère de l’association Valentin Haüy (*), qui n’a pourtant pas le choix si elle veut un minimum de vie sociale.

« Ne pas toucher » : c’est une des recommandations rebattues. Injonction difficile, voire impossible à respecter, quand il s’agit du principal moyen de prendre ses marques. Ne serait-ce que pour déchiffrer des claviers en braille ou faire ses courses…

« Je ne peux pas choisir mes fruits et légumes autrement qu’en les touchant, reconnaît Angélique. Heureusement, dans le magasin où je vais, on me laisse faire, mais j’ai bien conscience que ça n’est pas l’idéal. » Martine, elle, a trouvé l’astuce : se rendre aux halles centrales « où je peux me faire servir ».

Plexiglas et fléchage au sol

Autre mesure de distanciation physique compliquée à appliquer : le sens de circulation et le marquage au sol. Angélique en rigole presque. « « Je vois trouble à partir d’un mètre et mon chien guide ne sait pas lire », plaisante-t-elle, en montrant sa chienne Lima, qui l’accompagne.

Michelle, atteinte d’une DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) depuis huit ans, pointe « un problème de couleur. Les flèches ne se détachent pas assez du sol et ce manque de contraste ne me permet pas de les distinguer. Je n’arrive pas à me mettre au bon endroit ».

Et de souligner aussi l’omniprésence des vitres en plexiglas : « Si vous saviez le nombre de fois où je me suis cognée dedans… », poursuit Michelle, qui avec sa canne a eu parfois du mal à trouver son chemin habituel sur des trajets occupés par des terrasses.

Je n’arrive pas à me mettre au bon endroit

S’adapter encore et toujours : les malvoyants et aveugles ne cherchent pas à se faire plaindre. « On arrive à gérer », soulignent les trois femmes, qui attendent en tout cas de la bienveillance. A l’heure des distances entre les individus par peur du virus, l’aide d’un tiers reste pourtant bienvenue. Guider par l’épaule ou le sac-à-dos et se laver les mains par la suite restent des gestes envisageables. Afin, en ces temps de repli sur soi, de maintenir la solidarité. 

Source : https://www.lepopulaire.fr/limoges-87100/sante/quand-le-covid-cree-de-nouvelles-barrieres-pour-les-personnes-handicapees-temoignages-en-haute-vienne_13855954

12. France- Comment la tech aide les aveugles à pallier leur déficience visuelle

Article de Marion Simon-Rainaud publié le 18 octobre 2020 sur 01net.com

Lunettes connectées, applications spécifiques, clavier braille connecté. Mais comment utilise-t-on les nouvelles technologies quand on ne voit pas, ou mal ? Rencontre avec Fernando Pinto Da Silva.

Fernando Pinto Da Silva est chargé de mission numérique au sein de l’association Braillenet, membre de la Fédération des aveugles de France et lui-même déficient visuel. Il est aussi féru de technologies. Mais comment lit-il son écran ? A-t-il besoin de matériel spécifique ? Peut-il faire tout ce qu’il souhaite sur Internet ? Il a accepté dans cette vidéo de nous montrer comment il utilise la tech dans sa vie de tous les jours. 

Une orthèse technologique

« Mes appareils technologiques sont comme une espèce d’orthèse, ils me permettent de combler ma déficience visuelle », nous explique-t-il. Lunettes Bose, PC Dell, iPhone 8, de prime abord aucun de ces appareils ne parait « adapté » à quelconque handicap. « Ils sont dotés d’un lecteur d’écran, une surcouche logicielle capable de retranscrire par une voix synthétique ou en braille ce qu’il se passe sur l’écran », détaille-t-il. 

La démonstration est impressionnante et rapide, sur ordinateur comme sur smartphone. Il nous montre aussi des accessoires spécialisés, tels que des lecteurs braille qui peuvent se brancher à son ordinateur ou à son téléphone. D’autres n’ont pas été pensés comme tels mais sont une véritable aide pour les mal-voyants et non-voyants. Les lunettes connectées lui permettent ainsi de se diriger dans la rue. « Par exemple pour suivre les indications GPS de Google Maps et prendre le métro, c’est très pratique », nous confie-t-il.

« On peut savoir de quelle couleur on est habillés ! »

Dans son téléphone, il y a aussi quelques applications spécifiques. Parmi elles, deux ont retenu notre attention : Color Vizor, qui permet de détecter la couleur d’un objet ou encore d’un vêtement. « On peut savoir de quelle couleur on est habillés ! », sourit Fernando Pinto Da Silva. Ou encore Light Detector, une app qui permet de connaître le pourcentage de luminosité selon l’endroit où l’on se situe. D’autres encore l’aident à reconnaître les billets de banque, les images ou encore se repérer dans l’espace.

Sur Internet, la navigation n’est possible que si les sites sont rendus accessibles. Mais, cela nécessite un effort dès la conception. Si le défi technique n’est pas insurmontable, l’obligation est légale depuis plus de quinze ans pour répondre à cet enjeu d’égalité citoyenne. Pourtant, même l’État n’est pas exemplaire sur le sujet puisque seuls 13 % des services publics en ligne le sont. Et ce malgré les rappels à coup de directives européennes, la France reste hors-la-loi.

Source : https://www.01net.com/actualites/comment-la-tech-aide-les-aveugles-a-pallier-leur-deficience-visuelle-1987791.html

13. CUBA-Au milieu de la pandémie, une aveugle de 60 ans écoute des pianos, un travail presque éteint à Cuba

Article de Nelson Acosta publié le 21 octobre 2020

LA HAVANE, 21 octobre– Flora Villareal, 67 ans, fait partie d’un groupe de Cubains diplômés d’un programme expérimental d’accordage de piano pour aveugles et malvoyants en 1970 et, un demi-siècle plus tard, travaille toujours sur le même métier.

Mais cette année a été difficile car il travaille généralement pour des studios d’enregistrement et des salles de spectacle à La Havane, qui ont dû fermer pendant de nombreux mois en raison de la pandémie de coronavirus.

«Cela a été très difficile car il n’y a pratiquement pas eu de travail», a déclaré Villareal, une femme aux cheveux argentés jusqu’aux épaules qui utilise une canne blanche. “Et j’ai aussi dû prendre soin de moi car on ne sait pas où se trouve le coronavirus.”

Née dans une famille avec une prédisposition génétique à la déficience visuelle, un seul de ses trois frères et sœurs vit. Il a un fils et une petite-fille dans la ville de Matanzas, à environ 100 kilomètres à l’est de La Havane, qu’il visite une fois par an.

«Je vis seul, il est donc un peu difficile de prendre soin de la maison et en même temps de travailler et de sortir chercher des choses», a déclaré Villareal, qui a pris sa retraite des institutions culturelles publiques en 2012 mais travaille pour des commissions privées pour ajouter des revenus à sa maigre pension d’environ 13 dollars par mois.

La pénurie de marchandises à Cuba a été aggravée par la pandémie, tandis que l’administration Donald Trump a resserré les sanctions américaines, déprimant davantage la fragile économie planifiée centralement.

Les fortes mesures de restriction appliquées par Cuba ont permis de contenir l’épidémie de coronavirus, mais cela a rendu encore plus difficile pour des personnes comme Villareal de joindre les deux bouts.

Son handicap et sa profession hautement spécialisée ajoutent aux difficultés structurelles de l’île. “Mais vous continuez parce que vous finissez toujours par surmonter les difficultés”, a déclaré la femme.

Les travaux ont légèrement repris pour Villarreal après que le gouvernement a annoncé ce mois-ci que les transports en commun et la plupart des activités reprendraient, bien qu’avec des précautions pour empêcher la propagation du coronavirus.

«C’est un travail vraiment digne, d’un grand respect car pour nous musiciens, c’est aussi essentiel lorsque nous utilisons un piano qui est d’accord», a déclaré la chanteuse et pianiste cubaine Haydee Milanés, tandis que Villareal accordait le piano dans le studio d’enregistrement. de son père, Pablo Milanés.

Villareal est devenu l’un des accordeurs de piano les plus convoités de Cuba, ayant une scène musicale de renommée mondiale basée sur son riche héritage européen et africain.

Pourtant, la femme de 60 ans espère que son métier disparaîtra progressivement à mesure que le piano perd de sa popularité et que la technologie comme le logiciel de réglage prend en charge la tâche qu’elle développe.

«Je pense que je vais mourir en accordant (pianos)», a déclaré Villareal alors qu’il espère continuer dans son métier jusqu’à ce qu’il le puisse physiquement.

Source : https://www.mon-livret.fr/actualite/internationnal/au-milieu-de-la-pandemie-une-aveugle-de-60-ans-ecoute-des-pianos-un-travail-presque-eteint-a-cuba/