Écho du RAAMM pour la période du 19 au 25 avril

19 avril 2021

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 19 au 25 avril 2021.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. Adaptation de l’information en médias substituts – Les fichiers source à la rescousse

Un article tiré de Nouvelles-Vision, Infolettre recherche et innovation, Institut Nazareth et Louis-Braille (CRIR-INLB),
Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Centre, Vol. 4, no 4, avril 2021

 

Le 23 avril souligne chaque année la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur. Saviez-vous que l’adaptation d’un livre en médias substituts constitue une exception autorisée par la Loi sur le droit d’auteur? En effet, l’article 32 de la Loi permet la production d’un exemplaire sur un autre support pour les personnes ayant une déficience perceptuelle.

Or, adapter un document en médias substituts s’avère très différent selon que l’on travaille à partir d’un document imprimé ou d’un fichier source éditable, le résultat devant dans tous les cas être accessible soit en braille, soit à l’aide d’un afficheur braille ou d’une synthèse vocale.

Partir d’un document imprimé implique les étapes suivantes : trancher le dos du livre, numériser le document, utiliser un logiciel de reconnaissance de caractères, gérer à l’unité les nombreuses particularités telles que le changement de langues, les textes en colonnes, les encadrés, puis faire une relecture attentive pour effectuer les indispensables corrections typographiques et s’assurer de l’intégrité de l’information. En 2020, 128 ouvrages ont été ainsi adaptés : 79 titres pour Bibliothèque et Archives nationales du Québec et 49 manuels pour les milieux scolaire et universitaire.

En revanche, lorsque le producteur fournit un fichier source éditable au Secteur AIMS, il en va tout autrement : les étapes se résument alors au balisage pour aider à la navigation, à la mise en forme accessible et à l’insertion de caractères spéciaux. Cela permet de rendre un document accessible deux fois plus rapidement! En 2020, 1 seul fichier source a été fourni au Secteur!

Pour un lecteur en médias substituts, accéder à un livre en même temps qu’un lecteur voyant constitue un droit. Dans le cas d’un étudiant qui doit utiliser un manuel scolaire dès le début de sa session, on parle même d’une nécessité absolue. Or, rares sont les éditeurs qui acceptent de fournir des fichiers source éditables, le plus souvent par méconnaissance.

C’est la raison pour laquelle la spécialiste en activités cliniques du secteur, Janie Lachapelle, a entrepris des démarches auprès d’éditeurs québécois, afin de démystifier la question et de créer des liens privilégiés, exempts de la suspicion qui entraîne actuellement de lourdes démarches et de longs délais. Déjà, le secteur public et les Éditions Yvon Blais collaborent pleinement. En matière de livres jeunesse, les éditions Les 400 coups se préoccupent d’accessibilité autant pour les personnes ayant une déficience perceptuelle que pour celles vivant des difficultés de lecture.

Pour atteindre son objectif et mener une démarche exhaustive, le Secteur AIMS envisage donc de présenter un projet innovant dès l’automne 2021. 

Source : https://mailchi.mp/48a31ab17e41/infolettre_nouvelles_vision_vol4_no4_avril_2021?e=25e35060e7

2. Recrutement de participants pour un projet de recherche

Tiré de Nouvelles-Vision, Infolettre recherche et innovation, Institut Nazareth et Louis-Braille (CRIR-INLB),Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Centre, Vol. 4, no 4, avril 2021

Vous avez 60 ans et plus,

vous avez une déficience visuelle, et l’acuité visuelle de votre meilleur œil après correction est < 6/18 et > 6/600,

vous êtes un usager de l’Institut Nazareth et Louis-Braille,

vous êtes intéressé(e) par les technologies d’assistance à la lecture.

Vous êtes invité(e) à participer au projet de recherche CRIR-1468-0220 – La réadaptation en lecture des personnes âgées ayant une double déficience sensorielle : une investigation de l’usage et de l’utilité de l’OrCam MyEye 2.0 en tant que technologie d’assistance pour la lecture. Plus précisément, vous êtes invité(e) à faire partie du groupe 2 relatif à ce projet, soit le groupe des personnes ayant une déficience visuelle seulement.

Ce projet du CRIR (Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation du Montréal métropolitain) a reçu toutes les autorisations nécessaires. Il vise à évaluer l’usage et l’utilité de l’OrCam MyEye 2.0, l’un des appareils d’assistance visuelle les plus avancés sur le marché, qui utilise l’intelligence artificielle pour convertir un texte en parole. Il est mené par Mme Fatima Tangkhpanya, du laboratoire de recherche de Walter Wittich.

Qu’implique votre participation? Une seule séance, d’une durée d’une heure et demie, qui peut avoir lieu, selon votre préférence, à l’INLB à Longueuil, à l’École d’optométrie de l’Université de Montréal ou encore à votre domicile.

Manifestez dès aujourd’hui votre intérêt à participer à ce projet en écrivant à l’adresse [email protected]

ou en appelant au numéro 514 343-7962.

3. SIRTA vous offre de nouvelles fonctionnalités /Chauffeurs de minibus et de taxis — transport adapté – Une belle performance à souligner

Deux nouvelles tirées du bulletin Transport Contact de la STM – Avril 2021

SIRTA vous offre de nouvelles fonctionnalités

Déjà pratique pour gérer vos réservations, votre guichet en libre-service en ligne vous offre de nouvelles fonctionnalités.

Vous pouvez déjà les utiliser.

Affichage de l’heure estimée d’arrivée à votre destination

Vous pouviez déjà savoir l’heure estimée de votre embarquement. Vous pouvez maintenant connaître aussi l’heure estimée de votre débarquement.

Cette information s’affichera 30 minutes avant l’heure confirmée de votre réservation et sera mise à jour toutes les deux minutes.

Cette heure estimée d’arrivée de votre véhicule peut bien sûr évoluer dans le temps, en fonction de l’état de la circulation : l’information est mise à jour à toutes les deux minutes.

Embarquement/débarquement

Ajout d’une information supplémentaire à une adresse spécifique

Pour nous aider à localiser l’emplacement de votre embarquement ou de votre débarquement, vous pouvez maintenant nous donner des informations spécifiques à l’adresse, que votre déplacement soit régulier, occasionnel ou métropolitain.

Ces informations demeureront enregistrées à votre dossier et seront considérées pour chaque déplacement à l’adresse concernée, à moins que vous ne nous indiquiez qu’il s’agit d’indications temporaires. Dans un tel cas, les informations n’apparaîtront que pour un seul déplacement.

Cette fonctionnalité est facultative.

Vous l’utilisez au besoin.

Le saviez-vous?

Vous pouvez utiliser SIRTA pour signaler un retard. Lors d’un tel signalement, le texte du message indiqué a été légèrement modifié, mais la fonctionnalité demeure la même.

Des tests avant la mise en service

Pour s’assurer de l’efficacité de nouvelles fonctions comme celles-ci, il faut d’abord les tester. C’est ce que nous avons fait avec une vingtaine d’utilisateurs de SIRTA avant de les mettre à la disposition de tous.

Chauffeurs de minibus et de taxis — transport adapté – Une belle performance à souligner

Le chauffeur doit porter son masque de procédure en tout temps et ses lunettes de sécurité lors de contacts avec la clientèle. Toutefois, avec l’installation de barrières de protection dans tous nos véhicules, il n’est pas tenu de porter ses équipements de protection lorsqu’il est au volant.

Soyez donc rassurés : cette barrière de protection est le seul équipement qui autorise le chauffeur de retirer temporairement un accessoire de protection personnelle et ce, seulement lorsqu’il est au volant.

En suivant ces procédures et en gardant ces bonnes habitudes, les chauffeurs assurent leur propre sécurité tout en contribuant à un service de transport adapté sécuritaire pour l’ensemble de nos clients.

D’ailleurs, nous tenons à souligner l’excellente collaboration des chauffeurs de minibus et de taxis offrant le service de transport adapté depuis le début de la pandémie.

Avec la pandémie, plusieurs se soucient à juste titre de la présence de plus d’une personne dans un même véhicule. Notez donc qu’à ce jour, nous ne jumelons toujours qu’un maximum de deux passagers par véhicule et que le port du masque ou du couvre-visage est exigé pour tous les clients.

4. Une nouveauté à l’Hôpital Charles-Le Moyne : installation de bancs pour attendre le transport adapté

Longueuil, le 14 avril 2021. – L’Association des usagers du transport adapté de Longueuil (AUTAL) souhaite vous transmettre des informations pertinentes concernant l’attente de votre transport adapté à l’Hôpital Charles-Le Moyne.

Au cours des derniers mois, l’AUTAL a reçu une plainte où l’usager mentionnait qu’il ne pouvait pas attendre son transport adapté près de la porte d’entrée de l’Hôpital Charles-Le Moyne pour plusieurs raisons.

Il y a la présence d’un nouveau bistro situé à proximité des portes de l’entrée et, en temps de pandémie de la COVID-19, le personnel de la sécurité demande aux gens de circuler et de ne pas rester devant les portes d’entrée donnant sur le Boulevard Taschereau.

À la suite de cette plainte, l’équipe de l’AUTAL a effectué des vérifications auprès du Réseau de transport de Longueuil (RTL) afin de connaitre les pratiques qui étaient mises en place à l’Hôpital Charles-Le Moyne concernant l’attente d’un transport adapté.

Au mois de février, l’AUTAL vous a fait parvenir un communiqué de presse vous informant de ces procédures qui étaient en cours.

Pour donner suite à la demande de l’usager en question, l’AUTAL a demandé au RTL d’effectuer des démarches auprès de l’Hôpital afin que des bancs soient installés dans la zone d’attente près du rond-point Taschereau en face du bistro.

L’AUTAL vous annonce donc que l’Hôpital Charles-Le Moyne a installé dix (10) bancs en face du bistro pour pouvoir attendre votre transport adapté.

Toutefois, en raison de la COVID-19, seulement quatre (4) bancs sont disponibles pour le moment afin de garder une distanciation raisonnable et nécessaire.

Veuillez prendre note que les bancs du Bistro peuvent encore être utilisés si tous les nouveaux bancs sont occupés.  La priorité revient toujours à la clientèle du Bistro.

L’équipe de l’AUTAL

Association des usagers du transport adapté de Longueuil 150, rue Grant, bureau 118 Longueuil (Québec) J4H 3H6

Téléphone : 450 646-2224

Courriel : [email protected]

5. AMI lance une application AMI-télé Android entièrement accessible pour la communauté des personnes aveugles ou malvoyantes 

NOUVELLES FOURNIES PAR Accessible Media Inc. (AMI) 

TORONTO, le 6 avril 2021 /CNW/ – Accessibilité Média Inc. (AMI) annonce aujourd’hui le lancement de la version Android de son application AMI-télé, accessible et destinée spécialement à la communauté des personnes aveugles ou malvoyantes. Elle est disponible dès à présent en téléchargement à partir de la boutique Google Play Store.

La version Android de l’application AMI-télé, conçue et développée en interne par AMI, s’ajoute aux versions pour Apple iOS et tvOS déjà offertes. AMI a travaillé en étroite collaboration avec ses partenaires de test Fable Tech Labs Inc, une communauté diversifiée de professionnels de l’accessibilité, chacun vivant avec un handicap, qui ont aidé à peaufiner l’application pour garantir le plus haut niveau d’accessibilité et d’expérience utilisateur.

Les utilisateurs d’Android ont maintenant accès aux émissions d’AMI-télé telles que Ça me regardeÇa ne se demande pasMon guide Yoga et Pas de panique, on cuisine!, à des documentaires originaux comme Passage à l’âge adulte, Sur les traces de Louis-Braille ou encore Nicolas le chasseur aveugle, et à des exclusivités numériques qui leur feront découvrir les coulisses des projets d’AMI-télé.

« Nous sommes ravis d’amener l’application AMI-télé sur la plateforme Android, déclare Virginia Vuleta, directrice de la stratégie numérique chez AMI. Nous savons que les utilisateurs vont adorer cet accès simple et pratique à notre incroyable choix d’émissions. »

L’application AMI-télé pour Android offre le sous-titrage codé pour tout le contenu, des améliorations d’accessibilité telles que le texte en gras, un affichage à contraste élevé, des tutoriels pratiques qui expliquent les fonctionnalités de l’application, la possibilité d’accéder à AMI-télé en français, à AMI-tv en anglais ou aux deux et, le plus important pour le public de base d’AMI, la vidéodescription intégrée dans toutes les émissions. Les utilisateurs peuvent regarder du contenu AMI original en tout temps, ou encore télécharger leurs émissions AMI favorites pour les regarder plus tard.

Cette application, offerte en français (AMI-télé) et en anglais (AMI-tv), est téléchargeable gratuitement à partir de la boutique Google Play Store.

À propos d’AMI
AMI est un organisme multimédia à but non lucratif qui vise à divertir, informer et motiver les Canadiennes et les Canadiens aveugles ou malvoyants. La vision d’AMI, qui exploite trois services de radiodiffusion (AMI-télé en français, et AMI-tv et AMI-audio en anglais), consiste à faire entendre la voix des Canadiennes et des Canadiens en situation de handicap en représentant leurs intérêts, leurs préoccupations et leurs valeurs par le biais de médias accessibles qui reflètent leur réalité. Pour en savoir plus, visitez AMItele.ca et AMI.ca.

SOURCE Accessible Media Inc. (AMI)

Renseignements: communiquez avec : Bouba Slim, Chef, Marketing et communications, 438-288-3610, [email protected]

Liens connexes

https://www.amitele.ca/new_tele

Source : https://www.newswire.ca/fr/news-releases/ami-lance-une-application-ami-tele-android-entierement-accessible-pour-la-communaute-des-personnes-aveugles-ou-malvoyantes-865408221.html

6. COPHAN-OFFRE D’EMPLOI – Directeur(trice) de dossiers

12 avril 2021- La Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN) est à la recherche d’un ou d’une responsable de dossiers.

La COPHAN est un regroupement provincial d’action communautaire autonome de défense collective des droits. Elle réunit une quarantaine d’organismes et regroupements régionaux et nationaux de personnes ayant des limitations fonctionnelles et leurs proches. Merci de visiter notre site web pour en savoir plus.

L’équipe de la COPHAN a été entièrement renouvelée dans les derniers mois. Nous recherchons une personne prête à participer au défi de cette période importante de transition.

Qualifications requises :

  • Formation collégiale ou universitaire en lien avec les tâches;
  • Connaissance des dossiers et des enjeux santé et service sociaux et comme atout éducation, emploi et soutien du revenu ;
  • Expérience requise de deux ans à 5 ans en défense collective des droits ;
  • Expérience requise de deux ans à 5 ans dans le milieu des personnes ayant des limitations fonctionnelles et de leurs proches ;
  • Capacité de communication écrite et verbale en français ;
  • Capacité d’analyse et de synthèse ;
  • Sens de l’initiative et autonomie ;
  • Capacité de travailler en équipe ;
  • Sens de l’organisation ;
  • Bonne connaissance des outils informatiques courants ;
  • Intérêt marqué concernant les enjeux des personnes ayant des limitations fonctionnelles et de leurs proches ;
  • Connaissance fonctionnelle de l’anglais (un atout) ;
  • Disponibilité à travailler exceptionnellement selon un horaire varié.

 

Description du poste :

Relevant du CA, en collaboration avec l’équipe de la COPHAN, la ou le titulaire du poste assume les responsabilités suivantes :

  • Organiser, animer et soutenir les activités liées aux dossiers et aux comités sous sa responsabilité ;
  • Rédiger des documents d’analyse, d’information et de formation pour les membres et partenaires ;
  • Participer à la réalisation des outils de communication et d’éducation populaire de la COPHAN (mémoires, communiqués de presse, etc.) ;
  • Assurer la représentation externe de la COPHAN aux instances en lien avec les dossiers sous sa responsabilité ;
  • Effectuer toutes autres tâches connexes, dont certaines tâches administratives.

Salaire et conditions de travail :

  • Salaire en fonction de l’expérience et de l’échelle salariale, débutant à 50 000 $ annuel ;
  • Poste à temps plein d’un an, 35 heures par semaine avec volonté de permanence après 6 mois ;
  • Les bureaux de la COPHAN sont à Montréal, possibilité de télétravail ;
  • Entrée en fonction : 10 mai 2021 au plus tard

Veuillez soumettre votre candidature par courriel, avant le 26 Avril 2021, à [email protected] .

Pour des raisons d’accessibilité, merci de nous transmettre vos documents en format Word ou équivalent.

À compétences égales, une discrimination positive sera faite à l’égard des personnes ayant des limitations fonctionnelles ou d’un proche.

Notez que seules les personnes sélectionnées pour passer une entrevue seront contactées.

Source : https://cophan.org/2021/04/offre-demploi-directeur-de-dossier/

7. Le coureur non-voyant Benjamin Ouellet en constante progression

Un article de Vincent Lanoie publié le 29 mars 2021 par TVA nouvelles CIMT/CHAU

En athlétisme, la pandémie est loin d’avoir ralenti Benjamin Ouellet dans la poursuite de ses rêves. Au contraire, le coureur non-voyant de Saint-Pascal met les bouchées doubles dans ses entraînements. Sa carrière junior s’est terminée l’an dernier, lui qui se retrouve maintenant au niveau professionnel.

«J’ai déjà un gros plan en tête pour les prochaines années. Je ne vous ferai pas de cachette, je vois grand», a mentionné le coureur d’entrée de jeu.

Peu importe les épreuves qui se présenteront sur le parcours de Benjamin Ouellet, rien ne semble pouvoir l’éloigner de son objectif principal : représenter son pays aux Jeux paralympiques.

«Si ce n’est pas les Jeux paralympiques de 2024 à Paris, ce sera les Jeux de 2028 à Los Angeles. Moi mon but c’est de me rendre aux paralympiques et ça n’a jamais été moins haut que ça dans ma tête. Si je n’y arrive pas la première fois, je vais juste me réessayer une deuxième fois. Je vais me servir des autres compétitions pendant ce temps-là comme les Jeux panaméricains ou les championnats du monde pendant ce temps-là pour me rendre encore meilleur», ajoute-t-il.

Maintenant âgé de 20 ans, Ouellet passe chez les professionnels. Il est conscient qu’il aura besoin de quelques années pour s’adapter à cette nouvelle catégorie.

«C’est certain que je vais avoir une période d’adaptation, parce que les temps sont plus rapides. Il va falloir que je sois patient. Peut-être que lors des deux premières années, je vais avoir un peu plus de difficulté. À long terme, je n’ai pas vraiment d’inquiétudes. Tout est une question d’adaptation», a fait savoir Ouellet, qui se dit confiant pour la suite de sa carrière.

Pour l’épauler dans son développement, la kinésiologue Carolyn Claveau entraîne le coureur du Kamouraska depuis novembre. Elle se concentre à améliorer sa mobilité, sa souplesse, mais l’aide aussi à mieux se positionner sur la piste en raison de son handicap visuel. La femme de 32 ans croit que Ouellet a tous les atouts pour rêver grand.

«J’aime vraiment son attitude. J’aime sa capacité à prendre la critique et à accepter les corrections pour les appliquer tout de suite. C’est vraiment intéressant et c’est ce qu’on recherche dans un athlète de haut niveau, soit quelqu’un qui est capable de prendre l’information et de l’appliquer tout de suite. Il n’y a pas de oui, mais avec Benjamin, c’est oui du premier coup», a commenté Carolyn Claveau.

Le jeune homme a réalisé un nouveau record personnel en fin de semaine au 1500 mètres avec un temps de 4 minutes et 39 secondes à l’Université Laval. Un résultat prometteur pour la suite.

Source : https://cimtchau.ca/nouvelles/benjamin-ouellet-en-constante-progression/

8. Trois-Rivières- Érika Grenier -Avancer dans le noir, le sourire aux lèvres

Une Chronique de Paule Vermot-Desroches publiée sur lenouvelliste.ca

La petite canne blanche balaie de gauche à droite le trottoir de la rue Royale avance d’un pas plutôt assuré vers l’ouest, là où elle pourra rejoindre l’école Saint-Philippe de Trois-Rivières, où ses camarades de classe l’attendent. Mais pour s’y rendre, elle a travaillé fort, elle qui, à onze ans, a une importante déficience visuelle.

C’était une journée spéciale pour Érika mardi, alors qu’elle allait faire tout un trajet de son école jusqu’à l’arrêt d’autobus, puis en autobus jusqu’au terminus du centre-ville de Trois-Rivières, pour enfin retourner à l’école à pied. Un trajet coordonné grâce à un partenariat avec la Société de transport de Trois-Rivières (STTR). Un trajet qui peut paraître banal pour la plupart des gens. Mais pour Érika, se déplacer dans son environnement est un apprentissage quotidien qu’elle travaille avec son intervenante Anne Evrard, spécialiste en orientation et mobilité au CIUSSS Mauricie et Centre-du-Québec.

La jeune fille souffre d’une déficience visuelle appelée la rétinite pigmentaire, une maladie qui réduit constamment le champ visuel, jusqu’à la cécité dans certains cas. À onze ans, Érika voit ce qui se trouve devant elle un peu comme si elle regardait dans une paille. Lorsque la nuit tombe, à l’extérieur, elle ne voit plus du tout.

À l’aide d’un plan des rues tactile, la jeune fille doit d’abord pouvoir s’orienter dans le quartier pour aller trouver l’arrêt d’autobus. On tourne à gauche, puis à droite, puis on attend pour traverser la rue. On la laisse aller devant, elle doit apprendre à le faire toute seule.

L’arrêt d’autobus est juste de l’autre côté de la rue. Mais traverser la rue quand on a un champ de vision réduit à un minimum comme celui d’Érika, c’est loin d’être évident. Son intervenante la questionne: est-ce une rue à sens unique? Comment fait-on pour le savoir? Les voitures qui arrivent de l’ouest ont-elles un arrêt obligatoire à faire? Tant de questions qui permettront à la jeune fille de bien évaluer son trajet et d’éviter ainsi les risques de collision.

Elle appliquera donc la technique du bouclier. Ce principe veut que la voiture qui passe sur le côté devient notre protection contre les autres voitures qui pourraient s’engager dans la voie que l’on traverse. Bien gentiment, des automobilistes s’immobilisent et, à la vue de sa petite canne blanche, lui font signe de passer. Elle leur fait signe à son tour. Passez, continuez votre chemin, vous serez mon bouclier!

«Les gens le font pour bien faire, mais ça ne l’aide pas. Elle ne voit pas l’automobiliste qui lui fait signe et attend que la voiture circule pour pouvoir s’orienter», constate Anne Evrard, qui considère que le meilleur conseil que l’on peut donner aux automobilistes en présence d’un piéton ayant une déficience visuelle, c’est d’abord de respecter à la lettre le code de la sécurité routière. Pour ceux qui apprennent à se déplacer sans voir, c’est un repère auditif important.

Pour des gens comme Érika, et leurs intervenants du CIUSSS, la STTR a récemment offert des carnets de billets d’autobus pour une valeur de 350 $ afin de leur permettre, dans le cadre du programme orientation et mobilité, de se déplacer gratuitement sur le territoire. Bref, d’apprendre à devenir des usagers du transport en commun.

«Pour des personnes ayant une déficience visuelle, le transport en commun est synonyme d’autonomie. Mais il faut apprendre à l’utiliser, et ça veut aussi dire apprendre à se déplacer dans son environnement», constate Anne Evrard, qui rappelle que le programme s’adresse également à la clientèle plus âgée et en perte de facultés visuelles.

On monte dans l’autobus 11, Érika a appris à demander au chauffeur si elle est dans le bon autobus, au cas où elle aurait un doute. Il faut s’asseoir plus vers l’arrière, car elle n’entendra pas bien le nom des arrêts si elle est à l’avant. La petite tend l’oreille du mieux qu’elle peut, mais le système n’est effectivement pas très fort.

Elle reconnaît tout de même le mot Terminus, et demande l’arrêt. C’est là qu’on terminera le trajet. Et avant de reprendre la route, elle se familiarisera avec le principe d’un terminus. Les abribus, beaucoup plus grands que ceux que l’on retrouve sur le coin de la rue, ont une sonorité bien particulière. Elle arrivera à les repérer au son que fera sa canne sur le sol en passant devant l’entrée. Nos oreilles moins sensibles perçoivent à peine cet écho. Mais pour Érika, il est comme une carte routière que l’on déploierait devant ses yeux.

Il est l’heure de retourner à l’école à pied. Même sans avoir touché sa carte tactile pour s’orienter de nouveau, Érika me pointe, toute fière, la direction qu’elle doit prendre pour retourner à l’école Saint-Philippe. Le sens de l’orientation, c’est presque inné chez elle, on dirait.

Une descente de trottoir, on attend au coin de la rue avant de refaire l’exercice pour évaluer à quel moment on pourra traverser. À cet endroit, Anne Evrard aimerait voir davantage de dalles podotactiles, des petites dalles rouges avec des points en relief qui permettent aux gens comme Érika de savoir qu’elles sont à une descente de trottoir. Sans ce repère, plusieurs personnes ayant une déficience visuelle ont parfois continué de marcher dans la rue, fait remarquer l’intervenante. La demande a été faite à la Ville, m’assure-t-elle.

Coin Saint-Roch et Royale. Ah! C’est plus facile. Il y a une lumière, et donc un petit bonhomme blanc qui nous dit quand traverser. Mais une fois arrivée de l’autre côté de la rue, Erika se retrouve éblouie par le soleil, et ne voit plus le feu de piétons. Elle devra donc utiliser la méthode du bouclier, comme au début. Dès que la voiture à côté d’elle démarre vers l’ouest, elle sait que son bouclier la protège. Elle avance au son de la voiture.

L’école se dresse devant nous, elle a réussi son défi du jour, et son sourire rayonne, même à travers son masque.

Sur une galerie juste à côté, une dame sort de son appartement et nous lance: «Vous lui direz qu’elle est magnifique, cette petite».

C’est vrai qu’elle est magnifique à voir aller, cette belle Érika.

Écoutez cette chronique en version audio : https://vimeo.com/533899768

Source : https://www.lenouvelliste.ca/chroniques/paule-vermot-desroches/avancer-dans-le-noir-le-sourire-aux-levres-chronique-audio-9af011bb48549981cecb18d5dfa1992a

9. Audiothèque L’oreille qui lit -Avis très important- COVID-19, nos mesures préventives

Face à l’aggravation de la propagation des variants encore plus virulente que notre région est en mesure d’urgence, que nous sommes bel et bien dans une troisième vague, nous avons décidé par mesure préventive de suspendre nos activités de lecture par nos bénévoles lecteurs. Malgré le fait que nous sommes reconnus comme « service prioritaire », la décision de fermer temporairement vise à offrir un climat de sécurité et calmer les inquiétudes qui peuvent surgir malgré toutes les mesures d’hygiène appliquées depuis la réouverture en juin dernier. Je tiens à vous préciser qu’aucun cas de covid-19 ne nous a été rapporté pour être venu dans nos locaux en tant que bénévole-lecteur.

Donc, dès lundi 12 avril à une date indéterminée, les portes de Audiothèque L’Oreille qui lit seront fermées. Nous suivons quotidiennement les développements et nous vous tiendrons au courant dès que nous pourrons reprendre nos activités avec des risques amoindris pour chacune et chacun de nous. En espérant que cette période de suspension ne se prolonge pas trop dans le temps parce que sans nos bénévoles la prestation de nos services est grandement pénalisée.

Toutefois, tout le personnel est appelé à continuer à oeuvrer en télétravail, ce qui est déjà le cas pour la majorité d’entre nous. Il va sans dire que pendant cette période, nos services de lectures seront grandement affectés et nombre de lectures ne pourront être diffusées en l’absence de nos bénévoles lecteurs.

N’hésitez pas à nous joindre, nous demeurons à votre disposition et surtout prenez bien soin de vous !

Nicoléa au : 418 627-8882 #3010 ou par message texte : 581 988-8952

Pierre Schram au : 418 627-8882 #3004

10. La dégénérescence maculaire est la première cause de cécité au pays. Comment la prévenir ?

Un texte de Langis Michaud* publié le 8 avril 2021 par theconversation.com

Jacques était un retraité très actif, mais il ne l’est plus. Un matin de novembre, sa vie a complètement basculé. Lorsqu’il s’est levé, il ne voyait plus d’un œil. Paniqué, il est venu rapidement me consulter.

Lorsque je l’ai reçu dans mon bureau, il avait déjà eu un diagnostic de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) quelques années auparavant et sa condition semblait stable. Or voilà qu’elle avait évolué vers la forme la plus sévère, soit la dégénérescence humide. Celle-ci se caractérise par le développement subit d’un réseau de nouveaux vaisseaux sanguins, qui suintent dans les couches profondes de la rétine, entraînant une perte rapide de la vision fonctionnelle de l’œil atteint.

Une référence urgente en ophtalmologie est faite dans ces cas, car la fenêtre d’opportunité pour le traitement est étroite. Le traitement le plus hâtif permet habituellement le meilleur pronostic. En conséquence, Jacques a été pris en charge dans les jours suivants.

L’ophtalmologiste lui a fait des injections interoculaires de médicament, mais sa vision ne s’améliore que peu pour le moment. Jacques vit un deuil profond. Il est dépressif et son anxiété augmente. Il se sent inutile et en perte considérable d’autonomie.

La perte d’un œil est un événement traumatisant, quel que soit l’âge du patient. Si les effets psychologiques négatifs importants sont bien documentés pour les patients plus âgés, de récentes publications font également état des mêmes conséquences néfastes chez les populations plus jeunes.

Ainsi, le taux de dépression est six fois plus important chez les personnes ayant subi une perte considérable de la vision que dans la population en général (25 vs 4 %).

De l’espoir pour les patients

Que faire alors pour aider Jacques ? On ne peut pas lui promettre de rétablir pleinement sa vision. En effet, bien que les traitements par injections puissent être efficaces, il demeure que la dégénérescence de base ne s’estompera pas. La meilleure option pour accompagner Jacques est de le référer à un centre de réadaptation en déficience visuelle où des services de professionnels variés lui seront offerts.

Il y fera affaire avec des professionnels formés à la nature du handicap visuel et à ses répercussions sur la vie des personnes atteintes et de leur entourage. Comprendre la réalité de l’autre est déjà un premier pas, une première main tendue pour offrir l’aide nécessaire.

Évidemment, en premier lieu, l’aide psychologique dont il a besoin pourra être disponible. Ensuite, sa condition visuelle pourra être optimisée. Des optométristes spécialisés en basse vision ont l’expérience requise pour prescrire les aides optiques qui pourraient l’aider à retrouver un peu de sa fonction visuelle. Ainsi, des loupes, des appareils de visionnement et des lunettes spécialisées pourront lui être prescrits et fournis grâce à un programme gouvernemental conçu à cette fin.

Rapidement, des spécialistes en réadaptation en déficience visuelle (SRDV), formés à l’École d’optométrie de l’Université de Montréal (le seul endroit offrant ces programmes de maîtrise au Canada) interviendront pour l’aider à acquérir des nouvelles stratégies lui permettant de vaquer à ses activités quotidiennes. Des éducateurs spécialisés pourront l’aider à utiliser un ordinateur et des logiciels spécifiques. Lorsque requis, des spécialistes en orientation et en mobilité (SOM) enseignent aux personnes handicapées visuelles des méthodes afin de s’orienter et se déplacer en sécurité, que ce soit sur la rue ou dans des milieux moins connus.

*Professeur Titulaire , École d’optométrie. Expertise en santé oculaire et usage des lentilles cornéennes spécialisées, Université de Montréal

Source :

https://theconversation.com/la-degenerescence-maculaire-est-la-premiere-cause-de-cecite-au-pays-comment-la-prevenir-154683

11. États-Unis : Uber condamnée à verser 1,1 million de dollars à une femme aveugle refusée pour son chien

Un article de Gael Brulin publié le 8 avril sur 24matins.fr

Un médiateur américain vient de condamner la société de VTC (voiture de transport avec chauffeur) Uber à verser la somme totale d’1,1 million de dollars à un particulier. Cette femme, prénommée Lisa et présentant le handicap de la cécité, affirmait ainsi avoir été refusée par pas moins de quatorze chauffeurs de l’entreprise, et ce pour la même raison à chaque fois : la présence de son chien guide Bernie. 24 000 dollars ont été fixés pour les dommages et intérêts et 805 313 pour les frais de justice engagés.

Femme aveugle refusée pour son chien : Uber a enfreint la loi américaine

Rapportant la teneur de l’arbitrage rendu, 20 Minutes écrit que la loi américaine n’a pas été respectée par Uber ici. Dans le détail, il est ainsi rappelé que cette loi autorise les personnes en situation de handicap à pouvoir voyager avec leurs animaux d’accompagnement. La société de transport aurait tenté de se dédouaner du refus de ses chauffeurs, assurant ainsi ne pas être responsable de leur comportement puisque ceux-ci ne sont pas considérés comme ses employés. Un argument visiblement jugé non recevable par l’Association Américaine d’Arbitrage, et Uber de se placer en opposition de la décision délivrée. “Les conducteurs qui utilisent l’application Uber sont censés servir les passages avec des animaux d’assistance et se conformer aux lois sur l’accessibilité et autres, et nous fournissons régulièrement une éducation aux conducteurs sur cette responsabilité”, a déclaré la société de VTC.

La plaignante était plusieurs fois arrivée en retard au travail

Dans sa plainte, Lisa parlait de faits ayant eu lieu en 2016 et 2017. Les multiples refus essuyés par les chauffeurs lui avaient valu, en plus d’une humiliation sans cesse répétée, d’arriver en retard à son travail à plusieurs reprises et de manquer une fête d’anniversaire et une messe de Noël. Lisa aurait subi un total de plus de 60 refus. Bien que la décision de ce médiateur ait une valeur moindre que celle d’une cour de justice, avec notamment l’impossibilité de faire jurisprudence, l’une des avocates de la plaignante a néanmoins estimé que cet avis “devrait aider les autres [plaignants] auprès des tribunaux et des arbitres”.

Source :https://www.24matins.fr/etats-unis-uber-condamnee-a-verser-11-million-de-dollars-a-une-femme-aveugle-refusee-pour-son-chien-1287155

12. Radio France et Humanware partenaires pour rendre les podcasts accessibles aux aveugles et malvoyants

Un article de Peggy Baron publié le 31 mars 2021 sur www.ladn.eu

Radio France, premier producteur de podcasts en France, et HumanWare, société développant des solutions d’accessibilité pour les personnes non-voyantes ou vivant avec une déficience visuelle, annoncent la signature d’un accord de partenariat.

Cet accord contribuera à rendre accessibles auprès de tous les publics les programmes de Radio France, un objectif au cœur de sa mission de service public. Depuis plusieurs années, Radio France œuvre pour une plus grande accessibilité de ses offres auprès des personnes en situation de handicap, dans toutes ses activités : de son offre audio aux sites internet, aux contenus et graphismes adaptés, en passant par ses concerts, traduits en chantsigne. L’accord permettra à HumanWare de proposer les podcasts de Radio France dans sa gamme de lecteurs audio VictorReader et s’inscrit dans la nouvelle politique de distribution proposée par Radio France à tous ses partenaires. Les utilisateurs pourront ainsi accéder, gratuitement, au même catalogue de podcasts que celui que Radio France propose sur les plateformes d’écoute à la demande.

Pour Laurent Frisch, Directeur du numérique et de la production de Radio France : « Le numérique et l’alliance avec des acteurs innovants comme HumanWare sont de formidables leviers pour relever le défi de l’accessibilité de nos programmes aux personnes en situation de handicap. Cet accord illustre l’attention que nous portons à rendre nos offres toujours plus accessibles : un objectif en fil rouge de notre stratégie de distribution. »

Le handicap : un engagement de long terme pour Radio France

Radio France mène ces dernières années une action déterminée en faveur de la diversité sous toutes ses formes. Cette action volontariste s’est renforcée avec le lancement du programme Égalité 360° en janvier 2021, dans lequel la question du handicap est l’un des axes prioritaires aux côtés notamment de la parité, la diversité des origines sociales et géographiques, la lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes, etc.

Radio France a également signé en janvier 2021 son 5ème accord triennal en faveur de l’insertion professionnelle et de l’emploi des personnes en situation de handicap. Cet accord ambitieux réaffirme l’effort de Radio France en matière de recrutement et d’accompagnement personnalisé de chaque salarié en situation de handicap. Il donne aussi le cadre des actions menées au quotidien par les salariés de Radio France en interne et sur les antennes pour continuer à sensibiliser leurs publics (guide pratique, Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes en situation de Handicap, DuoDay, journée des DYS, journée Nationale de l’Audition).

La politique Handicap mise en œuvre par Radio France s’appuie également sur le dispositif du Label Diversité obtenu en 2013 et renouvelé en juillet 2018.

Source : https://www.ladn.eu/adn-business/news-business/actualites-media/radio-france-partenariat-humanware-podcast-accessibles-malvoyants-aveugles/

13. L’Accessible Book Consortium (ABC) et L’Association Valentin Haüy sont heureux d’annoncer, pour la France, l’ouverture au public du Service mondial d’échanges de livres

Un article publié le 13 avril 2021 par carenews.com

Dorénavant, toute personne ayant des difficultés de lecture du fait d’un handicap (déficience visuelle, handicap moteur, intellectuel, troubles cognitifs dont troubles DYS) pourra ainsi accéder gratuitement à l’ensemble de ses ressources.

“Nous espérons proposer la nouvelle application ABC pour bénéficiaires à l’ensemble de nos 93 bibliothèques pour aveugles partenaires afin qu’elles puissent à leur tour la proposer à leurs usagers, si elles le souhaitent. Cette nouvelle application, lorsque son usage sera mondial, changera la donne pour les personnes empêchées de lire en raison d’un handicap” – Monica Halil Lövblad, Cheffe, ABC.

“Le lancement de ce nouveau service constitue un jalon majeur dans la construction d’une offre de livres adaptés mondiale. Bientôt, nous en sommes persuadés, les personnes handicapées empêchées de lire pourront accéder gratuitement à une offre riche de plusieurs centaines de milliers de livres accessibles dans un grand nombre de langues.

Il faut également le lire comme un signal fort : la mutualisation doit désormais se penser à l’échelle internationale, et l’accompagnement des publics à l’échelle nationale et locale, avec l’aide des acteurs spécialisés.”- Laurette Uzan, responsable de la Médiathèque Valentin Haüy, AVH.

UN CALENDRIER DE LANCEMENT PROGRESSIF

Cette annonce intervient simultanément en France, au Canada et en Suisse, dont les organismes adaptateurs inaugurent le dispositif :

  • L’association Valentin Haüy pour la France;
  • La BANQ (Bibliothèques et Archives Nationales du Québec), le CELA (Centre d’Accès Équitable aux Bibliothèques) et l’INCA (Institut National Canadien pour les Aveugles) pour le Canada;
  • L’ABA (Association pour le Bien des Aveugles et des malvoyants) pour la Suisse.

D’autres organismes et pays annonceront leur entrée au sein du service dans les prochaines semaines. À terme, l’ensemble des organisations membres pourront s’y joindre, soit plus de 90 éditeurs adaptés répartis dans 54 pays. Ceux-ci partagent d’ores et déjà un catalogue de plus de 600 000 titres dans 80 langues.

UNE COLLABORATION ÉTROITE ENTRE L’ACCESSIBLE BOOK CONSORTIUM ET L’ASSOCIATION VALENTIN HAÜY, AU SERVICE DES PERSONNES HANDICAPÉES

Le Service mondial d’échange de livres est accessible sur le site d’ABC : http://www.abcglobalbooks.org. L’accueil, l’inscription, l’information et l’accompagnement des utilisateurs sont pris en charge par la Médiathèque Valentin Haüy ([email protected]).

À propos de l’ABC

Le Consortium pour des livres accessibles (ABC) est un partenariat public-privé dirigé par l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) qui regroupe tous les acteurs clés – les organismes représentant les aveugles, les déficients visuels ou les personnes ayant d’autres difficultés de lecture des textes imprimés, les auteurs, les éditeurs, les organisations de gestion collective, les bibliothèques et autres entités autorisées ainsi que les organismes de normalisation. Inauguré en juin 2014, le Consortium vise à mettre en œuvre les objectifs du Traité de Marrakech. Partenariat international composé d’acteurs publics et privés, le Consortium ABC a pour objectif d’accroître le nombre de livres dans des formats accessibles – tels que le braille, le format audio, le texte électronique, les gros caractères – ainsi que leur diffusion à l’échelle mondiale.

À propos de la Médiathèque Valentin Haüy

La Médiathèque Valentin Haüy est un service de l’association Valentin Haüy. Elle vise à mettre des collections de livres adaptés à la disposition des publics handicapés empêchés de lire sur tout le territoire Français. Elle propose à ce jour un accès gratuit à 54 000 livres audio et plus de 20 000 livres braille papier et numérique, tant par téléchargement que sur support physique. Son action est relayée par un réseau de comités locaux et de 190 bibliothèques ou réseaux de bibliothèques partenaires (avec le soutien du Service du Livre et de la Lecture, ministère de la Culture). En 2020, ses services ont fourni 281 024 documents adaptés à 10 381 personnes handicapées. Son activité entre dans le cadre légal de 

Source : https://www.carenews.com/fr/news/handicap-et-acces-a-la-lecture-lancement-d-une-bibliotheque-numerique-adaptee-mondiale

14. Israël-Institut Weizmann: Les aveugles peuvent voir avec leur cerveau

Un article de l’ Institut Weizmann publié le 25 mars 2021 sur jforum.fr

Certaines personnes ont perdu la vue, mais elles continuent à «voir» dans des hallucinations visuelles vives.

Ce n’est pas un miracle mais un syndrome neurologique connu depuis plus de 250 ans considéré comme rare mais probablement beaucoup plus fréquent qu’on ne le pensait auparavant.

En 1769, le scientifique suisse Charles Bonnet a décrit comment son grand-père de 87 ans avait une cécité presque complète, mais voyait clairement et dans des visions détaillées des personnes, des animaux et des bâtiments.

Beaucoup de ceux qui ont perdu la vue éprouvent ce syndrome neurologique

Des scientifiques de l’Institut Weizmann des sciences, dirigé par le professeur Rafi Malach, ont étudié le phénomène. Leurs résultats, publiés aujourd’hui dans la revue scientifique Brain, suggèrent qu’une activité régulière et spontanée dans les centres visuels peut déclencher des hallucinations visuelles chez les aveugles.

En fait, il est possible que beaucoup de ceux qui ont perdu la vue éprouvent ce syndrome mais ont peur de le partager avec les autres de peur d’être considérés comme s’ils avaient perdu la tête.

Cependant, ce syndrome indique une activité cérébrale tout à fait normale – et ces hallucinations n’ont aucun lien ou affinité avec une maladie mentale ou une maladie neurologique.

Les scientifiques de l’Institut Weizmann des Sciences ont documenté l’activité cérébrale des personnes aveugles atteintes du syndrome de Charles Bonnet – et ont même traduit leurs visions dans des vidéos qui ont ensuite été montrées aux personnes ayant une vision normale – pour comprendre l’activité cérébrale de ce syndrome.

Les résultats révèlent le mécanisme responsable de l’apparition de ces hallucinations. Ils montrent que les visions dérivées de l’entrée sensorielle externe et les hallucinations provenant du cerveau sont liées à l’activité de ces régions cérébrales qui créent l’expérience visuelle.

Les capacités miraculeuses de notre cerveau humain

Le laboratoire du professeur Rafi Malach du département de neurobiologie étudie l’une des caractéristiques les plus miraculeuses du cerveau humain: notre capacité à nous comporter de manière spontanée et créative.

Ces mystérieuses «ondes de repos spontanées», qui se produisent dans tout le cerveau, se produisent bien en dessous du seuil de conscience. Bien que ce phénomène, que cette activité cérébrale soit liée au comportement, ait été largement étudié, cela reste un mystère. Leur fonction est encore largement inconnue.

Le groupe de recherche israélien a émis l’hypothèse que le comportement spontané est rendu possible par des oscillations extrêmement lentes de l’activité cérébrale, qui se produisent en dessous du seuil de conscience.

La capacité de tester si l’activité cérébrale spontanée conduit à un comportement inattendu est minime pour plusieurs raisons: Premièrement, il n’est pas possible d’ordonner aux gens de se comporter spontanément, et certainement pas sur des sujets qui se trouvent à l’intérieur d’un appareil IRM.

Deuxièmement, il est difficile de faire la distinction entre l’activité cérébrale qui provient de stimuli environnementaux et l’activité cérébrale spontanée qui ne résulte pas d’une stimulation environnementale.

Dans une étude dirigée par le Dr Avital Hahamy, un ancien étudiant-chercheur du laboratoire de Malach qui est maintenant chercheur postdoctoral à l’University College London, la relation entre ces hallucinations et l’activité cérébrale spontanée a en effet été dévoilée.

Cinq personnes qui ont perdu la vue mais qui ont eu des hallucinations visuelles claires de temps en temps ont participé à la recherche.

L’activité cérébrale de ces participants a été mesurée à l’aide d’un scanner d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) pendant qu’ils décrivaient leurs hallucinations au fur et à mesure qu’elles se produisaient. Les scientifiques ont ensuite créé des films basés sur les descriptions verbales des participants, et ils ont montré ces films à un groupe témoin voyant, également à l’intérieur du scanner IRMf.

Un deuxième groupe témoin était composé de personnes aveugles qui avaient perdu la vue mais qui n’avaient pas eu d’hallucinations visuelles. Ceux-ci ont demandé d’imaginer des images visuelles similaires dans le scanner.

Les zones visuelles du cerveau activées dans les trois groupes – les hallucinés, ceux qui ont regardé les films et ceux qui créent des images dans l’œil de leur esprit.

Mais les chercheurs ont noté une différence dans le moment de l’activité neuronale entre ces groupes. Comme prévu, chez les aveugles voyants et imaginatifs, l’activité neuronale dans les zones visuelles s’est produite en réponse à la vision ou à la tâche de l’imagination.

Chez les personnes atteintes du syndrome de Charles Bonnet, autre chose s’est produit: l’activité neuronale est apparue juste avant le début des hallucinations.

Les chercheurs ont vu comment une lente vague d’activité – probablement des «vagues de repos spontanées» – a progressivement augmenté, et ce n’est qu’alors qu’elle a blessé l’esprit des visionnaires de Charles le Bricoleur.

«Nos recherches montrent clairement que le même système visuel fonctionne à la fois lorsque nous voyons le monde extérieur et aussi lorsque nous imaginons, hallucinons – et probablement aussi rêvons», explique le professeur Malachi. «L’étude illustre le pouvoir créatif de la vision et l’importance des ondes de repos spontanées dans la capacité du cerveau à adopter un comportement spontané et créatif», a-t-il déclaré.

Outre l’importance des découvertes scientifiques, le Dr Hakami cherche également à sensibiliser à l’existence de ce syndrome, qui est une grande anxiété chez ceux qui y sont confrontés.

«Souvent, les personnes atteintes du syndrome de Charles Bonnet n’en parlent pas à leur médecin ni même à leur famille. Il est important que ces personnes comprennent qu’il s’agit d’un phénomène tout à fait normal – bien que leurs yeux ne transmettent plus d’informations au cerveau, le système visuel de leur cerveau est typique et continue de fonctionner. Ces hallucinations en sont la preuve.

Source : https://www.jforum.fr/tag/institut-weizmann