Écho du RAAMM pour la période du 17 au 23 janvier

16 janvier 2022

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 17 au 23 janvier 2022.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. Invitation au Webinaire : Étude de l’effet des masques sur l’orientation et la mobilité.

Bonjour,

Dans le cadre de la semaine de la canne blanche, le Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec (RAAQ) est heureux de vous inviter au Webinaire : Étude de l’effet des masques sur l’orientation et la mobilité.

Au début de la pandémie, plusieurs personnes ayant une limitation visuelle ont rapporté être désorientées lorsqu’elles mettaient un couvre-visage. Comme aucune donnée n’existait à ce sujet, le RAAQ a donc approché le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) afin d’entreprendre un projet de recherche appliquée sur ce sujet.

Le MSSS a regroupé plusieurs partenaires qui ont rendu la réalisation de cette étude possible :

  • L’Institut Nazareth et Louis-Braille (INLB) du CISSS de la Montérégie-Centre.
  • Le Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation du Montréal métropolitain (CRIR),
  • L’École d’optométrie de l’Université de Montréal
  • Le ministère de la Santé et des Services sociaux
  • Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec.

Ce Webinaire vous présentera les résultats de cette étude innovante, vous permettra de mieux comprendre les enjeux que le port du couvre-visage peut faire vivre à une personne aveugle ou malvoyante et vous permettra d’explorer différentes solutions possibles.

Date : Le 9 février 2022

Heure : 12h00

Format : Webinaire Zoom; un lien vous sera transmis quelques jours avant l’événement.

Présentatrice : Madame Chantal Kreidy, de l’École d’optométrie de l’Université de Montréal

Pour vous inscrire, merci de remplir le formulaire présent en fin de courriel. Pour les personnes utilisant un logiciel de lecture d’écran, il est important de noter que la touche “entrée” enverra automatiquement le formulaire.

Lien vers le formulaire d’inscription:  https://raaq.qc.ca/inscription/

L’équipe du RAAQ

3958 rue Dandurand

Montréal, Qc, H1X 1P7

Téléphone : 514-849-2018

Numéro sans frais : 1-800-363-0389

Courriel : [email protected]

Site Web : www.raaq.qc.ca

11 janvier 2022

2. RAPPEL- Sondage du Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec (RAAQ) sur les services bancaires en ligne

Nous sommes heureux de vous annoncer que le RAAQ entre dans la dernière phase de son projet sur l’accessibilité Web du milieu bancaire canadien!

Vous utilisez des services bancaires en ligne ?
Vous avez des limitations visuelles, motrices, auditives ou d’apprentissage ?
Ce sondage s’adresse à vous !

QUEL EST LE BUT DE CE SONDAGE?
Ce sondage a pour objectif de recueillir des témoignages à propos des contraintes à l’usage des services bancaires en ligne pour les personnes ayant des limitations au niveau de la vision, de la motricité, de l’audition ou des apprentissages.

QUI DIRIGE CE PROJET?
Financé par le Gouvernement du Canada par l’entremise du programme 
Normes d’accessibilité Canada (https://accessibilite.canada.ca/structure-organisationnelle), le sondage conduit dans le cadre de ce projet est sous la responsabilité de René St-Pierre, coordonnateur au RAAQ. Il peut être joint au 438-777-2183 ou par courriel à l’adresse suivante : [email protected]

COMMENT SERONT UTILISÉES LES DONNÉES RECUEILLIES ?
Les données recueillies seront utilisées à des fins d’étude, d’analyse et de recherche, de même que pour des fins de diffusion et de publication. Toutefois, les données seront anonymisées. Ainsi vos informations personnelles (nom, courriel, téléphone) ne seront jamais rendues publiques.

Y A-T-IL DES AVANTAGES À PARTICIPER À CE SONDAGE ?
Oui. Le principal avantage de votre participation réside dans le fait que votre contribution fera avancer les connaissances et la sensibilisation sur un sujet encore peu documenté et étudié au Québec et au Canada. À terme, nous croyons que les résultats de ce sondage permettront d’améliorer l’accessibilité et l’utilisabilité globale des services bancaires en ligne.

Note importante : Lorsque vous remplissez le sondage, n’appuyez pas la touche ENTRÉE. La touche ENTRÉE permet d’envoyer le sondage une fois celui terminé. Merci

Lien vers le sondage: https://raaq.qc.ca/sondage-sur-les-services-bancaires-en-ligne/

Nous vous invitons à partager largement .

Source :
L’équipe du RAAQ
3958 rue Dandurand
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Site Web : 
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3. RAAQ : Avis important décès de M. Gérald Miller

Bonjour ,

Nous sommes tristes de vous annoncer le décès de monsieur Gérald Miller, ancien directeur général du Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec (RAAQ).

Épris de justice, monsieur Miller s’est beaucoup impliqué dans le milieu de la déficience visuelle et vous l’avez sûrement connu à travers ses nombreuses implications professionnelles et bénévoles.

L’équipe du RAAQ tient à vous offrir ses sincères condoléances dans cette situation difficile.

L’équipe du RAAQ

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Montréal, Qc, H1X 1P7

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12 janvier 2022

4. Évolution des travaux à proximité des bureaux de l’INLB situés au 1111 Saint-Charles Ouest


Tout d’abord, l’entrée du 1110 D’Assigny est à nouveau accessible. La configuration générale de l’entrée demeure la même (entrée en U avec un trottoir longeant l’entrée des véhicules). Par contre, un trottoir a nouvellement été construit du côté de l’entrée de l’immeuble et permet de rejoindre la rue Place Charles-Lemoyne.

L’évolution des travaux de la Place Charles-Lemoyne se déroule comme prévu. Les travaux de piétage sont bien entamés. Ceci peut occasionner de forts bruits lourds et c’est pourquoi il est préférable de circuler à l’intérieur des passerelles pour les déplacements entre l’INLB et la station de métro. De plus, de grands panneaux de contre-plaqués ont été installés tout autour de la zone de travaux (c’est-à-dire à partir de la sortie du métro jusqu’à la limite de la sortie extérieure de la pharmacie Brunet et occupant tout l’espace entre la rue Place Charles-Lemoyne et l’édifice du métro / université. À noter qu’un passage piétonnier est maintenu le long de l’édifice du métro. Un affichage contrastant à l’effigie de Devimco (bleu, blanc et noir) sera apposé sous peu sur les contre-plaqués. Cet affichage permettra également de diriger les piétons vers l’entrée du métro et des commerces.

Nous venons d’obtenir la confirmation que la passerelle reliant la station de métro et l’édifice du Port de mer sera fermée à compter du 7 février prochain. Nous vous recommanderons alors d’emprunter la sortie du métro, traverser le passage piétonnier et ensuite entrer par le Port de mer. N’hésitez pas de faire appel auprès de votre Spécialiste en orientation et mobilité si vous avez besoin de plus de détails ou d’une familiarisation.

Un communiqué a été émis par le RTL pour informer que pendant toute la durée des travaux, le débarcadère du transport adapté situé au 100 place Charles-Le Moyne a été déplacé à l’intérieur du terminus Longueuil, au bout de l’aile F et est maintenant le nouveau lieu d’embarquement et débarquement pour les clients du transport adapté.”

Cordialement,

Pour le directeur des programmes DI-TSA, DP et DV, M. Étienne Veilleux
et Geneviève Lizé, adjointe au directeur

Nihal Farag
Technicienne en administration
Direction des programmes DI-TSA, DP et DV
CISSS de la Montérégie-Centre
Institut Nazareth et Louis-Braille
1111, rue St-Charles Ouest
Longueuil (Québec) J4K 5G4
Tour ouest, bur. 200
Téléphone : 450 463-1710 poste 229
[email protected]

12 janvier 2022

5. STM: un programme pour passer du transport adapté au réseau régulier

Un article de Naomie Gelper publié le 9 décembre 2021 dans le Journal Métro

Avec son nouveau programme destiné aux clients ayant des limitations fonctionnelles, la Société de transport de Montréal (STM) souhaite les encourager à passer du transport adapté aux autobus réguliers et au métro.

Plus de 34 000 personnes vivant avec des limitations motrices, intellectuelles, cognitives, un trouble du spectre de l’autisme, un trouble du langage ou une limitation auditive utilisent le réseau de transport adapté de la STM.

Or, cette clientèle manifeste la volonté de se déplacer plus spontanément et cela se traduit nécessairement par l’utilisation des réseaux réguliers de bus et métro qui sont de plus en plus accessibles, affirme le président du conseil d’administration de la STM, Eric Alan Caldwell. «Notre programme vise donc à outiller cette clientèle», indique-t-il. 

En effet, contrairement au réseau régulier, le transport adapté nécessite plus d’organisation puisqu’il faut réserver sa place par téléphone ou en ligne une journée d’avance, explique l’utilisatrice Nana-Asiya.

Elle n’aura cependant plus à le faire puisqu’elle a suivi le nouveau programme d’apprentissage «Mobilité inclusive» de la STM.

Depuis, les réseaux réguliers de la STM sont devenus une nouvelle option de déplacement pour Nana-Asiya. «J’ai appris à faire mon propre trajet. Je peux donc aller où je veux quand je le veux. C’est vraiment l’avantage d’utiliser le transport en commun», mentionne-t-elle.

Un programme sur mesure

Le programme d’apprentissage comprend une évaluation du profil de mobilité de chaque client, d’une formation théorique de groupe et des entraînements individuels.

Outre la formation en classe, les clients choisis sont accompagnés dans le réseau par des accompagnateurs pour les aider à se repérer, selon leur limitation, précise la conseillère corporative en affaires publiques, Amélie Régis. «C’est très personnalisé et humain. Chaque client reçoit donc un programme sur mesure», ajoute-t-elle.

En 2021, 60 nouveaux clients seront formés, alors que l’objectif est d’en former 150 en 2022 et 325 en 2023. 

Pour les clients ayant une déficience motrice, le programme s’étale sur une durée de 2 à 3 semaines, tandis que ceux ayant des défis d’apprentissage auront besoin d’environ 9 à 10 semaines.

En 2019, 24 clients avaient été formés dans le cadre de deux projets pilotes. De ce nombre, 60% sont devenus des clients du réseau régulier de la STM. 

Si le programme évalué à 175 000$ a été entièrement développé par la STM, il a toutefois été rendu possible grâce à la collaboration de différents partenaires montréalais, dont des chercheurs universitaires, le centre de service scolaire de Montréal et le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal.

Source : https://journalmetro.com/actualites/montreal/2741196/stm-un-programme-pour-passer-du-transport-adapte-au-reseau-regulier/

6. Sondage sur l’accessibilité numérique dans les bibliothèques publiques

Mise en contexte

Participez à une étude portant sur l’utilisation des services numériques d’une bibliothèque publique au Québec par des personnes ayant une incapacité

Description du sondage

L’Académie de la transformation numérique (ATN) de l’Université Laval réalise, pour Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), un sondage Web visant à recueillir le point de vue des personnes en situation d’incapacité sur les services numériques offerts par les bibliothèques publiques au Québec.

L’objectif de l’étude est d’identifier quels sont les activités et les services numériques qu’une bibliothèque publique au Québec pourrait offrir qui permettraient d’augmenter la participation des personnes en situation de handicap.

Le projet vise à recueillir votre point de vue dans le but d’offrir des services adaptés aux besoins de chacun; votre opinion est importante pour nous.

Qui est éligible à répondre au sondage?

  • Les personnes ayant déjà utilisé les services numériques d’une bibliothèque publique au Québec, soit sur Internet ou sur place. (par exemple : prêt en libre-service, prêt numérique, site Internet de la bibliothèque, dossier usager en ligne, accès à l’équipement informatique.)
  • Les personnes résidant au Québec et âgées de 15 ans ou plus
  • Les personnes étant limitées dans leurs activités quotidiennes en raison d’une condition ou d’un problème de santé à long terme, en lien, par exemple, avec la vision, l’audition, la mobilité, la flexibilité, la dextérité, la douleur, l’apprentissage, le développement, la santé mentale, la mémoire, etc.

 

Tirage de cartes-cadeaux parmi les personnes participant au sondage :

10 cartes-cadeaux d’un montant de 40 $ seront tirées parmi les personnes qui auront répondu au sondage.

Durée estimée pour répondre au sondage : 15 minutes

Date limite pour participer : le 1er mars 2022

Lien pour accéder au questionnaire : https://atnuniversitelaval.qualtrics.com/jfe/form/SV_6nRXVUFqrdAf50q

Pour toute question ou si vous avez besoin d’aide pour accéder au questionnaire :

Vous pouvez communiquer avec Elizabeth Parent à l’adresse courriel [email protected] ou par téléphone au 418 656-2131, poste 409246.

7. Mesures du Musée des métiers d’arts du Québec (MUMAQ) pour l’accessibilité universelle

Un article de Mohammed Aziz Mestiri publié le 6 janvier 2022 dans le Journal Métro

Durant la prochaine année, le Musée des métiers d’arts du Québec (MUMAQ) agrémentera les pièces de son exposition permanente de productions à échelle réduite de ces dernières. Ces recréations font partie d’une série de mesures pour que le musée devienne pleinement accessible aux personnes vivant avec des déficiences physiques.

Une des initiatives envisagées est l’installation d’une maquette complète du presbytère pouvant être touchée. Elle sera adressée aux personnes aux prises de handicaps visuels, en comportant une description des lieux en alphabet braille.

«Le principal enjeu pour notre volet des déficiences visuelles est le peu d’espace qu’on possède», décrit la responsable de l’action éducative et culturelle du MUMAQ, Mireille Lacombe.

Un autre composant du projet d’accessibilité est la constitution de mallettes, qui permettront aux personnes malvoyantes d’explorer le contenu de l’exposition permanente en recourant aux autres sens que la vue.

Chaque mallette contiendra des stimuli olfactifs, auditifs et textiles pour simuler l’œuvre recrée. Du texte y sera aussi inclus au moyen de l’écriture Braille. Les usagers pourront ainsi toucher et manipuler les échantillons représentatifs, dont les matériaux seront identiques à celles de la pièce initiale.

«Ces mallettes pourront aussi être transportées en dehors du musée, auprès par exemple de résidents de CHSLD qui ne peuvent se déplacer facilement», précise Mme Lacombe.

Pour financer ces créations, le MUMAQ a présenté une demande de subvention auprès du ministère du Tourisme et de son partenaire Kéroul. L’OBNL œuvre pour que le tourisme et la culture à l’échelle provinciale puissent être accessibles aux personnes à capacités physiques restreintes.

Selon l’estimation de Mme Lacombe, le programme du ministère permettra de financer près de 75 % de l’initiative de médiation inclusive du MUMAQ. Le musée a déjà obtenu une enveloppe de 20 000 $ de la caisse Desjardins de Bordeaux-Cartierville-Saint-Laurent.

Des réaménagements de l’infrastructure sont aussi prévus, au niveau notamment des toilettes. L’année dernière, le musée a pris la décision de remplacer sa rampe d’accessibilité par une nouvelle en aluminium, plus légère et modulable.

Source : https://journalmetro.com/local/saint-laurent/2754201/mesures-mumaq-pour-accessibilite-universelle/

8. Hockey sonore Thomas Raymond, le persévérant

Un article de Katherine Harvey-Pinard publié dans La Presse le 21 décembre 2021

Le hockey sonore ? Les Hiboux, un organisme à but non lucratif, offrent la possibilité aux personnes vivant avec une déficience visuelle de jouer au hockey. Ce qui a été une bouée de sauvetage pour Thomas Raymond.

Thomas Raymond a 15 ans et joue midget Espoir avec le Noir et Or De Mortagne. Après avoir encaissé une mise en échec au centre de la patinoire pendant un match, il tombe et se relève. Sur le coup, il se sent bien. Mais quelques jours plus tard, une tache trouble sa vue dans son œil gauche.

« J’ai dit à ma mère : “Il faudrait qu’on aille chez l’optométriste, il me semble que je ne vois pas bien” », raconte le jeune homme qui a aujourd’hui 19 ans.

Là-bas, il s’installe pour son examen de la vue, le même que vous et moi avons tous déjà fait. Mais quelque chose cloche.

« La grosse lettre, le E, je ne la voyais pas bien », se souvient-il.

« Au début, j’étais sûr que j’aurais seulement besoin de lunettes et que ça allait passer, poursuit-il. Quand j’ai vu que je n’étais pas capable de lire la grosse lettre, j’ai eu de petites inquiétudes. »

Les jours et les semaines passent, et sa vue, tant dans son œil gauche que dans son œil droit, ne fait qu’empirer pendant deux mois. Assez pour qu’il décide d’arrêter l’école en novembre de cette année-là. Il consulte différents spécialistes, multiplie les tests, sans succès.

« Quand les médecins regardaient dans mon œil, ils ne voyaient rien, relate-t-il. Ils pensaient que je faisais semblant, parce que ça prend du temps avant que les symptômes apparaissent dans l’œil. »

En janvier, trois mois après avoir arrêté l’école, Thomas passe un test de génétique qui permet enfin de mettre le doigt sur le problème : il est atteint de la neuropathie optique héréditaire de Leber. Toute sa famille du côté de sa mère est porteuse, mais il est le seul à l’avoir développée.

« C’est comme si je voyais à travers un léger nuage, mais juste dans la vision centrale. Sur les côtés, je suis encore correct, au moins. La comparaison que je fais, c’est que c’est comme quand tu vas sous l’eau et que tu ouvres tes yeux. C’est tout embrouillé. Moi, c’est ça [quand je regarde] au centre.»-Thomas Raymond

« Quand je l’ai appris, c’était un choc, se souvient-il. Le moral a droppé cette journée-là, mais il a remonté après. J’ai toujours été un persévérant, peu importe la situation. »

Hockey sonore

Comme bien des jeunes hockeyeurs, Thomas Raymond est un passionné. « Je suis quasiment né avec des patins dans les pieds ! », lance-t-il en riant.

Natif de Sainte-Julie, il a fait du sport-études tout son secondaire à l’école De Mortagne à Boucherville, évoluant dans le pee-wee AA, puis le bantam AA avant d’atteindre le midget Espoir. C’est à sa première saison dans ce calibre qu’il a perdu la vue. Naturellement, en apprenant son diagnostic, il a pensé au hockey.

« Je me disais toujours : je vais pouvoir jouer au hockey quand même. »

Et il avait raison.

Pendant un an, il a reçu l’aide de l’Institut de Nazareth et Louis-Braille, le seul centre de réadaptation québécois qui se spécialise uniquement en déficience visuelle. Il s’est adapté à sa nouvelle réalité, avant de retourner à l’école De Mortagne pour recommencer sa quatrième secondaire. L’établissement d’enseignement lui a permis de rester dans son programme sport-études.

« Je ne pouvais pas faire du gros contact, donc je faisais juste les pratiques avec certaines équipes », se souvient le jeune homme.

Puis, on lui a parlé du Club de hockey sonore des Hiboux de Montréal.

Le hockey sonore ? C’est exact.

Les Hiboux, un organisme à but non lucratif, offrent la possibilité aux personnes vivant avec une déficience visuelle de la région métropolitaine de jouer au hockey. Les joueurs utilisent une rondelle plus volumineuse faite d’une coquille d’acier peinte en noir. Des billes métalliques à l’intérieur produisent un son lorsque la rondelle est en mouvement, permettant aux joueurs de la repérer plus facilement.

Thomas a donc disputé un premier match. Il a rapidement vu chez les Hiboux l’occasion de continuer à pratiquer le sport qu’il aime. C’est justement avant un de ses matchs qu’il s’est entretenu avec La Presse, en novembre.

« C’est du monde qui vit pas mal la même chose que moi. C’est réconfortant de savoir que je ne suis pas seul. Ils vivent leur vie et ils ne sont pas malheureux. »

Thomas, qui compare son style de jeu à celui de l’attaquant du Canadien Josh Anderson, a même fait sa place au sein de l’équipe nationale de hockey sonore en 2019.

« Mais c’est correct »

Présentement, Thomas Raymond étudie en sciences humaines au cégep. Il utilise un ordinateur spécialisé, évidemment. Son objectif professionnel est de devenir conseiller en conditionnement physique.

Il est heureux, même si « c’est sûr qu’il y a des journées plus difficiles, comme pour la plupart du monde ».

Il a dû faire le deuil du hockey avec contact tel qu’il le connaissait. « Mais c’est correct », assure-t-il.

Cette phrase, il la répète à plusieurs reprises au cours de l’entrevue. Comme quand il parle du fait qu’il n’aura jamais son permis de conduire. Ou que sa vie sociale en a « pris un coup » puisqu’il ne reconnaît pas les personnes qui se trouvent devant lui.

Mais c’est correct. Il est bien entouré de sa famille et de ses amis, il étudie et il joue au hockey.

Thomas ignore encore s’il a perdu la vue en raison de la mise en échec dont on parlait au début de ce papier, mais « [les médecins] disent que ça peut être déclenché par un trauma ou l’abus d’alcool ou de drogue ». Le jeune homme élimine la deuxième option.

« Je dis toujours que si je pouvais retourner dans le passé, c’est à ce moment-là que je retournerais, pour essayer d’éviter la mise en échec », évoque-t-il.

La possibilité qu’il recouvre la vue un jour demeure, mais rien n’est garanti. Il fait d’ailleurs partie d’un programme de recherche depuis deux ans et demi.

Préfères-tu apprendre à vivre avec la maladie, ou gardes-tu espoir que ta vue revienne ? lui demande-t-on.

« Un peu des deux, admet-il. Je garde toujours espoir que ça va revenir, mais en même temps, je me dis que je vais m’habituer. »

Après tout, comme il le dit si bien : dans la vie, « tu peux faire le choix de t’apitoyer sur ton sort ou de te relever ».

Thomas s’est relevé.

« Les Hiboux, ça change des vies »

Lundi soir de novembre. Sur la patinoire de l’aréna Francis-Bouillon, à Montréal, il n’y a que des sourires et du plaisir. Le puissant « ding » de la rondelle de hockey sonore qui passe d’un bâton à l’autre résonne dans l’enceinte.

C’est au début des années 1970 que le hockey sonore a vu le jour au Canada. En 1979 naissait le Club de hockey sonore des Hiboux de Montréal, toujours bien actif à ce jour. Tous les lundis soir, deux équipes s’affrontent dans le plaisir à l’aréna Francis-Bouillon.

« Nous avons une mission sociale, qui est d’intégrer les handicapés visuels au hockey sonore », explique le président de l’organisme à but non lucratif, Gilles Ouellet, qui joue avec les Hiboux depuis de nombreuses années.

« On aime bien dire que les Hiboux, ça change des vies.»-Gilles Ouellet, président du Club de hockey sonore des Hiboux de Montréal

« Un jeune comme Thomas [Raymond], qui a joué au hockey toute sa vie et qui, à 15 ans, perd la vision, il pense que c’est fini. Qu’il ne pourra plus jouer au hockey avec ses chums qui vont plus vite que lui ou aussi vite que lui, mais qui voient la rondelle. Avec nous, il est le meilleur joueur », donne en exemple M. Ouellet.

Présentement, une trentaine de joueurs évoluent avec le club. Leur handicap visuel varie : certains sont atteints de la maladie de Leber, comme M. Ouellet et Thomas Raymond, alors que d’autres ont perdu la vue en raison de la rétinite pigmentaire, de la dégénérescence maculaire, d’un décollement de la rétine ou d’un choc post-traumatique, par exemple.

Si, un soir donné, il n’y a pas suffisamment de personnes ayant un handicap visuel pour disputer le match, des personnes voyantes remplissent des chandails. Mais en temps normal, seuls les arbitres sont entièrement voyants.

À l’aréna, tout le monde fait sa petite affaire, est autonome. Une ambiance amicale règne dans les vestiaires et les couloirs avant les matchs. « Il y a un nouveau ce soir, je vais le présenter aux autres au centre de la glace, évoque M. Ouellet. Là, je l’ai amené de l’entrée [de l’aréna] à la chambre, mais je lui ai dit que je ne l’amènerais pas chaque soir. »

« Il y a des gens qui sont complètement non-voyants et ils viennent tout seuls, poursuit-il. Tu dois être autonome. Tu n’auras pas de pitié de nous. »

Gilles Ouellet a 53 ans et est atteint de la neuropathie optique héréditaire de Leber depuis 37 ans.

« Malgré que tu vis bien avec ça, tu as des moments de frustration, soutient-il. [Comme] quand tu attends l’autobus et qu’il fait – 30 oC, mais que tu as déjà conduit. »

« Je pense que ce qui aide beaucoup, c’est ton niveau de résilience, ajoute-t-il. Si la personne qui vit ça a un bon niveau de résilience et un bon entourage, elle va réussir à passer au travers. »

Chez les Hiboux, les joueurs trouvent plus que des coéquipiers.

« Tout le monde se soutient. On est ici pour avoir du fun. Personne n’est meilleur que les autres. C’est vraiment une famille et on avance ensemble.»-Thomas Raymond, à propos du Club de hockey sonore des Hiboux

Les règlements

Initialement, le hockey sonore se jouait avec une boîte de conserve de 48 oz, vide et peinte en noir, en guise de rondelle.

Aujourd’hui, les joueurs utilisent plutôt une rondelle faite d’acier et peinte en noir dont le diamètre et l’épaisseur sont deux fois plus grands que ceux d’une rondelle standard. Elle contient des billes métalliques qui produisent un son quand elle est en mouvement. Ça se complique cependant quand elle s’immobilise dans un coin de patinoire.

« On a des chercheurs et on essaie d’en développer un modèle électronique », note Gilles Ouellet.

Les règlements diffèrent de ceux du hockey « classique ». Par exemple, le match consiste en quatre périodes de 15 minutes en temps continu. La principale différence se remarque en entrée de zone : un joueur ne peut pas traverser la patinoire d’un bout à l’autre pour inscrire un but. Il doit obligatoirement faire une passe après avoir traversé la ligne bleue adverse avec la rondelle. Les gardiens, eux, sont les seuls entièrement non-voyants.

« Des fois, on fait des matchs amicaux contre des équipes de voyants. Une équipe de garage de niveau E, on les bat. On est capables de les suivre. »-Gilles Ouellet, président du Club de hockey sonore des Hiboux de Montréal

Hockey sonore Canada

En 2018, Hockey sonore Canada a mis sur pied une première équipe nationale. Des joueurs et entraîneurs de l’Alberta, de la Colombie-Britannique, de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, de l’Ontario et du Québec en font partie.

À ce jour, seuls le Canada et les États-Unis ont un programme national, mais « c’est en plein développement dans le monde », selon Gilles Ouellet.

L’objectif de la Fédération internationale de hockey sonore, fondée par Hockey sonore Canada, est de développer le sport dans plusieurs pays afin qu’il fasse un jour son entrée au sein du programme des Jeux paralympiques.

Source : https://www.lapresse.ca/sports/hockey/2021-12-21/hockey-sonore/thomas-raymond-le-perseverant.php

9. Trois-Rivières – Le contact sonore pour aider les non-voyants à se repérer dans le transport en commun

D’après le reportage de Marc-Antoine Bélanger publié le 24 décembre 2021 par Radio-Canada

En novembre dernier, l’Association éducative et récréative des aveugles de la Mauricie et du Centre-du-Québec a été reconnue pour un projet visant à encourager les personnes avec un handicap visuel à utiliser le transport en commun.

Depuis un an, l’organisme et la Société de transports de Trois-Rivières (STTR) collaborent pour offrir des activités d’orientation aux personnes ayant un handicap visuel.

Ça s’appelait le contact sonore qui consiste à s’adresser à la personne visuellement handicapée afin de lui permettre de mieux s’orienter et de se localiser rapidement, explique Karine Descôteaux. Celle qui dirige l’Association est non-voyante depuis environ huit ans.

Elle estime que les chauffeurs sont plus à l’écoute des personnes qui ont un handicap visuel.

Lorsque je suis rentrée, je lui ai demandé de me laisser à la traverse devant le bureau, pas loin de mon bureau. Donc, il m’a laissée là. Il m’a dit que j’étais à trente pieds du trottoir, donc j’ai traversé en toute sécurité et en sachant où j’étais, raconte-t-elle. Le chauffeur a donc un rôle important pour faire de l’autobus un environnement sécuritaire.

Les progrès sont rassurants, selon Karine Descôteaux, mais il faut continuer à sensibiliser les gens. Sa candidature pour siéger au conseil d’administration de la STTR a par ailleurs été récemment retenue. Cela lui permettra de voir de l’intérieur les améliorations à apporter dans les autobus de la ville.

Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1848281/contact-sonore-non-voyants-transport-commun-sttr

10. Message de Audiothèque L’Oreille qui lit

AVIS TRÈS IMPORTANT REMISE OUVERTURE DES LOCAUX, 4 JANVIER 2022

Face à l’aggravation de la propagation du variant encore plus contaminant se propageant à vue d’œil, que nous sommes bel et bien dans une cinquième vague, nous avons décidé par mesure préventive de suspendre nos activités de lecture par nos bénévoles lecteurs. Malgré le fait que nous sommes reconnus comme « service prioritaire », la décision de fermer temporairement vise à offrir un climat de sécurité et calmer les inquiétudes qui peuvent surgir malgré toutes les mesures d’hygiène appliquées et que nous continuons à respecter avec rigueur.

Donc, dès mardi 4 janvier jusqu’à une date indéterminée, les portes de Audiothèque L’Oreille qui lit seront fermées. Nous suivons quotidiennement les développements et nous vous tiendrons au courant dès que nous pourrons reprendre nos activités avec des risques amoindris pour chacune et chacun de nous. En espérant que cette période de suspension ne se prolonge pas trop dans le temps parce que sans nos bénévoles la prestation de nos services est affectée et impose un travail supplémentaire au personnel.

Toutefois, tout le personnel est appelé à continuer à œuvrer en télétravail, ce qui est déjà le cas pour la majorité d’entre nous. Il va sans dire que pendant cette période, la prestation de nos services offerts sera restreinte et nombre de lectures ne pourront être diffusées en l’absence de nos bénévoles lecteurs.

Quoi que limité vous pouvez continuer à consulter :

  • Les horaires télé, dont le TV Hebdo, Ami-télé, ainsi qu’une bonne dizaine de canaux spécialisés;
  • Les circulaires d’épiceries et pharmacies habituellement disponibles;
  • Les principaux journaux vous permettant de suivre l’actualité quotidiennement, limités à 10 articles pour les 5 journaux publiés ;
  • De plus, nous vous invitons à consulter régulièrement, le menu service à la communauté, ouvert à tous;
  • Aussi, vous êtes invités à rester à l’écoute des messages qui sont diffusés sur le vocal afin de vous informer des nouveautés mises en ligne.

N’hésitez pas à nous joindre, nous demeurons à votre disposition et surtout prenez bien soin de vous !

Nicoléa Tremblay, coordonnatrice développement et service : 418 627-8882 #3010

Pierre Schram, Directeur général : 418 627-8882 #3004

Région de Montréal; 514 393-0103

Ailleurs au Québec : 1877 393-0103

11. Message trimestriel du PDG de Normes d’accessibilité Canada

Chers intervenants,

Au cours de la dernière année, notre organisation a travaillé sans relâche afin de collaborer activement avec nos partenaires à travers le Canada.

Voulant mettre de l’avant l’accessibilité pour tous au pays et d’éliminer les barrières, nous croyons fermement que ce travail ne peut se faire sans votre aide. C’est pourquoi aujourd’hui marque le début de mon message trimestriel.

Ce bulletin est conçu pour vous tenir au courant des projets sur lesquels nous travaillons. Être au courant de nos progrès en temps opportun est une autre façon pour vous de participer à ce que nous recherchons tous : un Canada plus accessible.

Alors que nous sommes à la fin de l’année 2021, notre organisation envisage la nouvelle année avec enthousiasme. À ce titre, nos priorités pour 2022 seront les suivantes :

  • élaborer des normes fédérales dans les domaines prioritaires;
  • recommander des normes au ministre responsable de notre portefeuille pour qu’il les intègre dans la réglementation fédérale;
  • collaborer avec les entités fédérales afin d’harmoniser les normes fédérales et les processus d’élaboration de la réglementation; et
  • collaborer avec les gouvernements provinciaux et territoriaux pour harmoniser les normes d’accessibilité dans toutes les juridictions.

Veuillez trouver ci-dessous d’autres mises à jour sur ce que nous avons réalisé au cours des derniers mois.

Bonne lecture!

Subventions et recherche

Notre programme de subventions et de contributions pour l’avancement des normes d’accessibilité soutient la recherche visant à identifier, prévenir et éliminer les obstacles à l’accessibilité et à informer les futures normes. Nous finançons en moyenne 15 projets par an et avons financé 40 projets jusqu’à présent.

Collaboration avec le Groupe CSA

Nous sommes fiers de collaborer avec le Groupe CSA à l’élaboration de trois normes d’accessibilité. Cette collaboration nous permettra de partager nos connaissances et notre expertise. (Lire le communiqué de presse du 30 novembre).

Chaque norme sera axée sur les exigences techniques en matière d’accessibilité et de facilité d’utilisation dans l’un des trois domaines suivants :

  • Le design accessible pour les guichets automatiques bancaires et les dispositifs interactifs de libre-service.
  • Le design accessible pour l’environnement bâti.
  • Le logement accessible.

Mises à jour des comités techniques

Les Canadiens auront l’occasion d’examiner six normes d’accessibilité cette année. Trois sont élaborées en tant que normes conjointes avec le Groupe CSA et trois autres concernent le langage simple, les espaces extérieurs et une norme modèle pour l’accessibilité de l’environnement bâti.

Nous continuons à soutenir cinq comités techniques qui élaborent actuellement des normes :

  • Langage simple
  • Espaces extérieurs
  • Normes modèles pour l’accessibilité de l’environnement bâti
  • Emploi
  • Évacuation d’urgence

Nos comités techniques ont commencé à créer du contenu pour leurs normes. En outre, chaque comité a créé des plans de travail détaillés pour les 12 à 18 prochains mois. Visitez cette page internet pour en savoir plus sur notre programme de travail.

Recrutement pour deux nouveaux comités techniques

Depuis le 25 novembre, Normes d’accessibilité Canada recrute des membres pour deux nouveaux comités techniques :

Notre objectif est de créer des équipes équilibrées et inclusives qui valorisent l’expérience vécue des personnes en situation de handicap.

Les membres des comités ont l’occasion de :

  • travailler avec d’autres experts en accessibilité;
  • faire entendre leur voix; et
  • devenir un chef de file de l’inclusion au Canada.

Merci de partager cette information avec vos contacts. Encouragez-les à postuler dès aujourd’hui en visitant notre site internet.

Les gens ont jusqu’au 14 janvier 2022 pour postuler.

Destination 2040 – Un plan pour guider le travail de Normes d’accessibilité Canada

Les membres de notre conseil d’administration ont rédigé une feuille de route pour 2040. Celle-ci guidera essentiellement les normes d’accessibilité canadiennes dans leur contribution à un Canada sans obstacle d’ici 2040. Je suis fier de dire que la feuille de route est maintenant terminée. Restez à l’affût, car elle sera publiée au début de la nouvelle année.

Collaboration avec les provinces

Nous devons nous assurer que nos normes reflètent les besoins de toutes les personnes en situation de handicap, peu importe l’endroit où elles vivent. À cette fin, notre équipe des relations intergouvernementales négocie actuellement des accords avec plusieurs provinces. Ces partenariats nous permettront d’accroitre notre impact positif sur la vie des Canadiens et des Canadiennes.

De nombreuses provinces, territoires et municipalités ont leurs propres normes. En collaborant, nous pouvons partager les meilleures pratiques et en apprendre davantage sur les endroits où nos normes pourraient être adoptées. Cela nous permet d’harmoniser nos efforts. Cela nous aide également à promouvoir un niveau élevé et uniforme d’accessibilité dans tout le pays.

Je vous informerai dès que nous aurons une annonce concrète à faire. Entretemps, je suis fier du travail accompli à cet égard.

Alors que nous terminons une autre année sans précédent, toute l’équipe tient à vous adresser ses meilleurs vœux à l’approche des Fêtes.

Nous espérons que la santé et la joie vous accompagneront, vous et les vôtres, pendant cette période festive et tout au long de l’année 2022.

Philip Rizcallah, P. Eng.
Président-directeur général

22 décembre 2021

12. Vancouver- Translink installe une signalisation en braille dans tous ses arrêts d’autobus

Un article de Guillaum Tzélépoglou publié 16 décembre 2021 sur ici.radio-canada.ca

Pour aider les personnes aveugles ou malvoyantes à utiliser les transports en commun, Translink équipe ses 8400 arrêts d’autobus dans Metro Vancouver d’une signalisation en braille ainsi que d’autres outils pour améliorer l’accessibilité à son réseau.

Les nouvelles signalisations comprennent le numéro d’identification de l’arrêt d’autobus, les lignes de bus desservant l’arrêt, un indicateur de la situation géographique de cet arrêt, et le numéro du service client.

Toutes ces informations sont inscrites en braille anglais unifié et en alphabet anglais en relief.

Chaque arrêt d’autobus loué ou possédé par Translink sera aussi muni d’indicateurs tactiles de surface de marche annonçant un obstacle, une marche ou un passage piéton.

« L’accessibilité est essentielle pour un système de transport de qualité. Je suis très fier de cette avancée majeure pour nos clients aveugles ou malvoyants. »— Une citation de  Kevin Quinn, directeur général, TransLink

Une fois ces modifications effectuées, Translink sera le premier système de transport en commun au Canada à installer une signalisation en braille sur l’ensemble de son système d’autobus, selon le communiqué.

L’entreprise de transport en commun de Metro Vancouver étend aussi son système vocal qui indique le temps restant avant l’arrivée de l’autobus suivant pour qu’il comprenne tous les arrêts d’autobus rapides RapidBus et la station d’autobus de l’Université de la Colombie-Britannique.

Les travaux d’installation, initialement prévus en 2020 et estimés à 7 millions de dollars, doivent se terminer à la fin de l’année 2022.

Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1848189/translink-braille-aveugle-malvoyant-transport-bus

13. La ville de New York contrainte d’installer plus de 9.000 dispositifs de signalisation sonores pour les piétons aveugles et malvoyants

Un article de RTBF TENDANCE avec AFP publié le 29 décembre 2021

Un juge fédéral oblige la municipalité à installer davantage de signalisations sonores pour les piétons aveugles et malvoyants de New York. Une grande avancée dans les droits des personnes porteuses d’un handicap, marginalisées dans des centres urbains inaccessibles. En dix ans, New York va devoir installer plus de 9000 dispositifs.

Une signalisation sonore obligatoire à 13000 points d’intersection

Face aux mauvaises conditions d’accès des rues pour les personnes aveugles et malvoyantes, un juge fédéral a ordonné à la municipalité de New York, ce lundi 27 décembre 2021, d’installer plus de 9000 dispositifs afin de permettre à ces personnes de traverser la route en toute sécurité. 

Les passages piétons de New York possèdent des indications seulement visuelles pour ses piétons, excluant toutes les personnes à la vue déficiente.

Cette affaire a démarré après qu’une société à but non lucratif, représentant des personnes déficientes visuellement, a intenté un procès à la ville l’année dernière. Le juge avait déjà statué sur l’infraction de la ville à la protection des personnes handicapées. 

Dans l’avis publié ce lundi 27 décembre, il ordonne la nomination d’un contrôleur fédéral chargé du suivi de l’installation des signaux sonores sur plus de 13000 intersections de la métropole. 

Nous espérons que cette décision est un signal d’alarme, non seulement pour la ville de New York, mais aussi pour toutes les autres agences de transport en commun du pays qui ont ignoré les besoins des personnes ayant un handicap visuel, a déclaré au NY Times Torie Atkinson, avocat de l’American Council of the Blind et de deux New-Yorkais malvoyants qui ont intenté le procès.

Pour des centres-villes accessibles à tous !

Cette décision intervient dans un contexte où les centres urbains font face à des manquements car beaucoup d’infrastructures demeurent inadéquates pour les personnes porteuses d’un handicap. 

D’après un sondage APF France Handicap réalisé en partenariat avec l’IFOP et publié en janvier 2020, neuf personnes sur dix éprouvent des difficultés d’accessibilité lors de leurs déplacements en France. Un résultat recueilli auprès de 12000 répondants. “Des millions de personnes ne peuvent accéder facilement et en toute autonomie aux infrastructures publiques et privées du fait de leur conception architecturale”, note l’APF France Handicap, pointant le retard flagrant des villes françaises, en marge des Jeux Olympiques 2024 à Paris.

Source :

https://www.rtbf.be/tendance/bien-etre/detail_la-ville-de-new-york-contrainte-d-installer-plus-de-9-000-dispositifs-de-signalisation-sonores-pour-les-pietons-aveugles-et-malvoyants?id=10905706

14. Netflix. Une jeune actrice aveugle va tenir le premier rôle dans une série

Un article publié par ouest-france.fr le 5 janvier 2022

Une jeune femme malvoyante tiendra le rôle principal dans «Toute la lumière que nous ne pouvons voir», une future série produite par Netflix. La fiction est adaptée du roman éponyme dAnthony Doerr, dont lhéroïne est aveugle. Il sagit dune grande avancée pour la représentation des acteurs handicapés dans le milieu du cinéma et des séries.

Une très bonne nouvelle pour la reconnaissance à l’écran des personnes handicapées. Une étudiante malvoyante va tenir le premier rôle, celui d’une jeune femme aveugle, dans une série produite par Netflix et adaptée d’un roman à succès, rapporte The Guardian relayé par Presse-Citron mardi 4 janvier 2022.

Aria Mia Loberti, une jeune femme atteinte d’achromatopsie, incarnera l’héroïne de Toute la lumière que nous ne pouvons voir. C’est Steven Knight, créateur de Peaky Blinders, qui est aux commandes de ce nouveau projet pour la plateforme de streaming américaine.

Trop peu d’acteurs handicapés

La jeune femme n’a aucune formation ni expérience comme comédienne, mais été remarquée lors du casting. «Elle a fait plusieurs auditions qui étaient absolument remarquables, a indiqué Steven Knight au GuardianElle est incroyable.»

La série est une adaptation du roman éponyme d’Anthony Doerr, qui a reçu le prix Pulitzer en 2015. Elle racontera le destin croisé de Marie-Laure, une jeune Française aveugle, et de Werner, un soldat allemand, durant la Seconde Guerre mondiale.

Selon la Ruderman Family Foundation, 95% des personnages handicapés sont interprétés par des acteurs valides. Ce manque de représentation des comédiens invalides conduit souvent à des erreurs d’interprétation et la perpétuation de clichés dans les fictions. Ce choix de casting représente donc une belle avancée pour la visibilité des personnes handicapées au cinéma et dans les séries.

Source : https://www.ouest-france.fr/medias/netflix/netflix-une-jeune-actrice-aveugle-va-tenir-le-premier-role-dans-une-serie-7580590

15. Les reels Instagram désormais dotés de synthèse vocale et modificateur de voix

Un article de Marion Godin publié le 16 décembre 2021 sur influenth.com

Instagram annonce le lancement de synthèse vocale et modificateur de voix sur les Reels, de quoi concurrencer le réseau social chinois TikTok.

Comment utiliser ces outils ?

Le réseau social du groupe Meta, intègre ainsi aux Reels deux nouvelles fonctionnalités : la synthèse vocale et le modificateur de voix. Le réseau déclare : « Nous savons que l’utilisation du son et de l’audio est l’un des aspects les plus amusants de la création d’un Reel. Nous lançons donc aujourd’hui deux nouveaux outils audio appelés Voice Effects et Text to Speech ». La synthèse vocale permet notamment aux personnes aveugles ou malvoyantes d’entendre le texte inséré dans une vidéo. Vous avez ainsi la possibilité d’ajouter une voix robotisée qui lira le texte. Pour ce faire, créez ou importez une vidéo via l’onglet Reels, ajoutez ensuite du texte, cliquez dessus puis sur les 3 points qui s’affichent, appuyez sur Text-to-Speech et sélectionnez la voix que vous voulez pour lire votre texte. Voice Effect, quant à lui, est dédié à l’amusement et l’expression de la créativité. Il vous suffit de vous rendre de nouveau sur la caméra Reels, créez ou importez une vidéo, cliquez sur l’icône note de musique, sélectionnez Effets puis choisissez votre modificateur de voix. Parmi eux : Hélium, Géant, Robot, Annonce ou Chanson

Source : https://www.influenth.com/44500-2/

16. France- En 2022, décidons de “vivre ensemble” pour de bon! – Gilles Barbier

Un texte de Gilles Barbier, fondateur et directeur d’Handicap.fr publié le premier janvier 2022

Je me souviens, c’était il y a 21 ans, à Beyrouth. J’étais assis dans une cour d’école, celle du centre Lily de la Fondation Al-Kaafat, détruit et reconstruit quatorze fois durant la guerre civile qui déchira le Liban. A ma droite, se tenait mon ami Raïf Shwayri, le directeur général de la fondation. Nous regardions les jeunes écoliers s’amuser, s’interpeller, jouer. Certains étaient en situation de handicap, physique ou mental, d’autres non. Ces enfants d’une dizaine d’années avaient, depuis bien longtemps, appris à vivre sans que la différence ne soit un problème, appris à s’entraider, appris à apprendre de l’autre. L’équipe d’enseignants et d’aides humaines dirigeait cette tribu d’une main de maître, ferme et douce à la fois. J’avais dit à Raïf que la cour d’école du centre Lily était à montrer partout car elle était un symbole, celui d’une inclusion, ou plutôt du “vivre ensemble ” réussis malgré les difficultés d’un pays ravagé par des décennies de conflits dont ces jeunes étaient les premières victimes. Et nous savons tous que tout commence à l’école pour prendre en compte les différences, particulièrement celles liées aux handicaps…

Vous avez certainement vu les films cultes Star Wars, et la fameuse scène de l’opus 4, A new hope,  dans ce bar où les consommateurs ont des têtes et des physiques pas possibles car ils viennent de toutes les planètes de la galaxie. Forcément, ils sont tous différents. Curieusement, cela n’a choqué aucun téléspectateur, c’est évident après tout, la différence est la norme dans Stars Wars. Il n’est pas nécessaire de parler d’inclusion. Nous aussi, humains, sommes tous différents !

Est-ce que l’inclusion vue par le prisme du handicap va changer la Cité? Il y a environ trente ans, l’« accessibilité » est devenue un enjeu, et des lois ont été votées (par exemple celle du 13 juillet 1991). Il fallait enfin permettre aux personnes handicapées de participer à la vie en société en rendant accessibles le bâti, l’école, les services, l’entreprise… Chose encore imparfaite aujourd’hui. La compréhension de ce mot a d’abord été réduite aux questions de handicap, limitant son impact,  comme si elle était dédiée uniquement aux personnes concernées, alors que nous savons tous que l’accessibilité offre un bénéfice à l’ensemble de la société. Alors, pour être plus explicite, le concept « d’accessibilité universelle » a pris le relais.

Le mot « Inclusion », dont l’utilisation commence à être galvaudée, parfois pour servir un enjeu sociétal, politique ou communautaire, ne risque-t-il pas d’occulter l’essentiel de notre société ? Celle d’une République française dont les principes de liberté, égalité, fraternité ne sont pas là pour inclure, c’est-à-dire mettre « au milieu de », mais pour permettre de « vivre ensemble » comme dans la cour d’école du centre Lily de Beyrouth. C’est pour atteindre cet objectif que les personnes en situation de handicap, les associations et les familles militent depuis toujours. C’est la voie à suivre. Alors, d’accord pour une société inclusive, c’est-à-dire qui met fin à l’exclusion de groupes de personnes en fonction de leurs différences, mais œuvrons tous pour une société du « vivre ensemble », dans un esprit d’harmonie et d’échange dans le cadre de notre citoyenneté républicaine laïque, ouverte à toutes et tous.

Toute l’équipe d’Handicap.fr se joint à moi pour vous souhaiter une excellente année 2022.

Gilles Barbier, fondateur-directeur

Source : https://informations.handicap.fr/a-2022-vivre-ensemble-32101.php

17. Luxembourg élue ville la plus accessible d’Europe en 2022

Un article d’ E. Dal’Secco publié le 10 janvier 2022 par Handicap.fr

En 2022, l’Access city award, prix de la ville la plus accessible d’Europe, est attribué à Luxembourg. Un jury d’experts l’a récompensée pour son large éventail de solutions innovantes en faveur de l’accessibilité des personnes handicapées.

En 2022, c’est la ville de Luxembourg qui remporte l’Access city award, succédant à Jönköping (Suède). Ce prix, décerné depuis 2010 par la Commission européenne,  récompense les villes de plus de 50 000 habitants les plus accessibles d’Europe. Malgré un relief escarpé, la capitale de ce petit Duché a fait de la « conception universelle » et donc de l’accessibilité aux personnes handicapées une « priorité ». Bus à plancher bas, annonces visuelles et sonores dans les bus et leurs arrêts, tram et funiculaire adaptés, ascenseur reliant la ville haute et basse… Mise en service en 2017, la gare de Pfaffenthal-Kirchberg (en basse-ville) est très accessible. Cette ville de 110 000 habitants consulte par ailleurs régulièrement ses citoyens handicapés pour mesurer l’impact de ses actions. Par ailleurs, les principales réunions de son Conseil sont proposées en langue des signes et transcrites.

Parmi les 40 candidatures reçues, Helsinki (Finlande) et Barcelone (Espagne) décrochent la deuxième et troisième place. À l’occasion de l’Année européenne du rail en 2021, une mention spéciale est accordée à Porto (Portugal) pour l’amélioration de l’accessibilité de ses gares ferroviaires. Le dernier sacre français remonte à 2018, pour la ville de Lyon (article en lien ci-dessous).

Source : https://informations.handicap.fr/a-city-access-award-lyon-villes-europe-reseau-11170.php

18. Maroc- La démocratisation du braille, un vœu pieux

Un article de Chady Chaabi publié le 4 janvier 2022 par Libération

En lisant les griefs et attentes futures de l’Organisation des Nations unies (ONU) à l’occasion de la Journée mondiale du braille, célébrée le 4 janvier, on s’est finalement rendu compte que la situation n’avait pas bougé d’un iota. D’année en année, les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Au Maroc, à l’instar de plusieurs autres pays en voie de développement, l’inclusion de tous n’est, semble-t-il, qu’une utopie. Et la réadaptation et l’insertion socio-professionnelle des déficients visuels à travers le braille, un vœu pieux.

Ce n’est vraiment pas le fruit du hasard, ni une incongruité, si l’ONU a insisté sur l’importance d’intensifier les efforts “afin d’assurer un meilleur accès aux outils numériques afin de garantir l’inclusion de tous”. Mais si en d’autres temps, cette finalité n’aurait souffert d’aucune contestation, aujourd’hui, elle paraît totalement désuète.

Plus de deux siècles après la naissance de Louis Braille, l’inventeur éponyme du braille en 1826, lire demeure un défi majeur pour les déficients visuels. Un défi considérable, dont l’accomplissement a été contrarié par la pandémie “qui a révélé à quel point il est vital de produire des contenus dans des formats accessibles à tous, y compris en braille ou en format audio”, a indiqué l’ONU dans un premier temps, avant de rappeler qu’en l’absence de ces outils, “de nombreuses personnes peuvent être exposées à un risque de contamination accru parce qu’elles n’ont pas accès aux directives et aux précautions destinées à protéger la population”.

Mais au-delà des considérations sanitaires actuelles et d’une sensibilisation au nouveau coronavirus dont les vecteurs échappent aux champs auditifs des déficients visuels, ce sont les rouages du système du braille qu’il faudrait refondre. La machine est clairement en grippe. Et cela ne date pas d’hier. Pour s’en persuader, il suffit de convoquer le souvenir des problématiques rencontrées par l’Association marocaine pour la réadaptation des déficients visuels (AMARDEV), exprimées dans le cadre d’un reportage.

C’était il y a un peu plus de deux ans, et pourtant, la production et l’échange des œuvres en braille dépendent encore et toujours du bon vouloir de l’auteur, de l’éditeur et de l’illustrateur. Et “il suffit que l’un des trois refuse pour que la retranscription du livre en braille tombe à l’eau”, nous avait expliqué à l’époque une des membres de l’Association marocaine pour la réadaptation des déficients visuels. Association dont la particularité est d’avoir été à l’origine d’un centre de transcription de braille, une technique décrite comme un code qui permet aux personnes en situation de handicap visuel de lire et d’écrire grâce au toucher, suivant un principe simple. A savoir des combinaisons de points en relief utilisées pour représenter l’alphabet, la ponctuation, les chiffres et potentiellement tout autre type d’information.

«Via le centre, nous essayons de donner les moyens de lire en langue arabe et française à un maximum de jeunes non-voyants âgés de 7 à 15 ans pour une meilleure insertion culturelle», affirme une des membres de l’AMARDEV, au moment où une seconde tient à préciser que si la transformation des livres en braille a un coût, «on ne les vend pas pour autant. On les distribue nominativement. Et des fois, le ministère de la Culture ou un autre ministère prend part au processus. Ce qui permet de rééditer encore plus de livres». Mais ces soutiens sporadiques ne plaident pas pour une évolution constante et rapide.

La signature en 2013 du Traité de Marrakech, un texte de loi à la portée internationale qui devait initialement faciliter la production et l’échange de textes adaptés pour les personnes aveugles et malvoyantes, n’a pas eu l’effet escompté. D’ailleurs, au passage on doute que ledit Traité ait été converti en braille. Quoi qu’il en soit, il est clair comme de l’eau de roche que le braille et sa démocratisation auprès des déficients visuels ont pris un chemin cahoteux, et avancent au ralenti. Aux antipodes de la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées, laquelle considère le braille comme un moyen de communication essentiel pour l’éducation, la liberté d’expression et d’opinion, l’accès à l’information et l’inclusion sociale de ceux qui l’utilisent.

Source : https://www.libe.ma/La-democratisation-du-braille-un-voeu-pieux_a130648.html