Écho du RAAMM pour la période du 1 au 8 octobre

1 octobre 2018

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 1 au 8 octobre 2018.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. Rappel/ Vendredi 5 octobre « On jase technologie » au RAAMM

Bonjour à tous, c’est vendredi le 5 octobre prochain que reprend l’activité On jase TECHNOLOGIE.

Dans une ambiance décontractée entre membres, le RAAMM vous invite à venir « jaser techno » chaque premier vendredi du mois.

Cette session, l’activité se tiendra de 14h00 à 17h00 et se déroulera en deux parties. Première partie en petit groupe, permettant ainsi aux participants d’approfondir les applications qui les intéressent tout particulièrement et en deuxième partie, retour en grand groupe pour une démonstration de Google Home, un assistant personnel intelligent.

Cette activité est ouverte à toute personne qui désire en savoir plus sur diverses applications de base telles que :

  • Téléphone, messagerie, calendrier, logiciel de navigation, courriel, etc.

  • Blindsquare;

  • Transit;

  • Voicedream.

  • Réseaux sociaux comme Facebook.

  • Applications de reconnaissance de caractères, de code à barres, d’images, d’objets etc.

Venez poser vos questions, échanger et partager vos trucs avec nous.

Pour ceux et celles qui désirent poursuivre la discussion en 5 à 7, il vous sera possible d’apporter votre lunch ou de vous commander un repas. Des boissons gazeuses, de la bière et du vin seront vendus sur place après 17h.

Vous êtes les bienvenus même si vous n’étiez pas des nôtres lors de la session dernière.

Animatrice : Pascale Dussault

Co-animateur : André Vincent

Démonstration Google home : Anne Jarry

Coût : gratuit

Date : vendredi 5 octobre, de 14h à17h

Lieu : RAAMM ,5225 rue Berri, bureau 100, Montréal

Date limite d’inscription : mercredi 3 octobre

La participation de 5 personnes minimum est requise pour la tenue de cette activité.

Pour vous inscrire communiquez avec Anna Gluhenicaia au 514-277-4401, poste 111, ou par courriel à

[email protected] .

2. Gala, Longueuil l’excellence d’ici. : Prix Mélanie Boucher

La Ville de Longueuil a procédé à la mise en place d’une catégorie en l’honneur de Mme Mélanie Boucher dans le cadre de la nouvelle édition du Gala, Longueuil l’excellence d’ici.

Vous êtes invités à déposer des candidatures. Les personnes pouvant être l’objet d’une candidature devront être des citoyens de Longueuil et avoir contribué à la participation sociale, économique et scolaire des personnes handicapées. Il pourrait s’agir d’un responsable d’organisme, d’une personne bénévole qui fait de l’accompagnement, d’un étudiant qui s’implique auprès d’étudiants ayant un handicap, d’une personne qui contribue à favoriser la mise en place d’activités sportives, culturelles ou communautaires ou de toute personne qui contribue de façon significative à favoriser la participation sociale des personnes handicapées.

Les candidatures devront être déposées au plus tard le 21 octobre.

Prix Mélanie-Boucher

Reconnaissance de l’apport d’un citoyen qui fait preuve d’un engagement exemplaire et ayant un impact sur la participation sociale des personnes handicapées à Longueuil.

Mélanie Boucher 1973-2017

Madame Mélanie Boucher s’est impliquée dans différents organismes et comités de travail avec un objectif en tête : favoriser la participation sociale des personnes handicapées, notamment les personnes ayant une déficience visuelle. Elle a œuvré et travaillé au sein de différents organismes dont le Regroupement Des Aveugles Et Amblyopes Du Montréal Métropolitain, le Groupement des Associations de Personnes Handicapées de la Rive Sud et l’Association d’informations en logements et immeubles adaptées.

Elle défendait avec force et ténacité, non seulement les causes qui la touchaient de près, mais aussi celles des plus démunis et des laissés-pour-compte.

Membre du Comité des partenaires du Plan d’action à l’égard des personnes handicapées de la Ville de Longueuil, elle a contribué de façon très significative à mettre de l’avant le principe d’accessibilité universelle qui, aujourd’hui, guide les projets d’aménagement réalisés par la municipalité.

Par la mise en place du prix Mélanie-Boucher, la Ville de Longueuil souhaite souligner l’apport des personnes qui font preuve d’un engagement exemplaire ayant un impact sur la participation sociale des personnes handicapées. La mise en place de ce prix honorifique fait partie du Plan d’action à l’égard des personnes handicapées et mesures en matière d’accessibilité universelle 2018-2019.

Critères d’admissibilité

Être résident de Longueuil.

Pour déposer une candidature :

1) Remplir en ligne le formulaire de mise en candidature qui inclut :

  • Les coordonnées;

  • Une présentation sommaire du projet (maximum 200 mots);

  • Un texte sur la valeur de la candidature, selon les critères du prix (maximum 150 mots).

2) Joindre les documents suivants au formulaire électronique :

  • Photographie numérique à la verticale, en couleurs, à haute résolution (minimum 1200 x 1800 pixels), du candidat ou du représentant de l’organisme, de l’institution d’enseignement ou de l’entreprise;

  • Curriculum vitae du candidat ou document de présentation, de l’organisme, de l’institution d’enseignement ou de l’entreprise qui présente sa mise en candidature. Le curriculum vitae d’un artiste doit inclure sa démarche ou son cheminement artistique, s’il y a lieu;

  • Documentation pertinente directement reliée au projet soumis (maximum 5 documents) : photographies des œuvres, revue de presse, documents promotionnels exclusivement reliés au projet (affiches, dépliants, publications), enregistrement audio ou vidéo d’une prestation. Les photographies doivent être en couleurs et en format jpg en haute résolution. La revue de presse (parution entre le 18 septembre 2016 et le 21 octobre 2018) doit être regroupée et identifiée à ce titre;

  • Preuve de résidence pour les individus ou résolution de l’organisme ou de l’institution d’enseignement, s’il y a lieu, autorisant à déposer la candidature;

  • Les documents d’appui doivent être de qualité technique professionnelle et identifiés au nom de la candidature. Tout document fourni avec la demande ne sera pas retourné. La Ville de Longueuil ne se tient pas responsable de la perte ou des dommages pouvant survenir aux pièces jointes à la demande.

Critères d’évaluation

  • Caractère exemplaire de la contribution 30 %

  • Retombées dans la communauté  30 %

  • Rayonnement de l’engagement  20 %

  • Continuité de l’engagement 20 %

Consulter les règlements

Soumettre une candidature

S’il est difficile pour vous de consulter ou de remplir les formulaires de candidature ou pour toute question, toute personne peut entrer en contact avec Mme Diane Giroux au 450 463-7100 au poste 4812 pour assistance.

Source : Ville de Longueuil

Lien vers le site de la ville de Longueuil (inscription en ligne) :

http://galaexcellence.longueuil.quebec/prix-melanie-boucher

http://galaexcellence.longueuil.quebec/

3. Horaire du transport adapté de la Société de Transport de Laval pour l’Action de Grâces

À l’occasion de l’Action de Grâces, lundi le 8 octobre 2018, le transport adapté de la Société de Transport de Laval tient à aviser ses partenaires que certains ajustements seront apportées aux réservations régulières et aux heures d’opération.

Action de Grâces

Lundi le 8 octobre 2018 : service du samedi (8h00 à minuit).

Tous les déplacements réguliers sont automatiquement annulés sauf pour les déplacements d’hémodialyse. Si vous souhaitez vous déplacer pour cette journée, vous devez en faire la demande au (450) 973-3111.

Mardi le 9 octobre 2018 : service régulier (6h30 à 23h00)

Tous les déplacements réguliers sont maintenus.

Informations supplémentaires

Les bureaux administratifs du transport adapté seront fermés à la date suivante :

Lundi le 8 octobre 2018

Pour nous joindre

Centre de réservation : (450) 973-3111

Plaintes et commentaires : (450)-688-6520

Source : Isabelle Guimond, Adjointe à la direction

Association Lavalloise pour le Transport Adapté

27, boul. Lévesque Est, Laval (Québec) H7G 1B3

T.: 450.933.6101 | F.: 450.933.7034

[email protected]

4. France-Rencontre avec Meriam Amara. Une femme de défi qui affronte tous les obstacles pour pratiquer ses passions. Un exemple à suivre

Publié par Élise Benoit le 26 septembre 2018 sur france3

Meriam Amara est une sportive, passionnée par les défis en tout genre. Elle aime se dépasser et fait fi de toutes les difficultés.

Elle invente même des systèmes qui lui permettent de pratiquer ses passions et enfonce les portes pour être de toutes les compétitions.

Meriam Amara est non-voyante. Depuis le 2 septembre dernier, cette Dunkerquoise est devenue sur ses terres la vice-championne 2018 de paratriathlon à Gravelines : C’est un grand plaisir de faire cette épreuve à domicile devant ma famille et mon club.

Une compétition où se sont affrontés des sportifs ayant tous types de handicaps sur des épreuves de natation, cyclisme et course soit une épreuve de 750 mètres de nage suivie de 5140 mètres de vélo et pour finir 4700 mètres de course à pied.

«Quand j’ai commencé à faire du sport, c’était pour le plaisir et pour me détendre. Et c’est vrai qu’avec le recul, me dire que j’ai fait les championnats, maintenant ça me semble un peu irréel.»

D’un calme absolu et d’une tranquillité sans faille, elle nous raconte son histoire de sportive et ses victoires.

Meriam Amara commence le sport sur le tard quand, après ses études de commerce, elle s’installe à Paris pour le travail. La jeune salariée a besoin de souffler face au fameux rythme “métro-boulot-dodo”.

Elle commence donc le sport avec la pratique du tandem car, au début, c’est ce qui me semblait le plus évident pour quelqu’un qui ne voit pas, nous dit-elle.

Puis elle chausse des rollers grâce à une association qui accepte de la guider. Pour cela, elle fait preuve d’ingéniosité pour inventer un système de guidage.

Après vélo et roller, viennent la course à pied et le triathlon grâce à Annick, une amie avec qui elle est de tous les défis.

Et enfin, elles se lancent dans le Raid Amazones, vieux rêve de Meriam J’ai dit à mon amie que si elle voulait un défi, j’en avais un dans la tête, mais qu’il était énorme. Et c’est comme ça que c’est parti ! 

Le Raid Amazones, c’est une expédition sportive d’une semaine Je me suis dit pendant des années que ce n’était pas pour moi à cause de mon handicap.

À l’autre bout du monde, dans un pays équatorial, des équipes féminines de deux ou trois participantes se dépassent avec des épreuves de trail, de canoë, de VTT et de tir à l’arc.

«Pour moi le principal obstacle, c’était les organisateurs qui -j’imaginais- ne me laisseraient jamais participer à ce genre d’épreuves. J’y suis allée au culot… Et à ma grande surprise, l’organisateur était très enthousiaste.»

Après les difficultés habituelles de recherche de sponsors et les nombreux entraînements, Meriam embarque dans l’aventure Annick Kervella et Sandrine Bozza, ses deux amies et coéquipières. Et en octobre 2015, voilà que ces trois drôles de dames s’envolent découvrir l’île de Bali et se lancer dans la compétition comme jamais.

Puis en 2017, Meriam qui est de tous les défis, repart sur les routes du Raid Amazones Cambodge avec deux autres amies. Respect !

«Rien n’est impossible pour qui a la force d’y croire.»

Source : http://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/emissions/vous-etes-formidables/portrait-meriam-amara-dunkerquoise-non-voyante-vice-championne-paratriathlon-2018-1547728.html

5. Qui est Lucy Edwards, la youtubeuse non voyante?

Publié le 27 septembre 2018 Par Gina Tarlayan sur Cosmopolitan

Qui a dit que les tutos beauté qui pullulent sur la Toile n’étaient réservés qu’aux personnes voyantes ? Lucy Edwards, accro au maquillage et non-voyante s’est lancée dans l’aventure et possède sa chaîne YouTube où elle dévoile astuces et conseils pour maîtriser l’art du maquillage quand on est déficiente visuelle ou aveugle.

Lorsqu’on est en situation de handicap, on pense souvent – et à tort – que la beauté ne nous concerne pas. A fortiori quand on est malvoyante.

Heureusement, certaines personnes viennent tordre le cou à cette idée reçue. C’est le cas par exemple de Lucy Edwards, une jeune fille non voyante qui propose des tutos beauté à faire pâlir de jalousie n’importe qui !

Lucy Edwards, malvoyante et reine des tutos beauté sur YouTube

Si pour vous, réaliser un œil de biche c’est déjà un défi, alors vous allez être surprise par les prouesses techniques de Lucy Edwards, une Youtubeuse beauté aveugle mais qui manie les pinceaux à la perfection !

Ayant perdu l’usage de son œil droit à l’âge de 11 ans puis étant devenue totalement aveugle à 17, la jeune britannique ne s’est pas laissée abattre et a décidé de continuer à assumer son côté girly en se maquillant.

Durant 1 an, c’est avec l’aide de sa sœur Alice, qu’elle a perfectionné ses techniques de maquillage.
Elle a ensuite posté ses 
tutos maquillage sur sa chaîne Youtube pour prouver qu’on peut être non-voyante sans forcément être dépendante.

Les initiatives pour se maquiller quand on est non voyante

Avoir des tutos beauté pour les non-voyantes, c’est bien.
Mais avoir des astuces pour bien choisir ses produits et apprendre à bien les appliquer, c’est mieux.

Et la bonne nouvelle c’est que des marques de cosmétiques proposent justement des ateliers pour les personnes déficientes.

Depuis plus de 15 ans, Yves Rocher s’est lancé dans l’aventure aux côtés d’HandicapZero.

La première initiative ?
Des étiquettes adhésives sur les produits en braille et en caractères agrandis qui permettent une meilleure identification.
Ainsi, plus d’erreur entre le gel douche et le shampooing, la crème de jour et la crème de nuit.

On retrouve également chez Yves Rocher le Livre Vert de la Beauté qui propose de découvrir les produits et leur prix grâce, encore une fois, à l’écriture en braille ou au CD audio (qu’il est également possible de télécharger).
Enfin, et c’est le concept qui nous plaît le plus, ce sont les ateliers d’une heure par petits groupes, permettant aux femmes malvoyantes d’apprendre les gestes de la beauté.

Proposés dans toute la France aux côtés de conseillères expertes et formées, toutes les femmes pourront apprendre à réaliser un teint unifié, un regard souligné ou un sourire sublimé.
Une superbe initiative qui ne peut qu’être largement saluée.

Source : http://www.cosmopolitan.fr/comment-se-maquiller-quand-on-est-non-voyante-l-exemple-de-lucy-edwards,2022705.asp

6. Modernisation des standards sur l’accessibilité du Web gouvernemental

Publié dans le Cyberbulletin officiel de l’Office des personnes handicapées du Québec Express-O Volume 12 Numéro 5 – septembre 2018

Le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) a adopté le 17 juillet dernier le nouveau Standard sur l’accessibilité des sites Web (SGQRI 008 2.0). Ce standard vise à ce que tout site Web gouvernemental et son contenu soient accessibles aux personnes handicapées.

Les exigences associées à ce standard s’appuient sur les Règles pour l’accessibilité des contenus Web (WCAG 2.0), recommandées par le World Wide Web Consortium, reconnues maintenant comme une norme internationale. Ainsi, tout site Web gouvernemental doit satisfaire les exigences de conformité prévues dans le WCAG 2.0, en respectant les critères applicables de succès de niveau AA et de certaines dispositions de niveau AAA. De plus, toute page Web doit comprendre un hyperlien Accessibilité qui donne accès à la description des icônes utilisées et qui précise le nom et la version de chaque technologie d’adaptation informatique utilisée pour vérifier la conformité du site Web aux exigences du Standard.

Le nouveau Standard s’inscrit en continuité avec les exigences des précédents, en offrant toutefois plus de possibilités dans l’application de celles-ci, tout en tenant compte des pratiques actuelles du Web. Les organisations qui étaient ainsi déjà conformes aux précédents standards n’auront donc pas de modifications à apporter à leur site Web et au contenu diffusé.

La nouveauté du Standard se situe plutôt au niveau des organisations assujetties. En effet, en plus des ministères et des organismes publics, le Standard s’appliquera aussi au réseau de la santé et des services sociaux ainsi qu’aux établissements d’enseignement visés par l’article 2 de la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises du gouvernement. Il sera ainsi plus facile pour les personnes handicapées d’avoir accès aux informations diffusées en ligne par ces instances.

À noter que le Standard s’appliquera aussi à la nouvelle plateforme gouvernementale unifiée Québec.ca, afin de faire en sorte que tout le contenu informationnel et transactionnel y soit accessible aux personnes handicapées. Des outils et des gabarits entièrement conformes au Standard seront proposés aux organisations assujetties, notamment celles dont le contenu Web sera intégré à la plateforme unifiée.

Vous êtes responsable d’un site Web d’une municipalité, d’un organisme à but non lucratif ou d’une entreprise privée? Même si vous n’y êtes pas assujetti, vous pouvez également appliquer les Règles pour l’accessibilité des contenus Web. Vous vous assurerez ainsi que les personnes handicapées puissent avoir accès, comme tous les autres internautes, au contenu et aux informations que vous diffusez. Une façon d’augmenter votre visibilité et de mieux vous faire connaître du même coup!

Source : http://www.ophq.gouv.qc.ca/publications/cyberbulletins-de-loffice/express-o/volume-12-numero-5-septembre-2018/actualites/modernisation-des-standards-sur-laccessibilite-du-web-gouvernemental.html

7. Entrée en vigueur du Règlement sur l’accessibilité à l’intérieur des logements

Publié par l’OPHQ, septembre 2018

Le 1er septembre 2018 est entré en vigueur le Règlement modifiant le Code de construction, chapitre I, Bâtiment, visant l’accessibilité à l’intérieur des logements d’habitation. Au cours des dernières années, l’Office et la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) ont travaillé de concert avec le milieu de la construction, le milieu associatif des personnes handicapées et aînées ainsi que les partenaires gouvernementaux et municipaux afin d’arriver à sa publication. Ce règlement vient introduire pour la première fois au Québec une série d’exigences de construction pour favoriser l’accessibilité à l’intérieur des logements. En effet, bien que le Code de construction prévoyait déjà un aménagement sans obstacles menant de l’extérieur jusqu’à la porte d’entrée de certains logements d’immeubles d’habitation, il n’existait aucune exigence visant l’intérieur des logements. L’entrée en vigueur de ce règlement marque donc un tournant décisif vers le développement d’un parc de logements répondant aux besoins de tous les citoyens au Québec.

Le règlement en bref

Cette nouvelle règlementation exige une accessibilité à l’intérieur des nouveaux logements d’habitation situés à l’étage d’entrée ou desservis par un ascenseur. Ces logements doivent être dans les bâtiments de plus de deux étages et plus de huit unités, sauf exception.

Elle introduit deux niveaux d’accessibilité, soit l’accessibilité de base (logement minimalement accessible) ou l’adaptabilité (logement adaptable), pour tenir compte des besoins actuels et futurs d’une personne ayant des incapacités motrices.

Des avantages pour tous les citoyens

L’adoption de ce règlement comporte de nombreux avantages non seulement pour les personnes handicapées, mais également pour l’ensemble de la population québécoise.

Plus concrètement, ces nouveaux logements accessibles et adaptables permettront aux personnes handicapées d’y circuler et d’y réaliser des activités aussi essentielles que manger, cuisiner, se reposer ou se laver. Il sera également possible pour l’ensemble de la population de recevoir leurs proches, sans égard à leurs incapacités.

Logement minimalement accessible : logement qui intègre des aménagements et des éléments à coûts faibles pour permettre à une personne avec des incapacités motrices de se déplacer et d’utiliser les installations dans certaines parties du logement. Le parcours sans obstacles doit se prolonger depuis la porte d’entrée du logement jusqu’à l’intérieur de chacun des espaces suivants : salle de toilette, salle de séjour et salle à manger.

Logement adaptable : logement accessible dont la conception permet qu’il puisse être facilement adapté aux besoins spécifiques d’une personne avec des incapacités motrices. Ce logement diminue le coût des aménagements nécessaires pour l’adapter, car il prévoit, dès la conception, des surfaces et des installations nécessaires à son adaptation, par exemple des : fonds de clouage pour fixer des barres d’appui autour du bain ou de la douche; installations de plomberie qui permettent l’ajustement de la hauteur des comptoirs de cuisine et des vanités; surfaces au sol facilitant le transfert d’une personne de son fauteuil roulant à l’installation (douche, bain, toilette, lit). Le parcours sans obstacles doit se prolonger depuis la porte d’entrée du logement jusqu’à l’intérieur de chacun des espaces suivants : salle de bain, salle de séjour, salle à manger, cuisine, chambre (au moins une) et un balcon (le cas échéant).

Les concepteurs et les promoteurs ont le choix d’appliquer les exigences pour des logements minimalement accessibles ou adaptables. Cette approche novatrice, avec deux niveaux d’accessibilité, permettra de développer un important parc de logements accessibles tout en encadrant et faisant évoluer les pratiques de construction résidentielle vers l’adaptabilité.

Les acteurs du domaine de la construction auront jusqu’au 1er septembre 2020 pour se conformer aux exigences de la nouvelle règlementation.

Pour en savoir plus à ce sujet et pour consulter le règlement, visitez le site Web de la RBQ.

Source :

http://www.ophq.gouv.qc.ca/publications/cyberbulletins-de-loffice/express-o/volume-12-numero-5-septembre-2018/actualites/entree-en-vigueur-du-reglement-sur-laccessibilite-a-linterieur-des-logements.html

8. Ouvertes à tous, participez à l’une des 75 activités universellement accessibles offertes gratuitement dans les Bibliothèques de Montréal

MONTRÉAL, le 26 sept.2018 /CNW Telbec/ – L’événement « Octobre, Mois de l’accessibilité universelle dans les Bibliothèques » est de retour pour une 7e année consécutive. Pendant tout le mois d’octobre, 75 activités pour tous seront déployées dans 38 bibliothèques de quartier. 

Films, témoignages, heures du conte, ateliers de peinture, activités de zoothérapie, initiation à la culture sourde et bien plus encore sont planifiés afin de faire connaître aux personnes ayant des limitations fonctionnelles les collections, les services adaptés ainsi que les activités offertes par les bibliothèques. La programmation est variée et ludique et constitue un incitatif pour ces personnes à venir découvrir leur bibliothèque de quartier et à profiter pleinement des services et des ressources qui y sont proposés. Le Mois de l’accessibilité universelle permet également de sensibiliser la population montréalaise à la réalité des personnes connaissant des limitations fonctionnelles, lesquelles peuvent être motrices, visuelles, auditives ou cognitives.

« C’est une priorité pour la Ville de Montréal de rendre ce lieu de savoir et de proximité vraiment accessible à l’ensemble de la population montréalaise. Au cours de la dernière année, par exemple, nous avons investi  dans des projets d’achat d’équipements adaptés ainsi que de rénovation, d’agrandissement et de construction pour que nos bibliothèques et leur contenu soit universellement accessibles », indique Rosannie Filato, membre du comité exécutif de la Ville de Montréal, responsable du développement social et communautaire, de l’itinérance, de la jeunesse, de la condition féminine et des sports et loisirs.

De plus, les Bibliothèques de Montréal offrent à leurs abonnés une collection de plus de 21 000 livres parlants, 29 000 livres en gros caractères, près de 14 000 films avec audiodescription pour malvoyants,  95 000 films avec sous-titres pour malentendants et des jeux de société adaptés tels que Monopoly, Othello, Backgammon.

« L’accessibilité est un principe au cœur de la Politique de développement culturel montréalaise. Le Mois de l’accessibilité universelle dans les Bibliothèques de Montréal en est une des multiples représentations. Il est donc important de rappeler aux citoyens et citoyennes qui vivent avec une limitation fonctionnelle que leur bibliothèque peut les accueillir confortablement et leur offrir, par exemple, la version adaptée d’un best-seller ou un jeu de société pour jouer en famille », ajoute Christine Gosselin, membre du comité exécutif de Montréal, responsable de la culture, du patrimoine et du design. 

Pour connaître la programmation complète du Mois d’accessibilité universelle dans les bibliothèques, rendez-vous au : bibliomontreal.com/AU.

SOURCE Ville de Montréal – Cabinet de la mairesse et du comité exécutif

Source : http://www.newswire.ca/fr/news-releases/ouvertes-a-tous-participez-a-lune-des-75-activites-universellement-accessibles-offertes-gratuitement-dans-les-bibliotheques-de-montreal-694358451.html

9. Un tout premier parc inclusif est inauguré à Pincourt

Publié par Michel Lacasse le 26 septembre 2018 sur Viva

La Ville de Pincourt a inauguré son tout premier parc extérieur inclusif, le lundi 24 septembre 2018, au coin du boulevard de l’Île et de la rue du Suroît. Le ruban officiel du nouveau parc a été coupé en présence du maire de Pincourt, Yvan Cardinal, des conseillers municipaux et de plusieurs citoyens.

Le parc du Suroît se distingue des autres par son accessibilité́ universelle. Ce nouveau parc, dit inclusif, s’adresse à tout le monde, c’est-à-dire aux personnes présentant un handicap ou non. Le parc du Suroît répond donc à plusieurs besoins à la fois. Il est adapté autant pour les poussettes que les marchettes qu’aux fauteuils roulants. Ce tout nouveau parc permet ainsi de contrer le phénomène de ségrégation en permettant à tous de jouer ensemble.

Voici les principales caractéristiques du parc du Suroît : Une rampe d’accès à l’intérieur du gros module;

  • Une balançoire avec siège pour personnes handicapées;

  • Une rampe d’accès pour aller à l’aire de jeux autour des modules;

  • Des panneaux sensoriels au sol;

  • Des sentiers plus larges menant vers l’aire des tables à pique-nique (mobilier inclusif).

« Nous sommes fiers de pouvoir dire que ce parc est inclusif à plus de 80 %, se réjouit Yvan Cardinal, maire de Pincourt. De par notre Politique de développement social, la Ville de Pincourt se donne comme mission de favoriser la cohésion sociale au sein de notre communauté. Ce nouveau parc permet justement d’y arriver. Nous sommes heureux de poursuivre le développement de notre offre en loisirs destinée aux personnes handicapées. »

En mars 2018, la Ville de Pincourt a adopté son premier plan d’action à l’égard des personnes handicapées. Depuis le printemps, la Ville a mis de l’avant plusieurs démarches concrètes pour améliorer l’intégration des personnes handicapées au sein de la ville.

Parmi les actions réalisées jusqu’à présent, on compte :

  • L’organisation d’une consultation auprès des personnes handicapées le 5 juin 2018;

  • La mise en place d’un répertoire de personnes présentant un handicap pour fournir une intervention adéquate en cas d’urgence;

  • La révision de la politique d’intégration des personnes handicapées au camp de jour et au service de garde de Pincourt;

  • L’ajout d’une toilette pour personnes handicapées à l’hôtel de ville;

  • L’installation d’une porte automatique à l’entrée de l’hôtel de ville;

  • L’abaissement de trottoirs dans les parcs pour faciliter l’accès aux fauteuils roulants.

L’installation du parc du Suroît s’inscrit d’ailleurs dans cette même lignée.

Source : http://www.viva-media.ca/vedette-2/un-tout-premier-parc-inclusif-est-inaugure-a-pincourt/

10. Accessibilité universelle : à Paris, le métro c’est pas le bon plan

Article de Valérie Dichiappari publié le 26 septembre 2018 sur faireface.fr

À Paris, adhérents et sympathisants d’APF France handicap ont mené ce matin une opération coup de poing. En recouvrant les panneaux extérieurs de dizaines de stations de métro avec un plan montrant sa seule ligne accessible. Objectif : protester contre la lenteur de la mise aux normes handicap du territoire. Quarante autres villes ont rejoint cette journée d’actions nationale pour l’accessibilité universelle.

Pas de gâteau pour marquer le troisième anniversaire des agendas d’accessibilité programmée (Ad’ap). Trois ans au bout desquels les établissements recevant du public (ERP) de 5ecatégorie (petits commerces, cinémas, cabinets médiaux…) devaient s’être mis aux normes pour accueillir les personnes en situation de handicap. Encore un rendez-vous manqué.

Alors, à Paris, en guise de cadeau, les adhérents d’APF France handicap, venus de toute l’Île-de-France, ont interpellé les passants, Place de la République, en leur offrant un plan de métro. Un plan pour tous, y compris les voyageurs handicapés, avec une seule ligne accessible sur les quinze existantes. La ligne 14, celle reliant Olympiades à Saint-Lazare. Quand les ascenseurs desservant les quais ne sont pas en panne, les personnes handicapées peuvent la prendre.

Paris 3 % du métro accessible, Barcelone 82 %

Plus tôt, ils avaient sillonné la ville pour apposer ce plan version XXL sur les panneaux aux sorties des bouches de métro. « Ça commence à bien faire. Dans ce pays, on accumule les lois, on ne les respecte pas et rien ne change en matière d’accessibilité, s’insurge Céline, venue des Hauts-de-Seine. Pourtant, c’est la base de tout : l’accessibilité est nécessaire pour aller travailler, accéder à la culture, avoir une vie sociale. »

Solange s’approche, en route vers son bureau. Elle prend le temps de déplier le plan que Céline lui tend. Elle découvre des chiffres qu’elle ne connaissait pas. Ils résument parfaitement  l’inaccessibilité du moyen de transport qu’elle emprunte chaque jour comme des milliers de personnes. Neuf stations desservies sur les 303 de la Capitale, 3 % du métro accessible. C’est très peu comparé aux 18 % de Londres, 82 % de Barcelone et 88 % de Tokyo. Solange remplit son sac de petits plans qu’elle compte donner à ses collègues.

Il faut dire que l’échéance d’une France accessible avait d’abord été fixée à 2015 par la loi handicap de 2005. Puis, 2018, 2021 voire 2024 avec les Ad’ap qui accordent un délai supplémentaire de trois, six ou neuf ans en fonction des établissements et modes de transport concernés. Au bout du compte… le compte n’y est déjà pas en ce troisième anniversaire.

« Prendre le bus aux heures de pointe, c’est deux fois plus long. »

En effet, selon le ministère du Développement durable, 20 % des ERP n’ont toujours pas déposé leur Ad’ap. Pourtant, comment bien vivre dans une ville sans pouvoir rentrer dans une boulangerie, se faire une toile, boire un verre au coin de la rue, aller voir ses amis quand on en a envie ?

« Comme tout citoyen, je dois pouvoir choisir mon mode de transport », pointe Alexandre qui habite Paris. Pour lui, « prendre le bus aux heures de pointe, c’est deux fois plus long ». Quant au service de transport adapté, le Pam, « il faut le réserver une semaine à l’avance ! C’est ça la liberté ? ».

Oui à la conception universelle, non aux dérogations

Face au « manque de pilotage et d’intérêt du gouvernement pour cette question », APF France handicap pose plusieurs revendications. Notamment, le vote d’une loi permettant « la concrétisation du principe de la conception universelle ». À savoir des produits, équipements, services… pouvant être utilisés par tous, sans adaptation. Ou l’application effective du principe d’accessibilité dans le neuf sans dérogations possible.

Dans son viseur, la loi Élan, « grave régression sociale » qui, suite au vote de la commission mixte paritaire, le 19 septembre,  a fait passer de 100 à 20% le quota de logements accessibles dans les immeubles neufs. Parce qu’il ne suffit sans doute pas d’empêcher les personnes handicapées de se déplacer : il faut aussi réduire leur possibilité de choisir leur lieu de vie.

Des mobilisations dans toute la France

Sur le pont d’Avignon, on ne fait pas qu’y danser. On y manifeste aussi.

C’est là que la délégation du Vaucluse d’APF France handicap avait donné rendez-vous ce mercredi matin. Invités : citoyens, élus et médias pour une conférence de presse publique sur « le recul des droits ». « Nous avons choisi ce lieu pour montrer que lorsqu’il y a une volonté, l’accessibilité devient possible, explique Alix Déguène, cheffe de projet Paca. Même sur un site historique comme le Pont d’Avignon, aménagé il y a trois ans. »

La délégation du Cher avait choisi un autre lieu original comme site de rassemblement : une aire de jeu de l’éco-quartier Baudens. « Ce nouveau quartier est plus accessible que bien d’autres. Mais l’aire de jeu ne dispose pas de jeux adaptés pour les enfants en fauteuil roulant, explique Émilie Setbon, agent associatif. L’accessibilité doit se concevoir au sens large. Il faut aussi adapter les équipements pour que nous puissions tous réellement vivre ensemble. »

Dans de nombreuses villes, les militants d’APF France handicap se sont rassemblés devant la préfecture. À Bourges, la directrice de cabinet du préfet devait recevoir une délégation. « Nous manquons d’indicateurs sur la mise en œuvre des Ad’ap. Idem sur les sanctions, explique Léa Achaud, la directrice territoriale des actions associatives. Nous allons notamment demander la mise en place d’un comité de suivi. »

Source : http://www.faire-face.fr/2018/09/26/accessibilite-universelle-paris-metro-apf-france-handicap/

11. Des moments de réflexion pour soutenir l’action

Mot de la Directrice générale de l’OPHQ Madame Anne Hébert publié dans le Cyberbulletin officiel de l’Office des personnes handicapées du Québec, Express-O, septembre 2018

Au cours des dernières semaines, j’ai eu l’opportunité d’accorder des entrevues et de faire des présentations dans le cadre du 40e anniversaire de l’adoption de la première loi québécoise visant les personnes handicapées. Ces moments ont été des occasions pour moi de faire un retour sur les progrès réalisés depuis 1978 quant à la participation sociale des personnes handicapées ainsi que d’échanger sur les défis qui restent à relever.

Malgré les avancées observées dans plusieurs domaines, il est vrai que des sujets de préoccupation demeurent sensiblement les mêmes en 2018, que ce soit envers la scolarisation, l’intégration et le maintien en emploi ou le transport des personnes handicapées pour ne nommer que ceux-ci. Les enjeux actuels sont toutefois différents de ceux de 1978. Prenons à titre d’exemple le transport adapté.

Il y a quarante ans, il y avait très peu de services de transport adapté au Québec. Sous l’impulsion de personnes handicapées et d’organismes les représentant, on assistait alors à la création des premières organisations de transport adapté, notamment en milieu urbain. Les défis de l’époque étaient de structurer l’offre de services, de mettre sur pied des services de répartition et de les faire connaître aux personnes handicapées et à leur famille. De nos jours, les services sont offerts pratiquement partout au Québec, par une centaine d’organismes, desservant la quasi-totalité de la population du territoire. Les personnes handicapées connaissent les services et les utilisent pour se rendre au travail, à l’école, pour leurs rendez-vous médicaux, pour les activités de loisirs et celles de la vie quotidienne. En participant davantage à la vie en société, les demandes en déplacements sont ainsi plus nombreuses, cela va de soi. Les enjeux d’aujourd’hui sont ainsi consécutifs des progrès réalisés au cours des dernières décennies au regard de la participation sociale des personnes handicapées. On doit maintenant assurer une meilleure adéquation entre l’offre et la demande, permettre une plus grande mobilité des personnes admises, davantage de déplacements hors territoires et assurer une pérennité au financement des services développés depuis 1978. Il reste des défis en transport adapté, nous ne pouvons le nier, mais ces défis sont différents de ceux d’il y a quarante ans.

Ce constat illustre l’importance d’ajuster nos interventions et nos priorités afin qu’elles soient ancrées aux réalités présentes et projetées. Les améliorations souhaitées se font pas à pas, en se définissant au regard des avancées antérieures et des fenêtres d’opportunité avec toujours un seul et même objectif : favoriser davantage la participation sociale des personnes handicapées.

L’Office contribue à cette visée. Nous examinons, à partir de données probantes et documentées, les obstacles existants, en mettant en lumière tout ce qui a été réalisé et ce qu’il reste à faire. Cela nous permet de faire des constats, des recommandations, que nous partageons avec différents partenaires. Au besoin, nous les soutenons dans la recherche de solutions et nous pouvons travailler de concert avec eux pour les identifier. Nous évaluons les retombées des solutions et des actions mises en œuvre sur la participation sociale des personnes handicapées et leur famille. De ces avancées peuvent découler d’autres défis, d’autres enjeux. L’Office participe à leur identification et se remet en mode solution, action et évaluation.

Reprenons notre exemple du transport adapté. L’Office a constaté, notamment dans le cadre de ses travaux d’évaluation de l’efficacité de la politique À part entière, les mesures réalisées et les écarts restants visant à permettre aux personnes handicapées de se déplacer plus aisément en transport adapté. Le rapport produit l’an dernier sur les déplacements dressait des constats et émettait des recommandations à cet égard. Certaines de ces recommandations étaient adressées au ministère du Transport, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports. Comme vous pourrez le constater dans l’article à ce sujet, ce dernier a rendu public récemment un cadre d’intervention en transport adapté, qui comprend plusieurs mesures visant à améliorer les programmes d’aide visant le transport des personnes handicapées ainsi qu’à prévoir une offre de service répondant aux besoins des personnes handicapées. Ces deux orientations rejoignent nos recommandations. L’Office a également soutenu le ministère dans ses réflexions et collaborera à la réalisation de certaines mesures prévues au cadre de référence. Ces mesures amélioreront les possibilités de déplacements des personnes handicapées et mettront peut-être en lumière de nouveaux enjeux à considérer pour améliorer encore davantage les services offerts.

Il y a des progrès réalisés, d’autres en cours de réalisation et d’autres aspects pour lesquels il faut redoubler d’efforts. L’Office est dans l’action, comme vous le démontrera la suite de cette édition. Il n’est pas le seul, d’où notre devise, conjuguer nos forces. En ce début d’automne et de prochaine rentrée parlementaire, mettre nos forces en commun, partager nos expertises et collaborer à faire du Québec une société plus inclusive doit être un objectif partagé. La participation sociale des personnes handicapées a évolué au cours des quarante dernières années au Québec. À nous tous de poursuivre les actions pour l’améliorer davantage.

Source : http://www.ophq.gouv.qc.ca/publications/cyberbulletins-de-loffice/express-o/volume-12-numero-5-septembre-2018/mot-de-la-directrice-generale/des-moments-de-reflexion-pour-soutenir-laction.html

12. Au Canada, les personnes sourdes sont plus en danger lors d’alerte nationale

Article publié le 27 septembre 2018 sur Ici Radio-Canada Ottawa-Gatineau

Lors de tornades, tempêtes de verglas, d’incendies de forêt ou d’attaques terroristes au Canada, les personnes sourdes ou malentendantes sont plus en danger que les autres parce que la plupart des systèmes d’alerte publics ne leur sont pas accessibles, affirment des experts.

La Société canadienne de l’ouïe (SCO) estime qu’au Canada, il y a 3,15 millions de personnes qui sont malentendantes et 340 000 qui sont sourdes, dont environ 11 000 qui sont à la fois sourdes et aveugles. En matière de politique et de pratique, le Canada est en retard sur les autres pays pour assurer leur sécurité en cas d’urgence.

Au Canada, les personnes sourdes, malentendantes et sourdes et aveugles n’ont pas accès à l’information d’une manière conçue pour survivre à une crise, indique un rapport publié en mars par DLR Consulting pour la SCO.

Alors que les États-Unis se préparaient à affronter l’ouragan Florence au début du mois, l’Agence fédérale de gestion des urgences (FEMA) a déployé ses interprètes en langue des signes pour les avertir et leur dire de sortir du danger.

Elle a notamment diffusé des vidéos sur sa chaîne YouTube.

Aucune de ces stratégies n’est utilisée au Canada.

Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux du Canada ont de bonnes intentions, indique le rapport. Mais aucune disposition en matière de planification, de formation et de soutien à la communication n’a été mise en place pour aider les sourds, les malentendants et les sourds et aveugles en cas de catastrophe naturelle ou d’attaque ou de fusillade.

Lorsque les personnes sourdes n’ont pas accès à l’information, cela les met en danger, a déclaré Debra Russell, présidente de l’Association mondiale des interprètes en langue des signes (WASLI) et auteur principal du rapport.

Par exemple, si on conseille aux citoyens d’évacuer, mais que les personnes sourdes ne la comprennent pas, elles pourraient toujours être chez elles alors qu’elles devraient être évacués, a-t-elle expliqué.Je pense que cela peut être une expérience très effrayante.

Ancien député provincial de l’Ontario et premier parlementaire sourd du Canada, Gary Malkowski se souvient de l’attaque du 22 octobre 2014 sur la colline du Parlement.

«Il y avait des membres de la communauté sourde qui étaient là quand toute la colline du Parlement a été fermée à clé, donc c’était une question de sécurité et ils ne savaient pas ce qui se passait », a déclaré M. Malkowski.

Pas assez d’interprètes

Atteindre efficacement la communauté des personnes sourdes nécessiterait l’envoi de messages dans plusieurs formats, pour plusieurs plateformes, car les langues des signes ne sont pas simplement des versions traduites de l’anglais ou du français ; ce sont des langues distinctes – et pour certains, c’est la première langue qu’il utilise.

Au Canada, les principales langues des signes sont la langue des signes américaine (ASL), langue des signes québécoise (LSQ), langue des signes indigènes (ISL) et langue des signes inuit, reconnue par le gouvernement du Nunavut.

Gary Malkowski qui travaille maintenant pour la Société canadienne de l’ouïe aimerait que le Canada suive l’exemple d’Israël, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, où les émissions d’information essentielles comprennent des interprètes en langue des signes à l’écran.

La SCO a mis sur pied un projet pilote qui montre comment cela peut être fait au Canada. Ainsi, il pourrait y avoir des interprètes d’urgence sur des listes d’appel que l’on peut contacter pour qu’ils soient filmés et enregistrés lors de conférences de presse tenues par les autorités.

Rhondda Reynolds forme certains de ces interprètes. Directrice du programme de baccalauréat en interprétation du George Brown College de Toronto, elle affirme qu’il n’est pas facile d’entrer alors que ce genre d’émission est en cours.

C’est fait à la volée et ça doit être bon, ça doit être précis, a-t-elle expliqué.

Le plus grand défi, dit-elle, est qu’il n’y a tout simplement pas assez d’interprètes, formés ou en formation, pour répondre à cette demande.

Une stratégie nationale

La coordination entre les juridictions est un autre défi de taille.

Selon le rapport de la SCO, il faudrait une stratégie nationale pour répondre aux besoins de la communauté des personnes sourdes si le Canada respecte son engagement envers la Convention des Nations unies relativement aux droits des personnes handicapées, qui reconnaît l’accès aux communications et la sécurité personnelle comme des droits de la personne.

Source : http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1126411/handicap-canadiens-sourds-danger-alerte-nationale-tempete-feu-attaque-terrorisme