Écho du RAAMM pour la période du 1 au 7 juin

1 juin 2020

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 1 au 7 juin 2020.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. L’importance de l’accompagnement aux personnes aveugles en pandémie

Diffusé le 22 mai 2020 sur Ici-Radio-Canada-Première

Chaque jour, Charles écoute Le 15-18, et c’est sur nos ondes qu’il a entendu notre appel pour souligner le travail de bénévoles en ces temps de pandémie. Aujourd’hui, il souhaite donner un coup de chapeau à tous ceux qui accompagnent bénévolement les personnes aveugles, comme lui, à accomplir des tâches du quotidien, devenues plus difficiles avec les mesures sanitaires mises en place.

Faire mon épicerie, c’est impossible. Mon chien Mira n’a pas été formé pour les deux mètres de distance.

Charles

Faire son épicerie devient ardu, mais les autres tâches aussi : faire d’autres courses, aller aux rendez-vous médicaux et lire son courrier, par exemple.

Je veux remercier Martine Grenier, qui est du Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM), et tous ses bénévoles, car ils aident plein de gens aveugles, souligne-t-il.

Notre journaliste René Saint-Louis a ainsi téléphoné à Martine Grenier, qui travaille étroitement avec l’ensemble des bénévoles du RAAMM, pour lui faire écouter le message.

Notre travail est utile, mais de l’entendre, ça fait chaud au cœur. -Martine Grenier, responsable du service d’aide bénévole du Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain

Dans ses tâches quotidiennes, Charles a une bénévole qui lui est attitrée la plupart du temps. René St-Louis lui a fait écouter le message de Charles.

On ne s’attend pas à avoir quelque chose en retour, mais moi j’en reçois en retour, déjà, car ils me donnent leur confiance. Souvent, on devient amis, donc c’est très enrichissant pour moi. De l’entendre, ça donne une bonne tape dans le dos! – Suzie Laviolette, bénévole qui accompagne Charles

Reportage : Rattrapage du 22 mai 2020 : Jardinage et entraide

Source : https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/le-15-18/segments/reportage/174901/accompagnement-aveugles-pandemie-non-voyants?

2. La distanciation physique, un défi de plus pour les personnes non voyantes

Article d’Abdoulaye Cissoko publié le 25 mai 2020 sur Ici Radio-Canada, Manitoba

En cette période de pandémie, les autorités sanitaires insistent sur le strict respect de mesures comme la distanciation sociale. Mais comment s’assurer que les personnes autour de soi respectent cette règle, si on ne peut pas les voir? C’est la réalité que vivent les personnes aveugles.

C’est très difficile pour des personnes vivant avec un handicap. J’ai fait le choix de rester à la maison, dit Rickson Makwé.

Pour cet artiste non voyant qui vit à Winnipeg, au Manitoba, le déconfinement rime aussi avec le risque d’exposition au coronavirus.

Si tu pars quelque part, tu peux t’exposer parce qu’il y a des choses qui se passent près de toi et sur lesquelles tu n’as pas de contrôle, ajoute-t-il.

Il affirme qu’il est difficile, par exemple, de savoir si la personne qui l’aide à traverser la rue respecte ou pas l’éloignement physique.

David Demers, directeur général de la Fondation de l’Institut national canadien pour les aveugles au Québec, remarque que, avec le déconfinement, beaucoup d’endroits rendent obligatoire le maintien de la distance physique. Or, le respect de cette règle est un défi pour les non-voyants.

Les personnes aveugles vont avoir parfois de la difficulté à respecter la distanciation physique, simplement parce qu’elles ne voient pas. Donc, elles ne peuvent pas juger convenablement la distance. Ou parfois, elles vont avoir besoin d’un accompagnateur et là, c’est aussi impossible de respecter les 2 mètres, indique-t-il.

Défi supplémentaire

Il rappelle que les mesures de distanciation physique sont souvent visuelles : ce sont souvent des affiches ou encore des marques sur le sol. Des non-voyants pourraient donc passer au mauvais endroit et être jugés pour cela.

C’est pourquoi il demande plus d’empathie de la part du public. Il aimerait aussi que les autorités n’imposent pas d’amendes aux non-voyants dans de telles circonstances.

Selon David Demers, la pandémie coûte aussi plus cher aux non-voyants : Parce que, soit ils font leur épicerie en ligne, soit ils prennent un taxi par peur d’utiliser les transports en commun.

Des solutions pour aider les non-voyants?

Mike Potvin, bénévole au, plaide de son côté pour une aide du gouvernement fédéral en faveur des personnes aveugles.

Selon lui, cela leur permettrait, entre autres, de couvrir les coûts supplémentaires de transport ou d’embaucher des travailleurs sociaux qui pourraient aider ces dernières à faire leurs courses. Selon David Demers, ce serait certainement un atout.

Je crois que ces personnes seraient bien formées dans le respect des mesures d’hygiène, de santé et de sécurité, dit-il. Il souhaite également que plus de formations en ligne soient accessibles aux personnes aveugles. C’est, dit-il, un moyen d’apprentissage parfait pour une personne non voyante qui doit rester à la maison.

David Demers dit qu’il est aussi important que les chiens-guides soient considérés comme essentiels en cette période de pandémie.

Mike Potvin suggère la création d’une ligne d’assistance téléphonique pour les personnes handicapées. Cet appui pourrait leur fournir les meilleures stratégies afin de respecter la distanciation physique.

Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1706140/covid-19-aveugles-distanciation-sociale-winnipeg-manitoba

3. RUTA – Questions et réponses sur les déplacements en transport adapté et régulier en contexte de COVID-19

Bonjour à tous et à toutes,

Dans le contexte actuel de la COVID-19, nous avons créé un outil d’information prenant la forme d’une foire aux questions destinée aux usagers et usagères des transports collectifs de Montréal ayant des limitations fonctionnelles. Comme les mesures mises en place dans les transports en commun évoluent rapidement, consultez régulièrement le site web du RUTA Montréal pour obtenir l’information mise à jour au http://www.rutamtl.com/covid-19/

Si vous avez d’autres questions liées à vos déplacements en transport régulier et adapté après avoir consulté notre foire aux questions, n’hésitez pas à nous contacter. Nous vous répondrons au mieux de nos connaissances et nous ajouterons votre question sur le site web afin que l’ensemble des usagers et usagères puissent bénéficier de la réponse.

Pour ceux et celles qui souhaiteraient avoir la foire aux questions en document Word, faites-en la demande au [email protected].

Valérie Rioux
Agente de liaison
RUTA Montreal
6363, chemin Hudson, Bureau 152
Montréal, H3S 1M9

Tél. : 514-255-0765, poste 24

4. Accessibilité universelle -Handicapés: l’ombudsman rappelle la Ville de Montréal à l’ordre

Article de Zacharie Goudreault publié le 26 mai 2020 dans le journal Métro

Alors que des aménagements voient le jour en toute hâte dans la métropole pour faciliter le respect de la distanciation physique, l’ombudsman rappelle à la Ville que la crise du coronavirus ne doit pas justifier de contourner certains principes de base, comme le respect de l’accessibilité universelle, a appris Métro.

Le 20 mai, l’ombudsman de la Ville a acheminé un «avis de préoccupation» de trois pages à la mairesse de Montréal, Valérie Plante. Il s’adresse aussi aux maires et aux directeurs des différents arrondissements de la métropole. Ce document, dont Métro a obtenu copie, visait à rappeler les principes de base que la Ville doit respecter lorsqu’elle procède à des aménagements publics.

«On constate que dans le contexte actuel, la Ville est en train de mettre en place plein de mesures pour permettre aux gens de profiter de leur ville de façon sécuritaire. On est tout à fait d’accord avec ça, mais il faut que ça soit fait en respectant des principes de base», explique à Métro l’ombudsman de la Ville, Johanne Savard. Cette dernière quittera bientôt son poste, après 17 ans de service. 

L’ombudsman veut prévenir des plaintes

Dans les dernières semaines, des corridors sanitaires ont vu le jour dans plusieurs secteurs pour faciliter le respect de la distance de deux mètres entre les piétons. La Ville a aussi dévoilé le 15 mai son Plan de déplacements estival, qui prévoit l’aménagement de 200 km de voies sécuritaires pour les piétons et les cyclistes cet été et la piétonnisation de plusieurs artères commerciales. Les travaux commenceront dès le début du mois de juin.

«On veut rappeler que même si c’est urgent, il y a des choses auxquels il faut penser. C’est important de le faire pour éviter qu’on ait plein de plaintes de citoyens», prévient Me Savard. 

L’an dernier, l’ombudsman de Montréal a traité 1966 dossiers, dont plusieurs portant sur des pistes cyclables.

Accessibilité universelle

L’avis demande notamment à la Ville qu’elle s’assure que ses «nouveaux aménagements soient accessibles aux personnes à mobilité réduite» ainsi qu’à celles souffrant de troubles de vision, entre autres. 

«Je peux vous dire qu’il y a beaucoup de personnes aveugles qui n’empruntent déjà pas les corridors sanitaires parce qu’ils ne sont pas sécuritaires», confie l’agent de développement du Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM), Yvon Provencher. Ce dernier s’inquiète aussi de la possibilité que des commerces empiètent davantage sur le trottoir cet été, rendant les déplacements des personnes aveugles difficiles.

La présidente du Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ), Linda Gauthier, constate pour sa part que des personnes à mobilité réduite doivent maintenant se déplacer «quatre ou cinq arrêts plus loin» pour monter dans un autobus de la Société de transport de Montréal. Les corridors sanitaires empêcheraient le déploiement de la rampe du véhicule à plusieurs endroits. 

«Il y a beaucoup de raisons de s’inquiéter des mesures qui sont mises en place dans le contexte de la crise sanitaire. C’est vrai que ça va vite. Peut-être un peu trop vite.» -Yvon Provencher, coordonnateur pour le RAAMM 

En entrevue, le responsable de la mobilité au comité exécutif, Éric Alan Caldwell, a assuré que l’administration municipale «va tenir compte» de l’avis de l’ombudsman. Puisqu’il s’agit d’aménagements «souples» et temporaires, la Ville «pourra s’adapter facilement», si nécessaire, indique-t-il. 

Consultations

Par ailleurs, l’ombudsman souligne que la Ville devrait consulter les commerçants et les citoyens concernés avant de réaménager l’espace public.

«Les consultations n’ont visiblement pas eu lieu, le cas du boulevard Saint-Laurent dans La Petite-Patrie en est le parfait exemple», a soulevé mardi en séance du conseil municipal la leader de l’opposition officielle, Karine Boivin-Roy. Lundi, la Ville a reculé dans son intention de fermer le boulevard Saint-Laurent à la circulation automobile après que ce projet ait soulevé l’ire de nombreux commerçants. 

«On n’a pas le luxe de prendre le temps d’analyser la situation et de prendre des décisions pour l’année prochaine. Il faut agir maintenant», rétorque M. Caldwell.

Source : https://journalmetro.com/actualites/montreal/2452275/handicapes-lombudsman-rappelle-la-ville-de-montreal-a-lordre/

5. Étude de l’Union mondiale des aveugles – COVID-19

Bonjour,

Vous trouverez, ci-dessous, un message provenant de l’Union mondiale des aveugles (UMA) qui vous invite à répondre à une étude concernant les impacts de la COVID-19. Merci de partager largement dans vos réseaux!

L’équipe du RAAQ

L’Union Mondiale des Aveugles (UMA) a lancé une étude consacrée au COVID-19 visant à identifier les défis que rencontrent les personnes aveugles et malvoyantes durant la pandémie.

Cette étude est très importante car elle nous aidera à mieux défendre les droits des personnes aveugles et malvoyantes en garantissant que les stratégies de réponse face au COVID-19 soient inclusives et accessibles.

Cette étude en ligne est très courte et entièrement accessible. Veuillez prendre le temps de répondre à cette étude et d’envoyer vos réponses dès que possible. N’hésitez pas à partager avec vos réseaux les liens ci-dessous pour que nous puissions recueillir le plus grand nombre possible de réponses.

Les liens vers les trois langues disponibles en ligne sont :

Français : https://bit.ly/2KdtDLT  

Anglais : https://forms.gle/d5NEs7yVPgS14h2Y7

Espagnol : https://bit.ly/2wJwDfK

Si vous éprouvez des difficultés à répondre à cette étude ou si vous avez des questions ou des doutes à son sujet, veuillez nous contacter à l’adresse [email protected] 

Source : Reçu via le RAAQ le 26 mai 2020

6. INCA-Participez au sondage-consultation de factures papier

Bonjour,

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) questionne les Canadiens sur la livraison des factures papier (format imprimé) de leur fournisseur de services de télécommunications. C’est-à-dire la facture que vous recevez chaque mois pour vos services de téléphone cellulaire, d’Internet, ce câble ou de téléphone à la maison. Le CRTC souhaite connaître l’avis des Canadiens en situation de handicap sur la pertinence et l’accessibilité des relevés en format adapté fournis par leur fournisseur.

L’Équipe des politiques publiques d’INCA vous demande votre avis sur la façon dont vous accédez aux relevés ou aux factures de votre fournisseur de téléphonie mobile, d’Internet ou de câble. Vos commentaires permettront d’éclairer les recommandations de la Fondation INCA au CRTC sur les attentes à l’égard des entreprises de télécommunications canadiennes.

Ce sondage ne devrait pas prendre plus de 10 minutes et vos commentaires resteront anonymes. Nous offrons des cartes-cadeaux de 10$ d’iTunes, de Google Play, d’Amazon ou de Tim Hortons à ceux qui remplissent le sondage.

Remplir le sondage 

Le sondage se ferme le lundi 15 juin 2020.

Si vous avez des questions, veuillez contacter Lui Greco, à

[email protected].

Source : Reçu via le RAAQ le 27 mai 2020

7. Projet de recherche – COVID-19 et accès aux soins de santé pour les personnes vivant avec une déficience auditive et visuelle

Chercheurs principaux:Walter Wittich, Université de Montréal, RQRV Réadaptation et géron-technologies et Edeltraut Kröger, Université Laval RQRV Soins et services de santé

RQRV Co-chercheurs: Claude Vincent, Université Laval RQRV Réadaptation et géron-technologies

Autres Co-chercheurs: Marie Savundranayagam, Western University, London, Ontario;

Atul Jaiswal (post-doctorant avec W. Wittich), Université de Montréal

Partenaires confirmés:CRIR/Institut Nazareth et Louis-Braille du CISSS de la Montérégie-Centre (INLB);

CRIR/Institut Raymond-Dewar du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal (IRD);

CRIR/Centre de réadaptation Lethbridge-Layton-Mackay du CIUSSS du Centre;Ouest-de-l’Île-de-Montréal (LLM) à Montreal

Institut de réadaptation en déficience physique de Québec (IRDPQ) à Québec

Contexte du projet : Au Canada, environ un million de personnes âgées vivent avec une déficience auditive et visuelle combinée. Ce type de déficience sensorielle peut avoir de graves conséquences et expose les personnes âgées à un risque accru de troubles de la mémoire, de chutes, de dépression et d’isolement social. Pourtant, il existe très peu de données sur l’accès aux soins et à l’information en matière de santé dans le contexte québécois qui pourraient nous aider à mieux nous préparer à fournir des services de santé aux Québécois ayant des troubles combinés de l’audition et de la vision. En particulier, la façon de communiquer l’information sur la santé à ces personnes devient une priorité importante en cette période de pandémie mondiale comme celle de la Covid-19. Cette étude vise donc à développer une compréhension holistique de la manière dont les soins sont actuellement fournis aux personnes âgées ayant des troubles combinés de l’audition et de la vision, et comment nous pouvons améliorer cette situation. Les résultats de cette étude de 12 mois permettront d’élaborer les meilleures pratiques de travail avec les personnes âgées qui sont aux prises avec des troubles combinés de l’audition et de la vision et nous aideront à planifier la préparation aux pandémies futures, la conception des services et la formation du personnel de santé.

C’est pourquoi, nous nous adressons à vous et à votre organisme communautaire afin d’inclure dans notre projet le plus grand nombre possible d’organismes du Québec qui sont intéressés à nous aider à identifier les personnes qui pourraient vouloir participer.

De septembre 2020 à mars 2021 : Notre objectif est de comprendre les défis auxquels sont confrontées les personnes âgées vivant avec des troubles combinés de l’audition et de la vision et leurs aidants naturels lorsqu’elles accèdent aux soins de santé et à l’information sur la santé au Québec. Nous mènerons des entretiens qualitatifs semi-structurés par téléphone avec des personnes âgées ayant des troubles combinés de l’audition et de la vision et organiserons deux groupes de discussion via une plateforme en ligne avec les membres de leur famille ou leurs amis qui leur prodiguent des soins. L’étude se déroulera soit en français ou en anglais, selon la préférence des participants.

Souhaitez-vous nous aider ? Nous aimerions interviewer 10 personnes âgées ayant une déficience auditive et visuelle combinée. Nous aimerions également communiquer avec 8 aidants naturels (membre de la famille qui s’occupe d’une personne âgée ayant une déficience auditive et visuelle combinée).

Si vous et/ou votre organisation souhaitez nous donner un coup de main, veuillez contacter le docteur Walter Wittich à l’adresse suivante : [email protected] ou par téléphone au 514 343 7962.

Nous sommes impatients d’avoir de vos nouvelles !

L’équipe du labo de recherche Wittich

Source :

Reçu le 22 mai 2020 via le Comité des usagers de l’INLB

8. Faites une demande de bourse d’études d’INCA!

Chaque année, le programme de bourses d’études de la Fondation INCA accorde plusieurs bourses à des étudiants aveugles ou ayant une vision partielle, en appui à leurs aspirations et leur réussite scolaire.

Si vos études ou votre emploi ont été touchés par la pandémie de la COVID-19, ces bourses peuvent vous aider à explorer de nouvelles perspectives.

Si vous poursuivez un programme d’apprentissage de niveau secondaire (programme d’études professionnelles (DEP, AEP, ASP au Québec), un certificat de programme des travailleurs de métiers spécialisés, une attestation ou un diplôme d’études collégiales (AEC ou DEC – au cégep au Québec) ou tout autre diplôme d’études postsecondaires (certificat, baccalauréat, maîtrise, doctorat), au cours de la prochaine année scolaire 2020-2021, nous voulons entendre parler de vous.

Le processus de demande de bourse d’études sera ouvert à partir du 1er juin 2020. Les demandes doivent être reçues au plus tard le 5 juillet 2020.

Bourses d’études postsecondaires d’INCA

Les étudiants qui font une demande de bourse d’études postsecondaires auprès d’INCA sont automatiquement inscrits pour cinq bourses allant de 1 000 $ à 5 000 $.

Admissibilité

Pour être admissible à une bourse d’études postsecondaires d’INCA, vous devez :

poursuivre un programme d’apprentissage de niveau secondaire (programme d’études professionnelles (DEP, AEP, ASP au Québec), un certificat de programme des travailleurs de métiers spécialisés, une attestation ou un diplôme d’études collégiales (AEC ou DEC – au cégep au Québec) ou tout autre diplôme d’études postsecondaires (certificat, baccalauréat, maîtrise, doctorat) à l’automne 2020.

être aveugle ou avoir une basse vison (moins de 20/70 avec correction).

être citoyen canadien ou résident permanent depuis au moins un an à la date de la demande.

être très motivé, autonome et capable de démontrer un certain niveau d’accomplissements personnels.

Soumettre sa candidature

Les candidats intéressés doivent soumettre un formulaire de candidature dûment rempli, accompagné des documents suivants :

Une preuve de fin d’études secondaires (provisoire).

Au moins deux lettres de recommandation d’un enseignant, d’un représentant de l’école ou d’un superviseur bénévole.

Une lettre d’acceptation d’un établissement d’enseignement postsecondaire, d’un collège ou d’une université.

Un texte d’au plus 1000 mots expliquant comment cette bourse va changer ce que c’est que d’être aveugle pour vous dans la poursuite de vos études postsecondaires.

Un relevé de notes provisoire.

Une liste de vos autres sources de financement, le cas échéant.

Pour en savoir plus sur les bourses d’études postsecondaires et télécharger un formulaire de demande, visitez : inca.ca/fr/bourses.

Les récipiendaires des bourses d’études sont sélectionnés par un comité de sélection d’INCA. Les candidats qui obtiennent une bourse d’INCA seront avisés par courriel en août 2020.

En savoir davantage

http://inca.ca/fr/programmes-et-services/apprendre/bourses-detudes/bourses-de-maitrise-inca?region=qc

 

Bourses de maîtrise d’INCA

La Fondation INCA accorde également deux bourses de maîtrise – l’une d’une valeur de 12 500 $ et l’autre de 5 000 $.

Admissibilité

Pour être admissible à une bourse de maîtrise d’INCA, vous devez :

être aveugle ou avoir une basse vison (moins de 20/70 avec correction).

être citoyen canadien ou résident permanent depuis au moins un an à la date de la demande.

être titulaire d’un diplôme universitaire et être inscrit à un programme de 2e cycle.

envisager d’étudier dans une université canadienne ou dans une université étrangère et démontrer un ferme engagement à revenir au Canada.

avoir atteint un niveau d’excellence scolaire et faire preuve d’une capacité intellectuelle et d’un jugement supérieurs.

Soumettre sa candidature

Les candidats intéressés doivent soumettre un formulaire de candidature dûment rempli, accompagné des documents suivants :

un curriculum vitae,

une lettre d’acceptation de l’établissement où les études supérieures seront suivies,

une lettre de recommandation,

un relevé de notes officiel de l’université comme preuve du niveau d’excellence atteint par le candidat pendant ses études de premier cycle.

Pour en savoir plus sur les bourses de maîtrise et télécharger un formulaire de demande, visitez : inca.ca/fr/bourses.

Les récipiendaires des bourses d’études sont sélectionnés par un comité de sélection d’INCA. Les candidats qui obtiennent une bourse d’INCA seront avisés par courriel en août 2020.

Pour de plus amples renseignements sur le programme de bourses de la Fondation INCA, veuillez communiquer avec April Assenza, adjointe de direction et responsable des opérations et des événements spéciaux, à [email protected].

Source : https://cnib.cmail20.com/t/ViewEmail/d/440A0CCD079C2BC82540EF23F30FEDED/FF5607EED9780A7AC4DA2C823DDA3384?fbclid=IwAR3t5s6-A6hsd95JIwA7U31JX319DDfPXJShBHaL4UcVAUkg7VM_rVk9IBY

9. Association éducative et récréative des aveugles (AERA) : Adaptation des services en raison de la situation de confinement dû à la COVID-19

Publié par Karine Descôteaux , Directrice générale AERA, le 21 mai 2020

Étant confronté à une situation exceptionnelle de confinement et de distanciation sociale, l’association n’a eu d’autre choix que d’adapter ses services et ses façons de faire pour continuer à desservir la clientèle. Ainsi, certaines activités ont dû être annulées en raison de la situation actuelle et l’animation des conférences prévues est davantage virtuelle. L’utilisation nouvelle des logiciels Skype et Zoom demande une adaptation tant pour l’association que pour la clientèle.

L’association offre d’ailleurs du soutien à cet effet pour faciliter l’apprentissage de l’utilisation de ces médias de communication. L’association offre maintenant des formations, des ateliers et des groupes de soutien et de discussion via Zoom, Skype et par conférence téléphonique.

Ensuite, l’association doit développer de nouvelles stratégies de recrutement, de représentations et de financement afin de rejoindre les institutions, les bailleurs de fonds et/ou les donateurs. Par conséquent, la recherche de financement est plus laborieuse, mais l’association fait au mieux pour s’adapter à la situation et cherche des façons de conserver sa représentation auprès de la population hormis sa représentation dans plusieurs kiosques d’informations en raison de leur annulation.

Aussi, l’association continue ses actions démocratiques au sein de l’association et auprès des autres organismes communautaires. Ainsi, la concertation et l’implication de l’association auprès des autres organismes se fait soit par conférence téléphonique ou par téléconférence via Zoom. Les réunions régulières du conseil d’administration se font également via ces médias de communication.

Par la suite, l’association a augmenté ses services de soutien téléphoniques. En effet, l’association remarque une hausse des demandes de soutien et d’écoute téléphoniques en raison de l’accentuation de l’isolement des personnes due au confinement.

L’association a d’ailleurs pris la décision d’augmenter la fréquence des suivis par appels amicaux du service « Bonjour, comment ça va ? » et poursuit ses offres de services spécifiques soit par conférence téléphonique, Zoom ou Skype.

https://aera0417.com/

Source : https://www.facebook.com/aera0417/?fref=ts

10. Déclaration de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse : L’impact de la crise sanitaire sur les personnes en situation de handicap

Montréal, le 19 mai 2020 – La crise sanitaire qui perdure depuis plusieurs semaines a bouleversé la vie de toute la population québécoise, qui doit s’adapter à une situation exceptionnelle. À bien des égards, les impacts de cette crise sont amplifiés pour les personnes en situation de handicap. Rappelons que celles-ci se retrouvent de manière disproportionnée parmi les personnes qui ont un faible revenu ou qui occupent un emploi précaire, donc dans des situations sociales qui les rendent plus vulnérables. Le contexte de cette crise accentue les inégalités auxquelles elles font face.

Plusieurs problématiques liées au handicap ont été mises en lumière par les organismes de défense des droits et le gouvernement a mis en place certaines mesures en conséquence. Néanmoins, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse tient à attirer l’attention sur certains enjeux qui l’inquiètent fortement dans le contexte de la pandémie actuelle.

Les consignes et mesures pour protéger la santé et la sécurité

Parmi les enjeux importants à souligner, on note d’abord les difficultés d’application des mesures d’hygiène recommandées par la Santé publique pour les personnes en situation de handicap. En effet, le respect de certaines mesures, comme la distanciation sociale, se révèle difficile à appliquer pour les personnes à mobilité réduite et les personnes ayant une déficience visuelle. Il en va de même pour les mesures d’hygiène essentielles, comme se laver les mains à l’entrée des édifices ouverts au public, qui peuvent s’avérer ardues pour certaines personnes, par exemple si les lavabos sont physiquement inaccessibles ou si une personne éprouve des difficultés physiques pour se laver les mains correctement.

Soulignons également que l’accès à une clinique de dépistage pour certaines personnes en situation de handicap peut être problématique, car elles n’ont pas nécessairement accès au service de transport adapté. Par ailleurs, il ne semble pas avoir eu jusqu’à présent de déploiement massif de mesures pour le dépistage à domicile au Québec.

L’État doit s’assurer du respect des obligations qu’il a pris en vertu des traités internationaux, en l’occurrence la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Il doit veiller à ce que les bâtiments gouvernementaux soient accessibles et doit prendre les mesures pour faire respecter l’obligation d’accessibilité pour les bâtiments qui offrent des services publics, par exemple les cliniques de dépistage, épiceries et pharmacies.

La situation des personnes âgées ayant un handicap

Il a beaucoup été question dans l’actualité de la situation des personnes âgées, durement frappées par la pandémie. Toutefois, aucune mesure spécifique n’a été mise en place pour les personnes âgées en situation de handicap. Le handicap et l’âge avancé sont deux facteurs de vulnérabilité, qui lorsque combinés, requièrent des mesures spécifiques pour prévenir notamment l’exploitation sous toutes ses formes, qu’elle soit financière, psychologique, physique ou autre.

La réduction des services offerts à domicile a pour effet d’accentuer la vulnérabilité de plusieurs personnes en situation de handicap qui se retrouvent encore plus isolées. Ces dernières peuvent se retrouver confinées avec leur abuseur ou avec un membre de la famille qui n’est pas en mesure d’offrir les services adéquats. 

Isolées, les personnes ayant d’importantes limitations se retrouvent dans l’impossibilité de dénoncer les abus dont elles sont victimes. Le personnel du réseau de la santé ne peut plus assurer un rôle de surveillance et mettre en place un « filet de sécurité ». Rappelons qu’en vertu de la Charte québécoise, toute personne victime de discrimination ou d’exploitation (personne handicapée ou âgée) bénéficie d’un recours à la Commission.

La violence conjugale exacerbée

Même si une attention a été portée à l’augmentation de la violence conjugale liée au confinement, il semblerait que les femmes en situation de handicap qui vivent de la violence conjugale ont difficilement accès à des ressources d’hébergement adaptées. Peu de maisons d’hébergement sont accessibles et certaines femmes nécessitent des ressources spécialisées pour les assister dans leur quotidien. Or, ces ressources mériteraient d’être adaptées pour répondre à la situation actuelle. Par ailleurs, plus de personnel qualifié pour répondre à ces besoins particuliers devrait être déployé dans ces ressources.

Les impacts de l’isolement sur la santé mentale

Le confinement peut avoir un impact non négligeable sur la santé mentale, de façon générale. Cependant, il est pertinent de rappeler qu’à l’égard des personnes qui ont déjà un diagnostic en santé mentale ou qui présentent une déficience intellectuelle, l’isolement et la réduction des services à domicile accroissent leur vulnérabilité. Il est donc essentiel que les autorités publiques déploient des mesures à cet effet.

La situation particulière des enfants ayant un handicap et de leurs parents

Plusieurs témoignages de parents d’enfants en situation de handicap soulignent le fait qu’ils se sentent entièrement abandonnés par le réseau de la santé, car certains services sociaux et médicaux leur ont été coupés et ils se retrouvent sans aide et sans possibilité de répit. 

Pour les familles dont les enfants sont placés en centre de réadaptation, certaines semblent avoir été contraintes de choisir entre reprendre leur enfant à la maison – sans totale garantie qu’une aide leur serait offerte à domicile compte tenu de la crise sanitaire – et le laisser au centre, mais sans aucune visite possible. Devant cette impasse, certaines familles ont probablement dû quitter leur travail ou réduire leurs heures de disponibilité. De plus, l’absence de services et de soutien du réseau a pour effet d’accentuer les situations de détresse psychologique et de violence. Nous réitérons que les services d’aide à domicile doivent être disponibles pour les familles les plus vulnérables.

L’accès aux commerces et besoins de base

La réduction du service de transport adapté conjuguée à l’absence de personnes accompagnatrices, ainsi que l’aménagement exigu de certains commerces, obligent pour plusieurs personnes en situation de handicap l’utilisation de services de livraison pour les besoins de base comme la nourriture et les médicaments. Dans certains cas, les délais de livraison sont trop longs pour des personnes ayant des besoins particuliers.

Des actions systémiques à mettre en place

La Commission rappelle que la pauvreté était une réalité pour de nombreuses personnes en situation de handicap, et ce, bien avant la pandémie, étant donné notamment la discrimination dont elles sont souvent victimes dans l’accès au marché du travail. De plus, les effets de la pauvreté sont exacerbés par les mesures de confinement et les contraintes économiques qu’elles entrainent. Pour la Commission, il apparait essentiel de lutter contre la pauvreté et la discrimination qui affectent les personnes en situation de handicap de façon systémique. Des mesures doivent être prises, pour assurer le respect de l’ensemble de leurs droits, pendant la pandémie, mais aussi à long terme, au-delà de celle-ci.

Le 6 mai dernier, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a exhorté les gouvernements à placer les personnes handicapées au cœur de la lutte contre la Covid-19 et des efforts de relèvement, par la consultation et le dialogue. Il souligne: « Pendant la pandémie, nous devons garantir l’égalité des droits des personnes handicapées pour ce qui est de l’accès aux soins de santé et aux procédures qui sauvent la vie ».

En temps normal, les personnes handicapées ne jouissent pas d’une garantie réelle dans l’exercice de leur droit à l’égalité. Par exemple, elles ont moins de chances d’accès aux études compte-tenu de leur handicap, de recevoir des soins de santé adaptés, de gagner leur vie ou de participer à la vie sociale. « La pandémie accentue ces inégalités et fait naître de nouvelles menaces » a alerté le Secrétaire général de l’ONU.

Face à la menace disproportionnée de la Covid-19 qui pèse sur les personnes handicapées, l’ONU propose quatre pistes de solutions ou d’actions, lesquelles rejoignent les préoccupations actuelles de la Commission.

  1. Assurer l’intégration du handicap dans toutes les réponses et efforts de relèvement avec des actions ciblées. Les Nations Unies estiment qu’une combinaison des mesures générales et spécifiques au handicap est nécessaire pour garantir une inclusion des personnes handicapées.
  2. Assurer l’accessibilité des informations, des installations, des services et des programmes dans le cadre de la réponse au Covid-19.
  3. Assurer une consultation significative et une participation active des personnes handicapées et des organisations les représentant à tous les stades de la réponse et des efforts de relèvement.
  4. Établir des mécanismes de responsabilité pour s’assurer de l’inclusion du handicap dans la réponse au Covid-19. Des investissements inclusifs doivent être garantis pour soutenir des résultats menant à la prise en compte des personnes handicapées. La ventilation des données selon le handicap est indispensable pour garantir la responsabilisation.

Finalement, la Commission, à l’instar de l’ONU, rappelle que l’inclusion des personnes en situation de handicap dans la réponse à la Covid-19 et dans les efforts de relèvement post-crise est essentielle pour ne laisser personne de côté. La Commission propose aux autorités publiques qu’elles développent une campagne de sensibilisation ciblée qui indique les ressources appropriées. De plus, de l’aide adaptée accompagnée de l’injection de sommes additionnelles par les gouvernements serait nécessaire pour pallier les manquements observés.

La démarche de la Commission s’inscrit dans la continuité des principes déclarés dans les documents internationaux que sont notamment la Convention relative aux droits des personnes handicapées, l’Agenda pour l’humanité et la Stratégie des Nations Unies pour l’inclusion du handicap.

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse assure le respect et la promotion des principes énoncés dans la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Elle assure aussi la protection de l’intérêt de l’enfant, ainsi que le respect et la promotion des droits qui lui sont reconnus par la Loi sur la protection de la jeunesse. Elle veille également à l’application de la Loi sur l’accès à l’égalité en emploi dans des organismes publics.

Source:
Meissoon Azzaria
438 622-3652
[email protected]

Source : http://www.cdpdj.qc.ca/fr/medias/Pages/Communique.aspx?showItem=916

11. Déconfinement à vitesse variable: les personnes handicapées pourront-elles profiter de l’été?

Texte d’opinion d’Isabelle Ducharme, Présidente du conseil d’administration de Kéroul, tourisme et culture accessibles publié sur Tribune Libre, Huffpost, 27 mai 2020

Avant même de penser à sortir, nous devrons nous assurer que nos besoins de base sont remplis.

Le déconfinement a officiellement commencé. On ose imaginer profiter de certains attraits touristiques dans un futur proche. Ce futur n’est toutefois pas aussi proche pour tout le monde! 

Si le coronavirus a chamboulé la vie de tout le monde, certaines parts de la population en ressentent davantage les contrecoups. C’est notamment le cas des personnes handicapées, un groupe dont je fais partie, puisque je me déplace en fauteuil roulant motorisé.

En tant que population particulièrement vulnérable durant cette crise sanitaire, nous savons que nous devrons prendre des précautions pendant longtemps. Nous savons aussi que nous aurons besoin de davantage de services de soutien pour profiter de la vie. Ces services de soutien – qui concernent autant les soins personnels, les tâches ménagères, le transport et l’accompagnement, par exemple – reprendront eux aussi très lentement. Cela nuira certainement à notre qualité de vie pendant un bon moment. Avant même de penser à sortir, nous devrons nous assurer que nos besoins de base sont remplis.

Une vie n’est complète qu’avec une touche de plaisir, handicap ou non. Il n’y a rien de futile ici.

Considérant toutes ces contraintes, pourrons-nous profiter de l’été comme tout le monde? Probablement pas. Nous pourrions même être les dernières personnes à voyager à nouveau! Nous avons pourtant autant besoin des voyages et des loisirs que tout le monde. Une vie n’est complète qu’avec une touche de plaisir, handicap ou non. Il n’y a rien de futile ici.

Notre situation de handicap aura un effet multiplicateur sur les enjeux du déconfinement, l’accès au tourisme et aux loisirs et entrainera de nombreuses barrières supplémentaires. 

Je peux d’abord m’exprimer au sujet de l’accompagnement, ce casse-tête dans le contexte de la distanciation physique. Les nouvelles normes de distanciation – qui ne sont pas prêtes de disparaître – me rendent inconfortables. Non pas parce que je n’en comprends pas l’importance, mais parce que je ne peux tout simplement pas les appliquer! L’assistance humaine dont j’ai besoin nécessite un contact rapproché. Cela augmente donc mon risque d’infection. Comment pourrai-je profiter des loisirs dans ce contexte?

Je peux aussi vous partager les difficultés liées au déplacement. Les personnes handicapées ont moins accès à une voiture ou au transport en commun régulier que le reste de la population, alors qu’il s’agit de moyens de transport flexibles. Plusieurs d’entre nous utilisent principalement le transport adapté pour se déplacer. Il ne peut présentement être utilisé que pour des déplacements essentiels. Les contraintes de distanciation physique en réduisent la capacité, puisqu’une voiture qui transportait trois personnes ne peut maintenant qu’en transporter une.

Ça pourrait être long avant que le transport adapté puisse opérer au maximum de sa capacité et ainsi garantir un transport pour tout type de déplacement. Ça pourrait être long avant que les sorties dites de loisir soient acceptées pour le transport adapté. Alors que tout le reste de la population peut déjà aller dans les parcs, nous devrons attendre… pour combien de temps? 

Je peux finalement vous communiquer mes craintes par rapport à l’accès même aux installations touristiques. L’offre d’établissements accessibles universellement est déjà bien faible lorsque tout est ouvert à capacité maximale. Si les aménagements temporaires ne sont pas accessibles, que ce soit par l’installation de lavabos sans dégagement ou de corridors trop étroits, comment pourrai-je suivre les normes sanitaires pour me protéger et protéger les autres?

Les réouvertures partielles actuelles réduisent les possibilités qui me sont offertes, alors que j’ai déjà moins de possibilités que le reste de la population.

Si les parcs ouvrent seulement sans installations sanitaires, prendrai-je le pari d’y aller quand même? Si les haltes routières sont fermées, alors qu’elles comptent parmi les seuls établissements à offrir des toilettes accessibles, vais-je tout de même tenter parcourir de longues distances? Si les principaux attraits des régions restent fermés, alors qu’ils sont souvent les seuls à être relativement accessibles, prendrai-je le risque d’y séjourner? Les réouvertures partielles actuelles réduisent les possibilités qui me sont offertes, alors que j’ai déjà moins de possibilités que le reste de la population. 

Avec tous ces obstacles supplémentaires, nous ne sommes pas prêts de profiter de nouveau du tourisme. Le déconfinement sera certainement à vitesse variable. On souhaite tout de même que les feuilles n’aient pas le temps de tomber avant que nous puissions nous aussi retrouver les plaisirs qu’apporte le tourisme!

https://quebec.huffingtonpost.ca/entry/deconfinement-vitesse-variable-personnes-handicapees-profiter-ete_qc_5eceba3bc5b62912873f10c2?ncid=APPLENEWS00001

12. Des chiens d’assistance indispensables durant le confinement

Publié le 19 mai 2020 par TVA Nouvelles

Les chiens Mira ont joué un rôle très important auprès de personnes vulnérables durant ce long confinement. 

L’organisme a quelque 1200 chiens d’assistance au travail dans la province, dont la moitié auprès de jeunes vivant avec un trouble du spectre de l’autisme. 

Florence, 17 ans, a vu ses habitudes complètement bouleversées en raison de la crise. Cette nouvelle situation a créé beaucoup d’anxiété, mais heureusement, Nela était là pour aider. Sans le chien d’aide, la mère de Florence ne sait pas comment elle aurait passé au travers. 

C’est un chien un peu pot de colle, son univers tourne autour de Florence. Quand Florence en plus nerveuse, on voit que le chien va se coller sur elle et la trouver», explique Mélanie Valiquette. 

«C’est sa grande et pratiquement unique amie», ajoute la mère. 

Des temps difficiles

La Fondation Mira a beaucoup de difficulté à récolter des dons par les temps qui courent 

Pour pouvoir fonctionner, elle a besoin d’un budget de 7 millions annuellement. En raison de la crise, il y a un manque à gagner d’un million de dollars. L’organisme a dû mettre à pied 60 personnes. 

Alors que la vie semblait s’arrêter partout depuis la mi-mars, une trentaine de chiots ont vu le jour à la pouponnière de Sainte-Madeleine. Chaque année, 200 chiens étaient donnés gratuitement. En 2020, impossible de savoir ce qui va arriver.

Il faudra aussi revoir certaines façons d’entraîner les chiens. «On est très proche des non-voyants quand on travaille avec eux. Leur enseigner à se déplacer avec un chien à des gens qui ne voient pas, ça nécessite de les prendre par les bras», explique Nicolas St-Pierre, directeur général de la Fondation Mira. 

Source : https://www.tvanouvelles.ca/2020/05/19/des-chiens-dassistance-indispensables-durant-le- confinement?fbclid=IwAR0vJOl4ruLvoprQzPVTB4WyB9Spv7ROyyfvPHtLUfHgNXQSUT-ffzyD6sg

13. Un œil bionique presque identique à l’œil humain pour soigner la cécité

Article de Bruno Clairet publié le 25 mai 2020 sur tomsguide.fr

Des chercheurs hongkongais ont réalisé un oeil de synthèse qui mime le fonctionnement d’un oeil humain. Bien que très imparfait, les chercheurs estiment qu’il sera prêt d’ici cinq ans pour soigner la cécité de millions de personnes.

La technologie et les neurosciences ont fait des progrès remarquables pour remplacer un membre, mais la vue reste encore difficile à copier. Des implants rétiniens sous la forme de petites électrodes, une caméra et un petit ordinateur permettent déjà d’offrir un début de vision pour certains patients. Des dispositifs encombrants et très imparfaits qui comptent sur la miniaturisation et les progrès techniques pour se démocratiser. Une étape qu’une équipe de scientifiques hongkongais est sur le point de franchir en développant un œil de synthèse aux caractéristiques similaires à l’œil humain.

Dans un article publié dans Nature, les chercheurs de l’Université de science et de technologie de Hong Kong décrivent une prothèse d’un nouveau type qui pourrait redonner la vue à des millions de personnes d’ici seulement 5 ans. Plutôt que de tenter de surpasser la nature, les chercheurs se sont attachés à la copier.

Un premier hémisphère en aluminium avec une lentille au centre concentre la lumière vers une rétine artificielle en forme de dôme. Pour mimer les photorécepteurs humains, elle est recouverte de minuscules capteurs reliés à des nanofils qui transmettent la lumière sous forme de signaux électriques. Le tout baigne dans un liquide ionique semblable au fluide qui constitue la majeure partie de l’œil humain.

Un œil synthétique encore très imparfait qui doit encore faire ses preuves relié à un cerveau

Pour le moment, les nanofils sont reliés à un ordinateur et permettent d’afficher une image d’une qualité encore très éloignée d’un œil naturel. Dans sa version biométrique, il ne permet de distinguer que quelques lettres de l’alphabet latin, mais propose déjà un champ de vision de 130°, comme l’œil humain. Le dispositif doit gagner en précision et pourrait même dépasser l’œil humain. Il leur faudra d’abord relever un défi de taille, parvenir à le relier à un cerveau. C’est ce qu’ils vont désormais tenter de faire sur des animaux avant de poursuivre l’expérience sur l’Homme.

Source : https://www.tomsguide.fr/un-oeil-bionique-presque-identique-a-loeil-humain-pour-soigner-la-cecite/

14. IBM lance une boîte à outils open source pour améliorer l’accessibilité des sites web aux handicapés

Article de Mourad Krim publié le 22 mai sur itsocial.com

Hier, le 21 mai 2020, c’était la Journée Mondiale de Sensibilisation à l’Accessibilité, et à cette occasion IBM a annoncé la mise sur le marché d’un nouvel ensemble d’outils open source permettant aux développeurs et concepteurs de rendre leurs sites web et applications accessibles aux personnes en situation de handicap. Selon The WebAIM Million, une analyse annuelle de l’accessibilité d’un million de pages d’accueil des sites les plus visités, conduite par le Center for Persons with Disabilities de l’université d’état de l’Utah, le nombre d’erreurs d’accessibilité pour les handicapés augmente au fil du temps. L’échantillon analysé en 2020 a révélé que plus de 98 % des pages d’accueil comportaient une erreur d’accessibilité détectable.

C’est pourquoi IBM a mis au point Equal Access Toolkit and Checker, un ensemble d’outils que les développeurs et les testeurs peuvent utiliser pour intégrer l’accessibilité directement dans leur flux de travail. Il regroupe les connaissances, la discipline et les outils nécessaires pour intégrer l’accessibilité tout au long du processus de développement et de la mise à jour de sites web.

La boîte à outils est composée de deux modules. IBM Equal Access Toolkit est un ensemble de directives publiques qui fournissent des conseils par étapes sur l’accessibilité à tous les membres d’une équipe. Accessibility Checker fait partie d’une suite ouverte d’outils d’automatisation. Il s’agit d’une extension de navigateur qui permet aux développeurs ou aux auditeurs d’évaluer un composant ou une solution basée sur le web pour les problèmes d’accessibilité.

Cet ensemble propose des directives claires sur ce qui est nécessaire à chaque étape du développement, de la recherche initiale à la planification, la conception, le développement, la vérification et le lancement. Une ventilation par ordre de priorité des exigences en matière d’accessibilité à chaque étape, ainsi qu’un outil d’automatisation des tests, et enfin la vérification de l’accessibilité avec les navigateurs les plus utilisés du marché, avec une aide intégrée.

La boîte à outils Equal Access Toolkit and Checker est disponible via GitHub, et les extensions sont téléchargeables sur les stores pour Chrome et Firefox.

Source : https://itsocial.fr/actualites/produits/ibm-lance-une-boite-a-outils-open-source-pour-ameliorer-laccessibilite-des-sites-web-aux-handicapes/?fbclid=IwAR0Hq_lIoRrGovZFDACuaznhzcoAiDmgv-Akx0eiDJ7WDSHs2_bVIq7S1AA