Écho du RAAMM du 20 au 26 février 2017

20 février 2017

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 20 au 26 février 2017.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.

Note : tous les liens vers des sites externes s’ouvrent dans une nouvelle fenêtre.

Sommaire

1- Bien déneiger pour une meilleure sécurité

Article rédigé par Yvon  Provencher publié dans le Courrier du Sud le 15 février 2017

Il a neigé la nuit dernière. On jette un œil dehors. C’est tout blanc, tout beau!

Pour une personne aveugle ou malvoyante, ça peut signifier que se déplacer sur les trottoirs sera plus difficile ce matin. La neige change les textures sur lesquelles se fient les personnes utilisatrices d’une canne blanche. Elles auront du mal à sentir la différence entre le trottoir et la chaussée. Un trottoir bien déneigé éliminera cette difficulté. Et n’oublions pas la glace!

L’accumulation de neige à l’intersection d’une rue complique la traversée. La personne aveugle ou malvoyante doit trouver son chemin en utilisant sa canne ce qui ralentit son déplacement. C’est stressant quand le feu de circulation risque de passer au rouge avant qu’on arrive de l’autre côté et ça peut même être dangereux! Vive les coins de rue bien dégagés, sans « pointes de tarte ».

Si on doit se déplacer dans la rue parce que la ville où on habite ne déneige pas les trottoirs dans notre secteur, notamment en raison d’un règlement municipal, on doit alors longer le banc de neige. Si on rencontre une automobile qui est stationnée, il faudra la contourner en se dirigeant vers la circulation puisque le trottoir est bloqué. Ça aussi, ça peut être dangereux.

Les villes doivent assurer un déneigement et un déglaçage de qualité partout sur leur territoire. C’est une question d’abord et avant tout de sécurité!

Vous aussi pouvez aider. Quand vous déneigez votre stationnement ou votre entrée, évitez de rejeter la neige sur le trottoir. Tous les piétons en sortiront gagnants!

Yvon Provencher
Agent de développement et de communications
Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain

Source : http://www.lamediatheque.tc/wp-content/uploads/html/CD_20170215/index.html#p=20

2- Semaine de la canne blanche : retour sur la distribution de notre dépliant de sensibilisation

Montréal, le 14 février 2017 – Ce sont plus de 1600 dépliants de sensibilisation qui ont été distribués dans le cadre des actions organisées par le comité de sensibilisation du RAAMM pour la Semaine de la canne blanche.

Une dizaine de personnes ont participé aux distributions de groupe tenues au Complexe Desjardins et au métro Berri-UQAM. Ces actions ont permis de discuter avec plusieurs passants et de répondre à leurs questions. Nous avons également reçu de nombreux commentaires positifs sur le dépliant, notamment sur le fait que le jeu-questionnaire offrait une façon ludique de s’informer.

Quelques membres du RAAMM ont également demandé des dépliants pour en faire la distribution dans leur entourage.

Vous pouvez prendre connaissance du dépliant en format PDF accessible sur le site Web du RAAMM : https://raamm.org/wp-content/uploads/2016/12/2017-02-03-MER-sensibilisation-RAAMM-DFI-acc.pdf. Quelques dépliants sont encore disponibles; contactez-nous si vous souhaitez en obtenir.

Ce n’est pas parce que la Semaine de la canne blanche est terminée que l’équipe et les membres du RAAMM abandonnent pour autant leur travail de sensibilisation. Après tout, pour une personne aveugle ou malvoyante, la semaine de la canne blanche dure toute l’année.

L’équipe du RAAMM

3- A.T.E.L.  Sondage d’intérêt pour étude de faisabilité

Comme vous le savez déjà sans doute L’A.T.E.L. désire développer son nouveau projet d’économie sociale « Connec-T » qui vise à rendre la culture, le sport et l’information universellement accessibles. Cette accessibilité se fera via la nouvelle technologie (utilisation des ondes WI-FI et de l’application MobileConnect sur tous les téléphones intelligents et tablettes).

Afin de bien préparer le démarrage de ce projet, nous avons besoin de connaître les intentions, de bien cerner les besoins des personnes ayant des limitations visuelles et auditives, car c’est eux que nous désirons servir au mieux. Pour ce faire, nous avons préparé un court sondage complètement anonyme et nous vous remercions de bien vouloir le diffuser auprès de vos membres, ami(e)s, famille, etc.

Le sondage est disponible à l’adresse web suivante :

http://soorvey.com/?s=34D8KYLIRNQ

Pour les personnes non voyantes, nous avons préparé une rapide procédure pour répondre au sondage :

  • Accéder au questionnaire en sélectionnant le lien dans le paragraphe précédent, en appuyant sur la touche Entrer de votre clavier
  • Pour chaque question, choisir la réponse (ou plusieurs si applicables), en appuyant sur la touche Entrer, ou encore la barre d’espacement.
  • Lorsque vous avez terminé, appuyer sur le bouton soumettre en appuyant sur la touche Entrer.

Merci de le diffuser en grand nombre, votre aide est précieuse!

Pour toutes informations complémentaires, n’hésitez pas à consulter notre site web : http://www.theatrelenvol.ca/theatrodescription/

notre page Facebook : http://www.facebook.com/audiodescription

ou à me contacter.

Au plaisir,

Ce sondage se retrouvera aussi sur Facebook, Twitter et Linkedin, partagez-le, il en va de votre accessibilité future.

Sylvain Noël
Président C.A. – Connec-T / A.T.E.L.
Fier partenaire du Pôle Régional d’Économie Sociale de Laval
www.facebook.com/audiodescription
514.464.9235

4- Invitation Action des femmes handicapées (Montréal) (AFHM)

Atelier éducation postsecondaire en action

Bonjour,

Vous êtes cordialement invitées à participer à un atelier intitulé :

L’éducation postsecondaire en action,

Comment ça se vit.

Cet atelier sera animé par Marie-Hélène Tanguay et Laurence Perreault-Rousseau de l’Association québécoise des étudiants avec incapacités du postsecondaire (AQEIPS). Nos animatrices échangeront avec vous et vous informeront sur :

  • l’AQEIPS, ses services, ses programmes;
  • les programmes et services offerts aux étudiants avec incapacités du postsecondaire;
  • les moyens d’entreprendre des études postsecondaires lorsque l’on est mère et que l’on est en situation de handicap.

Que vous soyez vous-mêmes aux études, intéressées à en entreprendre, que vous connaissiez une personne ayant ce projet, ou que vous soyez tout simplement intéressées à l’accès aux études postsecondaires pour les personnes en situation de handicap, cet atelier s’adresse à vous.

Quand : samedi 25 février, de 13 h 30 à 16 h

Où : dans les locaux d’AFHM (1355 boul. René-Lévesque Ouest studio 2)

Une collation sera servie de 13 h à 13 h 30.

Veuillez confirmer votre présence préférablement avant le mercredi 22 février par téléphone ou retour de courriel.

Il est à noter qu’un minimum de six participantes est requis. Au plaisir d’échanger avec vous lors de cet atelier.

Florence Pardo
Action des femmes handicapées (Montréal) (AFHM)
514 861-6903
[email protected]

5- Conclusion de la ronde de consultations menée par le gouvernement du Canada sur la façon de rendre le Canada plus accessible pour les personnes handicapées.

Les innovantes consultations nationales du gouvernement du Canada sur l’accessibilité visant à appuyer la préparation de la nouvelle loi prévue sur l’accessibilité se termineront en février.

GATINEAU, QC, le 7 févr. 2017 /CNW/ – Au cours des cinq derniers mois, le gouvernement du Canada a tenu des consultations publiques partout au Canada dans le cadre du processus de consultation visant à orienter l’élaboration de la loi fédérale prévue sur l’accessibilité. La ministre des Sports et des Personnes handicapées, l’honorable Carla Qualtrough, dirige des discussions sur les obstacles à l’accessibilité auxquels sont confrontés les Canadiens dans leur vie quotidienne.

Depuis le lancement des consultations, la ministre Qualtrough a reçu les commentaires des Canadiens et des intervenants par l’entremise de milliers d’observations envoyées en ligne et de séances en personne tenues dans 17 villes, et ce, dans toutes les provinces et tous les territoires. Le gouvernement du Canada a également tenu des tables rondes avec les intervenants de partout au pays et a mobilisé plus de 100 organisations partenaires qui organisent des activités de consultation complémentaires ou qui y participent.

La consultation publique se poursuivra en ligne sur le site Canada.ca/Canada-accessible jusqu’au 28 février 2017.

Tous les Canadiens sont invités à participer à la consultation en assistant à une séance près de chez eux ou en répondant au questionnaire en ligne. Vous trouverez des renseignements supplémentaires et un lien vers le questionnaire à l’adresse suivante : Canada.ca/Canada-accessible.

Citations

« Ce processus de consultation est une occasion incroyable qui aura une incidence historique sur des millions de Canadiens handicapés. Je suis enthousiaste à l’idée d’élaborer les nouvelles dispositions de la loi prévue sur l’accessibilité qui favorisera l’égalité des chances et accroîtra l’inclusion et la participation des personnes handicapées à un Canada réellement accessible. »

– L’honorable Carla Qualtrough, ministre des Sports et des Personnes handicapées

Citations choisies provenant des consultations menées à l’échelle nationale

« Je suis très heureuse de participer aux discussions sur l’accessibilité. Il s’agit de la première réunion publique à laquelle je peux participer avec mon fils. Cela a été novateur et les ressources étaient présentes — il y avait des interprètes et du sous-titrage en temps réel! L’expérience a été très intéressante. »

– Sandy Kownak, Nunavut Deaf Society

« Je me réjouis que nous puissions discuter et exprimer nos préoccupations à Regina en ce qui concerne l’accessibilité dans tous les aspects de la vie. L’accessibilité est essentielle pour améliorer la qualité de vie des personnes handicapées. »

– Georgina Heselton, présidente provinciale et locale du Réseau d’action des femmes handicapées du Canada

« Cela a été un véritable honneur de prendre part à la discussion d’aujourd’hui à Edmonton. Je suis convaincu que les Edmontoniens ont été entendus haut et fort. L’optimisme et l’enthousiasme à l’égard de la mise en œuvre d’une loi sur l’accessibilité étaient incroyables et inspirants. Ce sont à des moments comme ceux-là, inscrits dans l’histoire, auxquels nous pourrons un jour repenser et dont nous pourrons être fiers. »

– Zachary Weeks, coordonnateur des communications, Lésions Médullaires Alberta

« Les séances de consultation au sujet de la loi prévue sur l’accessibilité tenues à Moncton ont servi de forum très utile pour les intervenants communautaires et les représentants du secteur privé. Ces derniers ont pu discuter des enjeux entourant les obstacles actuels à l’inclusion des citoyens handicapés, et de la façon d’encadrer la législation sur l’accessibilité en vue de fournir un mécanisme qui permettra l’élaboration de normes nationales et leur respect, afin de répondre aux besoins des citoyens vivant avec différents handicaps. »

– Randy Dickinson, coprésident de la Semaine de sensibilisation à la situation des personnes handicapées

« C’est incroyable de voir les personnes handicapées de Montréal se réunir et de faire part de leurs points de vue. C’est la première fois que je vois un si grand nombre de personnes vivant avec diverses incapacités dans la même pièce pour parler de l’accessibilité. C’est formidable de constater que ces consultations se déroulent dans plusieurs villes d’un bout à l’autre du Canada, car elles permettent aux personnes handicapées de se faire entendre. »

– Luca « Lazylegz » Patuelli – danseur de Hip Hop, champion communautaire pour les personnes handicapées

« Agir à titre de champion communautaire pour les personnes handicapées a été une expérience d’humilité qui m’a donné une occasion unique d’entendre les personnes de notre province qui vivent avec une incapacité, autant autochtones que non autochtones. Les participants ont fait part de leurs expériences, de leurs priorités actuelles, de leurs frustrations et ont proposé des solutions tout en manifestant leur soutien à l’égard de l’élaboration et de la mise en œuvre d’une nouvelle loi sur l’accessibilité au Canada. »

– Stephen G. Lytton, directeur général, British Columbia Aboriginal Network on Disability Society (BCANDS)

Les faits en bref

  • Les Canadiens sont invités à participer aux consultations en visitant le site Canada.ca/Canada-Accessible.
  • Environ 14 % des Canadiens de 15 ans ou plus ont déclaré avoir une incapacité qui restreint leurs activités quotidiennes. Environ 411 600 Canadiens handicapés en âge de travailler ne travaillent pas alors que leur incapacité ne les en empêche pas ; près de la moitié de ces travailleurs potentiels possèdent un diplôme d’études postsecondaires.
  • De nombreux Canadiens handicapés ou ayant une limitation fonctionnelle font face à des obstacles avec lesquels les autres Canadiens n’ont pas à composer lorsqu’il est question d’accéder à des immeubles et à des services du gouvernement du Canada et d’organismes sous réglementation fédérale. Par exemple, entre 2011 et 2015, les plaintes liées à une incapacité représentaient un peu plus de la moitié des plaintes pour discrimination reçues par la Commission canadienne des droits de la personne. Sur ce nombre, au moins 6 % portaient sur des questions liées à l’accessibilité des services.
  • Plus globalement, une analyse des données provenant de l’Enquête canadienne sur l’incapacité de 2012 a révélé qu’environ 2,1 millions de Canadiens de 15 ans et plus risquent de faire face à des obstacles dans le milieu bâti ou en ce qui a trait à l’information et aux communications.

Liens connexes

Consulter les Canadiens au sujet d’une loi prévue sur l’accessibilité

Twitter : @GCAccessible

Facebook : Canada Accessible    Suivez-nous sur Twitter

À ce jour, des consultations publiques en personne et des discussions avec les intervenants ont eu lieu dans les villes suivantes :

  • St. John’s (Terre-Neuve-et-Labrador)
  • Halifax (Nouvelle-Écosse)
  • Charlottetown (Île-du-Prince-Édouard)
  • Moncton (Nouveau-Brunswick)
  • Québec (Québec)
  • Montréal (Québec)
  • Ottawa (Ontario)
  • Thunder Bay (Ontario)
  • Winnipeg (Manitoba)
  • Regina (Saskatchewan)
  • Calgary (Alberta)
  • Edmonton (Alberta)
  • Vancouver (Colombie-Britannique)
  • Victoria (Colombie-Britannique)
  • Iqaluit (Nunavut)
  • Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest)
  • Whitehorse (Yukon)

Pour obtenir les renseignements les plus récents sur les séances en personne et les dates, et pour participer à la consultation en ligne, visitez le site Canada.ca/Canada-Accessible.

Source : Emploi et Développement social Canada

Source : http://www.newswire.ca/fr/news-releases/conclusion-de-la-ronde-de-consultations-menee-par-le-gouvernement-du-canada-sur-la-facon-de-rendre-le-canada-plus-accessible-pour-les-personnes-handicapees-613076923.html

6- Le Plateau-Mont-Royal sécurise ses artères en réduisant la limite de vitesse

6 février 2017

Dans l’espoir de sécuriser le passage des piétons et des cyclistes qui circulent dans l’arrondissement, Le Plateau-Mont-Royal adoptera, ce soir, une ordonnance visant à limiter la vitesse des voitures à 30 km/h dans les zones scolaires situées sur son réseau artériel et à 40 km/h sur l’ensemble de ses artères, et ce, après avoir implanté les 30 km/h dans toutes ses rues locales en 2015. « Nous invitons aujourd’hui les arrondissements voisins et la ville centre à suivre notre exemple et à réduire la vitesse des voitures sur toutes les artères de Montréal afin d’assurer la sécurité et la quiétude de nos résidents et des usagers vulnérables de la route. Nous espérons qu’ils répondront à notre appel», a déclaré le maire d’arrondissement, Luc Ferrandez.

Cette nouvelle mesure, qui a obtenu l’appui de Piétons Québec, de Vélo Québec et de la CSDM, vient s’ajouter aux nombreuses actions menées par Le Plateau-Mont-Royal au cours des dernières années pour créer un environnement paisible et sécuritaire pour ses usagers de la route les plus vulnérables. L’arrondissement s’engage d’ailleurs à sécuriser le passage des piétons et des cyclistes, là où il a le pouvoir d’intervenir.

« La cohabitation demeure difficile entre les milliers de piétons, de cyclistes et d’automobilistes qui circulent dans nos rues. Beaucoup de travail reste à faire afin d’obtenir un partage de la route optimal et sécuritaire pour tous, mais pour y arriver il faut un changement de cap significatif. Le message que nous envoyons est clair : ce n’est pas parce qu’il est confortable de rouler rapidement en voiture que c’est normal et souhaitable de le faire. Les décès et les blessures graves causées aux piétons et aux cyclistes ont longtemps été perçus collectivement comme des conséquences tristes, mais inévitables, de notre usage massif de l’automobile et du camionnage. Nous disons qu’ils sont dorénavant inacceptables. Parce que nous croyons fermement qu’une Vision Zéro pour Montréal ne peut pas se résumer à un slogan et doit mener à des actions concrètes, nous sommes fiers d’agir », a ajouté Marianne Giguère, conseillère d’arrondissement du district de De Lorimier.

Une mesure saluée par Piétons Québec, Vélo Québec et la CSDM

Piétons Québec applaudit la décision du Plateau-Mont-Royal de limiter la vitesse sur ses artères qui s’inscrit parfaitement dans l’objectif d’améliorer la sécurité routière et, par le fait même, la qualité de vie des citoyens. « La vitesse est un des principaux facteurs de danger sur la route. Lors d’un impact avec un véhicule circulant à 50 km/h, le risque de mortalité d’un piéton est de 75 %, alors que les chances de survie sont de 90 % quand la vitesse est de 30 km/h. Agir sur les artères, là où se produit la majorité des collisions graves à Montréal, c’est un pas remarquable pour la sécurité de tous », souligne Jeanne Robin, co-porte-parole de Piétons Québec.

« Les excès de vitesse mettent en danger quotidiennement les nombreux usagers vulnérables de la route, particulièrement nos enfants. La réduction de la vitesse maximale permise sur les artères est une mesure majeure et essentielle pour rendre la présence de véhicules motorisés moins intimidante pour les écoliers – à pied ou à vélo – ainsi que pour les parents qui les accompagnent. La limite de 30 km/h dans les zones scolaires, assurera enfin un environnement sécuritaire aux enfants qui prennent le chemin de l’école et à tous les piétons circulant dans l’espace public », a déclaré Ben Valkenburg, commissaire scolaire du Plateau-Mile End et vice-président du comité exécutif de la CSDM.

« Pour créer une ville à l’échelle humaine et favoriser la marche et le vélo en toute sécurité, il est essentiel de mettre en place des mesures d’apaisement de la circulation, dont une réduction des limites de vitesse », a conclu Suzanne Lareau, présidente-directrice générale de Vélo Québec.

L’ordonnance visant à réduire la vitesse sur le réseau artériel sera transmise cette semaine au ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports. L’implantation des nouvelles limites de vitesse pourra se faire au mois de mai, soit 90 jours après la transmission de celle-ci, sauf si le ministère s’y oppose.

Source : http://www.newswire.ca/fr/news-releases/le-plateau-mont-royal-securise-ses-arteres-en-reduisant-la-limite-de-vitesse-612909133.html

7- «CurioCité» Pourquoi nos trottoirs ne sont-ils pas lisses?

Journal Métro 13 février 2017

Cette question a été posée sur le site CurioCité où les citoyens de Montréal peuvent s’adresser directement aux journalistes de Métro et poser leurs questions.

La Ville de Montréal explique qu’il s’agit de «créer un effet antidérapant». Traduction: la texture des trottoirs permet de ne pas glisser, ou, de limiter ces glissades, notamment en ces temps hivernaux.

«Dans nos devis, on accepte deux types de finition: texture en cercle (à la truelle de bois) ou texture réalisée au balai à béton», reprend Philippe Sabourin, chargé de communication.

Une autre question, toujours en lien avec ce sujet, nous a également été formulée: «Pourquoi nos trottoirs ont des rayures à tous les trois pieds?»

En contactant la Ville, nous apprenons que chaque trottoir montréalais a une épaisseur de 150 mm et s’incline de 2,5% en direction de la chaussée. L’administration précise utiliser trois types de joints, ce qui explique ces rayures espacées. Voici l’explication complète:

Le joint esthétique: à tous les 1,5 m, on retrouve une rayure de 12 mm transversale.

Le joint de retrait : à tous les 3 m, on retrouve une entaille de 38 mm. Cela aide à prévenir les bris.

Le joint d’expansion: à tous les 15 mètres, ce joint de dilatation permet au matériau de ne pas se déformer sous l’effet de la chaleur, par exemple. Dans le joint d’expansion, on insère une planche compressible faite de matière bitumineuse.

Par ailleurs, à l’approche des intersections et passages piétonniers, on retrouve des plaques podotactiles. Cette surface, composée de picots, permet d’aider et guider les personnes aveugles et malvoyantes.

Source : http://journalmetro.com/actualites/montreal/1089934/curiocite-pourquoi-nos-trottoirs-ne-sont-ils-pas-lisses/

8- « Le cœur a des yeux qui ne mentent jamais! »

Publié le mardi 14 février 2017

Sandra et Jean-Paul Turgeon vivent un amour aveugle depuis plus de 50 ans. À l’occasion de la Saint-Valentin, voici l’histoire inspirante d’un couple de non-voyants qui a eu deux enfants et qui connaît une vie presque normale.

C’est à l’Université de Londres que Jean-Paul Turgeon a rencontré Sandra en 1966. Comme elle, il voulait devenir physiothérapeute. « La seule école connue […] pour les personnes aveugles, c’était à Londres », raconte M. Turgeon.

« Il m’a tombé dans l’œil tout de suite », renchérit son épouse en riant. « Le cœur a des yeux qui ne mentent jamais », ajoute-t-elle d’un ton plus solennel. Sans jamais le voir, elle a été charmée par ce Québécois qui parlait très peu l’anglais. « Il avait une voix très sexy. Puis, il avait besoin d’aide. »

Les tourtereaux ont uni leur destinée en 1968 et depuis, ils vivent toujours l’un pour l’autre. « La recette, c’est la communication, être capable de parler », croit Mme Turgeon. « Aussi, il ne faut pas laisser les choses s’envenimer. On n’est pas sans avoir des accrochages à l’occasion », ajoute son amoureux.

Le couple a élevé deux enfants : Steven, qui demeure à Edmonton et Sylvie Anne qui est à Montréal. « J’ai grandi normalement. Mes parents ont tout fait pour que moi et mon frère, on ne voit pas la différence d’être dans une famille de non-voyants. Ils ont toujours été là, à toutes les pratiques de soccer, toutes les pratiques de baseball, toutes les rencontres avec les professeurs. On n’a jamais manqué de rien et surtout pas d’amour », explique Sylvie Anne.

Et comme bien d’autres couples, ils fêteront la Saint-Valentin mardi. Un souper à leur restaurant préféré est prévu. « Par contre, on n’a pas besoin de mettre des chandelles sur les tables : on ne les verra pas! », rigole Mme Turgeon.

Source : http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1016536/couple-aveugles-sherbrooke-saint-valentin-sandra-jean-paul-turgeon

9- De la sculpture sur neige pour les personnes en déficience physique et mentale

Article de Dominique Savard, Tc Media, 9 février 2017

Les clientèles du Centre de réadaptation en déficience physique, intellectuelle et trouble du spectre de l’autisme et celle en santé mentale (CRDP) et de l’Association des personnes handicapées visuelles du Saguenay-Lac-Saint-Jean (APHV -02) ont fait fi de leur handicap, jeudi, pour une activité de sculpture sur neige au parc de la Rivière-aux-Sables à Jonquière.

Quelque 75 personnes ont vécu l’expérience de sculpter les blocs de neige mis à leur disposition par l’organisation de Saguenay en neige 2017.

« L’organisation nous offre cinq blocs de neige. Cette activité cadre dans notre plan de réadaptation. Les gens oublient leur déficience. Ils ont la chance de participer à une activité de groupe, de socialiser, de développer d’autres compétences, de s’intégrer à la communauté », explique l’intervenant du CRDP, Marc Boulianne.

Pour accompagner les participants, on compte sur les conseils d’une des employées du CRDP Marie-Ève Dallaire qui est également sculpteur professionnel.

« On se sert de ses compétences. Chacun a son propre défi et ça marche. Ceux qui ne voient pas fonctionnent avec leurs mains. Un autre en fauteuil roulant a réussi à participer, alors qu’il a aussi fallu appliquer un processus de communication pour les malentendants, car le travail se fait en équipe », ajoute M. Boulianne.

Pour sa part, Michel Brassard de l’Association des personnes handicapées visuelles du Saguenay-Lac-Saint-Jean précise que les handicapés visuels ne sont pas tous dans le noir.

« En fait, les non-voyants représentent 5% de la population des handicapés visuels. Les autres n’ont pas le même degré de vision. Par exemple, un non-voyant a été guidé par les mains. Quand il sciait la neige, on lui disait quand arrêter. »

Soulignons qu’afin de faire participer la clientèle de l’Unité de réadaptation fonctionnelle intensive (URFI) et la clientèle pédiatrique présentant une déficience physique qui ne peuvent quitter le CRDP, un bloc de neige sera également installé le mardi 14 février près du stationnement de l’Hôpital de Jonquière pour leur faire vivre la même expérience.

Par ailleurs, l’APHV -02 a profité de l’occasion pour souligner son 75e anniversaire en invitant sa clientèle à sculpter le chiffre de cette fête sur un bloc de neige.

« Nous soulignons ainsi notre 75e anniversaire dans le cadre de la semaine de la canne blanche. Notre Association est l’une des organisations les plus âgées de la région », mentionne le président de l’APHV-02, Michel Brassard.

Le président ajoute que son organisme regroupe 350 membres dans les cinq secteurs desservis.

« On est à Chicoutimi, Jonquière, Lac-Saint-Jean Est, Domaine du Roy et Maria-Chapdelaine. Nous avons autant de membres qu’à Montréal. Nous trouvons important de regrouper notre monde dans une activité commune et en même temps, il s’agit d’une belle visibilité pour notre organisme en lien avec notre 75e », précise le président.

De son côté, l’adjointe administrative Mélissa Gagnon souligne que l’APHV-02 offre plusieurs services. « Nous avons un bulletin d’information, nous vendons des produits adaptés,  on offre des formations, en plus de faire de la promotion, de la sensibilisation, des revendications, ainsi que des activités pour briser l’isolement », précise-t-elle.

Michel Brassard précise que les handicapés visuels ne sont pas tous dans le noir.

« En fait, les non-voyants représentent 5% de la population des handicapés visuels. Les autres n’ont pas le même degré de vision. Par exemple, un non-voyant a été guidé par les mains. Quand il sciait la neige, on lui disait quand arrêter. »

Source : http://www.courrierdusaguenay.com/actualites/2017/2/9/de-la-sculpture-sur-neige-pour-les-personnes-en-deficience-physi.html

10- Dépistage de la rétinopathie diabétique: les optométristes appelés à jouer un rôle accru

Article de Philippe Mercure publié le 9 février 2017 dans La Presse

Les optométristes pourraient bientôt jouer un rôle accru dans le dépistage de la rétinopathie diabétique, la principale cause de cécité chez les gens de moins de 60 ans. Un nouveau « guide de pratique » rédigé conjointement par l’Ordre des optométristes du Québec et le Collège des médecins recommande en effet que les médecins de famille dirigent leurs patients diabétiques vers les optométristes pour dépister cette maladie.

Selon nos informations, ce guide est rédigé, mais doit être approuvé par l’Office des professions du Québec. Le processus est cependant bloqué par la grève des juristes de l’État.

Cette initiative survient alors que certains médecins veulent déployer un réseau provincial de caméras pour faire du dépistage à distance de la rétinopathie chez les patients diabétiques. Ces caméras prendraient des photos des yeux des patients à risque, qui seraient ensuite examinées à distance par des professionnels de la santé. Un tel programme est déjà en place pour dépister la rétinopathie en régions éloignées, mais des projets pilotes ont aussi été lancés à Montréal. Les optométristes s’opposent à ce que cette technique s’étende.

« Pour les populations éloignées, qui vivent là où il n’y pas d’ophtalmologistes ni d’optométristes, les caméras, c’est beaucoup mieux que rien. Mais en plein centre-ville de Montréal, il n’y a aucun besoin pour ça », tranche Langis Michaud, président de l’Ordre des optométristes du Québec, en entrevue avec La Presse.

PAS SEULEMENT POUR LA RÉTINOPATHIE

Le président de l’Ordre plaide pour que les 1500 optométristes du Québec soient mis à contribution pour faire des examens complets chez les patients diabétiques à risque de souffrir la rétinopathie, mais aussi d’autres maladies de l’œil, dont le glaucome et les cataractes.

« Les patients diabétiques pourraient alors bénéficier d’un examen oculo-visuel complet chez l’optométriste et d’un service de dépistage donnant un accès direct aux traitements médicaux et chirurgicaux relevant des ophtalmologistes lorsque leur condition le requiert », détaille le guide rédigé conjointement avec le Collège des médecins.

L’Association médicale canadienne recommande que les diabétiques soient suivis régulièrement pour détecter la rétinopathie, une maladie sournoise qui ne présente souvent aucun symptôme jusqu’à ce que le patient soit touché par des troubles de vision. Actuellement, les médecins de famille dirigent ces patients vers les ophtalmologistes, qui ne peuvent suivre tous les cas, étant donné l’explosion du diabète parmi la population. Cela explique le débat entre ceux qui jugent que le dépistage devrait se faire par caméra et ceux qui croient que les optométristes devaient s’en charger.

Source : http://www.lapresse.ca/actualites/sante/201702/09/01-5067863-depistage-de-la-retinopathie-diabetique-les-optometristes-appeles-a-jouer-un-role-accru.php

11- Rouen-France : la galère des malvoyants dans les transports en commun

Article de Patricia Buffet publié  le 12 février 2017

France-Transports. Aurélien et Anne sont malvoyants. Ils rencontrent des difficultés dans les transports en commun. La Métropole répond et leur donne des astuces pour améliorer leurs déplacements.

Il est 9 h 30. La place du Théâtre des arts grouille de voyageurs qui se pressent entre les escaliers du métro, les quais du Teor et ceux de la gare routière. Les bus se succèdent. Au milieu du fourmillement, Aurélien et Anne. Le premier, jeune diplômé, est en recherche d’emploi, la deuxième étudiante. Aurélien et Anne sont malvoyants.

Les deux amis prennent régulièrement les transports en commun, que ce soit les lignes régionales ou locales. Et tout aussi régulièrement rencontrent des soucis liés à leur handicap. « Dans les Teor, ni l’un ni l’autre ne pouvons lire les panneaux », racontent Anne et Aurélien. « Or il n’y a pas de boucle sonore, nous ne savons pas quel bus arrive. »

« Tu n’as qu’à mettre des lunettes »

Souvent, les deux jeunes se voient contraints de demander aux chauffeurs quel est le numéro du bus. « On m’a dit : « Tu n’as qu’à mettre des lunettes mon p’tit gars ! » ou « Il y a des ophtalmos à Rouen ! ». Désagréable. Il faut préciser que le handicap d’Anne et Aurélien est « invisible », ils ne portent aucun stigmate de leur déficience visuelle. Pas de canne blanche, pas de lunettes spéciales, pas de chien guide. « C’est pareil quand on est dans le car. La boucle sonore dépend de la volonté du chauffeur. Quand c’est bondé, on ne peut pas forcément aller vers lui et on ne sait pas où descendre… ». Récemment, à la suite de travaux, le groupe d’amis – qui descendait du campus de Mont-Saint-Aignan – a attendu une heure son bus… L’arrêt avait, en fait, été transféré temporairement dans une autre rue. Un panneau mentionnait sans doute l’incident et le déménagement, mais les jeunes ne l’ont pas vu. Loin d’eux l’idée de tout critiquer dans les transports en commun rouennais. « Il y a plein de bonnes choses, comme dans le métro, mais on aimerait par exemple que les chauffeurs de bus soient sensibilisés aux handicaps invisibles, que les boucles sonores intérieures fonctionnent plus souvent et que des boucles extérieures soient créées ». Aurélien a d’autant plus mauvaise grâce à critiquer le système qu’il voyage gratuitement en raison de son sérieux handicap. Avec Anne, ils ont échangé des mails avec la TCAR mais estiment être incompris.

Contactée, Elsa Delabaere – responsable du service développement des mobilités à la Métropole – nous a donné quelques éléments de réponse. Selon elle, Anne et Aurélien devraient en premier lieu se munir d’une « zapette qui active les boucles sonores, que ce soit aux feux tricolores ou à l’arrivée des Teor par exemple ». Elle déplore vigoureusement les propos tenus par certains conducteurs de bus ou de Teor : « C’est intolérable. Tous les conducteurs de la TCAR ont reçu une formation (théorique et pratique) par petits groupes sur le handicap physique. Nous allons poursuivre avec une formation sur les autres types de handicaps, notamment visuels, psychiques et mentaux. L’objectif de la TCAR est de plus en plus qualitatif : nous luttons contre les avances, les retards, les mauvais comportements… Grâce par exemple à des voyageurs « mystère » qui circulent sur le réseau. » Sur la sonorisation à l’intérieur des bus, « nous avons plutôt de bons retours, mais en effet, quand le bus est bondé, et dans le brouhaha, cela pose problème ».

Elsa Delabaere annonce que la TCAR va « installer progressivement sur ses 2 720 stations des indicateurs, détectables au pied, qui indiqueront la « porte 1 », celle du conducteur, pour une communication facilitée ». Quant aux perturbations liées aux travaux, parfois impromptues, « il est possible de s’abonner à une alerte sur le site internet de la TCAR qui prévient dès qu’une perturbation apparaît ». Voilà qui devrait concrètement améliorer les déplacements d’Anne et Aurélien.

Source : http://www.paris-normandie.fr/region/rouen–la-galere-des-malvoyants-dans-les-transports-en-commun-EA8516327

12- Ces étudiantes américaines veulent révolutionner le quotidien des aveugles

Article d’Audrey Renault, publié le  12 février 2017

Elles ont créé Tactile, un appareil qui transpose les textes imprimés en braille. Encore en phase de développement, leur invention a déjà séduit Microsoft.

Elles ont d’abord pensé à un réveil qui vous asperge d’eau pour vous tirer du lit ou à un robot danseur. Puis elles ont vite réalisé qu’elles préféreraient mettre au point une invention qui rendrait le monde meilleur, comme elles le racontent sur le site du projet. Elles, ce sont six jeunes étudiantes du MIT, l’Institut de technologie du Massachusetts. Pas encore diplômées, elles sont à l’origine de Tactile, un appareil pas plus grand qu’un portable qui permet de convertir le texte imprimé en braille.

Journaux, livres, emballage, affiches… Il suffit de survoler le texte à traduire. L’appareil est équipé de caméras qui enregistrent les mots et les transmettent à un micro-ordinateur chargé de les retranscrire en caractères tactiles. Il active ensuite un mécanisme électromagnétique, dont les aiguilles font descendre ou monter les points de chaque caractère pour former la traduction en braille sur l’interface du boîtier.

Un projet qui suscite l’intérêt

En février 2016, au cours des 15 heures imparties au hackathon de MakeMIT, les six ingénieures ont l’idée de faciliter la vie quotidienne des aveugles et malvoyants. Peu abouti à la fin du challenge, Tactile remporte tout de même la première place du concours.

Vite repéré par la presse américaine, leur projet a également séduit Microsoft qui, en septembre dernier, l’a accepté dans son programme MakeWhatsNext, qui apporte une aide juridique pour faire breveter les inventions.

En attendant le brevet, et tout en continuant le développement de leur boîtier, l’équipe de Tactile réfléchit à la création d’une application mobile. Le but: pouvoir connecter l’appareil à son téléphone pour traduire également les textes numériques.

Une technologie accessible

Autre objectif: réduire les coûts au maximum pour permettre au plus grand nombre de s’équiper. Les traducteurs électroniques pour aveugles déjà sur le marché, comme le B2G, coûtent aux alentours de 2500 dollars. En simplifiant la fabrication et en utilisant des matériaux plus économiques, l’équipe de Tactile veut faire baisser significativement la facture. D’après les premières estimations, le boîtier coûtera 100 à 200 dollars.

“Nous espérons que cette technologie créera une certaine émulation sur le marché et suscitera de la compétition entre les entreprises pour faire baisser les prix”, explique Charlene Xia, l’une des créatrices, au site américain Mashable.

Les étudiantes comptent présenter un premier prototype d’ici juin, date à laquelle elles devraient aussi décrocher leur diplôme.

Source : http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/ces-etudiantes-americaines-veulent-revolutionner-le-quotidien-des-aveugles_1878112.html

13- Russie-recherche-Traversée du lac Baïkal: une expédition inédite par des non-voyants

Par Toufik Benaichouche Publié le 2 février 2017

C’est une expérience inédite : traverser le Baïkal en plein hiver lorsqu’on est aveugle ou mal entendant. Il s’agit pour des aveugles jeunes et moins jeunes de franchir le lac Baïkal, le grand lac blanc, par -30°, en autonomie, et s’aventurer à ski sur les hauteurs de la Sibérie du 24 février au 7 mars. RFI a décidé de les suivre et de réaliser une série de reportages sur cette expédition inédite, en autosuffisance complète, suivie par des chercheurs scientifiques de haut niveau.

Le but de ce défi est de démontrer que les non-voyants peuvent survivre en milieu hostile et aussi plaider pour la cause des aveugles sur la planète. L’expédition revêt ainsi une double dimension : l’aventure physique et le domaine scientifique. Les deux démarches vont se croiser pour expliquer les raisons d’espérer et pour exposer les innovations technologiques qui permettront aux non-voyants de pouvoir recouvrer en partie ou totalement la vue. Plus d’un million de personnes en France sont concernées par ces recherches révolutionnaires, qui pourraient, pour certaines d’entre elles, changer leur vie.

Le constat qui a poussé les aventuriers aveugles à organiser cette expédition : 95% des non-voyants du monde entier ne sortent pas de chez eux par peur non des murs ou des chocs, mais de la gêne et du regard des autres.

Des start-ups françaises à la pointe de l’œil artificiel

L’expédition intervient à un moment clé de la recherche scientifique, menée par de petites start-ups essentiellement françaises : l’œil artificiel, c’est pour demain. Grâce à l’innovation, il est aujourd’hui possible de redonner espoir aux non-voyants avec un « œil bionique », qui a déjà fait ses preuves sur quelques patients.

Une belle histoire dans l’histoire : le chef de l’expédition, un pharmacien devenu aveugle à 50 ans, Gérard Muller, sera accompagné par… son fils, l’alpiniste Pierre Muller, médecin urgentiste à Briançon, pilier du fameux GHM (Groupe de Haute Montagne), guide de haute montagne, membre de la Société des Explorateurs Français et adepte d’expéditions dans le grand froid et au Pôle Sud. Au fur et à mesure que l’expédition avancera sur le lac sibérien, large de 80 km, dans une région au climat très rude, nous verrons évoluer les relations entre père et fils, leurs espoirs pour l’amélioration de la vie des aveugles, leurs passions communes, avec au passage une belle leçon de courage et de volonté.

Des rencontres sont prévues avec Serge Picaud, biologiste, à la pointe de la recherche en ophtalmologie, qui rejoint l’expédition à Irkoutsk ; et Pierre Muller, le médecin de l’expédition et guide de haute montagne. Ils assureront le pont entre la partie aventure vécue et la dimension scientifique.

Les accompagnants voyants de l’expédition auront leur mot à dire, bien sûr. Mais eux-mêmes, au-delà des anecdotes, des péripéties, des joies et des peines, apprendront beaucoup en retour des aveugles, au sein de chaque binôme lors des marches ou le soir lors du bivouac. Comment représenter le réel ? Comment appréhender les paysages ? Comment expliquer le relief ? Comment rendre compte des émotions et sensations de la fin de journée ? Autant d’éléments de discussion le soir sous la tente ou dans les cabanes de trappeurs et de pêcheurs sibériens. En parallèle, nous verrons les chercheurs évoluer à leur tour, ceux de l’Institut de la Vision et ceux des start-ups.

Un pôle de recherche exceptionnel a été mis en place en France, qui rassemble des start-ups spécialisées dans le domaine de la vue artificielle. Deux d’entre elles, Pixium Vision et GenSight, dirigées toutes les deux par Bernard Gilly, ont levé pour plus de 40 millions d’euros de fonds afin d’innover. La petite Pixium est ainsi très prometteuse, avec son œil bionique Iris II : cette merveille de high-tech vient d’obtenir le label CE permettant sa mise en oeuvre dans tout l’espace européen.

Très ambitieux, les jeunes chercheurs et ingénieurs de ces deux start-ups françaises, déjà très connues et convoitées aux États-Unis, expérimentent les différents procédés de complément de vision pour les non-voyants, dont la mini-caméra intégrée aux lunettes et les implants rétiniens.

Un autre procédé est en train d’être mis au point : Prima, qui intègre des évolutions technologiques par rapport à Iris. Sa résolution devrait être supérieure à celle d’Iris et ce microsystème fonctionnera avec des micro-diodes photovoltaïques. Il va générer sa propre électricité et n’aura pas besoin d’être alimenté. Une vraie révolution dans le domaine médical.

Une histoire familiale

Gérard Muller, chef de l’expédition, un pharmacien devenu aveugle à 50 ans.

Père et fils, main dans la main… Le docteur Pierre Muller, médecin urgentiste et guide de haute montagne, chef d’expédition de ce grand défi, n’est autre que le fils de Gérard, devenu aveugle. Gérard, souvent appelé l’aventurier aveugle, ancien pharmacien, atteint d’une maladie génétique appelée rétinite pigmentaire, il perd la vue vers l’âge de 50 ans. Refusant la sédentarisation, il est connu pour ses nombreux exploits sportifs comme Londres-Pékin en tandem et le parcours du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, seul et à pied, uniquement guidé sur 1 700 km par un prototype de GPS, ce qui lui vaudra d’être élu Alsacien de l’année 2011. Il est également le créateur du Bahia Tandem Tour au Brésil, réunissant personnes déficientes visuelles et auditives sur un même vélo, de « l’Euro Tandem Tour » et de « l’Etoile de Ouaga », première course handisport d’Afrique de l’Ouest. Gérard Muller est membre de la Société des Explorateurs Français. Il est très investi dans le secteur de la recherche technologique au service de l’autonomie des non-voyants. Il est l’ambassadeur de l’Institut de la Vision.

Le père a su transmettre le goût de l’aventure à son fils ! Pourtant, le destin ne les avait jamais réunis autour d’un tel projet, ce sera donc désormais chose faite ! Un atout supplémentaire pour la cohésion du groupe et qui annonce de grands moments d’émotion.

Un binôme bien particulier

Jean Nerva, double champion du monde de snowboard et champion de motocross.

Gérard sera, au cours de cette aventure, en binôme avec Jean Nerva. Un homme au parcours incroyable. Double champion du monde de snowboard et champion de motocross, Jean Nerva, apprend en 2010 qu’il est atteint d’un lymphome intraoculaire. En trois mois, il perd un œil et le cancer s’attaque au second. Jean s’est battu en véritable champion pour se relever et pour faire face. Aujourd’hui, il relève avec nous, le défi de l’hiver sibérien.

Pour financer son projet, l’association Vue (d’) Ensemble, à l’initiative de ce défi et reconnue d’utilité publique, a fait appel à la générosité des donateurs pour collecter des fonds et rendre ce projet réalisable. L’objectif de la collecte est de rapporter un témoignage filmé de ce défi humain.

Au cours de notre aventure, nous serons suivis par une équipe de production (2caps production), dirigée par le réalisateur, écrivain et Grand Reporter Olivier Weber. Le documentaire ainsi réalisé sera projeté dans plusieurs forums. Il a notamment obtenu le soutien de l’un des plus grands festivals du film d’aventures de France : le Grand Bivouac.

Source : http://www.rfi.fr/science/20170202-traversee-lac-baikal-expedition-inedite-non-voyants-mal-entendant-perle-siberie

14- Sudoku : l’art de jouer à l’aveugle

Nancy-6 février 2017-Hier avait lieu la toute première « sudokade » qui a permis à voyants et non-voyants de s’affronter autour d’un plateau de jeu de sudoku adapté. L’ingénieuse invention lorraine a réuni plus de 100 concurrents.

Ça lui manque terriblement, à Juliette. Et à René aussi, par la même occasion. Depuis que la vue fait défaut à cette habitante de Strasbourg, le couple Holzinger a dû renoncer à ce plaisir simple de longues parties de scrabble les soirs d’été. « Même en braille, c’est compliqué, il y a trop de choses à décrypter sur le plateau, sur les jetons. Et je suis si longue à jouer que… » «… que je pourrais bien lire un roman simultanément », complète René en souriant.

Le couple Alsacien n’a donc pas hésité à répondre à l’invitation lancée par l’association nancéienne « Toucher Voir et Jouer » : la 1ère sudokade opposant voyants et non-voyants autour d’un même carton.

Un carton de sudoku, donc, aussi simple d’accès qu’il est ingénieux de conception. Quatre fois quatre cases en creux, à combler de jetons magnétiques portant des chiffres, identifiés en petits picots en relief. Et non en braille. De sorte que quiconque, voyant ou non, l’effleure du bout des doigts, peut en saisir la mention. C’est la preuve qu’a pu apporter, hier sous les ors de l’hôtel de ville, le concepteur de ce jeu innovant, Christian Thirion.

L’épreuve du bandeau

« J’avais peur de ne pas attirer une quarantaine de personnes », confie l’intéressé. « En fait de quoi ils sont plus de cent. De toute la grande région. » Dont beaucoup de non ou malvoyants, mais aussi des voyants, qui consentaient à mettre un bandeau pour que tout le monde joue sur un pied d’égalité. « C’est d’ailleurs la philosophie de notre démarche : montrer qu’on peut continuer de jouer ensemble malgré le handicap. »

L’argumentaire a si bien convaincu le rotary club Emile-Gallé qu’il s’est chargé de l’organisation et de trouver les 3.750€ de fonds nécessaires auprès de la société Johnson, ne serait-ce que pour financer les 60 jeux requis pour la compétition. Lesquels jeux ont ensuite été offerts à tous les participants non-voyants.

Mme Del Maschio s’en réjouit, elle qui, faute de voir, appréhende le jour où l’un de ses petits-enfants réclamera de jouer avec mamie. Cas typique où le sudoku peut faire office de lien ludique entre deux mondes.

À ce propos, le monde de l’excellence était lui aussi de la partie, incarné en la personne de Frédéric Prévot, champion de sudoku. Curieux de cette habile adaptation faite à son jeu préféré, il s’est lui aussi soumis à l’épreuve du bandeau. « Et là, je prends vraiment la mesure du handicap de la cécité. Le sudoku normal requiert d’appréhender d’un coup d’œil la grille dans sa globalité. Ce qui est impossible avec les mains. Mettre un bandeau sollicite donc beaucoup plus la mémoire et me remet au même niveau que les autres. »

Lysiane GANOUSSE

Christian Thirion Concepteur du sudoku pour non-voyants

Source : http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2017/02/06/sudoku-l-art-de-jouer-a-l-aveugle

15- Quand Stevie Wonder ridiculise ceux qui doutent de sa cécité

Publié le 10 février 2017 par  Jean Delterme

Dans une vidéo publiée par le site TMZ, le chanteur américain se moque des colporteurs de la rumeur qui affirment contre toute vraisemblance qu’il n’est pas aveugle.

Depuis des années, la cécité du génial Stevie Wonder est remise en doute par des amateurs de ragots en mal de sensations. Le chanteur américain plutôt que d’en prendre ombrage, les tourne en dérision.

Lors d’une interview qu’il a accordée à nos confrères de TMZ à l’occasion d‘une éventuelle participation à une émission de téléréalité, le chanteur s’est bien amusé. Sur le tarmac de l’aéroport de Los Angeles où l’attendaient les journalistes, il a déclaré malicieux: «J’ai déjà piloté un avion une fois… Non, attendez deux fois. J’en ai même fait atterrir un.»

«Est-ce qu’un jour vous allez finalement nous dire: Surprise, je peux voir!,», demande intrigué un journaliste. Le chanteur continue dans la même veine burlesque en assénant le définitif: «Je vais révéler la vérité». De quoi s’agit-il exactement?

On comprend aisément que Stevie Wonder raille la sempiternelle rumeur qui remet en doute sa cécité. Devenu aveugle peu de temps après sa naissance, l’éternel créateur de Superstition, a toujours su vivre avec son handicap. On sait aujourd’hui qu’il sait aussi en rire.

Source : http://www.lefigaro.fr/musique/2017/02/10/03006-20170210ARTFIG00008-quand-stevie-wonder-ridiculise-ceux-qui-doutent-de-sa-cecite.php