Écho du RAAMM du 18 novembre 2024
L’infolettre des membres et alliés du RAAMM.
Découvrez les dernières nouvelles du RAAMM, des activités enrichissantes auxquelles vous êtes invités à participer, des occasions de vous impliquer, l’actualité sur la déficience visuelle dans les médias, et plus encore!
Sommaire
1. Au micro d’Alain Renaud
Pour ce 20e épisode de Mission vision, Alain Renaud reçoit Eveline Payette Dalpé pour une heure d’entretien autour d’un projet de recherche sur les spectacles accessibles avec la compagnie Duceppe.
Doctorante en étude et pratique des arts, professionnelle de recherche et consultante en accessibilité, elle témoigne des avancées et défis de l’accessibilité dans les milieu de arts de la scène au Québec depuis les 10 dernières années.
Du théâtre de l’Arrière-Scène de Belœil au récent balado Dialogues sur le projet Duceppe, Eveline Payette Dalpé nous livre ses réflexions éclairées sur un milieu en pleine ébullition!
Pour écouter l’émission sur les ondes de Canal M:
https://canalm.vuesetvoix.com/mission-vision-15-novembre-2024/
2. Journée portes ouvertes au Centre Mieux Vivre d’INCA pour découvrir les technologies adaptées
Vous êtes cordialement invités aux portes ouvertes du Centre Mieux Vivre d’INCA, situé au 2085 rue Parthenais à Montréal, le jeudi 5 décembre de 11h30 à 13h30, et de 17h à 19h.
Ce sera l’occasion pour vous de découvrir tous nos produits adaptés. Le Centre Mieux Vivre d’INCA est le plus grand détaillant canadien de produits adaptés pour les personnes ayant une limitation visuelle.
Vous pourrez également faire la connaissance de Mathieu Rochette, notre conseiller du centre Mieux Vivre, arrivé chez INCA en juin 2024. Profitez-en pour poser toutes vos questions et repartez avec une mine d’or d’informations technologiques qui pourront grandement vous aider !
Des petites bouchées et grignotines vous seront offertes.
Au plaisir de vous recevoir!
M’inscrire aux portes ouvertes du Centre Mieux Vivre https://cnib.tfaforms.net/4921425?tfa_7=701ON00000KRKVUYA5
3. L’audiodescription, un incontournable pour l’avenir de l’audiovisuel au Québec
Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec (RAAQ) a adressé un mémoire au groupe de travail sur l’avenir de l’audiovisuel au Québec. Selon le RAAQ, il faut cesser de considérer l’audiodescription comme une dépense et commencer à la considérer comme une plus-value!
Le Québec a la chance de compter sur des acteurs de premier plan dans l’univers de l’audiodescription. Pensons au Centre de Recherche Informatique de Montréal (CRIM) qui a développé une technologie basée sur l’intelligence artificielle qui permet de réduire les coûts de production.
L’audiodescription, un futur incontournable
Au Québec et au Canada, la production d’une piste d’audiodescription est considérée comme un mal nécessaire pour se conformer aux exigences du conseil de la radiodiffusion et des télécommunications (CRTC). Ces exigences obligent les télédiffuseurs à offrir de l’audiodescription aux heures de grande écoute, de 19h00 à 23h00. Ce sont donc généralement les télédiffuseurs qui assument les frais de la production de l’audiodescription. Il est rare que les télédiffuseurs dépassent leurs obligations.
Pourtant, le monde évolue et les attentes en matière d’accessibilité des contenus sont de plus en plus élevées. Depuis quelques années, le sous-titrage codé permettant aux personnes sourdes et malentendantes d’accéder à une émission ou un film est présent dans presque tous les contenus. Il est clair que l’audiodescription est la prochaine étape vers du contenu accessible et que les exigences en la matière augmenteront.
Le CRTC est actuellement en consultation pour continuer d’améliorer l’accès à l’audiodescription. Du côté américain, la Federal Communications Commission (FCC) augmente chaque année le nombre de diffuseurs obligés d’offrir de l’audiodescription.
Les grandes entreprises de diffusion en ligne ont compris que l’audiodescription sera prochainement un incontournable. Netflix et Prime Vidéo incluent déjà de l’audiodescription sur une large majorité de leur production maison.
L’audiodescription, une opportunité plutôt qu’une dépense
Nous proposons aux compagnies de production de changer leur vision de l’audiodescription. Il faut arrêter de la considérer comme une dépense supplémentaire et de laisser les télédiffuseurs la produire. Il faut plutôt la considérer comme une plus-value à ajouter à une production.
Une production audiovisuelle avec audiodescription se positionne avantageusement dans le marché actuel :
- Elle est inclusive, ce qui augmente son acceptabilité sociale et permet à un plus grand nombre de personnes de profiter de son contenu.
- Elle augmente son potentiel de vente puisqu’elle permet au télédiffuseur d’ici et d’ailleurs de se conformer à leurs obligations en matière d’accessibilité sans dépense supplémentaire.
- Elle permet de rivaliser avec les grandes entreprises de diffusion en ligne qui offre son contenu avec audiodescription.
- Elle permet aux diffuseurs utilisant des plateformes d’hébergement de vidéos qui ne sont pas soumis aux conditions de licences comme Youtube d’offrir facilement une alternative incluant de l’audiodescription.
- De plus, en utilisant des producteurs d’audiodescriptions québécois, elle permet de faire rayonner le Québec en s’assurant de diffuser une audiodescription locale, plus en adéquation avec la culture représentée dans la production.
Des productions plus inclusives, tout le monde y gagne
Le groupe de travail souligne avec justesse la quantité importante de personnes qui migrent des télédiffuseurs traditionnels vers les grands services de diffusion en ligne. Nous pouvons affirmer que de nombreuses personnes handicapées visuelles se tournent vers ces plateformes parce qu’elles sont fatiguées du manque d’accessibilité du contenu québécois.
En incluant l’audiodescription dans le processus de production d’un contenu audiovisuel, on augmente sa valeur, on fait rayonner le Québec et on s’assure que les personnes handicapées visuelles ont accès comme tout le monde à un important vecteur de culture et d’information.
4. Vers une réforme du transport adapté dans la région de Montréal
Dans son article paru dans le quotidien Le Devoir le 13 novembre dernier, la journaliste Jeanne Corriveau traite de la possible réorganisation du transport adapté dans la région de Montréal.
L‘Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) envisage une mutualisation des services de transport adapté dans la région métropolitaine, question de réaliser quelques économies, mais surtout de rendre plus efficace ce service qui a assuré plus de 5 millions de déplacements l’an dernier. Mardi, elle a rencontré les organismes qui représentent les usagers du transport adapté pour leur présenter les grandes lignes du projet, qui pourrait se concrétiser en 2026.
Quand un véhicule du transport adapté prend un passager à Laval pour le conduire à Montréal, il retourne ensuite à son lieu d’origine… vide. C’est que, dans la région de Montréal, le service est offert par quatre opérateurs de transports, soit la Société de transport de Montréal, la Société de transport de Laval, le Réseau de transport de Longueuil et Exo, mais ceux-ci ont leur propre système de réservation.
Aux prises avec des défis de financement perpétuels, l’ARTM a entrepris un chantier pour réorganiser le transport adapté sur son territoire. L’idée n’est pas de réduire les services, mais, au contraire, de les améliorer et de les rendre plus performants, soutient Simon Charbonneau, directeur des affaires publiques de l’ARTM. L’organisme promet aussi de maintenir la politique de « zéro refus » déjà en place, qui garantit un service à quiconque le demande.
Les perspectives démographiques laissent présager des besoins grandissants pour le transport adapté. Celui-ci a d’ailleurs retrouvé son achalandage prépandémique, indique Simon Charbonneau. « On sait que la population vieillit. Dans les 20 dernières années, la population de 65 ans et plus a crû 3,5 fois plus rapidement que la population globale », rappelle-t-il.
L’ARTM estime qu’il est temps de revoir certaines pratiques, dont certaines nécessiteront des changements législatifs. « Pourrait-il y avoir un seul organisme pour gérer le transport adapté pour la région ? Pour l’instant, il est trop tôt pour le confirmer », soutient toutefois Simon Charbonneau. Au cours des prochains mois, l’ARTM mènera des consultations en vue d’élaborer un plan.
Chez les usagers, certaines inquiétudes persistent. La directrice générale de l’organisme montréalais Ex aequo, Marie Turcotte, est d’avis que les intentions sont louables, mais qu’il faudra être prudent dans la manière de les concrétiser afin de ne pas miner la qualité des services. « Le diable se cache dans les détails », souligne-t-elle.
Elle ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec le réseau de la santé. « Plus les structures sont grosses, plus on éloigne les usagers des instances décisionnelles pour se faire entendre. On multiplie souvent les niveaux hiérarchiques », avance-t-elle. « Le territoire est grand et les réalités sont différentes. » Marie Turcotte espère que les organismes représentant les usagers seront réellement consultés et pas seulement « informés » de l’avancement du chantier.
Au cours des dernières années, le transport adapté a connu des problèmes de recrutement de chauffeurs à Montréal, mais selon Mme Turcotte, ce dossier a été réglé à la suite de la renégociation des contrats. Quant aux problèmes de ponctualité, ils sont souvent attribuables aux multiples chantiers qui font aussi souffrir les autres usagers de la route, dit-elle.
De son côté, l’ARTM entend présenter ses recommandations aux partenaires à la fin de 2025.
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