Écho du RAAMM du 26 février 2024

26 février 2024

L’infolettre des membres et alliés du RAAMM.

Découvrez les dernières nouvelles du RAAMM, des activités enrichissantes auxquelles vous êtes invités à participer, des occasions de vous impliquer, l’actualité sur la déficience visuelle dans les médias, et plus encore!

Sommaire

1. Le RAAMM recherche des bénévoles

Être bénévole, c’est faire une réelle différence dans le quotidien d’une personne! C’est réaliser qu’on peut accomplir beaucoup avec de petits gestes!

Le Service d’aide bénévole du RAAMM vient en appui aux personnes aveugles et malvoyantes dans la réalisation de certaines de leurs activités, comme les déplacements ou le soutien à la documentation.

En ce moment, nous sommes plus spécifiquement à la recherche de bénévoles pour rendre service à nos membres résidant à Montréal, dans les quartiers Saint-Léonard, Anjou, Mercier et Montréal Nord.  Vous êtes prêts à vous déplacer pour répondre aux besoins des membres  rapidement?  Vous habitez l’Est ou le Nord de la ville et souhaitez vous impliquer à proximité de votre quartier?

Contactez Céline Lemaire, responsable du SAB par intérim au 514 255-4401, poste 115 ou en écrivant à [email protected].

Nous sommes toujours heureux d’accueillir de nouveaux bénévoles!

2. Une activité pour souligner la Journée internationale des femmes

Cette année, le thème de la Journée internationale des droits des femmes au Québec est ÇA GRONDE !

Action Femmes et handicap (AFH), en collaboration avec l’Institut National pour l’Équité, l’Égalité et l’Inclusion des personnes en situation de handicap (INÉÉI-PSH), vous invite à une activité créative de cadavres exquis pour brasser l’ordre établi !

Informations sur l’événement :

  • Date : 8 mars 2024
  • Heure : 13h à 17h
  • Lieu : En mode hybride (en ligne ou à la Maison Parent-Roback, au 469, rue Jean-Talon Ouest – le local vous sera envoyé suite à votre inscription).

Venez faire entendre votre voix, un cadavre exquis à la fois !

3. Appel à candidatures pour le Conseil d’administration de Société Logique

Le design universel doit prendre sa place au Québec ! Nous cherchons une personne intéressée à devenir administrateur ou administratrice de Société Logique.

Croyez-vous que l’architecture, le design et l’urbanisme peuvent contribuer à rendre les villes plus inclusives? L’idée de participer à la saine gestion et à la pérennité d’un organisme communautaire vous motive?

Souhaitez-vous travailler à la réalisation de la mission d’une organisation qui voit le design, l’architecture et l’urbanisme comme des leviers importants d’inclusion et de lutte aux inégalités ? Vous considérez l’accessibilité universelle comme un critère de qualité de nos environnements bâtis?

Aimez-vous que votre avis soit pris en compte dans la gestion de l’organisation et voulez-vous participer à la prise de décision?

Si ces quelques lignes correspondent à vos valeurs, Société Logique est à la recherche de nouvelles forces vives au sein de ses membres et de son conseil d’administration!

Organisme communautaire et d’économie sociale, Société Logique est le chef de file du design universel au Québec. Il s’agit d’un courant mondial qui place la diversité humaine au cœur des préoccupations pour l’aménagement durable des villes.

Dans un esprit d’équité, le design universel consiste à aménager l’espace public de manière à ce que toute personne, quels que soient son âge, son expression de genre ou ses habiletés, puisse s’y orienter, y circuler et y vivre des expériences similaires, en même temps que tout le monde.

Vous complèterez à merveille les profils de nos administrateurs et administratrices actuels si vous répondez à l’un ou l’autre des critères suivants:

  • Vous êtes en situation de handicap, ou vous agissez à titre de proche aidant(e) auprès d’une personne de votre ménage vivant avec des limitations fonctionnelles ;
  • Vous êtes designer, architecte ou architecte de paysage en pratique privée ou de l’économie sociale ;
  • Vous êtes avocat (droit des affaires ; droit contractuel) ou connaissez la planification stratégique des OBNL ;
  • Vous avez une bonne connaissance du milieu associatif québécois œuvrant auprès des personnes en situation de handicap ou des populations aînées ;
  • Vous avez des liens forts avec le milieu de la recherche, dans un domaine pertinent par rapport à notre mission ;
  • Vous avez de l’expérience à titre d’administrateur d’un OBNL d’envergure nationale.

La priorité sera donnée aux personnes de la diversité capacitaire. Si l’aventure vous intéresse, nous vous invitons à nous faire parvenir votre candidature (lettre d’intérêt et CV) à [email protected] d’ici le 15 mars 2024.

4. Ma canne blanche sous les roues d’un autobus

Une lettre d’opinion d’Yves-Marie Lefebvre, dans La Presse, 21 février 2024.

Dernièrement, j’ai profité d’une belle matinée ensoleillée d’hiver pour faire une marche de santé dans mon quartier du Plateau-Mont-Royal. À l’intersection du boulevard Saint-Joseph et de l’avenue Christophe-Colomb, un autobus de la STM a roulé sur ma canne blanche. Je l’ai échappé belle.

Piéton aveugle

Cela fait quatre ou cinq ans qu’une demande d’installation de feux sonores à cette intersection a été présentée à la Ville, mais rien n’a été fait. Les feux sonores, c’est beaucoup plus qu’une question d’accessibilité : c’est une question de vie ou de mort. Mais la Ville n’a toujours pas de plan d’action en matière de sécurité routière pour les piétons non voyants. Les feux sonores sont rarement intégrés dans ses aménagements piétonniers.

De nombreuses études démontrent que les feux sonores améliorent la traversée des rues pour les piétons aveugles et qu’ils augmentent l’attention de tous les usagers de la route.

Ils peuvent ainsi contribuer à réduire les conflits entre piétons et véhicules ainsi que les collisions aux intersections.

Au Québec, certaines municipalités se sont engagées à rendre les espaces publics accessibles ou ont exprimé la volonté d’assumer un leadership en vue de leur sécurisation. Cependant, à ma connaissance, aucune d’entre elles n’a de plan pour sécuriser les traverses pour les piétons non voyants. La loi suggère aux municipalités de réfléchir à l’accessibilité, mais elle ne les force pas à agir. Il n’existe aucune pénalité. Sans mesures coercitives, il est à craindre que l’accessibilité ne demeure qu’une noble aspiration.

Ailleurs au Canada

Plusieurs villes canadiennes, dont Winnipeg et Sault-Sainte-Marie, se démarquent en installant des signaux piétonniers accessibles à tous les feux de circulation. En 2019, à Toronto, 33 % des intersections étaient équipées d’un signal sonore. Quant à la Ville d’Ottawa, elle dispose actuellement de 941 feux sonores. À maintes reprises, Montréal s’est engagé en faveur de l’accessibilité universelle. En janvier 2022, il n’y avait pourtant que 281 signaux sonores sur ses 2344 feux, soit à peine 12 %.

En 1990, les États-Unis devenaient les pionniers de l’accessibilité en adoptant l’Americans with Disabilities Act (ADA).

De grandes villes comme New York et Chicago ont récemment été sanctionnées parce qu’elles n’avaient pas fourni aux personnes aveugles et malvoyantes un « accès significatif » au réseau piétonnier, en violation de cette loi phare.

Les tribunaux ont reconnu que le manque de signaux sonores était discriminatoire. En conséquence, ils ont ordonné d’en installer à chaque intersection présentant des problématiques de sécurité et d’accessibilité pour ces personnes.

De plus, le tribunal fédéral du district de New York a établi une nouvelle norme en matière d’accès significatif, selon laquelle il faut qu’au moins 70 % des intersections signalées de la ville soient équipées de signaux piétons accessibles. Il a été démontré au tribunal que si des systèmes de signalisation piétonne accessible ne sont pas installés sur l’ensemble du territoire de la ville, les piétons aveugles continueront d’être gênés dans leurs déplacements sur le réseau piétonnier. En deçà de ce seuil minimal, ces intersections sont susceptibles de continuer à mettre en danger et à discriminer les personnes aveugles et malvoyantes.

Appliquer une décision qui ordonne une réparation d’une telle ampleur et oblige la ville à équiper toutes les intersections d’un signal piéton accessible n’est pas une mince affaire. Mais le tribunal soutient que cette mesure corrective est à la hauteur de la violation, commise à l’échelle de la ville, et dans la plus grande ville du pays. Elle est donc conforme à l’ADA et au Rehabilitation Act, en ce qu’elle est adaptée à la nature et à l’étendue de la violation.

Nous, piétons aveugles et malvoyants de Montréal, subissons une discrimination systémique en raison du manque de signalisation piétonne accessible. Sans compter le confinement forcé et l’exclusion sociale que cette situation entraîne.

Étant donné le grand nombre de rues et d’artères commerciales dépourvues de feux sonores, les délais d’installation excessifs et le danger que le manque de signalisation nous fait courir, devrons-nous nous résoudre à intenter une action collective contre la Ville pour que notre sécurité devienne enfin une priorité ?

Pour lire l’article intégral avec médias :

https://www.lapresse.ca/dialogue/opinions/2024-02-21/pietons-aveugles-et-malvoyants/ma-canne-blanche-sous-les-roues-d-un-autobus.php

5. Étude scientifique sur l’amblyopie

McGill Vision Research recherche des volontaires ayant une amblyopie pour une recherche clinique à l’Hôpital Général de Montréal.

Cette participation s’effectuera sous la forme de tests visuels. Les sessions de test peuvent durer d’une à deux heures.

Pour plus d’information, contactez : [email protected].