Écho du RAAMM du 22 janvier 2024

22 janvier 2024

L’infolettre des membres et alliés du RAAMM.

Découvrez les dernières nouvelles du RAAMM, des activités enrichissantes auxquelles vous êtes invités à participer, des occasions de vous impliquer, l’actualité sur la déficience visuelle dans les médias, et plus encore!

Sommaire

1. Les invités d’Alain Renaud à Mission Vision

Alain Renaud, agent de liaison au RAAMM, prend la barre de l’émission Mission Vision sur Canal M, la radio de Vues et Voix. Lors de l’émission diffusée le vendredi 19 janvier, l’animateur reçoit Maud Mazo-Rothenbühler, directrice du développement, des communications et du chantier accessibilité à Danse-Cité.

Depuis trois ans maintenant, Danse-Cité présente sur différentes scènes montréalaises, des performances de danses avec audiodescription. Maud nous raconte la genèse du pari fou de ces soirées magiques suivies par un public enthousiaste de jeunes et moins jeunes de la communauté des personnes aveugles et malvoyantes.

Danse-Cité est une compagnie de recherche, de création, de production et de diffusion en danse contemporaine. Elle se démarque par l’audace, la diversité et la qualité des œuvres qu’elle présente, le risque artistique qu’elle encourage dans ses spectacles et par la place de choix qu’elle accorde aux créateurs auxquels elle s’associe.

La compagnie produit quatre œuvres par année, pour une moyenne de trente-deux représentations lors desquelles se côtoient environ une cinquantaine d’artistes. Depuis septembre 2019, l’artiste Sophie Corriveau assure la direction générale et artistique de Danse-Cité.

Pour écouter l’émission:

Mission Vision, 19 janvier 2024 – Canal M, la voix de l’inclusion (vuesetvoix.com)

2. Du théâtre en février

Samedi 3 février 2024

Coup de vieux, présenté au Trident avec audiodescription

16 h

À l’orée de leur vie, Lucie, William, Pierre, Adèle et Géraldine ne savent plus trop comment remplir le temps. Oscillant de la lucidité à la fantaisie, ils philosophent, se plaignent, déduisent, s’écoutent ou s’interrompent. Rien ne les rassemble, si ce n’est peut-être ce coup de vieux qu’ils partagent et les brefs, mais grandioses moments de vie qu’ils ont encore à offrir. Des plus petits détails jusqu’aux plus grandes obsessions, ces étranges humains sont prêts pour le temps des aveux.

*Également présenté le 6 avril 2024 au Théâtre d’aujourd’hui, à 15 h.

Grand Théâtre de Québec, 269, boulevard René-Lévesque Est Québec (Québec).

Pour information et réservation, vous pouvez appeler au 418 643-8131 ou visiter le site Web à l’adresse suivante : https://www.letrident.com/piece/coup-de-vieux/

Samedi 10 février 2024

Omaagomaan de Waawaate Fobiste, une collaboration Danse-Cité et MAI, présentée au centre MAI avec audiodescription

19 h 30

Fier·ère Anishinaabe de la Première Nation Grassy Narrows, Waawaate Fobister est dramaturge, interprète en théâtre et en danse, chorégraphe, producteur·trice et professeur·e. Iel a été récipiendaire de nombreux prix Dora. Dans Omaagomaan, l’artiste travaille avec le son, le mouvement, la danse et le conte pour incarner Omaagomaan, un être deux-esprits non-binaire de la cosmologie et du savoir anishinaabe, qui représente la terre tout comme les toxines nocives que les humains y ont fait pénétrer. Fobister effectue un rapprochement entre cette collision du beau et du laid et la résilience du peuple Anishinaabe qui doit recoudre les morceaux fracturés des paysages empoisonnés par le mercure.

Centre MAI, 3680 Jeanne-Mance, Montréal.

Pour information et réservation, vous pouvez contacter Maud au 514 525-3595 ou par courriel : [email protected]

Vendredi 16 février 

La machine de Turing, présentée par le Rideau Vert avec théâtrodescription

19 h 30

Alan est plutôt lunatique, socialement maladroit et obsédé par les détails… bref, c’est un génie. En 1952, ce mathématicien et chercheur est cuisiné par un inspecteur de police, après avoir porté plainte pour cambriolage.

La fascinante histoire d’Alan Turing dépasse largement les cadres du récit d’espionnage. Héros national forcé au silence, citoyen persécuté à cause de son homosexualité, il est aujourd’hui largement considéré comme l’un des pères de l’intelligence artificielle dont les réflexions scientifiques et philosophiques nourrissent encore les débats. Le metteur en scène Sébastien David s’empare du texte de Benoit Solès, récompensé à Paris par plusieurs trophées Molière, et dirige un interprète-funambule qui s’y connaît en personnages complexes : Benoît McGinnis.

Théâtre du Rideau Vert, 4664, rue Saint-Denis, Montréal.

Pour information et réservation, vous pouvez contacter Erika Malot au 514 845-0267 poste 2206 ou à l’adresse suivante :  [email protected]

3. Revendications pour des logements universellement accessibles

Ex aequo et Société Logique ont collaboré sur la campagne « Pour des logements accessibles universellement ». Après avoir fait valoir les revendications au provincial et au fédéral, il est temps de vous faire part de nos revendications au municipal.

Les voici :

– Adopter une règlementation plus ambitieuse en matière d’accessibilité universelle des logements

  • S’inspirer de Vancouver, où tous les nouveaux logements doivent être adaptables, peu importe la typologie
  • S’inspirer de villes comme Longueuil ou Laval, qui ont adopté une règlementation ambitieuse en matière de construction et de transformation d’immeubles de logements pour assurer une meilleure performance en accessibilité universelle qui va plus loin que le Code de construction du Québec

– Mettre de l’avant le concept d’accessibilité universelle en tant que levier dans les demandes de permis pour les projets particuliers de construction, de modification ou d’occupation d’un immeuble (PPCMOI)

– Intégrer l’accessibilité universelle dans les plans particuliers d’urbanisme (PPU) et les plans d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA)

– Mettre en place des mesures afin de soutenir la transformation de bâtiments résidentiels existants pour créer des logements accessibles universellement

  • S’inspirer de la Ville de Vancouver, dont le règlement d’urbanisme contient un arbre de décision exigeant la mise en accessibilité de composantes suivant l’envergure de travaux

– Mettre en place un comité sur l’accessibilité, incluant des personnes en situation de handicap ou leurs représentants, qui revoit l’ensemble des nouveaux projets résidentiels afin de s’assurer que l’accessibilité universelle soit bien intégrée


Si ces revendications vous touchent de près ou de loin, vous pouvez nous aider ! Nous sommes actuellement en plein envoi de lettres aux éluEs municipaux.

Pour plus d’informations, veuillez communiquer avec Martin Lalonde, au m[email protected] 

4. L’INCA lance une campagne de sensibilisation sur le déneigement: déneigez la voie

Alors que la neige commence à recouvrir nos rues et nos trottoirs, INCA lance une campagne de sensibilisation sur le déneigement afin d’informer les municipalités et le public des obstacles créés par les trottoirs enneigés et glacés pour les membres de notre communauté et de rappeler aux municipalités, aux entreprises, aux entrepreneurs en déneigement et aux propriétaires qu’il leur incombe de déneiger et de déglacer les voies de déplacement.

Plaidez pour un meilleur déneigement dans votre région en participant à #DéneigerLaVoie

Voici comment :

  1. S’exprimant et déposant une plainte auprès de leur municipalité. Si vous rencontrez un trottoir, un passage piéton ou un arrêt de transport en commun qui n’a pas été correctement déneigé 48 heures après une chute de neige importante (ou plus tôt si votre municipalité l’exige), déposez une plainte (en ligne ou par téléphone) pour dénoncer la situation. Nombre de municipalités ont un service 311 centralisé ou un service équivalent qui permet aux citoyens de signaler facilement des problèmes et de soumettre une demande de service.
  2. Participant à notre concours #DéneigerLaVoie en partageant une photo mettant en évidence un trottoir, un passage pour piétons ou un arrêt de transport en commun mal déneigé. Documentant les défis posés par les sentiers enneigés et glacés en envoyant un courriel à [email protected] ou en publiant un message sur les médias sociaux en prenant soin de taguer INCA et d’utiliser le mot-clic #DéneigerLaVoie. Chaque envoi doit inclure une description de l’image et les détails sur l’obstacle créé par la neige et l’emplacement (par exemple, l’arrêt d’autobus à l’intersection des rues Bank et Queen). En prime : chaque envoi reçu sera automatiquement inscrit à un tirage au sort d’une carte-cadeau Visa de 100 $.
  3. Encourageant leurs amis, leur famille, leurs voisins et les entreprises de leur quartier de déneiger et déglacer la voie.

Votre participation contribuera à l’important débat en cours sur les conséquences de pratiques de déneigement inadéquates pour notre communauté. Nous espérons que vous y participerez et que vous partagerez votre expérience.

5. Transport adapté pour femmes victimes de violence conjugale

Source: Courrier Laval, 17 janvier 2024.

L’Association Lavalloise du Transport Adapté (ALTA) et la Société de transport de Laval (STL) ont établi un nouveau protocole gratuit pour les femmes en situation de handicap victimes de violence conjugale. 

Depuis le lancement du protocole gratuit pour les femmes en situation de handicap victimes de violence conjugale en mai 2021, seulement 2 lavalloises ont fait appel au service.

La nouvelle est tombée pour une première fois au Colloque régional 2023 de la Table de concertation de Laval en condition féminine (TCLCF), puis une seconde lors du lancement de la deuxième phase du projet Femmes, violences et handicaps.

Aux deux reprises, la réaction de l’audience a été la même: tous et toutes étaient estomaqués par l’utilisation presque nulle d’un programme qui, pourtant, répond à un besoin dans la région.

Statistiques

Selon l’Office des personnes handicapées du Québec, Laval comptait environ 29 000 femmes en situation de handicap en 2017.

Malheureusement, en moyenne, 39% de ces femmes vivent de la violence conjugale.

En 2017, on pouvait donc estimer le nombre de femmes pouvant bénéficier du protocole à 11 310.

De 2016 à 2021, la population lavalloise s’est majorée de 3,6%. On peut supposer que la population de femmes handicapées victimes de violence conjugale a également augmenté.

Si le bassin de population ayant besoin du protocole de transport adapté est aussi large, pourquoi les femmes en faisant partie n’y font pas appel?

Pourquoi?

Selon Isabelle Cadotte Lemay, agente de projet à l’Association Lavalloise pour le Transport Adapté (ALTA), le manque d’utilisation du protocole découlerait d’une problématique plus large d’accessibilité dans les ressources.

«On remarque que les programmes d’aide aux femmes victimes de violences ou d’abus manquent souvent de services adaptés pour les femmes en situation de handicap», soulève Héloïse Landry, femme handicapée membre du groupe de discussion impliqué dans l’initiative féministe.

Le manque de représentation des femmes handicapées en situation de violence conjugale ainsi que le manque de connaissances sur ce qui s’y apparente pourrait également être en cause.

«Présenter le protocole, c’est essentiel, mais ça ne suffit pas, témoigne Isabelle Cadotte Lemay. Il est aussi important de sensibiliser les partenaires à la violence conjugale, parce que, c’est bien beau de connaître le protocole, mais si les partenaires ne sont pas en mesure de reconnaitre la violence conjugale, les femmes ne seront jamais référées pour l’utiliser.»

La raison principale avancée est cependant le manque de visibilité du protocole auprès de la clientèle cible.

«C’est la crainte, c’est toujours la crainte, expose Martine Bédard, Lavalloise en situation de handicap visuel. La crainte d’être seule au bout de la ligne et de ne pas se faire croire. Il ne faut pas oublier, qu’encore une fois, les personnes avec un handicap ont encore plus d’isolement que les autres femmes et je pense que c’est probablement l’une des raisons.»

Solutions

Dans le but de faire mousser les demandes, l’ALTA a démarré une campagne de sensibilisation. Des affiches seront posées un peu partout sur le territoire et un site web dédié à l’initiative a été mis sur pied.

«On est dans la phase deux du projet et on s’est donné quelques objectifs, mais on se rend compte que ça pourrait être tellement large […], exprime l’agente de projet de l’ALTA. D’autant plus que ce groupe de femmes en situation de handicap est très hétérogène; il y a plusieurs situations de handicaps qui existent, donc les besoins ne sont pas toujours les mêmes et les façons de sensibiliser sont différentes. À ce niveau-là, ce serait très important d’agrandir le projet et nous sommes malheureusement limitées par faute de financement insuffisant.»

L’organisme a profité du lancement pour lancer un appel aux représentant.e.s politiques en vue d’amasser suffisamment d’argent pour soutenir le projet.

L’ALTA fera également une tournée des organismes partenaires afin de discuter de violence conjugale et de mettre en place des moyens de visibilité adaptés à la clientèle visée.

Protocole

Les femmes en situation de handicap vivant de la violence conjugale doivent premièrement appeler l’une des trois maisons d’hébergement lavalloises ou SOS violence conjugale, puis un transport adapté viendra les chercher de façon gratuite, confidentielle et sécuritaire.

Rappelons que le protocole a été créé par l’ALTA en collaboration avec la Société de transport de Laval (STL), la Maison de Lina, la Maison L’Esther et la Maison Le Prélude. Le projet est financé par la Ville de Laval et le Secrétariat à la condition féminine.

Pour lire l’article intégral avec médias: https://courrierlaval.com/transport-adapte-femme-handicapee-alta/

6. À la canne blanche: une entreprise agricole gérée par un couple de non-voyants

Source: La Presse, Daphné Cameron, 31 décembre 2023

C’est une histoire de persévérance et de solidarité. Le rêve agricole d’un couple de non-voyants pourra se poursuivre grâce à un élan de générosité de donateurs et à l’appui d’un homme d’affaires qui s’est « improvisé dragon » en investissant dans leur entreprise.

Daniel Bonin et Maryse Sauvé forment un couple dans la vie comme en affaires. En 2018, ils ont lancé la ferme d’élevage À la canne blanche, jeu de mots qui fait référence au fait qu’ils sont à la fois non-voyants et éleveurs de canes pondeuses.

« À la canne blanche, on a décidé volontairement de le mettre pour dire voilà : on est deux personnes aveugles qui s’accomplissent », raconte Daniel Bonin, qui a subi 29 opérations aux yeux de 2 à 5 ans et qui est subitement devenu non-voyant à 20 ans. « Quand tu deviens aveugle, dans mon cas, j’étais gêné, j’avais honte, je pensais que ma vie était finie. »

« On le pense tous un peu », renchérit Maryse Sauvé, qui est atteinte d’une maladie génétique rare, la dystrophie des cônes et des bâtonnets. « Moi, je suis en processus de perte de vision et il y a des journées où je dirais que ce n’est pas facile, mais ça nous donne une raison de vivre. On s’accomplit ! »

On a quelque chose de vivant à l’autre bout. Les canes sont là pour nous le rappeler : “Heille, on est là, nous autres, même à Noël ! Go !”

Maryse Sauvé, de la ferme d’élevage À la canne blanche

Près de 600 oiseaux sont élevés sur leur terre de Stukely-Sud en Estrie. Le duo commercialise environ 250 000 œufs chaque année – près de 100 000 sont produits chez eux et le reste est acheté à une autre ferme.

En avril dernier, leur partenaire leur a annoncé qu’il comptait cesser de produire des œufs en raison des défis posés par la pandémie de grippe aviaire.

Pour continuer à approvisionner tous leurs clients, ils ont décidé de construire un deuxième bâtiment d’élevage dont le coût est évalué à environ 200 000 $. Or, ils peinent à obtenir un appui de la Financière agricole du Québec.

Les agriculteurs estiment qu’en raison de leur situation particulière de non-voyants, les bailleurs de fonds hésitent à investir davantage dans leur projet.

« À cause de notre handicap, il faut qu’ils fassent attention à ce qu’ils vont dire, alors c’est toujours : “On ne dit pas oui, on ne dit pas non, mais on n’a toujours pas reçu de réponse” », déplore M. Bonin.

Campagne de sociofinancement
Plutôt que de baisser les bras, en mai 2023, ils décident de lancer une campagne de sociofinancement sur la plateforme GoFundMe.

« La journée qu’on a pesé sur Enter pour le GoFundMe, c’est parce qu’on était désespérés », souligne M. Bonin. « On l’a fait la tête basse parce qu’on n’avait plus le choix. On avait la tête basse et chaque jour qu’on voyait les dons entrer, je peux vous dire que la tête se relevait. Et ce n’est pas juste à cause des dons, c’est les commentaires qui rentraient ! »

Résultat : grâce à l’aide de 402 généreux donateurs, ils ont amassé 27 726 $ jusqu’à présent. « On est tellement émus, c’est quoi le mot qui va être assez fort pour dire merci ? », dit Mme Sauvé.

« La beauté, c’est les gens qui croyaient en nous plus que nous-mêmes on arrivait à croire en nous », ajoute son mari. « Pour toutes ces personnes-là, on ne lâchera jamais, jamais. »

La cagnotte a servi à mettre en place les travaux d’excavation et d’arpentage et d’embaucher un architecte et un agroéconomiste.

Nouveau partenaire
La médiatisation de cette affaire a aussi permis à Daniel Bonin et Maryse Sauvé de rencontrer l’homme d’affaires et investisseur Sébastien Grégoire, qu’ils appellent affectueusement leur « dragon », en référence à l’émission de télé.

Ce dernier a spontanément pris le téléphone après avoir entendu une entrevue des agriculteurs à la radio. Le couple l’a invité à la ferme l’après-midi même.

« Ç’a été le coup de foudre en les rencontrant et c’est plaisant pour une fois de choisir des gens au lieu d’un projet », explique celui qui a été touché par leur résilience. Il a sauté dans cette aventure en devenant actionnaire de l’entreprise.

« On n’a toujours pas de financement pour la nouvelle bâtisse, donc j’ai injecté personnellement », explique-t-il.

Pour l’instant, au moins, on n’a pas le souci de courir après de l’argent pour laisser le projet avancer.

Sébastien Grégoire, homme d’affaires et investisseur

Actuaire de formation, il avoue avoir du mal à comprendre les embûches qu’ils ont rencontrées dans leur recherche de financement.

« On dirait que ça fait peur que ce soient deux personnes avec un handicap visuel. Moi, c’est le contraire, ça me motive. Je me dis : “Si ça ne les arrête pas et qu’ils ont autant de motivation, eh bien, mon Dieu, c’est un parfait team.” »

La construction du nouveau bâtiment va bon train. Si tout va bien, ils pourront accueillir leurs premiers canetons en février.

« Le bâtiment qu’on est en train de construire, c’est ce qui nous permet de continuer à avoir notre joie et notre goût de vivre en gardant cette petite pépite qu’on a », se réjouit Maryse Sauvé.

Pour lire l’intégralité de l’article avec médias:

https://www.lapresse.ca/actualites/2023-12-31/agriculture/le-reve-d-un-couple-de-non-voyants-se-poursuit.php