Écho du RAAMM du 25 septembre 2023

25 septembre 2023

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Sommaire

1. S’impliquer en politique à Longueuil, par Sandrine Bastarache

La conseillère en affaires publiques du RAAMM a préparé un dossier sur les raisons de s’impliquer dans le processus décisionnel de Longueuil – et sur les mécanismes à actionner. Rendez-vous la semaine prochaine pour le dossier sur Laval!

Les institutions participatives de Longueuil offrent des plateformes permettant aux résidents de se faire entendre et de défendre leurs droits en contribuant aux décisions qui affectent leur communauté. Ces mécanismes démocratiques renforcent la transparence, tout en donnant aux citoyens la possibilité de jouer un rôle actif dans la construction d’une ville meilleure.

Cette fiche a pour but de vous familiariser avec les diverses instances participatives présentent à Longueuil. En mettant en lumière les rôles spécifiques de chaque institution, leurs méthodes de fonctionnement et les opportunités de participation qu’elles offrent, nous vous invitons à explorer comment vous pouvez contribuer à façonner l’avenir de votre ville. Que ce soit à travers les conseils d’arrondissement, les consultations publiques ou les démarches citoyennes, votre voix a le pouvoir d’influencer positivement l’évolution de Longueuil.

Si vous avez des questions vous pouvez écrire à [email protected] ou appeler au 311 ou au 450 463-7311.

Conseil municipal

Le conseil municipal a pour mission de décider des grandes lignes de l’action de la ville. Il se réunit périodiquement en séance publique pour approuver les affaires relatives au fonctionnement de la ville, comme les règlements municipaux et les budgets. Il s’assure que les services offerts correspondent aux attentes des habitants.

Les affaires de la ville sont administrées par le conseil général lors de réunions mensuelles ou d’une assemblée extraordinaire. Les réunions ont lieu à 19 h, vous pouvez y assister soit en personne à l’Hôtel de Ville (4250, chemin de la Savane, Longueuil, J3Y 9G4) soit en ligne en direct ou en différé.

La période de questions dure une heure. Lors des réunions en personne, les questions doivent être courtes et respectueuses, sans préambule. Il est important de garder à l’esprit que les conseillers peuvent choisir de répondre ou non à une question. Lors de votre intervention, adressez-vous d’abord au président par son titre, puis au conseiller par son nom ou son titre. Assurez-vous d’arriver au moins 30 minutes avant le début de la séance pour vous enregistrer.

Pour poser une question en ligne, remplissez le formulaire disponible sur le site web de la ville. Assurez-vous que votre question soit pertinente et adressée à la bonne personne. Elle doit également être respectueuse et concise, avec un maximum de 600 caractères.

Conseil d’arrondissement

Le conseil d’arrondissement est un lieu de débat où peuvent être adoptés des règlements concernant divers domaines de la vie locale. Il est donc pertinent de s’y rendre pour faire connaître son opinion sur les questions qui concernent son quartier ou sa zone géographique.

Il est important de noter que les procédures varient également d’un arrondissement à l’autre. Par exemple, au conseil de Greenfield Park, les séances se tiennent en présence. Elles débutent à 19 h 30 au bureau de l’arrondissement de Greenfield Park (156, boulevard Churchill). Vous pouvez écouter la séance en ligne. Vous avez la possibilité de poser des questions en personne lors de la séance ou de les envoyer via un formulaire en ligne.Conseil d’agglomération

Certaines villes d’un même territoire font partie d’une instance nommée le conseil d’agglomération. Cette instance a pour but de traiter des enjeux qui intéressent la région dans son ensemble, comme les infrastructures, l’aménagement du territoire, les transports en commun, et d’autres sujets qui ont des conséquences au-delà des limites municipales. Le conseil d’agglomération est un espace de collaboration et de concertation entre les villes, qui peuvent ainsi élaborer des décisions communes pour le progrès et le développement de la région. Le conseil d’agglomération n’est pas le même que le conseil d’arrondissement, auquel toutes les villes ne participent pas.

L’assemblée est composée du maire et des mairesses de plusieurs villes, notamment Longueuil, Boucherville, Brossard, Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Lambert. Pour poser une question lors de ces rencontres, vous avez la possibilité de le faire en personne à l’Hôtel de Ville (4250, chemin de la Savane, Longueuil, J3Y 9G4) ou en remplissant le formulaire en ligne dédié à cet effet. Les séances débute16h. Vous pouvez y assister aussi en ligne.

Lors de la soumission de vos questions, veillez à les formuler de manière directe et concise, en respectant une limite de 600 caractères. Il est essentiel de faire preuve de respect et de suivre le décorum lors de l’interaction avec les élus. Cela implique de poser des questions de manière respectueuse et de s’abstenir de tout commentaire offensant ou inapproprié.

Consultation publique

Les municipalités doivent consulter les citoyens sur divers sujets, en particulier ceux qui concernent l’urbanisme et l’aménagement du territoire, conformément aux lois en vigueur. Ces consultations sont des outils démocratiques essentiels qui donnent aux citoyens la possibilité de réclamer des référendums sur des questions précises, comme un changement de zonage. Le résultat d’un référendum sur l’urbanisme peut avoir une valeur juridique obligatoire, imposant ainsi au conseil municipal de se conformer au choix populaire.

Les municipalités peuvent aussi tenir des référendums sur des enjeux qui relèvent de leurs pouvoirs. Toutefois, il faut savoir que les résultats de ces référendums n’ont pas de force légale.

Il faut également noter que le processus de consultation est totalement public. Les séances du Conseil municipal et de ses comités sont enregistrées et diffusées en direct, et tous les documents soumis, y compris les images, les présentations et les commentaires écrits, font partie de l’ordre du jour public. Tout le contenu des consultations peut devenir un document permanent de la municipalité, assurant ainsi une plus grande transparence et responsabilité dans la prise de décision.

Dans cette ville, les consultations publiques sont gérées par l’Office de participation publique de Longueuil, qui a pour mission de concevoir et de mettre en place des projets de consultation sur divers sujets. Cet office reçoit des mandats des différents conseils de ville pour organiser ces consultations.

Au début des démarches, les dossiers relatifs aux consultations sont rendus accessibles en ligne, afin que le public puisse les consulter et participer activement. Tout au long du processus, cette documentation est enrichie pour permettre une meilleure compréhension des enjeux en question.

En complément, des séances d’information sont généralement organisées pour informer le public des sujets soumis à consultation. Par la suite, des audiences sont organisées, offrant ainsi aux citoyens l’opportunité d’exprimer directement leurs opinions. De plus, il est possible de déposer des contributions écrites, qui seront rendues publiques ultérieurement.

Enfin, à l’issue des consultations, un rapport est diffusé à l’attention du grand public. Ce rapport présente une synthèse des opinions et des contributions qui ont été partagées lors des consultations. Il permet de rendre compte de manière transparente des diverses positions exprimées et contribue ainsi au processus décisionnel de la ville.

Dans le tissu démocratique de Longueuil, la participation active dans la politique municipale prend tout son sens. L’engagement des citoyens au sein des institutions participatives de la ville revêt une importance cruciale pour faire résonner leurs voix et protéger leurs droits. Au cœur de ces mécanismes démocratiques, se dessine l’opportunité d’un rôle actif dans la transformation de leur communauté.

Forger l’avenir collectif de Longueuil par l’action citoyenne

Loin d’être de simples formalités, ces plateformes offrent un espace de dialogue et de prise de décision partagée. Chaque conseil municipal, chaque consultation publique représente une chance réelle de façonner l’avenir de Longueuil. En exprimant leurs opinions, en posant des questions pertinentes et en prenant part aux débats d’arrondissement, les citoyens contribuent directement à façonner leur ville.

Pourtant, il est important de rester conscient des défis qui peuvent émerger. Le processus peut être complexe et les règles peuvent varier d’une instance à l’autre. Malgré ces obstacles potentiels, votre voix reste essentielle.

En somme, la politique municipale n’est pas une affaire exclusive de professionnels politiques. C’est l’affaire de tous ceux qui résident dans la ville, qui la façonnent et la font vivre au quotidien. Faisons en sorte que nos voix se fassent entendre, que nos opinions soient respectées et que nos actions contribuent à l’évolution d’une Longueuil qui répond à nos besoins et aspirations. La participation citoyenne est un droit précieux, et son exercice responsable est un moyen puissant de créer une ville meilleure pour tous.

2. Message d’Ex Aequo sur le hameçonnage par message texte

L’Allocation logement offre de l’aide aux personnes à faibles revenus de plus de 50 ans

Prenez garde aux fraudeurs

Si vous recevez un texto de la SHQ vous informant qu’un montant vient d’être déposé dans votre compte, ne cliquez surtout pas sur un lien, il s’agit d’une fraude.

Nous avons été informés que ce stratagème est actuellement utilisé. La SHQ ne communiquera jamais avec vous par texto au sujet du programme Allocation-logement ni de tout autre programme.

Soyez vigilants!

Cette aide représente un montant entre 100$ et 170$.

Il s’agit d’un montant se situant entre 100$ et 170$, versé par chèque ou par dépôt direct, que reçoivent chaque mois certaines personnes à faibles revenus de plus de 50 ans ou qui ont un enfant à charge. Si l’on a déjà un loyer subventionné à 25% de ses revenus, il n’est malheureusement pas possible d’y être admissible. Les revenus maximum déterminant l’admissibilité à cette allocation ont changé l’automne dernier, et sont maintenant les suivants :
– Pour une personne seule de 50 ans ou plus; 20 800$
– Pour un couple sans enfant dont au moins une des deux personnes est âgée de 50 ans ou plus; 29 400$
– Pour un couple avec un enfant; 36 000$
– Pour une famille monoparentale avec un ou deux enfants; 36 000$
– Pour un couple avec deux enfants ou plus; 41 600$
– Pour une famille monoparentale avec trois enfants ou plus; 41 600$

Par ailleurs, vous ne devez pas avoir de compte CELI ou compte d’épargne non enregistrés d’une valeur de plus de 50 000$.

Profitez-en si vous êtes éligible!

3. Un texte de L’Action sur Marcel Guilbault, coureur non-voyant

Texte de l’Action:

Marcel Guilbault, un homme de 58 ans non-voyant résidant à Saint-Lin-Laurentides, a couru son quatrième demi-marathon de l’année le 27 août dernier, lors de la course La Galopade à Saint-Esprit. 

La vie de Marcel Guilbault a pris un tournant inattendu à l’âge de 23 ans. En raison d’une condition connue sous le nom de rétinite pigmentaire, il a perdu la vue de manière graduelle entre l’âge de 23 et 52 ans. Celui qui travaille comme ingénieur dans le secteur manufacturier depuis 35 ans déjà ne se laisse toutefois pas abattre par cette épreuve et continue de profiter de chaque moment de la vie.

Un amour pour le sport 

« J’ai fait ma première course, un 5 km, lors de La Galopade, en août 2019 et j’ai tout de suite eu la piqûre », s’exclame M. Guilbault. C’est ainsi qu’il a développé une passion pour la course à pied et le cyclisme. Comment peut-il toutefois réussir à courir un demi-marathon en possédant une condition qui l’empêche de voir? « Comme il est difficile de pouvoir courir avec un partenaire plusieurs fois par semaine, je n’ai pas le choix de m’entraîner sur un tapis roulant, ce qui me désavantage un peu face à d’autres coureurs qui sont en mesure de courir à l’extérieur chaque semaine. » En effet, Marcel Guilbault tient à informer que le fait de s’entraîner sur un tapis roulant sollicite les muscles de manière bien différente que lorsque l’on court sur une surface de béton à l’extérieur. « Ça ne demande pas les mêmes réflexes ni la même agilité. »

Lors de l’événement officiel, l’athlète a eu l’honneur d’être jumelé à une coureuse, Catherine Campbell, qu’il connaissait depuis plusieurs temps déjà, ayant couru ensemble auparavant. Liés par une bande élastique, les coureurs devaient synchroniser leurs mouvements afin d’assurer un bon résultat et surtout d’éviter les accidents.

Malgré tous les défis et efforts supplémentaires qu’une personne comme Marcel Guilbault doit affronter dans la pratique d’une telle activité, c’est son amour pour le sport et le sentiment de fierté que ça lui procure qui le poussent à vouloir continuer de courir et de bouger. « Le matin de La Galopade, je me sentais très en forme, mais ce fut tout de même le demi-marathon le plus difficile des quatre que j’ai faits cette année. Le sentiment de fierté que j’ai ressenti après la course en a toutefois valu la peine. »

Un automne bien chargé

Malgré l’accomplissement encore récent de son dernier exploit lors de La Galopade le 27 août dernier, Marcel Guilbault se doit de rester bien en forme parce qu’un automne des plus chargés l’attend. En plus de son emploi quotidien à l’usine, il a participé à une épreuve en vélo tandem le 9 septembre au Défi des Cantons-de-l’Est, en plus de courir deux autres demi-marathons, à Montréal le 24 septembre ainsi qu’à Granby le 1er octobre.

4. Une autre belle histoire de course : Julie Châtelain. Un texte du Journal de Montréal

La course est à l’honneur dans cet Écho, et pour cause! Le marathon de Montréal se déroulait du vendredi 22 au dimanche 24. L’éditeur de l’Écho est peut-être un adepte de ce sport aussi, mais cela reste à prouver…

Un texte de Jean-François Racine, du Journal de Montréal:

Lorsqu’elle franchira la distance des 10 kilomètres samedi au Marathon Beneva de Montréal, Julie Châtelain pourra dire que la ligne de départ de son épreuve était beaucoup plus loin.

« Je viens de loin. Je suis en reconstruction. Je ne pensais pas que ce serait aussi long. J’ai des séquelles gravées dans mon corps et je ne suis pas encore en forme », explique la femme de 40 ans, qui a perdu la vue ces dernières années.

En racontant son histoire, trois mots importants ont été prononcés : persévérance, détermination et résilience. Passionné de course à pied, les événements du printemps 2019 ont brutalement ralenti ses sorties d’entraînement.

« Entre avril 2019 et décembre 2020, j’ai subi sept opérations à l’œil. Finalement, tout m’a été retiré. J’ai passé un an et demi à récupérer. J’ai perdu toute ma masse musculaire et j’avais un corps anorexique même si ce n’est pas le cas », explique-t-elle.

Un verdict

En raison d’une malformation congénitale, Julie Châtelain a toujours vécu avec une très forte myopie. Mais vers l’âge de 30 ans, la situation s’aggrave.

« J’ai eu des suivis réguliers et on m’a dit que je pouvais peut-être être aveugle. Je le savais quand j’étais petite. Puis on m’a diagnostiqué une dégénérescence maculaire liée à l’âge. J’avais l’impression que mes yeux vieillissaient. »

Malgré des injections fréquentes et de multiples interventions chirurgicales, la réalité l’a durement frappé.

« Mon œil était si énorme qu’il n’y avait plus rien à faire. Ils ne peuvent plus m’opérer. C’était terriblement laid. Actuellement, j’ai aussi une myopie de -35 dans l’autre œil avec des parties du champ de vision où il est mort », explique-t-elle le plus calmement possible.

Pour surmonter les obstacles du quotidien, Julie a changé au mieux ses habitudes. Pour son travail, le braille sera bientôt d’une grande utilité. « J’ai une canne, j’utilise un transport adapté et j’attends aussi d’avoir un chien guide. »

Encore debout

La course à pied est aussi devenue un allié. Samedi, sur le parcours de Montréal, elle aura besoin d’un guide à sa gauche.

Ensemble, les deux participants tiendront un élastique de quelques dizaines de centimètres à chaque extrémité. Ce système évitera les coups brusques. Le parcours balisé et les rues fermées aideront également l’athlète. Le duo a tenté l’expérience récemment près du parc Jarry et le résultat a été plutôt concluant.

«Je n’ai pas d’objectif de temps. J’ai passé un an et demi au lit. C’est juste se dépasser. C’est important dans mon processus. J’aime sentir que je peux encore courir. Je ne pense pas que je dormirai très bien la nuit précédente ! Je ne suis pas prêt physiquement mais cela ne m’arrêtera pas. »

La 31e édition du Marathon Beneva de Montréal avait lieu du 22 au 24 septembre 2023. Plus de 20 000 participants sont attendus. Dimanche, pour le semi-marathon et le marathon, les coureurs partiront de l’île Sainte-Hélène pour terminer au Stade olympique.