Écho du RAAMM du 8 mai 2023

4 mai 2023

L’infolettre des membres et alliés du RAAMM.

Découvrez les dernières nouvelles du RAAMM, des activités enrichissantes auxquelles vous êtes invités à participer, des occasions de vous impliquer, l’actualité sur la déficience visuelle dans les médias, et plus encore!

Sommaire

1. Des nouvelles du RAAQ : « L’accessibilité des appareils électroménagers” : la vidéo du webinaire est maintenant disponible !

Bonjour à tous,

Pour ceux d’entre vous qui n’auraient pas eu la chance d’assister à notre webinaire sur l’accessibilité des appareils électroménagers, la vidéo est maintenant disponible au lien suivant : https://youtu.be/O21N0kxyULk

De plus, les documents du projet de recherche sont accessibles au lien suivant : https://raaq.qc.ca/readaptation/recherche-sur-laccessibilite-des-electromenagers/

Bon visionnement et bonne lecture !

L’équipe du RAAQ

3958 rue Dandurand
Montréal, Qc, H1X 1P7
Téléphone : 514-849-2018
Courriel : [email protected]
Site Web :
www.raaq.qc.ca

2. Exposition photographique audodécrite à la maison Hurtubise

L’exposition photographique de Léopold Hurtubise est un excellent témoignage de la vie montréalaise du début du siècle dernier.

La Maison Hurtubise est fière de vous annoncer que cette exposition a connu quelques adaptations afin de pouvoir être accessible à ses visiteurs ayant des limitations visuelles!

À QUOI S’ATTENDRE?

18 photographies sont dispersées à travers trois pièces de la Maison Hurtubise. Elles comptent des sujets variés qui mettent en lumière la vie montréalaise du début des années 1900.

Vous êtes-vous déjà imaginé à quoi pouvait ressembler la commémoration du décès de la reine Victoria à Montréal il y a déjà plus de cent ans?

Voilà votre occasion pour le découvrir! Nous vous invitons à apporter votre téléphone intelligent afin de scanner les codes QR de notre audioguide. Ils vous renverront à des descriptions dynamiques d’une durée d’une à trois minutes. Dans chaque pièce se trouvent des sièges sur lesquels vous pouvez vous asseoir au besoin.

VOUS AVEZ CHOISI DE VENIR NOUS VISITER?

  • Réservez votre place à [email protected]
  • Demandez l’audioguide adapté dans votre courriel
  • N’oubliez pas votre téléphone intelligent et vos écouteurs
  • 5$/personne (14 ans et plus) et accompagnateur gratuit.

HORAIRE

  • 12,13 et 14 mai
  • Deux blocs horaires: AM (10h00-12h00) et PM (13h30-15h30).

COMMENT VOUS Y RENDRE?

  • 561 chemin de la Côte-Sainte-Antoine
  • La station Vendôme se trouve à 15 minutes à pied
  • L’autobus 124 Victoria Nord vous amène à deux pas de la maison
  • Du stationnement se trouve à proximité de la maison sur l’avenue Victoria et la rue Prince-Albert

Festival de l’histoire de Montréal :

La Maison Hurtubise au Festival d’Histoire de Montréal! (hcq-chq.org)

3. Un voyeur n’aura pas de casier pour avoir filmé en cachette un déficient visuel

Par MICHAEL NGUYEN

Lundi, 1 mai 2023 12:00

Un spécialiste en installation de systèmes de sécurité qui avait filmé ses ébats sexuels avec un déficient visuel rencontré dans un bar s’en est tiré sans casier judiciaire, tandis que sa victime continue de vivre dans la crainte que les images soient diffusées en ligne.

«[La victime] craint que ses collègues et son employeur ne soient confrontés à cette séquence vidéo, [elle] qui travaille dans un milieu plutôt conservateur», a récemment reconnu le juge Benoit Gagnon dans une décision rendue au palais de justice de Sherbrooke.

Mais malgré des impacts «bien réels», et même si la confiance de la victime a été durement atteinte, cela ne justifiait pas que Danny Lambert écope d’un casier judiciaire pour son crime commis en juin 2021, a statué le magistrat.

À l’époque, l’accusé de 36 ans avait installé chez lui un système de caméras filmant en continu. Jusqu’à cinq personnes avaient accès aux images, et il arrivait que ses ébats sexuels soient diffusés, avec le consentement de son partenaire.

Or, le soir où il a ramené chez lui une personne souffrant de déficience visuelle, il n’a pas jugé bon de la mettre en garde.

«La victime ne se rend pas immédiatement compte qu’une caméra a filmé leurs activités sexuelles, indique le jugement. Ce n’est qu’au matin, alors qu’il s’habille, que la victime note la présence d’une caméra.»

Un «lâche»

Confronté à la situation, Lambert a préféré tout nier, même si la victime voulait juste s’assurer que les images avaient été effacées. Cette dernière s’est alors rendue au poste de police, pour faire face à une agente qui semblait peu intéressée par l’histoire avant que des enquêteurs ne la prennent au sérieux.

Mais même questionné par la police, Lambert a continué à nier, jouant sur la déficience visuelle de la victime pour tenter de s’en sortir.

«De laisser planer un doute sur ce que la victime avait vu, compte tenu de sa déficience visuelle, est un comportement lâche, a noté le juge. Tenter de dissuader les autorités de continuer leur enquête en tablant sur la vulnérabilité de la victime est un geste répréhensible.»

Peu d’empathie

Coupable de voyeurisme et d’avoir rendu disponible des images intimes sans consentement, Lambert ne semble pas avoir développé de «profonde empathie» envers la victime, même s’il s’est dit désolé pour ses gestes tout en reconnaissant les impacts qu’il a causés. Il a également effectué un cheminement thérapeutique, a noté le juge.

Ainsi, malgré son crime, Lambert a obtenu l’absolution, conditionnelle à une probation de trois ans et de 200 heures de travaux communautaires. Il devra également faire un don de 500$ au Centre d’aide aux victimes d’actes criminels de l’Estrie.

«Le service communautaire représente ici une modalité dénonciatrice et dissuasive sans mettre en péril l’emploi et la réinsertion sociale du délinquant», a conclu le juge.

La Couronne, de son côté, réclamait l’imposition d’un casier criminel.

Source : https://www.journaldemontreal.com/2023/05/01/un-voyeur-naura-pas-de-casier-pour-avoir-filme-en-cachette-un-deficient-visuel

4. Des citoyens d’Halifax exigent une loi pour protéger les piétons des trottinettes

Radio-Canada

Publié le 28 avril 2023

Des groupes de citoyens ont demandé à la ville d’Halifax que la future réglementation encadrant l’utilisation des trottinettes électriques assure la sécurité des piétons vulnérables.

Les membres de l’Institut national canadien pour les aveugles (INCA) ainsi que d’autres citoyens ont exprimé leurs craintes au comité permanent des transports de la capitale néo-écossaise.

Ils croient que ces bolides sont un danger pour les personnes âgées et les personnes malvoyantes ou malentendantes.

Milena Khazanavicius, qui est aveugle, a témoigné avoir eu de nombreuses mauvaises expériences parce que les trottinettes sont tellement silencieuses qu’il est difficile de savoir qu’elles approchent.

Un utilisateur de trottinette électrique est passé juste à côté de moi sur le trottoir. Mon chien-guide est tombé par terre parce qu’il a eu peur, il était terrifié, a-t-elle raconté au comité.

Elle a ajouté que bien trop des utilisateurs de trottinette n’ont aucune idée qu’ils n’ont pas le droit de rouler sur le trottoir.

Les trottinettes électriques sont considérées comme des bicyclettes en vertu de la Loi sur les véhicules à moteur et doivent circuler dans les voies cyclables ou sur la chaussée. Les utilisateurs doivent également avoir plus de 14 ans et ne peuvent pas aller plus vite que 32 km/h.

Mais les citoyens qui ont parlé devant le comité ont rapporté qu’à Halifax, les utilisateurs roulent souvent illégalement sur les trottoirs sans casque et abandonnent les trottinettes de location en dehors des zones de stationnement appropriées.

Milena Khazanavicius a souligné que certaines villes comme Paris ont interdit la location de trottinettes électriques. Même après avoir imposé une limite de vitesse à 10 km/h, la capitale française a rapporté 3 morts et plus de 400 blessés liés à ces bolides en un an.

C’est beaucoup. Et je ne pense pas que notre système médical puisse gérer cela en ce moment, a partagé Milena Khazanavicius.

Lui Greco un des membres de l’INCA à Halifax a déclaré que son groupe aimerait voir Halifax suivre l’exemple de Paris, mais si ce n’est pas le cas, les règlements de la ville devraient abaisser la limite de vitesse et exiger des marquages de la chaussée autour des aires de stationnement désignées pour les trottinettes.

Il a dit que toutes les aires de stationnement devraient toujours permettre un minimum de 1,8 mètre de trottoir dégagé.

Lui Greco a déclaré que la réglementation devrait aussi exiger aux fournisseurs de trottinettes électriques de réagir rapidement en cas de problème.

Le président du comité, le conseiller Waye Mason, a promis de discuter avec la police de Halifax d’une meilleure application des lois actuelles.

Il n’est pas juste que nous ayons encore cette discussion avec vous alors qu’il a déjà été déterminé qu’elles ne peuvent pas être sur les trottoirs, a-t-il dit lors de la rencontre.

Un rapport du personnel sur la façon dont Halifax devrait réglementer les trottinettes électriques devrait bientôt être présenté au comité.

La conseillère Patty Cuttell croit qu’il sera plus facile de tenir les fournisseurs de trottinettes responsables une fois qu’un règlement officiel sera en place.

Avec les informations de Haley Ryan de CBC

Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1974972/scooters-electrique-halifax-frustration-personnes-aveugles-agees-malentendantes

5. L’internet, parcours d’obstacles pour les mal-voyants

(AFP) – Acheter un billet d’avion ou de train, faire ses courses en ligne: la plupart des sites internet ne sont pas conçus pour être utilisables par les personnes handicapées, notamment aveugles, les entravant dans leur vie quotidienne et leur accès au travail.

Le sujet sera au menu de la Conférence nationale du Handicap mercredi à l’Elysée, grand rendez-vous réunissant membres du gouvernement, élus, associations, entreprises, qui a pour mission tous les trois ans de donner le cap des politiques publiques du handicap.

“Comme tous les aveugles, je fais mes courses depuis 17 ans sur Houra.fr (qui dispose d’une ergonomie ad hoc pour les handicapés, ndlr), alors que 90% des sites de commerce électroniques sont inaccessibles. Pour réserver des vacances, je dois me rendre en agence de voyages. Je ne peux pas bénéficier des prix compétitifs trouvés sur internet. Quand on est handicapé, on paie plus cher que les autres”, explique Manuel Pereira, chargé de l’accessibilité numérique à l’Association Valentin Haüy, qui agit en faveur des aveugles et des malvoyants.

Les services numériques publics et ceux des grandes entreprises privées ont en principe l’obligation d’être accessibles de façon équivalente à tout citoyen, y compris ceux en situation de handicap, visuel, auditif, moteur, troubles dys…. Mais faute de sanctions, peu le sont.

Les déficients visuels, (70.000 aveugles, 1,6 million de malvoyants en France), naviguent sur internet grâce à des aides techniques restituant les informations présentes à l’écran par le biais de synthèses vocales, d’afficheurs en braille ou des logiciels de grossissement de caractères.

Ne pouvant voir où pointe une souris, ils utilisent des raccourcis clavier. Ils peuvent connecter leur ordinateur à un clavier tactile en braille.

Mais ces outils techniques ne fonctionnent que si le site est “accessible” à tous, y compris aux personnes handicapées.

Chaque site doit publier en bas de sa page une mention déclarative d’accessibilité, qui indique son niveau de conformité au RGAA (référentiel général d’amélioration de l’accessibilité). Il est jugé “conforme” avec un niveau de conformité à 100%, non conforme en-dessous de 50%, “partiellement conforme” entre ces deux niveaux.

Le site du palais présidentiel de l’Elysée est à 66%, SNCF-Connect à 70%, Mon Espace santé à 75%. France Connect est “non conforme”.

Pour les associations, seul un site conforme à 100% est vraiment utilisable. “Après avoir passé toute une commande sur internet, on se retrouve parfois avec une case qui n’est pas codée. On ne peut pas payer ou il faut remplir la case en rouge par exemple. On reste bloqué”, explique Manuel Pereira.

 “au-delà des aveugles” 

“Les billets des TER de Bourgogne, où habite ma grand-mère, ne sont pas vendus au téléphone s’il existe des guichets en gare. Vous êtes handicapé et vous devez vous déplacer en gare pour acheter un billet”, se désole Céline Boeuf, aveugle.

“Ces nouvelles technologies qui pourraient faciliter leur quotidien aboutissent à les exclure encore davantage”, explique Arnaud de Broca, président du Collectif Handicaps qui rassemble 52 associations.

Au-delà des aveugles, cela concerne les daltoniens, les dys, les sourds, les handicapés moteurs et tous ceux qui, en vieillissant, voient leur vue baisser.

“Beaucoup de personnes handicapées ne peuvent pas utiliser les logiciels de visio, de comptabilité, de bases de données. S’ils ne sont pas accessibles, ils excluent les handicapés de l’emploi”, explique Arnaud de Broca.

Pour les associations et les experts, seuls des contrôles et sanctions effectives permettront de modifier la situation, comme ce fut le cas avec le règlement général sur la protection des données (RGPD) sur la protection des données personnelles.

“Les technologies existent, les professionnels peuvent le faire mais il n’y a pas d’engagement politique. Comme la loi ne prévoit pas de sanction, ce n’est pas une priorité. Nos clients nous disent “on le fera plus tard””, explique Romy Duhem-Verdière, du cabinet d’expertise en hautes technologies Octo Technology.

Source : https://www.ladepeche.fr/2023/04/30/linternet-parcours-dobstacles-pour-les-mal-voyants-11167936.php

6. Difficultés de mobilité en ville: les aveugles se mobilisent

29 avril 2023 • Par Clotilde Costil / Handicap.fr

Trottinettes, vélos, bus, taxis… Pour les piétons en situation de handicap visuel, la circulation en ville s’avère très souvent chaotique. La Fédération des aveugles de France lance une campagne de sensibilisation aux mobilités le 29 avril 2023.

Après l’APF France handicap le 25 avril 2023 et son opération « Au pied du mur » (Lire : APF France handicap veut mettre l’Etat “au pied du mur”), c’est au tour de la Fédération des aveugles et amblyopes de France de descendre dans la rue pour défendre ses droits. Cette « campagne choc » se tient le 29 avril 2023, la veille de la Journée mondiale des mobilités et de l’accessibilité. Rendez-vous est donné à 10 heures devant l’Association des maires de France, dans le 7e arrondissement de Paris, avec une prise de parole du président de la fédération, Bruno Gendron. Le cortège se dirigera ensuite vers le pont Alexandre III, puis l’avenue Winston Churchill, l’avenue de Marigny pour arriver devant le ministère de l’Intérieur. Des « hommes bulles » se déplaceront devant ces lieux de pouvoir avec, à l’intérieur de leur bulle transparente, des messages de sensibilisation à la sécurité routière.

Des points de dangerosité dans l’espace public

L’objectif ? « Montrer qu’en tant que déficient visuel, nous avons des contraintes de déplacement dans l’espace public », complète un membre de l’association qui pointe du doigt par exemple l’installation d’une piste cyclable entre l’arrêt de bus et la chaussée, des accès aux abris bus non sécurisés ou encore des circulations de vélos inversées. Plus largement, l’association souhaite interpeller le président de l’Association des maires de France, David Lisnard, à la manœuvre pour la partie aménagement urbain et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, chargé de la sécurité routière. Le 29 avril marquera le début de cette campagne qui s’étalera sur six mois avec des actions ponctuelles dans plusieurs villes. « Cette campagne a été conçue pour mener des actions visibles par tous », explique la fédération. Pour compléter ces messages de sensibilisation, elle diffusera auprès du grand public dès le 29 avril un film « pour illustrer les différents points de dangerosité ».

Source : https://informations.handicap.fr/a-difficultes-mobilite-ville-aveugles-se-mobilisent-34863.php

7. Une belle expérience de dépassement du handicap

SOLIDARITE Philippe Jeanjean président de l’association européenne « Les Non-Voyants et leurs Drôles de Machines » basée dans le sud de la Drôme, Joël Fossemale du CER Fossemale auto-école à Millau et la 13e DBLE se sont réunis dans le camp militaire lundi 24 avril pour permettre à trois personnes devenues non-voyantes à cause de la maladie de conduire une voiture école.

Ont participé : Monique Chauchard de Millau, Denis Gabriel de Châlons-en-Champagne et Philippe Jeanjean de l’Hérault. Cette opération a débuté sur le Larzac en 2013 interrompue durant la pandémie du COVID.

Les trois pilotes ont réalisé un parcours dans le camp de 8 km sur route réunissant toutes les conditions de conduites habituelles. Monique qui participe à cette expérience depuis le début nous rappelle les raisons de sa présence « ça permet de gagner de la confiance en soi, quand on conduit on se dit si je suis capable de faire cela, je suis capable de faire plus de choses. Cela donne beaucoup de plaisir et de sensations. Je me satisfais de ces expériences momentanées ». Pour Denis qui participe pour la troisième fois, outre la même remarque il ajoute « je peux progresser, faire moins de bêtises, je n’ai pas le permis mais j’ai conduit plus jeune, quant à la voiture autonome on entend dire tous les 10 ans c’est pour dans 10 ans… ce n’est pas près d’arriver ». Philippe ajoute « La puissance de la voiture j’aime ça, comme la sensation de vitesse. J’ai personnellement atteint les 204 km/h sur 900 m ».

L’épouse de Denis présente comme passagère nous fait part de la peur que l’on peut ressentir à se laisser piloter ainsi. Denis à son tour complète ses propos « on doit également féliciter l’accompagnateur pilote pour la concentration permanente avec laquelle il nous surveille, il doit réagir à tout instant à nos petits écarts de conduite. Nous avons un code pour se laisser guider qui utilise le cadran horaire pour prendre une direction (à 5 mn par exemple) mais parfois quand on entend droite on tourne à gauche, alors… »

« Je remercie le régiment de nous accueillir, Je suis là depuis l’origine pour offrir aux non-voyants un bon moment, leur donner du plaisir tout en étant en vigilant, en veillant à leur sécurité et à la mienne… bien sûr ! », conclut Joël avec le sourire.

Source : https://www.journaldemillau.fr/2023/05/01/une-belle-experience-de-depassement-du-handicap/

8. Be My Eyes : c’est quoi cette application qui permet de prêter ses yeux aux personnes aveugles?

Grâce à un appel vidéo, Be My Eyes met en relation des personnes malvoyantes et voyantes pour résoudre les difficultés du quotidien.

Par Laurène Fertin
Publié le 24 Avr 23 à 20:06

Savoir si ses vêtements sont tachés, décoder une liste d’ingrédients ou appliquer une recette de cuisine à la lettre… Il y a des tâches quotidiennes ardues à accomplir lorsque l’on est une personne malvoyante ou aveugle.

Et bien souvent, pour s’en sortir, il faut compter sur l’aide de quelqu’un. Et attendre, quand personne se trouve à côté de nous.

Désormais, il est possible de se faire aider rapidement – ou d’aider – grâce à une application : Be My Eyes. Littéralement traduit de l’anglais : Soyez mes yeux ou prêtez-moi vos yeux.

Comment ça marche ?

Concrètement, Be My Eyes permet de créer une connexion instantanée sur un téléphone portable entre une personne malvoyante ou aveugle qui cherche de l’aide, et une personne voyante.

Lorsque l’utilisateur malvoyant va solliciter de l’aide, une notification sera envoyée à plusieurs volontaires.

L’application calcule quelle est la personne, selon la nationalité et le fuseau horaire, la plus à même de répondre aux interrogations.

Un appel vidéo

Après avoir ouvert la notification, un appel vidéo commence aussitôt. Il démarre sur la caméra installée derrière le téléphone de la personne qui demande de l’aide. Les deux utilisateurs ne voient ainsi pas leur visage, mais uniquement l’objet du service demandé.

Souvent, les personnes déficientes visuellement qui sollicitent Be My Eyes ont besoin d’un coup de main pour se repérer dans un nouvel environnement, déterminer les départs et arrivées des transports en commun, identifier la date de péremption sur les produits alimentaires, corriger des soucis informatiques, lire des étiquettes ou encore demander à ce qu’on leur décrive des images…

« J’ai le sentiment de lui avoir donné de bons conseils »

Ou bien encore de savoir accorder ses vêtements. Thomas (Le prénom a été changé) a eu l’occasion de rendre un service sur l’application peu après son inscription, en février dernier.

« Une femme m’a demandé de lui dire si ses sous-vêtements – soutien-gorge et culottes – étaient accordés ou non au niveau des couleurs », raconte le jeune homme. « Tout en sachant que je ne voyais pas son corps, uniquement les sous-vêtements. »

Après l’avoir guidé dans son choix, l’appel se termine au bout de quelques minutes. « Je ne connaissais pas la nature de sa demande, mais j’ai eu le sentiment de lui avoir donné de bons conseils », se souvient Thomas.

Un coup de pouce qui « ne coûte rien du tout ». Et puis, qui sait ? « Peut-être que je lui ai sauvé son date ? », sourit-il.

Une application présente dans le monde entier

Be My Eyes est disponible aujourd’hui dans 180 langues. À l’heure où sont écrites ces lignes, 6, 5 millions de volontaires et près de 490 000 personnes non-voyantes ou aveugles utilisent l’application.

Il y a donc plus de personnes volontaires que déficientes présentes sur la plateforme. C’est une raison pour laquelle il est parfois difficile de mettre en pratique l’exercice : l’appel est desservi dans les 30 secondes.

« Nous avons un nombre surprenant de bénévoles avides de vous aider ; vous ne serez donc pas nécessairement le premier à être contacté, et vous ne recevrez pas d’appels tous les jours ou toutes les semaines. Vous ne recevrez d’appels que le jour de votre fuseau horaire local entre 8 h et 21 h », précise le site internet.

Si jamais vous n’êtes pas disponible sur le moment, pas de panique, un autre volontaire pourra s’emparer de l’appel.

Si vous souhaitez aider une personne dans le besoin, ou vous faire aider, l’application est téléchargeable sur Android et iOS.

Une application danoise

L’application Be My Eyes a été créée par Hans Jørgen Wiberg. En 2012, cet artisan danois malvoyant a eu le déclic en écoutant parler un ami atteint de cécité. Ce dernier utilisait les appels vidéos avec ses proches pour se faire aider dans ses tâches quotidiennes. Hans Jørgen Wiberg décide alors de développer l’initiative à l’échelle mondiale. Le 15 janvier 2015, l’application sort sur iOS et deux ans plus tard, sur Android.

Source : https://actu.fr/sciences-technologie/be-my-eyes-c-est-quoi-cette-application-qui-permet-de-preter-ses-yeux-aux-personnes-aveugles_58580672.html

Lorsqu’un utilisateur sollicite de l’aide, une notification est envoyée sur le portable. (©Laurène Fertin / Actu.fr)

9. Le truc de Josée : je craque pour toi mon coco!

C’est déjà un défi de séparer un jaune du blanc d’œuf, mais le faire sans la vue est une entreprise encore plus hasardeuse! Mon truc est tout simplement de mettre l’œuf directement dans ma main et de laisser glisser le blanc entre mes doigts tout en conversant le jaune intact. Oui, il faut y aller délicatement, mais ça fonctionne bien! Une autre astuce serait de mettre l’œuf dans un petit tamis. Le même phénomène se produit : le blanc s’écoule, alors que le jaune reste dans le tamis.

J’aime bien faire cuire mes œufs au micro-ondes! C’est rapide, et en plus, c’est une cuisson sans corps gras. Pour ce faire, j’utilise le cuiseur à déjeuner de Tupperware. Pour réaliser des œufs pochés, je remplis la coupole d’eau jusqu’à la ligne et j’y dépose l’œuf délicatement. Puis je le mets au micro-ondes environ 60 secondes pour obtenir un œuf poché coulant. Le temps de cuisson variera selon l’intensité de votre micro-ondes. On peut aussi utiliser le cuiseur pour faire des omelettes. Délicieux et sans tracas!

Lien pour vous procurer le cuiseur à déjeuner de Tupperware : https://fr.tupperware.ca/products/microwave-breakfast-maker-set