Écho du RAAMM du 16 au 22 janvier 2017

16 janvier 2017

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 16 au 22 janvier 2017.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.

Note : tous les liens vers des sites externes s’ouvrent dans une nouvelle fenêtre.

Sommaire

1- Une nouvelle tribune dans l’Écho du RAAMM

Mesdames, Messieurs,

Nous avons le plaisir de lancer une nouvelle chronique dans notre journal hebdomadaire l’Écho du RAAMM. Il s’agit d’une tribune qui donne la parole à nos membres.

Vous avez envie de vous exprimer sur un sujet donné et qui est relié à la déficience visuelle, d’écrire une lettre à des décideurs politiques et vous souhaiteriez que d’autres membres du RAAMM la signent avec vous; vous désirez souligner le bon travail d’une entreprise qui fait des efforts pour intégrer les personnes aveugles, cet espace est pour vous.

Une fois par mois, nous publierons dans l’Écho du RAAMM une chronique qui vous permettra de vous exprimer; utilisez-la et faites connaitre votre opinion. Il suffit tout simplement d’envoyer votre texte à [email protected]. Néanmoins, le RAAMM se réserve le droit de ne pas publier un texte, s’il juge qu’il est inapproprié.

Ce mois-ci, nous avons le plaisir de débuter avec un texte d’opinion écrit par Jérôme Plante, membre du RAAMM.

Bonne lecture!

Parlons braille

La lecture de plusieurs articles concernant Louis Braille, à l’occasion de la Journée mondiale du braille qui se déroule le 4 janvier de chaque année, m’a inspiré et j’avais envie de vous livrer aujourd’hui une petite réflexion sur un sujet qui, en tant que personne complètement aveugle, me tient énormément à cœur.

Parler du braille, c’est comme parler d’une langue. En tant que personne aveugle de naissance, cela fait partie de moi comme le français qui est ma langue maternelle et que j’utilise, de toutes les façons possibles, pour communiquer avec les gens. Et pour les personnes ayant perdu la vue plus tard dans leur vie, apprendre le braille, c’est un peu comme apprendre une nouvelle langue après avoir été parachutées dans un nouveau pays, et qu’il faut bien apprendre la langue locale pour pouvoir entrer en contact avec la population.

Parler du braille, c’est parler d’un système de lecture et d’écriture qui a révolutionné le monde des personnes aveugles et qui nous a sorties, si je puis dire, de la grande noirceur dans laquelle la société nous avait plongées jusque-là, nous condamnant parfois aux pires bassesses, aux pires métiers, et même souvent à l’indigence et, par-dessus tout, nous privant du savoir essentiel permettant à un individu de se développer comme personne, d’avoir accès aux arts, à la culture, aux connaissances. Certes, il y a eu certains privilégiés, notamment Diderot, l’un des auteurs de l’Encyclopédie, célèbre ouvrage de l’époque du siècle des Lumières faisant une recension des connaissances existantes en leur temps, dans tous les domaines. Mais ces privilégiés vivaient dans des familles fortunées qui pouvaient se payer des précepteurs pour enseigner à leurs enfants aveugles ce que leurs contemporains pouvaient apprendre à l’école, dans les livres.

On comprend donc facilement que la majorité des personnes aveugles n’avaient pas accès à ce savoir et que, fondamentalement, l’instruction ne pouvait que se faire oralement, ce qui était un handicap important. Finalement, les aveugles ne pouvaient communiquer entre eux comme pouvaient le faire les autres, à une époque où la technologie, qui nous permet aujourd’hui de discuter oralement avec n’importe qui du bout du monde ou d’écrire de la même façon que n’importe qui, n’existait pas. En peaufinant le système de sonographie de Barbier, Braille nous a donné les clés du savoir. Il a révolutionné notre monde de façon aussi irrémédiable que l’invention de l’imprimerie l’a fait pour les gens voyants.

Enfin, parler du braille de nos jours implique de dire un petit mot concernant le paradoxe auquel on assiste, c’est-à-dire que le braille n’a jamais été aussi facile d’accès, grâce non plus seulement au contenu qu’on peut imprimer en braille plus facilement sur du papier grâce à la technologie, mais surtout grâce aux afficheurs braille dont beaucoup d’entre nous disposons maintenant et qui nous permettent de recevoir instantanément, grâce à un logiciel installé sur l’ordinateur, une version en braille éphémère du texte à l’écran. Il aurait été impensable de croire, il n’y a pas si longtemps, que nous puissions un jour avoir accès virtuellement en même temps que tout le monde à tout ce qui existe, dès que c’est accessible me direz-vous, mais là n’est pas le but de ce texte.

Par contre, parallèlement à cet accès grandement facilité à du contenu en braille, on constate que ce système est de moins en moins utilisé, au profit du « Tout-à-l’audio ». C’est déplorable, à mon sens, car cela nous limite énormément puisque nous nous contentons alors d’apprendre à lire et à écrire en surface. Pour reprendre mon analogie du début sur la langue, ce serait comme apprendre une nouvelle langue simplement en écoutant les gens la parler dans la rue. On en apprendrait la base, on pourrait à la rigueur se débrouiller, mais on n’en connaîtrait pas les subtilités et, rapidement, on se rendrait compte de toutes les limitations que cette méconnaissance nous impose, notamment concernant la grammaire et l’orthographe de la langue qu’on écrit et, dans le cas qui nous préoccupe, on pourrait ajouter la disposition d’un texte qui n’est pas, comme on peut le croire grâce à l’audio ou à la synthèse vocale, un gros bloc monolithique.

Parler du braille, c’est donc parler d’une partie de nous, aussi importante que notre langue maternelle, c’est parler d’un mode de communication qui nous est essentiel. Il ne faut pas que préserver ce système, il faut en faire la promotion de sorte que les prochaines générations puissent encore, d’un simple coup de doigt sur une feuille de papier ou un afficheur braille, appréhender le monde comme le fait une personne voyante grâce à un simple coup d’œil.

Jérôme Plante,
Membre du RAAMM

2- Les cinq dates clefs du braille, la « lecture par les doigts »

Article de Esther Paolini, Le Figaro, 4 janvier 2017

À l’occasion de la Journée mondiale du braille, Le Figaro revient sur les grandes dates de cet outil indispensable pour les non-voyants.

En France, plus de 207.000 personnes sont aveugles, c’est-à-dire n’ayant pas de perception de la lumière et 930.000 sont malvoyants profonds (ayant une vision résiduelle limitée à la distinction de silhouettes). Leur insertion est un enjeu constant que rappelle ce 4 janvier, Journée Mondiale du braille et jour de naissance de Louis Braille.

1809 : naissance de Louis Braille

Né à Coupvray, une commune à une quarantaine de kilomètres de Paris, Louis Braille perd la vue à l’âge de 3 ans, suite à un accident dans l’atelier de son père, travaillant le cuir. Enfant très vif, il continue d’aller à l’école, avant que son père le fasse intégrer l’Institution Royale des Jeunes Aveugles à l’âge de 10 ans. Cette école a été fondée par Valentin Haüy, l’un des premiers professeurs et interprètes à s’intéresser à la formation des aveugles.

1827 : première transcription en braille

Élève surdoué, Louis Braille brille aussi bien en français, qu’en arithmétique. Il prend aussi connaissance du système « Barbier », tiré du nom du philanthrope Charles Barbier de La Serre, ayant imaginé un code pour les non-voyants. Ce système repose sur des points en relief, retranscrivant la phonétique des mots, non leur orthographe. Le jeune prodige travaille alors à la création d’un système ne représentant pas les sons, mais bien l’alphabet usuel. Il y parvient en 1827, avec la parution de Grammaire des grammaires en braille. Son système repose sur six points saillants reliés par un principe binaire permettant 63 combinaisons différentes.

1852 : Louis Braille décède et entre au Panthéon, un siècle plus tard

Après la création du braille, le jeune homme publie deux manuels où il détaille sa méthode de lecture avec les doigts et propose un second système perfectionné en 1839. À travers ces deux ouvrages, toutes les disciplines, de la géométrie à la musique sont déclinées en braille. Devenu professeur, il consacre la plupart de son temps à ses recherches, avant de tomber malade d’une tuberculose. Il décède en janvier 1852. Un siècle plus tard, le président de la IVe République Vincent Auriol lui rend hommage et transfère ses cendres au Panthéon.

1882 : publication de l’Abrégé Orthographique Français de l’Écriture Braille

Ancien élève et professeur de l’Institut comme Louis Braille, Maurice de La Sizeranne poursuit son œuvre après son décès. Il publie en 1882 un système « abrégé », car prenant moins de place que les précédents. Avec des abréviations et des assemblages de lettres, Sizeranne répond à la principale problématique du système Barbier et Braille, puisqu’il permet d’inscrire plus d’information en un espace réduit. Il crée par la suite l’association Valentin Haüy, qui aide les aveugles et malvoyants en 1889.

1937 : création de la bibliothèque sonore

Alors qu’une première bibliothèque de braille voit le jour en 1886 sous l’égide de Sizeranne, il faut attendre la période de l’entre-deux-guerres pour voir naître la première bibliothèque sonore. C’est en 1937 qu’est ouvert l’établissement, où les livres enregistrés le sont d’abord sur des disques 33 tours. Vient ensuite le livre parlé sur cassette, suivi de la « digicassette », premier appareil électronique à affichage braille éphémère qui apparaît en 1974. Une informatisation qui touche ensuite l’imprimerie, avant de voir les premiers livres en braille numérisés en 2004. Aujourd’hui, entre 10 et 15% des personnes atteintes de cécité utiliseraient le braille, selon l’association Valentin Haüy.

Source : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/01/04/01016-20170104ARTFIG00045-les-cinq-dates-clefs-du-braille-la-lecture-par-les-doigts.php

3- Le « modèle social québécois » est mis à l’épreuve

Texte de Pauline Couture Directrice générale du GAPHRSM paru dans Le Courrier du Sud le 11 janvier 2017

Dans le contexte d’austérité ou de rigueur budgétaire des dernières années où l’État se désengageait des protections sociales en imposant des compressions et des coupes dans les programmes sociaux, nous constatons de plus en plus une réduction du filet social ce qui affecte la population en général et plus spécifiquement les plus vulnérables d’entre nous. Peu de structures ont été épargnées ce qui ébranle considérablement notre vision d’inclusion quant à l’avenir.

Cette situation a forcé le statu quo dans plusieurs ministères et organismes publics. Peu de développement ou améliorations ont été observés touchant directement la vie des personnes handicapées et de leurs familles. Nous avons aussi observé des reculs en éducation, en emploi, au soutien des familles, au soutien à domicile, au transport, à la sécurité du revenu et plus encore.

Ce changement important dans les politiques de l’État, soucieuses d’élaborer des politiques stimulant la compétitivité, répondant aux impératifs financiers au détriment de l’aspect humain a mis à mal nos services publics au profit d’une vision comptable. On transforme « aider les autres » en « faire des profits ». On est loin d’un projet collectif de solidarité et de justice sociale…

La réduction de l’offre des services publics contribue à l’exclusion des personnes handicapées entrainant des interruptions de services, des coûts supplémentaires pour les familles, le recours au secteur privé, l’isolement et l’appauvrissement.

Pendant que le gouvernement modifie son discours pour parler de prospérité en 2017, des dommages considérables ont déjà été faits : les services à la population se retrouvent soit déstructurés, soit sous-financés, soit les deux. Est-ce que les investissements annoncés combleront les coupes radicales de 2015-16 ?

Nos choix de société ont pris, à notre avis, un recul important à bien des égards. Cet état de fait est peu reluisant pour l’avenir, et ce, tant pour le milieu associatif que pour les citoyens que nous représentons.

Pauline Couture www.gaphrsm.ca

4- Piétons Québec demande l’interdiction des virages à droite au feu rouge

La Presse avec Le Devoir, 7 janvier 2017

Selon Piétons Québec, le feu rouge est un des rares éléments qui protègent les piétons.

L’organisme Piétons Québec demande l’interdiction des virages à droite sur feu rouge partout au Québec.

Le co-porte-parole de Piétons Québec, Félix Gravel, dénonce du même coup les maires de l’agglomération de Montréal qui souhaiteraient autoriser ce virage à droite dans la métropole.

M. Gravel estime que les élus ont le devoir d’assurer un environnement sécuritaire aux piétons, et la permission de tourner à droite à un feu rouge va, selon lui, dans le sens contraire. Piétons Québec qualifie même cette approche d’irresponsable.

L’organisme clame que la fluidité automobile ne doit pas être l’unique critère qui conditionne le développement des villes. Déjà, selon Félix Gravel, « on a alloué de plus en plus d’espace aux automobiles, on a synchronisé les lumières et on a trop peu pensé aux piétons dans la conception des rues ». Il rappelle que le feu rouge est un des rares éléments dédiés aux piétons et que « c’est le minimum à préserver pour la sécurité des déplacements ».

M. Gravel conclut que la logique de fluidité automobile a rendu l’environnement de marche dangereux à plusieurs égards, comme en témoigne le nombre de morts et de blessés dramatiquement élevé partout au Québec. Piétons Québec presse ainsi tous les élus de prioriser la sécurité de leurs citoyens en maintenant l’interdiction du virage à droite sur feu rouge.

À Montréal ?

En décembre dernier, les maires des 15 villes liées de Montréal ont demandé à Québec d’autoriser le virage à droite au feu rouge sur l’ensemble de l’île.

Le maire de la métropole, Denis Coderre, avait toutefois indiqué ne pas partager l’opinion de ses homologues. « Pour Montréal, c’est non. Ce n’est pas pertinent à ce moment-ci », avait-il lancé en évoquant les efforts de son administration pour favoriser les transports actifs et une meilleure cohabitation dans les rues de la métropole.

Effectuer un virage à droite au feu rouge est autorisée partout au Canada et aux États-Unis, à l’exception de Montréal (depuis 2003) et New York.

Source : http://www.ledevoir.com/non-classe/488693/pietons-quebec-demande-l-interdiction-des-virages-a-droite-sur-feu-rouge

5- Marie Turcotte officiellement nommée directrice générale d’Ex aequo

Montréal, 19 décembre 2016 – C’est avec beaucoup d’enthousiasme que le conseil d’administration d’Ex aequo a nommé Marie Turcotte au poste de directrice générale de l’organisme. « Sa détermination, son sens de la justice mais aussi, sa grande écoute font d’elle la femme de la situation pour permettre à Ex aequo de continuer d’être un groupe nécessaire dans la bataille de l’accessibilité universelle », confirme la présidente du conseil d’administration, Dominique Marsan. La nouvelle directrice générale, après 23 ans comme membre du personnel de l’organisme, pour la deuxième fois intérimaire à ce poste, est considérée par toute l’équipe comme la mieux désignée pour assurer la succession du fondateur, Pierre-Yves Lévesque, qui a pris sa retraite en juin dernier.

De la défense de nos droits au municipal à la défense des programmes sociaux !

Marie Turcotte a surtout été reconnue pour son impact sur l’échelon municipal, en étant notamment une des contributrices à la Politique en accessibilité universelle de la Ville de Montréal. Elle est aussi très engagée dans la mobilisation sociale d’Ex aequo contre l’austérité. « Nos membres sont parmi les plus touchés par les réorganisations en santé et les coupes de services en soutien à domicile », remarque-t-elle. De nombreuses campagne, pensons ici à #ÇaDéborde, M. Couillard, l’Opération : les casseroles surchauffent, le livre de recettes « Chez Prospère » ou même la toute dernière campagne Les prescriptions, ont été possibles parce que Marie Turcotte croyait qu’Ex aequo devait consacrer toute l’énergie nécessaire dans ces contestations. À chaque campagne, la réalité des personnes défendues par l’organisme était mise à l’avant plan. Ces campagnes ont contribué à faire adhérer le grand communautaire aux revendications de l’organismes et à rallier le grand public aux enjeux des personnes en situation de handicap.

L’inclusion dans la communauté

« Les membres doivent demeurer au cœur des actions d’Ex aequo » rappelle Marie Turcotte. Une des priorités de cette travailleuse sociale qui a toujours cru en l’organisation communautaire est d’œuvrer avec les membres, peu importe leur niveau d’engagement, et de favoriser leur autonomie. « L’organisme doit encourager les personnes en situation de handicap à faire de l’action citoyenne et ce aux côtés des personnes qui ne vivent pas le handicap. » Voilà donc pourquoi le mandat de Marie Turcotte est à la fois d’œuvrer avec les membres mais aussi, en dehors du mouvement des personnes ayant des limitations fonctionnelles. La dernière initiative d’Ex aequo, en collaboration avec le CFP et la TROVEP de Montréal, « Rebrassons la mobilisation » (une activité de réflexion sur la mobilisation dans les groupes communautaire) le démontre bien : il faut plus que jamais trouver des moyens de rallier la communauté aux perspectives de l’inclusion et de l’accessibilité universelle. Il faut faire la société avec tout le monde, sans discriminer un groupe, sans discriminer les personnes en situation de handicap.

Beaucoup de défis en perspective pour Marie Turcotte et son équipe !

Ex aequo est un organisme montréalais sans but lucratif se consacrant à la promotion et à la défense des droits des personnes ayant une déficience motrice depuis 1980. Ex aequo favorise l’action citoyenne de ses membres et la concertation avec différents organismes. Il défend différentes facettes de l’inclusion sociale : la Santé et services sociaux, l’habitation, le transport, la vie municipale et la démocratie.

Source : http://www.exaequo.net/Marie-Turcotte-femme-d-action

6- Accessibilité universelle – La Ville de Montréal offre les services de sous-titrage

MONTRÉAL, le 20 déc. 2016 /CNW Telbec/ – Afin de rendre plus accessible les institutions démocratiques de la Ville de Montréal, tel que décrit dans son édition du Plan d’action 2015-2018 de la Politique d’accessibilité universelle 2011, le Bureau de la Présidence du Conseil offre depuis quelques séances déjà, le service de sous-titrage à toutes les citoyennes et à tous citoyens qui le désire, pour les séances du conseil municipal. Ce nouveau service fait partie d’un ensemble d’initiatives qui visent à faciliter la participation de tous aux activités démocratiques.

« La vie démocratique montréalaise repose sur des activités et sur l’engagement des citoyens au quotidien. Il est donc primordial que le plus grand nombre de montréalaises et de montréalais possible, puissent être informé et qu’ils disposent des connaissances de base en ce qui a trait au fonctionnement de leurs institutions. » a déclaré le président du conseil municipal, Monsieur Frantz Benjamin.

Le sous-titrage des séances fait suite à une demande d’une citoyenne, Madame Lise Dugas lors de la période de questions d’un conseil de ville au mois de janvier 2015. Mme Dugas avais alors demandé l’étude de projet à l’administration en interpellant la conseillère responsable du développement social et communautaire ainsi que de l’itinérance, Madame Monique Vallée.

« Notre administration est heureuse de voir le dynamisme et la proactivité de ses citoyens. Par sa demande, Mme Dugas nous a permis d’améliorer le vivre-ensemble montréalais » a précisé Mme Vallée.

Le sous – titrage des débats permettra aux malentendants ainsi qu’aux personnes en francisation de pouvoir lire les sous-titres des débats et ainsi rendre les activités démocratiques plus inclusives.

La Ville souhaite ainsi veiller à l’accessibilité démocratique qui se fait notamment par la connaissance des institutions et du système démocratique. Ce faisant, elle veut moderniser et améliorer ses canaux démocratiques, notamment par la connaissance qu’ont les citoyens.

Pour parfaire celle-ci, le Bureau de la présidence a récemment produit des capsules vidéo pour donner plus de visibilité et pour mieux faire connaître les institutions de la ville Un projet-pilote, la Caravane de la démocratie est aussi en voie d’être instaurée de façon permanente. Elle est composée d’élus locaux, de représentants des Conseils jeunesse, interculturel et des Montréalaises, ainsi que de l’ombudsman, de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) et également du Service de la diversité sociale et des sports.

« La Ville de Montréal travaille fort afin que les montréalaises et montréalais, puissent s’investir et à participer au sein d’instances comme le conseil municipal, le conseil d’arrondissement ainsi que les commissions. C’est une question d’accessibilité, mais aussi de transparence, deux enjeux que nous avons à cœur » a conclu M. Benjamin.

SOURCE Ville de Montréal
Source : http://www.newswire.ca/fr/news-releases/accessibilite-universelle—la-ville-de-montreal-offre-les-services-de-sous-titrage-607608456.html

7- Un plus pour les aînés souffrant de troubles visuels

Publié le 10 janvier 2017 par Mélanie Noël dans La tribune

En France, Caroline Pigeon a étudié l’impact du déclin cognitif sur la mobilité des personnes aveugles et vieillissantes. À Sherbrooke, elle adaptera aux aînés qui ont perdu la vue un outil développé au Centre de recherche sur le vieillissement pour favoriser la participation sociale.

(Sherbrooke) Aller à la bibliothèque, sortir faire une promenade, participer à un cours d’anglais ou de méditation. Voilà des exemples d’activités sociales qui peuvent être difficiles à accomplir pour des personnes âgées qui de surcroît souffrent d’un problème de vision.

Pour favoriser la participation sociale de ces individus en perte visuelle, le Centre de recherche sur le vieillissement du CIUSSS de l’Estrie – CHUS soutient un projet de recherche qui vise ultimement à augmenter le bien-être des participants.

« Dans le cadre de ce projet, une douzaine de personnes âgées ayant une incapacité visuelle seront sélectionnées et seront par la suite accompagnées par autant de bénévoles afin qu’elles puissent participer à des activités. Les activités seront choisies selon le champ d’intérêt de chacun et la période d’accompagnement s’étalera sur une période allant de 6 mois à un an », explique la docteure française en neuropsychologie cognitive de l’Université Lumière de Lyon Caroline Pigeon. Elle travaillera sur le projet avec les professeures-chercheuses sherbrookoises Mélanie Levasseur et Judith Renaud.

La sélection des participants et des bénévoles devrait se faire sur le territoire estrien au cours des prochaines semaines avec la collaboration du Centre de réadaptation de l’Estrie et un centre d’action bénévole.

« Le bénévole aidera l’aîné à trouver des moyens pour faire ses activités sociales et l’objectif est que l’aîné souffrant de perte visuelle puisse continuer à avoir une participation sociale développée une fois le programme terminé », note la docteure Pigeon.

Au Canada, environ 30 pour cent des personnes âgées de plus de 75 ans souffrent de trouble visuel assez important pour nuire à leur participation sociale et, de façon générale, 25 pour cent des aînés aimeraient avoir une vie sociale plus développée.

« Il existe un réel besoin », en conclut Mme Pigeon, précisant qu’il est démontré que les personnes aveugles évoluant dans un environnement plus complexe ont des capacités cognitives plus développées que ceux qui se déplacent moins souvent et sur des trajets plus simples.

La chercheuse Mélanie Levasseur soulignait récemment en entrevue que la participation sociale des personnes âgées est associée à une réduction de la mortalité et une réduction des incapacités.

« Les recherches démontrent que le fait de sortir de chez soi pour participer à des activités sociales ou de loisirs compte parmi les principaux facteurs protecteurs du maintien du bien-être et de la santé », mentionnait Mme Levasseur.

En octobre, le Centre de recherche sur le vieillissement du CIUSSS de l’Estrie – CHUS annonçait l’obtention d’une subvention de plus de 1 M$ sur cinq ans pour favoriser la participation sociale des aînés. Le présent programme est une des initiatives mises en place.

Source : http://www.lapresse.ca/la-tribune/actualites/201701/10/01-5058242-un-plus-pour-les-aines-souffrant-de-troubles-visuels.php

8- Deux non-voyantes posent leur regard sur Montréal

Diffusé sur Ici-Radio-Canada le 16 décembre 2016

Montréal n’a pas la même allure pour les personnes atteintes de déficience visuelle. « On a un rapport assez intellectuel avec la ville. […] On réfléchit beaucoup quand on se déplace, c’est un casse-tête », raconte Bianca Lussier, non-voyante depuis la naissance. De son côté, Sylvie Forgue a encore des souvenirs de la ville. Non-voyante depuis 26 ans, elle se rappelle l’allure de la rue Saint-Denis. « J’ai des souvenirs. Des églises, des édifices… J’ai le plan dans ma tête », note-t-elle.

Les Montréalais entrent souvent en contact avec les personnes aveugles, constatent les deux femmes. Un contact principalement dû au chien-guide. Mais d’un autre côté, nombreux sont les piétons pressés qui entrent en collision avec elles. « Les gens regardent leur téléphone et accrochent le chien. C’est eux qui sont non-voyants! », lancent les deux femmes en riant.

À la question « Est-ce que Montréal a une odeur? », Sylvie Forge est partagée. « Ça ne sent pas si bon que ça. Quand on marche sur le trottoir, il y a tellement de poubelles! » Néanmoins, les parcs sont des endroits de prédilection pour elle. « Le carré Saint-Louis, ça sent bon l’été. Les fleurs, les oiseaux, les cris d’enfants… Quand je m’assois dans le parc, j’en profite pour écouter de la musique. »

Source : http://ici.radio-canada.ca/emissions/le_15_18/2016-2017/chronique.asp?idChronique=424710

9- Championne de poésie à 7 ans malgré un handicap visuel

Publié le mardi 27 décembre 2016 par Ici Radio-Canada

Malgré son jeune âge, la petite Amélie Boucher a toute une histoire de vie. Née au Vietnam, complètement aveugle, elle a été adoptée par des parents québécois, eux aussi atteints d’un handicap visuel. Aujourd’hui âgée de 7 ans, elle vient de remporter un concours grâce à un poème écrit en braille.

Atteinte du syndrome de Peters, la petite Amélie a une vue très limitée. « J’ai un œil qui ne voit pas, mais mon autre œil voit un peu. Je ne suis pas capable de lire avec mes yeux. Je lis avec mes doigts », explique-t-elle.

Son texte Les fleurs lui a valu le premier prix dans la catégorie Poème du Concours pancanadien de création littéraire braille de l’organisme INCA, qui vient en aide aux personnes aveugles.

« J’étais contente parce que je ne savais pas que j’allais gagner, se remémore la jeune fille de Québec. Mais quand je l’ai su, j’étais heureuse. »

Sa mère, Véronique Vézina, explique que cet honneur a permis à sa fille de se sentir proche d’une communauté, elle qui ne côtoie pas d’autres enfants aveugles.

« C’était un sentiment d’appartenance parce que souvent à l’école, c’est régulier qu’elle nous dit “Pourquoi il n’y a pas d’enfants comme moi à l’école?” »

Malgré son handicap visuel, Amélie fréquente l’école ordinaire et y réussit très bien. Elle se déplace à l’aide d’une canne blanche et reçoit le soutien d’un orthopédagogue et d’un éducateur spécialisé pour l’apprentissage du braille.

« Si elle n’avait pas appris le braille, ce serait difficile de la scolariser, explique sa mère. On pourrait presque dire qu’elle serait analphabète. »

Ça lui donne accès à une multitude d’informations et à une multitude d’options pour son futur, en fonction de ce qu’elle voudra faire comme travail. On la comprend »

Lorsque Véronique et son conjoint ont entamé le processus d’adoption au Vietnam, ils avaient spécifié qu’ils étaient disposés à accueillir un enfant avec des besoins particuliers.

Peu de temps après, le service d’adoption leur a proposé de recevoir une jeune fille aveugle, un hasard pour les deux parents qui ont eux-mêmes une vue limitée.

« C’était quelque chose qu’on connaissait déjà donc je pense que ça nous a facilité la tâche pour s’embarquer dans cette aventure-là et pour être capable de soutenir Amélie dans son quotidien pour le futur », croit Mme Vézina.

On la comprend. On sait ce qu’elle vit […] Ça nous a facilité la vie, je pense, d’avoir un enfant qui avait les mêmes limitations que nous.

Une vue qui décline

À son arrivée au Québec, Amélie a subi plusieurs chirurgies, dont une greffe de cornée dans l’espoir d’améliorer sa qualité de vie.

Les gains ont cependant été temporaires. Sa vue s’est détériorée depuis et sa mère indique qu’aucune autre greffe de cornée n’est possible pour l’instant.

Malgré son handicap, la jeune fille connaît bien peu de limites. « Je fais du violon, du piano, de la flûte. »

Amélie Boucher dit néanmoins qu’elle aimerait un jour retrouver complètement la vue.

Source : http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1008085/aveugle-concours-poesie-braille?isAutoPlay=1

10- Un chien à ignorer… celui de Guy Huard

Publié par Hélène Ruel le 12 janvier 2017 sur Info07

Guy Huard ne se plaint pas de sa condition, lui que la rétinite pigmentaire a rendu presque aveugle. Non, ce qui le met en rogne, c’est que quatre ou cinq fois par jour, il doit prévenir tous ceux et celles qui s’intéressent de trop près à son chien-guide, le touchent, l’interpellent. Son message, il pourrait le résumer en quelques mots. « La meilleure approche face à un chien-guide, c’est de l’ignorer totalement. »

C’est un cri du coeur qu’il lance. Parce qu’un chien-guide n’a rien d’un animal de compagnie, affirme-t-il. « Il n’est ni un toutou, ni une machine. Il est un « outil » entièrement dédié à la mobilité de son maître. Le divertir, c’est compromettre ma sécurité. C’est saboter son travail. »

Il en est à son deuxième chien qu’il est allé chercher à Rochester aux États-Unis à la Leader Dog for the Blind, comme le premier d’ailleurs. Celui-là était un Berger allemand qu’il a adoré. Tellement qu’il a eu du mal à en faire le deuil après son décès. Pendant deux ans, il se sentait incapable d’en avoir un autre.

Pendant tout ce temps, Guy Huard s’est reclus. « Je vivais dans ma maison comme dans une prison. Je ne voulais plus sortir, j’avais peur. »

Il s’est finalement décidé à demander un autre chien. Pourquoi pas chez Mira?

« Je n’ai rien à redire de Mira qui fait du très bon travail. Mais, en 2004, je voulais un Berger allemand, Mira n’en avait plus. Et puis, je suis un membre Lion et l’école de Rochester est soutenue par les Lions. Puisque j’avais eu du bon service la première fois, j’y suis donc retourné. »

Plus encore, l’école américaine lui accordait un GPS, d’une valeur de plusieurs centaines de dollars, un « outil supplémentaire ».

« Mon chien ne peut m’orienter, il ne fait que me prévenir de l’existence d’un obstacle, que ce soit une flaque d’eau, un trou dans un trottoir, un véhicule qui s’approche, m’approcher d’une poignée de porte qu’il sait que j’ai l’habitude de prendre ou de la chaise où j’étais assis. Mais il ne peut m’orienter vers telle ou telle rue. »

Discipline et rigueur

Tout l’entraînement avec le chien, 25 jours intensifs, se déroule en anglais, ce qu’apprécie le Victoriavillois. « Dans un milieu francophone, c’est un avantage que les commandements se donnent en anglais. »

Son nouveau chien, au pelage d’un noir de jais, Guy Huard le possède depuis un an et demi. Il est adapté à la stature et au rythme de vie de l’homme de 59 ans qui se tient en forme, marche beaucoup et d’un pas rapide.

Plus efficace qu’une canne blanche, le chien est essentiel pour la sécurité, pour l’autonomie et, il l’admet, pour le moral de Guy Huard. Mais il attire l’attention, trop d’attentions, déplore-t-il.

Par méconnaissance peut-être, sûrement pas par méchanceté, précise M. Huard, trop de gens veulent le toucher, s’exclament sur sa beauté.

« Je ne les blâme pas, mais les gens ne comprennent pas que même une petite caresse de quelques minutes tourmente le chien, le divertit. Même un contact visuel peut distraire le chien de son travail. Il ne prendrait à personne l’idée de jouer avec les mécanismes d’un fauteuil roulant. C’est la même chose avec un chien-guide. Le chien est intelligent, il risque de reconnaître et de vouloir aller à la rencontre de celui qui l’a caressé quelques minutes plus tôt. »

Il s’appelle Jean-Paul!

Des gens lui demandent le nom de son chien. « Je leur dis à la blague qu’il s’appelle Jean-Paul afin d’éviter qu’ils ne répètent tout haut son nom et que le chien réagisse. »

D’autres s’inquiètent que le chien, toujours au boulot, manque d’affection. « Il est dressé pour obéir et il aime travailler, manifeste son enthousiasme à la vue du harnais; il sait qu’on va sortir. Il a sa part de caresses, son temps pour jouer. »

M. Huard dit encore que les enfants sont parfois plus sensibilisés à l’attitude à adopter vis-à-vis le chien. « Peut-être parce que certains ont peur ou peut-être ont-ils été sensibilisés à l’école. »

Guy Huard sait bien qu’un chien comme le sien séduit le monde et qu’il n’est pas le seul à devoir multiplier ses avertissements. « Dans notre groupe à l’école de Rochester, il y a un client qui a demandé à avoir le chien le plus laid! »

Les traverses piétonnières!

« C’est de l’ouvrage d’être aveugle! », s’exclame Guy Huard. De l’ouvrage pour lui et pour son chien-guide.

Il en aurait long à dire sur le non-respect des traverses piétonnières par les automobilistes. Il l’a échappé belle à plusieurs reprises et son chien-guide est heureusement dressé aussi pour la « désobéissance intelligente » lorsque son maître est en danger.

Là où il n’y a pas de signal sonore pour traverser une intersection, il est toujours plus heureux pour un aveugle de le faire lorsqu’il y a de la circulation intense, explique-t-il. Parce que c’est au son du trafic parallèle qu’il peut s’aventurer dans la rue. Son chien ne sait pas distinguer un feu rouge d’un feu vert. « Et parfois, il y a un véhicule qui s’installe en plein milieu de la traverse ou qui ne s’arrête même pas empruntant le virage à droite sur feu rouge sans regarder. »

L’éducateur spécialisé, ayant dû retraiter prématurément à 40 ans, se dit qu’à Victoriaville il est peut-être plus que temps qu’on passe en mode «répression» tellement il y a d’automobilistes si peu préoccupés de la sécurité des piétons.

Source : http://www.info07.com/national/2017/1/12/un-chien-a-ignorer-celui-de-guy-huard.html

11- Aveugle, on lui lance une balle, il la capte

L’Université de Fribourg vient de mener, pendant plus de six mois, une étonnante expérience avec un homme atteint de cécité.

« Des personnes atteintes de cécité corticale parviennent à percevoir des objets en mouvement, voire à identifier des mouvements biologiques. » C’est la conclusion des chercheurs de l’Université de Fribourg après une expérience de plus de six mois, avec B., un homme aveugle. Ayant perdu la vue à la suite à de plusieurs lésions cérébrales, B. est incapable de reconnaître une balle de tennis, qui lui est présentée à moins d’un mètre. En revanche, il parvient à suivre cette balle du regard, voire à la capter.

Le mouvement a un effet stimulant

« Son cerveau capte un stimulus visuel, mais s’avère incapable de l’interpréter », affirme Meike Ramon, assistante docteure au Département de psychologie. Allant plus loin dans leur expérience, les chercheurs ont réalisé que ce patient est aussi capable de catégoriser avec une étonnante précision des mouvements dits « biologiques », c’est-à dire les déplacements d’êtres humains, qui possèdent un statut particulier pour le système visuel. « Cette découverte confirme que les réseaux neuronaux chargés d’analyser les mouvements peuvent continuer de fonctionner, même quand la vision est très fortement diminuée », indiquent les chercheurs fribourgeois, dont les résultats viennent d’être publiés dans la revue Neuropsychologia.

Perspectives thérapeutiques

Selon l’Université de Fribourg, cette découverte ouvre d’intéressantes perspectives thérapeutiques. « Un diagnostic aussi précis des capacités visuelles résiduelles peut servir de base à la mise en place d’une stratégie pertinente de rééducation », affirme Nicolas Ruffieux, du département de psychologie. « Nos chercheurs s’intéressent actuellement à l’utilisation de lunettes de réalité augmentée, qui pourraient offrir des perspectives prometteuses pour maximiser les capacités résiduelles de vision de chaque patient », annonce l’Université de Fribourg.

19 décembre 2016

Source : http://www.20min.ch/ro/news/romandie/story/Aveugle–on-lui-lance-une-balle–il-la-capte-10513943

12- Discrimination : les aveugles et malvoyants revendiquent un accès systématique à la culture

10 janvier 2017

Suisse-Regarder la télévision, suivre un match, visiter un musée. Des loisirs communs pourtant inaccessibles aux personnes aveugles ou malvoyantes. Celles-ci exigent un élargissement de l’offre en audiodescription.

Les personnes aveugles ou malvoyantes doivent pouvoir participer pleinement à des manifestations culturelles ou sportives. Dans une charte, leur fédération revendique le développement rapide, au niveau national, de l’audiodescription et son application systématique.

La charte est destinée à toutes les organisations culturelles, musées et cinémas compris, aux organisations sportives ainsi qu’aux médias nationaux et régionaux, écrit la Fédération suisse des aveugles et des malvoyants mardi dans un communiqué.

La charte apporte des directives d’application des exigences formulées dans la constitution, dans la loi sur les droits d’égalité des personnes handicapées et dans la convention de l’ONU ad hoc.

Enfin, elle dévoile les exigences qualitatives de l’audiodescription. Ce système avec une voix off qui décrit l’action est disponible dans les cinémas de Suisse romande pour certains films, dont la liste est disponible sur le site www.regards-neufs.ch. La Suisse alémanique s’y mettra dès février.

Alors que le commentaire était diffusé par haut-parleurs dans toute la salle lors de séances spéciales, il l’est maintenant via une application pour smartphone que les personnes intéressées écoutent avec un casque ou des oreillettes. L’Office fédéral de la culture exige désormais que ce système soit appliqué pour les productions qu’il soutient.

Source : http://www.arcinfo.ch/articles/suisse/discrimination-les-aveugles-et-malvoyants-revendiquent-un-acces-systematique-a-la-culture-621161

13- Consumer Electronics show (CES) : le « big bang » de l’intelligence artificielle

Publié le 7 janvier 2017 par Jean-François Codère envoyé spécial de La Presse au Consumer Electronics show

(LAS VEGAS) L’action du fabricant de puces informatiques Nvidia a triplé en 2016, pour une raison qui est bien visible cette semaine au Consumer Electronics Show : l’intelligence artificielle s’infiltre partout.

Fondée en 1993, Nvidia était surtout connue dans l’univers du jeu vidéo, où ses processeurs graphiques ont permis de faire exploser la qualité visuelle. C’était jusqu’à tout récemment, quand les chercheurs en apprentissage profond, la branche la plus en vue de l’intelligence artificielle présentement, ont découvert le potentiel des processeurs graphiques.

« L’apprentissage profond avait un immense handicap, et c’était que la capacité de calcul nécessaire, la quantité de données qu’il était nécessaire de traiter, était absolument énorme », a raconté dans le discours d’ouverture officiel du CES le président et cofondateur de Nvidia, Jen-Hsun Huang.

« Et un jour, un jour, les chercheurs ont croisé le processeur graphique, que nous avons inventé, et le big bang de l’intelligence artificielle moderne est survenu. »- Jen-Hsun Huang, président et cofondateur de Nvidia

À toutes les sauces

Ces progrès fulgurants s’expriment maintenant de multiples façons. Dans la reconnaissance du langage, d’abord.

Dans une présentation sur les tendances de l’année 2017, l’économiste en chef et directeur de la recherche pour la Consumer Technology Association, Shawn DuBravac, rappelait cette semaine les progrès réalisés dans ce domaine. Le taux d’erreur y est ainsi passé de presque 100 % en 1995 à 23 % en 2013… puis à la parité avec l’être humain en 2016.

Cette amélioration rapide dans une période d’environ 30 mois « nous a fait passer de la théorie à la pratique, de “voici ce que je ferais si la reconnaissance vocale fonctionnait juste un peu mieux” à des produits innovants qui fonctionnent », dit-il.

Il prédit d’ailleurs que les ventes d’assistants personnels contrôlés par la voix, notamment ceux utilisant la technologie Alexa d’Amazon, vont doubler aux États-Unis en 2017. Le grand nombre de produits ayant annoncé une compatibilité avec Alexa à Las Vegas cette semaine tend à lui donner raison.

Ce n’est pas tout. Au cours des derniers mois, l’intelligence artificielle a aussi appris à jouer au célèbre jeu chinois Go, réputé très difficile, allant jusqu’à battre le champion du monde cette semaine. Elle a aussi appris à reconnaître les styles de peintres célèbres et à en extraire des filtres pouvant être appliqués à des photos, à identifier des visages avec un taux de succès comparable à l’humain, sans compter la conduite automobile, entre autres choses.

Au CES cette semaine, elle est utilisée à toutes les sauces, notamment par LG. Le géant coréen a annoncé qu’à compter de 2017, tous ses appareils électroménagers seraient équipés du WiFi. Dans la plupart des cas, ils pourront ainsi exploiter un système d’intelligence artificielle baptisé DeepThinQ pour apprendre à s’adapter à leur environnement et mieux faire leur travail. Les systèmes d’air conditionné, par exemple, pourront apprendre vos habitudes et se concentrer sur les pièces où vous vous trouvez normalement à certaines heures.

À QUAND LA CONDUITE AUTONOME ?

La conduite automobile autonome représente actuellement l’un des grands défis les plus en vue pour l’intelligence artificielle. Ce fut l’un des sujets les plus fréquents cette semaine et les avis diffèrent. Alors que la plupart des intervenants se montrent très optimistes, parlant parfois du sujet comme si c’était chose faite, le président de l’Institut de recherche de Toyota, Gill Pratt, s’est montré plus pessimiste lors de la conférence de presse de l’entreprise.

Selon lui, l’industrie automobile « n’est même pas près » de pouvoir lancer sur les routes des voitures autonomes de « niveau 5 », soit des véhicules qui ne nécessiteraient jamais d’intervention humaine, dans toutes les conditions routières ou environnementales normalement tolérables pour un humain.

Selon lui, la faible tolérance humaine pour des blessures ou des morts causées par une machine est en partie à blâmer. Ainsi, il ne serait pas acceptable pour lui que l’intelligence artificielle réussisse à un niveau comparable à celui de l’humain ni même deux fois mieux.

« La société tolère l’erreur humaine. Nous ne sommes que des humains. Mais nous attendons des machines qu’elles soient meilleures que nous. Accepterions-nous qu’il y ait 35 000 morts sur les routes américaines chaque année aux mains de machines, plutôt que d’humains ? »- Gill Pratt, président de l’Institut de recherche de Toyota

« Nous ne croyons pas plausible que d’être aussi sécuritaire qu’un humain soit accepté comme standard. Et qu’arriverait-il si la machine était deux fois meilleure et que 17 500 vies étaient perdues sur les routes chaque année ? Accepterions-nous une telle autonomie ? Émotionnellement, nous ne le croyons pas. Historiquement, les humains n’ont montré pratiquement aucune tolérance pour la mort ou des blessures causées par des machines. »

Source : http://www.lapresse.ca/techno/201701/07/01-5057389-ces-le-big-bang-de-lintelligence-artificielle.php

14- La voiture du futur veut faire plus que conduire toute seule

Publié le 7 janvier 2017 par Sophie Estienne, Agence France-Presse, LAS VEGAS

Le « Concept-i », un véhicule imaginé par Toyota et équipé d’une interface utilisateur à intelligence artificielle.

Elle pourrait parler avec vous, aider à faire les courses, ou même s’adapter à votre humeur : la voiture de demain n’aura peut-être plus besoin d’un conducteur, mais elle entend bien garder un rôle central dans la vie des consommateurs.

« L’idée, c’est d’être davantage qu’une machine, d’être un partenaire, de vous rendre heureux », indique Amanda McCoy, une représentante du numéro un mondial de l’automobile Toyota. Cela passe par « beaucoup d’investissements dans la conduite autonome et l’ajout d’émotions au véhicule », et cela s’illustre dans le « Concept-i », un véhicule imaginé par le groupe japonais et équipé d’une interface utilisateur à intelligence artificielle.

Dans la simulation réalisée au salon d’électronique CES de Las Vegas, la voiture commence à parler au conducteur dès qu’il s’installe au volant. Elle suggère des destinations et demande d’en confirmer une pour programmer le logiciel de navigation. Elle l’observe avec une caméra, lui trouve « l’air très joyeux » et décide donc de prendre « la route la plus joyeuse », car plus scénique.

Dans le scénario d’une conduite manuelle citadine, le véhicule reste aux aguets, prévenant d’éventuels dangers (piéton, feu rouge) avec des signaux sonores et lumineux. Quand elle passe en conduite autonome, la lumière ambiante change, les sièges avant s’inclinent et se mettent à masser le dos des passagers.

L’auto comme « salon roulant »

La société suisse Rinspeed présente à Las Vegas un autre prototype, le véhicule électrique urbain Oasis, conçu avec toute une série de partenaires industriels… et un jardin miniature sur le capot. « Un clin d’oeil », reconnaît son patron, Frank Rinderknecht, qui veut montrer « une image différente de la voiture ».

« L’intérieur des voitures à l’avenir sera entièrement redéfini, car les besoins seront différents », fait-il valoir. « Et la plus grande force derrière ça, c’est la conduite autonome. »

Les voitures sans chauffeur, dont certains acteurs du secteur promettent une production en série aux alentours de 2020, sont un thème phare au CES cette année, avec des prototypes et des démonstrations dans les rues de Las Vegas par nombre de constructeurs et équipementiers. Mais si on ne conduit plus, cela ouvre la porte à plein d’autres activités.

L’Oasis est comparé à « un salon roulant », avec un habitacle spacieux et adaptable. Quand il passe en mode autonome, le volant se replie pour accueillir une tablette avec un clavier et un porte-gobelet. Sur l’écran prenant toute la largeur du pare-brise avant, les informations utiles pour la conduite laissent place à des applications productives (vidéoconférence) ou de divertissement.

Rinspeed a pensé son véhicule pour un usage partagé, avec également un tiroir arrière pour transporter du courrier ou des livraisons pour des tiers. Et il l’a bourré de technologies avec des projections holographiques sur le pare-brise et beaucoup de connectivité.

« L’idée ce n’est pas de mettre la voiture complète en production, mais des éléments », indique M. Rinderknecht. « On a des technologies prêtes déjà aujourd’hui, et d’autres qui le seront dans deux-trois ans. »

Les véhicules sont déjà très connectés, et commencent à parler grâce aux assistants virtuels à commande vocale. Nissan et BMW ont annoncé au CES l’intégration de celui de Microsoft, Cortana, tandis que Ford a préféré Alexa, développé par Amazon.

Stimuler les sens

Certains envisagent de transformer la voiture en plateforme de paiements, comme Honda qui montre, en coopération avec l’émetteur de cartes bancaires Visa, un système pilote pour régler directement depuis la voiture à la pompe ou au stationnement.

Plusieurs acteurs du secteur automobile envisagent aussi de personnaliser l’expérience de l’utilisateur avec la reconnaissance vocale, faciale, ou même biométrique.

Cela pourrait permettre de proposer des programmes audio différents aux passagers d’une même voiture, de se rappeler des réglages de différents utilisateurs, ou d’adapter l’environnement intérieur à leur humeur et leur état de fatigue.

Hyundai explique par exemple qu’on peut avoir des capteurs dans le siège pour évaluer la posture, dans la ceinture de sécurité pour surveiller la respiration respiratoire, dans le volant pour suivre le rythme cardiaque, et déceler ainsi qu’un conducteur risque de s’endormir ou est en situation de stress.

Le groupe sud-coréen expérimente sur des réponses sensorielles : réveiller un conducteur somnolent avec de l’air frais, une lumière bleue et une odeur mentholée, ou le calmer avec une lumière, une odeur et une température plus chaudes.

De tels systèmes pourraient aider à diminuer les accidents, mais aussi à « réengager » dans une situation d’urgence un conducteur dans une voiture en mode autonome, avance David Mitropoulos-Rundus, qui travaille sur ces sujets chez Hyundai.

Source : http://auto.lapresse.ca/technologies/201701/07/01-5057391-la-voiture-du-futur-veut-faire-plus-que-conduire-toute-seule.php

15- Grizz propose un outil connecté pour guider les malvoyants

Le Parisien, décembre 2016

Il n’y a pas que les écoles de commerce qui mènent à l’entrepreneuriat. Christine Esteves, Julien Capone et Charles Grillet-Courbières se sont rencontrés dans le cadre du master « Création Edition Numérique » de l’Université Paris 8 et ont monté leur entreprise à partir de leur projet de fin d’études. Leur constat ? « Les déficients visuels n’ont pas d’outil adapté pour se guider. Ceux qui existent utilisent majoritairement l’audio et les malvoyants en ont assez qu’on leur dicte les choses. Cela entre en conflit avec l’ouïe, le sens qui les aide à se guider dans leur environnement », indique Julien Capone.

Discrétion

Après avoir laissé tomber l’idée du manteau, des chaussures, de la montre ou de la ceinture connectés, des systèmes existants qui perturbent la marche et le repérage, le trio s’oriente vers le principe de vibreurs, moins stigmatisant. Discrètement accrochés sur les épaules, ces petits objets, de la taille d’un briquet, sont reliés à une application iPhone de navigation et, en vibrant, indiquent la direction à prendre, quelques mètres avant le virage. Deux vibrations indiquent que la destination est atteinte.

Nouveaux trajets

« Notre objectif est de permettre aux malvoyants d’être autonomes et de ne plus avoir peur de faire de nouveaux trajets », poursuit Charles Grillet-Courbières. Complémentaire de la canne et du chien, ce système se base aujourd’hui sur le logiciel de navigation de l’iPhone, mais potentiellement demain à OpenStreetMap. La précision du GPS étant parfois aléatoire, le système de Grizz prévient le marcheur quelques mètres avant, afin qu’il puisse anticiper la suite de son trajet.

Les premiers bêta-testeurs de la solution ont plébiscité le système lors d’un parcours test réalisé autour de la place de la Bastille, à Paris. Commercialisé à la fin du premier trimestre 2017 à l’issue d’une campagne de financement participatif, le dispositif sera vendu aux environs de 250 €. Un prix justifié par une fabrication entièrement made in France.

Source : http://www.leparisien.fr/economie/business/des-vibreurs-connectes-pour-les-malvoyants-12-12-2016-6443070.php

Plus d’infos : http://www.grizz.me

16- Facebook affine son ciblage grâce à vos photos

Texte d’Alexia Klingler publié le 4 janvier 2017

En faisant appel à une intelligence artificielle pour aider à la description audio, le réseau social collecte les détails nichés dans nos publications.

Depuis avril 2016, Facebook a décidé de faciliter la navigation des personnes aveugles en leur décrivant le contenu des photos publiées sur le fil d’actualités. “Votre ami barbu est en train de nager avec les dauphins aux Bahamas accompagné d’un enfant” peuvent désormais entendre les malvoyants naviguant sur le réseau social.

Cette fonctionnalité a été inaugurée en Grande-Bretagne, mais depuis quelques jours, un développeur américain de Groupon, s’efforce de sensibiliser aux risques de cette fonction et la masse d’informations personnelles récoltée. Dans l’exemple précédent, Facebook retiendrait que cet ami en question serait susceptible d’apprécier les contenus concernant les barbes, les voyages, les animaux exotiques ou la paternité. Dans cette logique, Adam Geitgey, le développeur en question, a créé une extension de site permettant de voir, sur chaque cliché, ce que Facebook retient. Interrogé par BFMTV, il ajoute que “beaucoup d’utilisateurs d’Internet ne se rendent pas compte du nombre d’informations qui sont désormais systématiquement extraites des photographies”.

L’extension installée, elle peut même déceler les sourires, la nuit/le jour, l’intérieur/l’extérieur, la foule, le temps qu’il fait… Pour le réseau aux deux milliards de membres, cette intelligence artificielle serait donc source d’accessibilité, pour les personnes aveugles, mais aussi de profit ? Les données sur le consommateur pourraient permettre d’anticiper ses actions et donc de mieux cibler le contenu publicitaire proposé.

Source : http://www.gqmagazine.fr/pop-culture/news/articles/facebook-collecte-des-donnees-dans-vos-photos/49175