Écho du RAAMM du 26 juin au 2 juillet
Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 26 juin au 2 juillet 2017.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire
- 1. Fermeture SAB vacances estivales
- 2. En rappel : Invitation aux membres de la Rive-Sud à faire l’essai du système Key2Access à Brossard
- 3. Étude sur l’usage des lecteurs d’écran en francophonie
- 4. INCA-Groupe de soutien estival pour les jeunes (par téléphone)
- 5. Naviguer sur Internet : un défi pour les personnes aveugles
- 6. Combien de Canadiens sont aveugles ou malvoyants?
- 7. Des “zones tactiles traversantes” pour les aveugles sont testées
- 8. Cet avocat aveugle travaillant pour Google a un mode de vie bien mouvementé
- 9. Chine : des copies d’examen en braille sont fournies pour passer le test universitaire d’anglais
- 10. Cécité chez les aînés : Traitement prometteur contre la dégénérescence maculaire
- 11. Le Bureau du protecteur du citoyen demande à Longueuil un meilleur suivi
- 12. Le soutien à domicile pour les handicapés a diminué
- 13. L’absence d’une terrasse accessible aux personnes à mobilité réduite dénoncée
- 14. Commerces de proximité: des députés réclament une meilleure accessibilité pour les handicapés
1. Fermeture SAB vacances estivales
Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain tient à vous informer que le service d’aide bénévole sera fermé pour les vacances estivales, soit du 14 juillet 2017 à compter de 11 h 30 jusqu’au 13 août 2017 inclusivement.
Le service reprendra à compter du 14 août à 8 h 00.
Pour ceux qui prévoient avoir des besoins d’accompagnement pendant cette période, veuillez adresser vos demandes au service d’aide bénévole au poste 115 avant le lundi 10 juillet 2017, au plus tard à 16 heures.
Nous vous remercions de votre collaboration et nous en profitons pour vous souhaiter de bonnes vacances.
2. En rappel : Invitation aux membres de la Rive-Sud à faire l’essai du système Key2Access à Brossard
Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain invite ses membres de la Rive-Sud à faire l’essai du système Key2Access, récemment installé à l’intersection Rome / Marie-Victorin à Brossard. Ce système permet d’activer le signal sonore de l’intersection à l’aide d’une manette plutôt qu’avec le bouton d’appel situé sur le poteau.
Dans le cadre d’un projet pilote, la ville de Brossard a mis à notre disposition quelques manettes jusqu’à l’automne 2017 afin de recueillir les commentaires des participants. Nous vous invitons donc à faire l’essai de ce système dans le cadre d’une visite individuelle au cours de laquelle vous serez accompagné d’un membre du RAAMM qui connaît bien cette intersection.
Les personnes intéressées doivent s’inscrire auprès de Martine Grenier au 514-277-4401, poste 115.
Source : RAAMM, première diffusion 24 avril 2017
3. Étude sur l’usage des lecteurs d’écran en francophonie
Vous êtes invités à participer à une enquête en ligne portant sur l’usage des lecteurs d’écran et des logiciels de grossissement dans les pays francophones.
Plus il y aura de répondants à ce sondage et plus nous pourrons obtenir un portrait représentatif. Comme ce sondage s’adresse aux francophones de plusieurs pays, il est important d’obtenir un bon nombre de réponses en provenance du Québec afin de pouvoir tracer un portrait québécois fiable.
Les conditions d’attribution des équipements et de formation des utilisateurs sont particulières au Québec et c’est pour cette raison qu’il est intéressant de pouvoir dresser un portrait qui représente notre réalité et qui permette de faire ressortir nos particularités.
C’est pour cette raison que vous êtes invités à répondre en grand nombre.
Voici donc le lien vers le sondage sur les lecteurs d’écran : http://eval.access42.pro/index.php/266762/lang-fr
Voici aussi le lien vers le sondage s’adressant aux personnes ayant une basse vision : http://eval.access42.pro/index.php/636756/lang-fr
Pour plus d’information vous pouvez consulter le communiqué de lancement ici : http://access42.net/etude-usage-ta-2017.html
Merci,
Source : Jean-Marie D’Amour
Première diffusion 2 juin 2017
4. INCA-Groupe de soutien estival pour les jeunes (par téléphone)
Enfin ! L’été est arrivé, tout comme le début des vacances…
INCA Québec souhaite profiter de cette occasion en or pour réunir des jeunes ayant une limitation visuelle dans un groupe de soutien animé par un étudiant en travail social.
Si tu as entre 12 et 19 ans, ce groupe est l’occasion rêvée pour faire la rencontre de jeunes de ton âge dans une ambiance très amicale et décontractée! C’est aussi la possibilité d’échanger avec eux sur les trucs et astuces, mais aussi sur différents thèmes que vous choisirez ensemble en fonction de vos intérêts : les études, les relations amicales, les voyages… Les possibilités sont infinies !
Le groupe se donnera rendez-vous une heure par semaine, et ce, durant 5 semaines consécutives. Les séances se tiendront PAR TÉLÉPHONE, sous forme de conférence téléphonique et débuteront le mercredi 28 juin de 13h 30 à 14h 30.
Inscrivez-vous en contactant Damien Gramont au 514 934-4622 poste 247 ou à [email protected].
Source : INCA ,21 juin 2017
Faire son épicerie en ligne, vérifier son compte chèque et même regarder un horaire d’autobus : ce sont des gestes quotidiens que l’on effectue sur Internet sans même y réfléchir. Pourtant, la réalité est tout autre pour les personnes aveugles. Les non-voyants prennent des heures à naviguer sur le web, mal adapté à leur condition.
Marc Robidoux est non-voyant depuis sa naissance. L’homme de 28 ans navigue sur Internet depuis plus de 10 ans, mais chaque visite est une aventure en soi. « Toi, tu vas rentrer sur un site web et tu vas voir tout de suite la date, la personne qui l’a fait, tu vas voir si le site a de l’allure ou pas. Nous, non », révèle-t-il, installé dans son appartement.
L’étudiant à l’Université de Sherbrooke commencera bientôt sa maîtrise en travail social. Attablé à son ordinateur, il montre l’étendue des services Internet pour les aveugles. Certains sites web sont plus faciles que d’autres à utiliser. Marc Robidoux est devenu un habitué du site de la Société de transport de la ville de Sherbrooke (STS), mais a complètement délaissé celui de l’Université. « Pour les inscriptions et les choix de cours, je demande à quelqu’un de m’aider », ajoute-t-il.
Avec l’aide de son clavier régulier et de son clavier braille, Marc navigue sur Internet tous les jours, mais chaque nouveau site est une aventure. Lorsqu’il entre sur une page web, l’étudiant doit la parcourir de fond en comble grâce à un logiciel qui lit tout ce qui apparaît à l’écran, une démarche qui rappelle parfois les douze travaux d’Astérix.
«Quand on parle de recherche avancée où il y a plus de données à rentrer, ça c’est long, c’est décourageant même.»–Marc Robidoux
Coder pour décoder
Naviguer sur le web devient encore plus compliqué lorsqu’il est temps de remplir un formulaire. Acheter un billet de spectacle ou remplir une demande de prêt sont des services qui nécessitent bien souvent l’emploi d’un formulaire sur le net. « Il faut que le formulaire soit bien construit pour que le lecteur d’écran, qui va aider la personne aveugle à le remplir, puisse lui donner les bonnes questions », explique le chargé de cours en accessibilité du web à l’Université de Montréal, Jean-Marie D’amour.
Si le navigateur, comme Chrome ou Explorer, n’est pas adapté pour le logiciel de lecture d’écran, c’est là où le bât blesse. « Le lecteur d’écran ne peut pas faire son travail si la page web ne lui fournit pas les bonnes informations », rappelle l’expert.
Marc Robidoux, de son côté, préfère utiliser son téléphone cellulaire lorsqu’un site Internet lui fait défaut. Le téléphone lui simplifie parfois la tâche, comme pour réserver un transport adapté auprès de la STS ou simplement pour vérifier son compte chèque.
Réforme 2.0
Le gouvernement du Québec a mis sur pied des normes d’accessibilité du web en 2011 pour rendre toutes les pages web de ses ministères accessibles. Une politique qui est désormais désuète, selon le Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec (RAAQ). « Le gouvernement devait réviser les normes en 2016, mais ce n’est toujours pas fait. On souhaiterait que ces normes, qui actuellement ne s’appliquent qu’aux ministères et aux organismes majeurs, puissent s’appliquer au réseau de l’éducation et aux municipalités », ajoute Jean-Marie D’amour.
Le chargé de cours milite activement au sein du RAAQ pour faciliter l’accès au web aux non-voyants. Il souhaite que le Québec s’inspire des autres provinces, qui ont même adopté des lois en ce sens. « En Ontario, toutes les entreprises de 50 salariés et plus doivent rendre leur site web accessible », explique Jean-Marie D’amour. Pour le RAAQ, la sensibilisation à ce dossier se fait au cas par cas.
«On est obligé de sensibiliser site par site pour convaincre les gens qu’ils doivent améliorer l’accessibilité, alors que s’il y avait une loi qui les obligeait à le faire, c’est eux qui viendraient à nous pour savoir comment faire!» –Jean-Marie D’amour, chargé de cours en accessibilité du web
Le RAAQ continue ses pressions auprès du gouvernement en espérant que les critères seront revus à la hausse. Marc Robidoux continue de naviguer régulièrement sur le web, tout en restant lucide sur ses possibilités. « Il y a une évolution, mais c’est toujours très long, ça on n’en démordra pas et je pense que dans 20 ans, consulter un site web, ça va toujours être laborieux », conclut-il.
Un texte de Marion Bérubé publié le19 juin 2017
Source : http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1037629/naviguer-internet-defi-personnes-aveugles-non-voyant
6. Combien de Canadiens sont aveugles ou malvoyants?
On estime qu’en 2012, 3 % des Canadiens (soit 756 300 adultes) souffraient d’un handicap visuel limitant les activités quotidiennes. Or, en 2017, on estime que ce pourcentage de Canadiens souffrant d’un problème de vision est en augmentation.
L’avenir s’annonce plus sombre pour de plus en plus de Canadiens, et l’on en voit déjà le problème auprès des enfants du pays. Un enfant sur quatre au Canada a maintenant des problèmes de la vue qui, s’ils ne sont pas diagnostiqués à temps, pourraient les conduire plus tard à la myopie ou à la cécité.
Le phénomène serait lié à l’utilisation de la technologie informatique et des écrans. Plus de 50 % des élèves canadiens de la 6e à la 12e année passent en moyenne plus de deux heures par jour devant un écran électronique.
Ce n’est pas en vérité un problème exclusivement canadien. Si au Canada et aux États-Unis on parle d’une épidémie de cas de myopie (un enfant sur quatre), en Europe et en Asie, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fait référence à une pandémie.
Recul dans l’ensemble des problèmes de visions dans le monde
Malgré l’épidémie ou la pandémie de myopies, le problème de la déficience visuelle a diminué partout dans le monde dans son ensemble depuis le début des années 1990, en dépit d’une population mondiale vieillissante et les nouveaux dangers que représentent les technologies informatiques.
Cette diminution est principalement imputable à une réduction des déficiences visuelles dues aux maladies infectieuses. Et 80 % de l’ensemble des déficiences visuelles sont ainsi évitables ou curables. C’est une perspective encourageante particulièrement dans les pays plus pauvres que le Canada.
Les déficiences visuelles ne sont pas uniformément distribuées dans le monde. Plus de 90 % des personnes ayant une atteinte visuelle vivent dans les pays en développement.
Dans le monde en général, les défauts de réfraction non corrigés constituent la principale cause de déficience visuelle, mais, dans les pays à revenu faible et intermédiaire, la cataracte est devenue la première cause de cécité.
Cette semaine, un de nos auditeurs en Afrique nous explique comment il est devenu aveugle puis il décrit sa mission dans la vie qui est de venir en aide à ceux qui comme lui sont handicapés visuellement.
Le saviez-vous?
L’impact de la perte de la vue dans la vie quotidienne des Canadiens
– Environ le tiers des Canadiens ayant une déficience visuelle ne sont pas membres de la population active.
– Le taux d’emploi des Canadiens vivant avec une perte de vision est très bas, soit 38 % contre 73 % dans le cas des personnes non handicapées.
– Près de la moitié des Canadiens aveugles ou ayant une vision partielle ont un revenu annuel de 20 000 $ ou moins.
– 35 % des étudiants canadiens ayant une déficience visuelle ont abandonné leurs études.
RCI avec les informations de Statistique Canada, Sondage Ipsos et INCA
Article de Stéphane Parent, Radio-Canada-International publié le 17 juin 2017
Source : http://www.rcinet.ca/fr/2017/06/17/combien-de-canadiens-sont-aveugles-ou-malvoyants/
7. Des “zones tactiles traversantes” pour les aveugles sont testées
Dès le 21 juin 2017, la Ville de Paris va expérimenter les zones tactiles traversantes pour les passages piétons. Il s’agit de dispositifs destinés à permettre aux personnes aveugles et malvoyantes de traverser la chaussée. Le test sera mené pour 6 mois dans trois zones du 14ième arrondissement.
Pour favoriser l’accès à la voirie des personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite, la ville de Paris va expérimenter les zones tactiles traversantes pour les passages piétons. Ces dispositifs seront testés à partir du 21 juin 2017, et ce pour une durée de six mois, dans le XIVe arrondissement de Paris, sur les avenues du Maine et du Général-Leclerc à proximité de la place Hélène-et-Victor-Basch. L’objectif de l’expérimentation est d’apprécier l’efficacité des dispositifs par des personnes non voyantes ou malvoyantes, mesurer les nuisances sonores qu’ils peuvent entraîner ainsi que leur usure sous circulation.
Le suivi de cette expérimentation donnera lieu à l’établissement d’un rapport final d’évaluation. En fonction des circonstances, la directrice des infrastructures de transport peut, par décision, suspendre l’autorisation d’expérimentation, y mettre un terme anticipé ou la conditionner à la prise de nouvelles mesures.
Article de Stéphanie Alexandre publié le 22 juin 2017
8. Cet avocat aveugle travaillant pour Google a un mode de vie bien mouvementé
Il est aveugle, mais son courage et sa volonté à dépasser les difficultés est une véritable inspiration pour beaucoup. La façon dont il arrive à faire chaque jour sa vie dans les rues agitées de Manhattan et à travailler avec les plus grosses pointures du bureau de Google est simplement incroyable !
Chaque jour, Jack Chen, juriste pour Google, utilise sa canne et son appareil auditif pour aller du New Jersey à New York City. Malgré son problème de vue, il emprunte le métro et les trottoirs chaotiques de Manhattan. Bien que Chen arrive à se déplacer comme cela, la rue bondée à l’heure de pointe reste un défi pour un homme aveugle.
« Aller au travail est un peu comme courir 15 km avant même de commencer », indique Chen lors d’une interview. « Il y a toujours beaucoup d’objets en déplacement, des gens à la gare Penn Station se dépêchant d’arriver là où ils vont – avec leurs nez sur leur téléphone. Ils ne regardent pas où ils vont alors je dois compenser cela. »
Dans son enfance il pouvait voir la lumière, les couleurs et des images floues. Mais lorsqu’il avait 16 ans, il a totalement perdu la vision après avoir eu sa huitième ou neuvième opération de l’œil.
« Mon nerf optique a été endommagé dans des opérations précédentes sur un œil. Sur l’autre œil, ma tête s’est involontairement déplacée à un moment critique de l’opération et il y a eu une hémorragie. Ma rétine s’est séparée. »
La déficience visuelle ne l’a cependant pas empêché de poursuivre ses études et sa carrière professionnelle ou de faire des activités physiques exigeantes. Il a obtenu un diplôme en informatique à Harvard et Berkeley, et par la suite un doctorat en droit à la Fordham Law School.
Chen s’est rendu compte que travailler dans le domaine juridique lui permettrait de plus interagir avec des gens qu’avec des ordinateurs, et a donc décider d’étudier à une école de droit. Après avoir été diplômé de l’université Fordham, il a travaillé pendant cinq ans comme avocat dans un cabinet de New York.
En 2010, il a commencé à travailler pour Google comme assistant juridique pour les brevets, et est devenu en 2014 juriste de la compagnie dédié à Chrome.
Chen avait auparavant travaillé comme ingénieur système à Xanboo Inc., une start-up basée à New York sur l’automatisation de la maison et le système de sécurité et a également été stagiaire chez l’opérateur AT&T.
Le travail de Chen comme avocat comprend principalement la lecture et l’écriture. Il a un ordinateur avec un lecteur d’écran et la fonction Voice Over sur son IPhone pour lire le texte, ce qui l’aide à travailler efficacement. Il travaille généralement debout.
Pour « lire » plus vite, il a habitué ses oreilles pour ajuster la vitesse de lecture à 620 mots par minute, chose incompréhensible pour les oreilles inexpérimentées.
C’est un défi de travailler comme juriste pour Google car la compagnie créée constamment des produits high-tech et innovants.
« La compagnie développe les produits les plus à la pointe, ce qui vient avec la difficulté supplémentaire de travailler avec ces technologies en tant qu’employé aveugle », écrit Chen dans un rapport publié par l’American Foundation for the Blind (AFB). « Cet effort a été difficile, mais aucun de ces défis ne m’a empêché de contribuer à mon équipe et d’avoir un impact significatif. »
En plus de ses succès professionnels et académiques, Chen a un mode de vie actif. Il a participé à cinq triathlons, comprenant deux triathlons Iron Man consistant en 3,8 km de natation, 180 km de cyclisme et 42 km de course à pied. Pour se préparer à ses courses, il se lève à 3 h du matin pour s’entraîner avant son long trajet au bureau de Google.
En 2012 il a grimpé le mont Kilimandjaro, l’un des sept sommets pouvant être fait sans équipement spécial en Tanzanie, Afrique.
« J’ai voulu essayer moi-même mais je n’avais pas tellement de temps pour pouvoir apprendre des techniques d’escalade. Je me suis dit que si je savais ça, je pourrais prendre un équipement et essayer d’autres pics », a expliqué l’avocat.
Chen n’a pas été battu par son handicap physique. Il compense sa faiblesse et a obtenu le succès par la volonté, la persistance et la diligence. Il arrive à compenser les difficultés qui pour certaines sont également difficiles pour les personnes sans handicap. Avec sa passion de servir les gens, il a choisi une occupation qui n’est pas facile pour une personne aveugle. « Le droit est une question de confiance », a-t-il écrit dans son rapport AFB.
« Il faut travailler très dur pour gagner la confiance et dépasser les stéréotypes » sur les personnes aveugles.
9. Chine : des copies d’examen en braille sont fournies pour passer le test universitaire d’anglais
Cinq étudiants aveugles ont rejoint leurs camarades samedi pour passer le test national universitaire d’anglais à Changchun, capitale de la province du Jilin (nord-est), où des copies d’examen en braille ont été utilisées pour la première fois.
Les cinq étudiants, de l’école d’éducation spéciale de l’Université de Changchun, ont reçu des copies d’examen en braille dans une salle de classe séparée. Leur examen a duré 195 minutes au lieu de 130 minutes pour les autres, car il faut plus de temps pour lire et écrire en braille.
Dans une salle de classe voisine, trois autres étudiants malvoyants, mais pas totalement aveugles, ont reçu des copies d’examen en gros caractères. Ils avaient 169 minutes pour effectuer le test avec l’aide de verres grossissants et de lampes de lecture.
“Tous les étudiants malvoyants sont placés dans des salles de classe lumineuses au premier étage où ils ont pu trouver des rallonges électriques, de l’eau chaude et des choses à manger”, a indiqué Li Meng, un responsable chargé de l’examen de l’Université de Changchun.
Deux professeurs, dont un lit le braille, sont présents en cas de besoin.
Pour Luo Qian, une étudiante de cycle supérieur dont la spécialité est l’acupuncture et le massage, le test de samedi était un rêve qui se réalisait.
“Si je réussis ce test, je suis plus proche de l’école supérieure”, a indiqué Mlle Luo, originaire de la province du Hunan. Au cours de ces dernières semaines, elle a révisé ce test jusqu’à minuit.
Elle rêve d’être enseignante pour aider des enfants handicapés dans sa ville natale pour les aider à gagner leur vie.
Elle a écrit aux autorités de l’éducation de la province du Jilin en septembre dernier, demandant des copies d’examen en braille pour le rendre accessible aux étudiants aveugles. Malheureusement, elle n’a pas eu de réponse à sa demande et n’a pas pu participer au test de décembre dernier.
Elle a déposé à nouveau, en début d’année, sa demande au ministère de l’Éducation et en mai, elle a été informée que les copies d’examen en braille seraient disponibles pour le test du mois de juin.
“Il s’agit de la deuxième chose emblématique pour les étudiants malvoyants après que les copies d’examen en braille ont été utilisés durant l’examen national d’entrée à l’université en 2014”, a indiqué Mlle Luo après le test.
En 2014, Li Jinsheng, un étudiant de la province du Henan (centre), est devenu le premier candidat aveugle à participer à l’examen d’entrée à l’université. Cette nouvelle a encouragé des milliers d’étudiants malvoyants à poursuivre des études supérieures et à vivre avec dignité.
L’école d’éducation spéciale de l’Université de Changchun est l’une des plus grandes institutions d’éducation supérieure de la Chine pour les jeunes handicapés. Plus de 370 de ses étudiants sont malvoyants, selon Liu Haihan, un responsable de l’école.
Le test universitaire biannuel d’anglais, plus connu sous le nom de CET, est un test national d’anglais, qui inclut l’écoute, la lecture et la rédaction. Le CET-4 ou CET-6 est une obligation pour les étudiants des universités.
De nombreuses universités refusent de donner des diplômes aux étudiants qui n’ont pas obtenu un tel certificat et il représente souvent
Agence de presse Xinhua 17 juin 2017
Source : http://french.china.org.cn/china/txt/2017-06/17/content_41046785.htm
10. Cécité chez les aînés : Traitement prometteur contre la dégénérescence maculaire
Un traitement a permis pour la première fois de nettement réduire la progression de la dégénérescence maculaire, principale cause de cécité après 60 ans, selon les résultats d’un essai clinique présentés mercredi dans la revue américaine Science Translational Medicine.
Cette étude clinique de phase II a porté sur 129 patients, pendant 18 mois, pour évaluer l’innocuité et l’efficacité de l’anticorps Lampalizumab des laboratoires helvétiques Roche.
Deux essais cliniques de phase III, avec 936 malades, ont débuté récemment. Les résultats devraient être connus en 2019.
La dégénérescence maculaire est une affection qui touche la macula –partie centrale de la rétine–, indispensable pour lire, écrire et reconnaître des visages.
Elle résulte d’un vieillissement progressif des neurones photorécepteurs qui captent la lumière et la transforment en signaux transmis au cerveau.
Le Lampalizumab cible un mécanisme de défense immunitaire particulier lié à cette dégénérescence incurable.
L’étude de phase II a montré une réduction de 20% de la progression des lésions avec une injection mensuelle de Lampalizumab.
57 % des porteurs d’un certain marqueur génétique (CFI+) ont bénéficié d’une réduction de 44%. Mais pour ceux porteurs d’un autre trait génétique (CFI -), le traitement n’a eu aucun effet.
Aucun effet secondaire sérieux n’a été constaté, ont souligné les chercheurs.
«La dégénérescence maculaire affecte environ cinq millions de personnes dans le monde, dont plus d’un million aux États-Unis, et est responsable de 20% des cas de cécité dans les pays développés», précise Erin Henry, responsable de la recherche médicale de la division ophtalmologie de Genentech, filiale américaine de Roche.
«Il n’y a actuellement aucun traitement efficace ou autorisé par l’Agence américaine du médicament contre cette pathologie et nous espérons que les deux essais cliniques (phase III) en cours vont démontrer le potentiel du Lampalizumab pour traiter ces malades», ajoute-t-elle.
Publié le 21 juin 2017 par l’Agence France-Presse
Source : http://www.tvanouvelles.ca/2017/06/21/traitement-prometteur-contre-la-degenerescence-maculaire
11. Le Bureau du protecteur du citoyen demande à Longueuil un meilleur suivi
Longueuil devrait assurer un meilleur suivi auprès des citoyens concernant les demandes adressées à l’administration municipale.
Il s’agit de la recommandation principale de Laurent Pépin, président du Bureau du protecteur du citoyen dans son rapport 2016 dévoilé mardi soir.
«Les délais pour les traitement des requêtes aussi nous préoccupent aussi. C’est un thème qui est récurrent. Nous avons fait la recommandation que le plus rapidement possible la municipalité se dote formellement d’une politique et établisse des délais de réponse lorsque des citoyens font des requêtes. Dorénavant, lorsque le dossier d’un citoyen est fermé, un ou plusieurs des raisons de cette fermeture soient formulées auprès de celui-ci», détaille M. Pépin.
Le président du Bureau précise qu’à deux reprises, la Ville a fermé des dossiers d’insatisfaction de citoyens sans leur donner un avis ni effectuer un suivi.
En 2016, les citoyens ont déposé 114 demandes d’intervention auprès du Bureau du protecteur.
Environ une plainte sur quatre a été jugée non admissible.
Parmi celles restantes, près du tiers portait sur l’habitation.
Article de Yessica Chavez publié le 14 juin 2017
12. Le soutien à domicile pour les handicapés a diminué
Les personnes handicapées de moins de 65 ans reçoivent moins d’heures d’aide à domicile que les personnes âgées, selon un rapport de l’Office des personnes handicapées du Québec (OPHQ).
Chez les 65 ans et plus, le nombre d’heures dispensées par les Centres de santé et de services sociaux (CSSS) a augmenté de 52 % entre 2009 et 2014, alors qu’il a baissé de 0,6 % chez les personnes souffrant de déficience physique et de 0,8 % chez les personnes avec un déficit intellectuel ou un trouble du spectre de l’autisme.
« Quand on regarde le chiffre global en soutien à domicile, il y a une augmentation [des heures], mais cela concerne surtout les personnes âgées », dénonce Audrey-Anne Trudel de la Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN).
« Loin de moi l’idée de dire que ce n’est pas important, les services à domicile pour les aînés. Bien au contraire ! Mais il faut être conscient qu’il y a d’autres personnes qui en ont besoin et qui voient une diminution de services en ce moment
Intitulé À part entière : pour un véritable exercice du droit à l’égalité, le rapport de plusieurs centaines de pages fait le bilan d’une politique gouvernementale adoptée en 2009. On se donnait alors dix ans pour accroître la participation sociale des handicapés de façon significative.
Au-delà des différences entre les groupes d’âge, le rapport souligne l’écart général entre les besoins et les services offerts et presse le gouvernement de continuer à augmenter le financement dans ce domaine.
Mercredi, la ministre Charlebois n’était pas disponible pour réagir au rapport, mais son attachée de presse Bianca Boutin a signalé qu’elle l’avait reçu avec « beaucoup d’intérêt ».
Elle ajoute que, depuis la période couverte par l’étude (2013-2014), « beaucoup de choses ont été faites ». Dans le dernier budget, par exemple, le gouvernement a accru de 69 millions les fonds en soutien à domicile. Concernant l’écart entre les personnes handicapées et les personnes de plus de 65 ans, elle signale que, dans les investissements en soins à domicile, « une partie va aux personnes handicapées ».
Un rapport gênant
Mercredi, des organismes ont reproché au gouvernement d’avoir publié le rapport de l’OPHQ « en catimini » à cause des constats gênants qu’il contenait. « Après trois reports de la date de publication et avec une diffusion au début de l’été, il semble clair que le gouvernement libéral cherche à étouffer l’affaire et à se protéger », ont dénoncé l’Alliance québécoise des regroupements régionaux pour l’intégration des personnes handicapées (AQRIPH), l’Association du Québec pour l’intégration sociale (AQIS) et la COPHAN.
Le rapport, plaident-ils, ne rend compte d’aucune avancée « significative » pour les handicapés, tous secteurs confondus.
Pour sa part, l’Office constate plutôt avec ce rapport que les investissements augmentent moins vite que les besoins. Ainsi, « malgré les hausses budgétaires consenties dans les différents programmes », « la croissance des besoins a été plus importante, d’où les avancées qui demeurent fragiles », note son directeur, Maxime Bélanger.
Les dépenses en soutien à domicile sont passées d’environ 700 à 900 millions entre 2009 et 2014. Même chose pour les crédits d’impôt pour le maintien à domicile, qui sont passés de 262 à 366 millions.
L’Abitibi défavorisée
Le rapport révèle aussi des écarts importants entre les régions. Par exemple, en Estrie, le nombre d’heures d’aide à domicile a crû de 74 % en cinq ans, alors qu’il baissait de 7,4 % en Abitibi au cours de la même période. Le document souligne d’ailleurs que l’Abitibi « est la seule région à avoir connu des baisses de services à chacune des années », alors que d’autres régions comme Québec et la Gaspésie « ont connu des hausses d’heures de services chaque année ».
Outre la question de l’aide à domicile, ce bilan se penche aussi sur l’habitation, les communications (les services offerts aux non-voyants, par exemple), la circulation et le transport.
On recommande entre autres au gouvernement de faciliter l’accès aux commerces. Comme le révélait Le Devoir récemment dans un dossier, on subventionne désormais les commerçants qui souhaitent aménager des rampes pour les handicapés tout en tolérant la construction de nouveaux commerces inaccessibles.
Interrogée à ce propos, l’attachée de presse de Mme Charlebois nous a d’abord dirigés vers la Régie du bâtiment. Elle a ensuite fait savoir que le gouvernement avait donné le feu vert à la recommandation faite récemment par des députés pour que l’Office des personnes handicapées dresse un inventaire des bâtiments qui sont actuellement inaccessibles pour les personnes à mobilité réduite.
Quelques chiffres
627 000 Le nombre de Québécois avec un handicap qui ont besoin d’aide à domicile
28 % Le pourcentage des adultes handicapés qui ont besoin d’aide à domicile
45 % Le pourcentage de ces personnes dont les besoins ne sont pas comblés du tout ou en partie
Source : Office des personnes handicapées du Québec
Article d’Isabelle Porter à Québec publié dans Le Devoir le 22 juin 2017
Source : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/501833/le-soutien-a-domicile-pour-les-handicapes-a-diminue
13. L’absence d’une terrasse accessible aux personnes à mobilité réduite dénoncée
Le Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ) dénonce l’absence d’un accès pour les personnes à mobilité réduite sur la nouvelle terrasse de l’Institut du tourisme et de l’hôtellerie du Québec (ITHQ), qui promet néanmoins de s’ajuster.
L’ouverture, en début de semaine, de la terrasse du restaurant de l’école de gestion hôtelière a mis la présidente du RAPLIQ, Linda Gauthier, «en colère». Elle ne comprend pas l’absence d’une rampe pour accéder à cet espace légèrement surélevé, situé dans l’angle des rues Saint-Denis et de Malines, dans l’arrondissement du Plateau–Mont-Royal.
Pour atteindre ce lieu qui peut accueillir une vingtaine de personnes, les clients doivent passer par l’intérieur de l’établissement et gravir trois marches. Aucune disposition ne permet aux personnes disposant d’un fauteuil roulant d’en profiter. «C’est grave, inadmissible et c’est de la discrimination», soutient fermement Linda Gauthier, expliquant que l’un des membres du RAPLIQ s’est récemment vu priver de cet accès, faute d’installations adéquates pour son triporteur. «On n’a pas le droit de nous empêcher d’aller sur une terrasse», reprend celle qui dirige l’organisme qui se bat pour les droits des personnes handicapées.
«On est allé sur la lune, on doit bien être capable de réaliser des terrasses accessibles à toute la population.» – Linda Gauthier, présidente du RAPLIQ
Des raisons de sécurité
Interpelé par Métro, l’établissement, qui se dit «très sensible» à la demande du RAPLIQ, avance notamment des raisons de sécurité, liées à l’exiguïté des lieux.
«On a fait construire cette terrasse pour permettre à nos étudiants de vivre une nouvelle expérience pédagogique et pour répondre aux besoins d’une industrie qui en ouvre durant la saison estivale, explique Paul Caccia, directeur général associé de l’ITHQ. Mais on n’a que neuf tables dehors et il faut que ce soit sécuritaire pour les clients et nos étudiants, qui doivent se déplacer autour des tables.»
Reconnaissant que cette rampe « n’était pas prévue pour le moment», l’ITHQ promet désormais de se pencher sur ce dossier. Indiquant que le restaurant, tout comme l’ensemble de l’établissement, demeure complètement accessible aux personnes à mobilité réduite, l’institut va «regarder les possibilités et trouver une solution le plus tôt possible».
«On va s’inspirer des autres restaurants. On pourrait en mettre une et la retirer selon les besoins», reprend Paul Caccia, qui, pour des raisons pratiques, privilégie une rampe mobile, à l’intérieur, plutôt qu’un accès par la rue.
Le RAPLIQ mécontent
Cette solution ne convainc pas le RAPLIQ. «On veut une installation permanente, où l’on peut se déplacer d’une manière autonome, clame Linda Gauthier. Ça nous humilie toujours de quêter quelque chose qui est un droit. C’est malheureux qu’un fauteuil prenne plus de place qu’une chaise, mais nous, on n’y est pour rien.»
L’organisme envisage d’envoyer une mise en demeure à l’ITHQ et de porter le dossier en cour, si aucun accord n’est trouvé. «Si c’est le seul moyen de faire bouger les choses, on le fera», promet Linda Gauthier.
Article de Romain Schué Journal Métro, 15 juin 2017
14. Commerces de proximité: des députés réclament une meilleure accessibilité pour les handicapés
Le gouvernement doit faire réaliser un inventaire des commerces de proximité inaccessibles aux personnes handicapées au Québec, plaide la Commission parlementaire de l’économie et du travail dans un rapport. Cet inventaire devrait être fait par l’Office des personnes handicapées du Québec d’ici au 1er février prochain, recommande le rapport déposé cette semaine.
Comme l’a démontré le Devoir dans un dossier récemment, le gouvernement a débloqué 8 millions dans le dernier budget pour aider les commerçants à rendre leurs bâtiments plus accessibles aux personnes handicapées, mais il tolère en même temps que de nouveaux commerces inaccessibles fassent leur apparition.
Une situation qu’a vivement dénoncée le Regroupement des activistes pour l’inclusion (RAPLIQ) devant la Commission parlementaire ce printemps, poussant de fait cette dernière à recommander un inventaire.
Cela survient en outre dans un contexte où de plus en plus de personnes handicapées poursuivent des commerçants devant le Tribunal des droits de la personne en vertu des chartes des droits et libertés.
Le rapport de la Commission de l’économie et du travail doit faire l’objet d’un débat de deux heures à l’Assemblée nationale jeudi après-midi lors de son adoption. On saura alors quelles sont les intentions du gouvernement dans ce dossier puisqu’aucun ministre ne siégeait à la Commission parlementaire dans ce dossier.
Le député péquiste Dave Turcotte (Saint-Jean), qui a défendu l’idée d’un inventaire au sein de la Commission, estime que des actions s’imposent.
« Ce n’est pas normal qu’on continue de construire de nouveaux immeubles qui ne sont pas accessibles, a-t-il dit. Il y aura plus de gens qui auront des problèmes de mobilité. »
On estime qu’à l’heure actuelle, environ 13 % de la population éprouve de la difficulté à se déplacer.
Article d’Isabelle Porter publié le 15 juin 2017