Écho du RAAMM pour la période du 6 au 12 mai

6 mai 2019

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 6 au 12 mai 2019.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. Rappel-Inscriptions aux activités du RAAMM pour le mois de mai 2019

Atelier d’art plastique : recyclons nos sacs en plastique

Date : lundi 27 mai, de 13 h à 16 h

Description : Venez explorer les multiples facettes de l’artisanat et du recyclage au cours de cette rencontre de création à partir de sacs de plastique. Si vous aimez travailler manuellement, ne manquez pas cette activité. Le matériel est fourni par le RAAMM.

Animatrice : Anita Dedobbeleer

Coût : 5 $

Date limite d’inscription : lundi 20 mai

La participation de 8 personnes minimum est requise pour la tenue de cette activité.

Souper discussion « La déficience visuelle et la vie de couple »

Date : le mercredi 29 mai, de 17 h à 21 h

Description : La vie de couple comporte son lot de défis; qu’en est-il lorsque l’on est une personne aveugle ou malvoyante? Que votre couple soit composé d’une personne aveugle ou malvoyante et d’une personne voyante ou de deux personnes aveugles ou malvoyantes, faites-vous face à des défis particuliers ou des enjeux spécifiques. La situation teinte-t-elle vos discussions de couple?

Souvent nous entendons « Tu vies avec une personne aveugle?! C’est mieux elle te comprend… » ou bien « Tu es avec une personne voyante?! C’est plus facile, elle conduit la voiture et t’amènes partout où tu veux… ». Qui dit vrai? Y a-t-il une situation meilleure que l’autre? Y a-t-il des avantages ou des inconvénients?

Quant au célibat, quels sont ses défis, ses avantages et ses inconvénients?

C’est de toutes ces questions dont nous discuterons le mercredi 29 mai, dans une ambiance amicale, en partageant un bon repas.

Vous avez envie de partager vos expériences, difficultés et réussites? Joignez-vous à nous, seul ou en couple, et discutons ensemble de ce sujet passionnant!

L’activité comprend le souper 3 services. Apportez votre vin ou bière.

Animatrice : Pascale Dussault

Coût : 20 $

Date limite d’inscription : mercredi 22 mai

La participation de 8 personnes minimum est requise pour la tenue de cette activité.

Formation « Les accommodements raisonnables »

Date : jeudi 30 mai, de 13 h à 16 h 30

Description : L’objectif de la formation est de connaitre les fondements du principe d’accommodement raisonnable. Le contenu de la formation est ajusté à la réalité des personnes handicapées, et ce dans les différentes situations de vie, de l’enfance à l’âge adulte et vis-à-vis les obligations des différents services publics et parapublics auxquels ils ont droit.

La formation débutera par un court rappel sur les mandats et les services de la CDPDJ, la Charte des droits et libertés de la personne du Québec et les catégories de droits. Elle permettra ensuite de découvrir qu’est-ce que la discrimination et quels sont les motifs de discrimination interdits. Puis elle répondra à la question qu’en est-il de l’obligation d’accommodement raisonnable pour les personnes handicapées en abordant les notions d’accommodement raisonnable et de contrainte excessive.

Puisque la formation se veut dynamique et interactive, vous pourrez également poser vos questions.

Animatrice : Valérie Féquière, agente d’éducation et de coopération/conseillère en accommodement raisonnable de la Commission des droits des personnes et des droits de la jeunesse (CDPDJ)

Coût : gratuit

Date limite d’inscription : jeudi 9 mai

La participation de 15 personnes minimum est requise pour la tenue de cette activité.

L’inscription aux activités se fait auprès d’Anna Gluhenicaia au 514-277-4401, poste 111, ou par courriel à [email protected].

2. Accessibilité : la majorité des sites québécois ne passent pas le test

Article d’ Isabelle Burgun publié le 25 avril 2019 par l’Agence Science- Presse

Au Québec, la navigation Internet des handicapés visuels ressemble plus à un parcours d’obstacles qu’à une source de plaisir et d’information. C’est le constat que fait le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) dans un récent bilan de près de 1000 sites Web québécois.

Plus de 8 sur 10 ne sont pas suffisamment accessibles pour les personnes malvoyantes et non-voyantes. « Cela confirme nos intuitions. De nombreux membres se plaignaient des écueils rencontrés en ligne et nous avons voulu le documenter de manière concrète », explique Jean-Marie D’Amour, le président du RAAMM et expert en accessibilité du Web, telle que définie par des normes techniques internationales.

Plus précisément, 82,3 % des 960 sites ne passent pas le test : ils ne parviennent pas à décrocher au moins la note de passage de 7 (« passable ») — note qui assure qu’un utilisateur sur deux sera capable d’y naviguer de manière autonome. Parmi eux, près du quart (23,3 %) sont inutilisables pour les personnes avec des limitations visuelles et près de 40 % sont problématiques, voire très problématiques.

Aucun des sites des partis politiques et seulement le tiers des sites gouvernementaux, le tiers des sites de santé et services sociaux, 19 % des établissements culturels (bibliothèque, orchestre, musée) et moins de 7 % des commerces en ligne consultés, permettent un usage accessible à tous. « Le commerce en ligne, pour des personnes qui peinent à se déplacer, c’est très important, tout comme l’accès à la culture, aux concerts ou à la bibliothèque », rappelle celui qui est lui-même malvoyant et dont la femme est non-voyante.

Dans certains domaines, le résultat surprend encore plus. Seules 2 des 13 institutions financières et une seule des 49 municipalités consultées sur le web — la ville de Québec — proposent un site pleinement utilisable pour une personne avec des limitations visuelles.

« C’est très décevant. Pour Montréal, on attend la refonte du site depuis 2003 — différentes refontes ont amené des problèmes — et en éducation, les commissions scolaires ont jusqu’à 2020 pour se conformer : « moins de 6 % des établissements obtiennent la note de passage », souligne M D’Amour.

Des évaluations plus approfondies de 125 sites ciblés, réalisées entre mai et décembre 2018 par un duo — une personne non-voyante jumelée à une personne voyante — ont permis d’identifier différents problèmes. De trop faibles contrastes de couleur, des champs de formulaires sans étiquette associée et des images sans texte de remplacement : il faut comprendre que pour un non-voyant, son lecteur d’écran ne pourra lui dire de quoi parle l’image uniquement si un texte y a été associé ; et il ne pourra décoder correctement un formulaire que si chaque champ est adéquatement présenté. Il faut aussi ajouter les problèmes de compatibilité entre la page web et le lecteur d’écran en question.

« De nombreux problèmes techniques, comme la gestion des accordéons (un élément synthétique, généralement un titre et une flèche, qui se déploie pour révéler du contenu) ou des carrousels (une séquence d’images qui défile automatiquement), sont faciles à corriger. S’il navigue seul, l’utilisateur n’a aucun moyen de savoir si c’est purement décoratif ou si cela contient de l’information importante. Des améliorations peu coûteuses peuvent rendre la navigation plus aisée, à condition que les gestionnaires soient sensibilisés au problème », relève encore l’expert en accessibilité du Web.

Ce constat du RAAMM a été publié dans le cadre du projet Changement social pour un Web accessible qui vise à dresser un portrait global de l’accessibilité des sites Web québécois francophones.

Adoptée en 1978 et amendée en 2004, la Loi québécoise assurant l’exercice des droits des personnes handicapées manquerait de « mordant » assure l’organisme Québec Accessible. Il milite pour la rédaction d’une nouvelle loi qui serait basée sur 12 principes et viserait à lever toutes formes d’obstacles : physiques, comportementaux, structuraux, légaux, informationnels, communicationnels et technologiques.

Le Conseil du trésor a édicté en 2011 des normes sur l’accessibilité d’un site. Près de 16 % des Québécois, et 22 % des Canadiens âgés de plus de 15 ans, vivraient avec une incapacité, selon l’Enquête canadienne sur l’incapacité de 2017, soit près de 6 millions de Canadiens.

Le 20 juin 2018, le gouvernement du Canada présentait le projet de loi C-81 visant à « faire du Canada un pays exempt d’obstacles ». La future Loi canadienne sur l’accessibilité (si elle est adoptée avant les élections) s’appliquerait aux organisations relevant de la compétence fédérale. Depuis 2016, la dernière semaine de mai est devenue Semaine nationale de l’accessibilité.

Un portrait réaliste

« C’est une étude qui était attendue et forme un portrait réaliste de la situation québécoise. Elle nous montre qu’il y a encore beaucoup de travail à faire », soutient la directrice Accessibilité numérique et analytique web d’iXmédia, Nadine Tremblay, qui lançait sa campagne Web pour tous le 20 mars dernier.

Pour rejoindre l’ensemble des internautes, les sites internet doivent répondre à une architecture web plus simple et à une meilleure rédaction. « Il y a un gros travail de conception à faire, de la simplicité de la maquette « fil de fer » (wireframe ou schéma de la page) à la programmation, en passant par le design. Ainsi, un mauvais contraste des couleurs ou un mauvais positionnement des balises de code nuisent à la restitution des informations », explique la spécialiste.

Elle espère que leur campagne sera le premier pas pour sensibiliser la population à la nécessité de penser au plus grand nombre : « c’est en amont qu’il faut travailler, dès le début de la conception des sites. Il faut aussi changer les mentalités et nos valeurs, pour faire de l’accessibilité pour tous une priorité », soutient encore Nadine Tremblay.

Sans compter que le vieillissement de la population rendra encore plus nécessaire cet accès pour tous…

L’Agence Science-Presse non plus

Notre propre site internet devra faire mieux. « La note est de 5.2, ce qui n’atteint pas la note de passage. Très peu d’utilisateurs ayant des limitations fonctionnelles significatives pourraient réussir à naviguer de façon autonome sur ce site », relève Jean-Marie D’Amour, le président du RAAMM et expert en accessibilité du Web. L’évaluation montre divers problèmes rendant problématique la navigation par des personnes malvoyantes et non-voyantes : lien-image sans texte, contraste de couleur trop faible, boutons sans contenu…

Des liens utiles

Le standard référentiel québécois :

Questions de base sur le projet de loi C-81

Les références internationales dans le domaine de l’accessibilité :

  • WCAG 2.0 — LE standard qui normalise la mise en application de l’accessibilité, qui permet de rendre des sites conformes, une version 2.1 est d’ailleurs sorti dans la dernière année en « recommandation » donc non normalisé, mais qui peut faire état de ce qui viendra dans le futur.
  • Webaim — Études, sondages chaque année sur les utilisateurs.
  • Deque — une référence aux USA dans le domaine.

Source : https://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2019/04/25/accessibilite-majorite-sites-quebecois-ne-passent-test

3. Brèves nouvelles en provenance du RAAQ

Tirées de l’Infolettre Avril 2019 RAAQ

Site Web du RAAQ

Le RAAQ est très heureux de vous annoncer la mise en ligne de notre nouveau site Web. Plus accessible et plus esthétique que l’ancien, vous y trouverez des informations sur nos dossiers. https://raaq.qc.ca/ Nous sommes aussi heureux de vous aviser que nous avons aussi une page Facebook, que nous vous invitons à aimer à l’adresse suivante : https://www.facebook.com/raaqqc/

Véhicules électriques et hybrides

Compte tenu du danger que représente le peu de bruit émis par les véhicules électriques et hybrides pour les personnes en situation de handicap visuel, le RAAQ s’implique depuis de nombreuses années dans ce dossier. Nous avons appris que le gouvernement canadien souhaite adopter une norme définissant les exigences minimales concernant le bruit des véhicules hybrides et électriques. Le RAAQ s’est empressé de faire parvenir ses recommandations à Transports Canada. Vous pouvez trouver ces recommandations à cette adresse : https://raaq.qc.ca/demande-du-raaq-concernant-les-bruiteurs-a-installer-sur-les-vehicules-hybrides-et-electriques/

Comité québécois de concertation sur le braille (CQCB)

Le RAAQ s’implique depuis de nombreuses années au CQCB. Durant les dernières années, le RAAQ a aussi délégué une experte au Comité technique sur le braille abrégé, maintenant appelé le comité d’expert du Québec (CEQ). Ce comité a déposé une proposition d’un nouveau code Braille abrégé. La Commission Évolution du Braille français (CEBF), notre interlocuteur européen, a aussi déposé une proposition de code braille abrégé. Le CEQ et la CEBF travaillent donc à la création, à partir de ces deux propositions, d’un nouveau code braille. Il est possible qu’une délégation québécoise parte en France cet été pour travailler sur ce nouveau code Braille. Si cela s’avère, le RAAQ en fera partie.

4. RAAQ : Bilan de la Semaine québécoise de la canne blanche 2019

Tiré de l’Infolettre Avril 2019 du RAAQ

L’édition 2019 de la semaine québécoise de la canne blanche a été un grand succès! Sans pouvoir présenter dans le détail l’ensemble des activités qui ont eu lieu, en voici un bref aperçu :

  • Au Bas-Saint-Laurent, un communiqué ainsi qu’un tract ont été diffusés concernant la thématique de l’accessibilité du Web et annonçant les activités de formation qui allaient avoir lieu durant la semaine dans la région. Pendant la semaine, cinq groupes d’étudiants en informatique, trois dans deux cégeps différents, un groupe à l’Université du Québec à Rimouski et un groupe à l’éducation des adultes, ont été sensibilisés, dans le cadre de leur cours d’informatique, à l’importance du web accessible. 140 étudiants ont été rejoints. L’activité a été un grand succès selon l’association.
  • Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, des kiosques de démonstration dans deux centres d’achats ont été organisés durant la semaine de la canne blanche, question de sensibiliser la population aux réalités vécues par les personnes ayant une déficience visuelle et d’informer concernant les outils qui peuvent nous faciliter la vie. L’objectif de sensibilisation a été atteint.
  • À Québec et dans Chaudières-Appalaches, un reportage sur la thématique de l’accessibilité du Web, auquel le directeur général du Regroupement des personnes handicapées visuelles régions 03-12 (RPHV-0312) a participé, a été diffusé au Téléjournal 18h de Radio-Canada Québec, le 12 février dernier.
  • En Mauricie-Centre-du-Québec, un article a été publié pour faire de la sensibilisation sur le thème du contact sonore. Autrement dit, la meilleure façon d’aborder une personne ayant une déficience visuelle est de le faire verbalement. Leur article a été repris, en partie, dans une publication du journal Le Nouvelliste. Vendredi le 8 février, durant l’émission Le facteur matinal à Radio-Canada Mauricie, l’agente de développement de l’association a donné une entrevue pour parler de la semaine de la canne blanche et d’accessibilité du Web. Dans un autre ordre d’idées, une personne représentante de HumanWare est venue faire une présentation à laquelle 45 membres de l’association ont assisté. Une personne ayant une déficience visuelle qui n’était pas membre de l’association avant cette présentation a adhéré à l’association par la suite. Les activités qui ont eu lieu durant cette semaine ont donc eu des retombées très positives.
  • En Estrie, un souper dans le noir a été organisé vendredi le 8 février. Tous les billets pour cet événement ont été vendus et 60 personnes étaient présentes. De plus, une représentante de la fondation INCA a donné une séance de démonstration de produits adaptés.
  • Au RAAMM, la semaine de la canne blanche 2019, avec sa thématique sur l’accessibilité du Web, a constitué l’occasion parfaite pour faire connaître les résultats de l’étude menée par le laboratoire de promotion de l’accessibilité du Web, dont il était question plus haut dans cette infolettre. Le 4 février, le RAAMM publiait un communiqué intitulé Portrait sombre de l’accessibilité du Web au Québec. Pour illustrer la thématique, plusieurs vignettes ont également été publiées durant la semaine. Dans la foulée de la publication du communiqué du RAAMM, plusieurs apparitions médiatiques ont eu lieu. Il serait trop long de toutes les nommer. Pour en savoir plus à ce sujet, vous êtes invités à consulter la revue de presse du RAAMM, à l’adresse suivante : https://raamm.org/actualites/revue-de-presse/
  • En Abitibi-Témiscamingue, une entrevue concernant l’accessibilité du Web a été accordée par la coordonnatrice de l’association à l’émission Des matins en or de Radio-Canada Abitibi-Témiscamingue le 4 février.
  • Sur la Côte-Nord, un souper dans le noir, regroupant 150 personnes, a eu lieu le samedi 9 février dernier et l’association a amassé la somme de 6 000$. Tous les billets pour cet événement avaient été vendus. Un article du site régional de Radio-Canada en fait mention, publié la journée même. On peut sans contredit affirmer que cet événement de sensibilisation a été un très grand succès.
  • Dans Lanaudière, à chaque année, l’association profite de la semaine de la canne blanche pour organiser des activités de sensibilisation dans les écoles primaires de la région, en partenariat avec un organisme qui s’appelle Les enfants de ma rue. Des membres de l’association visitent des écoles durant trois jours pendant cette semaine et durant chaque journée, les élèves de trois classes par école sont rencontrés. La coordonnatrice semblait très satisfaite des impacts que peuvent avoir ces activités de sensibilisation.

Source : RAAQ Infolettre Avril 2019

5. Le salon TechnoVision+ de retour dans la région de Québec !

Organisé par INCA Québec, depuis plus de 17 ans, TechnoVision+ est le plus grand salon dédié aux services et technologies adaptées pour les personnes vivant avec une perte de vision au Canada.

Cette année, le salon TechnoVision+ aura lieu le 10 mai de 9h30 à 18h30 à l’hôtel Concorde de Québec, situé au 1225 Cours du Général de Montcalm. L’événement est gratuit pour les personnes vivant avec une perte de vision et leurs proches et 8 $ pour les autres visiteurs.

Le salon TechnoVision+ est une mine d’informations pour les personnes vivant avec une perte de vision et leurs proches, mais aussi pour les professionnels et étudiants en santé visuelle ou en réadaptation, les organismes pour personnes aveugles ou aînées, les employeurs souhaitant savoir comment adapter leur milieu de travail et toutes autres personnes intéressées à en apprendre davantage sur la cécité, les services offerts et les nouvelles technologies.

Conférences :

2 salles de conférences avec des présentations toute la journée. 

Horaire des conférences

Programmation complète avec description détaillée 

Programmation détaillée avec description des conférences et présentations des conférenciers: 

Fichier

Programmation des conférences 2019-gros caracteres 8p.docx

Fichier

Programmation des conférences 2019-Finale_0.pdf

Préinscription :

Réservez votre place sur Eventbrite ou par téléphone au 1 800 465-4622 p.223

Gratuit pour les clients d’INCA, 8 $ pour le grand public, 5 $ pour les étudiants et les 55 ans et plus.

Être exposant, conférencier ou commanditaire

Fichier

Programme pour les commanditaires et les exposants -TechnoVision 2019-form.docx

Source : https://www.cnib.ca/fr/programmes-et-services/techno/le-salon-technovision?region=qc

6. Conférence midi du CRIR-INLB

Implant rétinien Argus II, réadaptation et hallucinations visuelles liées au syndrome de Charles Bonnet: étude de cas

Vincent Moore, O.D., FAAO

Marie Courchesne, psy, M. Sc.

Mathieu Carignan, erg, M. Sc.

Mercredi 29 mai 2019, 12h10 à 13h

Salle visioconférence

1111, rue St-Charles Ouest, 2e étage, Longueuil

Pour une première fois au Québec, une personne qui vit avec le syndrome de Charles Bonnet (SCB) a été dotée d’un système d’implant rétinien. Ceci a procuré une rare occasion d’explorer les effets de ce système sur les hallucinations visuelles liées au SCB. Cette étude de cas porte sur un homme de 65 ans qui avait une cécité complète au moment de l’étude et qui expérimentait le SCB de manière soutenue depuis environ 5 ans. L’étude a permis de suivre l’évolution de ses hallucinations visuelles sur une période de 49 semaines, avant et après l’activation de l’implant.

Les trois conférenciers travaillent à l’Institut Nazareth et Louis-Braille. M. Moore, optométriste, a fait partie de chacune des équipes de réadaptation des usagers ayant reçu l’implant rétinien Argus II. Mme Courchesne, psychologue, a contribué à la validation du questionnaire de repérage du SCB développé par l’INLB. M Carignan, ergothérapeute, a participé à la réadaptation visuelle du participant de cette étude de cas.

Pour vous inscrire en mode visioconférence, veuillez transmettre le nom de votre établissement, le nom de votre salle de visioconférence et votre adresse IP à [email protected]. Pré-test à 11h40.

Si vous désirez assister sur place, veuillez SVP m’en aviser à l’avance.

Au plaisir de vous compter parmi nous,

Josée Duquette, M. Sc.

Agente de planification, de programmation et de recherche

Membre clinicienne-intervenante du Centre de recherche CRIR, site INLB

CISSS de la Montérégie-Centre – Installation Institut Nazareth et Louis-Braille

1111, rue Saint-Charles Ouest

Longueuil (Québec) J4K 5G4

Tél. : 450 463-1710, poste 392 – Sans frais : 1 800 361-7063, poste 392 Courriel : [email protected]

Source : Comité des usagers de l’INLB

7. 3 – 2 – 1… ON BOUGE ! Le nouveau magazine d’AMI-télé

Les lundis 11h, dès le 6 mai 2019

AMI-télé est heureuse d’annoncer l’arrivée sur ses ondes du nouveau magazine printanier 3 – 2 – 1… On bouge ! consacré entièrement au bien-être, à la santé et à l’activité physique. Animé par Camille Chai et Yves Tougas,

vivant tous deux avec un handicap, ce nouveau magazine sera le rendez-vous hebdomadaire qui donne envie de bouger et d’adopter de saines habitudes de vie. À découvrir dès le 6 mai !

Au fil de la saison, les animateurs recevront dans leur studio des spécialistes d’activités adaptées et des chroniqueurs qualifiés qui proposeront trucs et astuces pour garder la forme. Les animateurs auront également l’occasion de tester leurs propres limites en pratiquant une nouvelle activité chaque semaine.

Née sans bras ni jambe gauche, Camille Chai a fait sa marque dans l’univers sportif canadien. Pendant plus de deux ans, elle a notamment fait partie de l’équipe nationale d’escrime en fauteuil roulant. Yves Tougas, quant à lui, a toujours été un grand amateur de sport, même après avoir perdu la vue à l’âge de 18 ans. Cette nouvelle condition n’allait pas l’empêcher d’être actif, au contraire ! Depuis, ce grand adepte de boxe s’entraine 5 fois par semaines. Ensemble, Camille et Yves forment un duo dynamique à la complicité contagieuse !

Produit par Blimp Télé et réalisé par Louis Asselin, le magazine 3 – 2 – 1… On bouge ! propose de voir l’activité physique autrement, au-delà de la performance, pour le bien-être et l’accomplissement personnel. Une bonne

dose d’énergie, juste à temps pour la belle saison !

Diffusion

Le magazine 3 – 2 – 1… on bouge ! sera diffusé sur les ondes d’AMI-télé les lundis à 11h, dès le 6 mai, et disponible au www.amitele.ca et sur l’application iOS AMI au lendemain de la diffusion. Le magazine compte

10 épisodes de 30 minutes.

À propos d’AMI-télé

Rappelons que toute la grille d’AMI-télé est présentée avec vidéodescription et sous-titrage codé. AMI est une entreprise de médias sans but lucratif qui divertit, informe et valorise les Canadiens aveugles ou malvoyants. La vision d’AMI, qui exploite trois services de diffusion (AMI-télé en français et AMI-tv et AMI audio en anglais), ainsi que deux sites web, consiste à faire entendre la voix des Canadiens en situation de handicap et à les soutenir en représentant leurs intérêts, préoccupations et valeurs par le biais de médias accessibles.

Source :

Yannick Déry [email protected]

514 618-0700

DIFFUSION Lundi 11h

REDIFFUSIONS Mardi 20h Samedi 16h

EN LIGNE 3 – 2 – 1… On bouge ! sera disponible en ligne au lendemain de sa diffusion au www.amitele.ca et sur l’application iOS AMI

8. HumanWare: l’IA au service des non-voyants

Article de Pierre Théroux publié par Les Affaires Édition du 4 mai 2019

Lecteurs de livres audio numériques, afficheurs braille, système de navigation et de guidage, loupes électroniques : depuis plus de 30 ans, l’entreprise HumanWare met au point une vaste gamme de produits technologiques qui facilitent grandement la vie des personnes aveugles ou ayant une déficience visuelle. Et ce, aux quatre coins de la planète.

« Notre plus grande fierté, c’est de recevoir des témoignages de gens qui nous disent que nos produits ont changé leur vie. C’est notre pain et notre beurre et ça nous motive à innover davantage pour leur permettre d’être encore plus autonome », se réjouit Gilles Pépin qui a lancé en 1988 l’entreprise VisuAide, devenue par la suite HumanWare et qui compte notamment Stevie Wonder et Andrea Bocelli parmi les utilisateurs de ses produits.


À la bonne école

La PME de Drummondville accorde d’ailleurs beaucoup d’importance à l’innovation, consacrant ainsi de 12 à 18 % de ses revenus annuellement à la recherche et développement de nouvelles technologies. L’entreprise s’est récemment lancée dans un vaste programme d’accélération en R-D  qui vise à intégrer l’intelligence artificielle dans ses produits.

HumanWare travaille notamment en collaboration avec le MILA, l’Institut québécois d’intelligence artificielle, au développement de produits qui permettront d’analyser des images ou de décrire des scènes. Ces produits pourraient, par exemple, faciliter davantage le déplacement de leurs utilisateurs en milieu urbain ou dans des établissements publics.


« L’intelligence artificielle va révolutionner notre secteur d’activité. En la couplant avec d’autres technologies comme les systèmes de navigation GPS ou des assistants vocaux comme SIRI, l’intelligence artificielle va nous aider à donner de meilleures informations en temps réel », précise M. Pépin, titulaire d’une maîtrise en traitement numérique du signal de la parole de l’Université de Sherbrooke.

Pendant ses études en génie, au début des années 1980, Gilles Pépin a fait partie de l’équipe du professeur Jean-Pierre Adoul qui a développé la technologie ACELP, cette célèbre avancée scientifique de compression de la voix qui est aujourd’hui utilisée quotidiennement dans plus de 95 % des téléphones cellulaires de la planète.

Son entrée dans le marché du travail au sein d’une firme d’ingénierie spécialisée dans les télécommunications l’amènera à devenir consultant auprès de l’Institut Nazareth et Louis-Braille. Puis, à créer sa propre entreprise avec le lancement d’un premier produit, appelé Iris, qui permettait de lire à voix haute des textes imprimés comme des livres.

Depuis, HumanWare a développé une foule de produits qui se vendent dans une cinquantaine de pays. « Comme notre segment de marché est très niché, il fallait dès le départ exporter nos produits. En commençant évidemment par les marchés francophones comme la France, la Belgique et la Suisse », explique M. Pépin en précisant que le marché international génère environ 95 % de ses ventes. 

Partenariat avec Essilor

La fusion avec une entreprise de la Nouvelle-Zélande, en 2005, lui a ouvert davantage les portes des marchés anglophones. Aujourd’hui, les États-Unis représentent 50 % des ventes à l’exportation de HumanWare, l’Europe 40 % et l’Asie-Australie 10 %. L’entreprise entend faire une percée en Inde, au Brésil et dans des pays émergents d’Asie, d’Amérique du Sud et même d’Afrique au cours des prochaines années.

Ses efforts de commercialisation, mais aussi de R-D, sont maintenant appuyés par le géant français Essilor, le numéro un mondial de l’optique ophtalmique qui est devenu actionnaire majoritaire de HumanWare en 2014. Ce partenariat « est un solide appui à notre croissance et nous permet d’assurer la pérennité de l’entreprise. Même si on est une goutte d’eau au sein du groupe, on sent le même désir d’aider les gens qui ont une déficience visuelle », souligne M. Pépin.

HumanWare se fait aussi un devoir de compter jusqu’à 15 % de non-voyants ou de personnes atteintes de déficience visuelle parmi ses 160 employés. « Ils participent au développement des produits et ceux qui travaillent au service à la clientèle ou au soutien technique peuvent très bien répondre aux besoins des utilisateurs puisqu’ils ont eux-mêmes nos produits », précise M. Pépin.

L’entreprise peine toutefois à recruter un nombre suffisant d’employés, ayant des déficiences visuelles ou non, et doit même sous-traiter certaines activités à l’étranger, notamment le développement de logiciel et de composants électroniques.

Source : https://www.lesaffaires.com/dossier/focus-centre-du-quebec-le-dynamisme-a-l-oeuvre/humanware-l-ia-au-service-des-non-voyants/609946

9. Uniformisation des règles d’affaires concernant le transport adapté sur le territoire d’exo

Source : Chantal Ratté Directrice principale, Transport adapté

Madame, Monsieur

Dans l’objectif d’offrir une expérience de mobilité simple, intégrée, fluide et efficace aux personnes avec limitations fonctionnelles, et grâce au soutien de l’Autorité régionale de transport métropolitain, exo souhaite vous informer de l’uniformisation progressive, d’ici la fin de l’année 2020, des règles d’affaires du transport adapté sur l’ensemble de son territoire.

Il s’agit d’une bonne nouvelle pour la clientèle des couronnes nord et sud puisqu’elle profitera d’un service bonifié. L’uniformisation de ces règles d’affaires se fait dans une perspective d’harmonisation et de cohérence métropolitaine.

À court terme, voici les améliorations convenues avec l’ARTM, dont profiteront vos citoyens admis au transport adapté :

Heures de service prolongées tant pour les déplacements locaux que métropolitains (de 6 h 30 à 23 h du dimanche au jeudi et de 6 h 30 à minuit les vendredi et samedi)

Heures de service du Centre d’appel prolongées les soirs et les fins de semaine

Réservation d’un déplacement acceptée jusqu’à 16 h la veille (auparavant midi)

Possibilité de modifier un déplacement jusqu’à 19 h la veille (auparavant midi)

Annulation d’un déplacement acceptée jusqu’à 60 minutes avant l’heure de départ prévue

Toujours d’ici 2020, exo déploiera progressivement des fonctionnalités visant à améliorer davantage l’expérience de la clientèle du transport adapté : • L’appel téléphonique d’arrivée imminente, déjà en vigueur dans le secteur Laurentides depuis le 12 avril 2019 (les utilisateurs reçoivent désormais un appel automatisé de courtoisie 5 à 10 minutes avant l’arrivée de leur transport) • Message texte d’arrivée imminente pour les utilisateurs de téléphone cellulaire • Rappel téléphonique automatisé la veille de l’arrivée du transport • Réservation d’un déplacement occasionnel directement sur le Web

Les nouvelles règles d’affaires ne s’appliqueront pas pour le moment aux organismes de transport adapté qui oeuvrent dans la couronne sud (Handi-bus, TARSO, Transport Soleil et Transport Accès).

Nous sommes convaincus que cette uniformisation profitera à nos clients du transport adapté et facilitera leurs déplacements.

Si vous avez des questions sur les changements à venir, n’hésitez pas à communiquer avec Sophie Charette, conseillère, affaires publiques, couronne nord, au 514 287-2464, poste 4441 ou à [email protected].

Veuillez recevoir, Madame, Monsieur, nos salutations distinguées.

Chantal Ratté Directrice principale, Transport adapté

10. Fondation Cypihot-Ouellette : Communiqué aux organismes et institutions qui offrent des services aux personnes vivant avec une déficience visuelle

La Fondation Cypihot-Ouellette a pignon sur rue depuis 1980. Durant l’année 2018, la Fondation Cypihot-Ouellette a concentré ses énergies à revoir sa mission et bonifier son offre financière. Ainsi, la Fondation Cypihot-Ouellette apportera son soutien financier aux citoyens canadiens ou résidents permanents vivant avec une déficience visuelle qui résident au Québec et ce, par le biais de trois volets particuliers.

Volet «Éducation»: La fondation remplace le Prix Jeanne-Cypihot en offrant trois différentes de bourses d’études aux étudiants qui sont inscrits dans un programme d’étude reconnu au niveau secondaire, collégial ou universitaire: une bourse de soutien, une bourse de mérite et une bourse d’excellence. La valeur de ces bourses varie de 1000$ à 5000$.

Volet «Recherche et développement»: La fondation compte soutenir financièrement différentes initiatives qui contribueront sérieusement à l’amélioration de la vie des personnes vivant avec une déficience visuelle.

Volet «Vie en société»: Par son soutien financier à différentes activités, la fondation veut favoriser l’inclusion sociale des personnes vivant avec une déficience visuelle.

Toutes les demandes de soutien financier doivent se faire via notre site internet facilement accessible aux personnes vivant avec une déficience visuelle. On y trouve toutes les informations concernant les critères d’admissibilité et la marche à suivre pour faire parvenir une demande.

Nous comptons sur votre collaboration pour diffuser ce communiqué à tous les membres de votre réseau et les inviter à naviguer sur notre site. Les coordonnées de la Fondation Cypihot-Ouellette sont :

Site internet : https://cypihotouellette.org/ 

Fondation Cypihot-Ouellette

1071 De Meulles

St-Bruno-de-Montarville (Qc)

J3V 3A4

Jean Jacques, Président

11. Perkins mise sur le cloud pour une application mobile d’arrêt d’autobus

Article de Jason Sparapani publié le 24 avril 2019

A Boston, le cloud aide l’école de Perkins pour aveugles à fournir des informations sur les arrêts d’autobus aux personnes souffrant d’un handicap visuel.

Luiza Aguiar n’a pas tergiversé bien longtemps pour déterminer où stocker et gérer les données de BlindWays, une application iPhone qui aide les personnes aveugles et malvoyantes à trouver des arrêts de bus.

Luiza Aguiar est directrice des produits chez Perkins Solutions, la division technologique de l’école spécialisée Perkins School for the Blind, qui a lancé l’application en septembre 2015. Pour elle, le clouds est un choix naturel pour le développement d’applications mobiles: « nous avons pris la décision d’aller vers le cloud pour les mêmes raisons que la plupart des gens, à savoir pour que les données soient accessibles partout et à tout moment pour les utilisateurs mobiles ».

En outre, une infrastructure en mode cloud peut évoluer facilement pour traiter les données des plus de 8 000 arrêts de bus de la Massachusetts Bay Transportation Authority, le système de transport en commun qui dessert la région de Boston, jusqu’au campus Perkins de Watertown.

L’application est un complément du GPS qui aide les gens à se rendre à un arrêt de bus à proximité. Les utilisateurs aveugles ou malvoyants sont ainsi guidés via différents points de repère, à l’aide d’instructions verbales, jusqu’à l’arrêt de bus.

Perkins a choisi la plateforme de cloud d’Amazon, AWS, parce que « c’était l’une des offres les plus mûres et les plus robustes pour les services de cloud capable de nous apporter les briques dont nous avions besoin rapidement et au juste prix ».

Raizlabs, le développeur d’applications mobiles qui a bâti l’application, en a récemment transféré l’administration à Perkins. Un administrateur du service informatique de l’école assure le suivi des connexions et des mots de passe. Ces derniers sont nécessaires pour gérer l’aspect crowdsourcing de l’application : des volontaires, dont beaucoup sont des voyants, parcourent à pied les itinéraires jusqu’aux arrêts de bus, notent les points de repère et utilisent leur smartphone pour les intégrer dans l’application. « Nous voulons savoir qui a les droits d’écriture sur nos données », explique Luiza Aguiar.

Perkins gère également deux sources de données qui alimentent l’application. L’une d’entre elles s’appelle General Transit Feed Specification, ou GTFS, qui définit la manière dont les horaires des bus et des trains des différentes villes sont formatés et liste les noms des arrêts et leurs emplacements exacts. L’autre est NextBus, qui utilise les données GPS pour suivre les autobus et prévoir quand ils arriveront à des arrêts particuliers.

Toutes ces informations, ainsi que les points de repère soumis par les contributeurs, sont stockées dans le cloud, mis dans le bon ordre et transmis à l’application, qui est disponible sur l’App Store d’Apple, gratuitement.

Maintenant que l’architecture est en place, l’ajout de données pour le système de bus d’une autre ville peut être relativement simple. L’extension nécessaire l’accès à des données GTFS, ainsi que la présence d’une communauté volontaire pour intégrer les points de repère.

Perkins examine d’autres technologies pour déterminer la manière dont elles pourraient être utilisées pour aider les personnes touchées par un handicap visuel, quitte à ce que cela suppose le passage à une architecture multi-cloud.

Par exemple, l’API Cloud Vision de Google permet aux développeurs de créer des applications capables de détecter et de classer les objets et les visages dans les images. L’utiliser dans une application pourrait mener Perkins à la plateforme Google Cloud. Et l’utilisation d’IBM Watsonpourrait justifier un abonnement à Bluemix de Big Blue.

Source : https://www.lemagit.fr/etude/Perkins-mise-sur-le-Cloud-pour-une-application-mobile-darret-dautobus

12. Pourquoi les non-voyants ont-ils une ouïe si fine ?

Article de Brice Louvet, rédacteur scientifique, publié le 28 avril 2019

Des études ont montré que les non-voyant.e.s pouvaient bénéficier d’une ouïe plus fine que les voyants ou malvoyants. Une étude nous révèle enfin pourquoi. Les détails de l’étude sont publiés dans The Journal of Neuroscience.

Nous savons depuis longtemps que les personnes aveugles ont un sens de l’audition plus aiguisé, plus nuancé. Cela concerne en particulier le suivi d’objets en mouvement dans l’espace. En revanche, les mécanismes cérébraux permettant ces capacités nous échappaient jusqu’alors. “Il existe cette idée selon laquelle les aveugles sont doués pour les tâches auditives, car ils doivent se frayer un chemin dans le monde sans informations visuelles“, explique en effet le neuroscientifique Ione Fine, de l’Université de Washington. “Nous voulions explorer comment cela se passe dans le cerveau“.

Le cerveau des non-voyants s’adapte

Pour cette étude, les chercheurs ont utilisé l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Ainsi, ils ont pu comparer les réponses neuronales aux stimuli auditifs dans le cortex auditif chez des individus malvoyants, aveugles et anophtalmiques (absence d’un ou des deux yeux à la naissance). Chaque participant a été invité à écouter un certain nombre de sons résonnant à différentes fréquences. Les résultats d’analyses suggèrent alors que les aveugles ont tendance à traiter les sons dans une largeur de bande plus étroite et plus précise que les autres sujets dans le cortex auditif.

Les couleurs rouges montrent les régions du cerveau qui réagissent davantage aux sons graves. Les zones bleues sont celles qui réagissent davantage aux sons aigus. À droite, on constate que le réglage de la fréquence chez les participants aveugles (courbe rouge) était plus étroit que chez les autres. C’est pourquoi l’ouïe est plus fine. Crédits : Kelly Chang / UW

Notre étude montre que les cerveaux d’individus aveugles sont mieux en mesure de représenter les fréquences“, explique Kelly Chang, co-auteure de l’étude. “Pour un voyant, avoir une représentation précise du son n’est pas aussi important car sa vue lui permet de reconnaître les objets, tandis que les non-voyants ne disposent que d’informations auditives“.

C’est la première étude qui montre que la cécité entraîne une plasticité dans le cortex auditif“, ajoute Ione Fine. “Ceci est important, car il s’agit d’une région du cerveau qui reçoit des informations auditives très similaires chez les aveugles et les malvoyants. Mais chez les aveugles, il faut extraire plus d’informations du son – et cette région semble permettre ces capacités améliorées“.

La manière dont le cortex auditif développe cette forme de neuro-plasticité reste encore très floue. Il s’agit très probablement d’une “adaptation au développement de la cécité précoce, aux effets persistants de la privation visuelle et/ou aux exigences auditives différentielles résultant de la cécité“, peut-on lire dans l’étude. Des recherches supplémentaires seront néanmoins nécessaires pour appréhender les bases de ces adaptations auditives.

Source : https://sciencepost.fr/2019/04/pourquoi-les-non-voyants-ont-ils-une-ouie-si-fine/

13. Lego se lit en braille

Publié par Amelle Nebia le 24 avril 2019

Les petites briques les plus célèbres du monde continuent d’inventer. Avec Lego Braille Bricks, la fondation et le groupe Lego travaillent à un projet qui va aider les enfants aveugles et malvoyants à apprendre à lire avec de petites briques spéciales représentant l’alphabet braille. Les éléments Lego Braille Bricks posséderont un nombre de tenons correspondant aux différents caractères, lettres et chiffres de l’alphabet braille, tout en étant totalement compatibles avec le système de jeu originel.  Pour permettre aux enseignants, élèves et parents voyants d’utiliser cet outil eux aussi, chaque brique comportera également une lettre ou un caractère imprimé.

Ce projet a été dévoilé lors de la conférence Sustainable Brands à Paris. Les premiers prototypes sont actuellement en cours de test au Danemark, au Brésil, au Royaume-Uni et en Norvège. Le produit est actuellement en phase de test pour le danois, le norvégien, l’anglais et le portugais. L’allemand, l’espagnol et le français seront testés au cours du troisième trimestre. Le kit final sortira en 2020 et sera distribué gratuitement à des institutions par le biais de réseaux partenaires, sur les marchés où les tests sont actuellement menés.

« Avec les milliers de livres audio et de programmes informatiques disponibles aujourd’hui, de moins en moins d’enfants apprennent à lire le braille » regrette Philippe Chazal, trésorier de l’Union européenne des personnes aveugles, « ceci se révèle particulièrement critique lorsque l’on sait que les utilisateurs du braille sont souvent plus indépendants, possèdent un niveau d’éducation supérieur et accèdent à de meilleures opportunités d’emploi. Nous croyons fermement que Lego Braille Bricks peut contribuer à stimuler l’intérêt des enfants pour l’apprentissage du braille ». 

Morten Bonde, directeur artistique senior du groupe Lego, est lui-même atteint d’un trouble oculaire génétique qui lui fait perdre peu à peu la vue. Il a travaillé sur ce projet comme consultant interne. L’acuité visuelle de Morten Bonde n’est actuellement plus que de 4 degrés. Il explique que d’avoir « observé les réactions des élèves et des enseignants vis-à-vis du concept Lego Braille Bricks a constitué pour moi une grande source d’inspiration et m’a rappelé que les seules limites que je rencontrerai dans ma vie seront celles que je m’impose. Le niveau d’engagement des enfants, ainsi que leur intérêt à être indépendants et parfaitement intégrés dans la société, sont l’évidence même. Je suis touché de constater l’impact de ce produit sur le développement de la curiosité et de la capacité de réussite scolaire chez les enfants aveugles et déficients visuels, et ce dès le plus jeune âge ». L’OMS estime que, dans le monde, 19 millions d’enfants souffrent de déficience visuelle. Parmi eux, environ 1,4 million sont atteints d’une cécité irréversible.

Source :

https://www.cbnews.fr/marques/lego-braille-brick-malvoyants-43013

14. Djazmi, de la cécité à la BBC

Article publié le 22 avril 2019 sur fifa.com

Mani Djazmi est arrivé en Grande-Bretagne à l’âge de quatre ans. Sa famille pensait être de retour en Iran deux semaines plus tard. Trente-cinq ans plus tard, les Djazmi vivent toujours au Royaume-Uni…

Aujourd’hui, Djazmi est un journaliste à la BBC. Il présente l’émission Worl Footbal, un programme qui s’intéresse au football partout dans le monde. Des personnalités aussi diverses que Heather O’Reilly, Peter Odemwingie ou encore Pat Nevin viennent régulièrement y livrer leurs points de vue.

Les auditeurs ont appris à apprécier la passion de Djazmi lorsqu’il s’agit de mener une interview ou de débattre en compagnie des anciens internationaux habitués de l’émission. Ce qui rend son ascension d’autant plus remarquable, c’est que Djazmi est aveugle.

Ce voyage au Royaume-Uni a été entrepris dans un seul but : sauver ses yeux. L’opération n’a malheureusement pas eu les résultats escomptés mais, sans le savoir, le jeune Djazmi venait de s’engager dans une grande et belle aventure. « Pendant notre séjour pour l’opération, mes parents ont entendu parler d’une école près de l’hôpital qui disposait d’excellents équipements pour les enfants handicapés et notamment les aveugles. À ce stade, aucun d’entre nous ne parlait anglais, mais nous avons décidé de rester », raconte Mani au micro de FIFA.com.

Obsession et profession

Au cours des mois et des années qui ont suivi, Mani Djazmi s’efforce d’apprendre la langue, tout en développant une passion pour le football. Il joue avec son frère, collectionne les vignettes Panini et dévore toutes les informations qui lui passent sous la main. Il se souvient encore de sa première visite dans un stade, à l’occasion d’un voyage scolaire. Il évoque l’odeur « magique, incroyable » de la pelouse et les frissons ressentis à l’idée de se tenir à côté de ce terrain « sacré ». « Je ressens encore des choses similaires parfois », confie-t-il.

Si son amour du beau jeu s’impose rapidement, son intérêt pour le métier de journaliste est plus ancien encore. « Quand je vivais en Iran, je faisais déjà des interviews des personnes que je connaissais », raconte-t-il. « Plus tard, quand mes amis recevaient des jeux vidéo pour Noël, je demandais des micros et des casques pour réaliser mes propres émissions de radio. Cette obsession s’est révélée être une chance. J’ai dû subir énormément de refus, mais je n’ai jamais renoncé, parce que je n’avais pas de plan B. »

« Au début, personne ne me prenait au sérieux. Même ma famille n’y croyait pas. À l’époque où je cherchais encore du travail, je me souviens qu’un responsable de station de radio m’a dit qu’il ne voyait pas comment je pourrais devenir journaliste en étant aveugle. Ça m’a secoué car je me suis dit que c’était un patron et qu’il devait savoir de quoi il parlait. Mais je n’avais aucun autre projet en vue, alors j’ai continué à chercher », détaille-t-il.

Son rêve prend forme le jour où une rencontre fortuite met Djazmi en contact avec les responsables d’In Touch, un programme de la BBC pour les personnes aveugles et malvoyantes. Sa capacité à travailler dans le domaine du football suscite des interrogations. Finalement, il décide de « tenter sa chance » : sur ses propres deniers, il finance un voyage au Qatar, pour assister à la Coupe d’Asie de l’AFC 2011.

« Je voulais être considéré comme un journaliste spécialiste du football asiatique. Je me suis dit que si je n’allais pas à la Coupe d’Asie, personne ne me prendrait au sérieux. Normalement, lorsque j’assiste à un tournoi, j’emmène une personne avec moi pour être mes yeux dans les stades et les zones mixtes. Mais, cette fois-ci, je suis parti tout seul », se souvient-il. « Finalement, l’ami d’un ami m’a donné un coup de main. »

Débuts hasardeux

Alors que les deux hommes tentent d’apprivoiser de nouvelles fonctions, l’aventure de Djazmi commence de façon plutôt embarrassante. « Lors du premier match auquel j’assiste, l’Australie bat Bahreïn 1-0 grâce à un but de Mile Jedinak. Dans la zone mixte, j’explique à mon camarade qu’il faudrait parler à Jedinak. Il me répond : ‘Justement, il arrive et son entraîneur Holger Osieck est juste derrière lui’. Quelques minutes plus tard, il me dit : ‘C’est bon, il est devant toi’. Je lui dis : ‘Mile, vous n’avez pas souvent l’occasion de marquer de tels buts’. Là, j’entends une voix avec un fort accent allemand me répondre : ‘Je suis le sélectionneur’. J’étais mort de honte. », précise-t-il, embarrassé.

« Mais ça ne sert à rien de se laisser abattre. Pendant le tournoi, j’ai noué quelques relations, j’ai fait quelques reportages pour World Football, j’ai rencontré d’autres gens et j’ai commencé à bâtir ma carrière. J’ai fini par obtenir un emploi à plein temps à la BBC pour faire l’émission », reprend-il, soulagé.

Depuis, Djazmi remplit ses fonctions avec beaucoup d’efficacité. Entre cette opération ratée et son rôle de présentateur sur une chaîne mondialement connue, il a su relever de nombreux défis grâce à son talent et sa passion.

Source : https://fr.fifa.com/news/djazmi-de-la-cecite-a-la-bbc

15. Sortie au théâtre « Néon Boréal », une production de Sous la Hotte et du Théâtre du Trillium.

Bonjour,

Je suis Sylvie Pouliot, responsable du développement des publics et de la médiation au Théâtre aux Écuries.

Nous avons un spectacle qui pourrait intéresser les gens vivant avec une déficience visuelle.

Il s’agit de Néon Boréal, une production de Sous la Hotte et du Théâtre du Trillium.

Synopsis:

Expérience audio-immersive où les spectateurs sont invités à suivre une trame sonore en direct.

À quel point faut-il être en décalage pour changer sa perception et ses illusions des néons, du frette et du American Dream? À 4585 km l’une de l’autre, il y a des rencontres teintées par la noirceur interminable de Barrow en Alaska et les personnages de ces nuits sans fin de Vegas au Nevada.

À chaque représentation, une nouvelle histoire.

Relevant des radios théâtre de l’époque, une expérience parfaite pour les personnes aveugles.

Date:

Jeudi 16 mai 20h00 Vendredi 17 mai 20h00 Samedi 18 mai 16h00

Nous avons différents tarifs vraiment abordables et des prix pour les groupes. Les accompagnateurs sont admis gratuitement. Notre théâtre est accessible et ouvert à tous les publics.

Si vous voulez en savoir plus, communiquez avec moi. Cela me fera un immense plaisir de discuter avec vous.

Au plaisir,

Sylvie Pouliot

514-844-1811 poste 403

Courriel : [email protected]

NÉON BORÉAL

D’une envie commune de créer des œuvres novatrices importantes, Le Trillium et Sous la Hotte marient ici la radio au théâtre pour livrer une expérience audio-immersive à la découverte de l’Amérique et de ses réalités divergentes. Néon Boréal puise ses témoignages des tribulations de Louis-Philippe Roy et Josianne T Lavoie, catapultés aux deux pôles des États-Unis. Chaque soir, dans une trame sonore live, quatre acteurs donnent voix à ces récits, véritable balado-théâtre enregistré devant public puis diffusé sur le web.

À quel point faut-il être en décalage pour changer sa perception et ses illusions des néons, du frette et du American Dream? À 4585 kilomètres l’une de l’autre, il y a les rencontres teintées par la noirceur interminable de Barrow en Alaska et les personnages de ces nuits sans fin de Vegas au Nevada. Dans ces deux univers polarisés, Néon Boréal documente les récits — ceux qui glacent, ceux qui brûlent, ceux sur lesquels on fantasme — des extrémités de ces États-qui-se-désunissent.

Trois épisodes totalement indépendants seront présentés :

Jeudi 16 mai 2019 | 20 h | Épisode : THAT AMERICAN LIFE : ALL STARS EDITION

Comment les vies d’une serveuse du Hooters, d’une femme de chambre colombienne et d’un républicain de Barrow peuvent former, ensemble, une seule et même constellation ? Que retrouve-t-on au-delà du stéréotype, quand on gratte le givre de ces trois All Stars. Un épisode qui frôle les brainfreezes de slush du 7-Eleven.

Vendredi 17 mai 2019 | 20 h | Épisode : ONLY FOOLS RUSH IN

Des fontaines du Bellagio aux aurores boréales, pourquoi sommes-nous incontrôlablement fascinés par l’inexplicable et le grandiose ? Des lumières polaires aux lumières qui s’éteignent, de la passion aveuglante aux amours impossibles, nous allons à la rencontre d’une poète singulière, d’un cimetière de néons déchus et d’une fanatique du King. Un épisode sans safety dans les bras d’Elvis Presley.

Samedi 18 mai 2019 | 16 h | Épisode : THE ONE WITH THE BIRTHDAY PROGRAM

Des lignes de friture du restaurant White Castle aux S.O.S. frigorifiés du navire Aurora Artic, nous couvrirons près de 5000 kilomètres pour reconstruire, contre vents, marées et chapelles, le fil d’une love story à la dérive. Nous crierons Vive les mariés ! comme on crie Mayday! Un épisode imprévu, un récit tragique qui a pris toute l’équipe de production de Néon Boréal au dépourvu.

THÉÂTRE AUX ÉCURIES ,7285 rue Chabot, Montréal, Québec,H2E 2K7

MÉTRO FABRE Autobus 10 De Lorimier, 45 Papineau, 93 Jean-Talon