Écho du RAAMM pour la période du 15 au 21 mars

15 mars 2021

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 15 au 21 mars 2021.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. RAPPEL-Message du service d’aide bénévole (SAB)

Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain tient à vous informer que le service d’aide bénévole sera fermé du 25 mars 2021 à compter de 16 heures 00 jusqu’au 5 avril 2021 inclusivement. Le service reprendra le mardi 6 avril à compter de 8 heures 00.

Pour ceux qui prévoient avoir des besoins d’accompagnement pendant cette période, vous pouvez adresser vos demandes au service d’aide bénévole au poste 115 avant le mercredi 17 mars 2021, au plus tard à 16 heures 00.

Nous vous remercions à l’avance de votre collaboration.

2. Clic Santé : une « catastrophe » en matière d’accessibilité pour les malvoyants

Un article de Kassandra Nadeau-Lamarche publié le 10 mars 2021 par ici-radio-canada.ca

Quelques clics, c’est tout ce qui est nécessaire pour prendre rendez-vous pour son vaccin contre la COVID-19. Le processus est toutefois bien plus laborieux pour les personnes malvoyantes, puisque le portail Clic Santé n’a pas été adapté pour elles.

Linda Boutet est très à l’aise avec les outils technologiques malgré sa cécité totale. Grâce à un logiciel, elle est en mesure de naviguer sur plusieurs sites Internet. Quelques logiciels sont disponibles, et ils permettent la transcription en braille ou la synthèse vocale des textes.

Pour naviguer de façon efficace, les sites doivent cependant être adaptés pour les rendre accessibles aux utilisateurs de ces logiciels. Alors que la plupart des sites Internet gouvernementaux sont accessibles, ce n’est pas le cas du portail Clic Santé, dénonce Mme Boutet.

Un rendez-vous au hasard

Lorsqu’elle a tenté de prendre rendez-vous par téléphone pour la vaccination de sa mère âgée la semaine dernière, Linda Boutet s’est heurtée à des lignes pleines. Elle s’est tournée vers Clic Santé en utilisant son ordinateur, pour très rapidement se rendre compte qu’il était inutilisable. Je ne réussissais pas à choisir le service. Le menu déroulant, je n’arrivais pas à le dérouler.

Elle a finalement pu prendre un rendez-vous avec son téléphone intelligent en sélectionnant une date au hasard. Sa mère pourra se faire vacciner au début du mois d’avril. J’ai réussi à le faire, mais ça a pris énormément de persévérance et de perspicacité pour deviner les choses.

En tout, le processus lui aura pris plus de deux heures.

Selon l’expert en accessibilité web et membre du Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec (RAAQ) Jean-Marie D’amour, le portail Clic Santé est une « catastrophe en matière d’accessibilité ».  Les personnes aveugles qui tentent de l’utiliser se heurtent à toutes sortes de barrières qui rendent son utilisation impossible pour la plupart d’entre elles.

Des revendications qui datent

Le portail Clic Santé n’a pas été créé en raison de la pandémie. C’est le portail qui est entre autres utilisé pour la prise de rendez-vous pour la vaccination annuelle contre la grippe. Les problèmes liés à son accessibilité ne datent donc pas d’hier.

L’expert en accessibilité web estime que le gouvernement a eu amplement le temps de retravailler le portail depuis sa mise en ligne. Le RAAQ Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec a d’ailleurs tenté à plusieurs reprises dans les quatre dernières années de sensibiliser le gouvernement.

On pellette ça en avant, à l’année prochaine, pis à l’année prochaine, pis à l’année prochaine… mais le problème n’est toujours pas réglé. Puis, cette année, la vaccination est encore plus cruciale que les années passées. Ce n’est pas normal qu’on ne puisse pas utiliser le même chemin que tout le monde. – JeanMarie D’amour

« Ce n’est plus un luxe »

Jean-Marie D’amour juge que le portail Clic Santé ne respecte pas le Standard sur l’accessibilité des sites web qui a été adopté par le Conseil du Trésor en 2011. Ce standard s’applique pourtant à tous les ministères du gouvernement provincial.

Linda Boutet s’explique mal qu’en 2021 le gouvernement n’accorde pas plus d’importance à l’accessibilité du web. Ce n’est plus un luxe ou un privilège de demander qu’un site Internet soit accessible.

Par courriel, une porte-parole du ministère de la Santé confirme que le site n’est pas adapté pour les personnes aveugles et leur recommande donc d’utiliser le téléphone.

Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1776059/clic-sante-accessibilite-web-personnes-aveugles

3. Lettre ouverte du Collectif des organismes en défense des droits des personnes en situation de handicap (CODDPSH) -L’état de santé doit être pris en compte, Monsieur le Ministre

Publiée le 5 mars 2021 dans La Presse par CYNTHIA GÉLINAS ,EX AEQUO, MEMBRE DU COLLECTIF DES ORGANISMES EN DÉFENSE DES DROITS DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP, ET 16 AUTRES SIGNATAIRES*

Les auteurs s’adressent au ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé

Monsieur le ministre de la Santé et des Services sociaux, le Collectif des organismes en défense des droits des personnes en situation de handicap (CODDPSH), composé de 12 organismes locaux, régionaux et provinciaux et représentant plus de 2500 personnes ayant une déficience physique, se pose beaucoup de questions quant au choix des critères qui déterminent l’ordre de priorisation de la vaccination, malgré votre insistance à marteler que celle-ci s’appuie sur des données scientifiques. Pourquoi établir la liste de priorisation en fonction des seuls critères de l’âge et de la profession des personnes ? Bien évidemment, la population québécoise s’impatiente, tout un chacun voulant obtenir une dose de vaccin le plus rapidement possible. Toutefois, lorsqu’il est question des groupes les plus vulnérables de notre société, il n’est jamais question de caprices.

Comprenez-nous bien, ce n’est pas parce qu’une personne est en situation de handicap qu’elle est nécessairement malade. Par contre, nombreux sont les membres de nos organismes qui, au fil du temps, ont développé une maladie chronique et d’autres problèmes de santé, augmentant les risques de comorbidités face à la COVID-19.

À cet effet, l’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ) a publié un document intitulé « Impact des comorbidités sur les risques de décès et d’hospitalisation chez les cas confirmés de la COVID-19 »1. Parmi les faits saillants de ce rapport, il est mentionné que dans 97 % des cas de décès, le patient avait une condition médicale préexistante. Il est également révélé que le cumul de comorbidités a un impact sur le risque de décès et d’hospitalisation chez les cas confirmés de la COVID 19. Bien qu’il soit évoqué dans le rapport que l’impact du cumul des comorbidités sur ces risques varie selon l’âge et le milieu de vie, nous nous questionnons sur votre décision de prioriser les personnes âgées de 60 à 69 ans, peu importe leur état de santé, aux individus présentant un état de santé fragile.

Nous ne pouvons pas ignorer qu’une proportion estimable de personnes âgées de 60 à 69 ans est en très bonne santé, et ce, bien au-delà de bon nombre de personnes plus jeunes, mais qui souffrent de maladies chroniques qui affectent entre autres les poumons ou le cœur et qui auraient peu de chance de survie face à une infection à la COVID-19.

Avez-vous envisagé la possibilité que d’autres facteurs, autres que l’âge et la profession, puissent inférer l’ordre des données ?

Par exemple, posons l’hypothèse que les personnes de moins de 60 ans ayant une santé fragile ont été moins nombreuses à être hospitalisées à cause de complications de la COVID-19 que les personnes de 60 à 69 ans parce qu’elles ont trouvé le moyen de mieux s’isoler. Le critère de l’âge dans cette circonstance n’est pas ce qui détermine l’amoindrissement du risque, mais bien le fait de bénéficier de meilleures dispositions de prévention.

Nous ne pouvons non plus ignorer qu’en cas de débordements, les personnes ayant le plus de chances de survie auront préséance aux soins intensifs. Ne souhaiterions-nous pas plutôt prévenir un tel choix déchirant en priorisant davantage la vaccination des individus présentant une comorbidité et ainsi augmenter leurs chances de ne pas être mis à mort ? Ne serait-ce pas possible de vacciner les personnes gravement malades en priorité ?

Nous espérons que votre ministère, qui travaille étroitement avec le Comité de l’immunisation du Québec et la Direction générale de la Santé publique, saura prendre en considération des variables plus larges que celles de l’âge et de la profession des personnes pour déterminer l’ordre de priorité à la vaccination.

En terminant, le CODDPSH souhaite également porter à votre attention la grande importance de l’accessibilité universelle dans le déroulement du processus de vaccination. Les personnes en situation de handicap, que ce soit sur la base de limitations dues à la mobilité, à la vision ou à des troubles cognitifs, sont susceptibles de rencontrer des obstacles importants, à partir de la prise de rendez-vous jusqu’à la réception du vaccin. Nous espérons que vous mettrez tout en votre pouvoir pour faciliter leur accès à la vaccination.

1. Consultez le document « Impact des comorbidités sur les risques de décès et d’hospitalisation chez les cas confirmés de la COVID-19 »

*Cosignataires, membres du Collectif des organismes en défense des droits des personnes en situation de handicap : François Allard, Ex aequo ; Virginie Archambault, Moelle épinière et motricité Québec (MÉMO-Qc) ; Jo-ann Arvey, Centre communautaire Radisson ; Alain Drolet, Carrefour familial des personnes handicapées ; Pascale Dussault, Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) ; Patrick Fougeyrollas, Réseau international sur le processus de production du handicap (RIPPH) ; Mathieu Francœur, Mouvement Personnes handicapées pour l’accès aux services (PHAS) ; Selma Kouidri, Institut national pour l’équité, l’égalité et l’inclusion des personnes en situation de handicap (INÉÉI – PSH) ; Pauline Le Tron, Regroupement des usagers du transport adapté et accessible de l’île de Montréal (RUTA Montréal) ; Laurence P. Rousseau, Vie autonome Montréal ; Serge Poulin, Regroupement des usagers du transport adapté et accessible de l’île de Montréal (RUTA Montréal) ; Dominique Salgado, Comité d’action des personnes vivant des situations de handicap (CAPVISH) ; Marie Turcotte, Ex aequo ; Walter Zelaya, Moelle épinière et motricité Québec (MÉMO-Qc) ; Smaille Pierrilus, Association multiethnique pour l’intégration des personnes handicapées du Québec (AMEIPH) ; Arbi Chouikh, Réseau international sur le processus de production du handicap (RIPPH)

Source : https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2021-03-05/vaccination/l-etat-de-sante-doit-etre-pris-en-compte-monsieur-le-ministre.php

4. Une participation de l’INLB à la série Six degrés

Un article de I-Centre , CISSS de la Montérégie Centre publié le 3 mars 2021

Le 4 mars prochain débutera sur tou.tv la diffusion de la nouvelle série Six degrés dont le personnage principal est un adolescent de 16 ans malvoyant. Afin de s’assurer que le quotidien du jeune homme représente la réalité, la production a eu recours aux conseils de l’équipe de l’Institut Nazareth et Louis-Braille. Nos experts ont notamment effectué un travail de sensibilisation tout en prodiguant des conseils sur les stratégies et techniques utilisées dans la réalisation des activités quotidiennes et lors des déplacements avec une canne de détection ainsi qu’un chien-guide.

Un membre des services techniques de l’Institut également athlète paralympique, M. Bruno Haché, a par ailleurs agit à titre de figurant pour l’émission.

Rarement, dans le domaine de la fiction, l’occasion s’est présentée de suivre le parcours de personnes atteintes d’une déficience visuelle, en particulier auprès d’un auditoire jeunesse. Espérons que cette série aura un impact positif pour briser des tabous et mieux comprendre les handicaps que relèvent courageusement ces jeunes en quête d’avenir! Lien: https://santemc.quebec/icentre/?p=194256

Source : Usager-express, comité des usagers de l’INLB , 8 mars 2021

5. RUTA : Information importante : réservations de transport adapté vers les centres de vaccination

Bonjour à tous et à toutes,

Voici une information importante à diffuser dans vos réseaux.

Pour les réservations de transport adapté vers les centres de vaccination

Les personnes qui habituellement n’ont pas le droit à l’accompagnement dans le transport adapté peuvent demander exceptionnellement d’être accompagnées pour se rendre aux centres de vaccination. Les personnes visées sont les personnes ayant une déficience visuelle, intellectuelle/trouble du spectre de l’autisme ou nécessitant une prise en charge. Nous vous invitons donc à communiquer avec le Centre contact client au 514 280-8211, option 1; d’autres modalités d’accompagnement peuvent être prévues au besoin.

Si vous avez des questions, vous pouvez nous écrire à : [email protected] ou nous contacter au : 514 255-0765. Nous vous tiendrons informés de l’évolution de la procédure le cas échéant.

Nous vous remercions et vous souhaitons une bonne journée,

Pauline Le Tron

Agente de mobilisation et de communication

RUTA Montréal

6363, chemin Hudson, Bureau 152

Montréal, H3S 1M9

Tél. : 514-255-0765, poste 1

9 mars 2021

6. Le Réseau des cuisines collectives de Montréal et le Regroupement des cuisines collectives du Québec vous invitent à l’événement « Rendez-vous de cuisines » qui aura lieu les 24 et 31 mars prochains.

Mercredi 24 mars PM

13 h 00 Cuisine collective ouverte en pandémie :

Fonctionnement et adaptations : Présentation de Josée di Tomasso, Chargée de projets au Centre d’entraide Racine-Lavoie

14 h 30 Pause : échanges informels entre les participant.e.s

14 H 45 Cuisine collective virtuelle (cuisine Zoom) : Cuisiner à distance avec les participant.e.s

Présentation interactive avec Josée Lefebvre, Chargée de projets au Centre d’entraide Racine-Lavoie

Mercredi 31 mars AM

9 h Histoire inspirante de mobilisation régionale : Présentation d’Esther Prince du Centre des Femmes du Haut-Richelieu

Le recrutement et la rétention des personnes participantes aux cuisines collectives

Pendant et après le contexte de pandémie, comment nous assurer de maintenir le lien et de donner envie aux gens de participer ?

Discussion interactive avec Georges April, chargé de projet à la formation et à la vie associative au RCCQ et Josée di Tomasso du Centre d’entraide Racine-Lavoie

10 h 30 Pause : échanges informels entre les participant.e.s

10 h 45 Cuisine et francisation

Vidéo et présentation du projet Par Cuisine et vies collectives Saint-Roch

11 h 15 Vous êtes le chef !

Présentation du projet par Catherine Archambault, Animatrice aux Cuisines collectives du Grand Plateau

Inscrivez-vous pour recevoir le lien zoom

Avec le formulaire au lien cliquable suivant :

https://fr.surveymonkey.com/r/55DX9L3

Ou en contactant le RCCQ :

[email protected]

514-529-3448

Les places sont limitées ! Inscrivez-vous dès maintenant !

7. Déficience visuelle: Personnaliser les soins et services

Article tiré de L’Interaction – Le magazine d’information de l’Ordre des pharmaciens du Québec-Printemps 2020

Une pharmacienne reçoit un appel d’une patiente lui mentionnant que depuis la dernière augmentation de dose de son traitement, elle éprouve énormément de somnolence. Cette dernière s’inquiète à savoir si c’est normal puisqu’elle peut difficilement vaquer à ses occupations. La patiente ayant récemment reçu un diagnostic de nystagmus acquis essaie un nouveau traitement, soit la gabapentine à dose progressive. Toutefois, à la quatrième semaine de traitement, une erreur survient : elle reçoit de la prégabaline au lieu de la gabapentine.

Après avoir pris en charge la situation avec la patiente, la pharmacienne en a analysé les détails pour détecter ce qui aurait pu être fait différemment. En plus de l’erreur survenue lors de la remise du médicament, le cas a ceci de particulier que la patiente souffre d’une importante déficience visuelle et qu’en plus, le nystagmus nuit à l’usage de sa vision résiduelle. Ainsi, cette dernière n’a pas remarqué que les capsules reçues étaient de couleur différente.

Nous avons eu la chance de rencontrer cette patiente qui a accepté de nous faire part de ses constatations et du fruit de ses recherches sur les différents outils qui apportent une aide supplémentaire aux personnes souffrant à divers degrés de déficience visuelle.

Une situation loin d’être banale

Au Québec, selon l’enquête sur les limitations d’activités, les maladies chroniques et le vieillissement (2010-2011), 13,1 % de la population des 15-64 ans présente une incapacité visuelle à divers degrés. Ce nombre augmente à 15,1 % pour les 65 ans et plus et à 26,4 % pour les 85 ans et plus1. Il est donc important de se questionner sur les risques potentiels accrus lors de la prise de médicaments par une personne aveugle ou malvoyante.

Par conséquent, à la création du dossier, il est essentiel de rechercher toute situation parti- culière, notamment les handicaps. La déficience visuelle et le degré d’assistance requis devraient être mis en évidence dans le dossier du patient. Ainsi, le personnel du laboratoire aura rapide- ment accès à l’information nécessaire pour servir le patient de manière sécuritaire. À cet effet, un formulaire de collecte de renseignements devrait être utilisé avec tout nouveau patient, mais aussi lorsque cette information n’a pas été recueillie.

Plusieurs solutions possibles

Une fois les déficiences visuelles identifiées chez les patients, diverses mesures sont disponibles pour sécuriser les services pharmaceutiques

Certains pays, dont la France et les États-Unis, offrent déjà d’autres options pour la lecture des ordonnances. Par exemple, il existe des appareils de radio-identification (RFID) qui lisent des puces installées sur les fioles de médicaments.

Ces puces contiennent tous les renseignements inscrits sur les étiquettes : nom du patient, nom du médicament, posologie, date d’expiration, etc. Une voix électronique lit les informations à voix haute pour le patient. Différentes appli- cations mobiles sont aussi disponibles pour aider un patient ayant une déficience visuelle. En France, on impose que tous les produits en pharmacie soient étiquetés en braille2, le braille étant imprimé par le fabricant sur l’emballage de chaque boîte remise au patient. Aucune obligation de la sorte n’est imposée au Canada.

Les outils technologiques et l’utilisation du braille sont des moyens utiles et adaptés pour certains des patients ayant une déficience visuelle. D’autres mesures préventives peuvent également être utilisées. Chacune d’entre elles doit être discutée avec le patient et répondre à ses besoins. Par exemple, certains patients devenus malvoyants à un âge avancé n’ont jamais appris à lire le braille. De plus, il est faux de penser que l’utilisation d’outils d’aide à l’administration, comme des piluliers ou des sachets, est la solution idéale pour tous. Dans le cas où un patient utilise la texture pour identifier ses médicaments, il sera plus difficile pour lui d’utiliser ce moyen, si ses médicaments sont servis dans un sachet ou une cellule de pilulier.

Il y a la possibilité de rendre disponible, au comptoir de service, des loupes ou d’autres outils grossissants pour qu’un patient malvoyant puisse lire les informations dont il aura besoin. Si le patient peut encore distinguer certains caractères, on pourrait se mettre d’accord sur un code de couleur ou encore imprimer une étiquette avec des caractères plus gros. L’utilisation d’étiquettes de couleurs contrastantes ou de pictogrammes élargis peut aussi faciliter la lecture.

Au Québec,

13,1 % de la population des 15-64 ans présente une incapacité visuelle à divers degrés.

Ce nombre augmente à 15,1 % pour les 65 ans et plus, et à 26,4 % pour les 85 ans et plus.

Certains patients préféreront se fier au toucher; il serait alors possible de mettre en place un système individualisé. Par exemple, choisir des fioles de différentes grosseurs pour les médicaments, certaines sécurisées, d’autres non, ou enrouler des élastiques de textures différentes sur les fioles. Finalement, en plus, il est possible de prévoir des mesures de vérification supplémentaires à la pharmacie, notamment :

  • Procéder à une double vérification avant de remettre le médicament au patient ;
  • Verbaliser avec le patient le nom de chaque médicament remis et, au besoin, décrire sa forme et sa couleur.

On doit prêter une attention particulière à ces patients vulnérables. Des mesures simples et concrètes peuvent prévenir les erreurs ; il faut aussi être attentif aux besoins du patient. Des demandes peuvent être adressées aux différents partenaires pour faciliter l’accès à certains outils, notamment les fabricants, les grossistes ainsi que les chaînes et bannières.

1 Enquête québécoise sur les limitations d’activités, les maladies chroniques et le vieillissement 2010-2011 – Utilisation des services de santé et des services sociaux des personnes avec incapacité, volume 2, www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/sante/ services/incapacites/limitation-maladies-chroniques-utilisation.pdf.

2 Médicament : notice en braille ou en caractères agrandis, www.e-sante.fr/medicament-notice-en-braille-ou-en-caracteres- agrandis/actualite/1600.

Article suggéré par Mme Anne Jarry , membre du RAAMM

Source : https://www.opq.org/documentation/linteraction/linteraction-printemps-2020/

8. Revenu Québec – Ressources pour les personnes handicapées

Voici plusieurs liens dans l’optique de faciliter l’accès à l’information sur les programmes et les services offerts aux personnes handicapées et à leur famille.

Merci beaucoup et bonne journée!

Source :

Mélissa Fontaine DGRH Service de l’information de gestion et de la déontologie

Revenu Québec 3800, rue de Marly, Québec (Québec), secteur 2-5-7, G1X 4A5 Tél. : (418) 652-5658 #6522770

[email protected] revenuquebec.ca

Message transféré par

Mme Pauline Couture

Directrice Générale

GAPHRSM

1400 Boulevard Edouard, suite 113

Longueuil, Qc J4T 3T2

Téléphone   : (450) 923-1548

Courriel : [email protected]

Site web : http://www.gaphrsm.ca

9. La Société canadienne d’ophtalmologie soutient la sensibilisation mondiale à la principale cause de cécité durant la Semaine mondiale du glaucome

Cette maladie oculaire difficile à détecter est connue sous le nom de «voleur silencieux de la vue ».

NOUVELLES FOURNIES PAR Canadian Ophthalmological Society 

TORONTO, le 10 mars 2021 /CNW/ – Une personne atteinte de glaucome peut perdre jusqu’à 40 % de sa vue, sans symptômes apparents. C’est la principale cause de cécité irréversible dans le monde, qui touche 78 millions de personnes – dont plus de 800 000 Canadiens – et dont la moitié ignorent même qu’elles en sont atteintes, selon la Société canadienne d’ophtalmologie. En cette Semaine mondiale du glaucome, la SCO partage une nouvelle vidéo sur l’importance de subir régulièrement des examens de la vue afin de détecter ce « voleur silencieux de la vue ».

« Nous comptons sur notre vue pour tout ce que nous faisons. La perte de vision a donc un impact négatif considérable sur la qualité de vie, en particulier parmi la population vieillissante du Canada, que cette maladie oculaire affecte de manière disproportionnée », a déclaré le Dr Colin Mann, président de la Société canadienne d’ophtalmologie. « Faire de la sensibilisation et encourager des examens réguliers pour prévenir la perte de vision due au glaucome est un message important dont les Canadiens ont besoin pour pouvoir sauver leur vue avant qu’il ne soit trop tard. »

Comme le glaucome n’entraîne pas de symptômes perceptibles, une surveillance continue est nécessaire pour détecter les changements. Les ophtalmologistes peuvent utiliser plusieurs tests lors d’une évaluation pour le glaucome, une maladie qui affecte le nerf optique. Ce nerf transmet les images que l’on voit de l’œil au cerveau, et il est composé de nombreuses fibres nerveuses. Lorsque ces fibres nerveuses sont endommagées par la pression qui s’accumule à l’intérieur de l’œil, connue sous le nom de pression intraoculaire (PIO), cela peut provoquer des angles morts et une perte de vision.

Bien que les personnes âgées de plus de 60 ans soient six fois plus susceptibles d’être atteintes de glaucome, tout le monde peut développer la maladie. Et plusieurs facteurs peuvent augmenter les risques, comme l’origine ethnique, les antécédents familiaux, l’utilisation de stéroïdes à long terme, les blessures oculaires antérieures, et certaines pathologies du nerf optique.

Détection et traitement

Les symptômes les plus courants du glaucome au moment où on peut le détecter comprennent une perte de la vision périphérique, des halos autour des lumières, de la douleur et/ou de la rougeur oculaire, et une vision floue ou réduite. Bien qu’il s’agisse d’une maladie oculaire chronique, le glaucome peut être contrôlé grâce à une gestion appropriée.

Les options de traitement comprennent des gouttes ophtalmiques et plusieurs médicaments différents permettant de diminuer la quantité de liquide dans l’œil, d’augmenter l’écoulement du liquide de l’œil ou de réduire la production de liquide. Elles incluent également des traitements au laser pour améliorer le drainage du liquide de l’œil. Pour les cas où les gouttes oculaires et le laser ne parviennent pas à arrêter la progression du glaucome, une intervention chirurgicale conventionnelle peut être recommandée afin de créer un nouveau passage permettant au liquide aqueux de sortir de l’œil. Les chirurgies micro-invasives du glaucome (CMIG), un groupe de dispositifs et de procédures visant à améliorer la circulation du liquide dans l’œil ou à y réduire la production de liquide, font notamment partie des solutions.

Apprenez-en davantage sur votre risque de développer un glaucome ou d’autres maladies oculaires graves en répondant à un questionnaire sur seethepossibilities.ca.

Pour plus d’informations, visitez cos-sco.ca.

Source : https://www.newswire.ca/fr/news-releases/la-societe-canadienne-d-ophtalmologie-soutient-la-sensibilisation-mondiale-a-la-principale-cause-de-cecite-durant-la-semaine-mondiale-du-glaucome-844960090.html

10. Essonne-France : le casque de guidage pour les non-voyants plaît à la F.F. de Pentathlon moderne

Un article d’ Aurélie Corvisy publié le 10 mars 2021 sur le-republicain.fr

Le guidage par la “Fée Clochette” a fait ses preuves encore aujourd’hui. Alban Tessier, aventurier malvoyant de 44 ans, a su suivre seul un parcours défini sur le terrain de football du gymnase François-Ruiz.

Atteint d’une maladie évolutive de la vision appelée la rétinite
pigmentaire, il a traversé seul le désert de sel de Bolivie. Ce jeudi 4 mars, il a testé pour la première fois 
le casque de guidage binaural. Le casque à conduction osseuse émet des sons grâce à un mini-ordinateur dans le sac à dos.

Ce dispositif permet à l’utilisateur, aveugle ou malvoyant, de marcher en toute autonomie sans l’aide d’un guide. Le parcours est planifié par des algorithmes et envoyé en temps réel à l’utilisateur grâce au capteur sur le casque. Il a ainsi l’illusion que le son vient d’une direction spécifique. « Les sensations sont immédiates. J’avais l’impression d’avoir un colibri devant moi, je devais me recentrer pour entendre le son face à moi », confie Alban Tessier.

Dispositif efficace, où va-t-on maintenant ?

Ce système a été mis au point par Sylvain Ferrand, ingénieur du CMAP (centre de mathématiques appliqués de l’école Polytechnique) préparant une thèse sur la spatialisation sonore 3D. « Nous sommes à la croisée des chemins, le système est efficace, il faut maintenant savoir ce que l’on peut faire avec », souligne Matthieu Aussal, ingénieur de recherche et directeur de la thèse de Sylvain Ferrand.

Source : https://www.le-republicain.fr/actualites-locales/coeur-dessonne-agglomeration/essonne-le-casque-de-guidage-pour-les-non-voyants-plait-a-la-f-f-de-pentathlon-moderne

11. Ariège-France- Un futur observatoire astronomique accessible aux aveugles

Un article de Julie Rimbert publié le 5 mars 2021 par leparisien.fr

C’est un projet ambitieux, unique en Europe. L’association Ciel d’Occitanie, basée à Ustou (Ariège), veut construire un observatoire astronomique au cap de Guzet, dans les Pyrénées, ouvert à tous, même aux personnes handicapées, dont les personnes malvoyantes.

Ce projet, soutenu par les commerçants de Guzet, la communauté scientifique et les associations pour l’accessibilité aux personnes handicapées, vient d’être validé par la Communauté de communes du Couserans-Pyrénées, qui en assurera la maîtrise d’œuvre à hauteur de 700 000 euros.

Arc-en-ciel en musique, cartes en braille…

« Quand nous avons imaginé le projet, en 2016, nous étions huit astronomes amateurs. Mais aujourd’hui, il est bien développé et soutenu par l’Observatoire Midi-Pyrénées, celui de Paris, l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie ou encore l’Institut des jeunes aveugles, se félicite Jacques Croiziers, cofondateur de l’association Ciel d’Occitanie, qui compte environ 80 membres. Notre projet est une aventure humaine, pour des hommes et avec des hommes. Nous voulons que tous y aient accès, malgré toute forme de handicap. Il faut désacraliser les sciences pour ce public. »

Les nouvelles technologies permettent aujourd’hui de trouver des moyens de signification, même pour les malvoyants, pour leur propre perception. « On peut, par exemple, expliquer un arc-en-ciel avec de la musique pour chaque couleur, des cartes tactiles en braille ou des maquettes. »

Installé sur un site réputé pour la pureté de son ciel sans pollution lumineuse, l’observatoire du cap de Guzet, situé à 1700 mètres d’altitude, devrait voir le jour en 2022.

Source : https://www.leparisien.fr/societe/en-ariege-un-futur-observatoire-astronomique-accessible-aux-aveugles-05-03-2021-8427245.php

12. Monaco adapte ses passages piétons pour aider malvoyants et aveugles

Un article de Thomas Michel publié le 3 mars 2021 sur nicematin.com

 Des bandes blanches verticales sont actuellement apposées sur les passages cloutés, notamment dans le quartier de Monte-Carlo. On vous explique pourquoi.

C’est une simple bande thermocollée à même la chaussée, mais un gain en confort et sécurité considérable pour les personnes malvoyantes et aveugles.

La Direction de l’Aménagement Urbain (DAU), à la demande de la Direction de l’Action Sanitaire (DASA – Division de l’Inclusion Sociale et du Handicap), équipe actuellement les passages piétons de la Principauté de bandes de guidage pour les aveugles et malvoyants.

Blanches, tout comme les passages piétons qu’elles coupent en deux dans la longueur, ces bandes sont composées de nervures à valeur de main courante. En effet, les nervures forment un rail au sol qui permet de guider la canne utilisée par les personnes atteintes d’une déficience visuelle.

« PAS DE RISQUE PARTICULIER POUR LES AUTRES PIÉTONS »


« De nombreux passages cloutés sont déjà pourvus de leur bande de guidage – la priorité est donnée aux plus empruntés –. À terme, la quasi-totalité d’entre eux seront aménagés », précise l’État monégasque.

À noter que la texture de la bande appliquée au sol « ne présente pas de risque particulier pour les autres piétons ou les usagers de la route (notamment ceux évoluant en deux-roues) ».

Source : https://www.nicematin.com/index.php/vie-locale/monaco-adapte-ses-passages-pietons-pour-aider-malvoyants-et-aveugles-652556

13. Instagram teste les sous-titrages automatiques dans ses Stories

Une fonctionnalité qui devrait permettre de rendre les stories Instagram plus accessibles aux personnes sourdes et malentendantes

Un article de Joana Pimenta publié le 11 mars 2021 sur siecledigital.fr

Comment fonctionnent les sous-titrages automatiques des stories Instagram ?

C’est au travers d’un nouvel autocollant que les sous-titrages automatiques sur les stories Instagram pourront être créés. Baptisé « Captions », celui-ci se trouvera au même endroit que les stickers de donation, de localisation ou encore de musique. Pour les utilisateurs, son fonctionnement est simple comme bonjour : il suffira de le sélectionner, de le placer à l’endroit souhaité, et le réseau social se chargera ensuite de retranscrire automatiquement les pistes audios. Notons qu’il sera également possible de changer la typographie du texte en fonction des différents choix proposés par l’application.

Actuellement, seule une poignée d’utilisateurs ont pu avoir accès à cette fonctionnalité qui est en ce moment même testée en interne au sein des équipes d’Instagram. Pour cause, celle-ci semble encore avoir besoin de certains ajustements… Dans la vidéo par Matt Navara, on constate par exemple que l’application s’est trompée sur la retranscription du mot « finally » en le remplaçant par « find ». On note également que les bruits environnants ne sont pas encore retranscrits, ce qui peut s’avérer être un manque précieux pour les personnes sourdes et malentendantes.

Autant de détails sur lesquels devront s’attarder les équipes d’Instagram avant de déployer leur fonctionnalité de retranscription automatique auprès du grand public.

Vers une meilleure accessibilité d’Internet et des technologies

Instagram n’est pas le seul réseau social à mener des efforts pour permettre une meilleure accessibilité à sa plateforme. Récemment, Facebook a par exemple amélioré son IA de description d’images destinée aux utilisateurs malvoyants. Mais au-delà des réseaux sociaux, une prise de conscience collective semble avoir opéré auprès des plus grandes entreprises technologiques.

Microsoft, par exemple, a annoncé que ses jeux Xbox et PC seront bientôt testés pour permettre une meilleure accessibilité. En 2020, la firme de Redmond avait également développé un appareil basé sur le casque de réalité augmentée HoloLens pour permettre aux personnes malvoyantes ou aveugles de mieux appréhender le monde qui les entoure.

La même année, Google présentait « Look to Speak », une application permettant aux personnes présentant des troubles de la parole, de s’exprimer avec les yeux. Plus tôt, le géant intégrait un « guidage vocal détaillé » à Google Maps afin de faciliter les déplacements des malvoyants et aveugles.

Source : https://siecledigital.fr/2021/03/11/instagram-sous-titres-stories/