Écho du RAAMM pour la période du 26 novembre au 2 décembre

26 novembre 2018

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 26 novembre au 2 décembre 2018.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. Dernière semaine pour courir la chance de gagner des billets du Canadiens

Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) vous invite à faire un don pour soutenir sa mission et ses actions et, pour vous remercier de votre soutien, vous offre la chance de gagner une paire de billets pour le match des Canadiens contre l’Avalanche du Colorado, le samedi 12 janvier 2019.

Sont admissibles au tirage, les donateurs ayant fait, entre le 1er janvier 2018 et le 1er décembre 2018, un ou plusieurs dons d’un montant cumulatif minimum de 100$.

Le tirage aura lieu le vendredi 14 décembre 2018.
Valeur du prix : 350$
Les billets sont une gracieuseté de Saint-Hubert Machine Shop que le RAAMM remercie pour sa générosité.

Les dons sont toujours les bienvenus après le 1er décembre, mais les donateurs ne seront pas admissibles au tirage.

Pour faire un don :

  • Par téléphone, par carte de crédit uniquement, en appelant au 514-277-4401, poste 111;
  • En personne à nos bureaux (5225, rue Berri, bureau 101), par carte de débit ou de crédit, en argent ou par chèque libellé au nom du RAAMM;
  • Par la poste, par chèque libellé au nom du RAAMM envoyé au 5225 rue Berri, bureau 101, Montréal (Québec) H2J 2S4
  • En ligne, via la page du RAAMM sur le site Web Canadon au www.canadahelps.org/fr/organismesdebienfaisance/raamm;

Un reçu aux fins d’impôts vous sera envoyé suite à votre don.

Nous vous remercions chaleureusement de votre soutien!

L’équipe du RAAMM, en action pour vous!

2. ARTM : Recrutement de participants à des groupes de discussion sur la mobilité

Madame, Monsieur,

Dans le contexte de sa réflexion entourant l’élaboration de son plan stratégique de développement, l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) désire consulter les personnes ayant des limitations fonctionnelles et les personnes aînées utilisatrices des réseaux réguliers de transport collectif.

L’objectif de cette consultation est de comprendre le point de vue de ces clientèles sur les thématiques suivantes :

1. Les attitudes et les comportements vis-à-vis les modes de transport collectifs existants;

2. Les défis, et les barrières à l’utilisation des services réguliers de transport collectif;

3. Les perceptions et le degré de connaissance des différents modes de transport existants;

4. Les éléments qui vous motiveraient à adopter plus souvent un mode de transport collectif.

Nous sommes à la recherche de personnes répondant aux critères suivants :

  • Être âgé de 18 ans ou plus;
  • Résider sur le territoire de Montréal;
  • Avoir une limitation physique, à savoir, une déficience motrice, visuelle ou auditive;
  • Être disponible à au moins une des plages horaires identifiées ci-dessous;
  • Être à l’aise à s’exprimer devant un groupe;
  • Utiliser en moyenne au moins 5 fois par mois un ou plusieurs des réseaux de transport collectif suivants : exo, STL, STM, RTL.

Date : Mardi le 11 décembre 2018

Heure : 10h00 à midi (première plage horaire proposée) Ou 13h00 à 15h00 (deuxième plage horaire proposée)

Lieu : CRC Recherche

1610 Saint-Catherine Ouest, Suite 411

Montréal, QC H3H 2S2

Cet emplacement est accessible aux personnes à mobilité réduite.

Les groupes de discussions seront composés de 6 à 8 personnes. Un participant ne peut prendre part à plus d’un groupe de discussion.

Prenez note que vous devez être en mesure de vous rendre par vos propres moyens à la séance. Aucun remboursement des frais de transport n’est prévu.

Une rétribution financière de 100$ sera remise en argent comptant à la fin de la séance à chacun des participants.

Pour les personnes ayant une déficience auditive, les services d’un interprète seront offerts gratuitement, sur demande.

Dans la mesure où vous devez être accompagné, votre accompagnateur ne pourra pas assister à la séance afin d’éviter tout biais au déroulement du groupe de discussion, à moins de situations exceptionnelles.

Si vous rencontrez l’ensemble des critères d’éligibilité et souhaitez participer à un groupe de discussion, merci de contacter Madame Lilia Ghariani à l’adresse suivante : [email protected] , en indiquant :

Votre nom et prénom

Votre adresse courriel et un numéro de téléphone pour vous joindre;

Votre âge;

Votre ville de résidence;

Votre limitation fonctionnelle et s’il y a lieu, le type d’aide à la mobilité utilisé dans vos déplacements en transport collectif régulier;

La ou les plages horaires identifiées plus haut où vous être disponibles;

S’il y a lieu, vos besoins particuliers, tels qu’une assistance physique à l’arrivée ou les services d’un interprète en LSQ.

Le choix des participants sera fait en fonction de l’échantillonnage requis pour la formation des groupes de discussion. Nous privilégierons les premières demandes reçues.

Nous vous remercions pour l’intérêt porté à cette démarche,

Cordialement,

Lilia Ghariani

Conseillère, Planification stratégique

514 409-2786, poste 7217

3. Montréal va-t-elle réussir à devenir un modèle d’accessibilité universelle?

Texte de Jody Negley Ancienne travailleuse sociale qui se déplace en fauteuil roulant, publié le 16 novembre 2018 sur huffingtonpost

J’ai pris part à deux séances de consultation: le manque d’accessibilité des commerces était l’une des principales préoccupations des participants. Considérant que le tiers des Montréalaises et des Montréalais vivent avec une incapacité légère, modérée ou grave, il est temps de passer à l’action.

Mme Rosannie Filato, membre du comité exécutif responsable de l’accessibilité, a déclaré sur les ondes de CBC Radio Noon, le 2 novembre dernier, que l’administration entend poursuivre les discussions avec les autres paliers gouvernementaux et se pencher sur ses règlements d’urbanisme pour voir quelles modifications pourraient être apportées afin de rendre les commerces accessibles. Il est rassurant de constater qu’elle reconnaît l’importance de cette problématique et souhaite trouver les solutions que des milliers de Montréalais attendent depuis longtemps.

Avec son plan d’action préliminaire, la Ville ne s’attaque pas directement à la source de discrimination que représente la piètre accessibilité des commerces.

À cet égard, je fais remarquer que Montréal peut d’ores et déjà imposer des normes d’accessibilité plus contraignantes que les normes minimales en vigueur sans s’en remettre au gouvernement du Québec. Il faut faire preuve de courage et d’audace.

Avec son plan d’action préliminaire, la Ville ne s’attaque pas directement à la source de discrimination que représente la piètre accessibilité des commerces. D’ailleurs, le plan ne fait aucune allusion à la discrimination, ce qui est pour le moins surprenant. L’accessibilité est un droit reconnu par de nombreuses lois, politiques et chartes aux niveaux municipal, provincial et fédéral ainsi que par la Convention relative aux droits de personnes handicapées des Nations Unies (ratifiée par le Canada en 2010).

L’administration Plante doit faire pression pour amorcer la réforme ou doit obtenir les pouvoirs appropriés. Actuellement, la Ville se contente de sensibiliser les acteurs privés.

La Charte des droits et libertés de la personne du Québec interdit non seulement la discrimination fondée sur le handicap, mais aussi la discrimination dans l’accès aux lieux publics, comme les établissements commerciaux. C’est pourquoi le plan d’action doit mettre davantage l’accent sur l’accessibilité des commerces et des édifices résidentiels.

Obligations contraignantes

Le gouvernement du Québec doit quant à lui adopter une législation et une réglementation en accessibilité universelle qui prévoient des obligations spécifiques, des échéanciers précis et des pénalités pour non-conformité ou dépassement des délais, comme c’est le cas en Ontario et au Manitoba.

L’administration Plante doit faire pression pour amorcer la réforme. Sinon, elle doit obtenir les pouvoirs appropriés. Actuellement, la Ville se contente de sensibiliser les acteurs privés. Or, nombre de commerces inaccessibles sont encore rénovés et ouverts parce que leurs propriétaires ne sont pas informés des subventions ni des retombées économiques de l’accessibilité. Selon une étude du gouvernement britannique, le pouvoir d’achat de la clientèle handicapée se chiffre à 212 milliards de livres sterling annuellement.

Mme Filato reconnaît l’importance de communiquer avec les PME. C’est encourageant, et le plan devrait refléter cet engagement. Cela dit, il est clair que des obligations contraignantes seront nécessaires pour vraiment changer les choses sur le terrain.

La consultation en cours et les déclarations de Mme Filato démontrent que l’administration Plante prend au sérieux l’accessibilité universelle et les droits de personnes handicapées. La Ville doit cependant bonifier son plan d’action pour reconnaître et combattre la discrimination que ces personnes subissent au quotidien. En jouant le rôle de leadership que Mme Filato appelle de ses voeux, Montréal peut se positionner comme chef de file en accessibilité universelle au Québec.

Ce texte a été coécrit par Jérôme Saunier.

Source : https://quebec.huffingtonpost.ca/jody-negley/montreal-modele-accessibilite-universelle-commerce-personne-situation-handicap_a_23590773/

4. Nouvelle signalisation interdisant le virage sur feu rouge à certaines intersections de Ste-Marie de Beauce

Publié le 15 novembre 2018 par Patrice Moore Coolfm

Dans le cadre d’une nouvelle règlementation du Code de la sécurité routière qui entrera en vigueur le 31 décembre, la Ville de Sainte-Marie avise qu’elle interdira le virage à droite à un feu rouge lorsque les traverses piétonnières sont munies d’un signal sonore.

Ainsi, à compter de cette date, le virage à droite à un feu rouge sera interdit aux approches de plusieurs intersections sur les boulevards Vachon et Larochelle ainsi que sur l’avenue Marguerite-Bourgeoys.

La Ville de Sainte-Marie incite les automobilistes à porter une attention particulière à cette nouvelle signalisation et à modifier leurs habitudes de conduite en conséquence.

Source : http://www.coolfm.biz/nouvelle/462-nouvelle-signalisation-interdisant-le-virage-a-droite-sur-feu-route-a-certaines-intersections-de-ste-marie-de-beauce

Source : http://www.coolfm.biz/nouvelle/462-nouvelle-signalisation-interdisant-le-virage-a-droite-sur-feu-route-a-certaines-intersections-de-ste-marie-de-beauce

5. Accessibilité numérique : projet du CRIM et de l’ONF en vidéodescription

Article de Dominique Lemoine publié le 20 novembre 2018 sur directioninformatique.com
Un projet du Centre de recherche informatique de Montréal et de l’Office national du film vise le développement du logiciel de vidéodescription du CRIM.

Le Centre de recherche informatique de Montréal (CRIM) affirme que ce projet collaboratif vise à rendre accessible sa technologie de vidéodescription « à un plus large public grâce aux plateformes de diffusion de l’ONF ».

« Le CRIM développe depuis plus de dix ans un système de vidéodescription assistée par ordinateur qui facilite le travail des vidéodescripteurs grâce à des algorithmes d’analyse audio et vidéo, ce qui permet aux producteurs de rendre les oeuvres audiovisuelles accessibles aux personnes vivant avec une déficience visuelle », a ajouté le CRIM, dans un communiqué.

Le système de production de vidéodesciption du CRIM mobiliserait aussi des outils de détection liés à l’intelligence artificielle.

Depuis deux ans, ce partenariat de recherche et développement permet au CRIM d’utiliser des contenus numérisés et accessibles sur demande de la collection de films de l’ONF « pour tester et raffiner ses méthodes de production de vidéodescription ». De plus, dans le cadre du partenariat, l’ONF « fournit au CRIM son expertise sur les aspects techniques de sa plateforme ».

« Il est prévu que cette collaboration entre le CRIM et l’ONF mène à la production d’environ 100 films de fiction, de courts métrages, de documentaires et de films d’animation accessibles aux personnes vivant avec une déficience visuelle », précisent les deux organisations. Soixante-dix titres auraient jusqu’à maintenant été produits avec la technologie du CRIM.

Source : https://www.directioninformatique.com/accessibilite-numerique-projet-du-crim-et-de-lonf-en-videodescription/62847

6. Alibaba: un écran intelligent pour aider les déficients visuels à faire leurs achats

Article de Mathieu Grumiaux publié le 17 novembre 2018

Le géant chinois du e-commerce a développé une technologie permettant aux personnes atteintes de déficience visuelle d’utiliser son site.

Un film pour écran sensible à la pression

L’accessibilité des nouvelles technologies aux personnes handicapées est l’un des chantiers majeurs de l’univers de la tech dans les prochaines années. Le géant du e-commerce Alibaba fait partie des acteurs qui aujourd’hui prennent le sujet à bras le corps. Il propose aujourd’hui une technologie simple et abordable permettant d’accéder à son site e-commerce pour des personnes atteintes de troubles de la vue.

L’entreprise a mis 15 milliards de dollars sur la dalle pour développer son système et a travaillé en partenariat avec l’université Tsinghua. Il consiste en une feuille de silicone posée sur l’écran du smartphone appelée Smart Touch. Dans cette dernière, trois boutons de chaque côté, sensibles à la pression. Ils permettent d’accéder aux fonctions principales du site web Alibaba comme « confirmer » ou « page précédente ». Les boutons sont en braille pour faciliter l’interaction. Pour éviter toute action faite par erreur, Smart Touch demande un double-tap afin de valider chaque commande.

La production de ce film particulier pour écran de smartphone ne coûte que quelques centimes d’euros, ce qui garantit un prix public très abordable pour une majorité de consommateurs.

Un produit prévu pour être adapté à toutes les applications mobiles

Pour l’heure, cette technologie n’est compatible qu’avec l’application Alibaba, la place de marché du commerce électronique Taobao et la filiale de paiement Alipay. Mais l’objectif est d’amener de plus en plus d’applications à utiliser ce système. Les boutons sensitifs peuvent être reprogrammés selon l’application utilisée et conviennent à tous les services mobiles.
Le dispositif Smart Tocuh est utilisable avec les dispositifs d’accessibilité déjà intégrés dans les smartphones, comme la dictée vocale des éléments affichés ou des thèmes de couleurs spécifiques pour les personnes malvoyantes. Il est actuellement en phase active de test avant un lancement prévu pour le début de l’année 2019.

Source : TechCrunch

Source : https://www.clubic.com/interfaces-homme-machine/actualite-847266-alibaba-ecran-intelligent-aider-deficients-visuels-achats.html

7. Les personnes aveugles, des indésirables en France ?

Publié par Arthur Leblanc le 19 novembre

Il y a quelques semaines, la vidéo d’Arthur, malvoyant violemment exclu d’un magasin à cause de son chien guide, avait fait le tour du web. Cette situation n’étonne pas du tout Agathe Thévenin Viallet, jeune étudiante Toulousaine et aveugle de naissance, qui a fondé l’association « Ça va brailler ». Elle dénonce un manque d’intérêt et de compréhension du handicap visuel en France qui stigmatise les personnes et atteint leur autonomie.

Salut Agathe, est- ce que vous avez été surprise ?
Pas du tout, c’est une situation bien connue des aveugles avec des chiens guide, ces situations-là, nous les vivons au quotidien. À ce moment, ça a buzzé, car c’était filmé et particulièrement violent.

Qu’est-ce qui vous a le plus interpellé dans cette vidéo ?
C’est le moment où ils lui retirent son chien guide. Les gens ne se rendent pas compte. Un chien guide c’est nos yeux, il apporte une fluidité dans les déplacements. Il te permet d’éviter des obstacles et des gens. Ce n’est pas un simple chien de compagnie, si il a son harnais, il travaille, il a été dressé spécialement pour ça !

Vous avez d’ailleurs fondé l’association « ça va brailler ». Quelles sont les priorités selon vous ?
Nous souhaitons militer pour l’accessibilité des lieux publics pour les personnes aveugles, cela va de plans de métro en braille, feux sonore, bandes au sol dans les lieux publics. Ces choses-là existent mais sont bien trop rare.

Qu’en est-il de l’accessibilité à l’emploi ?
Si les entreprises n’ont pas au moins 6 % de personnel handicapé, elles doivent s’acquitter d’une amende auprès de
l’AGEFIPH (association de la gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées). Souvent les entreprises préfèrent payer l’amende plutôt que de faire les ajustements nécessaires pour accueillir un salarié en situation de handicap. Concernant les personnes aveugles, il faut investir dans du matériel spécifique. Il sera remboursé par l’AGEFIPH, mais les délais sont trop longs et il faut obligatoirement avoir embauché en CDI pour se voir rembourser ses frais. Hors, aujourd’hui, personne n’embauche directement en CDI, il faut toujours passer par un CDD avant ! Ainsi, je n’arrive même pas à me faire embaucher en stage dans le cadre de mes études ! Et on ose dire qu’on vivrait d’aides sociales comme l’AAH (Allocation adulte handicapé, ndlr)…

Ma mère est une battante

Y a-t-il des structures d’aide pour les personnes aveugles ?
Oui, il y a des structures comme l’INJA (Institut national des jeunes aveugles) ou le CIVAL LESTRAD à Toulouse. Elles accompagnent surtout les personnes aveugles à l’enfance. Ils aident les familles, ce qui est extrêmement important. Ma mère est une combattante, elle s’est battue pour que je puisse m’intégrer mais si elle n’avait pas été prise en charge pour connaître ce handicap, ça n’aurait pas marché.

Vous parlez d’aide pendant l’enfance mais il n’y a rien pour les adultes ?
Non, car il y a très peu de structures. Le passage à l’âge adulte est très difficile. Nous ne sommes pas handicapés moteur, mais on considère qu’on est autonomes. L’autonomie est un vaste concept : Tu peux faire te cuire des pâtes mais ne pas pouvoir te déplacer, par exemple ! C’est aussi un apprentissage très long de bien utiliser une canne. J’ai récemment aidé un homme devenu aveugle suite à une maladie, le personnel hospitalier lui avait donné une canne, sans savoir comment l’utiliser ! Il ne savait pas s’en servir et n’arrêtait pas de tomber. Il y a une méconnaissance de ce handicap, parfois même chez les soignants ! Ils devraient au moins pouvoir rediriger vers des institutions… mais lesquelles ? Il y en a si peu. Du coup, il faut s’entraider et se battre sans arrêt. La société n’est pas adaptée, c’est à nous de nous adapter sans cesse.

Source : https://www.respectmag.com/31700-les-personnes-aveugles-des-indesirables-en-france

8. Herbal Essences adapte ses packs aux aveugles

Article de Pierre Monnier publié le 19 novembre 2018

À partir de janvier, la marque de shampoings commercialisera une nouvelle gamme bio avec des repères spécifiques pour les non et malvoyants.

Comment différencier un flacon de shampoing, d’après-shampoing ou tout simplement de gel douche lorsqu’on est aveugle ou malvoyant ? Cette problématique, Herbal Essences s’y est attaquée. À partir de janvier 2019, la nouvelle gamme de la marque d’hygiène capillaire «Bio : renew » intègrera au sein de son design des marqueurs en relief dans le bas des bouteilles en plastique. Les bouteilles de shampoing comporteront quatre traits verticaux en bas de la contre-étiquette tandis que celles de l’après-shampooing disposeront de deux lignes de points.

C’est à Sumaira Latif que la filiale de Procter & Gamble (P&G) doit cette initiative. Employée depuis dix-huit ans dans le groupe, la consultante spéciale pour le design inclusif est elle-même malvoyante : « J’avais l’habitude de mettre un élastique autour de ma bouteille de shampoing ou du scotch pour l’après-shampoing pour m’y retrouver. » Désormais, la distinction se fait dès la prise en main et n’implique aucun prérequis à l’utilisateur. « C’était important d’inventer un système universel de reconnaissance tactile qui fonctionnerait avec les personnes qui n’ont pas eu l’opportunité d’apprendre le braille », estime Sumaira Latif.

À travers le monde, 253 millions de personnes sont touchées par des problèmes de malvoyance ou de cécité. « Nous sommes heureux de voir un leader de l’industrie comme P&G et sa marque Herbal Essences incorporer l’accessibilité au sein du design de ses emballages, assure Mark Riccobono, le président de la fédération nationale des aveugles aux États-Unis. Ce nouveau système tactile augmente notre indépendance et montre la volonté des marques de réellement servir l’ensemble de leurs clients. Nous espérons que d’autres industriels prendront note de cet effort et travaillerons avec des personnes aveugles afin de trouver des solutions qui nous permettent d’identifier leurs produits rapidement et de manière indépendante. »

Source : https://www.emballagesmagazine.com/hygiene-beaute/herbal-essences-adapte-ses-packs-aux-aveugles.48037

9. Une Youtubeuse aveugle publie des tutos beauté pour apprendre aux non-voyants à se maquiller

Publié le 20 novembre 2018 par Buzzfeed    

Une jeune Britannique non-voyante de 19 ans a lancé sa chaîne Youtube. Elle y publie un tas de vidéos dont des tutoriels beauté via lesquels elle explique aux personnes aveugles ou malvoyantes comment se maquiller.

Lucy Edwards est une Youtubeuse qui sort du lot. Aveugle, elle publie des vidéos à destination des personnes non-voyantes ou malvoyantes afin de leur prodiguer un maximum de conseils sur le fait de vivre avec la cécité, mais aussi, comment prendre soin de son apparence en se maquillant.

Elle explique par exemple comment « sentir », à l’aide des doigts de ses deux mains, qu’un crayon à paupières est bien placé avant de faire un tracé. Elle va même jusqu’à utiliser un eye-liner, que bien des personnes voyantes ont pourtant du mal à utiliser correctement! « Vous pouvez toujours demander à quelqu’un de vérifier qu’il est bien mis, mais faites-vous confiance, sentez-le sur votre paupière« , conseille la jeune étudiante.

Rien ne semble freiner cette jeune fille pleine de positivité. La cécité, qui a commencé à l’atteindre à 11 ans (et lui a fait perdre la vue totalement à 17, ndlr), ne lui a pas fait perdre espoir« Poster des vidéos sur YouTube à l’attention de personnes souffrant du même handicap que moi m’aide énormément, confie-t-elle à BuzzFeed. Et puis, ce n’est pas la fin du monde ! ».

Quant à ceux qui pensaient que les personnes aveugles ne se soucient pas de leur apparence, Lucy est là pour les contredire. « Le but est de faire comprendre aux personnes aveugles et à leur entourage que ce handicap peut être surmonté jour après jour et que ce n’est pas parce que nous ne voyons pas que nous n’avons pas envie de nous sentir belles et de prendre soin de notre apparence ! »

Source : https://www.rtl.be/people/buzz/une-youtubeuse-aveugle-publie-des-tutos-beaute-pour-apprendre-aux-non-voyants-a-se-maquiller-video–1078811.aspx

10. « La cécité m’a ouvert les yeux », dit la Lorraine , Maria Doyle-Chanteheux-France-Portrait

Maria Doyle mène une carrière de chanteuse (dont l’Eurovision en 85) et de mère de famille de 7 enfants. Elle est aveugle. Une cécité qu’elle a avouée il y a deux ans à The Voice. Aujourd’hui, elle raconte sa vie dans un livre.

La Lorraine Maria Doyle, nom de scène hérité de sa mère, enchaîne les plateaux TV et radio, à l’occasion de la sortie de son livre « On ne voit bien qu’avec le cœur » aux éditions Plon. Cette Irlandaise, née dans les prisons pour filles-mères des années 60 à Dublin, chante depuis l’âge de 5 ans. Elle a gagné des concours aux États-Unis, représenté l’Irlande à l’Eurovision en 1985 (6e  place) et fait un peu de mannequinat. Cela vaut déjà la peine d’être raconté, mais plus encore, elle est aveugle depuis l’âge de 9 ans. « Je disais juste que j’avais une mauvaise vue », souffle Maria Cuche à la ville. Elle a « bluffé » tout le monde, dont les 100 millions de téléspectateurs de l’Eurovision. « J’ai fait un choix. Ce handicap allait s’adapter à moi ! », dit-elle en souriant. « Ma sœur était décédée un an avant, je n’allais pas ajouter de la souffrance à mes parents. C’était comme un jeu, une non-voyante dans un corps de jeune fille. » Faire les courses, passer le balai, elle vit son rôle d’aînée d’une fratrie de cinq enfants. « J’ai décidé de colorier le monde. J’imagine les couleurs de l’arc-en-ciel et je suis heureuse. » C’est cet espoir, ce « fighting spirit », qu’elle insuffle à tous.

Émigrée par amour à Chanteheux en 1992, elle a continué à assouvir ses rêves musicaux avec des concerts, du théâtre sans oublier ceux d’une mère de famille accomplie avec sept enfants. Depuis 1994, elle apparaît régulièrement dans nos colonnes comme artiste ou pour la médaille de la famille française sans jamais citer son handicap. Au quotidien, si dans son village tout le monde sait plus ou moins, c’est sans canne blanche qu’elle parcourt le kilomètre jusqu’à l’école de ses enfants au centre de Chanteheux, huit fois par jour, avec la poussette. Et cela a duré 22 ans. « Je détestais les jeudis, jour des poubelles », relève-t-elle, en riant. « Le pilier central de la famille, c’est Maria », clame Emmanuel, son mari.

Un aveu tardif de sa cécité

Ce n’est qu’en 2016, au concours The Voice of Ireland qu’elle avoue sa cécité. Les raisons de ce mensonge par omission : « C’était mal considéré d’être aveugle même dans les années 80. » Aujourd’hui, elle a adopté la canne. « Je suis assez mature, mais elle me réduit à mon handicap », regrette-t-elle un peu. Si Maria a de beaux exemples comme à la gare de l’Est à Paris où elle fend les flots humains comme « Moïse la mer Rouge », elle a aussi entendu : « Quelle belle femme, quel dommage ! » Mais l’histoire ne s’arrête pas à ce livre. « C’est un moyen plutôt qu’une fin », explique Maria. En dehors de conférences pour communiquer sa motivation à des cadres de grandes entreprises, le prochain objectif est une nouvelle fois l’Eurovision, mais pour la France. « On prépare les enfants, j’aimerais bien que ce soit avec eux », glisse Maria malicieusement. Et pour la chanson, elle a fait sa demande à Patrick Bruel, en direct sur C à vous, qui a répondu : « Pourquoi pas ».

Pour entendre la voix de Maria Doyle : https://www.dailymotion.com/video/x6wxm8l

Source : https://www.estrepublicain.fr/edition-de-luneville/2018/11/10/la-cecite-m-a-ouvert-les-yeux-dit-la-lorraine-maria-doyle

11. Maurice Achard, « septuagénaire à la canne blanche»  nouvel observateur

Article de Jean-Claude Raspiengeas , publié le 19 novembre 2018 dans La Croix
Devenu aveugle, ce journaliste chevronné publie, sous forme de feuilleton numérique, son bilan de l’héritage de Mai 68 à la lueur des événements d’aujourd’hui.

La première ligne annonce la couleur. L’auteur se présente comme un « septuagénaire à la canne blanche ». Écrivain, journaliste hyperactif et chevronné (Combat, Le Quotidien de Paris, Les Nouvelles Littéraires, Le Matin de Paris, Libération, Le Parisien, France Inter) à la carrière interrompue en 2004 par son handicap, Maurice Achard est de retour avec un nouveau livre sous une forme originale, adaptée à l’air du temps, un feuilleton numérique, prélude à la publication aujourd’hui de son ouvrage, Mais 68…

Myope depuis l’enfance, Maurice Achard reconnaît qu’il a « toujours donné le change », rusant avec lui-même autant qu’avec les autres, s’enfermant, jusqu’à l’épuisement, dans le déni. « Je ne croyais pas que je deviendrai aveugle. Je me débattais, j’espérais », soupire-t-il dans son pavillon de Seine-et-Marne.

  • La Croix va sur le terrain, et met en lumière des acteurs de l’actualité, célèbres ou modestes.
  • La Croix vous donne, au quotidien, des raisons d’espérer.

Le 11 septembre 2001, directeur adjoint de la rédaction du Parisien, il découvre, anéanti, au milieu des « cris d’effroi venant de tous les étages de l’immeuble », qu’il n’arrive pas à voir les images en direct des attentats de New York. « Quelque chose s’est cassé, ce sombre mardi de septembre 2001. Et j’ai fini par jeter l’éponge, écrit-il. Comment regarder le monde quand on a perdu la vue? Comment voir où va le monde sans vision? »

Contraint de quitter le métier à 57 ans, comment renoncer à la passion de sa vie, le journalisme, auquel il a tout sacrifié? Chaque matin, ce papivore consulte une revue de presse bien fournie grâce à Vocale Presse, système de lecture pour les aveugles, et se met à son ordinateur pour composer, lettre après lettre, ses commentaires de l’actualité. Réduit à l’immobilité, épaulé par sa compagne Isabelle, Maurice Achard a décidé de confronter le cinquantenaire de 68 avec le temps présent.

Avec les moyens du bord

Évocation nostalgique de son adolescence à Annecy, écoutant Europe n°1 (1647 mètres GO) sur son transistor, déjà grand lecteur de presse, attiré par le brio des plumes, de ses débuts grâce à Philippe Tesson qui donne sa chance à ce jeune provincial et l’engage à Combat.

Inventaire subjectif dominé par le désenchantement, la désillusion, la conscience a posteriori de « l’aveuglement » de ces années dogmatiques dont il épousa, mal à l’aise, mots d’ordre et doxa imposée (dont il retrouve les échos comminatoires dans la posture des dinosaures de Mai 68 qui colonisent les médias). Bien des figures de la presse, du sport, du rock et du cinéma (Godard, toujours) traversent le télescopage très personnel de ce veilleur lucide qui suit la course du monde. Avec les moyens du bord.

Mais 68…, de Maurice Achard. En ligne sur: medium.com/@1014. Livre à la commande aux éditions centmillemilliards.com

Source : https://www.la-croix.com/Culture/Livres-et-idees/Maurice-Achard-nouvel-observateur-2018-11-19-1200984065

12. Rosemont–La-Petite-Patrie -Un plan de sécurisation obligatoire pour les chantiers

Par Sarah Daoust-Braun, Agence QMI, publié le 21 novembre 2018

Les entrepreneurs qui voudront obtenir un permis de construction ou des contrats dans l’arrondissement Rosemont–La-Petite-Patrie devront maintenir obligatoirement une voie de circulation sécurisée pour les piétons et les cyclistes.

Les élus ont adopté une résolution en ce sens au conseil d’arrondissement de novembre, qui sera mise en place dès le printemps 2019.

Un plan de sécurisation sera alors exigé par l’arrondissement pour assurer «le maintien d’une voie piétonne accessible universellement et d’une voie cyclable sécurisée [s’il y en a déjà une], tant pour les travaux planifiés par l’arrondissement que pour les travaux réalisés sur le domaine privé», a expliqué Judith Gratton Gervais, chargée de communication pour l’arrondissement.

L’octroi d’un contrat ou l’émission d’un permis sera donc conditionnel à la remise de ce plan. Rosemont–La-Petite-Patrie délivre environ 5000 permis d’entraves pour des chantiers par année.

L’arrondissement demandait déjà aux entrepreneurs d’installer des panneaux de signalisation et de sécuriser les trottoirs et les pistes cyclables lors de travaux, mais pas le maintien systématique d’une voie piétonne «accessible universellement» et d’une voie cyclable s’il y en avait déjà une. «Il arrive donc que les piétons et les cyclistes soient détournés sur le trottoir d’en face ou sur des rues avoisinantes», a indiqué Mme Gratton Gervais.

En plus de favoriser la sécurité des usagers les plus vulnérables de la route, l’arrondissement souhaite aussi améliorer les déplacements actifs, même lorsqu’il y a des chantiers.

Le fondateur de l’Association pour la mobilité active de Rosemont–La-Petite-Patrie, Pierre Rogué, a accueilli très favorablement cette nouvelle mesure. «Des résidents ont dénoncé des situations inacceptables. Des gens ne pouvaient tout simplement pas passer à pied ou à vélo [à proximité de chantiers]. Que les résidents puissent rentrer chez eux quand il y a des travaux, c’est la moindre des choses.»

Ville-centre

La Ville-centre devrait prendre exemple sur Rosemont–La-Petit-Patrie et exiger ce genre de plan, selon M. Rogué.

«Pour les travaux de la Direction des infrastructures à la Ville de Montréal, une équipe d’ingénieurs spécialisés en maintien de la circulation s’assure de mettre en place des stratégies et des mesures de mitigation sécuritaires pour réduire les nuisances engendrées par les travaux […]», a spécifié la relationniste pour la Ville de Montréal, Marilyne Laroche Corbeil.

Selon cette dernière, cette équipe s’assure aussi que l’entrepreneur respecte les exigences du chantier. L’entrepreneur est d’ailleurs responsable de gérer la circulation piétonnière «par des aménagements de sécurisation des couloirs piétonniers» près du chantier et en suivant les indications de la Ville, comme le maintien de l’accès aux personnes à mobilité réduite.

Des cheminements piétonniers montrés sur des panneaux de signalisation doivent par exemple être prévus, et les voies cyclables doivent aussi être maintenues en règle générale, selon Mme Laroche Corbeil.

Pierre Rogué aimerait par ailleurs que l’administration mette en place rapidement un plan d’urgence de sécurisation des artères dans Rosemont–La-Petite-Patrie, l’un des arrondissements avec le plus haut taux de morts piétons et cyclistes dans les dernières années.

Entre 2006 et 2015, 17 piétons et huit cyclistes sont décédés dans l’arrondissement, selon des chiffres de la Direction de la santé publique de Montréal et de l’Institut de recherche en santé publique de l’Université de Montréal.

Source : https://www.tvanouvelles.ca/2018/11/21/un-plan-de-securisation-obligatoire-pour-les-chantiers

13. Journée internationale des personnes handicapées 2018 : un thème axé sur le pouvoir d’agir des personnes handicapées dans leur communauté

Source : OPHQ

Depuis 1992, la Journée internationale des personnes handicapées est célébrée mondialement chaque année le 3 décembre. Cette journée thématique, qui a été instaurée par l’Organisation des Nations Unies (ONU), vise à promouvoir les droits et le bien-être des personnes handicapées dans toutes les sphères de la société ainsi qu’à sensibiliser la population à leur réalité.

Cette journée se déroule cette année sous le thème « Autonomiser les personnes handicapées et assurer la participation et l’égalité » [1]. Celui-ci rappelle l’importance d’accroître le pouvoir d’agir des personnes handicapées dans leur communauté pour qu’elles puissent pleinement participer à la vie en société, et ce, au même titre que la population en général. En effet, consulter et impliquer les personnes handicapées et leurs représentants avant même la conception, la planification et la mise en œuvre d’initiatives permet de prévenir d’éventuels obstacles à leur participation sociale.

Leur participation citoyenne est ainsi nécessaire en vue de mieux cibler les actions à prendre pour éliminer les obstacles que ces personnes sont susceptibles de rencontrer dans leur communauté, que ce soit pour avoir accès à des lieux publics, des activités récréatives ou à des services de proximité.

[1] www.un.org/fr/events/disabilitiesday/

Pour de plus amples renseignements : https://www.ophq.gouv.qc.ca/evenements/journee-internationale-des-personnes-handicapees.html