Écho du RAAMM pour la période du 23 au 29 mars

23 mars 2020

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 23 au 29 mars 2020.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. COVID-19 : Mise à jour des mesures au RAAMM

Face à l’évolution de la situation, de nouvelles décisions ont été prises :

  • Annulation de la programmation d’activités de groupe du printemps 2020.
  • Annulation de la soirée de reconnaissance des bénévoles et des membres impliqués prévue le 17 avril.

Les autres mesures annoncées le 13 mars dernier sont toujours en vigueur, et ce, pour une durée indéterminée.

Vous pouvez consulter le communiqué du 13 mars au lien suivant : https://raamm.org/actualites/non-classifiee/covid-19-raamm-prend-mesures/

Pour plus d’information sur l’état de la situation au Québec et sur les précautions à prendre, vous pouvez consulter le site Web : Quebec.ca/coronavirus ou appeler au numéro sans frais 1-877-644-4545.

Nous vous remercions de votre collaboration.

L’équipe du RAAMM

2. Messages importants de l’Institut Nazareth et Louis-Braille

Adaptation des services en raison du COVID-19

Par mesure de prévention dans le contexte de vigilance associé à la COVID-19, nous désirons vous informer que, jusqu’à nouvel ordre, les services dispensés par la direction DITSA/DP et DV, incluant l’Institut Nazareth et Louis-Braille, sont adaptés en fonction des directives gouvernementales.

Nous tenons à vous informer que les rendez-vous d’évaluation clinique sont annulés. Si vous aviez un rendez-vous en basse vision, à la clinique d’évaluation des troubles du spectre de l’autisme ou tout autre type de rendez-vous avec l’un de nos intervenants, cette personne communiquera avec vous.

Les activités du comptoir des ventes pour les visites en personne sont suspendues. Cependant, vous pouvez effectuer des commandes par téléphone ou par voie électronique.

Veuillez tenir compte que les heures d’ouverture sont maintenant de 8h00 à 16h30.

Source : Message d’accueil de la réception téléphonique, INLB (450-463-1710)

Source : Usager-express le 17 mars

Message en date du 18 mars : Fermeture du comptoir des ventes de l’INLB

En raison du COVID-19, veuillez prendre note que le comptoir des ventes est fermé au public pour une durée indéterminée. Les ressources devront être disponibles pour des activités de services essentiels. Cependant, des messages peuvent être laissés dans la boîte vocale du poste 200 de 9h à 17h, mais prévoir un délai de réponse plus important qu’à l’habitude. Merci de votre compréhension.

SOURCE : Comité des usagers de l’INLB

https://www.santemonteregie.qc.ca/usagersinlb

3. Pour que « La Rive-Sud me transporte », Léeo doit être un moyen de transport accessible à tous !

NOUVELLES FOURNIES PAR Association des usagers du transport adapté de Longueuil 

LONGUEUIL, QC, le 16 mars 2020 /CNW Telbec/ – La mairesse de Longueuil, madame Sylvie Parent, a annoncé le 27 février dernier, sa vision concernant le projet de redéveloppement urbain de la Ville de Longueuil. Pour y parvenir, plusieurs actions seront posées. Entre autres, la Ville de Longueuil mettra en place un lien électrique d’est en ouest, appelé Léeo. Comme la communauté d’affaires et les partenaires, l’Association des usagers du transport adapté de Longueuil (AUTAL) salue l’initiative de la Ville. Cependant, l’AUTAL est préoccupée par le manque flagrant d’informations concernant l’accessibilité à tous de ce mode de transport. La Ville de Longueuil mettra-t-elle en place des débarcadères accessibles ? Les personnes handicapées seront-elles oubliées dans l’élaboration de ce projet ? L’accessibilité de la ligne jaune du métro sera-t-elle sacrifiée au détriment de ce nouveau projet ? Voilà ce que se demande l’AUTAL.

La Ville de Longueuil a adopté en 2013, un énoncé en matière d’accessibilité universelle qui mentionne : « Faire de l’accessibilité universelle une partie intégrante de toutes ses activités, projets et services dans la limite de ses ressources et capacités. » De plus, à la mesure 1.1.1 du plan d’action de la Ville de Longueuil pour l’année 2020-2021 à l’égard des personnes handicapées, on peut y lire : « Intégrer le principe d’accessibilité universelle lors de la planification des grands projets de développement élaborés par la Ville. » L’AUTAL émet le souhait que cet énoncé soit respecté lors de l’élaboration des plans et devis de ce projet de redéveloppement.

Lors de grands projets, les partenaires du milieu comme les organismes communautaires ou les centres de réadaptation constatent qu’ils ne sont pas toujours consultés au début et pendant le processus et c’est exactement ce que déplore l’AUTAL depuis quelques années. Les experts en accessibilité universelle devraient faire partie intégrante du processus dès le début d’un projet de cette envergure, et non à la fin, dans le but de respecter toutes les normes et spécialités qui s’y rattachent.

La population de la Ville de Longueuil est de plus en plus vieillissante. Selon l’Institut de la statistique du Québec, en 2036, 24,5 % de la population de la Ville de Longueuil aura 65 ans et plus. Le fait de rendre accessible ce mode de transport sera favorable à tous et non seulement aux personnes handicapées.

À propos de l’AUTAL

Fondée en 1981, l’Association des usagers du transport adapté de Longueuil (AUTAL) est un organisme à but non lucratif qui a pour mission la promotion des intérêts et la défense des droits des personnes handicapées utilisant le transport adapté du réseau de transport de Longueuil (RTL).

SOURCE Association des usagers du transport adapté de Longueuil

Renseignements: Martin Morin, Directeur général, Téléphone : 450 646-2224, Courriel : [email protected]

Source : https://www.newswire.ca/fr/news-releases/pour-que-la-rive-sud-me-transporte-leeo-doit-etre-un-moyen-de-transport-accessible-a-tous–887372071.html

4. Covid-19 : mise à jour des mesures prises pour le transport adapté du Réseau de transport de Longueuil

Longueuil, le 15 mars 2020 – Dans le cadre de la pandémie de la COVID-19 et des directives du Gouvernement du Québec, le Réseau de transport de Longueuil (RTL) informe la clientèle des nouvelles mesures implantées afin de prévenir la contagion :

-Les déplacements par taxis en transport adapté se feront avec deux clients à bord seulement ;

– La clientèle présentant des symptômes grippaux est invitée à ne pas utiliser les services du RTL et à annuler ses déplacements ;

– Aucun transport ne sera dirigé vers les regroupements de 250 personnes et plus ;

– Les fournisseurs de services du transport adapté demandent à leurs employés, s’ils reviennent de voyage, de s’isoler pendant une période de 14 jours par mesure de prévention ;

– Les fournisseurs de services de transport adapté en minibus procèdent au nettoyage des surfaces les plus exposées une fois par jour (poteaux, sangles, mains courantes, poignées, accoudoirs, console et volant du chauffeur) ;

– Les fournisseurs de services de transport adapté en taxi, berline et fourgonnette adaptée procèdent au nettoyage une à deux fois par jour et une attention particulière est portée au nettoyage des poignées de porte et autres surfaces les plus exposées.

Nous vous invitons à annuler tout transport que vous ne jugez pas essentiel.

Pour suivre toutes les dernières mises à jour sur les mesures adoptées, consultez notre site Web à l’adresse : https://www.rtl-longueuil.qc.ca/COVID19 .

À propos du RTL

Le Réseau de transport de Longueuil (RTL) est le principal acteur de la mobilité des personnes sur le territoire des cinq villes de l’agglomération de Longueuil. Troisième société de transport en importance au Québec, le RTL comprend un réseau de 793 kilomètres. Avec quelque 1 100 employés, le RTL est un employeur important et participe ainsi à la vitalité économique de la région.

Ouvert sur son milieu, il fait partie intégrante de la vie des personnes et de la communauté en apportant des solutions efficaces, novatrices et adaptées aux besoins évolutifs de la clientèle. Le RTL place ainsi l’amélioration de la qualité de vie des citoyens au cœur de son engagement.

Source : Réseau de transport de Longueuil

5. Toulouse : Trois chauffeurs Uber refusent de la prendre avec son chien, une aveugle pousse un coup de gueule

Article de Béatrice Colin publié le 11 mars 2020 par 20minutes,fr

La mésaventure de Florie et de son chien guide d’aveugle a soulevé une vague de critiques sur les réseaux sociaux

Florie et sa chienne Elba sont inséparables. Au-delà de la relation affective qui unit la Montpelliéraine de 34 ans à son golden retriever, la jeune femme aveugle a aussi besoin d’elle au quotidien, notamment pour ses déplacements. Le week-end dernier, elle était à Toulouse pour rendre visite à son frère. Pour se rendre à la gare, ce dernier lui a proposé de prendre un transport avec chauffeur via la plateforme Uber.

« Lorsque le premier chauffeur est arrivé il m’a dit : “Vous voulez monter avec votre chien, c’est pas possible.” Je ne suis pas du genre à brandir de suite la loi, je préfère expliquer, dire qu’il s’agit d’un chien d’assistance et qu’il y a une loi et qu’il encourt une amende s’ils refusent de nous prendre, qu’il risquait une radiation. Mais il m’a répondu “y a pas de loi” et il a fini par partir », raconte Florie à 20 Minutes.

Alors que l’heure de départ de son train approchait, un nouveau chauffeur se présente : même refus. « Cela ne m’était jamais arrivé deux fois de suite, j’étais sûre que ça n’allait pas arriver trois fois de suite, mais si, le troisième m’a dit qu’il n’avait rien pour nettoyer la voiture. Je lui ai dit qu’il était possible que le chien aille dans le coffre, je ne demande pas à l’avoir à mes pieds », poursuit la jeune femme qui a dû attendre un quatrième chauffeur pour pouvoir enfin se rendre à Matabiau.

Une mésaventure qui lui a fait rater son train et l’a passablement énervée. Son frère, qui avait passé la commande, a fait un signalement sur la plateforme Uber, qui lui a indiqué que le nécessaire allait être fait. « Le problème, c’est que j’en suis moi-même à une bonne dizaine de signalements et que je ne suis pas la seule. Rien ne bouge et ça ne s’améliore pas, ce qui compte ce n’est pas ma petite situation mais c’est que cela n’arrive plus », poursuit celle qui avait fait le choix de Uber pour être plus autonome.

« On me dit “vous auriez dû prendre un taxi”, sauf que je me suis fait arnaquer souvent, il tapait le montant qu’il voulait sur le TPE et ils refusent aussi de prendre mon chien, alors que là le prix est préétabli », relève Florie qui a partagé son coup de gueule sur les réseaux sociaux.

« Nous sommes navrés que la passagère n’ait pu effectuer la course qu’elle avait commandée. Uber ne tolère aucune forme de discrimination, que cela soit en raison de l’origine, la religion, le handicap, l’orientation ou identité sexuelle, la situation familiale, l’âge ou tout autre facteur de discrimination. Nous communiquons régulièrement aux chauffeurs VTC leurs obligations en la matière et nous continuons de travailler pour éviter que ce genre de situation ne puisse se reproduire à l’avenir », a indiqué une porte-parole de Uber contactée par 20 Minutes.

La plateforme, qui a envoyé le 10 mars un message sur la prise en charge des chiens guides d’aveugle à tous ses chauffeurs, indique que, si on lui signale un refus, elle peut suspendre temporairement l’accès à son compte et que cela peut être sanctionné par une amende de 450 € si la loi n’est pas respectée.

Source : https://www.20minutes.fr/societe/2737347-20200311-toulouse-trois-chauffeurs-uber-refusent-prendre-chien-aveugle-pousse-coup-gueule

6. Sébastien Joachim, un métis martiniquais face à une cécité inéluctable

Article Thierry Belmont publié le 6 mars 2020 sur franceinfo

Sébastien Joachim est un battant. Il souffre de Choroïdérémie, maladie qui le rendra aveugle, c’est une question de temps. Son livre ce sont des tranches de vies: Les Antilles, Tahiti, l’amour. Des étapes pour une résilience, devenir un homme serein malgré la maladie qui ronge ses yeux.

Sébastien Joachim a une fascination pour les loups. Il les trouve magnifiques. Ces animaux sauvages ont par exemple un odorat développé. A plusieurs kilomètres ils peuvent sentir et reconnaître la nature de leur proie. Se sent-il comme une proie face à la maladie? Sans aucun doute, et c’est pour cela qu’il a souvent été en colère.

Durant toute une partie de sa vie Sébastien a dû apprendre à gérer l’angoisse de la cécité. Son “passager sombre“ comme il l’appelle. Sa maladie la choroïdérémie est apparue durant son enfance. Avec son frère Sylvain, il se réveille souvent les yeux gonflés et complètement collés. Et un jour de 1984, une consultation en ophtalmologie qui ne devait être qu’une simple routine, révèle des taches étranges sur sa rétine.

Et voilà une banale consultation qui finit par une drôle de nouvelle de l’ophtalmologiste. “Votre fils, Sébastien, est atteint de Rétinite pigmentaire. Il sera aveugle vers dix-huit ans. Et il n’y a rien à faire. “

Vivre normalement

En attendant de définir véritablement sa maladie et d’y mettre un nom, le jeune garçon tente de vivre normalement. “Mes frères, ma sœur et moi, on est plutôt énergiques, mais alors, quand on est avec les cousins, on est carrément turbulents. Enfin…Je le suis (…) On cavale dans la maison, pendant que les adultes préparent le riz en salade et la sauce chien (…) alors ils nous mettent dehors : allez, ouste ! Dého ! Mwen ke fouté ou en kalot ! , nous crie ma tante. [Traduisez : Allez ouste ! Dehors ! Je vais te flanquer une calotte ! ] Sous la menace, on retourne brailler à l’extérieur. “

Ce jeu turbulent se finira sur la table de ping-pong. Ce genre d’accident il va les multiplier. Son champ visuel périphérique est réduit. De plus, il lui est difficile de se repérer dans la pénombre ou l’obscurité.

C’est à l’adolescence qu’il met un nom sur sa maladie. “J’ai attendu ma seizième année pour faire toute une batterie de tests. J’ai en effet refusé pendant quasiment toute mon enfance de me faire suivre par les médecins spécialisés. J’avais le sentiment qu’ils voulaient m’utiliser comme un rat de laboratoire.“  A cet âge, son champ visuel périphérique est presque totalement dévasté. 

«Les tâches aveugles, répandues comme des flaques d’huiles de moteur, commencent à ronger le centre de ma vue.  »

La boxe et le chant, bouées de sauvetage

Sébastien ne va pas se laisser abattre par sa maladie et pour enchaîner sa colère, il trouve une activité physique, la boxe. “Tous les lundis, je m’exerce avec le club de boxe française (…) je n’y vais pas pour faire de la compétitionAucun risque pour mes yeux“. C’est pourtant durant un entrainement un peu musclé qu’il perdra une grande capacité visuelle. “Je reçois en plein visage, un peu avant la fin du face à face, une droite lancée avec le poids d’un corps de près de 90 kilos. J’encaisse au même moment un coup de griffes acérées portés par l’Ombre de mon plus ancien adversaire, me labourant l’œil gauche. Je reste debout mais quelque chose vient de se rompre. “

A défaut d’une acuité visuelle parfaite, Sébastien Joachim a développé plusieurs talents. Il y a le sport, mais aussi le chant. Une passion, un besoin pour se sentir exister et communiquer des émotions, explique-t-il.

La colère, il lui a fallu près de quatre décennies pour l’apaiser, et être finalement en paix. Sébastien a eu besoin de voyager…Très loin à Tahiti au côté de sa sœur, histoire de se sentir vivre, exister.

En 2011, sa sœur est infirmière à Tahiti. Il est déprimé. Le changement d’atmosphère est salutaire. “Une vraie thérapie pour aider à refouler la déprime qui perce de temps en temps. Elle revient par vagues successives et obscures au crépuscule ou dans les moments de solitude. Lui, mon passager sombre ne me quitte pas. Ma sœur est là pour moi aussi. Elle renouvelle ses idées pour me faire découvrir les richesses naturelles de la région.

Une maladie apprivoisée

Dans la maison de ses parents située dans le département de l’Essonne, il a aussi créé une association, SJKB. Une façon de soutenir la recherche et l’innovation sur la déficience visuelle et de faire connaître la Choroïdérémie. Un investissement gagnant-gagnant.

Aujourd’hui, Sébastien Joachim est un homme amoureux. Jimena, sa douce Argentine, un amour passion qui lui vaudra de faire souvent des allers-retours entre Paris et Madrid. Sa belle vit en Espagne.
Malgré mon regard tronqué, mon premier coup d’œil sur elle me révèle une apparition magnifique. Ce qui me frappe d’emblée chez elle, c’est l’ensemble très harmonieux, appréciable de ses traits. “

Cet amour lui apporte un équilibre, une sérénité dont il a besoin. Accompli, heureux. Sébastien le métis martiniquais nous livre une belle leçon de vie dans son livre « Une cécité à pas de loup » 

Source : https://la1ere.francetvinfo.fr/sebastien-joachim-metis-martiniquais-face-cecite-ineluctable-807801.html

7. Accessibilité : Chrome lance un outil pour adapter les pages web aux personnes déficientes visuelles

Article d’Alexandra Patard publié le 12 mars 2020 par BDM Media

Cette nouvelle fonctionnalité permet aux développeurs d’imiter les troubles visuels pour rendre un site web accessible à tous.

Google Chrome vient de lancer un outil très pratique à destination des une page web comme pourrait le voir une personne souffrant de déficience visuelle, comme le daltonisme, qui affecte la perception des couleurs d’environ 300 millions de personnes dans le monde.

L’outil permet d’imiter le rendu de la page vue par les personnes déficientes visuelles pour résoudre les problèmes d’accessibilité des sites web.

Comment accéder à l’outil d’accessibilité de Chrome

Pour utiliser l’outil, il suffit de lancer Google Chrome et de vous rendre dans la section dédiée aux outils du navigateur : Console > Rendering.

Une nouvelle section intitulée « emulate vision deficiencies » s’affiche avec un menu déroulant proposant différents troubles de la vision (vision floue, protanopie, protanomalie, deutéranopie, deutéranomalie…).

Optimiser une page pour la rendre plus accessible à tous

Si vous sélectionnez l’une de ces déficiences visuelles, Google imitera la manière dont la personne souffrant de ce trouble pourra voir la page de votre site. Dans le cas de la deutéranopie, par exemple, l’internaute ne pourra différencier les éléments affichés en rouge et vert. Grâce à cet outil, les développeurs pourront optimiser leur page pour la rendre plus accessible à tous. L’objectif : permettre aux personnes souffrant de déficience visuelle de pouvoir distinguer et lire toutes les informations présentes sur un site web.

Un outil pas très précis…

Firefox a déjà mis en place une série de fonctionnalités de ce type dans l’inspecteur de son navigateur. Si les outils proposés par les deux navigateurs n’imitent pas les perceptions visuelles de manière très précise, ils fournissent aux développeurs une idée de l’apparence que peut avoir un site pour les internautes souffrant de ces troubles visuels et ainsi améliorer sensiblement leur confort de navigation.

L’outil est disponible dans Chrome 82, qui est actuellement en version bêta.

Source : https://www.blogdumoderateur.com/accessibilite-chrome-outil-deficience-visuelle/

8. Accessibilité : des chercheurs utilisent la réalité virtuelle pour simuler les glaucomes

Article d’Alice Vitard publié le 17 mars 2020 par usinedigitale.fr

Des chercheurs de la City University of London ont conçu un logiciel VR pour simuler la vision d’une personne atteinte d’un glaucome, une maladie oculaire qui réduit le champ de vision. L’équipe de scientifiques travaille avec des architectes pour déterminer si ces simulateurs peuvent être utilisés pour concevoir des bâtiments et des systèmes de transport plus accessibles pour les personnes malades.  

Des chercheurs de la City University of London ont conçu un logiciel de réalité virtuelle, baptisé « OpenVisSim », pour simuler la vision d’une personne atteinte d’un glaucome. Pour rappel, le glaucome est une maladie de l’œil causant des lésions du nerf optique qui relie les yeux au cerveau. Non traitée, elle engendre une déficience visuelle, voire la cécité. Ces travaux ont été publiés dans la revue Nature le 10 mars 2020.
Se mettre dans la peau d’une personne malade
« Bien qu’il soit impossible de recréer exactement ce que c’est que d’avoir un glaucome, nos conclusions suggèrent que les simulateurs numériques peuvent au moins permettre aux gens de faire l’expérience de certains des défis auxquels les personnes atteintes de glaucome sont confrontées chaque jour », a expliqué Peter Jones, maître de conférences à la City University of London et co-auteur de l’étude.

L’équipe de scientifiques travaille avec des architectes pour déterminer si ces simulateurs peuvent être utilisés pour concevoir des bâtiments et des systèmes de transport plus accessibles pour les personnes atteintes de troubles de la vue.

Deux expériences différentes

23 volontaires non-atteints de glaucome, âgés de 18 à 40 ans, ont participé à l’étude. 19 personnes ont été équipées de casques Fove0, puis plongées dans une maison très mal rangée où ils devaient retrouver un téléphone portable. Dans une autre expérience, quatre participants équipés de casques HTC Vive Pro Eye modifiés ont navigué en réalité augmentée dans un labyrinthe à taille humaine. Pour simuler la déficience oculaire, les capteurs du casque ont suivi le regard des personnes, permettant au logiciel de générer une zone de vision « floue », appelée « scotome », qui obstruait la même partie de leur champ visuel où qu’ils regardaient. Le « scotome » a été généré à partir de données médicales d’un patient atteint de glaucome pour imiter sa vision.

Les tâches particulièrement difficiles

Résultats : les participants ont été unanimes. Ils ont trouvé les tâches à effectuer particulièrement difficiles, notamment lorsque la perte de vision obstruait la partie inférieure de leur champ visuel. Les conclusions ont également montré que certaines personnes étaient plus aptes à faire face à la situation que d’autres souffrant d’une déficience artificielle identique.

Le logiciel « OpenVisSim » a été mis en ligne gratuitement par les scientifiques pour que les gens puissent l’utiliser et le faire évoluer librement. Il est compatible avec « la plupart des casques VR » et des smartphones.

Source : https://www.usine-digitale.fr/article/accessibilite-des-chercheurs-utilisent-la-realite-virtuelle-pour-simuler-les-glaucomes.N941111

9. Un implant biodégradable pour le glaucome

Article de Sylvie Riou-Milliot publié le 14 mars 2020 sur scienceetavenir.fr

Le premier implant local biodégradable dans le traitement du glaucome vient d’obtenir le feu vert des autorités américaines.

Innovation dans le traitement du glaucome, seconde cause de cécité dans les pays développés après la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). C’est en effet une toute nouvelle approche thérapeutique qui vient de voir le jour avec le premier implant oculaire (Dyrusta, laboratoires Allergan) conçu pour réduire la pression intraoculaire (PIO) chez les patients atteints du glaucome dit à angle ouvert (voir encadré).

Cet implant qui vient tout juste de recevoir le feu vert de la Food and Drug administration (FDA) représente le premier dispositif biodégradable qui délivre localement, au niveau d’une zone dite la chambre antérieure de l’œil, 10 microgrammes de bimatoprost, un analogue de la prostaglandine. Sa pose doit être réalisée par un ophtalmologiste, sans dilatation préalable de l’œil. La molécule est en fait incluse dans un applicateur à usage unique préchargé pour faciliter l’administration locale.

La pression intra-oculaire a été réduite d’environ 30%

Selon le communiqué de presse du laboratoire, son utilisation est limitée à un seul implant par œil, sans possibilité de nouveau traitement. La FDA a rendu son avis suite à deux essais dits de phase 3 connus sous le nom d’ARTEMIS menés auprès de plus d’un millier de patients pendant deux ans. L’implant a été comparé au traitement classique, des gouttes locales de timolol, administrées deux fois par jour. Dans les deux essais, l’implant de bimatoprost a réduit la pression intra-oculaire d’environ 30%. A noter que le principal effet indésirable, rapporté par 27% des patients, a été la notion d’œil rouge.

L’arrivée prochaine sur le marché (pas encore disponible en France) de cet implant tombe à pic en pleine semaine du glaucome qui comme chaque année a pour but d’inciter au dépistage. Car si en France, on estime que  si 800 000 personnes sont traitées pour u

Encadré

Qu’est-ce que glaucome ?

Il s’agit d’une maladie dégénérative du nerf optique due à une pression trop élevée dans l’œil. Dans un œil normal, l’humeur aqueuse, un liquide transparent, est régulièrement évacuée par le trabéculum. En cas de glaucome, ce filtre a tendance à se boucher et la pression augmente. Deux formes de glaucome existent. Le plus fréquent, dit chronique ou à angle ouvert, est indolore et évolue silencieusement. Son impact sur le nerf optique est irréversible, mais il peut être dépisté par la prise de la tension oculaire. Le second, dit aigu par fermeture d’angle, doit être traité en urgence (douleurs, œil rouge, chute de l’acuité visuelle) pour éviter la cécité.

Source : https://www.sciencesetavenir.fr/sante/ophtalmo/nouvelle-approche-dans-le-glaucome_142436

10. Le prix Unicef de littérature jeunesse désormais accessible aux enfants aveugles et malvoyants

Publié le 11 mars 2020 par l’Unicef

Alors que naissent, chaque année en France, pas moins de 600 bébés atteints de maladies oculaires graves, UNICEF France s’est associé à la Fondation VISIO afin que les enfants aveugles ou malvoyants puissent aussi participer aux votes de la 5e édition de son Prix de littérature jeunesse.

Paris, le 12 mars 2020 – C’est une démarche novatrice dans l’univers de la littérature jeunesse : les livres des catégories 3-5 ans et 6-8 ans en lice pour le Prix UNICEF de littérature jeunesse 2020 sont tous audiodécrits, avec en plus un travail inédit de design sonore pour les livres de la catégorie 6-8 ans.

L’audiodescription permet de rendre les livres accessibles aux enfants déficients visuels car le texte est enregistré et, surtout, les éléments visuels de l’œuvre sont décrits par une professionnelle. Cette technique est particulièrement importante car les livres pour enfants sont très illustrés.

Il faut savoir qu’un enfant voyant, entre 3 et 5 ans, dispose d’un vocabulaire de plus ou moins 1 500 mots : il peut utiliser plusieurs adjectifs, connaît plusieurs notions et il a la capacité à formuler des phrases simples. Il n’en va pas de même pour le tout jeune enfant atteint de cécité. Leur audiodécrire un livre ne se limite donc pas à raconter une histoire ou à lire un texte. L’enjeu est tout autre : outre décrire les dessins, les images, tout un travail est mené afin d’adapter le vocabulaire employé pour que les enfants, compte tenu de leur jeune âge, soient en capacité de comprendre et de saisir l’ensemble de l’histoire alors qu’ils ne peuvent pas voir les images et, ainsi, de se forger leurs propres interprétations, leur propre imaginaire.

Le descripteur a pour règle d’or de se faire discret

« C’est tout le travail que nous avons réalisé avec la collaboration de Dune Cherville, audiodescriptrice extrêmement active au sein de l’audiovisuel français. C’est un travail de longue haleine qui demande beaucoup de préparation, de temps de rédaction, d’échanges, d’écoute… afin d’arriver à un résultat de qualité et facilement compréhensible par les enfants. Le design sonore réalisé pour les livres des 6-8 ans est une innovation qui va permettre aux jeunes lecteurs de plonger littéralement dans l’atmosphère du livre ! », explique Pascale Humbert de la Fondation VISIO.

« Depuis sa création, nous avons à cœur de faire participer le plus grand nombre d’enfants aux Prix UNICEF de littérature jeunesse pour qu’ils soient les grands acteurs de cette compétition. C’est pourquoi nous sommes particulièrement fiers de cette initiative avec la Fondation VISIO, pour rendre accessible notre sélection d’ouvrages aux jeunes enfants déficients visuels », s’enthousiasme Julie Zerlauth, Responsable du Plaidoyer et de la Sensibilisation à UNICEF France.

« Le propre de la description est que celui qui écoute soit à même de construire sa propre image mentale, son propre point de vue. Comme le conteur traditionnel, le descripteur a pour règle d’or de se faire discret. Il est une présence bienveillante qui s’exprime par le biais de cette petite voix qui tend à se fondre dans l’œuvre », raconte Dune Cherville, audiodescriptrice sur le Prix UNICEF, pour définir son métier.

« Objectif Terre : lisons pour la planète ! »

Depuis 2016, le Prix UNICEF de littérature jeunesse permet de sensibiliser aux droits de l’enfant grâce à la lecture, et de récompenser des ouvrages porteurs des valeurs d’UNICEF. Après avoir été soutenu par Maxime Chattam, le Prix est parrainé cette année par Christophe Galfard, l’auteur de la trilogie jeunesse à succès Le Prince des nuages.

Sur la thématique « Objectif Terre : lisons pour la planète ! », la sélection 2020 élaborée par des enfants et des professionnels de l’éducation et de la littérature jeunesse, se compose d’albums, romans, BD, documentaires sur le climat, en lien avec les droits de l’enfant. Les livres choisis traitent notamment de l’engagement des jeunes, des conséquences des changements climatiques sur les enfants, de pollution de l’air, d’alimentation, d’accès à l’eau…

Le jury ? Les enfants eux-mêmes ! A l’école, au collège, en bibliothèque, au centre de loisirs ou en famille, les enfants et jeunes de 3 à 15 ans ont jusqu’au 31 août 2020 pour voter pour leurs livres préférés, répartis par catégorie d’âge (3-5 ans / 6-8 ans / 9-12 ans / 13-15 ans).

Source : https://www.unicef.fr/article/le-prix-unicef-de-litterature-jeunesse-desormais-accessibles-aux-enfants-aveugles-et

11. OPHQ : Publication d’un rapport sur les plans de développement visant à assurer le transport en commun des personnes handicapées

3 mars 2020

Nous venons de publier le premier rapport exclusivement dédié à l’article 67 de la Loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale : Les plans de développement visant à assurer le transport en commun des personnes handicapées : bilan 2005-2017.

En vertu de cette disposition législative, les autorités organisatrices de transport (AOT) assujetties doivent faire approuver par le ministre des Transports, un plan de développement visant à assurer, dans un délai raisonnable, le transport en commun des personnes handicapées sur leur territoire. Parmi les AOT, les municipalités régionales de comté (MRC) qui ont déclaré compétence en transport en commun sont également assujetties à la production d’un plan de développement.

Ce rapport a été produit à partir d’une analyse de tous les plans de développement approuvés pour la période de 2005 à 2017. Des recommandations y sont formulées pour que les plans de développement atteignent leur plein objectif d’assurer le transport en commun des personnes handicapées.

Considérant l’importance que revêt le transport collectif pour de nombreuses personnes handicapées, les ajustements identifiés dans notre rapport permettront de favoriser l’accessibilité des transports en commun, au bénéfice de l’ensemble des personnes qui en ont besoin pour se déplacer.

Source :https://www.ophq.gouv.qc.ca/publications/actualites/quoi-de-neuf/detail/item/publication-dun-rapport-sur-les-plans-de-developpement-visant-a-assurer-le-transport-en-commun-des.html?no_cache=1&cHash=a5390f6d84c8b82b62731301b9277060

12. Calvaire en hiver pour les personnes à mobilité réduite

Article d’Emmanuel Delacour publié le 12 mars 2020 dans le Journal Métro

Rester prisonnier de la neige pendant une heure ou être confiné chez soi durant des semaines à la suite d’une tempête; il ne s’agit pas de scénarios tirés de romans d’horreur se déroulant dans le Grand Nord, mais de ce que subissent les personnes à mobilité réduite chaque hiver à Montréal.

Ces moments d’angoisse sont encore récents dans la mémoire de Claude Prévost, car il les a vécus il y a quelques semaines à peine.

M. Prévost, qui utilise un fauteuil roulant motorisé pour ses déplacements à l’extérieur, a été coincé chez lui pendant une semaine complète, pas une, mais deux fois durant cet hiver.

«Je réside dans un demi-sous-sol au sein d’une coopérative d’habitation à Pointe-aux-Trembles. À la suite des deux dernières grosses tempêtes de neige, ma rampe d’accès n’était plus praticable et le service de la coop n’avait pas dégagé ma cour anglaise après plusieurs jours», raconte-t-il.

Même après avoir appelé les services d’urgence, la situation ne s’est pas réglée.

«J’ai contacté le 311 et ils m’ont redirigé vers la caserne de pompier locale. Cependant, les pompiers ne voulaient pas intervenir pour déneiger la rampe, parce qu’elle se situe sur une propriété privée et non sur la voie publique. J’ai trouvé ça très ordinaire», se désole M. Prévost.

Résultat: celui-ci a été confiné à son logement pendant plusieurs jours cet hiver, et c’est comme ça chaque année, indique-t-il.

Prise dans la neige et la glace, elle vit un cauchemar

Sarah Limoges doit aussi se déplacer à l’aide d’un fauteuil roulant motorisé pour sortir de chez-elle, faire ses courses.

Mais ce n’est pas entre les quatre murs de son appartement d’Hochelaga qu’elle a vécu son calvaire cet hiver.

En effet, par un soir où elle était partie chercher ses médicaments à la pharmacie la plus proche, elle reste coincée pendant près d’une heure à plus d’une dizaine de rues de chez elle.

«J’ai tenté de monter un bateau pavé [bordure surbaissée d’un trottoir], mais j’ai été prise dans la neige. Il faisait noir et il n’y avait pas vraiment de passants dans le coin. J’ai essayé d’appeler quelqu’un, mais avec le froid, la batterie de mon cellulaire était à plat. Avec le facteur vent, il faisait moins 20 degrés Celsius», se souvient Mme Limoges.

Heureusement, une cinquantaine de minutes plus tard, un automobiliste la remarque et lui vient en aide.

Si c’est le plus longtemps que Mme Limoges est restée empêtrée de la sorte, ce n’est pas la première fois que cette situation survient.

«Tous les hivers, ça m’arrive d’être coincée comme ça, 10 ou 15 minutes chaque fois. Des gens finissent toujours à venir m’aider, mais un fauteuil motorisé ça pèse 300 livres sans compter mon poids. C’est parfois difficile de m’en sortir», mentionne-t-elle.

Le déneigement des bateaux pavés est un véritable fléau pour Mme Limoges, car les services de la Ville l’utilisent souvent pour entasser la neige.

Une situation à améliorer

Ces histoires d’horreur, Emely Lefrançois les entend fréquemment.

En effet, la responsable des communications pour l’organisme Ex aequo recueille pour une deuxième année ce genre de témoignages.

Après une première édition en 2017, les résultats préliminaires de l’enquête Escouade neige, un sondage mené auprès d’une centaine de répondants au courant de la saison hivernale 2019-2020, démontrent une insatisfaction généralisée des personnes à mobilité réduite concernant le déneigement des rues dans la métropole.

«C’est 84,62% [d’entre eux] qui affirment que le débarcadère près de leur maison n’est pas déneigé en même temps que le trottoir tout juste à côté. Ça contrevient à l’esprit de la Politique de déneigement de la Ville de Montréal et ça contrevient encore plus clairement à la Motion pour garantir des déplacements sécuritaires pour tous l’hiver, qui a été voté par le Conseil municipal en février 2019», affirme Mme Lefrançois.

Effectivement, la nouvelle Politique du déneigement prévoit «un rehaussement du niveau de service dans les normes d’accessibilité universelle afin d’assurer, en tout temps, la sécurité des déplacements pour les personnes à mobilité réduite en période hivernale, autant sur le domaine public que privé.»

On y inclut «l’obligation de déneiger les débarcadères pour personnes à mobilité réduite sur toute leur longueur en même temps que les trottoirs adjacents», et ce «sans pousser la neige devant le débarcadère», de même que «le déblaiement complet des bateaux-pavés».

Pourtant, à ce stade de l’hiver, 69,44% des répondants de l’Escouade neige se déclarent insatisfaits du déneigement des intersections et ils sont de 78,95% à noter que les 4 coins ne sont pas suffisamment dégagés pour permettre leur passage.

Il y a 218 000 Montréalais qui vivent avec une mobilité réduite et 36 000 d’entre eux utilisent les transports adaptés.

Mardi, la Ville de Montréal a lancé un nouveau chantier en accessibilité universelle «pour améliorer ses pratiques». La Ville souhaite notamment «rehausser les standards et les cibles à atteindre dans toutes ses pratiques». La nouvelle stratégie d’accessibilité universelle sera élaborée d’ici 2024.

Source :https://journalmetro.com/actualites/montreal/2426325/calvaire-en-hiver-pour-les-personnes-a-mobilite-reduite/