Écho du RAAMM pour la période du 23 au 29 avril

23 avril 2018

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 23 au 29 avril 2018.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. Soirée reconnaissance des bénévoles du RAAMM

Montréal, le 19 avril 2018 – Vendredi 13 avril avait lieu, à la salle Berthe Rhéaume, la soirée reconnaissance des bénévoles et des membres impliqués du RAAMM afin de les remercier chaleureusement pour leur généreuse implication.

D’une main experte Madame Christine Letendre, directrice adjointe, a agi à titre de maître de cérémonie et a souligné l’importance pour nos membres de l’aide apportée par les bénévoles.

Monsieur Serge Boudreau, président du conseil d’administration, dans son mot de bienvenue a exprimé à quel point les bénévoles du RAAMM ainsi que les membres qui s’impliquent sont essentiels au bon fonctionnement de notre organisme. Ce sont 3000 heures d’accompagnement aux membres et de soutien au RAAMM qui ont été offertes par les 91 bénévoles actifs cette année. Outre le service rendu, il y a pour les membres le bonheur que procure une présence humaine.

Notons également que 40 membres se sont impliqués au sein de comités de travail, dans le cadre de représentations, de mobilisations et d’activités de sensibilisation, en plus d’accomplir des tâches en soutien au fonctionnement interne, tout cela pour un grand total de 1140 heures.

Le RAAMM est très reconnaissant de l’engagement et de la fidélité de ses bénévoles qui s’impliquent auprès de nos membres, permettant ainsi de favoriser leur participation sociale. En effet nous avons profité de l’événement pour souligner l’implication des bénévoles qui s’impliquent depuis plus de 5 ans et nous avons rendu hommage à Mesdames Colombe Laflamme et Suzanne Charland, qui s’impliquent respectivement au RAAMM depuis plus de 15 et 19 ans en leur remettant un certificat afin de les remercier.

Un délicieux buffet froid préparé par Resto Plateau a été servi pour le souper. La chance a souri à plusieurs lors du tirage des prix de présences dont une paire de billets pour une pièce de théâtre gracieusement offert par la compagnie Jean-Duceppe, un CD de Catherine Major et de Caroline Savoie offert par Spectra Musique et deux ensembles de produits pour soins des cheveux de la compagnie Oneka. Nous pouvons dire sans nous tromper que ce sont les 26 personnes présentes qui se sont bien amusées tout au long de la soirée!

Madame Pascale Dussault, directrice générale, a pour sa part clôturé la soirée en soulignant la semaine d’action bénévole sous le thème « Je bénévole, tu bénévoles, conjuguons notre bénévolat » qui se tient du 15 au 21 avril, est destinée à souligner l’importance du bénévolat pour la société. Madame Dussault a témoigné toute sa gratitude aux personnes bénévoles qui contribuent au dynamisme du RAAMM.

Nous tenons à remercier les personnes bénévoles de notre partenaire, le Centre action bénévole Montréal – Accès bénévolat, qui ont aidé au service et au bon déroulement de cette soirée : Mesdames Chantale Jodoin, Anne Paquette et Marianne Rumley.

Merci à toutes et à tous pour votre présence!

2. RAPPEL- Brunch-Conférence au RAAMM le 1

Date : Mardi 1er mai de 10h à 12h

Animatrice : Isabelle Ducharme, présidente du conseil d’administration de Kéroul

Coût : 9 $

Date limite d’inscription : vendredi 27 avril

Planifier et effectuer un voyage est une bonne occasion de sortir de la routine du quotidien parfois un peu lourde. Voyager est également un excellent moyen de s’ouvrir à d’autres réalités, de se détendre, de connaître de nouvelles personnes, de surpasser ses limites et de relever des défis.

Pour vous aider à bien préparer vos prochaines vacances, nous aborderons les sujets suivants :

  • Les services de Kéroul

  • Les outils de recherches et réservations :

  • Transports

  • Hébergement

  • Activités

  • Le Québec et l’international

  • Les économies et rabais

Veuillez vous inscrire auprès d’Anna Gluhenicaia au 514-277-4401, poste 111, ou par courriel à [email protected].

La participation de 15 personnes minimum est requise pour la tenue de cette activité.

3. Débat public : Quelle vision politique pour le communautaire et le filet social?

Date: 22 Mai 2018, de 17h à 19h

Organisé par : Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA)

Lieu : Monument-National (1182, boul. St-Laurent, Montréal, QC H2X 2S5)

Coût : gratuit

Réservation obligatoire : par téléphone au 514-845-6386 ou via le site Web Eventbrite (site Web non accessible)

En savoir davantage : Événement Facebook

À l’occasion de son assemblée générale annuelle, le Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA) organise un débat public le mardi 22 mai 2018 au café-bar du Monument-National, avec les représentants et représentantes des partis politiques qui se présentent aux prochaines élections provinciales.

Durant deux heures de temps nous débattrons avec eux et elles des visions de leurs partis concernant les enjeux liés à l’action communautaire autonome et notre filet social.

La thématique sera abordée en 3 axes principaux:

  • La participation citoyenne

  • Les services publics et les programmes sociaux

  • L’Action communautaire autonome

Plusieurs artistes, personnalités publiques et millitant.es seront présent.es à cette soirée pour soutenir l’Action communautaire autonome. Nous annoncerons les noms au fur et à mesure des confirmations.

Accessibilité:

– Le débat sera ouvert et accessible à toutes et à tous gratuitement dans la limite des places disponibles.
– Il sera également web-diffusé pour permettre au plus grand nombre de personnes le suivre.
– Il y aura une interprétation simultanée en LSQ

4. Deux sœurs réalisent le souhait de travailler ensemble malgré un handicap de non-voyance

Publié le 6 avril 2018 par Sarah Elisabeth Aubry 

Il y a trois ans, Laura et Claudia Nigrelli se lançaient en affaire. Grâce à l’aide de sa sœur, Claudia, non-voyante, a su s’intégrer au sein de son équipe et atteindre ses objectifs de travail; une belle fierté pour les deux sœurs qui ont maintenant la chance de côtoyer le même environnement et de partager leur expérience. 

Après son congé de maternité, Laura n’avait pas en tête de retourner travailler. Ayant touché au milieu de la publicité, cette dernière cherchait un emploi plus stimulant correspondant à ses attentes. À la tête de sa propre compagnie de gâteaux, Piccoli, une de ses clientes lui parle positivement de l’entreprise Arbonne.

N’étant pas persuadée de vouloir s’investir dans une entreprise de vente directe, Laura assiste à une première rencontre qui l’a laissé dans le doute. « Mais j’ai compris qu’il s’agissait d’un travail et non d’un hobby », souligne-t-elle.

C’est en testant quelques produits que le déclic se fait pour elle. Elle remarque rapidement les résultats de ces derniers et décide de se lancer. « Le fait d’essayer les produits seule chez soi enlève de la pression que nous pouvons ressentir devant la personne qui veut nous les vendre, comme à la pharmacie », relève-t-elle.

Des valeurs d’entraide

Ce qui l’a séduit dès le départ sont les valeurs liées à la compagnie; Arbonne correspondait à sa vision. « Nous ne sommes pas laissés à nous-même. Nous nous entraidons; le sentiment d’équipe et d’appartenance est bien présent. Il n’y a pas de compétition, au contraire, nous nous aidons pour nous rendre plus loin. »

Chaque personne s’investissant dans la compagnie a l’opportunité de se fixer des buts différents selon sa réalité. Laura, elle, a comme souhait de s’investir davantage dans la communauté et contribuer à des fondations, elle fait déjà du bénévolat pour Femme d’action Lanaudière.

L’entrepreneur confie avoir lu beaucoup sur le sujet de la croissance personnelle et poursuit cette initiative. « La lecture me permet de gagner de la confiance en moi et me pousse en dehors de ma zone de confort. » À son avis, il ne faut pas commencer à douter et il faut se lancer pour réussir.

Solidifier l’équipe

À la recherche d’un emploi, la sœur de Laura, qui est non-voyante a pu mettre à contribution son expertise malgré sa situation d’handicap. Pour être capable de reconnaître les produits, Claudia utilise une machine pour non-voyant permettant de scanner l’item avec un code barre et entend le nom du produit à l’aide d’un appareil. Au jour le jour, elle utilise le transport adapté, s’organise pour transporter son matériel dans un seul sac et effectue ses commandes par téléphone pour ses clients.

« Ç’a été de l’organisation, mais nous avons réussi. Ça permet à l’équipe d’être plus à l’écoute et d’avoir plus de compassion. Pour ma part, j’ai toujours voulu travaillé avec ma sœur », soutient Laura.

Ce travail a amené Claudia à partager son histoire et à réaliser un de ses rêves, celui d’être conférencière. « Le fait de se lancer dans cette compagnie lui a apporté plus qu’elle ne l’aurait pensé », constate Laura.    

Source : http://www.lexpressmontcalm.com/actualites/2018/4/6/deux-s_urs-realisent-le-souhait-de-travailler-ensemble.html

5. Chien guide: un Dixvillois sourd et aveugle demande plus d’aide au gouvernement

Article de Dany Jacques publié le 15 avril 2018 dans Le Progrès de Coaticook

Marc-Rémi Roussin se permet une critique sévère envers le gouvernement. Ce Dixvillois sourd et aveugle de 71 ans a de la difficulté à comprendre pourquoi certains des programmes auxquels il a droit n’ont pas été indexés depuis plusieurs années, voire même des décennies.

Propriétaire de trois chiens-guides depuis 1993 qui l’ont accompagné, tour à tour, dans ses déplacements quotidiens, M. Roussin croit injuste de recevoir les mêmes montants, années après année, alors que le coût de la vie ne cesse de grimper. «À mon avis, c’est un non-sens. C’est complètement aberrant», peste-t-il.

À titre d’exemple, ce résidant de Dixville a présenté ses papiers d’adoption de son chien Novak, un Labernois au pelage noir. Lorsqu’il l’a reçu, M. Roussin s’est aussi fait offrir un montant forfaitaire de 210 $, le même qu’à l’acquisition de son premier animal de soutien. «Ça n’a jamais été indexé depuis 1984, soutient-il. Cette portion ne me dérange un peu moins, puisque c’est la Fondation Mira qui nous offre le chien. C’est un cadeau qu’on reçoit. Au total, un chien du genre, entraîné, ça peut coûter jusqu’à 34 000 $.»

Le deuxième volet fait «plus mal», aux dires du principal intéressé, qui a pu répondre aux questions du journaliste grâce à ses deux appareils, sans lesquels, il n’aurait rien pu entendre. «Je reçois 1028 $ par année, le même montant depuis 1996, mentionne-t-il. Jamais une cenne de plus.»

«Je me suis fié aux taux d’indexation de la Régie des rentes du Québec et, si on compare, ça ferait un retard de 153 %», s’indigne-t-il.

Ses dépenses réelles pour l’entretien de son chien-guide, sa nourriture et ses visites chez le vétérinaire lui coûtent entre 2200 $ et 2300 $ par année. «Et il ne faut pas qu’il y ait de mauvaises surprises ou de maladies trop graves, car, ça peut augmenter rapidement.»

Sa sortie, il la fait non pas pour lui, mais plutôt pour les bénéficiaires de ce programme qui n’ont peut-être pas les mêmes moyens. «Malgré mes handicaps, j’ai quand même eu la chance de travailler durant ma vie active, raconte l’ex-agronome. Les personnes qui font partie de ce programme vivent souvent près du seuil de la pauvreté. Elles n’ont pas besoin de s’endetter pour prendre soin de leur animal.»

«Mon chien me sauve la vie»

Marc-Rémi Roussin est bien heureux de compter sur la présence de ses chiens-guides, dont son plus récent animal, Novak, qu’il a accueilli en décembre dernier, quelques mois après la mort de son autre compagnon. «Ils sont mes yeux, rappelle-t-il. Un chien-guide comme Novak, c’est indispensable pour moi. Il me porte aussi compagnie dans mes déplacements et permet à ma conjointe d’être moins inquiète lorsque je quitte pour certains rendez-vous.»

Malgré ses handicaps, M. Roussin croit être capable de mener une bonne vie. «J’ai perdu la vision au début des années 1990, se souvient celui qui est aux prises avec le syndrome de Hudson. J’ai travaillé, j’ai fait mon cheminement dans la vie. Et je remercie le fait que mon cerveau va bien et que j’ai encore toute ma mémoire.»

Des appareils lui permettent d’entendre les différentes conversations autour de lui. Quant à sa vision, son œil droit est mort depuis plusieurs années. «Pour ce qui est de mon œil gauche, je ne vois qu’un dixième d’un degré. Lors d’une journée ensoleillée, c’est comme si quelqu’un avait passé un rouleau de peinture blanche sur mon visage. Je n’y vois rien. J’aime mieux me déplacer lorsqu’il fait plus sombre.»

Une autre dénonciation

Souffrant d’un double handicap, Marc-Rémi Roussin est l’une des douze personnes à être sourde et aveugle en Estrie. Le programme surdité et cécité lui permet d’embaucher des gens pour l’accompagner dans ses déplacements de la vie quotidienne. Selon ses dires, ce programme n’a pas, lui aussi, été indexé depuis 2007. «Techniquement, je reçois entre huit et dix heures d’aide par mois, qui me sont accordées par le Centre de réadaptation de l’Estrie, explique le septuagénaire. Si je calcule, ça ne fait que 8 $ l’heure pour la personne qui m’accompagne, ce qui est bien en deçà du salaire minimum. J’aimerais être en mesure de mieux rémunérer les gens qui viennent m’aider. Ce sont souvent des amis et ils me disent que ça ne leur dérange pas, qu’il faut s’entraider, mais quand même, ça me dérange. Je demeure à Dixville, alors si j’ai un rendez-vous du côté de Sherbrooke, on parle quand même d’un aller-retour d’une centaine de kilomètres. Si on paie l’essence, ça ne lui laisse pas beaucoup d’argent pour son « salaire ».»

Source : http://www.leprogres.net/chien-guide-dixvillois-sourd-aveugle-demande-plus-daide-gouvernement/

6. France-Nouveau dans le logement social : des docs en braille

Article d’Emmanuelle Dal’Secco, r Handicap.fr 13 avril 2018


Un bailleur social qui propose, sans surcoût, l’ensemble des documents nécessaires au parcours du locataire aveugle, malvoyant ou plus largement empêché de lire, au format de son choix : braille, caractères agrandis ou audio ? On doit cette initiative à Immobilière Atlantic Aménagement qui, avec le soutien de HandiCaPZéro, s’investit pour l’ensemble de ses locataires de son parc en Nouvelle Aquitaine qui comprend, au total, 17 000 logements sur quatre départements. Il affirme être le « premier » à proposer un tel service dans le secteur du logement social.

Des documents adaptés

De son entrée dans le logement à sa sortie, le locataire bénéficie d’une adaptation de chaque document : contrat de location, livret d’accueil, courriers (avis d’échéance, régulation des charges…), guides d’information (entretien et réparation, charges locatives…). Pour Immobilière Atlantic Aménagement, « la mise en place de ce dispositif complet s’inscrit dans son engagement en matière d’accueil et d’accompagnement de ses clients en situation de handicap. » Fort de ce premier partenariat, l’association HandiCaPZéro qui, depuis 1987, propose gratuitement des dispositifs accessibles et des éditions adaptées dans tous les domaines, encourage l’ensemble des bailleurs sociaux à répondre aux besoins d’accessibilité de leurs locataires déficients visuels.

En pratique

Pour ceux d’Immobilière Atlantic Aménagement, il suffit de contacter leur agence au 05 17 837 837 (coût d’un appel local, du lundi au vendredi de 8h30 à 17h00) pour activer ce nouveau service. Chaque demande au format choisi est ensuite traitée par HandiCaPZéro qui se charge de l’adaptation et de l’envoi des documents.

Source : http://informations.handicap.fr/art-locataires-aveugles-accessibilite-administratif-20-10755.php

7. Itinéraire de conquête du monde d’un programmeur malvoyant

Publié dans le Courrier du Vietnam le 18 avril 2019

En dépit de sa cécité, Nguyên Hoàng Giang, ancien étudiant de l’Université internationale de Hô Chi Minh-Ville et premier programmeur malvoyant de Grab (le spécialiste des services de voitures de tourisme avec chauffeur – VTC) en Asie du Sud-Est, vit toujours avec optimisme et ambition.

Dès sa naissance à Hô Chi Minh-Ville, Nguyên Hoàng Giang a été diagnostiqué non-voyant. Il a donc suivi une scolarité dans une école réservée aux malvoyants. Pourtant, à l’âge de 8 ans, il a été envoyé dans une école normale. En utilisant des manuels scolaires en braille et des équipements destinés aux malvoyants, il surprenait par son excellence même avec son handicap. Cependant, les études secondaires ont été plus dures pour lui, car il n’a pas su avoir assez de confiance en ses capacités en raison de sa cécité.

Heureusement, cette attitude négative a pris fin rapidement après une prise de conscience, notamment lorsqu’il a commencé à s’intéresser au sort des personnes atteintes du même handicap. Il a décidé de changer pour de donner aux autres personnes défavorisées et à lui-même une vie agréable.

C’est alors que Nguyên Hoàng Giang a choisi l’Université internationale de Hô Chi Minh-Ville (en anglais: Ho Chi Minh City International University ou HCMIU), une des membres de l’Université nationale de Hô Chi Minh-Ville, afin de construire sa propre voie. « J’aime l’anglais et j’adore évoluer dans un environnement international. En tant qu’handicapé, j’ai bénéficié d’une réduction de la moitié des frais de scolarité. Ainsi, j’ai décidé de m’y engager, et j’y ai trouvé ma passion pour l’informatique et la programmation« , partage-il.

En parlant de son élève, la Dr Nguyên Thi Thanh Sang ne manque pas de bonnes paroles: « Il a une parfaite connaissance de la recherche, de la programmation et de la résolution des algorithmes ».

Grâce à l’aide de Nguyên Thi Thanh Sang, le jeune malvoyant a achevé un article scientifique qui a été accepté dans le cadre de la Conférence internationale sur les sciences et les technologies de l’information (ICIST-2017).

Admis dans le leader des VTC et des motos-taxis en Asie du Sud-Est

Grâce à ses études brillantes, Nguyên Hoàng Giang a obtenu une bourse d’études pendant un an à Singapour, une opportunité qu’il n’avait jamais osé espérer.

De retour de l’État insulaire d’Asie du Sud-Est, cet étudiant malvoyant s’est engagé dans une petite startup au Parc high-tech de Quang Trung, en parallèle de ses études à l’Université internationale de Hô Chi Minh-Ville. À la fin de sa 3e année d’études, Nguyên Hoàng Giang a fait partie du petit nombre d’étudiants brillants choisis par le groupe d’Intel en tant que stagiaires.


Il fait toujours un maximum d’efforts pour vivre, étudier et travailler comme une personne normale. Un exemple concret: afin de passer le test d’anglais TOEFL (
Test of English as a Foreign Language), non destiné aux malvoyants, cet étudiant plein de ressources a écrit des e-mails et téléphoné aux États-Unis pour faire appel à une aide personnalisée. Enfin, Giang a atteint son objectif.

Nguyên Hoàng Giang rêvait toujours de retourner à Singapour pour travailler, et c’est chose faite lorsque Grab, le leader des VTC et des motos-taxis en Asie du Sud-Est, dont le siège se situe à Singapour, l’a choisi pour devenir leur programmateur. Ayant dépassé plus de 400 candidats, Nguyên Hoàng Giang est devenu l’un des huit sélectionnés. Plus particulièrement, il est le premier et le seul programmeur malvoyant de Grab dans toute la région.

Aider les autres malvoyants

Nguyên Hoàng Giang travaille pour Grab depuis février 2017. Son travail quotidien est de développer et de perfectionner certaines facettes de l’application, afin de la rendre plus accessible à ses utilisateurs malvoyants.

L’exemple de ce programmeur malvoyant âgé de 24 ans a permis de montrer que devant les obstacles, la volonté, l’énergie et le courage sont les meilleurs atouts. Pour ce jeune homme, la vie est simple:  » On y va et on arrivera ! »

Source : http://lecourrier.vn/itineraire-de-conquete-du-monde-dun-programmeur-malvoyant/459254.html

8. Mons: l’école privée d’anglais aéronautique permet à une pilote non-voyante de décrocher son certificat

Article de Jordi Monroe publié le 18 avril 2018

« Le défi que cela représente fait qu’elle est extrêmement prudente peut-être plus que de jeunes pilotes fougueux. » Juliette Bodson est responsable du centre de formation en anglais pour pilote d’avion, l’AEPS qui est installée dans les locaux de la Maison de l’Entreprise à Mons. Elle, c’est Véronique Lesiak. Elle est française, habite à Bordeaux et elle est pilote d’avions de tourisme. Devenir pilote, c’était un pari fou. Elle a notamment dû décrocher un certificat de compétence linguistique, ce qui a été possible grâce à l’école montoise et à la Ligue Braille.. « C’était important pour moi d’avoir ce certificat dans un centre agréé, un précieux sésame pour tout pilote qui souhaite communiquer en anglais à la radio. C’était un nouveau défi, je l’ai réussi  » nous explique Véronique depuis Bordeaux.

Voler en étant non-voyant

Même si cela peut paraître surprenant, l’Association Européenne des Pilotes Handicapés visuels compte une trentaine de membres. Mieux connue sous le nom des  » Mirauds Volants « l’Association a pour objectif de permettre à des personnes non-voyantes d’accéder au pilotage accompagné d’avions, planeurs et autres aéronefs. C’est dans le cadre de sa formation de pilote privé en France, que Véronique a pris contact fin de l’année dernière, avec AEPS afin de vérifier s’il lui était possible d’obtenir son certificat d’anglais malgré son handicap. « Il a fallu évidemment adapter l’examen » souligne Juliette Bodson « notre test par exemple reprend un exercice de descriptions de photos, impossible évidemment pour Véronique de faire cela, on a donc transformé l’exercice en compréhension à l’audition et un enregistrement auquel elle a dû répondre. Tout le test a aussi été traduit par la Ligue Braille de Belgique. »

Je ne piloterai jamais un Boeing

Tout s’est déroulé en France mais pour l’école montoise, c’est aussi « une belle aventure humaine » nous confirme Juliette Bodson. Si la France accepte que des personnes non-voyantes, ce n’est pas le cas d’autres pays. Pour Véronique, la formation se poursuit et de toute façon : « je serai toujours élève-pilote même si je suis une pilote à part entière. Je volerai toujours évidemment avec un instructeur mais je suis maître de mon vol malgré mon handicap. On m’envoie des sons dans le casque pour rectifier éventuellement l’appareil de tourisme que je pilote, j’ai déjà emmené ma fille à bord. Et puis je pilote pour le plaisir, je ne piloterai jamais un Boeing ».     

Source : http://www.cielfm.be/mons-lecole-privee-danglais-aeronautique-permet-a-une-pilote-non-voyante-de-decrocher-son-certificat/

9. Des innovations pour les personnes malvoyantes made in Angers

Publié le 13 avril 2018

Créée en 2011 près d’Angers, la Fondation VISIO, reconnue d’utilité publique, se mobilise pour améliorer le quotidien des personnes aveugles ou malvoyantes.

La cécité et la malvoyance sont en forte croissance dans le monde. En France, 3,1 millions de personnes sont déficientes visuelles, 70 000 sont aveugles et 210 000 sont malvoyants profonds. Une personne malvoyante sur deux rencontre une incapacité importante à se déplacer au quotidien.

La Fondation VISIO, située aux portes d’Angers, à Bouchemaine, lutte contre les maladies oculaires graves des enfants et des adultes et elle développe des solutions innovantes pour renforcer l’autonomie. En matière de handicap visuel, c’est la seule Fondation en France à investir dans trois domaines de recherche de pointe : ophtalmologie, vétérinaire et technologique. La Fondation VISIO ne perçoit aucune subvention publique et fonctionne uniquement grâce au mécénat d’entreprises et aux dons de particuliers.

En 2013, la Fondation crée sa filiale technologique, VISIOPTRONIC, pour développer et fabriquer la canne blanche électronique « Tom Pouce ». Grâce à un boitier équipé de capteurs infrarouges et laser, la canne permet d’anticiper les obstacles mobiles et immobiles. Elle possède une portée ajustable de 2 à 15 mètres vers l’avant et permet aussi de signaler les obstacles en hauteur jusqu’à 2,50 mètres.

La canne électronique Tom Pouce est une technologie unique au monde qui s’adresse à toutes les personnes déficientes visuelles qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas avoir de chien guide. La Fondation dispose d’un réseau de distributeurs à travers toute la France qui équipe aujourd’hui 400 personnes avec un objectif de 1 000 bénéficiaires dans les années à venir. Ce matériel est mis gratuitement à disposition des personnes déficientes visuelles. Le coût inhérent à une remise de cette canne nouvelle génération est de 5000 euros. Il englobe la fabrication du boîtier électronique et sa maintenance, la formation du bénéficiaire à son utilisation mais aussi le suivi de la personne pendant plusieurs années. L’objectif affiché aujourd’hui est de pouvoir proposer cette canne innovante à l’international. La canne blanche est développée dans les locaux de VISIOPTRONIC à Bouchemaine.

« Nous devons améliorer le quotidien des personnes aveugles ou malvoyantes. Aujourd’hui, elles ont des comportements et des besoins nouveaux. Elles travaillent, aiment voyager, sortir, notamment la jeune génération. L’objectif est de leur aider à retrouver un maximum d’autonomie », explique Pascale Humbert, Directrice Mécénat et Grands Donateurs.

Parmi les outils développés par la Fondation VISIO, un harnais nouvelle génération pour les personnes accompagnées au quotidien par un chien guide. Ce harnais dispose notamment d’une attache amovible qui se détache et se range facilement, d’un guidon télescopique pour s’adapter à toutes les tailles et d’une poignée orientable qui évite les torsions du poignet.

En 2016, la Fondation VISIO a créé un pôle de recherche vétérinaire unique en France autour du chien guide d’aveugle. Il intervient sur différentes maladies canines et favorise le développement d’outils innovants au service du chien guide et de son maître ou des écoles de chiens guides.

Le troisième domaine de recherche concerne l’ophtalmologie. En 2018, la Fondation VISIO soutient une vingtaine de programmes de recherche sur des pathologies oculaires graves à travers toute la France.

Le dernier programme en date a lieu au CHU d’Angers. Le Dr Guy Lenaers, directeur de l’équipe Mitolab et son équipe luttent chaque jour contre les neuropathies optiques héréditaires qui font perdre la vue à une partie de la population. Une étude est actuellement menée auprès d’enfants de moins de 12 ans. L’objectif est de pouvoir améliorer le diagnostic et de définir des voies thérapeutiques permettant de ralentir l’évolution de la perte de vision chez ces enfants. C’est la première fois qu’une telle étude est menée chez l’enfant. Avant ce programme, seulement trois gènes avaient été identifiés. Grâce au travail réalisé, sept nouveaux gènes ont été découverts. La Fondation VISIO soutient cette recherche à hauteur de 60 000 euros, grâce au mécénat et aux différents dons. Le Crédit Mutuel Anjou est un des principaux donateurs sur ce programme de recherche.

Source : http://www.angers.villactu.fr/des-innovations-pour-les-personnes-malvoyantes-made-in-angers/

10. Une trentenaire malvoyante invente une poussette pour prévenir les parents aveugles de la présence d’obstacles

Publié le 19 avril 2018 par Amy Packman

Tirant parti de technologies le plus souvent utilisées dans les véhicules autonomes, une jeune femme malvoyante a inventé une poussette destinée à prévenir de la présence d’obstacles les parents atteints d’une déficience visuelle.

Le concept de Ramona Williams, 34 ans, originaire du quartier londonien de Fulham, a été travaillé par des étudiants de l’université Imperial College afin d’en faire un objet bien réel. La jeune femme est atteinte depuis la naissance d’une série de pathologies de la vue, notamment une toxoplasmose congénitale. Du fait de son handicap, elle ne pourrait se servir d’un landau classique, qui l’obligerait à tenir sa canne pliée en équilibre sur le guidon.

« Je veux pouvoir avoir des enfants si j’en ai envie, mais je suis consciente des difficultés que ça implique, y compris au niveau de mes capacités à me déplacer. Avec mes neveux et nièces, j’ai vite réalisé qu’il était inenvisageable d’utiliser en même temps une poussette et une canne », explique-t-elle.

Apprenant par le conseil municipal de son arrondissement qu’une initiative dédiée à l’innovation était organisée à White City, sur le tout nouveau campus de l’Imperial College, Ramona a décidé de se lancer. Suite à sa présentation, son concept de landau spécialement adapté aux personnes malvoyantes a été sélectionné dans le cadre d’un projet en ingénierie du design. Lors de ses échanges avec les étudiants, l’inventrice a été ravie de les trouver tout à fait préparés à sortir de leur zone de confort pour s’efforcer d’appréhender les difficultés quotidiennes qu’entraîne un handicap visuel.

Depuis le mois d’octobre 2017, l’équipe composée d’étudiants de deuxième année en génie biomédical collabore avec Ramona pour faire de son projet une réalité. L’objet final comporte des capteurs sur le devant et un support pour le smartphone de l’utilisateur, lui transmettant des informations sur l’état du sol devant lui.

Grâce à une application spécialement conçue, l’appareil photo du téléphone lui permet de reconnaître différentes aides ou difficultés potentielles: dispositifs de guidage au sol tels que des plots en relief, coins de rues, pentes abruptes. Il enclenche ensuite des vibrateurs situés dans la poignée. Grâce à une variété de signaux, les designers ont créé tout un système de communication tactile visant à faire savoir la présence d’un danger.

La poussette est également équipée d’un crochet destiné à la canne de l’utilisateur et d’un panneau jaune vif portant la mention « Parent malvoyant », à l’usage des conducteurs et des autres passants.

« Je suis enchantée de pouvoir proposer un produit qui, non content d’aider les personnes en situation de handicap visuel, permettra aussi aux autres de mieux comprendre les problèmes auxquels nous faisons face. »— Ramona Williams

« Aujourd’hui, il existe un landau capable de percevoir son environnement », déclare l’innovatrice. « Notre prototype sera prochainement présenté au public, après quoi il trouvera sa place chez moi! Mais mon grand espoir, c’est qu’il soit mis sur le marché, à disposition de tous ceux qui en ont besoin. Je suis enchantée de pouvoir proposer un produit qui, non content d’aider les personnes en situation de handicap visuel, permettra aussi aux autres de mieux comprendre les problèmes auxquels nous faisons face. »

Cet article, publié à l’origine sur le HuffPost britannique, a été traduit par Guillemette Allard-Bares pour Fast For Word.

Source : http://www.huffingtonpost.fr/2018/04/18/une-trentenaire-malvoyante-invente-une-poussette-pour-prevenir-les-parents-aveugles-de-la-presence-d-obstacles_a_23414226/

11. Aveugle et quasi sourd, Tony Giles visite le monde depuis 17 ans

Article de Raphaëlle Dormieu publié le 13 avril 2018

À cœur vaillant rien d’impossible. En 17 ans, Tony Giles, un voyageur originaire du sud-ouest de l’Angleterre, près de Bristol, a visité plus de 125 pays. Sa particularité ? Il est aveugle et quasi sourd. Ce qui, pour le routard, n’est qu’un simple détail qui ne l’empêche pas de réaliser ses rêves.

Il y a des histoires humaines qui inspirent incroyablement. Comme celle de Tony Giles, un voyageur britannique de 40 ans complètement aveugle et sourd à 80% des deux oreilles sans ses aides auditives. Non content d’être atteint par ce que la société considère comme deux lourds handicaps, l’homme a également subi une transplantation rénale en décembre 2008.

Pourtant, ces problèmes de santé n’ont en rien freiné son désir de voyage : Tony Giles a ainsi visité 7 continents du monde, les cinquante états des États-Unis, traversé le cercle arctique, voyagé dans tous les pays sud-américains et visité les dix provinces canadiennes notamment.

Dans un reportage que la BBC Travel lui a récemment consacré, Tony Giles nous emmène à la découverte du mur des lamentations, à Jérusalem :

« Je m’appelle Tony Giles, je suis d’Angleterre. Je suis totalement aveugle et sévèrement sourd des deux oreilles, et je voyage autour du monde pour tenter de visiter chaque pays.

Nous sommes dans la vieille ville. Israël est le 124e pays. Je voyage seul car c’est le plus grand défi auquel je puisse être confronté, et je voyage seul car ça me permet d’interagir avec plus de gens. Si je voyageais avec quelqu’un, en particulier quelqu’un de voyant, il ferait tout le travail, il me guiderait, et je n’aurais pas l’occasion de toucher autant de choses, de trouver autant de choses comme je le fais par moi-même.

La Nouvelle Orléans est la première ville ou je me suis rendu tout seul. J’étais dans une ville étrangère tout seul. Je ne savais pas où j’allais, j’étais aveugle et pétrifié alors j’ai pris quelques profondes respirations et je me suis dit : « Tony, c’est ce que tu veux. Si ce n’est pas ce que tu veux, rentre à la maison. » J’ai repris de profondes inspirations, j’ai tourné à gauche, j’ai marche jusqu’en bas de la rue, et on connait la suite.

« Il faut savoir être patient, on se perd tout le temps. »

Une incroyable leçon de courage, de volonté et de détermination. Vous souhaitez suivre les aventures de Tony Giles ? Rendez-vous sur sa chaîne YouTube, son site internet et sa page Facebook.

« Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage. » Joachim du Bellay

Source :Whatsapp http://positivr.fr/voyage-tour-du-monde-tony-giles/

12. Cannes. Opération « Nage avec moi »…

Publié le 16 avril 2018 par Alain Dartigues

Changer le regard des gens valides envers les handicapés, en les mettant en situation d’être l’un d’eux, tel est le pari de Guillaume Barnaud. Ce dernier avait invité le public à venir l’autre dimanche à la piscine du Grand Bleu pour tester en situation de handicap, diverses activités dans l’eau et hors de l’eau.

Il faut bien l’avouer, la majorité d’entre nous éprouvons une certaine gêne à croiser le regard des handicapés. Ils dérangent l’ordre établi par les gens… valides. La solution de facilité, c’est de détourner les yeux. Cela ne nous empêche pas d’approuver de la compassion mais le plus souvent nous nous trouvons forts empruntés, ne sachant quelle attitude adopter. Le projet de Guillaume vient fort à propos et a permis à ceux qui ont accepté de jouer le jeu, de nager ou de se déplacer hors de l’eau, comme le ferait un handicapé moteur ou un non voyant…

Aidé par une équipe de bénévoles associatifs, notamment le Club des Handicapés Sportifs Azuréens, Guillaume avait mis en place différents ateliers. Hors de l’eau, les yeux bandés, une canne de non-voyant à la main, il s’agissait de se déplacer d’un point à un autre en évitant quelques obstacles. De s’installer dans un fauteuil roulant (version ville et aussi version sport) et d’effectuer un aller-retour d’un slalom balisé. Assez stressant, il faut bien le dire. Une vraie prise de conscience aussi et un respect vis à vis des handicapés et des difficultés qu’ils éprouvent, non pas le temps d’un jeu mais trop souvent de façon définitive.

Les expériences dans le milieu aquatique furent les plus spectaculaires et sans doute les plus concluantes. Évoluer dans l’eau nécessite déjà une adaptation avancée du schéma corporel. Où suis-je, où je me dirige, quel geste je dessine dans l’espace, à quelle vitesse je l’effectue ? Tout se complique alors lorsque je n’y vois pas, qu’il me manque une main, un bras, une jambe ou qu’une partie plus ou moins importante de mon corps est paralysée. Ici, le corps est déséquilibré, là le centre de gravité est bouleversé… Autant d’essais, de problèmes à tenter de résoudre, de stratégies à adopter pour trouver le geste juste, celui qui nous permettra de nous déplacer de façon économique avec efficacité.

Grâce à ces diverses expériences la connaissance du handicap est ainsi appréhendée de l’intérieur, sa reconnaissance n’en est que plus forte. Le regard change, la gêne s’atténue, le respect s’installe et n’a plus rien à voir avec l’apitoiement.

Cette matinée fut indubitablement riche en enseignements. Elle fut possible grâce à l’accord de la mairie qui mis à disposition l’espace nécessaire, le personnel. Fort appréciée l’aide des entraîneurs du CNC, du Comité départemental Handisport et les stagiaires Staps venus de Boulouris prêter mains fortes.

Si les objectifs du concepteur de l’animation ont été atteints : communiquer, mettre en relation valides et handicapés, recueillir des informations sur le ressenti des participants, d’autres pistes restent à explorer. Guillaume réfléchit déjà à proposer des animations sur un public ciblé : collégiens, lycéens, clubs de natation, stages de formations éducateurs… Certaines entreprises pourraient aussi être intéressées dans le but de renforcer l’intégration de personnes handicapées.

Source : http://pariscotedazur.fr/archives/2018/4/16/cannes-op%C3%A9ration-nage_avec_moi

13. Le poney, alternative au chien guide d’aveugle ?

Article d’Aimée Le Goff publié le 14 avril 2018 sur Handicap.fr

Dresser des mini-chevaux pour guider les personnes non voyantes dans la sphère publique ? L’idée pourrait paraître farfelue. Aux États-Unis, elle fait pourtant des adeptes depuis plusieurs dizaines d’années (article et vidéo en lien ci-dessous), a déjà été expérimentée au Royaume-Uni et gagne aujourd’hui la Belgique et la France. À Bruges, les personnes malvoyantes peuvent ainsi faire appel à Dinky, un cheval nain dressé pour les accompagner durant leurs trajets.

Dressage en région parisienne

En France, on commence à considérer sérieusement cette alternative venue faire de l’ombre aux chiens guides d’aveugle. À Châteaufort-en-Yvelines (78), le domaine de La Geneste éduque de petits équidés destinés à cet usage. Formateur sourd et aveugle, Jean Bouissou,  à la tête de l’association Quintette (spécialisée dans l’éducation de mini-chevaux), est à l’origine de ce projet. Au quotidien Ouest-France, il explique que cette pratique adoptée par de nombreux non-voyants américains doit aussi pouvoir être « testée ici, en France ».

Compléter mais ne pas remplacer

Bientôt un chômage massif pour le plus fidèle ami de l’Homme ? Pas tout à fait. Interviewé par L’Echo républicain, Jean Bouissou nuance : « Le mini-cheval est, pour l’instant, un complément à l’aide apportée par les chiens. Il n’a pas vocation à vivre au quotidien avec les personnes aveugles, même si nous avons fait une demande auprès de la mairie de Paris pour obtenir des autorisations de circulation sur les trottoirs ». Pour ce formateur, « le cheval a d’autres atouts : il répond aux signes tactiles et surtout, a une durée de vie beaucoup plus longue, parfois 30 ans, ce qui permet d’affiner la complicité et les réflexes. »

Compatible avec les troubles autistiques ?

En pratique, la formation des chevaux nains dure deux ans. Le dressage est similaire à celui des chiens : comprendre et obéir aux ordres, marcher aux côtés du maître, le protéger d’éventuels obstacles ou dangers en les évitant. Pour Jean, le recours aux mini-équidés pourrait également être employé au service de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de troubles du spectre autistique.

Voir la vidéo USA: un poney en lieu de chien d’aveugle

Source : http://informations.handicap.fr/art-poney-guide-aveugle-20-10756.php