Écho du RAAMM pour la période du 22 au 28 octobre

22 octobre 2018

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 22 au 28 octobre 2018.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. Brunch-conférence au RAAMM mardi le 6 novembre « Villes écologiques et durables : L’échelle humaine, un principe pour transformer nos milieux de vie »

L’objectif de la conférence est d’amener le public, à découvrir l’échelle humaine comme paradigme de développement des villes. Dans cette perspective, la notion de villes à échelle humaine sera abordée dans sa dimension physique soit l’aménagement de l’espace public avec lequel interagit l’habitat. Les concepts et principes abordés seront illustrés à l’aide d’exemples québécois issus de contextes urbains variés.

En premier lieu, le conférencier abordera la notion d’échelle humaine

Les caractéristiques physiques et sociales des humains

  • Nos sens : lien avec la réalité
  • Une ville adaptée à l’échelle et au rythme de l’humain
  • 12 critères de qualité de l’espace piéton

Par la suite, le conférencier abordera des principes d’aménagement et d’exemples trois échelles d’interventions distinctes :

  • Le quartier : densité, compacité, mixité des activités, proximité offre commerciale et de services, perméabilité de la trame urbaine
  • La rue : Priorité aux piétons, priorité aux cyclistes, apaisement de la circulation, mixité verticale des activités, continuité du cadre bâti
  • Le bâtiment : ouverture sur la rue, équipement favorable à la mobilité durable, densifier la végétation, espaces extérieurs partagés, réduction des espaces minéralisés

Date : mardi 6 novembre 2018, de 10 h à 12h

Animateur : Tristan Bougie, chargé de projets et développement, Centre d’écologie urbaine de Montréal

Coût : 9 $

Date limite d’inscription : vendredi 2 novembre

 

Veuillez vous inscrire auprès d’Anna Gluhenicaia au 514-277-4401, poste 111, ou par courriel à [email protected] avant le 2 novembre 2018.

La participation de 15 personnes minimum est requise pour la tenue de cette activité.

2. Invitation table ronde jeudi 15 novembre, de 19 h à 20 h 30 «Être candidate ou candidat aux élections et être aveugle ou malvoyant, comment ça se passe?»

Alors qu’une grande part de la population est cynique face à la politique, il faut une bonne dose de conviction et de détermination pour être candidate ou candidat aux élections. Qu’en est-il quand on est une personne aveugle ou malvoyante?

Le RAAMM vous invite à une soirée d’échange avec Camille Saint-Laurent, candidate aux élections provinciales, André Vincent, candidat aux élections provinciales et Tommy Théberge, conseiller municipal à la Ville de Longueuil. Ce sera pour vous l’occasion d’en apprendre davantage sur leur expérience. À quoi nos trois invités ont-ils fait face? Quels ont été les défis? Y a-t-il eu des surprises? Qui sait; vous aurez peut-être aussi envie de sauter dans l’arène politique après cette rencontre.

Les personnes qui souhaitent souper au RAAMM avant l’activité peuvent apporter leur lunch ou commander un repas; la salle sera disponible dès 17 h.

Date : jeudi 15 novembre, de 19 h à 20 h 30

Animation : Yvon Provencher

Coût : gratuit

Date limite d’inscription : jeudi 8 novembre

Pour vous inscrire, communiquez avec Anna Gluhenicaia au 514-277-4401, poste 111, ou par courriel à [email protected] .

La participation de 8 personnes minimum est requise pour la tenue de cette activité.

3. Parade funéraire contre les services austères!

Le RAAMM invite ses membres et alliés à participer à une mobilisation contre la disparition des services de santé et services sociaux publics pour les personnes en situation de handicap et leurs proches le mercredi 31 octobre. Le rassemblement est organisé par le Mouvement Phas et ses partenaires. Il aura lieu à 10h au Square Phillips au coin des rues Ste-Catherine et Union (métro McGill) et se terminera à 11h30 au même endroit.

Rendez-vous pour dénoncer l’état d’horreur du système de santé et services sociaux!
Vous êtes invité-es à vous déguiser en fantômes (les services fantômes), en squelettes et zombies ou tout en noir pour une parade macabre et funéraire de nos services!

Pour y participer avec le RAAMM

Le RAAMM vous donne rendez-vous le mercredi 31 octobre à 9h15 directement à ses bureaux (5225, rue Berri, local 101). Nous partirons ensemble en métro pour nous rendre au rassemblement. Des bénévoles du RAAMM seront présents pour accompagner les participants.

Pour confirmer votre présence parmi les représentants du RAAMM, contactez Christine Letendre au 514-277-4401, poste 107 ou par courriel à [email protected] , au plus tard le jeudi 25 octobre à 16h.

Pourquoi se mobiliser?

DéçuEs par les promesses de bonbons de la part du gouvernement, nous, les personnes en situation de handicap, les parents, les intervenant-es et les allié-es sommes à la recherche des services de santé et services sociaux. Horreur! Notre filet social usé par des années d’austérité ne retient plus que quelques services fantômes! 

Les services austères, c’est : 
-Des coupures dans les heures de soutien à domicile; 
-Des années d’attente pour des services de réadaptation; 
-Des années d’attente (entre 7 et 12 ans ) pour de l’hébergement spécialisé;
-De l’attente (dans certaines régions, plus de 5 ans) pour recevoir des services de soutien à la famille (répit, gardiennage, dépannage); 
-Des coupures dans les places disponibles dans les programmes socio-professionnels;
-Une perte de qualité dans les programmes et les services!

Nous exigeons un réinvestissement majeur dans les programmes et services publics de santé et services sociaux. Tanné-es des services fantômes et des promesses de bonbons. Nous ne ferons pas le deuil de notre autonomie pour des raisons bidon. 

https://www.facebook.com/events/272741456704107/

4. Aplanir les obstacles du Web

Article d’Anne Drolet, publié dans Le Soleil, le 15 octobre 2018

Vous êtes déjà tombé sur un site Web mal conçu? Vous vous sentiez perdu, aviez l’impression de perdre votre temps? C’est la frustration que peuvent ressentir bien des personnes handicapées.

S’il reste encore de grands obstacles, l’accessibilité Web gagne tranquillement du terrain.

Et tout le monde y gagne…

On se sert maintenant du Web pour tout, partout. Pour s’informer, magasiner, payer nos comptes et même faire l’épicerie, pour certains. Mais ça se complique quand on est aveugle, qu’on est atteint de Parkinson ou qu’on a simplement un bras dans le plâtre.

René Binet a des problèmes de vision depuis la naissance. Maintenant aveugle, il se sert d’un logiciel de lecteur d’écran et d’un clavier braille pour «lire» les sites Web.

Une personne voyante voit 25 lignes d’écran d’un seul coup, explique M. Binet, qui est aussi le directeur général du Regroupement des personnes handicapées visuelles de Québec (régions 03-12). Une personne aveugle, elle, doit lire le site une ligne à la fois.

Le logiciel lui fournit verbalement les informations principales du site Web (Accueil, Nos produits, Nous joindre, etc.) et lui donne accès aux différents liens. Pour quelqu’un de non-initié, la voix robotisée est difficile à comprendre.

M. Binet se sert principalement des applications, qui sont plus légères et plus simples. Il faut être patient, concède-t-il. Sur son iPhone, grâce à VoiceOver, il peut passer d’une icône à une autre, effectuer de nombreuses opérations. Avec l’habitude, il se débrouille à une vitesse impressionnante.

Mais tous les sites ne sont pas accessibles. Par exemple, il arrive souvent dans un questionnaire Web qu’une boîte de champ ne soit pas associée à une étiquette. Un voyant verra bien qu’il doit inscrire son nom dans la case, mais la personne aveugle n’entendra que le mot «édition».

Elle sait alors qu’elle doit écrire une donnée, mais ne sait pas laquelle!

Même chose si le lecteur d’écran se bute à une image ou un graphique important qui n’a pas de description textuelle. La personne aveugle n’aura pas accès à l’information qu’elle contient.

Ces différents problèmes font que la personne handicapée n’arrivera parfois tout simplement pas à effectuer un achat ou une opération en ligne.

Le regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) a d’ailleurs entrepris en janvier une vaste évaluation de 1000 sites Web. La totalité a été testée d’un point de vue technique et une centaine de sites sont ou seront mis à l’épreuve par des utilisateurs.

S’il est trop tôt pour dévoiler les résultats, il est clair qu’il y a encore du chemin à faire, constate Yvon Provencher, agent de développement et de communication.

Mais le RAAMM voulait mesurer de façon plus objective la perception rapportée par les personnes handicapées. L’objectif : améliorer l’accessibilité des sites Web au Québec.

Par obligation

L’entreprise de services-conseils en technologies de l’information Ciao a fait de l’accessibilité Web une de ses trois spécialités. Une équipe de six personnes y est d’ailleurs consacrée.

«Actuellement, au Québec, [les organisations] le font principalement par obligation», constate le coprésident, Jean-François Paquin. «Ça va être surtout les ministères, parce qu’ils ont des standards à respecter.» En effet, depuis 2011, le Conseil du trésor a imposé des standards à atteindre pour l’État. Il les a ajustés récemment pour les coller aux critères internationaux.

M.Paquin nomme aussi les compagnies d’assurance, qui ont parfois des normes à respecter à l’extérieur du Québec.

Les organisations qui s’y mettent «commencent à voir la valeur ajoutée de rendre leurs sites accessibles», remarque-t-il. Parce qu’une meilleure accessibilité est gage d’une qualité Web supérieure.

Est-ce plus cher? On peut prévoir une hausse d’environ 5 %, dit M. Paquin. Si le site est conçu selon les règles de l’art et avec ces principes en tête, ça ne sera pas beaucoup plus cher. C’est plus complexe quand on doit tout reprendre à zéro.

Ciao aide les entreprises ou ministères à déceler les problèmes et à cibler les améliorations.

On détectera par exemple les erreurs mentionnées plus haut, comme les champs qui ne sont pas liés à une étiquette ou des images qui n’ont pas de description en texte.

À l’aide d’un logiciel, on peut aussi afficher les couleurs pour simuler la vision d’un daltonien. L’écriture rouge qui indique qu’il y a une erreur à corriger dans le formulaire est-elle bien visible? Non? Alors on ajoutera un symbole de façon à bien notifier l’alerte.

Design pour les extrêmes

«Il y a une tendance en ce moment qui dit qu’il faut faire le design pour les extrêmes, essayer de faire des réalisations pour les clientèles qui en ont le plus besoin», fait valoir Stéphanie Levasseur, experte en expérience utilisateur chez Desjardins. Les autres pourront s’y adapter et même en tirer profit.

L’institution financière applique les principes d’accessibilité, comme des tailles de police assez grandes, de bons contrastes, des vidéos sous-titrées, des images ou des graphiques appuyés par du texte, etc.

«Si on fait un site qui est lisible pour une personne âgée, il n’y a pas un jeune qui va dire : c’est bien trop facile à lire!» illustre-t-elle.

Une mère qui navigue sur son téléphone à une main parce qu’elle a son bébé dans l’autre bras aimera que les liens soient facilement cliquables, par exemple. Une personne fatiguée, moins habile en lecture ou issue de l’immigration bénéficiera d’un site où les textes sont simples. Un passager dans l’autobus, tout comme une personne sourde, appréciera les sous-titres dans une vidéo.

ACCESSIBILITÉ WEB: LA DEMANDE AUGMENTE

«Rendez-vous accessibles si vous voulez nous vendre» vos produits!

René Binet, le directeur général du Regroupement des personnes handicapées visuelles de Québec (régions 03-12), résume bien les gains que peuvent faire les entreprises en adaptant leur site aux personnes ayant des limitations.

Surtout que cette clientèle a d’autant plus de raisons de chercher à éviter ses déplacements, alors qu’elle vit aussi de nombreux obstacles dans le monde physique.

Pourquoi les entreprises se plieraient-elles aux règles de l’accessibilité Web? Ce n’est que pour une poignée de personnes, non? Détrompez-vous. Selon l’Enquête canadienne sur l’incapacité que Statistique Canada a menée à l’automne 2012, environ 3,8 millions de Canadiens adultes ont déclaré avoir des limitations (douleur, mobilité, vision, etc.), soit 13,7 % de la population adulte.

Un bassin de consommateurs non négligeable.

Bon bassin de consommateurs

«Est-ce que, en tant qu’entreprise, je suis prête à prendre le risque de me priver de ces 3,8 millions de consommateurs potentiels-là? Les gens font le saut, souvent, lorsqu’on parle de ces chiffres-là», note Jean-François Paquin, coprésident de Ciao, qui offre des services-conseils en technologie de l’information.

Selon M. Paquin, la demande pour des sites accessibles continuera d’aller en grandissant, avec la croissance du commerce en ligne et le vieillissement de la population.
D’ailleurs, le gouvernement canadien a déposé un projet de loi sur l’accessibilité qui compte un volet Web. La loi, si elle est adoptée, s’appliquera aux organisations relevant de la compétence fédérale (Parlement, ministères, entreprises en transport, télécommunications, services bancaires et financiers, etc.)

Le privé, pas juste l’État

Oliver Collomb d’Eyrames, directeur général du Regroupement des organismes de personnes handicapées de la région 03 (ROP03), déplore que le gouvernement du Québec n’ait pas profité de sa stratégie numérique pour favoriser l’accessibilité.

Il existe bien des standards auxquels doit se soumettre l’État. Mais il n’y a pas d’obligation de s’y plier pour les entreprises privées, ni d’incitatifs financiers pour celles qui désirent emboîter le pas, dit-il. «On n’a ni le bâton ni la carotte.»

C’est bien beau que le site du ministère de l’Agriculture soit accessible, fait valoir M. Collomb d’Eyrames, mais au quotidien, ce sont ceux des épiceries, des pharmacies et des commerces qui seraient les plus utiles pour les personnes handicapées.

Il donne l’exemple de l’Ontario, qui force la main à l’ensemble des organisations publiques, privées ou sans but lucratif, dans le but d’être une province accessible d’ici 2025.

Aux États-Unis aussi, les entreprises en font souvent une priorité, par crainte de coûteuses poursuites.

Selon M. Collomb d’Eyrames, le numérique est un allié pour les personnes handicapées. Toutefois, il constate qu’il se crée un fossé de plus en plus grand entre les personnes qui ont un handicap et celles qui n’en ont pas, puisque la technologie évolue extrêmement rapidement mais que tous n’y ont pas le même accès. Une autre forme de discrimination…

Source : https://www.lesoleil.com/affaires/aplanir-les-obstacles-du-web-a3bebf22ed63b56e2de2fdd69cc968cc

5. RAPPEL- Gala, Longueuil l’excellence d’ici. : Prix Mélanie Boucher. Période de réception des candidatures prolongée jusqu’au 31 octobre 2018

La Ville de Longueuil a procédé à la mise en place d’une catégorie en l’honneur de Mme Mélanie Boucher dans le cadre de la nouvelle édition du Gala, Longueuil l’excellence d’ici.

Vous êtes invités à déposer des candidatures. Les personnes pouvant être l’objet d’une candidature devront être des citoyens de Longueuil et avoir contribué à la participation sociale, économique et scolaire des personnes handicapées. Il pourrait s’agir d’un responsable d’organisme, d’une personne bénévole qui fait de l’accompagnement, d’un étudiant qui s’implique auprès d’étudiants ayant un handicap, d’une personne qui contribue à favoriser la mise en place d’activités sportives, culturelles ou communautaires ou de toute personne qui contribue de façon significative à favoriser la participation sociale des personnes handicapées.

Nouvelle date pour l’envoi des candidatures :

Les candidatures devront être déposées au plus tard le 31 octobre 2018.

Pour obtenir de l’aide pour remplir le formulaire de mise en candidature ou pour toute question n’hésitez pas à communiquer avec Mme Diane Giroux au 450 463-7100 au poste 4812 ou par courriel [email protected]

Prix Mélanie-Boucher

Reconnaissance de l’apport d’un citoyen qui fait preuve d’un engagement exemplaire et ayant un impact sur la participation sociale des personnes handicapées à Longueuil.

Mélanie Boucher 1973-2017

Madame Mélanie Boucher s’est impliquée dans différents organismes et comités de travail avec un objectif en tête : favoriser la participation sociale des personnes handicapées, notamment les personnes ayant une déficience visuelle. Elle a œuvré et travaillé au sein de différents organismes dont le Regroupement Des Aveugles Et Amblyopes Du Montréal Métropolitain, le Groupement des Associations de Personnes Handicapées de la Rive Sud et l’Association d’informations en logements et immeubles adaptées.

Elle défendait avec force et ténacité, non seulement les causes qui la touchaient de près, mais aussi celles des plus démunis et des laissés-pour-compte.

Membre du Comité des partenaires du Plan d’action à l’égard des personnes handicapées de la Ville de Longueuil, elle a contribué de façon très significative à mettre de l’avant le principe d’accessibilité universelle qui, aujourd’hui, guide les projets d’aménagement réalisés par la municipalité.

Par la mise en place du prix Mélanie-Boucher, la Ville de Longueuil souhaite souligner l’apport des personnes qui font preuve d’un engagement exemplaire ayant un impact sur la participation sociale des personnes handicapées. La mise en place de ce prix honorifique fait partie du Plan d’action à l’égard des personnes handicapées et mesures en matière d’accessibilité universelle 2018-2019.

Critères d’admissibilité

Être résident de Longueuil.

Pour déposer une candidature :

1) Remplir en ligne le formulaire de mise en candidature qui inclut :

  • Les coordonnées;
  • Une présentation sommaire du projet (maximum 200 mots);
  • Un texte sur la valeur de la candidature, selon les critères du prix (maximum 150 mots).

2) Joindre les documents suivants au formulaire électronique :

  • Photographie numérique à la verticale, en couleurs, à haute résolution (minimum 1200 x 1800 pixels), du candidat ou du représentant de l’organisme, de l’institution d’enseignement ou de l’entreprise;
  • Curriculum vitae du candidat ou document de présentation, de l’organisme, de l’institution d’enseignement ou de l’entreprise qui présente sa mise en candidature. Le curriculum vitae d’un artiste doit inclure sa démarche ou son cheminement artistique, s’il y a lieu;
  • Documentation pertinente directement reliée au projet soumis (maximum 5 documents) : photographies des œuvres, revue de presse, documents promotionnels exclusivement reliés au projet (affiches, dépliants, publications), enregistrement audio ou vidéo d’une prestation. Les photographies doivent être en couleurs et en format jpg en haute résolution. La revue de presse (parution entre le 18 septembre 2016 et le 21 octobre 2018) doit être regroupée et identifiée à ce titre;
  • Preuve de résidence pour les individus ou résolution de l’organisme ou de l’institution d’enseignement, s’il y a lieu, autorisant à déposer la candidature;
  • Les documents d’appui doivent être de qualité technique professionnelle et identifiés au nom de la candidature. Tout document fourni avec la demande ne sera pas retourné. La Ville de Longueuil ne se tient pas responsable de la perte ou des dommages pouvant survenir aux pièces jointes à la demande.

Critères d’évaluation

  • Caractère exemplaire de la contribution 30 %
  • Retombées dans la communauté  30 %
  • Rayonnement de l’engagement  20 %
  • Continuité de l’engagement 20 %

Consulter les règlements

Soumettre une candidature

Pour assistance au moment de remplir le formulaire, pour obtenir une version accessible ou pour tout autre renseignement concernant le Gala de Longueuil- L’excellence d’ici, communiquez avec :

Diane Giroux au 450 463-7100 au poste 4812 ou [email protected]

Source : Ville de Longueuil

Lien vers le site de la ville de Longueuil (inscription en ligne) :

https://galaexcellence.longueuil.quebec/prix-melanie-boucher

6. Les yeux bandés pour éveiller les sens et les consciences

Un texte de Karine Lessard pour l’émission Sur le vif publié le 15 octobre 2018 par Ici-Radio-Canada-Gatineau

Être privé du sens de la vue et perdre ses repères, le temps d’une soirée. C’est l’expérience qu’ont vécue une centaine de personnes réunies ce dimanche au Bistro 75, à Gatineau.

Un souper dans le noir, organisé par l’Association des personnes handicapées visuelles de l’Outaouais. Les participants se retrouvent les yeux bandés alors que leurs quatre autres sens sont interpellés.

Ce concept de plus en plus répandu vise à sensibiliser et conscientiser le public aux réalités et aux enjeux que vivent les personnes handicapées visuelles.

Je me suis prêtée à cet exercice sensoriel.

L’ouïe est assurément le sens qui a été le plus sollicité durant le repas. Les sons semblaient décuplés, si bien qu’il devenait irritant d’entendre une centaine de personnes discuter en même temps. La concentration a été plus que nécessaire, même s’il s’agissait d’interagir simplement avec son voisin, afin de bien l’entendre par-dessus tout le bruit.

«C’est déstabilisant! Ça surprend à quel point le son ambiant devient omniprésent quand on est privé de la vue. On doit se concentrer et suivre le son pour savoir d’où vient la voix de nos voisins de table. » -Karine Lessard, journaliste

L’odorat a été le sens le moins utilisé lors du souper dans le noir. Bien que des arômes du repas aient flotté dans l’air durant la soirée, les odeurs semblent jouer un rôle plus subtil dans la courte durée du repas. »-Marielle Mernier, septuagénaire qui a perdu la vue à l’âge de 25 ans, rappelle le rôle essentiel que joue l’odorat pour les non-voyants.

«Moi, chaque fois que j’ouvre une boîte dans mon réfrigérateur, je mets le nez dedans pour savoir si c’est encore frais, pour savoir si c’est la bonne chose.» –Marielle Mernier, septuagénaire ayant perdu la vue à 25 ans

Je n’ai pas compté le nombre de tâtonnements effectués sur la table au cours de la soirée, afin de bien repérer les objets devant moi. Mes mains avançaient lentement, touchant à droite, à gauche, pour trouver tantôt un verre d’eau, tantôt une fourchette.

«On doit se fier sur le poids de la fourchette pour savoir si elle est bien remplie de nourriture. Pas besoin de vous dire que j’ai échoué à plusieurs reprises! On a même dû me remettre une cuillère pour finir mon assiette, de longues minutes après tout le monde.»- Karine Lessard, journaliste

Lorsque le contenu de l’assiette n’est pas décrit par les serveurs, le sens du goût devient un jeu de devinettes. Un riz parfumé, oui, mais avec quoi? Un saumon crémeux possiblement citronné, un dessert aux fraises? Où est-ce aux framboises?

«Ce n’est qu’après le repas, qu’on m’a expliqué que mon saumon était accompagné d’une sauce aux poivrons rouges. Un goût plus subtil que je n’ai pas su reconnaître.»-Karine Lessard, journaliste

Bien que cette soirée ne soit que de courte durée, elle a m’assurément permis de mieux comprendre les réalités et défis de ceux et celles qui les vivent quotidiennement.

Source :

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1129875/souper-dans-le-noir-sens

7. Avignon-France : un couple avec un chien guide d’aveugle accède difficilement au Petit Palais

Article publié le 3 octobre 2018 sur La Provence.com

Ils devraient pourtant avoir accès à tous les lieux publics. La Ville prend des dispositions

Frédéric Pacheco est amer. Dimanche dernier, il comptait assister à une visite guidée avec sa compagne non voyante et son chien-guide d’aveugle. Un jeune labrador dressé pour l’aider dans ses déplacements et « remplacer les yeux qu’elle n’a pas », lâche Frédéric. « À notre arrivée, on nous a tout simplement refusé l’accès au motif que les chiens ne sont pas admis dans les musées. Devant l’incompréhension, le ton est rapidement monté. Ma compagne a fait valoir ses droits, expliqué que son chien était en mode travail et que donc rien ne s’opposait à sa libre circulation dans tous les lieux publics, y compris les musées. »

Après quelques longues minutes et devant « le rejet catégorique de l’agent d’accueil », un personnel de sécurité a fini par trancher, « en prenant sur lui d’autoriser la visite qui s’est d’ailleurs parfaitement déroulée. Sans ce concours ; nous n’aurions jamais pu entrer et partager la visite, auditive pour ma compagne. Un manque de considération total. »

« Regrettable incident »

Informée de l’incident, Florence Rozenblit, conseillère municipale notamment déléguée au Pôle muséal, a immédiatement réagi : « J’alerte immédiatement les services pour que ce genre de situation ne se reproduise plus. Le personnel des musées municipaux fait son travail de manière responsable. L’agent visiblement mal informé sur les termes de la loi a sans doute pensé bien faire. C’est regrettable et je présente toutes nos excuses à ce couple. Des directives et un rappel des règles vont immédiatement être données. Nos musées municipaux sont ouverts à tous. » Dont acte.

Selon la loi, maîtres et chiens-guides d’aveugle ont accès à tous les lieux publics. Au musée du Petit-Palais, il semble bien que le personnel l’ignorait.

Accès aux lieux publics : une loi encore mal connue

En matière de chiens guides d’aveugles, la loi nº 97-588 du 30 juillet 1987, modifiée le 5 août 2015 est des plus claires.

Elle permet l’accès de l’animal et de son maître dans tous les transports en communs (bus, trains, taxis…), l’ensemble des lieux ouverts au public (restaurant, musées, centres commerciaux, marchés…) ainsi qu’à ceux permettant une activité professionnelle, formatrice ou éducative (école, lycée, faculté, entreprise). Aucune surfacturation, quelconque soit-elle, ne peut être appliquée.

Ces animaux qui permettent à leur maître de se déplacer plus librement et de gagner en autonomie, sont réputés pour leur calme et leur sociabilité. Ils ont reçu une éducation rigoureuse pendant une année. La loi les dispense même du port de la muselière.

Cependant, si on assiste à une baisse de refus d’accès, ces derniers demeurent encore nombreux. Ainsi, dans un lieu sur quatre, une personne déficiente visuelle se voit refuser l’entrée (20 % dans les hôpitaux, 45 % dans les salles de sport).

Selon la Fédération française des associations des chiens guides (FFAC), « 22 % des Français disent ne pas savoir que le chien guide peut accompagner son maître dans tous ses déplacements. 37 % pensent même qu’il est interdit dans certains lieux. «Enfin, sachez que le propriétaire ou responsable d’un équipement refusant l’accès à un chien guide et à son maître est passible d’une amende de 450 €.

Source :

https://www.laprovence.com/article/edition-vaucluse/5179087/ils-doivent-parlementer-pour-acceder-au-musee.html

8. Tunisie- Appel à protéger les droits des aveugles et malvoyantes de se déplacer en toute sécurité

Publié le 15 octobre 2018 par HuffPost Tunisie avec TAP

L’association des ambassadeurs de la sécurité routière (ASR) a appelé à l’occasion de la célébration, le 15 octobre, de la journée internationale de la Canne Blanche, à protéger les droits des personnes aveugles et malvoyantes de se déplacer en toute sécurité.

Elle a recommandé, dans un communiqué publié à cette occasion, d’œuvrer à l’amélioration de l’infrastructure et à l’aménagement de chaussées spécialement conçues pour ces personnes.

Selon le communiqué, le quotidien des personnes porteuses de handicaps visuels devient de plus en plus difficile sur les routes et trottoirs des villes tunisiennes.

L’association regrette l’absence de stratégie visant à aider cette catégorie ainsi que le vide législatif et juridique pour protéger les malvoyants dans la rue.

La journée internationale de la Canne Blanche, décrétée en 1970 par l’union mondiale des aveugles vise, notamment, à sensibiliser à un outil qui permet d’aider les personnes déficientes visuelles à se déplacer de manière autonome.

Source : https://www.huffpostmaghreb.com/entry/appel-a-proteger-les-droits-des-aveugles-et-malvoyantes-de-se-deplacer-en-toute-securite_mg_5bc4f671e4b0fed45beb93f8

9. Rencontre : Sarah Seené, la photographe québécoise qui met en lumière les personnes malvoyantes

Article de Lisa Miquet, publié le 17 octobre 2018, sur cheese.konbini.com

À travers un projet plurimédia, Sarah Seené brise les stigmates sur la déficience visuelle.

La « fovea », telle qu’elle est définie par le Larousse en 2018, est  »la zone située dans le prolongement de l’axe visuel de l’œil où la vision des détails est la plus précise. » C’est ce terme qu’a choisi d’utiliser la photographe québécoise Sarah Seené pour intituler son travail photographique documentaire qui met en lumière la déficience visuelle chez les adolescents et les jeunes adultes au Québec.

Un travail au long court durant lequel la photographe a passé du temps avec ces jeunes, souvent isolés et stigmatisés Le but de sa série est de briser les idées reçues sur le handicap visuel à travers une œuvre poétique. Pour rendre son travail accessible à tous, la photographe a choisi de réaliser une œuvre pluridisciplinaire qui mêle photographie noir et blanc, Polaroid, textes en braille et documentaires sonores.

Avec justesse, Fovea questionne l’existence et le sens de la photographie alors même qu’elle ne peut pas être vue par les personnes photographiées. Nous avons donc échangé avec l’artiste pour mieux comprendre son projet.

Cheese | Qu’est-ce qui t’a donné envie de t’intéresser aux personnes malvoyantes ?

Sarah Seené | Tout d’abord, je me suis souvent questionnée sur ce que peut être la vie des personnes auxquelles il manque l’un des cinq sens. En tant que photographe, la vue m’apparaît comme un élément essentiel. Des personnages fictifs m’ont profondément bouleversée durant ma jeunesse, comme dans le film Dancer in the Dark de Lars von Trier : Selma qui devient aveugle et donne sa vie pour que son fils puisse se faire opérer afin d’éviter le même destin.

Puis mon projet Fovea est né en 2017, d’un coup de foudre pour un groupe d’adolescents atteints de déficience visuelle que j’ai rencontré dans le cadre d’un contrat photo. Je devais documenter en images une réunion organisée par Vision Carrières, une association montréalaise qui aide ces adolescents à explorer un milieu professionnel pouvant les intéresser malgré leur handicap visuel. Durant ce meeting, les jeunes s’exprimaient, parlaient de leur parcours personnel en commençant par aborder leur pathologie décelée à la naissance, ou leur maladie génétique, ou encore l’accident qui leur a fait perdre la vue. Puis chacun d’entre eux et elles ont parlé de ses passions, de ce qui le fait vibrer, notamment dans le domaine du sport, de la musique, des arts, etc.

Ils m’ont extrêmement surprise et touchée par leur force de caractère, leur volonté de construire leur avenir comme ils le souhaitent mais surtout par leur absence totale de jugement envers autrui et la bienveillance qui les anime. En sortant de cet événement qui était pour moi un contrat professionnel, j’ai décidé de réaliser un projet artistique personnel dédié aux jeunes malvoyants et aveugles. L’enjeu de ce projet est de les mettre dans la lumière, de pousser le public à aller à leur rencontre et de montrer au monde leur extraordinaire beauté.

Comment est-ce que tu as construit ce projet ?

Tout d’abord, il est important de mentionner que j’ai choisi d’axer cette série sur une tranche d’âge particulière : les adolescents et les jeunes adultes atteints de déficience visuelle. Cette période de la vie, souvent complexe car elle est jalonnée par la construction identitaire, se double ici d’un autre défi de taille. La question de l’image de ces jeunes, au sein d’une époque où l’identité se cristallise sur les réseaux sociaux à travers les selfies et les likes, m’a semblé intéressante.

Au départ, j’ai couché sur le papier quelles étaient mes volontés, mes propres attentes en tant qu’artiste à travers cette idée de projet. J’ai beaucoup écrit à ce sujet, car décider de photographier des personnes qui ne voient pas et qui ne verront pas le résultat de leurs yeux est un acte extrêmement délicat car très paradoxal. Il me fallait véritablement me demander quelle était ma légitimité à réaliser ce projet puisque je ne suis moi-même ni malvoyante ni non voyante.

Mon désir premier était d’aller au-delà des idées reçues sur la déficience visuelle, il n’était donc pas question de montrer des cannes blanches ou des lunettes fumées. Il était également nécessaire et primordial pour moi de trouver un moyen de rendre ce projet accessible aux jeunes s et non-voyants Pour réaliser ce projet, je me suis documentée sur la déficience visuelle, mais c’est davantage les rencontres avec chacun d’entre eux et elles qui m’ont nourrie.

As-tu passé beaucoup de temps aux côtés de personnes malvoyantes ou non voyantes ?

Suite à l’appel à candidatures que j’ai lancé, j’ai fait la connaissance de plusieurs jeunes handicapés visuels. Je les ai rencontrés individuellement plusieurs fois. Chaque moment passé avec eux et elles a permis de construire une relation de confiance, et m’a énormément appris sur ce qu’est leur quotidien, leurs envies et leur ouverture sur le monde. Pour les portraits, ils et elles ont choisi le lieu au sein duquel ils et elles voulaient être photographiés

Pourquoi avoir choisi la photographie argentique ?

Je travaille toujours en pellicule pour mes projets personnels. C’est ce qui me fait vibrer. J’ai naturellement choisi de réaliser mon projet en 35 mm noir et blanc, d’abord parce qu’il me correspond totalement sur le plan esthétique et parce que ce processus long et non immédiat fait sens avec le projet.

En effet, je ne peux pas voir les images pendant les prises de vues et je ne le pourrai qu’après avoir développé la pellicule manuellement. Cette pratique, pour laquelle je me plonge au préalable dans une totale obscurité, convoque le toucher, quelque chose de sensoriel comme pendant les shootings photo où je touche beaucoup les mains des jeunes et je leur fais toucher le matériel que j’utilise, les appareils photo, le trépied, les pellicules, etc.

Tu mêles photographie couleur (pour tes Polas) et noir et blanc (pour tes portraits), pourquoi ce choix ?

Les Polaroids sont davantage un élément qui permet de mettre en confiance les jeunes pendant les prises de vues. Même s’ils ou elles ne peuvent pas voir l’image, savoir que leur visage est entre leurs mains sur le papier photo est quelque chose d’extraordinairement excitant. Certains d’entre eux et elles, lorsqu’ils sont malvoyants et ont une très basse vision, peuvent parfois percevoir des couleurs ou des formes qui les enthousiasment beaucoup.

Enfin, le Polaroid, qui est un medium que j’ai beaucoup exploré dans mes précédents projets, constitue une étape de recherche pour moi. Mais l’image finale demeure véritablement la photographie argentique en noir et blanc qui possède une dimension poétique extraordinaire et permet de se concentrer sur l’essentiel des émotions que je veux transmettre dans ce projet.

Pour ce projet, tu as croisé les media : documentaires sonores, photos, descriptions en braille. Était-ce plus compliqué de travailler avec différents supports ?

Au départ, je n’avais pas imaginé ces différents volets pour Fovea. Mais au fur et à mesure de mes rencontres avec les jeunes, et avec leurs encadrants, leurs parents, etc., l’idée de rendre ce projet accessible à tous s’est imposée afin de ne pas le réserver au  »monde des voyants », ce qui aurait été particulièrement ironique et indélicat.

Pour l’exposition, chaque photographie est accompagnée d’un poème descriptif que j’ai écrit et qui a été ensuite retranscrit en braille. Il était important que ce moyen de lire et d’écrire qui leur est propre soit mis en valeur dans ce projet. En septembre 2018, a d’ailleurs eu lieu une avant-première de l’exposition pour laquelle j’ai expérimenté la proposition du braille sous les tirages photographiques. Cela a beaucoup plu aux personnes sachant lire le braille, notamment aux jeunes photographiés dans Fovea, qui ont eu le sentiment de pouvoir s’approprier les images d’une autre manière.

De plus, à l’issue de chaque séance de prises de vues, je prends un moment pour enregistrer leur voix. Dans le monde de la déficience visuelle, la voix est extrêmement importante. En effet, celle de leurs interlocuteurs leur permet la rencontre et la communication, les livres audio leur donnent un accès à la lecture moins onéreux que le braille et de nombreux outils informatiques sont aujourd’hui dotés de commandes vocales qui leur permettent d’utiliser Internet et autres logiciels.

Ainsi, pour les enregistrements vocaux de Fovea, les jeunes me racontent leur expérience du shooting photo, mais ils et elles disposent aussi d’un espace pour parler de ce qu’ils et elles souhaitent. Au final, je réalise un documentaire sonore d’une dizaine de minutes pour chacun d’entre eux et elles, que l’on peut écouter dans des casques au moment de l’exposition ou sur mon site Internet, en permanence.

Vous pouvez retrouver le travail de Sarah Seené sur son site personnel et son compte Instagram.

Source : http://cheese.konbini.com/photos/rencontre-sarah-seene-photographe-met-lumiere-personnes-malvoyantes/