Écho du RAAMM pour la période du 2 au 8 mars

2 mars 2020

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 2 au 8 mars 2020.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. Message du service d’aide bénévole (SAB) du RAAMM

Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain tient à vous informer que le service d’aide bénévole sera fermé du 20 mars 2020 à compter de 16h jusqu’au 31 mars 2020 inclusivement.

Le service reprendra le mercredi 1 avril à compter de 8h.

Pour ceux qui prévoient avoir des besoins d’accompagnement pendant cette période, vous pouvez adresser vos demandes au service d’aide bénévole au poste 115 avant le jeudi 12 mars 2020, au plus tard à 16h.

Nous vous remercions à l’avance de votre collaboration.

2. Les personnes handicapées, encore une fois exclues du virage numérique gouvernemental

SOURCE Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec

MONTRÉAL, le 27 févr. 2020 /CNW Telbec/ – Le gouvernement du Québec mène actuellement une consultation pour connaître l’opinion de la population afin d’élaborer son Plan d’action pour un gouvernement ouvert 2020-2021. Ce plan est une suite logique de la stratégie de transformation numérique gouvernementale 2019-2023, stratégie reconnue pour ne pas prendre en considération les enjeux liés à l’inclusion des personnes handicapées dans le virage numérique gouvernemental. Alors que le gouvernement parle d’inclusion des citoyens dans le numérique et de transparence, il enlève la possibilité aux personnes ayant des limitations fonctionnelles de participer à la consultation. En effet, lorsque l’appareil gouvernemental a mis en ligne la plateforme numérique « Consultation Québec » pour consulter ses citoyens, il a délibérément ignoré ses obligations en choisissant un logiciel ne respectant pas son standard d’accessibilité du Web, empêchant plusieurs personnes ayant des limitations de participer à cet exercice démocratique. Le gouvernement est bien au fait de la situation puisque nous avons déjà souligné ce problème au Secrétariat du Conseil du Trésor qui a choisi de continuer sur la voie de l’exclusion. Pour la Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN), le Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec (RAAQ) et le Regroupement des organismes de personnes handicapées de la région 03 (ROP 03), la base de l’inclusion numérique et de la transparence est le respect du Standard sur l’accessibilité des sites Web gouvernementale (SGQRI 008 2.0), standard que le Secrétariat du Conseil du Trésor est toujours incapable de faire appliquer. Et pourtant, dès que le gouvernement a commencé son virage numérique, nous étions là pour lui rappeler l’importance d’un Web gouvernemental inclusif. La transformation numérique est un sujet de première importance, mais il est difficile pour nous de prendre au sérieux une structure qui parle de l’avenir de l’inclusion numérique alors qu’il n’a toujours pas la volonté d’appliquer un standard qui a été adopté il y a maintenant neuf ans et qui permet de garantir un accès au Web gouvernemental à l’ensemble des citoyens et ce, peu importe leur situation. Devant ce constat, nos associations demandent à monsieur Éric Caire, ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale, d’intervenir dans le dossier pour s’assurer que l’accessibilité du Web soit au coeur du plan d’action pour un gouvernement ouvert 2020-2021. Nous invitons les journalistes qui voudraient comprendre comment l’inaccessibilité de la plateforme « Consultation Québec » empêche les personnes en situation de handicap de participer à cet exercice démocratique à nous contacter et nous organiserons une rencontre où vous pourrez accompagner une personne en situation de handicap visuel qui tente de remplir la consultation sur le Plan d’action pour un gouvernement ouvert 2020-2021.

Source :
https://www.newswire.ca/fr/news-releases/les-personnes-handicapees-encore-une-fois-exclues-du-virage-numerique-gouvernemental-893833384.html

3. L’accessibilité des commerces, un enjeu de taille !

Article de Julie Surprenant, AUTAL, publié le 25 février 2020 dans le Courrier du sud

Savez-vous ce qu’est un commerce accessible à tous? Avez-vous déjà vécu ou remarqué une situation où l’accès à un commerce était impossible? Avez-vous déjà vécu ou remarqué une situation où une personne à mobilité réduite ne pouvait pas accéder à un commerce en raison de la présence d’escaliers, par exemple?

Ce sont des questions qui amènent à une réflexion, étant donné que les personnes vivant avec des limitations fonctionnelles devraient avoir le même accès aux commerces que celles ne vivant avec aucune limitation.

Mais en vérité, en quoi consiste réellement un commerce accessible à tous?

Un commerce accessible se définit comme un emplacement où tous, peu importe leurs limitations, peuvent y accéder, et ce, sans obstacles. Pour y arriver, le commerce doit prendre en considération plusieurs facteurs. On peut penser à un stationnement proche de l’entrée; une entrée et une sortie facilement visibles et accessibles; la possibilité de déplacement doit être maximale à l’intérieur du commerce; la visibilité et l’accessibilité aux produits doivent être facilitées; et des toilettes accessibles doivent être présentes, etc. On peut aussi améliorer l’accessibilité en installant une rampe d’accès, des portes automatiques, un éclairage adéquat et un terminal de paiement accessible, etc.

Ces améliorations sont de plus en plus nécessaires puisque la population est vieillissante. Selon l’Institut de la statistique du Québec, en 2036, 24,5% de la population de la ville de Longueuil aura 65 ans et plus.

Il existe des programmes de subventions fédérales, provinciales et municipales pour rendre un commerce accessible. Par exemple, la Ville de Longueuil a un programme intitulé Petits établissements accessibles (PEA). Ce programme relève de la Société d’habitation du Québec et permet une aide financière maximale jusqu’à concurrence de 15 000$. Pour de plus amples informations, vous pouvez vous référer au Centre de services aux citoyens de la Ville de Longueuil en composant le 311.

N’oubliez pas qu’un commerce accessible permet d’améliorer la vie économique tout en permettant d’encourager la vie sociale, personnelle et professionnelle de plusieurs citoyens.

Source :

https://www.lecourrierdusud.ca/laccessibilite-des-commerces-un-enjeu-de-taille/

4. Transport adapté: un service harmonisé sur tout le territoire desservi par exo

Nouvelles fournies par exo le 27 février 2020

MONTRÉAL, le 27 févr. 2020 /CNW Telbec/ – Exo annonce d’importants changements qui rendront son service de transport adapté harmonisé sur l’ensemble du territoire desservi. Dès le 1er mars 2020 pour la couronne nord et le 8 mars 2020 pour la couronne sud, de nouvelles règles encadreront le fonctionnement du transport adapté exo. Ainsi, l’ensemble des clients bénéficieront du même service, et ce, peu importe leur lieu de résidence.

Voici les améliorations convenues avec l’ARTM, dont profiteront les utilisateurs du transport adapté dès mars prochain : 

  • Des heures de service prolongées, tant pour les déplacements locaux que métropolitains (de 6 h 30 à 23 h du dimanche au jeudi et de 6 h 30 à minuit les vendredis, samedis et jours fériés);

  • Les heures du centre d’appel prolongées les soirs et les fins de semaine;

  • La réservation d’un déplacement acceptée jusqu’à 16 h la veille (auparavant midi sur la couronne nord et 14h sur la couronne sud);

  • La possibilité de modifier un déplacement jusqu’à 19 h la veille (auparavant midi sur la couronne nord et 14 h sur la couronne sud);

  • L’annulation d’un déplacement acceptée jusqu’à 60 minutes avant l’heure de départ prévue.

Ces améliorations sont rendues possibles grâce à l’implantation du système de gestion des déplacements HASTUS-OnDemand (HOD) sur tout le territoire desservi par exo. À la fine pointe de la technologie, le système HOD est déjà utilisé dans plusieurs autres organisations de transport.

L’implantation du système HOD a été testée depuis mars 2018 dans le secteur des Laurentides. L’expérience acquise permet à exo de minimiser les irritants et d’assurer une transition en douceur. Des membres de l’équipe de transport adapté d’exo travaillent d’ailleurs avec HOD depuis plus d’un an. Leur expertise permettra de soutenir leurs collègues dans cette transition.

« Depuis la dernière année, votre service de transport adapté a vécu d’importants changements. Ces changements sont nécessaires pour offrir un service harmonisé pour l’ensemble de la clientèle du transport adapté. Nous sommes conscients que ces changements modifieront certaines habitudes. Toutefois, le service sera mieux adapté aux besoins des utilisateurs. Les clients du secteur Laurentides ont fait ce pas l’an dernier dans le cadre d’un projet-pilote. L’expérience que nous avons acquise nous permettra d’assurer une transition en douceur », a déclaré Sylvain Yelle, directeur général d’exo.

À propos d’exo
Depuis le 1er juin 2017, exo exploite les services de transport collectif réguliers par autobus et de transport adapté des couronnes nord et sud, ainsi que le réseau de trains de la région métropolitaine de Montréal. Le réseau d’exo compte 6 lignes de trains, 237 lignes d’autobus et 60 lignes de taxibus. Deuxième plus grand exploitant de transport collectif du Grand Montréal, exo a assuré plus de 45 millions de déplacements en 2018, dont près de 700 000 en transport adapté. exo.quebec 

Source : https://www.newswire.ca/fr/news-releases/transport-adapte-un-service-harmonise-sur-tout-le-territoire-desservi-par-exo-832503105.html

5. Recherchées; femmes enceintes non-voyantes pour une superbe série documentaire unique, humaine, touchante

Bonjour,

Devenir parent est sans contredit l’une des plus belles aventures de la vie, mais également une des plus déstabilisante. Trio Orange est à la recherche de familles uniques en situation de handicap. Grâce à leurs partages, leurs témoignages et leur ouverture nous aurons la chance d’être témoins des toutes premières journées de vie de leur nouveau-né. Joie, enjeux, stress, différentes étapes seront abordées avec franchise, honnêteté et ce sans censure, ni détour. De vrais modèles à suivre, ces femmes inspirantes nous feront réfléchir, grandir et voir la vie d’une nouvelle façon!

Vous êtes une future maman en situation de handicap qui est présentement enceinte ?

Vous êtes emballée à l’idée de pouvoir partager avec nous la naissance et les premiers balbutiements de votre enfant?

Vous connaissez une famille en situation de handicap qui serait parfaite pour nous?

La future maman peut attendre son tout premier enfant ou son deuxième ou troisième.

Si possible, l’accouchement doit être prévu entre le mois de juin et septembre. 

Contactez-moi dès maintenant ! 

Mireille Blouin, recherchiste, Maison de production télé Trio Orange.

Courriel : [email protected]

Téléphone : 514-378-9881

6. Rétinopathie diabétique : Lorsqu’une montagne accouche d’une molécule

Article de Danny Lemieux publié le 23 février 2020 sur Ici. Radio-Canada

En science, les meilleures idées naissent parfois loin des laboratoires. Pour Mike Sapieha, c’est au contact de la nature qu’elles prennent vie. C’est d’ailleurs lors d’une expédition dans les Laurentides qu’il a trouvé la solution à la rétinopathie diabétique, une maladie de la rétine qui affecte 800 000 Canadiens, dont 60 % à 90 % des patients diabétiques. Portrait d’un chercheur d’exception.

À 44 ans, Mike Sapieha est reconnu comme l’un des plus grands chercheurs en santé de la vision. Sa découverte sur les causes de la rétinopathie diabétique, une maladie de la rétine, lui a valu la consécration internationale.

En 2019, il remporte le Cogan, un prix d’excellence remis par l’Association for Research in Vision and Ophthalmology, la plus prestigieuse organisation dans le domaine.

«Quand j’ai regardé la liste des gens qui l’ont reçu avant moi, c’est clair que je me sentais très humble d’en faire partie. Ce sont tous mes idoles,» se rappelle Mike Sapieha, directeur de l’Unité de recherche des maladies neurovasculaires oculaires à Hôpital Maisonneuve-Rosemont.

Voir, observer, regarder… La vision est le fruit d’une incroyable cascade. Et c’est par la rétine, cette fine membrane qui tapisse le fond de l’œil, que le tout s’amorce. La rétine capte la lumière pour la relayer au cerveau.

«La rétine et le cerveau consomment environ 20 % de l’apport en sucre et en oxygène de notre corps. Donc pour que tout cet oxygène et ces nutriments se rendent aux yeux, l’oeil est très vascularisé.» -Mike Sapieha

Après ses études postdoctorales à l’Université Harvard, Mike Sapieha hérite d’un gigantesque projet : mettre sur pied, pour Maisonneuve-Rosemont, un laboratoire dédié à la recherche des maladies neurovasculaires oculaires. Parmi les maladies étudiées, la rétinopathie diabétique.

Avec le temps, un taux de glucose trop élevé dans le sang endommage l’intérieur des vaisseaux de la rétine. Quand le glucose se fixe à la paroi, il l’irrite et l’endommage. Des fissures apparaissent et le sang s’écoule. La rétine gonfle. Le patient voit flou.

Progressivement, des vaisseaux sont détruits. Certaines zones de la rétine se retrouvent alors privées de sang, d’oxygène et de nutriments. En réaction, la rétine libère des molécules pour stimuler la production de nouveaux vaisseaux sanguins. Mais cette revascularisation se fait de façon anarchique. Des vaisseaux infiltrent toute la rétine. C’est alors que de petits points noirs envahissent le champ visuel. Sans intervention, la situation dégénère.

Une molécule nommée sémaphorine

On a longtemps cru que la rétinopathie était due à cette présence anarchique des vaisseaux sanguins. C’était avant que Mike Sapieha et son équipe ne fassent une découverte majeure. On s’était demandé ce qui arrivait précocement, donc avant qu’on commence à voir ces manifestations vasculaires, explique Mike Sapieha.

Leur intuition est bonne. Le problème survient en amont, avant que les vaisseaux sanguins ne commencent à infiltrer la rétine. Pour répondre au stress causé par la présence du glucose dans le sang, les cellules nerveuses de la rétine secrètent une série de molécules, dont la sémaphorine.

Cette dernière agit normalement comme un guide et indique aux vaisseaux sanguins comment croître de manière structurée. Chez le patient atteint de rétinopathie diabétique, le niveau de sémaphorine est dix fois supérieur à la normale. En surabondance, elle devient nuisible, car elle agit comme un mur sur lequel les vaisseaux sanguins entrent en collision.

«Essentiellement, c’est comme un train qui est sur ses rails et puis qui arrive dans un mur. On a la locomotive qui frappe le mur et après, tout le reste du train vient s’écraser contre le mur.»-Mike Sapieha

La sémaphorine, voilà la source du problème. Découvrir la cause de la rétinopathie diabétique, c’est bien, mais identifier sa solution, c’est encore mieux. Eh bien, comme dans un film, c’est au volant de sa voiture que la solution lui viendra…

« Une journée, raconte Mike Sapieha, je montais sur la 15 dans les Laurentides et je suis arrivé devant le Mont-Gabriel. Sa forme m’a fait penser à une molécule, un médicament. Je me suis arrêté dans un café pour prendre des notes, pour concrétiser mon idée.» Des mois de travaux ont permis de créer la ST-102, une molécule capable de maîtriser la sémaphorine.

À ce jour, il en existe une soixantaine de versions. Certaines d’entre elles ont été testées chez la souris atteinte de rétinopathie. «En ce moment, on est dans une phase très, très prometteuse, on est très excité, dit Mike Sapieha. On sait que ça fonctionne très bien dans les modèles animaux, donc il y a toujours l’étape de passer chez les humains, qui est un tout petit peu une boîte noire, mais on a toutes les raisons de croire que ça va très bien fonctionner.»

Mike Sapieha espère que les essais cliniques chez l’humain débuteront d’ici trois ans. Sa molécule pourrait changer radicalement le traitement de la rétinopathie diabétique.

«Si on pouvait réduire la quantité d’injections dans l’œil dont un patient a besoin pour soigner sa rétinopathie diabétique, pour moi, ça serait vraiment le plus grand accomplissement de ma carrière.» -Mike Sapieha

Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1528599/sapieha-retinopathie-diabetique-vision-oeil

7. « J’accuse » reçoit le prix du film le mieux audiodécrit

Article de  Cassandre Rogeret publié le 27 février 2020 par Handicap.fr

Le prix Marius 2020 est décerné à… Raphaëlle Valenti pour son audiodescription du film J’accuse, de Roman Polanski, par le laboratoire Hiventy ! Cette troisième édition s’est déroulée au Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), à Paris, le 26 février, sous la houlette de la Confédération française pour la promotion sociale des aveugles et amblyopes (CFPSAA). Après avoir écouté les audiodescriptions des sept films nommés pour les César dans la catégorie « Meilleur film », le jury, composé de 137 personnes, essentiellement déficientes visuelles, a tranché. En pleine polémique, à la suite de plusieurs accusations de viol planant sur son réalisateur, ce pourrait être le seul prix que ce long-métrage sur l’affaire Dreyfus recevra… Réponse le 28 février 2020, lors de la cérémonie des César.

Critères d’attribution

Pour faire son choix, le jury a analysé plusieurs éléments : les informations écrites à l’écran (générique, noms, années…), la voix (l’intonation et la neutralité), la rédaction (qui doit être simple et concise) mais aussi la cohérence de la description. Raphaëlle Valenti succède ainsi à Dune Cherville (lauréate 2019), pour son audiodescription du film Pupille, et à Morgan Renault, pour celle de Petit Paysan (2018). Comme chaque année, l’objectif est de promouvoir l’audiodescription sur petit et grand écran et ainsi favoriser le développement d’une culture accessible à tous.

Origines de l’audiodescription

Apparue aux États-Unis en 1975, la transcription audio est une technique qui consiste à insérer un descriptif sonore dans le but d’améliorer la compréhension d’une personne mal ou non-voyante. Plus concrètement, les commentaires viennent s’intercaler entre les dialogues et livrent des informations essentielles qui ne peuvent être perçues par l’ouïe. Selon le contexte, l’audiodescription précise des éléments matériels tels que les décors, les paysages, les costumes, les indications écrites (générique, lecture du sous-titrage…) mais également les mouvements et les actions. Elle doit permettre au spectateur de percevoir les subtilités et de ressentir les émotions.

Source : https://informations.handicap.fr/a-jaccuse-prix-film-audiodescription-12656.php

8. France- Aveugles et malvoyants : ces invisibles de toujours aux yeux des politiques

Article d’Anaïs Grand publié le 17 février 2020 sur marianne.net

Quinze ans après l’adoption en février 2005, de la loi pour l’égalité des droits et des chances la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, aveugles et malvoyants peinent toujours à évoluer dans la ville et à sensibiliser la classe politique. Témoignages.

« Je ne sais pas comment tu fais pour tenir. Personnellement, je me serais suicidé. » Alex Brousillon n’a pas tenu compte de la remarque déplacée de son ami. Il a vu pendant 55 ans, « c’est suffisant et j’en suis reconnaissant », confie-t-il à Marianne. Sa vie a basculé du jour au lendemain. Lors d’un examen de contrôle, le guadeloupéen apprend qu’il est malade d’un glaucome. Il ne s’était jamais rendu compte que son champ de vision se rétrécissait, qu’il perdait la vue. Sur le coup, Alex ne panique pas. Une opération est possible pour limiter les dommages. Malheureusement, rien ne se passe comme prévu. « Il y a eu des complications après l’acte chirurgical. J’ai attrapé une infection, et ma vue se dégradait de jour en jour », raconte-t-il. Et un jour, 10 ans après la détection, c’était terminé. Alex Brousillon est devenu totalement aveugle. Il a mis quatre ans avant d’encaisser le choc. Pourtant, c’est encore compliqué aujourd’hui : « Perdre la vue, c’est être vulnérable, dépendant ». C’est aussi se sentir invisible, inutile.

Comme Alex, plus d’un million de Français sont malvoyants et aveugles. Un handicap à double peine, car ils sont aussi confrontés à la discrimination, et subissent parfois des agressions. En cause, pour beaucoup : la société actuelle qui ne les aide pas à gagner en visibilité, et l’État qui n’en fait pas assez.

Discrimination à l’embauche, reconversion

A l’origine, Alex Brousillon travaillait dans un hôpital, en Guadeloupe. Même si sa vue se dégradait avant de subir une totale cécité, il n’a jamais voulu lâcher son job. En 2010, il part à Paris pour se former aux outils adaptés à son handicap. Pourtant, l’écran d’ordinateur, devant lequel il passait la plupart de son temps, accentuait son problème. « Mais mon employeur n’a jamais adapté mon poste », regrette-t-il. Comme lui, qui a dû partir en retraite pour invalidité, la plupart des aveugles et malvoyants n’ont pas la possibilité de travailler dans de bonnes conditions. Parfois, ils ne peuvent pas travailler du tout.

Selon la Fédération des aveugles de France, actuellement 50% des déficients visuels sont au chômage. Soit 500.000 personnes. « Avoir un travail quand on a cet handicap, c’est encore plus compliqué », constate amèrement Pierre Tricot, secrétaire général de l’AVH et ancien militaire, qui a lui été contraint de quitter l’armée. L’ancien militaire a perdu la vue en mission. Gardant les détails pour lui, il préfère privilégier le costume de secrétaire général de l’association Valentin Haüy. ‘Le choix du métier est davantage réduit. Les aveugles et malvoyants se tournent plus vers la bureautique et les jobs manuels », poursuit-il.

« Mes patrons avaient peur que mon handicap soit une source d’insécurité », estime Anthony Hugerot.

Si les déficients visuels se tournent davantage vers des établissements de formation spécialisés et adaptés à leur handicap, pour notamment travailler dans le secrétariat, le routage – triage des journaux ou prospectus – ou le conditionnement, ils y rencontrent quand même des difficultés. Frédéric Vaguer en a fait les frais, et a dû se tourner vers l’association Valentin Haüy pour y être embauché en tant qu’imprimeur. « Je rêvais d’être électricien, mais c’était trop compliqué comme je suis malvoyant. J’ai laissé tomber. Je me suis tourné vers la formation d’accordeur de piano. Mais là non plus ça n’a rien donné. Le métier se meurt », regrette-il.

Comme Frédéric, Anthony Hugerot s’est résigné à laisser tomber son plus grand rêve : devenir soigneur de chevaux. « Mes patrons avaient peur que mon handicap soit une source d’insécurité », justifie-t-il. Bien que n’ayant jamais eu d’accident sur son lieu de travail, Anthony n’est jamais parvenu à rassurer tout à fait ses employeurs : le jeune homme n’a jamais réussi à obtenir un CDI. « On ne me reconduisait pas pour des raisons financières. Du coup, je ne faisais que des saisons. Mais je suis persuadé que c’est parce qu’ils ne voulaient pas s’embêter avec ma cécité », soupçonne-t-il. La loi handicap de 2005 oblige pourtant l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Aujourd’hui, les entreprises d’au moins 20 salariés sont obligées d’embaucher minimum 6% de personnes en situation de handicap.

Les transports en commun, parcours du combattant

Ne pas pouvoir avoir de permis de conduire est un frein dans la recherche d’un travail, et donc d’un logement. Alex Brousillon est resté à Paris, et ne voulait pas retourner en Guadeloupe. « Je me suis préparé psychologiquement pendant quatre ans avant de retourner chez moi. Mais je ne pouvais pas raconter à tout le monde encore et encore ce qui m’était arrivé », témoigne le sexagénaire. Pendant ce temps dans la capitale, il se lance à la recherche d’un appartement. Par le biais de l’association Valentin Haüy, chez qui il s’était formé aux outils adaptés, il parvient à trouver. L’organisme détient une résidence habilitée. Une place lui a été attribuée. « Là, je peux sortir librement, il y a beaucoup de transports en commun. En Guadeloupe, les aveugles restent cloitrés chez eux », se réjouit-il.

L’avantage d’habiter dans une grande ville est de pouvoir bénéficier de transports. Pas besoin du permis de conduire. Mais là encore, l’atout se transforme parfois en cauchemar, et met en péril la vie des déficients visuels. « J’ai eu beaucoup d’échos de personnes décédées car tombées sur les voies du métro… C’est le lieu de tous les dangers », tremble Alex Brousillon. Lui, a choisi de ne prendre aucun risque. Il emprunte les souterrains uniquement lorsqu’il est accompagné.

Sinon, il privilégie le service municipal Paris accompagnement mobilité. Quand il en a besoin, un véhicule habilité aux handicaps vient le chercher. « Mais pour réserver – car c’est toujours sous réservation -, le standard met énormément de temps avant de répondre. Et quand on parvient à trouver un chauffeur, ce dernier n’est pas toujours agréable. Normalement, on est seul dans le véhicule. Mais la plupart du temps on est en covoiturage, sans même avoir été averti au préalable… », rouspète Alex.

Alors, quand aucun créneau n’est disponible, d’autres appellent un taxi. Quand le personnel de l’association Valentin Haüy se charge de le faire pour rendre service, il constate de nombreux refus. En cause ? Les chauffeurs n’acceptent pas les chiens guides d’aveugles, ou refusent de s’arrêter. « C’est plus simple de prendre la fuite quand on sait que le client ne peut pas vous voir », ironise un membre de l’AVH. Pourtant, la loi de 1987 stipule que « l’accès aux transports (…) est autorisé aux chiens guide d’aveugles ». Selon la fédération française des associations de chiens guide d’aveugle, en 2017, 88 cas de refuse d’accès à une personne accompagnée d’un chien guide ont été constaté en 2017.

 » Les gens se font renverser. Ça me terrifie. »

Dernière solution : marcher. Et là encore, un vrai parcours du combattant. A Paris, comme dans d’autres villes, les feux pour piétons sont équipés de synthèse vocale. Pratique pour savoir quand traverser. Mais pour en bénéficier, il faut se rendre à la mairie et demander une télécommande. Jusqu’ici, tout va bien. « Mais ils ne le sont pas tous. Celui situé juste à côté de l’association ne fonctionne pas. Alors on appelle la municipalité pour leur signaler. Mais ça peut mettre des mois, voire des années avant qu’ils ne soient réparés », déplore Emmanuel Quesseveur, directeur de l’association Donne-moi tes yeux. Vincent Michel, président de la Fédération des aveugles de France pointe du doigt un autre « problème important » : « Pour fluidifier la circulation, les pouvoirs publics veulent supprimer les feux. Cela va poser a de gros soucis aussi bien pour les déficients visuels, que les personnes en situation de handicap, et les valides« . En octobre 2019, Abbeville, dans les Hauts-de-France, était par exemple devenue la première commune de l’Hexagone à entièrement proscrire les feux tricolores.

Mais parfois, c’est toujours compliqué d’appréhender les accidents. Alex Brousillon se lève, déplie sa canne noire, fait glisser l’extrémité par terre, lentement, devant lui pour savoir où marcher. Ses pas sont lents, peu rassurés. Il a toujours une main en alerte pour amortir le choc s’il venait à se cogner ou tomber. Même si le feu est vert pour les piétons, l’ancien hospitalier hésite à traverser. « Quand je voyais, j’ai été témoin de nombreux accidents. Les gens se font renverser. Ça me terrifie. Et les trottinettes et les vélos trainent partout, comme les crottes de chiens qui sont inévitables. Il y a trop d’incivilités. Les gens ne savent pas rouler correctement« , tremble-t-il.

D’autant que d’autres risques d’accidents guettent les aveugles et malvoyants. Pierre Tricot, président de l’AVH, avait négocié auprès de la municipalité parisienne pour également installer différents revêtements au sol, afin que les déficients visuels se déplacent en sécurité. « Mais il a fallu batailler pour défendre nos intérêts. Pour les valides, ce n’est pas évident de faire comprendre que ces aménagement peuvent tout changer pour un aveugle. Sur les quais du métro, ils savent où s’arrêter avant de tomber sur les voies. Sur les trottoirs, même chose pour traverser. Mais les élus ne comprennent pas pourquoi il faut installer tel ou tel matériaux, faire de telle ou telle taille… On ne va pas installer un revêtement glissant, ou trop épais pour éviter de trébucher« .

Inaccessibilité à la culture

Perdre la vue, c’est être isolé, exclu. Aussi de la culture. « Pourtant, le numérique est censé améliorer notre qualité de vie », regrette Pierre Tricot. Dos droit, tête haute, l’ancien militaire est fier de représenter le premier organisme à avoir développé l’audio description française. Une longue bataille : « Avant, il fallait lourdement insister auprès des producteurs pour que cela soit adapté. Le CSA a aussi prêté main forte dans le projet », détaille-il.

Perdre la vue, c’est aussi ne pas avoir la capacité d’utiliser pleinement un ordinateur, ni un téléphone portable. Dans la poche arrière de son jean, le mobile d’Alex Brousillon parle seul. « Mais heureusement qu’aujourd’hui, les derniers iPhone sont tous équipés d’assistance vocale », se réjouit-il. Pourtant, les organismes continuent de batailler pour rendre les sites Internet plus accessibles. Aujourd’hui, seulement 10% le sont selon la Fédération des aveugles de France. « C’est impossible d’avoir accès à l’information. Et aucune sanction n’existe. Du coup, c’est à la guise de chacun », se désole Emmanuel Quesseveur, créateur de l’association Donne-moi tes yeux.

« Les établissements ne sont pas adaptés », dénonce Pierre Tricot.

Les aveugles et malvoyant n’ont pas la possibilité de payer leurs factures via Internet non plus. « Tous les sites ne sont pas adaptés. Souvent, même pas ceux de l’État, alors qu’ils sont censés l’être ! Du coup, aveugles et malvoyants sont obligés de demander de l’aide humaine, de mettre en place des prélèvements automatiques, ou de réclamer une facture en braille – si cela existe », détaille-t-il. C’est ce qu’a fait Alex. Au début, son courrier était lu à haute voix à l’accueil de l’AVH. Par manque d’intimité, il a investi dans une liseuse, pour pouvoir être plus indépendant.

Le guadeloupéen s’est également doté d’une planche braille pour l’ordinateur, et d’un scanner vocal. Sinon, il lit des livres transcrits. Toutes les langues du monde sont traduites en braille, mais se tourner vers la solution du papier est souvent pire qu’Internet. Seulement 6 à 8% des livres sont retranscrits, toujours selon la Fédération des aveugles de France. « Il faudrait que l’État nous finance maximum 5 millions d’euros par an pour faire en sorte que tous les manuscrits soient retranscrits. La seule réponse du gouvernement qu’on a reçu est ‘on réfléchit…’. Et c’était il y a une semaine, alors qu’on a fait la demande il y a un an. Je pense qu’il ne fera rien« , se désole Vincent Michel, le président.

Être privé de ses yeux, c’est ne plus pouvoir contempler les œuvres picturales, architecturales… Pour les passionnés des musées, ceux qui ont eu la chance de sillonner, un manque se crée. Du moins, c’est le cas pour Pierre Tricot, qui s’y rendait régulièrement. « Les établissements ne sont pas adaptés. On ne peut pas les toucher », regrette-t-il. Alors, l’association a créé des monuments en 3D. Une première en France. Les tableaux les plus connus sont copiés en relief, de sorte à ce que les déficients visuels puissent, au toucher, retrouver ce qu’ils n’ont plus jamais revu.

Bien que l’audio description ne soit pas obligatoire aujourd’hui, l’association peut être fière des résultats qu’elle a engendrés. En l’espace de 25 ans, 20% des films sont disponibles sous ce format, ainsi que 4% d’émissions télévisées. « C’est une initiative européenne, non pas française…« , tient à faire remarquer Emmanuel Quesseveur, président de Donne-moi tes yeux. Dans les cinémas, certaines salles sont équipées de casques audio. L’AVH espère qu’une application se développe pour permettre aux aveugles et malvoyants de profiter indépendamment d’un film, sans perdre de temps à en demander, ni gêner autrui. Le tout, pour asseoir davantage l’égalité des déficients visuels dans les plaisirs quotidien des voyants.

Source : https://www.marianne.net/societe/aveugles-et-malvoyants-ces-invisibles-de-toujours-aux-yeux-des-politiques

9. Salim Ejnaïni, cavalier et aveugle

Article de Margaux Rolland et Florence Saugues publié le 23 février 2020 sur Paris Match 

Salim Ejnaïni a cessé de voir à 16 ans. Malgré son handicap, le jeune homme n’a jamais renoncé à sa passion : l’équitation. L’acteur et réalisateur Guillaume Canet veut l’aider à accomplir son rêve. Portrait.

« Salim est un exemple de courage. Il nous prouve avec beaucoup d’intelligence comment il faut croire en ses rêves, témoigne Guillaume Canet. Et vous verrez qu’il n’a pas fini de rêver et de nous étonner. » Le 3 décembre 2016 est une journée particulière pour Salim Ejnaïni, cavalier et aveugle. A l’époque, ce jeune homme de 24 ans, enchaine un parcours d’obstacles sans l’appui d’un cheval guide pour aveugle au Longines Masters de Paris. Une victoire sur le destin et sur une fichue maladie qui n’aura pas réussi à lui faire renoncer à sa passion.

Il n’était encore qu’un nouveau-né quand sa maman remarque un reflet étrange au fond de son regard. « Il a des yeux de chat » la rassure-t-on, « tu avais les mêmes quand tu étais petite. » Cette erreur de diagnostic est fréquente avec cette pathologie. En réalité, Salim souffre d’un rétinoblastome bilatéral. Une tumeur de la rétine, l’une des plus courantes chez l’enfant. Les premiers mois de sa vie se déroulent au rythme des rendez-vous médicaux. Il a à peine six mois quand tout bascule. Les chirurgiens lui retirent son œil gauche, seul moyen d’empêcher les tumeurs de se propager. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Les médecins constatent que l’œil droit est lui aussi touché.

Sans plus attendre, il faut entamer une chimiothérapie. « J’étais jeune explique-t-il, mais j’avais de très bonnes chances de m’en sortir et de voir, ne serait-ce qu’un peu. » Après le traitement, le mal semble éradiqué. Malheureusement, très peu de temps après, on lui parle d’une possible « récidive ». Sous les conseils de l’hôpital de Bordeaux, la famille se rend en urgence à l’institut Curie à Paris. La maladie s’est effectivement réveillée dans l’œil droit. « Les médecins suggèrent alors de me le retirer préventivement. Nous devions nous rendre à l’évidence : il était trop risqué de tenter le diable pour sauver un si petit restant visuel. » Mais ses parents sont catégoriques. S’il existe le moindre espoir que leur fils grandisse avec la lumière du jour, ils doivent s’y accrocher. Salim commence alors un nouveau traitement : la cryothérapie, qui consiste à soigner par le froid. « La surveillance devait s’intensifier, et il était nécessaire de me faire passer un examen du fond de l’œil sous anesthésie générale tous les trois jours, décrit-il. Mon quotidien est devenu celui-ci pendant quelques semaines. »

«J’ai perdu mes paupières et les muscles de mon œil gauche»

Le 23 mars 1993, Salim est enfin libéré des trois tumeurs qui menaçaient sa vie. Une victoire familiale. « C’est d’ailleurs davantage à mes parents que cet épisode appartient détaille-t-il. À moi est revenue la lourde tâche de traverser cette épreuve, et à eux, celle d’affronter leur impuissance face cette terrible maladie. » Il quitte l’hôpital, avec, sur le nez, une nouvelle paire de lunettes ronde et ses gros verres épais pour combler l’absence de cristallin. Un gros pansement blanc sur le côté gauche du visage vient cacher l’œil manquant. Les médecins lui ont installé une prothèse oculaire. Mais l’intervention bénigne a pris une autre ampleur. « On m’a posé du matériel de taille adulte alors que je n’avais que quelques mois. J’ai perdu mes paupières et les muscles de mon œil gauche. Ça m’a complètement flingué la gueule. »

Malgré les épreuves, Salim vit une enfance normale. Sa maman estime qu’il a assez donné de sa personne. « Elle faisait de son mieux pour me voir heureux et souriant. » Quant à son père, son complice de jeu, il le pousse hors de sa zone de confiance. « Cette double façon d’aborder ma différence a été le plus beau cadeau que m’ont fait mes parents. »

« Le cheval m’a donné un vrai objectif. Pour la première fois, j’avais quelque chose dans ma vie.» 

Salim intègre une école pour enfants malvoyants. « Dans le lot, j’étais l’un des moins atteints, ce qui m’a rapidement fait passer du statut d’aidé à celui d’aidant pour mes camarades totalement aveugles. » À cette même période, Salim découvre la musique. Il passe des heures, les mains sur le clavier de son « magnifique piano blanc » à décortiquer les mélodies. Cet instrument devient alors son plus fidèle compagnon. « Il ne me jugeait pas sur mon poids, mon âge, ou sur mes différences. » En grandissant, « sa forteresse de solitude » s’accentue. Et son esprit ne s’apaise qu’au cours de longues séances d’écriture, et de lecture, ses principales voies d’évasion avant qu’il ne découvre l’équitation.

Une rencontre qui tient du hasard lors d’un séjour à Disneyland. « Ma mère et moi passions quelques jours dans un bungalow du parc, nous alternions entre attractions mouvementées et balades plus reposantes lorsque nous sommes tombés sur cette écurie. » Au contact des chevaux, Salim ne se laisse pas pour autant impressionner. Au contraire ! Il se souvient de ce sentiment de bonheur. « Je me sentais déjà plus accepté en dix minutes autour en leur compagnie qu’en quelques mois au sein de ma classe de collège. Je venais de vivre l’un des moments les plus intenses que j’avais pu connaître jusque-là. » Sa passion naissante pour les chevaux se confirme lors d’une sortie extrascolaire. Ce mercredi-là, Salim, 11 ans se questionne, et jalouse les autres enfants. Pourquoi pas lui ? « Moi le bonhomme difforme et très malvoyant, je voulais pratiquer une activité traditionnellement basée sur l’usage de la vue » enrage-t-il.

«Le gamin qu’il était s’est senti gagné par un « souffle d’espoir »»

En attendant, il vit sa passion par procuration jusqu’à ce fameux soir, où sa mère entre dans sa chambre, téléphone à la main. « Il n’y avait plus de frustration dans sa voix quand elle m’a annoncé avoir trouvé un club. » Le gamin qu’il était s’est senti gagné par un « souffle d’espoir ». L’équitation lui a permis de s’intégrer et de comprendre qu’il n’était pas incapable. Lui qui se sentait en décalage permanent avec ses camarades de classe devenait enfin membre d’un groupe à part entière. « C’était chouette d’avoir des potes de tous les âges et d’être réunis autour d’une passion. » C’est aussi à cette période qu’il reprend pleinement possession de son corps en perdant ses kilos en trop.

Mars 2005. À 13 ans, accompagné de sa maman, il se rend à l’Institut Curie. Les médecins lui annoncent alors qu’il pourrait perdre la vue plus rapidement que prévu. « Si je voulais avoir une chance de voir le plus longtemps possible, je devais me tenir tranquille, déclare Salim. La réponse était évidente. Je touchais du doigt mon rêve de devenir cavalier. Je préférais de loin me donner une chance de vivre plutôt que de passer ma vie à voir de mes yeux les autres exister pleinement. » En dépit de ses péripéties médicales, Salim persiste. Lui qui n’osait pourtant pas y croire, commence le saut d’obstacles accompagné d’un cheval guide. Débute alors le circuit handisport et les premières compétitions.

Comment à nouveau se surpasser ?

À 16 ans, ce jeune « Ovni », comme il se surnomme, est plongé dans le noir total. Salim est aveugle. Étrangement, il vit la prédiction des médecins comme une libération. Et estime même que son handicap a fait de lui un vrai cavalier. Ce que Guillaume Canet confirme. Les deux hommes se sont rencontrés en 2013 au Jumping de La Baule. Ce jour-là, Guillaume est happé par quelque chose d’inhabituel. « Je vois deux chevaux montés par des cavaliers qui se suivent à quelques foulées et qui sautent des obstacles, décrit-il. Au début je crois à une blague puis je suis immédiatement submergé par une très forte émotion. » Au déjeuner, Salim lui raconte son histoire, son parcours.

Guillaume est séduit par son humour et sa dérision. Une amitié sincère naît entre les deux hommes. « Il me parle de ses rêves et finit par me dire que ce qu’il aimerait vraiment, c’est faire un parcours d’obstacles tout seul. J’aime ce qu’il raconte, j’aime son courage et je veux l’aider à vivre ce rêve » se souvient l’acteur. C’est un pari fou et osé. Grâce à sa détermination sans failles, Salim participe à présent à des compétitions valides en compagnie de Rapsody, son cheval. Il a abandonné la technique traditionnelle du cheval guide pour adopter celle des « callers », qui consiste à installer quelqu’un à côté de chaque obstacle, servant ainsi de balise fixe. Salim est en même temps guidé à l’oreille par une autre personne qui court à côté de lui. Il est capable de sauter jusqu’à 1,10 mètre, voire plus.

Ce 3 décembre 2016, il lance Rapsody au petit galop sous les yeux de 6000 personnes. Guillaume Canet est installé au pied d’un des obstacles. « « Rapso » répond à merveille et ne frôle même pas la barre » explique Salim. Fin de parcours pour ce champion qui vient de sauter devant les meilleurs de la discipline. De tous ses rêves de gosse, le plus vieux était d’être reconnu comme cavalier à part entière. Pari gagné.

Salim Ejnaïni, « L’impossible est un bon début » (éditions Fayard / 233 pages, 18€)

Source : https://www.parismatch.com/Actu/Societe/Salim-Ejnaini-cavalier-et-aveugle-1675114

10. Un appareil permet aux daltoniens de voir les couleurs

Article de Lise Lanot publié le 21 février 2020

Un outil qui pourrait être révolutionnaire pour les photographes daltoniens.

Depuis plusieurs années, scientifiques et entreprises cherchent comment améliorer la vue de celles et ceux qui distinguent mal les couleurs : ils sont 8 % d’hommes et 0,5 % de femmes au niveau mondial. En 2016, EnChroma commercialisait des lunettes munies d’un filtre qui évitait le chevauchement des longueurs d’onde. Don McPherson, l’inventeur de la paire, ne cherchait au départ pas à créer des verres pour les daltoniens, mais des lunettes de protection pour les médecins en charge de chirurgies laser.

Lorsqu’un de ses amis, atteint de daltonisme, a essayé la paire par hasard, Don McPherson s’est alors rendu compte que son invention avait une sacrée valeur ajoutée. Ces ajustements optiques ouvrent la voie à de plus en plus de possibilités pour les malvoyant·e·s.

Plus récemment, c’est le photographe indien Hizol Choudhury, qui s’est fait remarquer en parlant de son daltonisme et de son travail, pourtant rempli de couleurs. L’homme se plaît à immortaliser les moments de fêtes et de célébrations nationales, afin de mettre en images les couleurs de son pays.

Ses clichés dépendent cependant grandement de son équipe, qui l’aide à étalonner ses couleurs de façon à ce qu’elles collent à la réalité. Lui seul n’est pas en capacité de le faire, à cause de son daltonisme – il souffre de protanopie et ne voit pas la couleur rouge, précise  PetaPixel.

Panasonic a collaboré avec le groupe indien Dentsu Aegis Network, afin de créer Panasonic G90, un appareil muni d’un viseur qui permettrait aux daltoniens de voir les couleurs. L’entreprise a lancé une campagne prônant le droit à la couleur pour tou·te·s (le #RightToColor), mettant en scène Hizol Choudhury s’émerveillant lorsqu’il découvre les couleurs derrière son appareil.

L’annonce est de bon augure, mais ressemble tout de même pour le moment plus à un coup de publicité qu’à une véritable commercialisation du produit. Ce dernier trouverait pourtant sûrement plusieurs preneurs à travers le monde.

Source : https://cheese.konbini.com/photographes/un-appareil-photo-permet-aux-daltoniens-de-voir-les-couleurs/

11. Parents handicapés et parents avant tout

Article de Florence Pagneux, correspondante régionale à Nantes (Loire-Atlantique), publié le 19 février 2020

« Quand j’ai annoncé à mon médecin que je voulais devenir maman, il m’a répondu que j’avais déjà assez de difficultés comme ça », soupire Magali, non voyante et mère d’une petite fille de 9 ans, qui n’a pas tenu compte des remarques « pas toujours tendres » du milieu médical. Carine, qui élève trois enfants âgés de 15 mois à 17 ans, n’a, elle non plus, jamais considéré son handicap – une infirmité motrice cérébrale, l’obligeant à se déplacer en fauteuil roulant – comme un obstacle. « Bien sûr, j’ai été obligée d’accoucher par césarienne et d’utiliser un matériel de puériculture adapté, raconte-t-elle. Pour le change, par exemple, j’utilise un bureau, bien plus pratique pour moi qu’une table à langer. »

Pour compenser le fait de ne pas voir, Magali a quant à elle énormément parlé à sa fille, dès ses premiers jours. Pour l’habiller, elle préparait des panoplies complètes de vêtements, qu’elle lavait dans le même filet à linge pour ne pas les dépareiller. « Aujourd’hui, elle veut davantage choisir ce qu’elle porte et j’essaie de lui faire confiance, sourit celle qui rêve de travailler dans une crèche. Mais aucun employeur n’ose me faire confiance car cela n’a encore jamais existé! »

« On construit avec chaque famille »

Ces deux mères aimeraient aujourd’hui mettre à profit leur expérience pour conseiller et surtout rassurer d’autres familles (1). Car la parentalité des personnes en situation de handicap reste un sujet tabou. Plus encore en matière de handicap intellectuel. « On commence à peine à travailler la question de leur sexualité, observe Olivier Raballand, coprésident de l’association Grandir d’un monde à l’autre, près de Nantes. Celle de la parentalité est encore une étape supérieure à franchir… » Coauteur du documentaire Aux yeux du monde, pour lequel il a suivi pendant dix ans plusieurs couples en situation de handicap, dont certains sont devenus parents, il souhaite « montrer que cela existe, même si c’est compliqué » (2).

En France, de rares services d’accompagnement et de soutien à cette parentalité existent. La Loire-Atlantique en possède quatre, dont celui de l’Association jeunesse et avenir qui intervient à Saint-Nazaire. Créé en 2004, il accompagne une vingtaine de parents en situation de handicap psychique ou intellectuel. « On n’arrive pas avec un catalogue de recettes, prévient Benoît Lacourt, son directeur. On construit avec chaque famille des solutions adaptées à leurs besoins et leurs difficultés. »

Il peut s’agir de visites au domicile, de temps partagé entre travailleurs sociaux et parents lors des moments compliqués (le repas, le coucher…). « En faisant avec eux, on les aide à s’approprier d’autres façons de faire. On peut aussi les accompagner dans des lieux où ils ne se sentent pas à l’aise, comme chez les professionnels de santé ou à l’école… » Groupes de parole, structures relais pour accueillir les enfants et week-ends partagés avec des éducateurs complètent ce dispositif. « Il ne faut ni exagérer ni minimiser les difficultés, résume Benoît Lacourt. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y a pas une parentalité propre au handicap. »

Une étude scientifique conduite par Bertrand Coppin, éducateur spécialisé devenu directeur général de l’Institut régional du travail social de Lille (Hauts-de-France), bouscule bien des préjugés. Menée en 2004 auprès de 700 parents en situation de handicap intellectuel, elle montre que 83 % des enfants nés dans ces familles n’ont aucun handicap avéré. Sur les interactions entre parents et enfants (jeux, surveillance de la santé, de l’alimentation), les résultats diffèrent peu d’une famille « classique ». Seule l’aide aux devoirs (assurée par seulement 26 % des mères) apparaît problématique.

« On soupçonne d’emblée ces parents d’être incapables de s’occuper de leur enfant »

En revanche, le taux d’enfants placés issus de ces familles (33 %) s’avère nettement supérieur à celui des familles ordinaires (0,16 %).  « On soupçonne d’emblée ces parents d’être incapables de s’occuper de leur enfant, commente Bertrand Coppin. Parfois, c’est vrai. Mais chaque décision doit faire l’objet d’une vraie enquête et pas d’un jugement de valeur. » À l’en croire, bien des placements seraient évités si on renforçait l’accompagnement à la parentalité. Dominique peut témoigner de la violence de certaines situations (3). Sa fille adoptive, souffrant de troubles psychiques et d’une déficience intellectuelle, a donné naissance à une petite fille il y a trois ans. « À la maternité, elle était suivie de près et on lui disait qu’elle se débrouillait très bien, raconte-t‑elle. Sauf qu’au bout de dix jours, les services sociaux ont placé sa fille en pouponnière sans explications. Elle a seulement pu lui dire au revoir dans le couloir… » Depuis, la petite vit en famille d’accueil et voit ses parents et grands-parents régulièrement. « Ma fille serait trop fatiguée de l’avoir à temps plein, reconnaît sa mère. Mais on aurait pu faire les choses autrement, sans une telle inhumanité… »

Même dans d’autres champs du handicap, les parents ont l’impression de devoir sans cesse prouver qu’ils sont à la hauteur de la tâche. Comme en témoigne Magali avec l’école de sa fille. « La directrice voulait qu’elle reste à l’étude pour y faire ses devoirs, pensant que je n’étais pas capable de l’aider, raconte-t‑elle. Heureusement, les maîtresses ont joué le jeu et m’envoient les devoirs en avance pour que je puisse les traduire en braille… »

Élevé par une mère en fauteuil roulant, Rémy, 27 ans, assure que le handicap n’a en rien pesé sur son enfance. « Bien sûr, on était inquiet quand elle avait des soucis de santé, confie-t‑il. Mais ma mère a tout fait pour être présente pour nous et l’a sans doute été davantage que les parents de mes copains. Surtout, elle nous a ouverts au monde. Elle a fait de nous des personnes plutôt sociables et empathiques… »

Ce que dit la loi

La France n’a jamais autorisé la stérilisation contrainte des personnes en situation de handicap mental. Ce qui n’a pas empêché des dérives, constatées dans les années 1990, au sein des familles ou des institutions.

Un rapport d’information du Sénat de 2019 sur les violences faites aux femmes handicapées rappelle qu’une loi de 2001 interdit la stérilisation, sauf en cas de contre-indication médicale « absolue » des méthodes contraceptives.

La Convention internationale des droits des personnes handicapées ratifiée par la France en 2010 affirme que ces personnes ont le droit de se marier, de fonder une famille et d’avoir des enfants.

(1) Elles ont témoigné dans deux ouvrages publiés aux éditions Histoires ordinaires (www.histoiresordinaires.fr).

(2) Des projections sont prévues à Nantes puis à Lyonwww.mondealautre.fr

(3) Prénom modifié.

Source :

https://www.la-croix.com/Famille/Parents-et-enfants/Parents-handicapes-parents-tout-2020-02-18-1201079006

12. L’intégration passe aussi par le marché du travail

Article de Carol-Ann Faubert publié le 27 février 2020

Le service d’aide à l’emploi et de placement en entreprise pour personnes handicapées, le SDEM SEMO Montérégie, aide les gens avec des limitations fonctionnelles à s’intégrer harmonieusement sur le marché du travail depuis plus de 35 ans.

Un partenaire de coeur

L’organisme à but non lucratif se doit donc d’approcher des entreprises qui sont ouvertes d’esprit et qui sont prêtes à collaborer. Au Métro de Vaudreuil-Dorion, ce n’est pas la différence qui effraie la propriétaire Francine Roy. Forte d’une expérience sans équivoque dans le domaine alimentaire, elle fait non seulement rayonner les produits de la région, mais elle tient à engager un personnel exemplaire, peu importe les différences qu’il peut avoir.

Une confiance s’est installée au fil des collaborations entre madame Roy et le SDEM SEMO Montérégie. Dès le départ, cette gestionnaire de cœur s’est démarquée par sa grande ouverture d’esprit et par ses valeurs prônant l’inclusion et l’intégration sociale.

En effet, cette dernière est toujours partante pour donner une chance à une personne ayant peu d’expérience de travail ou ayant des défis particuliers en emploi. « Les personnes que j’embauche qui présentent une limitation fonctionnelle ont besoin de gagner de la confiance en eux. En travaillant, ils se transforment! Ce sont des personnes intègres, motivées et impliquées dans leur travail. Oui, parfois, ils ont besoin d’un peu plus de temps pour apprendre ou accomplir leurs tâches, mais au final, le travail est bien fait », nous a confié madame Roy.

Une transformation

Près d’une dizaine de clients du SDEM SEMO Montérégie ont été accueillis par Francine Roy et son équipe jusqu’à maintenant. Plusieurs d’entre eux sont d’ailleurs toujours en emploi. Un de ces employés a accepté de partager son expérience auprès de l’organisme et du Métro de Vaudreuil-Dorion.

En juin 2019, Médéric Pilote a été accueilli au SDEM SEMO Montérégie dans l’espoir de trouver un emploi qui conviendrait et répondrait à ses intérêts. Fier de son expérience, aujourd’hui, il est en voie de terminer avec succès son stage comme emballeur chez Metro Plus et les conseillères en emploi sont confiantes que l’avenir lui soit prometteur, lui qui s’est démarqué par sa prestation de travail et son attitude sans reproche.

Ce qui est bien pour ces personnes, c’est qu’ils peuvent compter sur le soutien de l’équipe de gestion de Metro Plus ainsi que de l’équipe de conseillères en emploi du SDEM SEMO Montérégie, impliquées dans leur réussite. Pour Médéric, c’est son estime et sa confiance en lui qui auront eu une belle amélioration.

« Je me suis créé un cercle d’amis et j’aime venir travailler », explique Médéric.

Le fonctionnement

Avant d’être engagées, les personnes qui font partie du SDEM SEMO Montérégie obtiennent un stage dans une entreprise. Mais pour ce faire, ils doivent d’abord travailler sur l’affirmation de leurs valeurs, trouver leurs forces et leurs défis sur lesquels ils devront travailler. Ils effectuent plusieurs tests d’intérêts et font de l’exploration professionnelle afin de se découvrir comme personne. Il y a tout un travail de méthode de recherches d’emploi qui est établi entre le client et l’organisme.

« Ces personnes ont besoin de voir que quelqu’un leur fait confiance. Ils ont besoin d’encouragements. J’en ai supporté beaucoup depuis mes débuts, et c’est de voir leur développement et leur évolution qui me rend heureuse », ajoute Mme Roy,

Source : https://www.viva-media.ca/la-voix-regionale-vaudreuil-soulanges/actualite-vs/communaute-vs/lintegration-passe-aussi-par-le-marche-du-travail/

13. Message de MÉMO-QC: Pénalité discriminatoire – Rente d’invalidité- Démarches politiques

Chers partenaires du milieu communautaire !

Nous vous contactons aujourd’hui suite à la diffusion massive du reportage de l’émission La Facture qui met en lumière l’injustice et la discrimination vécue par les personnes pénalisées pour avoir reçu une rente d’invalidité entre l’âge de 60 et 65 ans.

Ce reportage diffusé le mardi le 4 février dernier a grandement fait réagir la population et notre organisme a reçu nombreux appels de personnes indignées par la situation. Désireuses de poser un geste concret pour dénoncer cette pénalité discriminatoire, c’est plus de 70 personnes qui ont envoyé au ministre des Finances lui demandant d’abroger rapidement l’article 120.2 de la Loi sur le régime de rentes du Québec.

Étant donné que nous sommes présentement dans un « momentum » idéal, nous croyons que c’est le moment pour nous de relancer nos démarches politiques. C’est pourquoi nous avons besoin de votre contribution ! En effet, afin avoir le plus de poids possible dans nos revendications, nous aimerions poursuivre l’envoi massif de courriels au ministre ainsi que la diffusion de la vidéo de l’émission La Facture.

Si ce n’est pas déjà fait, nous vous encourageons à inviter vos membres à poser un geste concret en écrivant au ministre des Finances. Vous trouverez un  peu plus bas un exemple de courriel à envoyer.

Voici également le lien du reportage à publier dans vos réseaux sociaux : https://ici.radio-canada.ca/tele/la-facture/site/segments/reportage/153546/retraite-handicapes-rente-invalidite-droits-travail-60-ans  

N’hésitez surtout pas à communiquer avec nous pour toute question.

Merci de votre contribution… ensemble, on peut y arriver !  

Exemple de courriel à envoyer.

À : [email protected]  

En copie conforme (Cc) : [email protected]; [email protected]; [email protected]; [email protected]; [email protected]; [email protected]  

Monsieur le Ministre des Finances,

Le présent courriel est pour vous demander de faire abroger l’article 120.2 de la Loi sur le régime de rentes du Québec qui impose une pénalité discriminatoire aux bénéficiaires de la rente d’invalidité.

C’est à la suite du reportage diffusé mardi le 4 février 2020, à l’émission La Facture, que je prends l’initiative aujourd’hui de vous écrire. Ce reportage de Mme Katherine Tremblay met en lumière les conséquences désastreuses et injustes de la pénalité discriminatoire imposée aux bénéficiaires de la rente d’invalidité.

Bien que le milieu associatif pour les personnes handicapées, l’Office des personnes handicapées du Québec (OPHQ) et la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) s’entendent pour affirmer que cette pénalité est discriminatoire et que l’article de loi en question doit être abrogée, celle-ci demeure toujours en vigueur. Cette situation est inacceptable !

C’est pourquoi je vous demande d’abroger rapidement l’article 120.2 de la Loi sur le régime de rentes du Québec.

En espérant une réponse rapide de votre part, veuillez recevoir, Monsieur le ministre, mes salutations distingués.

NOM

VILLE

–Fin de l’exemple 

Source :

Sara Limoge Organisatrice communautaires Volet défense des droits

Moelle épinière et motricité Québec

[email protected]

Téléphone : 514-341-7272 poste 235

26 février 2020