Écho du RAAMM pour la période du 18 au 24 novembre

18 novembre 2019

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 18 au 24 novembre 2019.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. Qualité du milieu de vie des personnes aveugles et malvoyantes, un portrait global à établir

Radio-Canada rapportait le 4 novembre dernier l’histoire d’une femme aveugle de 94 ans confinée dans sa chambre infestée de punaises de lit par la direction de la résidence où elle habite en Colombie-Britannique. Alors que l’article témoigne d’un nouveau cas de maltraitance envers une personne aînée, il met également en lumière les difficultés que les personnes aveugles et malvoyantes peuvent rencontrer pour vérifier l’état de leur logement.

« Les personnes ayant un handicap visuel sont tout à fait en mesure d’entretenir leur logis, qu’elles habitent seules ou avec d’autres personnes », précise d’entrée de jeu Mme Pascale Dussault, directrice générale du Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM). « Cependant, lorsqu’un problème survient, il peut être plus difficile de l’identifier rapidement. »

C’est face à ce constat que le RAAMM a décidé de se pencher sur les conditions d’habitation des personnes aveugles et malvoyantes de l’île de Montréal. L’organisme cherche actuellement à remédier au manque de données à ce sujet grâce au projet « Qualité des habitations des personnes vivant avec une limitation visuelle » financé par la Direction régionale de la santé publique du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal dans le cadre de la mesure « Environnement favorable à la santé ».

Sur une base volontaire, toutes les personnes aveugles ou malvoyantes résidant sur le territoire de l’île de Montréal, qu’elles soient locataires ou propriétaires, peuvent prendre part au projet. La collecte des données portant sur différents aspects pouvant avoir une incidence sur la santé se décline en deux volets : un questionnaire suivi d’une visite d’inspection du lieu d’habitation d’une durée approximative d’une heure trente. Pour compléter le portrait, l’observation des espaces communs permettra également de faire un diagnostic en matière d’accessibilité universelle du bâtiment. « Toutes les informations recueillies lors des évaluations seront traitées de façon anonyme. Les données nous permettront d’établir un portrait global de la situation », précise Mme Anna Gluhenicaia, chargée de projet pour le RAAMM.

« Les personnes qui ont une déficience visuelle peuvent avoir des problèmes de santé en raison de la présence de moisissures ou d’insectes dans leur logement sans être en mesure d’en identifier précisément la source », souligne Mme Gluhenicaia. Ainsi, le projet du RAAMM permettra également aux personnes concernées d’avoir l’information nécessaire sur leur situation pour entreprendre des démarches ou aviser le propriétaire si des actions ou des travaux sont requis.

Pour plus d’information ou pour participer au projet, contactez Mme Anna Gluhenicaia, chargée de projet, au 514-277-4401, poste 227 ou par courriel à [email protected].

Source : Christine Letendre, directrice adjointe et responsable des communications

514-277-4401, poste 107

[email protected]

Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM)

www.raamm.org

À propos du RAAMM

Fondé en 1981, le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain est un organisme communautaire dont la mission est de promouvoir les intérêts, encourager l’inclusion sociale et défendre les droits collectifs et individuels des personnes ayant une limitation visuelle du Montréal métropolitain (soit le territoire couvert par la Ville de Laval, les agglomérations de Montréal et la Montérégie) dans le but de favoriser leur pleine et entière autonomie et participation sociale.

2. Dîner de Noël au RAAMM, mardi 3 décembre « Connaissez-vous bien votre transport adapté? »

Que vous soyez utilisateur du transport adapté ou non, venez tester vos connaissances sur ce service dans le cadre d’une rencontre quiz avec le RUTA de Montréal.

Sauriez-vous répondre à ces questions?

Est-ce qu’un usager du transport adapté peut demander le type de véhicule qu’il veut?

Est-ce qu’il est possible d’amener un accompagnateur sans avoir fait la demande au préalable au commis de réservation?

Est-ce que le chauffeur est obligé de m’accompagner de la porte de mon lieu d’origine à la porte de mon lieu de destination?

Venez découvrir les réponses le 3 décembre prochain.

Cette rencontre sera également l’occasion de poser vos questions à ce sujet.

La présentation sera suivie du dîner de Noël.

Date : mardi 3 décembre, de 10 h à 14 h

Animateur : Serge Poulin, directeur général du RUTA de Montréal

Coût : 20$, incluant une coupe de vin

La participation de 15 personnes minimum est requise pour la tenue de cette activité.

Date limite d’inscription : mardi 26 novembre 2019

L’inscription se fait auprès de Céline Lemaire au 514-277-4401, poste 111, ou par courriel à [email protected].

3. Un service d’appel téléphonique automatisé, Contact +, se modernise, pour les clients du transport adapté du Réseau de transport de Longueuil (RTL)

Ce service permet aux usagers d’avoir :

  • un rappel des rendez-vous
  • une assurance que la réservation a bien été effectuée
  • l’information de l’arrivée prochaine du véhicule (nouveau)
  • la possibilité d’annuler un déplacement

Vous recevez un appel

La veille de votre déplacement *

Entre 18 h et 21 h, vous recevrez un rappel de vos rendez-vous prévus le lendemain.

Au besoin, jusqu’à 3 tentatives d’appel seront effectuées pour vous joindre ou nous laisserons un message.

* Ceci s’applique aux déplacements réguliers ou occasionnels réservés avant 18 h.

À l’approche du véhicule

Quelques minutes avant l’heure prévue de votre embarquement, vous serez avisé de l’arrivée du véhicule.

Pour l’appel annonçant l’arrivée prochaine du véhicule, une confirmation par message texte ou courriel est également disponible sur abonnement en appelant notre centre de réservations au 450 670-2992 option 1.

Soyez toujours prêt pour l’embarquement dès le début de la plage horaire prévue.

Vous êtes automatiquement abonné au service. Vous pouvez choisir de vous désabonner aux appels automatisés ou modifier vos coordonnées en appelant notre centre de réservations au 450 670-2992 option 1.

FOIRE AUX QUESTIONS

Combien de temps avant mon rendez-vous vais-je recevoir l’appel ?

Vous allez recevoir un premier appel la veille au soir entre 18h et 21h pour vous rappeler vos déplacements du lendemain. Vous recevrez un second appel quelques minutes avant l’heure prévue de votre embarquement, pour vous aviser de l’arrivée du véhicule. 

Que se passe-t-il après 3 tentatives pour me rejoindre ? Est-ce que mon transport est annulé ?

Non, il s’agit d’un rappel de vos déplacements. Nous vous laisserons un message. Si vous souhaitez annuler le déplacement, vous devez nous aviser en téléphonant au centre de réservations au 450 670-2992 option 1.

Dois-je m’inscrire pour profiter de ce service ?

Non, ce service est automatiquement offert à tous les usagers de nos services.

Comment puis-je me désabonner de ce service ?

Si vous ne souhaitez plus recevoir ce service, vous pouvez vous désabonner en appelant notre centre de réservations au 450 670-2992 option 1.

Comment faire si je n’ai pas accès à un téléphone ?

Nous viendrons vous chercher comme convenu, donc tenez-vous prêt à partir dès le début de la plage horaire prévue.

Lorsque je reçois l’appel, dois-je confirmer avec le centre de réservation?

Non, lorsque vous recevez un appel, aucune action n’est requise de votre part.

Puis-je recevoir un courriel ou un message texte plutôt qu’un appel ?

Oui, vous pouvez choisir un autre mode de confirmation comme le courriel ou le message texte, mais seulement pour l’appel qui annonce l’arrivée du véhicule. Vous pouvez vous y abonner en appelant notre centre de réservations au 450 670-2992 option 1.

Le véhicule est arrivé mais je n’ai pas reçu d’appel, est-ce normal ?

Il est possible dans certains cas isolés que l’appel ne puisse être réalisé. Pour cette raison, veuillez toujours vous assurer de demeurer prêt pour l’embarquement dès le début de votre plage horaire et pour toute la durée de celle-ci.

Lorsque je reçois l’appel qui annonce l’arrivée du véhicule, je n’ai pas l’option d’être transféré au centre de réservation, est-ce normal ?

Oui, cet appel étant émis à un moment très rapproché de votre heure d’embarquement, il est trop tard pour annuler votre déplacement. Si vous devez annuler, veuillez contacter directement le 450 670-2992 option 1.

J’aimerais exceptionnellement recevoir l’appel à un autre numéro de téléphone pour une fois seulement, est-ce possible?

Oui, cette option est possible pour l’appel annonçant l’arrivée du véhicule seulement. Vous n’avez qu’à le demander à l’agent lors de votre réservation.

Puis-je enregistrer un numéro de poste au numéro de téléphone pour me rejoindre ?

Non, le numéro de poste n’est malheureusement pas supporté par notre système.

Le retour sur appel

L’heure de votre retour est normalement établie au moment de la réservation de votre déplacement. S’il vous est impossible de le faire pour des raisons exceptionnelles (comme dans le cas d’un rendez-vous médical, d’une comparution au tribunal ou d’une réparation à votre fauteuil roulant), votre retour pourra s’effectuer sur appel. Le retour sur appel doit avoir lieu au moins une heure avant la fin du service. Il ne peut être utilisé lors d’une réservation le jour même ou pour un déplacement métropolitain. Les retours sur appel sont sous réserve de la disponibilité d’un véhicule. 

Pour effectuer votre demande de retour, communiquez avec l’un de nos agents du centre de réservations dès que vous serez prêt à partir. Il faut également prévoir une période d’attente minimale pour qu’un véhicule se libère.

Attention

Votre retour se fait à partir de l’adresse de votre destination, c’est-à-dire de l’endroit où le chauffeur vous dépose à l’aller. Le retour doit être réservé au plus tard 1 heure avant la fin du service.

Lundi au jeudi 6 h 30 à minuit

Vendredi et samedi 6 h 30 à 1 h

Dimanche 6 h 30 à 23 h

Source : http://www.rtl-longueuil.qc.ca/fr-CA/transport-adapte/deplacements/#TA

4. Adaptation de l’information en médias substituts : le mode audio sous la loupe

Article tiré de Nouvelles-Vision : infolettre de la recherche et de l’innovation de l’INLB, Vol. 2, no 9, novembre 2019

Le service Adaptation de l’information en médias substituts (AIMS) offre à sa clientèle l’adaptation en mode audio. Ce mode constitue souvent la façon la plus universelle d’adapter les documents. En effet, c’est un mode accessible à une grande majorité de personnes présentant des troubles perceptuels les empêchant de lire efficacement les textes imprimés.

Le mode audio permet principalement l’adaptation de documents littéraires comme des romans, mais également de documents informationnels ou encore de matériel pédagogique.

Il existe deux formats possibles lorsqu’on produit des documents audio :

Le format MP3 présente l’avantage de pouvoir être lu par n’importe quel appareil audio disponible sur le marché. De plus, la gestion des documents enregistrés en format MP3 est très simple, car aucun logiciel ou appareil spécialisé n’est requis et le téléchargement sur Internet se fait aisément sans qu’aucune structure particulière ne soit requise pour la diffusion.

Le format DAISY (Digital Accessible Information SYstem) est un standard créé spécifiquement pour rendre l’information accessible à ceux qui n’ont pas accès à l’imprimé. Le mode DAISY se décline en 2 variantes : le format DAISY audio, qui offre un enregistrement sonore du document, et le format DAISY plein texte, qui offre la possibilité d’afficher une version textuelle à l’écran simultanément à la piste audio. Pour lire le format DAISY, il est nécessaire d’utiliser un appareil ou un logiciel conçu à cet effet. Parmi les avantages du format DAISY, mentionnons la possibilité de naviguer efficacement à l’intérieur de la structure du document, d’ajouter des signets, de se rendre à un endroit précis du document et d’augmenter ou de réduire la vitesse de lecture en conservant une voix parfaitement audible, exempte de distorsion.

À la Ville de Boucherville, la Direction des loisirs, des arts et de la culture, de la vie communautaire et de la participation citoyenne fait appel au service AIMS depuis 2018. C’est le Programme de loisirs, publication trimestrielle d’une centaine de pages, qui fait l’objet d’une adaptation en format DAISY, conformément aux souhaits exprimés par la clientèle ayant une déficience visuelle. Ainsi, non seulement la publication devient-elle accessible, mais la navigation et l’indication de signets y sont facilitées. Ce type d’initiative permet donc à la municipalité à la fois de combler les besoins de l’ensemble de ses citoyens et de se conformer au Plan d’action à l’égard des personnes handicapées.

Vous avez un besoin d’un document en format audio? Pour toute demande de transcription, veuillez remplir le formulaire disponible ici.

Pour toute demande d’information, veuillez vous adresser à Janie Lachapelle, à l’adresse [email protected],

450 463-1710, poste 347.

Source : Infolettre Nouvelles-Vision Vol. 2, no 9, novembre 2019

Infolettre de la recherche et de l’innovation

Institut Nazareth et Louis-Braille (CRIR-INLB)

Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Centre

5. Salon du livre de Montréal 2019 du 20 au 25 novembre: Se raconter

Article de La rédaction d’actualitte.com publié le 1er novembre 2019

La 42e édition du Salon du livre de Montréal se tiendra du 20 au 25 novembre 2019 à la Place Bonaventure. Et pour la dernière année, dans ce lieu devenu historique, l’espace sera complètement réaménagé, pour se faire plus vivant.

Profiter de plus de lieux de lecture et de détente, ce sera le mot d’ordre pour 2019, avec de nouvelles animations — que ce soit autour de la jeunesse ou des nouvelles technologies. Pour ce qui est des plus jeunes, la Matinée des petits sera un projet pilote proposant d’accueillir 1000 enfants de 4 et 5 ans, le vendredi matin, pour leur faire parcourir les lieux, et découvrir des animations dédiées.

Pour se mêler à la ville, le salon invite des quartiers de la cité à se faire connaître auprès des Montréalais — celui de Saint-Michel ouvrira le bal. Et en 2019, l’Ukraine, sa littérature et ses créateurs seront accueillis tout particulièrement.

Notons qu’une programmation professionnelle se dessine avec plusieurs sujets d’actualité évoqués : Le livre audio vu par les éditeur·rice·s, La place du roman québécois par rapport aux autres offres culturelles en 2019, Littérature québécoise : où en est l’égalité hommes-femmes? ou encore Vivre la diversité — Pour en finir avec le clivage eux/nous.

La journée du mercredi sera gratuite de nouveau, et ActuaLitté sera en direct de cette manifestation, pour arpenter les allées et se rendre à la rencontre des professionnels présents.

Le Salon du livre de Montréal ouvre un espace dédié au livre audio

Devenu un objet éditorial de premier ordre partout dans le monde, le livre audio s’invite logiquement dans les foires du livre, qu’elles soient professionnelles ou ouvertes au grand public. Après Londres, Francfort ou Paris, le Salon du livre de Montréal annonce à présent la création d’un espace « en partie » dédié au format. L’entreprise Vues et Voix, spécialisée dans la création de livres audio, est partenaire du salon pour cet espace. Le Salon du livre de Montréal (ActuaLitté, CC BY SA 2.0) « De nombreuses activités seront présentées dans l’espace occupé…

Source : https://www.actualitte.com/dossiers/salon-du-livre-de-montreal-2019-se-raconter/133

6. Fondation Cypihot-Ouellette : Billets pour le concert de Noël Chorale les Mélodistes

La Fondation Cypihot-Ouellette offre 5 paires de billets à des personnes déficientes visuelles et leur accompagnateur ou accompagnatrice pour le concert de Noël donné par la chorale les Mélodistes samedi le 14 décembre à 20 heures. Ce spectacle aura lieu à la salle L’Étoile du quartier Dix-30 et le coût est de 20$ pour les 2 billets. Les Mélodistes célèbrent leur 50e anniversaire et cette soirée s’annonce à la hauteur de leurs années d’expérience. 

Pour bénéficier de cette intéressante offre, il suffit de me laisser votre nom ainsi que celui de votre accompagnateur/accompagnatrice. Les billets vous seront remis à la porte le soir du spectacle. Vous pouvez me rejoindre par courriel : [email protected]

Ou par téléphone : 450 448-3643

Louise Laroche, responsable du volet Vie en Société

Fondation Cypihot-Ouellette

7. Une première escrimeuse non-voyante à la conquête d’un podium

Article de Marion Bérubé publié le 10 novembre 2019 par ici-Radio-Canada

Stéphanie Hamelin veut atteindre sa cible. La première escrimeuse non-voyante de Sherbrooke prendra part à une compétition internationale en France en février prochain. La jeune femme de 27 ans a déjà un autre espoir en tête : la reconnaissance de son sport comme discipline paralympique.

Questionnée sur ses objectifs pour sa première compétition, Stéphanie Hamelin a un seul but en tête : le podium! lance-t-elle en riant.

Une idée pas si folle pour celle qui a été initiée à l’escrime il y a seulement deux ans, grâce à son conjoint.

Le directeur du club a introduit l’escrime pour non-voyant au Québec et mon conjoint m’en a parlé. J’étais intéressée puisque j’aime toujours faire des nouvelles choses. Avec le temps j’ai réalisé que je m’améliorais à chaque entraînement et que j’aimais ça de plus en plus, confie-t-elle.

«Même si on est non-voyant on peut faire plein de choses. Ce n’est pas le fait d’être aveugle qui nous arrête. Ça a toujours été une mission pour moi de montrer aux voyants qu’ils n’ont pas à nous sous-estimer. » – Stéphanie Hamelin, escrimeuse non-voyante

Sur un terrain de 14 mètres par 1 mètre, l’escrimeur non-voyant devra d’abord toucher la lame de l’adversaire avant de pouvoir l’atteindre. C’est pour l’avertir qu’on s’en vient, sinon ce serait trop facile, on aurait juste à le toucher et l’autre ne pourrait pas se défendre. Il y a beaucoup de stratégie, complète l’athlète.

C’est ma première compétition contre des non-voyants, parce qu’au Canada je suis la seule personne non-voyante qui fait de l’escrime. Pour l’instant je me bats contre des gens qui voient et qui mettent un bandeau sur leurs yeux, révèle l’escrimeuse.

Ça me stresse parce que je suis une personne très compétitive et j’aime ça gagner, mais en même temps j’ai hâte de connaître d’autres personnes qui pratiquent ce sport et je vais pouvoir voir mon niveau, renchérit-elle.

Ce sera également un premier pas vers l’ajout de la discipline aux Jeux paralympiques. Le fait d’aller en France cette année va permettre de pousser les choses pour que ce soit un sport paralympique en 2024, vu que le pays organise les Olympiques cette année-là, mentionne Stéphanie Hamelin.

On veut montrer aux gens que les sports paralympiques sont fantastiques. On voit Stéphanie se battre et s’en est devenu un rêve, si on a l’opportunité de le faire on va y aller à 100 milles à l’heure. -William Charest-Bernard, conjoint et entraîneur de Stéphanie Hamelin

La jeune femme souhaite aussi que son aventure dans l’Hexagone en inspire plus d’un. C’est certain que j’aimerais vraiment avoir d’autres adversaires non-voyants pour mettre plus de challenge

Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1384201/sport-escrime-non-voyant-france-stephanie-hamelin

8. Recherche volontaires pour documentaire sur la beauté

Dans le cadre d’un documentaire que je réaliserai sur la beauté, je souhaite avoir votre définition personnelle du concept! Je questionnerai plusieurs intervenants issus de différents milieux qui pourront répondre à la question ‘Qu’est-ce que la beauté’ grâce leurs expériences personnelles et professionnelles. Je suis à la recherche de participants aveugles et malvoyant pour entamer la discussion et connaître leur conception du thème. La beauté, c’est peut-être une émotion, c’est peut-être aussi ce qui crée l’émotion. L’intention du documentaire, c’est de transmettre cette émotion.

La première phase du projet étant d’abord d’en trouver la matière première. Je cherche des réponses intègres qui viennent naturellement aux gens. Je vise le court à moyen métrage; entre 10 et 20 minutes. Le contenu devrait être accessible à tous les âges. Je souhaite m’entretenir avec des intervenants qui présenteront des constats simples et une définition de la beauté qui leur est personnelle. J’aimerais aussi que certains présentent des éléments de rhétorique soutenus. Ultimement, le documentaire présentera un peu de tout, pour tout le monde.

Notre manière de s’approprier la beauté nous est propre. L’objectif de cet essai cinématographique n’est pas de mener le spectateur à une compréhension rationnelle du terme. C’est plutôt de le guider vers une compréhension intrinsèque en lui donnant tous les outils pour ressentir une émotion résultant de la beauté. En offrant une tribune au thème, en induisant à la contemplation.

Renseignements et contact

Justine Guay

[email protected]

Téléphone : 418.265.6245

9. Apporter de la visibilité aux handicaps invisibles

Chronique de Bérénice Magistretti, journaliste, publiée le 3 novembre 2019 par letemps.ch

OPINION. Chaise roulante, canne, chien d’assistance: ces aides signalent très clairement un handicap. Mais qu’en est-il des handicaps invisibles qui ne se voient pas de l’extérieur? Comment peut-on rendre visible l’invisible?

J’ai 32 ans, je suis journaliste et j’habite à Londres. J’ai vécu aux quatre coins du monde et voyage fréquemment. Mais il y a une constante que je retrouve toujours parmi mes déplacements: les gens ne voient pas que j’ai un handicap. Et pourtant, je rencontre tous les jours des difficultés, comme descendre des escaliers, reconnaître quelqu’un ou me maquiller. Je suis malvoyante.

A 18 ans, on m’a diagnostiqué une dégénérescence de la rétine – une maladie génétique qui détruit petit à petit les photorécepteurs dans l’œil. Réduction du champ visuel, trous dans la vision, difficulté à voir dans l’obscurité… Voici quelques-uns des symptômes qui accompagnent cette maladie. Mais comme je ne suis pas aveugle et que je n’ai donc ni canne ni chien, les gens ne savent pas que j’ai un handicap car ils ne le «voient» pas. Et c’est là le problème.

Façade de «normalité»

Quand je sors le soir et que je trébuche, me cogne contre quelque chose ou que je rate une marche, les gens présumeront que j’ai trop bu. Quand je demande à un garçon si je peux lui prendre le bras pour descendre des escaliers, il pensera que je le drague (ce qui, soyons honnête, peut jouer en ma faveur dans certains cas). Et quand j’essaie d’expliquer aux gens que j’ai un problème de vue, on me demande pourquoi je ne porte pas des lunettes. Ces réactions sont une combinaison de deux choses: un manque de communication claire de ma part et une certaine ignorance chez l’autre.

Mais parler ouvertement de son handicap invisible n’est pas chose facile. Comme il est caché derrière une façade de «normalité», on a tendance à vouloir le cacher davantage. En vivant dans une société qui récompense la perfection et la surperformance, qui voudrait crier haut et fort qu’il ou elle a un handicap? Et pourtant, la force vient dans le partage et l’ouverture.

Sensibiliser les gens

J’ai toujours été tiraillée entre mon désir de vouloir spontanément expliquer aux gens ce que j’ai et ma peur d’être «lourde» en parlant de mon handicap. Mais il faut en parler, et ça je l’ai compris récemment. Tout d’abord, pour sensibiliser les gens aux handicaps invisibles, comme les déficiences visuelles ou auditives, l’autisme, les maladies mentales, la sclérose en plaques à ses débuts, l’endométriose chez les femmes, et bien d’autres.

Et puis, pour encourager la société à mieux s’adapter à ce type de handicap. En effet, les lieux publics comme les restaurants, les musées et les hôtels se disent «accessibles» aux personnes handicapées quand ils ont une rampe pour chaises roulantes et des toilettes larges avec barres d’appui. Mais ceci ne m’aide pas, moi. Afin qu’un endroit me soit accessible, il faut qu’il soit lumineux pour que je puisse naviguer seule, trouver les toilettes, lire le menu et voir le visage des gens assis autour de moi. Quelqu’un de malentendant aura de la peine à discuter avec les autres personnes si l’endroit est trop bruyant – surtout si les acoustiques sont mauvaises. Et cette personne peinera davantage si la luminosité est basse car il lui sera difficile de lire sur les lèvres.

Le bruit et la lumière peuvent aussi avoir un impact conséquent sur l’expérience d’une personne autiste qui, selon où elle se trouve sur le spectre de l’autisme, aura de la difficulté dans un endroit hyper stimulant (visuel ou auditif).

Réseau de contributeurs

Il existe des applications mobiles pour localiser des lieux accessibles, comme Jaccede, une start-up française qui permet aux utilisateurs de trouver un restaurant avec une entrée de plain-pied et un menu en braille, par exemple. L’application est alimentée par un réseau de contributeurs qui détaillent l’accessibilité des lieux au travers de photos et de commentaires. Aux États-Unis, on retrouve AccessNow, qui permet aux personnes en chaise roulante de trouver des bars et restaurants adaptés à leurs besoins. On découvre aussi SoundPrint, qui aide à trouver un lieu calme, sans trop de bruit de fond. Les utilisateurs du service peuvent activer une option intégrée qui mesure les décibels de l’endroit, permettant ainsi à la start-up de récolter des données sonores sur les lieux publics visités et créer des «Quiet Lists».

Ce que l’on retrouve en commun dans ces trois start-up est le «crowdsourcing», c’est-à-dire des données récoltées par divers contributeurs. Mais selon moi, la seule qui a des données vraiment objectives est SoundPrint, avec son mesure-décibel qui capte objectivement le niveau de bruit dans un endroit. Car si l’on se fie entièrement aux opinions des contributeurs, cela donnera une mesure subjective: un restaurant étiqueté «peu bruyant» par une personne peut être trop bruyant pour quelqu’un de malentendant.

Morale de l’histoire: rien n’est noir ou blanc. Les handicaps sont nuancés et il ne faut donc pas se fier entièrement à ce que l’on voit. Mon handicap est invisible, mais il est bien là.

Source : https://www.letemps.ch/opinions/apporter-visibilite-aux-handicaps-invisibles

10. France : Accessibilité des sites internet : Que dit la loi aujourd’hui ?

Article publié par handirect.fr le 9 novembre 2019

Obligation d’accessibilité des sites internet : un décret précise les conditions d’application de la loi

Il s’adresse plus particulièrement aux grandes entreprises de plus de 250 millions de chiffre d’affaires : un décret paru au Journal officiel le 25 juillet 2019 indique la voie qu’elles devront emprunter pour améliorer à l’accessibilité des sites internet et des applications qu’elles ont développées, au bénéfice des personnes en situation de handicap. Ce texte vient en application de l’article 47 de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, article modifié par la loi du 7 octobre 2016 pour une République numérique et par la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel.

Toutes les grandes entreprises de plus de 250 millions de chiffre d’affaires doivent désormais faire en sorte que leurs services en ligne soient bien accessibles aux personnes en situation de handicap, et ce en tenant compte des différents types de handicap existants. C’est ce que précise le décret paru au Journal officiel le 25 juillet 2019. Ce texte détaille le référentiel d’accessibilité numérique – défini par le gouvernement et que les sociétés concernées devront appliquer – et précise les modalités de vérification des services (sites, applications mobiles, etc.) et les sanctions prévues en cas d’infraction. Le calendrier de mise en œuvre d’accessibilité s’étale jusqu’en 2021. Par ailleurs, les plus petites structures ne sont pas à l’abri car de futurs décrets pourraient être pris par la suite pour étendre progressivement cette exigence d’accessibilité.

Quels seront les contenus concernés ?

Au-delà des sites web et des applications mobiles, le décret couvre les logiciels professionnels utilisés en entreprise, mais aussi le mobilier urbain digital tel que les bornes interactives. La numérisation inéluctable de notre société qui tend vers ce que l’on appelle la « ville intelligente » donne naissance à une multitude d’interfaces high tech qui, petit à petit, prennent place dans l’espace public et doivent donc aussi être adaptées à toutes les formes de handicaps.

Ainsi, le décret détaille et précise quels sont les contenus ciblés tels que les fichiers aux formats bureautiques, les contenus audio et vidéo préenregistrés, les informations générales qui se trouvent sur les sites et dans les applications mobiles. Mais il existe des exceptions, comme à chaque fois, et on parle d’exemption permanente tant qu’une condition pré-requise n’a pas été remplie. Le décret demande également que soient mentionnés sur la page d’accueil des sites le niveau d’accessibilité et sa déclaration.

La feuille de route des entreprises

Les dispositions du décret entreront en vigueur à partir de cet automne et on ne peut que se féliciter que l’étau se resserre sur les entreprises qui n’ont pas encore compris que la conception universelle est la seule clé de leur réussite future.

À compter du 23 septembre 2019 sont concernés les sites internet, intranet et extranet créés depuis le 23 septembre 2018.

À compter du 23 septembre 2020 sont concernés les sites internet, intranet et extranet créés avant le 23 septembre 2018.

À compter du 23 juin 2021 sont concernés les applications mobiles, les progiciels et le mobilier urbain numérique.

Source : https://www.handirect.fr/accessibilite-des-sites-internet-que-dit-la-loi/

11. France-Sophie Cluzel (Secrétaire d’État) : « derrière un écran, le handicap se gomme »

Article de Christopher Klippet publié le 12 novembre 2019 par presse-citron.net

Sophie Cluzel, Secrétaire d’État auprès du Premier ministre et chargée des personnes handicapées, a répondu à nos questions sur l’accessibilité dans le jeu vidéo.

La semaine dernière s’est tenue la dixième édition de la Paris Games Week. Le salon s’est imposé au fil des années comme le rendez-vous annuel du jeu vidéo en France, et sa popularité ne cesse de croître à travers le monde. Pour favoriser l’accessibilité dans le jeu vidéo, le Syndicat des Éditeurs de Logiciels de Loisirs (SELL) a réservé depuis maintenant 3 ans un espace où sont rassemblées de multiples associations qui soutiennent la cause. Sophie Cluzel, Secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargée des Personnes handicapées, s’y est déplacée pour la deuxième année consécutive afin de découvrir les moyens mis en oeuvre pour développer l’accessibilité dans le jeu vidéo.

Presse-citron : Pour les lecteurs qui ne connaissent pas encore la problématique de l’accessibilité dans le jeu vidéo, pouvez-vous nous rappeler en quoi l’inclusion dans ce domaine est importante ? 

Sophie Cluzel : Je pense qu’il y a un réel engouement en France pour soutenir l’accessibilité et l’égalité des chances dans le jeu vidéo. Qu’il s’agisse de personnes handicapées ou non, jouer aux jeux vidéo est une passion partagée par de nombreux Français. Et l’avantage est que derrière un écran, le handicap se gomme. À partir du moment où les jeux sont accessibles et que le matériel est adapté, nous sommes tous égaux face à un écran. On voit toujours plus de personnes en situation de handicap s’intéresser aux jeux vidéo parce qu’ils deviennent « comme les autres ». Ils peuvent ainsi partager les mêmes envies et les mêmes compétences.

À partir du moment où les jeux sont accessibles et que le matériel est adapté, nous sommes tous égaux.

Presse-Citron : Depuis 2017, la Paris Games Week met en avant l’accessibilité dans le jeu vidéo avec un espace dédié « Jouez comme vous êtes ». Y sont présentes des associations comme Handigamers, Rebird ou encore CapGame. Comment le gouvernement soutient-il ces projets?  

S.C. : Le gouvernement n’a pas d’action directe pour faire grandir ces projets, si ce n’est d’aller à leur rencontre sur le salon – comme je le fais depuis maintenant deux ans -, de les mettre en lumière et de promouvoir cette accessibilité universelle. De manière générale, j’encourage l’accessibilité à travers tous les sports, y compris l’Esport et donc par extension les jeux vidéo. Nous mettons tout en oeuvre pour pousser au maximum l’accessibilité « virtuelle » : il faut que le matériel, l’interface, le gameplay et le design soient adaptés à tous.

C’est ce que j’ai pu constater sur des démonstrations de l’éditeur Ubisoft par exemple – mais aussi plus généralement sur la majorité des jeux que j’ai pu découvrir sur le salon. On peut aujourd’hui les paramétrer de façon individuelle, selon les difficultés et problématiques de chacun – qu’elles soient visuelles, auditives ou même de compréhension. Il faut également adapter tous les sites dans lesquels se déroulent les compétitions, pour que les bâtiments soient accessibles physiquement à tous.

Notre rôle est de proposer des conditions optimales aux handigamers pour qu’ils deviennent des gamers comme les autres. Je sais que plusieurs associations y contribuent de manière très active : CapGame agit pour améliorer l’accessibilité aux jeux vidéo par exemple, et Handigamers prend en charge les déplacements des joueurs en situation de handicap. C’est le devoir du gouvernement que de faire découvrir au grand public des champions handisports comme Flavien Gelly (Just One Hand) ou Julien Ducros – qui sont vraiment engagés dans ce secteur et qui contribuent à faire évoluer les compétences des personnes en situation de handicap.

Presse-citron : La France s’est fixée comme objectif de devenir le leader dans le domaine de l’Esport. Est-il indispensable de mettre en avant des équipes d’Esport comme Rebird (ndlr : spécialisée dans les handigamers) pour y parvenir ?  

S.C. : Dans les assises qui ont été organisées conjointement par le ministère de l’Économie et des Finances et le ministère des Sports, il y avait une table ronde qui était justement dédiée à l’Esport et au handicap. C’est à ce moment-là que nous avons pointé les grandes mesures que j’ai pu vous décrire précédemment : favoriser l’accessibilité aux compétitions physiques, faire en sorte que les jeux vidéo deviennent nativement accessibles, et puis travailler à changer les mentalités – notamment via les réseaux sociaux – tout en prenant en compte l’influence et la toxicité que peuvent avoir certains jeux sur les personnes en situation de handicap.

Il faut que la France se saisisse de tout cela pour être leader par l’accessibilité universelle de tous types de handicaps. Nous avons là un vrai levier pour porter une voix de la France, qui est celle de la société inclusive et celle de la participation de tous, pour en faire un réel levier de performance.

Nous avons pointé les trois grandes mesures : […] favoriser l’accessibilité aux compétitions physiques, […] faire en sorte que les jeux vidéo deviennent nativement accessibles et travailler à changer les mentalités.

Presse-citron : En dehors des événements comme la Paris Games Week, comment le gouvernement contribue-t-il à l’accessibilité dans le jeu vidéo? Existe-t-il des partenariats avec des éditeurs ou développeurs?  

S.C. : Nous n’avons à l’heure actuelle pas de partenariat en direct avec les éditeurs de jeux. En revanche, nous avons pris un engagement qui consiste à définir des clauses très spécifiques pour favoriser le handisport et la mixité dans les projets que nous finançons, à travers l’agence nationale du sport ou l’association France Esport.

Lorsque nous concrétisons ces financements, nous établissons à chaque fois des clauses de responsabilité sociétale qui devront être mises en oeuvre à travers un cahier des charges, et qui seront contrôlées par nos soins. Les projets seront éligibles à un financement uniquement si ces clauses sont respectées.

Presse-citron : Nous avons pu voir dernièrement l’exploit du ZEvent, un événement pendant lequel une cinquantaine de joueurs ont récolté plus de 3,5 millions d’euros pour la fondation Pasteur. À quand un tel événement soutenu par le gouvernement – avec des gamers qui se mobiliseraient pour une meilleure accessibilité dans les jeux vidéo ou pour le Téléthon ?

S.C. : Et bien lancez-le, c’est une très bonne idée ! Cela ne marche jamais aussi bien que lorsque c’est une initiative participative qui vient des personnes elles-mêmes. Donc, c’est une très belle idée et si elle est lancée, je la soutiendrai et je le relaierai. Donc, allons-y !

Source : https://www.presse-citron.net/sophie-cluzel-secretaire-detat-chargee-des-personnes-handicapees-derriere-un-ecran-le-handicap-se-gomme/

12. Nouvelle série SEE : Un monde où les humains sont aveugles

Article de E. Dal’Secco publié par Handicap.fr le 13 novembre 2019 

La nouvelle Apple TV+ mise sur « See », série post-apocalyptique, dans la veine de Game of thrones, où les survivants sont aveugles. Il a fallu s’adapter pour rendre les attitudes crédibles tandis que le casting s’est ouvert aux comédiens non-voyants.

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See connaîtra-t-elle le succès de Game of thrones, qui faisait déjà la part belle aux personnages en situation de handicap « See » comme « Voir ». Cette série épique, écrite et produite par Steven Knight et réalisée par Francis Lawrence, se déroule dans un futur lointain après que l’humanité a été détruite par un virus. Seuls quelques hommes ont survécu, qui ont tous perdu la vue. Dans ce monde post-apocalyptique, il leur a fallu trouver d’autres façons d’interagir, de chasser, de construire, tout simplement de survivre. Jusqu’au jour où, quelques siècles plus tard, la femme de Baba Voss (incarné par Jason Momoa, dont on a pu repérer l’impressionnante musculature dans Alerte à Malibu ou encore dans Game of thrones où il incarne le chef d’une tribu barbare) met au monde des jumeaux qui ont la faculté de voir. Consciente de la menace et persuadée qu’il s’agit de sorcellerie, une reine puissante met tout en oeuvre pour détruire cette tribu.

Savoir filmer la cécité

Cette série prometteuse, diffusée sur la toute nouvelle chaîne Apple TV+, est disponible depuis le 1er novembre 2019 dans plus de 100 pays et zones géographiques. Le quatrième épisode s’accompagne d’un making-of sur les coulisses du tournage, qui explique la difficulté de mettre en scène des personnages aveugles. Les équipes ont travaillé avec Joe Strechay, consultant malvoyant pour la cécité, qui avait déjà collaboré pour les séries Daredevil et The OA pour Netflix. Pour assurer la crédibilité d’une société façonnée par des personnes aveugles, il a été conseillé par la communauté malvoyante. « Il y avait des aveugles, tardifs ou de naissance. Nous avions un biologiste de l’évolution, un spécialiste de la survie, des scientifiques qui discutaient simplement de ce à quoi ressemblerait le monde avec une civilisation considérablement réduite… Comment ce monde serait organisé en raison de la cécité des survivants », explique le producteur délégué Francis Lawrence. Ces groupes de réflexion ont prêté main-forte pour créer des vêtements et des constructions réalisables par des aveugles et aider les acteurs à adopter des déplacements, gestes et comportements crédibles. Par ailleurs, pour rendre les scènes de combat réalistes, il a fallu repenser les cascades et les chorégraphier différemment. « Nous avons écouté Joe, qui était notre guide (…). Nous ne voulions pas que ces personnages soient définis par leur handicap mais par leur volonté de survivre, leur passion, leur héroïsme. », ajoute Dan Shotz, scénariste.

Un casting inclusif

Quant au casting, même si les têtes d’affiche sont bien voyantes, il s’est largement ouvert à des comédiens atteints d’un handicap visuel. « Il y avait un environnement accessible et propice à l’inclusion comme je ne l’avais jamais vu dans une production télévisée », confie Joe Strechay au site IndieWire. Sur le tournage, dans les territoires pourtant vierges et isolés de Colombie-Britannique, ils ont pu bénéficier d’un accompagnement adapté à leur handicap, facilitant la communication avec le réalisateur et les acteurs.

Un nouvel épisode de See sera mis en ligne chaque semaine, tous les vendredis. Le n°5 est disponible sur la plateforme de streaming de la marque à la pomme le 15 novembre. La saison 1 compte 8 épisodes ; une seconde est déjà signée. Avec 29 millions de vue, sa bande-annonce augure-t-elle d’un succès fracassant ? A ce titre, See pourrait-elle ouvrir la voie à des productions plus inclusives ?

Voir la vidéo SEE – Official Trailer | Apple TV+o

Source : https://informations.handicap.fr/a-see-serie-aveugles-appletv-12375.php