Écho du RAAMM pour la période du 16 décembre au 12 janvier

16 décembre 2019

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 16 décembre 2019 au 12 janvier 2020.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. Programmation d’activités hiver 2020 : des activités pour tous les goûts

Montréal, le 12 décembre – C’est avec plaisir que l’équipe du RAAMM vous dévoile la programmation d’activités hiver 2020.

 

Venez bouger, développer vos talents, vous informer, vous exprimer, vous divertir et faire de belles rencontres! Trois séries de cours et ateliers, de même que des activités à la carte vous sont offertes. Vous trouverez en fin de message la liste des activités offertes.

Vous pouvez vous inscrire dès maintenant aux activités en contactant Céline au 514-277-4401, poste 111 ou par courriel à [email protected].

Pour connaître les détails des activités offertes, nous vous invitons à consulter la programmation complète sur notre site Web au :
http://raamm.org/activites/programmation/
La programmation en format Word peut être téléchargée à partir du lien suivant :
https://raamm.org/wp-content/uploads/2019/12/2019-12-12-PRG-programmation-hiver-2020-RAAMM-DFI.docx

Pour entendre l’enregistrement de la programmation au Publiphone, il suffit d’appeler au 514-277-4401 et d’appuyer sur le 4 lors du message d’accueil du RAAMM pour accéder au menu principal du Publiphone. Choisissez ensuite la rubrique 13.

Au plaisir de vous retrouver pour une nouvelle saison d’activités!

L’équipe du RAAMM

Liste des activités offertes

Cours et ateliers :

  • Gym tonique, début le 16 janvier
  • Apprentissage du braille pour jeux de cartes et bingo, début le 23 janvier
  • Cuisine collective « La fricassée », début le 29 janvier

Activités à la carte :

  • 31 janvier : Vendredi « On jase promotion, intégration et sensibilisation »
  • 4 février : Brunch-conférence « Le deuil et le changement »
  • 28 février : Vendredi « On jase promotion, intégration et sensibilisation »
  • 3 mars : Brunch-conférence « Les phénomènes et les prévisions météorologiques. »
  • 25 mars : Souper discussion « Le regard, est-ce important si on est une personne aveugle ou malvoyante? »
  • 27 mars : Vendredi « On jase promotion, intégration et sensibilisation »

2. Communiqué du RTL – Niveau de service du transport adapté pour la période des Fêtes 2019-2020

Objet : «Info-membres» Communiqué du RTL – Niveau de service du transport adapté pour la période des Fêtes 2019-2020

Bonjour chers membres,

Vous trouverez, ci-après, un communiqué du Réseau de transport de Longueuil (RTL), informant du niveau de service du transport adapté pour la période des Fêtes 2019-2020.

Bonne journée!

Niveau de service du transport adapté pour la période des Fêtes 2019-2020

Bonjour,

Pour la période des Fêtes 2019-2020, du 24 décembre au 2 janvier 2020, le Réseau de transport de Longueuil tient à aviser les usagers que tous les déplacements réguliers sont annulés pour TOUTE CETTE PÉRIODE et certains ajustements seront apportés aux heures d’opérations selon les conditions suivantes :

Niveau de service du transport adapté pour ces journées:

du 24 décembre au 2 janvier 2020, tous les jours seront selon un horaire du samedi (6h30 à 1h du matin) :

  • Veille de Noël, le 24 décembre 2019 : service d’un samedi (6h30 à 1h du matin)
  • Noël, le 25 décembre 2019: service d’un samedi (6h30 à 1h du matin)
  • Lendemain de Noël, le 26 décembre 2019: service d’un samedi (6h30 à 1h du matin)
  • le 27, 28, 29, 30 décembre 2019: service d’un samedi (6h30 à 1h du matin)
  • Veille du jour de l’An, le 31 décembre 2019 : service d’un samedi (6h30 à 1h du matin)
  • Jour de l’An, le 1er janvier 2020: service d’un samedi (6h30 à 1h du matin)
  • Lendemain du Nouvel An, le 2 janvier 2020 : service d’un samedi (6h30 à 1h du matin)

Les clients auront la possibilité de se déplacer en faisant une demande de déplacement occasionnel pour ces journées. Toutes les demandes de réservation ainsi que les nouvelles inscriptions devront être acheminées directement au Centre de répartition aux numéros suivants : (450) 670-2992, poste 1.

Martin Morin

Directeur général

Association des usagers du transport adapté de Longueuil 150, rue Grant, bureau 118 Longueuil (Québec) J4H 3H6

Téléphone : 450 646-2224

Courriel : [email protected]

3. Transport adapté STM Horaire des fêtes 2019-2020

Notez bien que nos heures de service sont prolongées du 24 décembre au 2 janvier 2020. Aussi, comme pour les dernières années, le service de Transport adapté sera exceptionnellement offert pendant toute la nuit du 31 décembre au 1er janvier.

Source : Transport Contact STM décembre 2019

4. SIRTA toujours disponible, simplifié et encore plus accessible

Article tiré de Transport Contact de la STM, décembre 2010

Grâce à vos commentaires, votre système de réservation en ligne s’améliore et se simplifie. En voici quelques exemples.

Destinations à l’extérieur de Montréal

Vous nous le demandiez, on vous a entendus : on peut maintenant utiliser SIRTA pour faire une demande de réservation de transport métropolitain, c’est-à-dire à l’extérieur de Montréal, sur le territoire desservi par l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM)*.

Voilà une nouvelle fonction pratique pour vos déplacements à l’occasion des Fêtes!

Plusieurs annulations en même temps

Nous avons simplifié le cas où vous avez à annuler plusieurs déplacements. Vous pouvez maintenant faire vos annulations en une seule étape, ce qui permet de gagner du temps.

Heure estimée d’arrivée de votre transport

Lorsque vous attendez votre transport, vous recevez maintenant un message qui vous informe de son arrivée imminente. Saviez-vous que vous pouvez aussi vérifier sur SIRTA quelle est l’heure estimée de l’arrivée de votre transport, et ce, 30 minutes avant le début de votre heure confirmée lors de votre réservation? Cette information sur l’arrivée imminente est mise à jour toutes les 2 minutes selon la géolocalisation du véhicule.

D’autres améliorations

Toutes ces nouveautés font partie d’un ensemble d’initiatives qui ont été prises pour améliorer l’accessibilité et faciliter vos réservations en ligne. Nous les avons répertoriées sur stm.info à la section « SIRTA étape par étape ». Rappelez-vous que vous pouvez utiliser SIRTA 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Pas de temps d’attente en réservant en ligne, et ça se fait à votre rythme!

* L’ARTM est responsable de planifier, d’organiser, de financer et de promouvoir les services de transport collectif pour la région métropolitaine de Montréal.

5. RAAQ : Véhicules électriques et hybrides

Texte tiré de l’Info-RAAQ Le bulletin du Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec Volume 38, novembre 2019

Depuis plusieurs années, le RAAQ s’intéresse à l’implantation des véhicules électriques et hybrides au Québec. Il faut dire que leur silence, lorsqu’ils roulent à basse vitesse, fait de ces véhicules un danger important pour les personnes en situation de handicap visuel. Les États-Unis et les Nations-Unies ont chacun mis en place un règlement obligeant les fabricants à installer sur leurs véhicules électriques et hybrides des bruiteurs permettant aux piétons de les entendre lorsqu’ils circulent à basse vitesse. Ces deux normes sont semblables dans l’application de plusieurs de leurs modalités, mais comprennent tout de même quelques différences importantes. Après que la permanence du RAAQ ainsi que le comité transport et déplacements sécuritaires aient fait une analyse approfondie de ces normes, nous avons produit un document contenant nos recommandations concernant l’installation de bruiteurs sur les véhicules électriques et hybrides que nous avons fait parvenir au ministre des Transports du Canada. Cette lettre a constitué notre réponse à une consultation informelle que Transports Canada a menée concernant l’élaboration d’une norme pour l’installation de bruiteurs sur les véhicules électriques et hybrides. En quelques mots, Transports Canada propose de mettre en place un règlement dans lequel les fabricants auraient le choix d’installer des bruiteurs conformes soit à la norme américaine, soit à la norme des Nations-Unies. Le RAAQ demande de permettre uniquement la norme américaine, que nous jugeons supérieure.

La norme américaine ainsi que la norme des Nations-Unies sont toutes les deux en vigueur. Quant à Transports Canada, il est à prévoir qu’une consultation formelle aura lieu durant l’année 2019-2020 et que le résultat de cette consultation alimentera cet organisme de régulation dans l’élaboration de la norme canadienne concernant l’installation de bruiteurs sur les véhicules électriques et hybrides. Ce sera donc un dossier à suivre de façon très serrée.

6. Rues partagées

Texte tiré de l’Info-RAAQ Le bulletin du Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec Volume 38, novembre 2019

Dans sa dernière révision du Code de la sécurité routière, au printemps 2018, le Ministère des Transports du Québec (MTQ) a ajouté le concept de rue partagée. Globalement, le MTQ définit une rue partagée comme :

  • Un espace où l’ensemble des usagers de la route partage la chaussée.
  • Un espace où les piétons ont priorité.
  • Un espace où les voitures ne peuvent rouler à plus de 20 km/h.

Cette définition de rue partagée ne respecte pas du tout les recommandations que le RAAQ avait formulées dans son mémoire sur le code de la sécurité routière. En conséquence, nous avons décidé de mener une réflexion en profondeur sur la question. Tout d’abord, nous nous sommes documentés pour approfondir le sujet des rues partagées. Par la suite, nous avons rencontré l’organisme Vivre en ville qui procède actuellement à une cueillette de données dans le cadre d’une étude sur les rues étroites et partagées dans les milieux de vie pour discuter avec eux des enjeux reliés aux personnes en situation de handicap visuel. Après cette première rencontre, les deux organismes ont décidé d’organiser des expérimentations à Montréal et à Québec en impliquant plusieurs autres partenaires du RAAQ tels que la Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN), le Regroupement des organismes de promotion de la région de Québec (ROP03), le Regroupement des personnes handicapées visuelles régions 03-12 (RPHV 03-12), le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM) et DéPhy Montréal. La première expérimentation a eu lieu à Montréal, en février 2019. Elle a permis de documenter la circulation des piétons sur une rue partagée de Montréal en contexte hivernal. Nous avons été rassurés par le fait que cette rue comprenait un espace délimité et surélevé, empêchant les voitures d’y circuler. Il semblerait que la ville de Montréal souhaite aménager ses rues partagées de la même façon que celle que nous avons expérimentée. Nous sommes retournés observer cette même rue en contexte estival et cet espace surélevé et délimité était tout à fait sécuritaire, mais quelques irritants ont tout de même été observés.

En juin 2019, une expérimentation de la rue Saint-Paul, aménagée différemment, s’est avérée bien plus périlleuse et nous a permis de documenter beaucoup de problématiques. En effet, le trottoir était beaucoup trop bas et très difficile à détecter pour une personne en situation de handicap visuel et circuler dans le même espace que tous les autres usagers de la route ne s’avère pas de tout repos. À la même période, une observation que nous avons pu faire d’une rue partagée à Québec a démontré des problèmes assez semblables. Le RAAQ continuera de collaborer avec l’organisme Vivre en ville dans le cadre de son étude sur les rues étroites et partagées. Plus tard dans l’année 2019-2020, l’organisme Vivre en ville produira un guide à l’intention des municipalités pour leur donner de bonnes pratiques dans l’aménagement de rues étroites et partagées. Le RAAQ fera des recommandations pendant la conception de ce guide. Enfin, nous demeurerons vigilants quant à l’implantation de nouvelles rues partagées un peu partout au Québec et quant à la sécurité de ces aménagements pour les personnes en situation de handicap visuel.

7. Les arrêts d’autobus du Grand Vancouver seront adaptés pour les personnes aveugles

Article de Marc-Antoine Bélanger publié le 6 décembre 2019 par ici Colombie-Britannique -Yukon

La compagnie de transports en commun TransLink va déployer de la signalisation pour les personnes non voyantes. La décision a été prise par le conseil d’administration de la société qui s’est penchée sur les recommandations du Comité consultatif sur l’accessibilité des usagers aux transports, un groupe composé de personnes handicapées.

Au fil des ans, le Comité a fait des recommandations à TransLink afin que la compagnie se dote d’un plan pour améliorer l’accessibilité aux transports des personnes avec capacités réduites.

Dans le rapport basé sur les recommandations du Comité et remis au C. A. le 15 novembre, l’équipe de planification des transports et des politiques de TransLink propose les mesures suivantes :

  • Implantation des indicateurs tactiles au sol à tous les arrêts d’autobus et terminaux dont TransLink est propriétaire ou locataire;
  • Mise à disposition de signalisation en braille et tactile dans presque tous les arrêts d’autobus de la région, dont le nombre approximatif est 8500;
  • Développement d’un projet pilote de technologie d’orientation pour les personnes malvoyantes.

Les affiches des arrêts d’autobus seront dotées d’informations en braille et tactiles comme les mots « arrêt » ou « terminal » et « bay » (en anglais), le numéro d’identification de l’arrêt, le numéro du trajet et le numéro de téléphone du service à la clientèle de la compagnie.

Seuls les noms du trajet et la direction ne seront pas adaptés par TransLink pour la clientèle malvoyante, selon le rapport. Ce sont des informations qui peuvent changer tous les quatre mois, souligne-t-on, et qui pourraient présenter des difficultés pour l’entretien des affiches.

C’est une question de coûts, croit Betty Nobel, qui utilise l’autobus pour aller au curling ou chanter dans une chorale. Elle félicite la société de transports de progresser sur le plan de l’accessibilité.

Un travail de longue haleine

L’excitation gagne Amy Amantea, membre du comité consultatif, quand elle raconte le chemin parcouru jusqu’à maintenant.

«Nous sommes très enthousiastes! –Amy Amantea, membre du Comité consultatif sur l’accessibilité des usagers aux transports

Elle siège au comité depuis cinq ans. L’arrêt d’autobus universellement accessible est une discussion que nous entretenons depuis longtemps. […] Ces recommandations sont la somme de 20 ans de travail comprenant de nombreuses consultations avec les représentants de personnes malvoyantes et handicapées, explique la membre du Conseil canadien des personnes aveugles.

Rob Sleath est un des fers de lance du comité consultatif, qu’il a fondé pour faire avancer les intérêts des personnes non voyantes.

«TransLink devient un chef de file en Amérique du Nord en choisissant d’adapter ses arrêts pour les personnes malvoyantes.» –Rob Sleath, membre fondateur du Comité consultatif sur l’accessibilité des usagers aux transports

« Aucune agence de transport au Canada n’offre présentement de l’affichage tactile ou en braille d’une telle envergure dans les arrêts d’autobus », dit le rapport soumis au conseil d’administration.

Rob Sleath ajoute ceci : « Personne n’est allé là où TransLink va aller avec les recommandations du rapport. La compagnie sera certainement vue comme une leader au Canada. »

Ce sera un jour historique!- Rob Sleath, membre fondateur du Comité

C’est formidable! Je serai plus indépendante, s’exclame Betty Nobel qui, comme bien d’autres, s’est déjà trouvée à attendre au mauvais endroit pour prendre l’autobus.

Elle se réjouit de savoir que TransLink avance dans la bonne direction. Ça sera plus sécuritaire pour les personnes malvoyantes, assure-t-elle.

Un fonds de 7 millions de dollars sera alloué dans le plan d’infrastructure du budget 2020 pour permettre l’amélioration des arrêts d’autobus. Les travaux débuteront en 2020 et seront répartis sur trois ans.

Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1420233/autobus-accessibilite-aveugle-translink-vancouver

8. Après cinq ans, AMI-télé poursuit son évolution

Article de Frédéric Bouchard publié le 5 décembre 2019

Première station de télévision à offrir son contenu avec vidéodescription en clair et sous-titrage codé, AMI-télé célèbre cette année son cinquième anniversaire. Nous avons discuté avec Isabella Federigi, qui occupe aujourd’hui le titre de vice-présidente, programmation et production, depuis plus de quatre ans afin de jeter un regard sur le chemin parcouru.

C’est en 2014 qu’Isabella Federigi joint les rangs du groupe Accessible Media Inc. Armée de ses vingt années d’expérience dans l’univers des médias télévisuels, elle est nommée directrice de la programmation d’AMI-télé, un troisième service de diffusion lancé afin de servir les Canadiens et Canadiennes francophones non-voyants, avec des troubles de vision, sourds ou malentendants.

« La mission d’AMI-télé est quelque chose qui me rejoignait de par son côté social et de par l’envie de donner une voix et une visibilité à des gens qui en ont moins, ce que j’avais déjà fait auparavant lorsque j’étais directrice de la station multiculturelle CJNT à Montréal », se souvient Isabella Federigi à propos de son arrivée à AMI-télé.

Aux côtés de Philippe Lapointe, qui est alors vice-président, programmation et production de la chaîne, elle bâtit une grille horaire qui allait être officiellement lancée en décembre 2014. Quelques mois plus tard, celle qui se dit passionnée de programmation prend la place de son collègue, qui délaisse son poste pour relever de nouveaux défis, et y siège encore aujourd’hui.

« Nous sommes une entreprise à but non lucratif. Nos revenus proviennent donc uniquement des redevances des câblodistributeurs. Et le service de distribution est obligatoire sur le câble de base », rappelle Isabella Federigi.

Du côté de la programmation, une évolution s’est naturellement effectuée, observe cette dernière. D’abord constituée majoritairement d’acquisitions et de traductions de matériel anglophone, la grille horaire a été bonifiée de contenu original francophone qui s’est constitué grâce à un partenariat avec des producteurs indépendants québécois. Ce qui a mené en 2015 à la diffusion de la première émission de « Ça me regarde » qui est aujourd’hui présentée hebdomadairement dans un format de soixante minutes.

Mais pour créer ce contenu francophone, AMI-télé collabore également avec des producteurs de l’extérieur de la province, que ce soit du Nouveau-Brunswick ou du Manitoba. « C’est important pour nous de ne pas seulement rejoindre les téléspectateurs québécois, mais aussi d’atteindre une représentation francophone hors Québec toujours avec un accent sur les malvoyants, mais nous ouvrons aussi à d’autres formes de handicaps », souligne la vice-présidente, programmation et production.

Et depuis les tout débuts, l’équipe consulte et mène des recherches auprès des personnes concernées par le mandat de la chaîne, soit des non-voyants ou des personnes présentant des handicaps visuels. Mais pour s’assurer qu’AMI-télé puisse rejoindre l’auditoire, Isabella Federigi et ses collègues travaillent depuis deux ans avec un panel de recherche dont les membres participent sur une base volontaire à des sondages et à des groupes de discussion afin de les aiguiller sur le type de programmation qui les intéressent, tant dans les acquisitions que dans la production originale.

« Au départ, nous avions demandé à notre groupe de discussion si nous devions ouvrir à davantage de handicaps ou nous concentrer sur le handicap visuel. Et la réponse a été très claire et vive : « Nous avons attendu tellement longtemps pour avoir un service qui s’adresse à nous ». Donc, c’était très important pour eux de respecter le mandat. Cela dit, nous avons effectué une nouvelle recherche il y a environ un an, pour constater que la situation commençait à changer. Oui, notre public-cible est content d’avoir leur service, mais il peut être intéressant pour eux de voir comment d’autres gens vivent les défis de leur handicap. Il y a donc une ouverture », constate la vice-présidente.

Un bref historique d’AMI

Avant le lancement d’AMI-télé, un service audio numérique pour la télévision existait depuis 1990. Géré par des bénévoles et connu à l’époque sous le nom de VoicePrint, ce soutien pour les personnes non voyantes ou à visibilité réduite proposait une lecture de circulaires et de journaux. « Puis, tranquillement, le service a pris de l’ampleur. Il y a eu une demande de licence au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) pour une station de télévision anglophone. À ce moment, c’est devenu The Accessible Channel », raconte Isabella Federigi.

Après des activités qui dureront trois ans, de 2009 à 2012, une restructuration fait en sorte que l’entreprise basée à Toronto est rebaptisée Accessible Media Inc. (AMI). Elle offre toujours ses services audio numériques et de vidéodescription pour la télévision, tous les deux en anglais. Dès lors, ce ne sont plus des bénévoles, mais bien des professionnels du monde télévisuel qui sont engagés afin de monter la programmation de VoicePrint et de The Accessible Channel qui sont lancés sous les noms d’AMI-audio et AMI-tv.

Au départ, le contenu est composé essentiellement d’acquisitions. Il est entièrement accessible en vidéodescription pour le public anglophone. En 2013, le diffuseur effectue une nouvelle demande auprès du CRTC afin de créer un troisième service de diffusion en français. L’organisme public accepte la proposition et dès lors, AMI-télé naît le 16 décembre 2014.

Source : http://www.lienmultimedia.com/spip.php?article72597

9. Technologie d’audio description du CRIM : Technoleads prend le relais

Article publié par le CRIM

Montréal, le 10 décembre 2019 – Services Technoleads inc., un fournisseur de services innovants pour l’industrie des médias, annonce avoir franchi toutes les étapes lui permettant d’exploiter de façon autonome la technologie d’audio description du CRIM. Fruit de cinq années de recherche et développement, cette plateforme novatrice est utilisée sous licence par Technoleads. Le service, disponible en français et en anglais depuis juin 2018 sous la marque elokutio™.  Jusqu’à tout récemment, les audio descriptions elokutio étaient produites en collaboration avec l’équipe du CRIM.

Le projet de transfert initié en février 2019 entre le CRIM et Technoleads a donné lieu à une première phase où la production des audio descriptions était conjointe. Durant la seconde phase, la solution logicielle de même que le savoir-faire du CRIM sont progressivement passés aux mains de l’équipe de Technoleads.

«Notre centre de recherche a pour mission d’appuyer les entreprises et les organismes afin de les aider à régler leurs problématiques techniques complexes en leur fournissant de l’expertise de pointe», a précisé Françoys Labonté, directeur général du CRIM. «Ce transfert est l’aboutissement d’initiatives majeures du CRIM dans le secteur de l’accessibilité numérique. Nous sommes fiers que le fruit de nos recherches soit commercialisé par Technoleads et qu’il contribue ainsi à une plus grande accessibilité numérique.» 

Aussi appelée vidéodescription, l’audio description (AD) est une narration d’éléments visuels clés permettant aux personnes vivant avec une déficience visuelle d’apprécier des contenus multimédia, tels que des films, des documentaires et des épisodes télévisuels.

La plateforme utilisée commercialement par Technoleads pour réaliser ses audio descriptions a été développée, testée et perfectionnée par le CRIM, dans le cadre de nombreux projets de R-D et d’innovation impliquant plusieurs acteurs clés de l’industrie canadienne des médias, des universités, des centres de recherche et des groupes d’intérêt, dont l’Institut Nazareth et Louis-Braille, l’Institut national canadien pour les aveugles et Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec. Plus de 200 projets d’audio description ont été produits par le CRIM avec la collaboration d’organismes publics tels que Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) et l’Office National du Film (ONF).

«Nous héritons non seulement d’une technologie avancée, mais aussi de méthodes de travail éprouvées. Cette combinaison de technologie et de savoir-faire assurera notre compétitivité dans le secteur», a mentionné Stéphane É. Brisebois, président de Services Technoleads inc. «En parallèle de cette collaboration avec le CRIM, nous avons aussi adapté notre offre afin qu’elle respecte parfaitement les exigences techniques des producteurs, des distributeurs et des grands diffuseurs de médias», a-t-il ajouté.

Grâce à la technologie du CRIM, Technoleads se démarque dans le marché en offrant des services AD de dernière génération qui concilientde manière inédite qualitérapidité d’exécution et économies.

Dans un premier temps, les scripts AD d’elokutio sont rédigés à l’aide de la plateforme du CRIM, qui tire profit d’algorithmes sophistiqués. Un gabarit et des outils de rédaction uniques permettent aux auteurs de consacrer la majeure partie de leur temps à l’aspect créatif de leur travail. À partir de ces scripts, Technoleads produit des pistes audio grâce à l’enregistrement optimisé de comédiens professionnels ou en ayant recours à la synthèse de la parole.

En proposant des services AD de qualité à la fois innovants et abordables, Technoleads met à la disposition de ses clients une alternative leur permettant de faire face aux nouveaux seuils de contenus audio décrits qu’ils souhaitent atteindre. En ce sens, les AD elokutioc ontribuent directement à une plus grande accessibilité numérique.

À propos de Technoleads

Services Technoleads inc. (technoleads.com) est une corporation canadienne établie en 2005.  Elle offre aujourd’hui des services qui entrent dans la chaîne de production des médias. Elle tire parti de la technologie pour favoriser la créativité et se démarquer dans le marché.

À propos du Centre de recherche informatique de Montréal (CRIM)

Le CRIM (crim.ca) est un centre de recherche appliquée et d’expertise en technologies de l’information qui rend les organisations plus performantes et compétitives par le développement de technologies innovatrices et le transfert de savoir-faire de pointe, tout en contribuant à l’avancement scientifique. Il est un organisme sans but lucratif, sa neutralité et la force de son réseau en font une ressource incontournable. Son action s’inscrit dans les politiques et stratégies pilotées par le ministère de l’Économie et de l’Innovation, son principal partenaire financier.

Informations

[email protected]

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Source : https://www.crim.ca/fr/nouvelles/technologie-d-audio-description-du-crim-technoleads-prend-le-relais

10. Acquérir des compétences en entreprenariat avec l’appli L’Aventure entrepreneuriale

Article publié par lienmultomedia.com le 11 décembre 2019

Les entrepreneurs en devenir peuvent maintenant apprendre à gérer leur entreprise avec le jeu L’Aventure entrepreneuriale, une nouvelle appli qui enseigne des compétences en affaires d’une manière ludique. Entièrement accessible aux personnes qui sont aveugles ou qui vivent avec une vision partielle, elle peut être téléchargée de l’App Store d’Apple.

L’Aventure entrepreneuriale permet à un joueur de créer et nommer sa propre entreprise, sélectionner des produits à vendre dans trois fourchettes de prix et déterminer sa source de financement. Le joueur doit prendre des décisions d’affaires essentielles au sujet du choix de marque et les modes de marketing et de production, tout en procédant à l’analyse des données de ventes et autres. Le but du jeu consiste à accumuler des liquidités et réussir à créer une valeur commerciale élevée en s’adonnant à diverses activités.

« De nombreuses personnes vivant avec une perte de vision sont très instruites, possèdent une mine de connaissances et de créativité, mais demeurent à la recherche de façons d’acquérir des compétences en affaires et de l’expérience professionnelle », affirme le responsable de l’entrepreneuriat de la Fondation INCA, Kevin Shaw. « L’Aventure entrepreneuriale offre aux Canadiens une façon accessible, ludique et sans risque d’acquérir de l’expérience en entreprenariat. »

En 2018, lNCA a effectué une étude sur les niveaux d’emploi à l’échelle internationale, qui s’appuyait sur une enquête menée auprès d’adultes en âge de travailler ayant une perte de vision. Elle visait à comprendre la nature de l’emploi ainsi que les obstacles à la participation au marché du travail. Plus de 1 200 Canadiens ont participé à l’étude, ainsi que des personnes qui sont aveugles ou atteintes de cécité partielle en Australie et en Nouvelle-Zélande.

L’étude révèle qu’un Canadien sur six en âge de travailler qui est aveugle ou qui vit avec une vision partielle est travailleur autonome, soit le double de la moyenne canadienne des personnes travaillant à leur propre compte.

Entièrement accessible, le jeu L’Aventure entrepreneuriale se destine tout particulièrement aux entrepreneurs en devenir vivant avec une perte de vision, mais peut intéresser tout autant les autres personnes.

« Ça démontre qu’un jeu peut être accessible, tout en étant amusant et éducatif. Il y a tellement peu de jeux accessibles pour les personnes aveugles, j’espère que ça inspirera les développeurs », affirme David Demers, directeur général de la Fondation INCA au Québec, vivant lui-même avec une perte de vision.

Offert en anglais et en français, le jeu L’Aventure entrepreneuriale peut être téléchargé gratuitement au Canada à partir de l’App Store d’Apple. La version internationale, Venture Zone Global, est disponible au prix de 0,99 $US, les profits réalisés par la vente aidant à financer des programmes de la Fondation INCA.

Crée par Totem Learning Ltd. et la Fondation INCA, le jeu s’inspire du programme d’entreprenariat d’INCA qui donne aux Canadiens qui sont aveugles ou qui vivent avec une vision partielle des moyens d’acquérir des compétences, des ressources et des outils pour réussir dans le monde de l’entreprenariat.

Source : http://www.lienmultimedia.com/spip.php?article73639

11. L’Association sportive des aveugles du Québec reçoit le Prix Innovation Guy Langlois 2019

Publié par : Association sportive des aveugles du Québec ASAQ

Montréal, le 10 décembre 2019. – Lors de l’assemblée annuelle des membres d’AlterGo, l’Association sportive des aveugles du Québec – ASAQ s’est vu décerner le Prix Innovation Guy Langlois 2019 pour le projet Des pieds qui pointent vers l’avant! L’ASAQ a également reçu le prix Célébration pour souligner le 40e anniversaire de l’Association.

Le prix Innovation, créé en l’honneur de M. Guy Langlois, ancien président d’honneur du Défi sportif AlterGo, vise à reconnaître un organisme qui, tout en adoptant une approche originale et innovante, a démontré une écoute à l’égard des besoins des personnes ayant une limitation fonctionnelle.

Pour l’édition 2019, les membres du jury ont reconnu la qualité et l’originalité de notre programme de rééducation posturale, mis en place en janvier 2019. Celui-ci vise à corriger la démarche des jeunes vivant avec une déficience visuelle et marchant avec la pointe des pieds tournée vers l’extérieur. En plus de se faire évaluer gratuitement par une physiothérapeute, tous les participants du programme reçoivent des plans d’entraînement personnalisés suite à des rencontres mensuelles avec une kinésiologue.

Selon Naomie Doirilus, animatrice-intervenante de l’ASAQ et responsable du programme, « ce prix vient reconnaître la valeur de ce que nous sommes en train de faire et va nous aider à continuer d’agir de manière proactive et préventive pour favoriser le bien-être physique des jeunes vivant avec une déficience visuelle. »

Le programme Des pieds qui pointent vers l’avant! a bénéficié du soutien de la Fondation Desjardins et du programme de financement Population active de l’Association québécoise pour le loisir des personnes handicapées.   

Association sportive des aveugles du Québec
[email protected]

Source : Surainy Jiménez |Responsable des communications

12. Antonio Simmons chasser les quarts avec un seul œil

Article d’Éric Leblanc publié le 6 décembre 2019 par RDS

MONTRÉAL – La saison des Alouettes de Montréal était déjà vieille de quelques semaines. Chaque joueur devait s’avancer, à tour de rôle, pour s’adresser au groupe pendant 45 secondes. Les confidences se promenaient des intérêts dans la vie, à la famille, aux rêves à accomplir jusqu’au moment où Antonio Simmons a révélé qu’il était *aveugle de l’œil droit!

« C’est un peu spécial, mais c’est ainsi qu’ils l’ont su et ils étaient tous surpris. Certains coéquipiers avaient remarqué quelque chose parce que je plisse toujours de l’œil droit », a admis Simmons au RDS.ca. 

L’Américain de 23 ans, qui est né en Floride, doit composer avec cette réalité depuis sa naissance et l’information s’est rendue jusqu’aux oreilles du collègue Didier Orméjuste qui a proposé le sujet à l’auteur de ces lignes. 

« Je suis né prématuré si bien qu’un mes deux yeux n’étaient pas entièrement développés et ça ne s’est pas corrigé par la suite pour mon œil droit », a expliqué l’ancien de l’Université Georgia Tech.

Cet obstacle n’était pas suffisant pour freiner l’athlète à la passion débordante qui a trouvé une manière d’atteindre le football professionnel. L’ailier défensif de six pieds trois pouces et 246 livres n’adopte surtout pas l’approche de le crier sur tous les toits. Loin de lui l’idée de s’en servir à titre d’excuse.

« En grandissant, je croyais vraiment que c’était normal. Heureusement, ça n’a pas fait une grande différence dans ma vie dans le sens que j’étais en mesure de jouer avec mes deux frères. Je n’avais pas un handicap qui m’empêchait de faire du sport », a précisé celui qui a complété son année recrue dans la LCF avec 45 plaqués et trois sacs du quart.

Voilà où l’histoire devient encore plus fascinante. Non seulement il a réussi un exploit d’accéder à ce niveau, mais il a appris que c’était anormal très tardivement. Après tout, il n’avait rien connu d’autre que de voir que d’un seul œil. Ça explique pourquoi Simmons n’avait pas alerté sa mère plus tôt. 

« C’est seulement vers l’âge de 13 ans que j’ai fini par poser la question à mes frères. Je leur ai demandé s’il pouvait voir de leur œil droit », a confié Simmons qui avait suscité un grand étonnement de ses frères.

En réfléchissant à son parcours, une question s’impose. Elle est délicate, mais incontournable surtout qu’il a obtenu des auditions dans la NFL avec les Buccaneers de Tampa Bay et les Broncos de Denver avant d’aboutir avec les Alouettes. 

Alors, crois-tu que tu jouerais dans la NFL si tu pouvais miser sur une vision normale?

« Je continue de croire que je peux jouer dans la NFL. Ça demeure mon but et je crois que je vais y parvenir. Quand j’étais avec les Broncos, ils avaient déjà quatre ou cinq joueurs au sein de l’organisation pour le poste de secondeur extérieur, ce n’était tout simplement pas la bonne situation pour moi. Ils voulaient me garder parce qu’ils aimaient ma façon de pourchasser les quarts », a réagi Simmons en trouvant une manière intéressante de répondre. 

Confiant en ses moyens, le numéro 93 des Alouettes n’est pas du style à se morfondre de son état. Il accepte le tout avec la tête haute.

« J’ai eu à jouer avec cette condition toute ma vie et ça m’a permis d’être le joueur que je suis. Si je voyais de mes deux yeux, je considère que je serais le même joueur. Je ne veux surtout pas m’en servir comme excuse. Je me contente de jouer au maximum de mes capacités », a insisté celui qui profite de la saison morte pour compléter son diplôme universitaire en Administration.

Simmons a même connu du succès comme receveur 

À sa première année en sol canadien, Simmons est parvenu à devenir un complément intéressant à John Bowman sur la ligne défensive. Tout de même, l’équipe a peiné à imposer de la pression sur les quarts adverses.

Simmons est persuadé qu’il s’imposera davantage en 2020 alors qu’il comprend mieux les subtilités du football canadien. Là où il a excellé en 2019, c’est en utilisant ses qualités athlétiques pour effectuer des plaqués très loin de son point de départ et même parfois dans les zones couvertes par les demis défensifs.

Sa mobilité et sa rapidité sur le terrain s’expliquent par une raison bien simple. Transformé en ailier défensif dans le dernier droit de son école secondaire, Simmons était un receveur de passes à la base.

La transition n’a pas été facile à accepter et à effectuer, mais il a ajouté une cinquantaine de livres à sa charpente et il a confondu une tonne de sceptiques comme il aime le rappeler. 

« Bien des gens ont douté de moi en grandissant. Les gens ne pensaient pas que je me rendrais aussi loin au football. On a toujours eu tendance à me sous-estimer et j’ai utilisé le tout comme motivation. Il y a eu ce match durant lequel j’ai réussi cinq sacs et j’ai déclaré que je serais le meilleur ailier défensif en ville. J’ai été enseveli sous bien de la haine pour avoir dit ça, mais ça s’est avéré plutôt vrai parce que j’ai fini avec une saison de 29 sacs », a raconté Simmons.

À moins d’un revirement de situation, il devrait être de retour dans la métropole québécoise ce printemps et l’entraîneur-chef Khari Jones s’est attardé sur son potentiel.

« Pour une première saison, j’ai été bien impressionné. Il ne fait que commencer à s’habituer à la LCF et on lui a demandé d’accomplir bien des choses à partir de sa position d’ailier défensif. Il est tout simplement une belle combinaison de vitesse et de force. Il va récolter les statistiques prochainement. Jusqu’à présent, il n’a pas réussi une tonne de sacs, mais il détient les atouts », a noté Jones en soulignant qu’il a forcé les autres équipes à le surveiller de près.

Ciante Evans et Patrick Levels font partie de ses meilleurs amis dans le nid. Ils ont voulu vanter ses qualités tout en n’oubliant pas de le taquiner.

« C’est un joueur qui se dévoue beaucoup, il est énergique et très physique. Il se présente avec toute une passion et il a été en mesure de progresser durant la saison », a décrit Evans.

« Dès son arrivée, on a remarqué que c’est un grand travaillant et un passionné. Il voulait devenir meilleur qu’il l’était et il continue de grandir », a ajouté Levels qui s’assure d’être exigeant envers lui pour qu’il exploite l’ensemble de son potentiel. 

« Il m’a montré ses meilleurs faits saillants comme receveur à l’école secondaire, mais je lui ai dit qu’il n’aurait jamais été capable de faire ça contre une vraie opposition, un vrai calibre comme celui que j’ai connu au Texas », a lancé Evans avec un grand sourire.

Peut-être qu’Evans dit vrai, mais cogner à la porte de la NFL avec un œil, disons que ce n’est pas si mal.

*On a consulté des experts de la vue afin d’utiliser le terme approprié pour décrire la vision de l’œil droit de Simmons. L’un d’eux a confirmé que son œil droit est considéré légalement aveugle tandis qu’un autre préfère l’utilisation du terme handicap visuel.

Source : https://www.rds.ca/football/alouettes/chasser-les-quarts-avec-un-seul-il-1.7033760

13. Accessibilité universelle – La Ville de Montréal augmente son appui financier à AlterGo

NOUVELLES FOURNIES PAR Ville de Montréal – Cabinet de la mairesse et du comité exécutif 

MONTRÉAL, le 11 déc. 2019 /CNW Telbec/ – Les membres du comité exécutif de la Ville de Montréal ont adopté aujourd’hui, lors de la séance hebdomadaire, des résolutions visant à augmenter le soutien financier offert à AlterGo. L’organisme œuvre depuis des décennies à rendre inclusifs les loisirs, les sports et la culture pour les Montréalaises et Montréalais vivant avec une limitation fonctionnelle. 

AlterGo
La Ville de Montréal est partenaire d’AlterGo depuis une quarantaine d’années. L’organisme a pour mission de soutenir l’inclusion sociale des personnes vivant avec une limitation fonctionnelle. Pour que les loisirs, les sports et la culture soient accessibles à ces personnes, AlterGo vise une transformation sociale en travaillant en synergie avec les organismes, les différents paliers de gouvernement et le grand public. C’est pour atteindre cet objectif que la Ville de Montréal fait passer son soutien annuel de 40 000 $ à 75 000 $ pour le projet « Concertation en accessibilité universelle en loisir » de l’organisme, et ce, pour une période de 2 ans.

« La mission d’AlterGo s’inscrit dans les orientations et priorités de l’administration municipale, qui souhaite lutter contre les discriminations et l’exclusion. Nous continuons de travailler en collaboration avec les acteurs clés du milieu pour mobiliser les décideurs, les organismes et la population afin de rendre accessibles universellement l’ensemble des services offerts aux citoyens et citoyennes », déclare Nathalie Goulet, responsable de l’inclusion sociale, des sports et loisirs, de la condition féminine, de l’itinérance et de la jeunesse au comité exécutif de la Ville de Montréal.

Défi sportif AlterGo
L’administration municipale accorde également à AlterGo un soutien triennal de 1 125 000 $ pour l’organisation du Défi sportif AlterGo. Cet événement d’envergure internationale a enregistré une augmentation du taux de participation de 185 % depuis 10 ans. Pour pallier l’augmentation du coût de réalisation, l’organisme recevra chaque année un montant de 125 000 $, en plus de 250 000 $ en prêts de locaux du centre sportif Claude-Robillard et de l’aréna Michel-Normandin, de matériel et de ressources humaines. Il s’agit d’une augmentation totale de 177 000 $ par année par rapport à la précédente convention pour le Défi sportif AlterGo.

« Le Défi sportif AlterGo est unique au monde, en ce sens qu’il permet d’accueillir pendant dix jours de compétitions sportives des milliers de jeunes et d’adultes, de l’élite et de la relève, qui vivent avec une limitation fonctionnelle. En bonifiant notre soutien à cet événement sportif qui connaît un énorme succès année après année, la Ville vient renforcer son soutien au Défi sportif Altergo et souligner l’importance d’améliorer l’accessibilité universelle dans les sports », affirme Hadrien Parizeau, conseiller associé à la jeunesse, aux sports et aux loisirs pour le comité exécutif.

Source : https://www.newswire.ca/fr/news-releases/accessibilite-universelle-la-ville-de-montreal-augmente-son-appui-financier-a-altergo-830342062.html

14. Lentement mais sûrement, le handicap se fait une place dans le jeu vidéo

Article de Simon Mauvieux publié le 9 décembre 2019 par slate.fr

C’est désormais possible de mettre des raclées à FIFA avec une seule main ou d’enchaîner les combos sur Street Fighter en étant aveugle.

Théo Jordan ressemble à ces millions de joueurs à travers le monde. Né au milieu des années 1990, il découvre le jeu vidéo sur une Gameboy, qu’il troque contre une console, et enchaîne les jeux jusqu’à la fin des années 2000. En 2011, après un accident, il devient tétraplégique. Incapable de bouger ses jambes et très diminué au niveau des bras, il doit abandonner le jeu vidéo.

«Je l’ai senti comme une exclusion, vraiment, se rappelle Théo. Avec une manette classique adaptée aux valides, ce n’était plus du tout possible. Je l’ai vécu comme un rejet, je ne pouvais plus jouer avec mes potes, c’était un truc que j’aimais beaucoup et je ne pouvais plus du tout le faire.»

À cette époque, les joueurs comme Théo ne sont tout simplement pas pris en compte par l’industrie. Rien ne leur permettait de jouer, alors que la France compte près de 10 millions de personnes vivant avec un handicap, 10 millions de potentiel·les gamers oublié·es par l’industrie.

«On a l’impression que c’est une niche, alors que non. Surtout, le jeu vidéo et le handicap, ça marche bien, c’est un excellent moyen de sociabiliser, et ça a de très bons impacts sur le processus de rééducation, mais aussi sur les longues journées souvent monotones dans les centres ou les hôpitaux», explique Théo Jordan.

Alors, il décide de remédier lui-même au problème et crée, avec son beau-père, une manette bricolée adaptée à ses capacités. «Pour jouer, j’ai un dock dont on a dérivé tous les boutons de la manette avec des boutons style arcade, du coup en tapant avec le point j’arrive à accéder aux touches. Le joystick est rehaussé et avec ça je peux jouer à 100% des jeux qui existent», se réjouit-il.

Rapidement on entend parler de lui et de son pad sur mesure, le seul à pouvoir jouer aux jeux vidéo à l’hôpital. Alors on va le voir, et on lui demande des conseils.

Ces sollicitations lui donnent des idées. «On a commencé à réfléchir à plein de solutions. Maintenant j’ai une société, HitClic, qui produit des manettes adaptées sur mesure pour plein de types de handicaps, on peut jouer avec les points, la bouche, les pieds», décrit le joueur de 24 ans.

Un changement qui viendra d’en bas

Des initiatives comme celles de Théo fleurissent un peu partout au début des années 2010. Mais elles restent confidentielles, cantonnées à des groupes Facebook ou des forums. C’est à ce moment que plusieurs professionnel·les de la santé et du numérique, confronté·es à ce trou noir de l’industrie, décident de s’organiser pour faire connaître ces solutions et influencer les développeurs et éditeurs de jeux vidéo.

«Tout le monde s’en foutait des personnes en situation de handicap, aujourd’hui encore d’ailleurs, c’est un sujet qui part du déni et au pire des cas va jusqu’à une incompréhension et une méconnaissance des solutions possibles. Dans le jeu vidéo, ils n’avaient même pas conscience de l’existence de ces personnes», peste Jérôme Dupire, ancien sportif professionnel et enseignant-chercheur en accessibilité numérique au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM).

En 2013, Jérôme Dupire fonde l’association CapGame avec l’ergothérapeute Guillaume Hessel. Leur but: documenter les besoins des joueurs et des joueuses, informer l’industrie et développer des solutions matérielles.

«Le responsable qualité du jeu est devenu blême. Il est venu me voir en me disant qu’il ne savait même pas qu’il y avait ce genre de joueurs.»-Stéphane Laurent, éducateur spécialisé

Au même moment, Stéphane Laurent, éducateur spécialisé auprès de personnes en situation de handicap, et gamer depuis toujours, s’est lui aussi lancé en quête d’accessibilité dans les jeux vidéo.

«Tous les joueurs que je rencontrais dans les foyers où je travaillais me disaient qu’ils n’arrivaient pas à jouer à tel jeu, ils demandaient de l’aide, c’était un sujet récurrent avec les jeunes», détaille-t-il.

Il décide alors de lancer un site, Game Lover, pour tester les jeux vidéo en fonction de leur accessibilité.

Il se rappelle, lui aussi, la méconnaissance des studios sur le handicap.

«En 2014, on est arrivé sur le stand de Sniper Elite à la Paris Games Week, et il y avait toute l’équipe de développement. J’étais avec mes testeurs, tous en situation de handicap, et personne n’arrivait à jouer. Forcément, huit joueurs en situation de handicap qui galéraient à jouer, ça a mis la puce à l’oreille de l’équipe de développement. Le responsable qualité du jeu est devenu blême. Il est venu me voir en me disant qu’il ne savait même pas qu’il y avait ce genre de joueurs, et qu’il est passé totalement à côté de son boulot. C’était vraiment révélateur de la méconnaissance du public», se rappelle Stéphane Laurent.

La prise de conscience

Jérôme Dupire et Stéphane Laurent finissent par se rencontrer et Game Lover rejoint l’association CapGame, qui ne cesse de croître. Mais il faudra attendre encore quelques années pour que les choses bougent, et l’étincelle viendra d’outre-Atlantique.

En 2010, Barack Obama, alors président des États-Unis, propose la loi 21st Century Communications and Video Accessibility Act (CVAA) visant à améliorer l’accessibilité du numérique à tou·tes les Américain·es. Le jeu vidéo entre in extremis dans ces nouvelles prérogatives et les éditeurs doivent proposer de nouvelles options visuelles, auditives ou adaptatives, bref, ils ne peuvent plus ignorer les gamers en situation de handicap.

Fin 2017, Cap Game obtient pour la première fois son propre stand à la Paris Games Week, le plus grand salon de jeux vidéo en France. L’association noue des relations avec le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (SELL), le représentant des éditeurs de jeux vidéo. Elle rencontre aussi Ubisoft, Xbox France, Naughty Dog pour leur suggérer des pistes d’amélioration.

Dans cet élan, en mai 2018, Microsoft frappe un grand coup en présentant le contrôleur adaptatif, un périphérique sur lequel on peut brancher n’importe quel contrôleur, transformant ainsi la traditionnelle manette, pensée pour les valides, en un dock pouvant accueillir une infinité de possibilités pour joueurs et joueuses en situation de handicap. C’est la première fois qu’un acteur aussi important ouvre la voie à plus d’accessibilité dans le jeu vidéo. En novembre 2019, Logitech se lance aussi sur le créneau et propose une gamme de périphériques dédiés au contrôleur adaptatif de Microsoft.

Les résultats arrivent vite. Assassin’s Creed Odyssey (2018), Ghost Recon Breakpoint (2019) ou Gears 5 (2019), des jeux grand public, proposent des paramètres adaptés, de nouvelles options de configuration de touches, une gestion des couleurs, des sous-titres, bref, ces jeux prennent enfin en compte les gamers en situation de handicap visuel, auditif ou moteur. Dans la foulée, Electronic Arts et Ubisoft intègrent dans leurs équipes des personnes dédiées exclusivement aux questions d’accessibilité.

Parfois, l’accessibilité arrive par des chemins détournés. Fortnite par exemple, qui propose un mode sans son. À la base destinée aux gamers mobiles qui jouent sans écouteurs, cette fonctionnalité a permis aux malentendant·es de se lancer en quête de top 1.

Des initiatives fleurissent un peu partout, comme ce tour de France organisé par trois potes qui partent à la rencontre de joueurs et de joueuses handicapées. Le stand Xbox à la Paris Games Week devient en 2018 le premier stand accessible aux personnes en situation de handicap. Enfin, signe que les lignes bougent, le directeur d’Xbox France, Hugues Ouvrard, est devenu en 2019 vice-président de CapGame.

L’e-sport comme vitrine

Théo Jordan, lui, a continué l’aventure avec son entreprise de manette adaptée et a créé Rebird en 2019, sa propre structure d’e-sport, la première équipe compétitive et professionnelle qui regroupe des gamers en situation de handicap. Après des débuts difficiles dus à un manque d’accessibilité des tournois d’e-sport, son équipe commence à gagner des trophées et à bien se positionner dans les classements. Jeux de combat, FIFA, les joueurs et joueuses de Rebird marquent les esprits et concurrencent de front les personnes valides.

Si la bataille de la reconnaissance est en voie d’être gagnée, énormément de choses restent à faire pour rendre le jeu vidéo accessible. Son ouverture aux gamers en situation de handicap n’en est qu’à ses balbutiements. Et Cap Game compte bien miser sur l’e-sport pour donner encore plus de visibilité au handicap dans le jeu vidéo.

«Notre axe e-sport va servir d’excuse à plein de trucs. Le fait de travailler dans ce milieu va permettre aux joueurs handicapés de participer aux compétitions, ça aura des effets très concrets sur les logiciels, le matériel et l’accès aux jeux», soutient Jérôme Dupire.

Si le jeu vidéo ne pourra jamais devenir accessible à 100% puisque chaque cas de handicap est unique, les associations espèrent que les développeurs proposeront de plus en plus d’options permettant d’adapter au mieux les commandes. À elles ensuite de trouver des solutions pour tous et toutes.

Source : http://www.slate.fr/story/185076/gamers-situation-handicap-bataille-accessibilite-jeux-video

15. Pour les enfants déficients visuels, un jeu mobile innovant

Article publié le 6 décembre par acuite.fr

« L’École de magie d’Elentil » fait figure de lieu d’évasion. Si ce lieu n’est pas réel, l’application portant ce nom l’est bien. Disponible gratuitement depuis cet été sur le Play Store et l’Apple Store, ce jeu pour smartphones et tablettes est destiné aux enfants déficients visuels.

C’est la maison d’édition associative Mes Mains en or, fondée en 2010 et à l’origine de nombreux albums tactiles illustrés, qui est à l’origine de ce projet. L’application a été créée en collaboration avec des spécialistes de la déficience visuelle de façon à ce que les enfants aveugles et malvoyants puissent y accéder de façon complètement autonome.

Un thème choisi par des enfants déficients visuels

Cela est rendu possible grâce notamment à des interactions audio-tactiles et une mise en son professionnelle. Guidé par la voix d’un acteur, l’enfant va ainsi dessiner, secouer, tourner son écran afin de réussir différentes tâches. Si le sujet rappelle le monde d’Harry Potter, ce sont des enfants déficients visuels, sollicités pour le développement de l’application, qui ont choisi ce thème magique.

« L’École de magie d’Elentil » se présente sous forme de livre audio interactif où l’enfant se trouve immergé comme nouvel élève de l’établissement. Ses choix au fur et à mesure de son avancée influeront sur l’histoire, avec pour objectif final l’obtention de son diplôme de sorcier.

Source :https://www.acuite.fr/actualite/webtech/172117/pour-les-enfants-deficients-visuels-un-jeu-mobile-innovant

16. Salim Ejnaini, cavalier non-voyant : « Il faut faire ‘avec’ la cécité, et non ‘malgré' »

Article de Séverine Mermilliod publié le 6 décembre 2019

Alors qu’a débuté le salon du cheval et le Longines Masters à Bercy, dont Europe 1 est partenaire, Salim Ejnaini, présent lors de la compétition 2016, raconte sur Europe 1 comment il a pu devenir cavalier et y participer. Son parcours est effectivement atypique : il est non-voyant.

Interview

Le Salon du cheval se tient depuis le 5 décembre à Paris et dans ce cadre se déroule la 11ème édition du Longines Masters à Bercy jusqu’au 8 décembre, événement dont Europe 1 est partenaire. Quelque 50 000 spectateurs sont attendus et pour l’occasion, Salim Ejnaini, présent lors de la compétition 2016, a répondu aux questions de Matthieu Belliard. Sa particularité : il est cavalier non-voyant. 

Se situer grâce au son

Enfant malvoyant, devenu aveugle à l’âge de seize ans, Salim Ejnaini commence par des initiations en centre de loisirs. « Quand on est mordu, qu’on se prend de passion pour le cheval, on est foutus, après on a envie d’en faire ! », s’amuse-t-il. Un rêve loin d’être évident qu’il réalise en se situant sur la piste grâce au son. « Je suis en compétition face à des cavaliers qui ont leurs yeux, toutes leurs facultés. Donc j’ai des personnes qui me permettent d’adapter, en me donnant les indications dont j’ai besoin. Elles me servent de repères fixes sur la piste, à des endroits stratégiques du parcours, et me donnent des informations vocales », dévoile le cavalier, devenu auteur avec L’impossible est un bon début aux éditions Fayard. 

Guillaume Canet, « une très belle rencontre humaine »

Salim Ejnaini s’est fait entre autres connaître aux Longines Masters de 2016, avec des épreuves en public. Pas simple quand on s’appuie sur le son. « Cela change énormément de choses, pas seulement pour le côté acoustique mais de savoir qu’on a tout ce monde autour… J’avais en guide des personnalités du monde du cheval, notamment Guillaume Canet ». L’acteur, également cavalier, préface d’ailleurs son livre. « C’est une très belle rencontre humaine, un lien auquel je tiens énormément, tissé autour du sport, de notre passion pour l’équitation. »

Quant à son « handicap », Salim Ejnaini ne le voit pas comme ça : « La cécité n’est pas quelque chose à dépasser, c’est un élément à prendre en compte. […] On arrive à quelque chose quand on comprend comment on arrive à faire ‘avec’, et non à faire ‘malgré' ».

Il a d’ailleurs une autre passion, le pilotage d’avion. « Cela fait quelques mois que je n’ai pas volé, mais je le fais au sein d’une association, qui s’appelle les Mirauds volants à Toulouse. Elle permet aux personnes non-voyantes et malvoyantes d’approcher le milieu de l’aéronautique en étant élève-pilote. Les machines sont adaptées, un ordinateur donne des informations sonores dans le casque du pilote. »

Source : https://www.europe1.fr/sport/salim-ejnaini-cavalier-non-voyant-faire-avec-la-cecite-et-non-pas-malgre-3935720

17. « C’est l’événement d’une vie » : Ouiza, malvoyante, perçoit à nouveau la lumière grâce à un pansement cellulaire

Article de Pauline Pennanec’hSolenne Le Hen publié le 6 décembre 2019 sur franceetvinfo.fr

Grâce aux dons et aux progrès de la recherche, elle perçoit aujourd’hui la lumière.

Ouiza est malvoyante de naissance. Elle souffre d’une maladie rare : une rétinite pigmentaire. C’est une maladie génétique dégénérative de l’œil qui se caractérise par une perte progressive et graduelle de la vision évoluant généralement vers la cécité. Cette maladie touche 30 000 malades en France, mais grâce aux nouveaux progrès dans la recherche et à l’argent récolté par le Téléthon,elle a vu sa vie… briller!

Cette quinquagénaire ne percevait que quelques lumières, jusqu’au jour où ses médecins lui ont proposé un essai clinique. L’idée : lui injecter dans l’oeil un patch avec ses cellules souches embryonnaires capables de remplacer les cellules défaillantes. Immédiatement, Ouiza accepte. « C’est l’événement d’une vie, se réjouit-elle, je suis le premier être humain à être greffé donc on ne sait pas du tout où ça peut conduire. C’est quand même un grand espoir, c’est une chose inattendue, bouleversante. »

« Ce que je vois, ce sont de vraies lumières »

Le patch est posé il y a trois mois, et rapidement, des progrès apparaissent. « À la consultation du deuxième mois, le docteur regarde mon œil et je lui dis ‘je vois votre lumière, ça marche’, » s’émerveille Ouiza. « Ce que je vois, ce sont de vraies lumières », dit-elle, comme « sur une porte de métro, le reflet des lampadaires sur le pelage de mon chien-guide, ma bague si je l’approche… Ce qui brille, ce qui renvoie la lumière ». Alors évidemment, comme elle dit en riant, Ouiza a pris goût au luxe.

J’ai demandé que des choses qui brillent pour mon anniversaire, du diamant. J’ai dit ça à mon mari, mais ça ne marche pas ! –Ouizaà franceinfo

Pas de diamant, mais des conversations nouvelles avec son frère aîné, atteint de la même maladie rare, opéré lui-aussi, un mois après Ouiza : « On parle beaucoup de ça, forcément. On compare, on se raconte ‘moi je vois mieux ça’… On est extrêmement optimistes, heureux et fiers. »

De grands espoirs pour les malades

Douze patients au total vont recevoir ce patch lors de cet essai clinique. Un essai, et de grands espoirs pour les malades de rétinite pigmentaire… mais pas seulement. « On espère voir ce patch transformé en un véritable traitement pour ces maladies génétiques, mais aussi peut-être pour des maladies beaucoup plus fréquentes, comme la dégénérescence maculaire liée à l’âge », explique Christelle Monville, chercheuse à l’université d’Evry.

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) touche aujourd’hui 1,5 million de Français.

Source : https://www.francetvinfo.fr/societe/telethon/cest-levenement-dune-vie-ouiza-malvoyante-percoit-a-nouveau-la-lumiere-grace-a-un-pansement-cellulaire_3732181.html