Écho du RAAMM pour la période du 15 au 21 juin

15 juin 2020

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 15 au 21 juin 2020.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. RAPPEL-Reprise des services réguliers du Service d’aide bénévole du RAAMM le 22 juin

Comme vous le savez, en cette période de pandémie nous avons dû interrompre une grande partie de notre offre de services. Nous sommes conscients que cela vous a causé bien des soucis, mais c’était dans le but de respecter les mesures de confinement et les consignes de distanciation émises par le gouvernement.

À la lumière des récentes mesures de déconfinement annoncées par le gouvernement et des précisions apportées par la Direction générale de la Santé publique du Québec quant aux services d’accompagnement, le RAAMM reprendra les activités régulières du Service d’aide bénévole à compter du lundi 22 juin. Il sera donc à nouveau possible d’adresser des demandes pour des accompagnements pour des courses, des rendez-vous médicaux non reliés à la Covid-19, des sorties de loisirs ou encore pour de l’aide à la documentation.

Jusqu’à nouvel ordre, nous continuerons également d’offrir le Service de dépannage d’urgence pour les personnes qui souhaitent éviter de se rendre à l’épicerie. Toute personne aveugle ou malvoyante référée par un organisme du milieu de la déficience visuelle peut faire une demande au Service de dépannage d’urgence. Cependant, nous vous rappelons que les services réguliers du Service d’aide bénévole sont offerts exclusivement aux membres en règle du RAAMM.

Comme c’était le cas avant les mesures de confinement, les demandes doivent être adressées au minimum de 5 jours ouvrables avant la journée de l’accompagnement souhaité au (514) 277-4401, poste 115, ou par courriel à [email protected]. De même, le RAAMM ne peut garantir la disponibilité d’un bénévole pour répondre à votre demande. Certains bénévoles ne sont actuellement pas prêts à reprendre du service et nous respectons leur décision. Nous vous demandons d’en faire autant.

Prenez note que de nouvelles mesures de sécurité destinées à assurer la sécurité des membres et des bénévoles s’appliquent dans le cadre du Service d’aide bénévole.

  • Toute personne qui présente des symptômes s’apparentant à la Covid-19, ayant été en contact avec une personne infectée à la Covid-19 lors des 14 derniers jours ou en attente du résultat d’un test de dépistage de la Covid-19 ne peut recevoir les services d’un bénévole ni offrir une prestation bénévole.
  • Il est obligatoire pour le membre et le bénévole de porter un masque de protection lorsque la prestation de service ne permet pas de respecter la distanciation physique recommandée de 2 mètres.
  • Le lavage fréquent des mains est de rigueur tant de la part du membre que du bénévole et chaque personne est responsable d’avoir en sa possession une bouteille de gel désinfectant pour son propre usage.
  • La prise de l’épaule de l’accompagnateur par la personne, bras tendu (plutôt que du coude potentiellement contaminé) est recommandée par la Direction générale de la Santé publique. Cependant, pour plus de sécurité et de confort, la technique habituelle de guidage par le coude est toujours valide et peut être employée avec l’accord du bénévole.

Nous vous invitons à prendre connaissance de la « Mise à jour importante sur l’accompagnement des personnes ayant une limitation visuelle » et des mesures pour freiner la propagation du virus et optimiser la protection des personnes dans un contexte d’accompagnement dans la lettre adressée au RAAQ par le Dr Arruda le 8 juin 2020 : https://raaq.qc.ca/mise-a-jour-importante-sur-laccompagnement-des-personnes-ayant-une-limitation-visuelle/

Vous pouvez consulter le guide d’information destiné aux membres, les règlements et la liste des services offerts par le Service d’aide bénévole à la rubrique 14 du Publiphone ou sur notre site internet : https://raamm.org/service-daide-benevole/services-offerts-aux-membres/

Pour plus d’information sur la reprise du Service d’aide bénévole ou pour faire une demande d’accompagnement, contactez Martine Grenier au 514-277-4401, poste 115, ou par courriel à [email protected].

Vous pensez être atteint de la Covid-19, contactez la ligne Info-COVID (1 877 644-4545) pour recevoir des consignes.

L’équipe du RAAMM, en action pour vous!

2. RAPPEL-4 café-rencontres virtuels les impacts de la Covid-19

Dans le contexte actuel où la distanciation physique est toujours requise, le RAAMM souhaite explorer les possibilités offertes par la plateforme Zoom comme façon d’offrir des activités de groupe. C’est ainsi que nous vous convions à participer à des café-rencontres sur différents aspects de la période de confinement et sur le déconfinement actuellement en cours. Nous savons que la période que nous venons de traverser a été difficile pour plusieurs et que vous avez besoin de vous exprimer. Ces café-rencontres sont une belle occasion de le faire!

Il est possible de se joindre à une rencontre Zoom par internet, par cellulaire ou par téléphone fixe selon votre préférence. Pour une rencontre agréable qui permettra à tous de prendre la parole, nous limiterons la participation à 10 personnes maximum par café-rencontre. La participation minimum de 3 personnes est requise pour la tenue de l’activité.

L’inscription se fait pour chaque café-rencontre. Si vous souhaitez participer à plus d’un café-rencontre, veuillez le préciser lors de votre inscription.

1 – Faire les courses, mardi 23 juin, de 13 h 30 à 15 h.

Partagez vos expériences dans les commerces (épiceries, pharmacies etc..), qu’elles soient positives comme négatives.

Date limite d’inscription : jeudi 18 juin

2 – Les déplacements, jeudi 2 juillet de 13 h 30 à 15 h.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans les transports en général et dans les corridors sanitaires?

Date limite d’inscription : lundi 29 juin

3 – La vie quotidienne, jeudi 9 juillet de 13 h 30 à 15 h.

Comment vous organisez-vous dans votre vie quotidienne en temps de COVID?

Date limite d’inscription : lundi 6 juillet

4 – Loisirs et passe-temps, jeudi 16 juillet de 13 h 30 à 15 h.

Comment avez-vous occupé votre temps et quels passe-temps avez-vous faits?

Date limite d’inscription : lundi 13 juillet

Inscription obligatoire auprès de Josée Boyer au 514-277-4401, poste 116, ou par courriel à [email protected]. Après votre inscription, vous recevrez un appel ou un courriel avec l’information pour vous connecter au café-rencontre que vous aurez choisi.

3. RAAQ-Mise à jour importante sur l’accompagnement des personnes ayant une limitation visuelle

Bonjour,
Le 20 mai 2020, le Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec (RAAQ), l’Association sportive des aveugles du Québec (ASAQ), l’Association québécoise des parents d’enfants handicapés visuels (AQPEHV), la Fondation des aveugles du Québec (FAQ) et la Fondation INCA ont envoyé une lettre au directeur national de santé publique et sous-ministre adjoint pour demander des clarifications concernant l’accompagnement des
personnes ayant des limitations visuelles.
Le 9 juin 2020, nous avons reçu une réponse de la part du Docteur Horacio Arruda.

Bonne lecture et n’hésitez surtout pas à partager dans vos réseaux!
L’équipe du RAAQ 

 

Ministère de la Santé et des Services sociaux Québec

Direction générale de la santé publique

PAR COURRIER ÉLECTRONIQUE

Québec, le 8 juin 2020

Monsieur Antoine Perreault

Directeur général

Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec

3958, rue Dandurand

Montréal (Québec) H1X 1P7

Monsieur,

Nous vous remercions pour votre lettre du 20 mai 2020, laquelle portait sur l’accompagnement sécuritaire des personnes ayant une déficience visuelle, en période de pandémie de la COVID-19 et la conformité avec les décrets d’urgence sanitaire visant à protéger la santé de la population.

Comme vous le mentionnez, le décret numéro 543-2020 du 22 mai 2020 interdit tout « rassemblement extérieur dans un lieu public », sauf 4, b) si une personne reçoit d’une autre personne un service ou son soutien. Dans le cas présent, le « rassemblement extérieur » est constitué d’une personne malvoyante et de son accompagnateur n’habitant pas sous le même toit et se tenant à moins de deux mètres, procurant un service essentiel à cette personne. Le décret ne s’applique donc pas à une telle situation et les difficultés rencontrées par les personnes malvoyantes découlent d’une méconnaissance ou d’une interprétation erronée du décret.

Par ailleurs, nous recommandons les mesures suivantes pour freiner la propagation du virus et optimiser la protection des personnes dans un contexte d’accompagnement. Certaines de ces mesures sont inspirées de documents que vous nous avez aimablement proposés:

  • En présence de symptômes d’allure grippale, de gastroentérite ou s’apparentant à la COVID-19 chez la personne ou son accompagnateur, même s’ils sont minimes, l’accompagnement doit être différé et la personne atteinte doit contacter la ligne Info-COVID (1 877 644-4545) pour recevoir des consignes;
  • Si la personne ou son accompagnateur ont été en contact étroit avec un cas confirmé ou suspecté de COVID-19, l’accompagnement doit être différé et la ligne Info-COVID contactée;
  • La personne malvoyante doit être identifiable par une canne blanche ou un macaron;
  • Augmenter les explications verbales de l’accompagnateur concernant l’environnement;
  • L’étiquette respiratoire est de rigueur: se couvrir la bouche et le nez pour tousser, se moucher ou éternuer; utiliser un mouchoir en papier; en absence de mouchoir, tousser ou éternuer dans le creux du coude; jeter le mouchoir dans une poubelle dès que possible et se laver les mains; utiliser une poubelle sans contact; éviter de porter les mains à sa bouche, son nez, ses yeux; se laver les mains ou utiliser une solution hydroalcoolique après avoir touché à son visage;
  • Porter un masque ou un couvre-visage et éviter de le manipuler et de se toucher le visage;
  • Le lavage des mains des deux partenaires avant et après l’accompagnement, ainsi qu’à toute autre occasion (ex: repas, toilette) est de rigueur;
  • Apporter une solution hydroalcoolique en cas de contamination accidentelle lors de l’accompagnement;
  • La prise de l’épaule de l’accompagnateur par la personne, bras tendu (plutôt que du coude potentiellement contaminé) est recommandée;
  • Dans le cas d’usage de tout objet intermédiaire entre la personne et son accompagnateur (ex.: canne), éviter tout contact direct de la même surface par les deux partenaires. Désinfecter cet objet avant et après usage;
  • À l’épicerie, la personne se tient derrière le panier et l’accompagnateur à l’avant.

De plus, l’Association québécoise du loisir pour les personnes handicapées travaille de concert avec des experts afin d’élaborer un guide visant l’accompagnement en loisir en respect des balises fournies par la santé publique. Le guide présentant l’ensemble des règles à respecter devrait être disponible sous peu. D’ici à ce que ce guide soit publié, il est recommandé que l’accompagnement dans les activités sportives et de loisir soit fait par une personne vivant sous le même toit que la personne accompagnée. Si ce n’est pas possible, un accompagnateur ne vivant pas sous le même toit pourrait le faire à condition de porter un masque ou un couvre-visage.

Nous espérons que ces informations et ces recommandations permettront aux personnes malvoyantes d’accéder en toute sécurité aux services auxquels elles ont droit et nous vous remercions, Monsieur, de votre contribution à la santé publique.

Le directeur national de santé publique et sous-ministre adjoint,

Horacio Arruda, M.D., FRCPC

 

Vous pourrez aussi lire cette lettre en cliquant sur le lien suivant: 

https://raaq.qc.ca/mise-a-jour-importante-sur-laccompagnement-des-personnes-ayant-une-limitation-visuelle/

4. Message du RAAQ : SQLA

9 juin 2020 

Nous sommes heureux de vous apprendre que le Service québécois du livre adapté (SQLA) reprendra progressivement son offre de service la semaine prochaine. Les gens sont donc invités à contacter directement le SQLA pour commander des livres et non plus les intervenants des centres de réadaptation. Évidemment, la reprise des services se fera de manière graduelle puisque la mise en place de mesures sanitaires prend du temps. Nous invitons donc les usagers à faire preuve de patience et de compréhension au début de la réouverture. 

Nous en profitons pour féliciter l’Institut Nazareth et Louis-Braille et l’Institut de Réadaptation en Déficience physique de Québec qui ont traité environ 2000 demandes en soutien aux usagers du SQLA!

5. Message de l’audiothèque L’Oreille qui lit

Bonjour à tous,

Nous sommes très heureux de vous annoncer que nous procédons à une ouverture progressive de nos services.

Lors de l’écoute de vos lectures favorites, vous constaterez que nos bénévoles font un retour progressif dans les studios d’enregistrement. Un vrai plaisir pour les oreilles n’est-ce pas !

Vous pouvez répandre la nouvelle dans vos organismes et votre milieu!!!

Au plaisir de vous savoir des nôtres!

Pierre Schram, Directeur général

Audiothèque L’Oreille qui lit

210 – 4765 1re Avenue

Québec (Québec)

G1H 2T3

[email protected]

Téléphones :
418 627-8882
514 393-0103
1 877 393-0103, poste 3004

6. Un couple d’éleveurs non-voyants dénonce le manque de soutien du gouvernement

Article d’Alex Drouin publié le 9 juin 2020 dans Le Journal de Montréal

Un couple d’éleveurs non-voyants dénonce le manque de soutien du gouvernement à l’égard des personnes dans leur situation pour se sortir de cette crise quand tout se règle à partir d’internet. 

«On tente d’avoir de l’aide, mais ce n’est pas évident, et quand on pose des questions, on se fait dire que les réponses se trouvent sur internet», déplore Daniel Bonin, copropriétaire de la ferme À la canne blanche, située à Stukely-Sud, en Estrie. L’entreprise se spécialise dans l’élevage de canes.

Atteint de glaucome congénital, l’homme de 55 ans a perdu la vue à 20 ans. Quant à sa conjointe, Maryse Sauvé, aussi propriétaire de la compagnie, elle souffre de dystrophie des cônes et des bâtonnets, ce qui rend sa vision «pas très bonne». Les médecins lui ont dit qu’elle perdrait totalement la vue vers 50 ans. Elle en 45 aujourd’hui.

M. Bonin explique que le couple n’est pas admissible à la Prestation canadienne d’urgence en raison des faibles revenus de l’entreprise qui a vu le jour en avril 2018 et qui commençait enfin à avoir le vent dans les voiles quelques mois avant l’apparition de la COVID-19.

Tout ce qu’ils ont pu obtenir, c’est une suspension de quelques mois sur les intérêts de leur emprunt financier pour leur ferme. 

«On n’aurait pas pu y arriver [au cours des derniers mois] et on n’aurait pas été capables de manger si on n’avait pas eu ce moratoire», confie-t-il calmement. 

«On n’a absolument rien pour nous aider et on ne veut pas s’endetter en cette période», ajoute-t-il.

Parmi les solutions que le couple a dû trouver pour s’adapter à la situation actuelle, notons la mise sur pied d’un système de facturation qui se fait grâce à une commande vocale. 

300 canes

Depuis avril, le couple attend impatiemment l’arrivée d’un peu plus de 300 canes en provenance de la Californie, ce qui ferait monter l’élevage à près de 600 et permettrait d’assurer une certaine stabilité financière.

Or, seule la compagnie Air Canada est équipée pour assurer ce transport, mais la plupart de leurs avions sont cloués au sol en raison de la pandémie.

«Ça nous empêche d’aller chercher de nouveaux clients, et c’est insécurisant, car ces nouvelles canes représentent une partie de notre production d’automne», se désole Maryse Sauvé.

Vies changées

Daniel Bonin est catégorique. La COVID-19 a complètement chamboulé sa vie et celle de sa conjointe. Ils ne sont sortis de chez eux qu’une seule fois depuis que le Québec a été mis sur pause.

«Le premier ministre dit qu’il ne faut pas oublier les personnes handicapées, mais cette crise a changé nos vies», soutient le quinquagénaire. 

«Je dois toucher les objets afin de m’orienter, et c’est impossible pour moi de voir le sens des flèches qui se trouvent sur les planchers. Sans oublier que mon chien-guide ne connaît pas la distanciation sociale», dit-il sur une note plus légère en terminant l’entrevue. 

Source : https://www.journaldemontreal.com/2020/06/09/un-couple-deleveurs-non-voyants-denonce-le-manque-de-soutien-du-gouvernement

7. Lettre de l’AUTAL: les aménagements temporaires seront conviviaux pour tous, répond la Ville

Article d’Ali Dostie publié dans Le Courriel du Sud le 10 juin 2020

Longueuil assure que les aménagements temporaires des espaces urbains pour la saison estivale seront sécuritaires et «conviviaux», incluant pour les personnes à mobilité réduite ou ayant un handicap visuel.

La Ville répond aux inquiétudes formulées par l’Association des usagers du transport adapté de Longueuil (AUTAL), dans une lettre adressée à la mairesse Sylvie Parent en début de semaine.

Selon la Ville, «l’aménagement de la rue Saint-Charles Ouest et des places publiques sera plus convivial pour les usagers». Les trottoirs seront maintenus et dégagés et une attention spéciale sera portée à la sécurisation des intersections. Certains éléments du mobilier urbain seront accessibles universellement.

De plus, le rafraîchissement du marquage des passages piétons devrait être effectué «sous peu».

Appelée à réagir, la mairesse Sylvie Parent souligne que ces réaménagements visent à donner plus d’espace aux piétons, «tout en donnant un coup de pouce aux commerçants et restaurateurs en permettant notamment d’installer davantage de terrasses».

Elle rappelle que les aménagements temporaires sont surtout prévus d’un côté de rue et qu’ils n’affecteront pas la circulation automobile d’ouest en est.

«Concilier les besoins de tous ne sera pas facile et des compromis devront probablement être faits dans les aménagements, mais nous avons certainement l’intention de tenir compte de l’ensemble des clientèles», indique-t-elle.

Des ajustements au besoin

L’AUTAL déplorait par ailleurs avoir été contactée uniquement le jour même du dévoilement du Plan estival de réaménagement des espaces urbains.

Selon la Ville, il était encore possible d’intégrer les préoccupations des organismes à ce moment. L’administration municipale avait aussi joint l’Association d’informations en logements et immeubles adaptés (AILIA).

«L’équipe de projet intègre présentement les commentaires entendus, planifie d’autres échanges avec les organismes et est ouverte à apporter d’autres ajustements au besoin», mentionne-t-on.

Bien que le contexte actuel rend les consultations plus difficiles, la Ville souhaite présenter en détails les aménagements prévus aux partenaires en matière d’accessibilité universelle.

«Je tiens à rassurer tous les partenaires que nous sommes à l’écoute et disposés à récolter leurs recommandations», a conclu Mme Parent

Source : https://www.lecourrierdusud.ca/lettre-de-lautal-les-amenagements-temporaires-seront-conviviaux-pour-tous-repond-la-ville/

8. L’Ombudsman de Montréal enquête sur les corridors sanitaires

Article de Guillaume Pelletier, Agence QMI, publié le 5 juin 2020 par TVA Nouvelles

Après avoir reçu plusieurs plaintes, l’Ombudsman de Montréal lance une enquête sur la mise en place des corridors sanitaires faite à la hâte par l’administration Plante.

L’Ombudsman indique avoir reçu plusieurs plaintes de citoyens sur les nouvelles zones destinées aux piétons et cyclistes mises en place par la Ville depuis le début de la pandémie. La majorité des requêtes formulées concernent le réaménagement sur l’avenue Christophe-Colomb ainsi que les rues Beaubien, Bellechasse, Saint-Zotique et Rachel.

Les citoyens dénoncent entre autres l’accès difficile à ces installations pour les personnes à mobilité réduite, la sécurité des corridors, l’accès aux stationnements privés et l’absence de communication avec les résidents.

«Nous avons regroupé toutes ces plaintes et les traitons ensemble, en nous assurant de couvrir tous les aspects contestés. Notre bureau continue également de suivre la situation de près», peut-on lire sur le site de l’Ombudsman de la Ville de Montréal vendredi.

Accessibilité universelle et stationnement

Rappelons qu’une missive a été adressée à l’administration municipale par l’ombudsman Johanne Savard le 20 mai dernier. Cette dernière soulevait des craintes sur l’accessibilité universelle des corridors sanitaires installés depuis le début de la pandémie.

L’arrondissement du Plateau-Mont-Royal a notamment dû revoir l’aménagement d’une zone sanitaire sur le boulevard Saint-Laurent après le retrait d’espaces de stationnements pour personnes à mobilité réduite face au laboratoire Médicus qui vend notamment des fauteuils roulants et des prothèses.

D’ici la fin de l’été, 112 km de pistes temporaires auront été installés et 88 km de rues auront été réaménagés pour favoriser le transport actif et la distanciation sociale.

À lire aussi: L’ombudsman de Montréal préoccupé par l’accessibilité universelle

À lire aussi: Huit arrondissements créent des corridors sanitaires

Source : https://www.tvanouvelles.ca/2020/06/05/lombudsman-de-montreal-enquete-sur-les-corridors-sanitaires

9. L’accessibilité universelle sous la loupe -Voies cyclables et piétonnes: Plante promet de s’adapter encore «si nécessaire»

Article de Henri Ouellette publié le 11 juin 2020 dans le Journal Métro
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, ne bronche pas. Malgré les critiques faites à l’endroit de son plan de réaménagement estival, elle assure que les nouvelles voies cyclables et piétonnes sont là pour rester. La Ville, qui promet de s’adapter au besoin, s’entourera de ressources externes pour évaluer l’ensemble des problématiques.

«Ce sont des projets temporaires dans un contexte exceptionnel, a réitéré mercredi la chef de Projet Montréal. Trouver des mesures pour composer avec la COVID-19, c’était nécessaire maintenant. Cela dit, on veut pouvoir améliorer certains éléments si c’est nécessaire.»

Pour ce faire, la Ville demandera sous peu les services d’un organisme spécialisé en accessibilité universelle pour «évaluer l’ensemble des parcours» et apporter des ajustements au besoin. Impossible, pour le moment, de déterminer qui relèvera ce défi, ni quand précisément.

«L’idée est de trouver des solutions rapides quand il y a des enjeux qui sont présents. On sera vraiment en action-réaction.» -Valérie Plante, mairesse de Montréal

Dans un «avis de préoccupation» transmis en mai dernier, l’ombudsman de Montréal, Me Johanne Savard, avait soulevé des inquiétudes sur l’accessibilité des corridors sanitaires piétonniers pour les personnes âgées et handicapées. Elle disait aussi s’inquiéter de l’absence de consultations des citoyens et des commerçants. «Même si c’est urgent, il y a des choses auxquelles il faut penser. C’est important de le faire pour éviter qu’on ait plein de plaintes de citoyens», avait-elle indiqué.

Le leader adjoint de l’opposition officielle, Francesco Miele, avait lui réitéré la nécessité pour la Ville de consulter, avant d’aménager les voies cyclables et piétonnes. «Il faut arrêter de prendre l’avis des gens pour acquis et il faut les consulter. S’ils croient à leur plan, qu’ils demandent l’avis de la population», a-t-il dit.

Plus de compteurs, plus de terrasses

Montréal installera sous peu des compteurs-vélos supplémentaires sur les nouvelles pistes temporaires, afin «d’en évaluer l’achalandage», a aussi révélé Mme Plante. «Ce sera plus pour du long-terme, comme les voies cyclables sont là pour l’été. Il faudra aussi donner le temps aux gens de découvrir et d’utiliser les nouveaux aménagements», précise-t-elle.

Trois chaires de recherche universitaire – provenant de l’UQAM, de l’École polytechnique et l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) – se pencheront également sur l’efficacité des nouveaux aménagements dans les prochaines semaines.

Qui dit réaménagement estival, dit terrasses. Alors que les restaurateurs pourront officiellement rouvrir leurs portes les 22 juin prochain à Montréal, la Ville choisit d’assouplir les règles de l’installation de terrasses. Les commerçants pourront donc procéder à l’agrandissement «de jusqu’à 50%» de la capacité des cafés-terrasses, tout en respectant la distanciation sociale.

«Il sera possible de faire l’aménagement directement au sol et sans plateforme, et de procéder à des agrandissements latéraux, avec autorisation des voisins», souligne Valérie Plante, disant vouloir «minimiser les impacts négatifs» de la pandémie sur plusieurs entrepreneurs. Les arrondissements, eux, se disent prêts à recevoir dès maintenant les demandes de permis. Mais les terrasses ne pourront ouvrir avant la date butoir du 22 juin, rappelle la Ville.

Source :

https://journalmetro.com/actualites/montreal/2474188/voies-cyclables-et-pietonnes-plante-promet-de-sadapter-encore-si-necessaire/

10. Les rues de Montréal s’animeront cet été

Article de Béatrice Roy-Brunet publié le 10 juin 2020 dans 24 heures

«C’est un été tellement différent étant donné qu’il n’y aura pas de festivals», a indiqué mercredi la mairesse de Montréal Valérie Plante.

Des œuvres culturelles numériques et des installations artistiques éphémères animeront les «pistes pandémie» récemment aménagées. Une enveloppe de 800 000$ sera réservée à cet effet et un appel d’offres sera lancé pour sélectionner des œuvres d’art.

Des activités sportives et de loisirs seront également proposées à travers les voies actives des différents arrondissements. Une somme de 200 000$ est allouée pour ces parcours.

Des équipes d’Espace pour la vie se promèneront à travers le territoire afin de familiariser les citoyens aux notions de résilience et transition écologique.

Performances

Il sera également possible de profiter de performances spontanées dans le cadre du programme Quand l’art prend l’air, lancé par le Conseil des arts de Montréal.

«Les performances devront avoir lieu au cœur d’espaces urbains extérieurs qui ne nécessitent pas de permis municipal d’occupation», a indiqué la directrice générale Nathalie Maillé.

De son côté, le Quartier des spectacles prendra d’assaut le centre-ville et le Vieux-Montréal. Monique Simard, présidente du conseil d’administration du Partenariat du Quartier des spectacles, a indiqué que des vidéoprojections seraient entre autres proposées.

Ajustements

Les nouvelles voies cyclables et piétonnes ont suscité de nombreuses réactions depuis leur rapide implantation. Des compteurs seront d’ailleurs installés sur plusieurs pistes cyclables et sur les axes des voies actives afin d’évaluer leur achalandage, a annoncé la mairesse.

Un organisme en accessibilité universelle sera aussi mandaté afin d’évaluer l’ensemble du parcours. Des ajustements pourront ainsi être apportés si nécessaire.

Rappelons que l’installation de ces pistes, visant à favoriser le transport actif et la distanciation sociale pendant la pandémie, a été dénoncée par plusieurs citoyens et commerçants. Ces derniers ont notamment soulevé des enjeux de stationnements et de sécurité.

Source : https://www.journaldemontreal.com/2020/06/10/les-rues-de-montreal-sanimeront-cet-ete

11. Le nouveau Pavillon d’accueil de l’Assemblée nationale récompensé pour le caractère inclusif de son architecture

NOUVELLES FOURNIES PAR Ordre des architectes du Québec, 5 juin 2020

MONTRÉAL, le 5 juin 2020 /CNW Telbec/ – Alors que se termine dimanche la Semaine québécoise des personnes handicapées, l’Ordre des architectes du Québec (OAQ) souhaite réitérer l’importance de créer des environnements bâtis de qualité́ permettant à tous, sans égard aux limitations qu’ils ou elles présentent – que ce soit de nature sensorielle, cognitive, ou sur le plan de la mobilité – d’occuper et de profiter de l’espace de la même manière.

« L’accessibilité universelle doit devenir un réflexe naturel dans tout projet d’aménagement. Nous avons un devoir collectif d’imaginer et de créer des environnements réellement inclusifs, adaptés à une diversité d’usagers. Nous devons faire preuve d’audace en matière d’accessibilité : y répondre ne doit plus être vu comme un exploit mais bien comme une nécessité », a souligné le Président de l’Ordre des architectes du Québec, Pierre Corriveau.

Accessibilité : le Pavillon d’accueil de l’Assemblée nationale récompensé
Le Pavillon d’accueil de l’Assemblée nationale s’est vu décerner la mention Accessibilité universelle hier lors du Gala des Prix d’excellence en architecture. Réalisé par les firmes Provencher_Roy et GLCRM Architectes en consortium, le Pavillon a été applaudi par le jury, qui a souligné un projet développé en parfait accord avec l’esprit démocratique qui le sous-tend. Au lieu de réserver une entrée distincte aux visiteurs à mobilité réduite, les architectes ont conçu une large rampe dont la spirale structure le pavillon, permettant à tous de circuler en empruntant le même parcours fluide, sans obstacle ni encombrement. Les choix architecturaux signalent sans équivoque l’appartenance pleine et entière des personnes à mobilité réduite à notre société.

« L’Assemblée nationale reçoit avec enthousiasme cette mention Accessibilité universelle de l’Ordre des architectes du Québec pour son nouveau pavillon d’accueil. Cette reconnaissance est d’autant plus significative en cette Semaine québécoise des personnes handicapées. Elle donne, de plus, une impulsion supplémentaire à notre institution dans la poursuite de ses efforts dans l’inclusion de toutes et de tous. L’hôtel du Parlement, achevé en 1886, est la première institution du Québec, la maison citoyenne qui doit être à l’image de la société qui la compose : ouverte, vivante, expressive et emblématique », a mentionné le président de l’Assemblée nationale du Québec, M. François Paradis.

SOURCE Ordre des architectes du Québec

Renseignements: Geneviève King-Ruel, conseillère en relations publiques, [email protected] | 514 582-9692; Julie Champagne, conseillère en communication et relations avec les médias, Assemblée nationale du Québec, [email protected] | 418 643-1992 poste 71115

Source : https://www.newswire.ca/fr/news-releases/semaine-quebecoise-des-personnes-handicapees-le-nouveau-pavillon-d-accueil-de-l-assemblee-nationale-recompense-pour-le-caractere-inclusif-de-son-architecture-881142392.html

12. Nouvelles mesures de soutien pour les Canadiens en situation de handicap pour faire face aux défis liés à la COVID-19

Ottawa, (Ontario) Communiqué du Gouvernement du Canada publié le 5 juin 2020,

Le gouvernement du Canada offre du soutien pour aider les personnes en situation de handicap à payer leurs dépenses supplémentaires durant la pandémie de COVID-19. Ce soutien comprend un paiement unique aux Canadiens ayant un certificat valide pour le crédit d’impôt pour personnes handicapées, un nouveau Volet national pour l’accessibilité en milieu de travail dans le cadre du Fonds d’intégration pour les personnes handicapées et de nouveaux investissements grâce au Programme de développement de la technologie accessible.

Paiement unique pour les personnes en situation de handicap

Les individus qui détiennent un certificat pour le crédit d’impôt pour personnes handicapées à compter du 1er juin 2020 recevront automatiquement un paiement unique de 600 dollars. Le paiement sera versé aux Canadiens admissibles sans qu’ils aient besoin de soumettre une demande ou une attestation. Il s’agit d’une prestation non imposable.

Les aînés qui détiennent un certificat pour le crédit d’impôt pour personnes handicapées et qui sont également admissibles à la pension de la Sécurité de la vieillesse (SV) ou au Supplément de revenu garanti (SRG) auront des paiements rajustés en conséquence. Les aînés qui ont le certificat pour le crédit d’impôt pour personnes handicapées et qui sont admissibles à la pension de la SV recevront un paiement de 300 dollars, en plus du paiement spécial unique de 300 dollars de la pension de SV lié à la COVID-19. Ceux qui ont le certificat et qui sont admissibles au SRG recevront un paiement de 100 dollars, en plus de la somme combinée de 500 dollars qu’ils recevront sous forme de paiements spéciaux uniques de la pension de la SV et du SRG en raison de la COVID-19. Grâce à ces nouvelles mesures et aux autres paiements spéciaux annoncés le mois dernier, tous les aînés qui détiennent un certificat pour le crédit d’impôt pour personnes handicapées recevront 600 dollars en tout.

Dans le cas des titulaires du certificat de crédit d’impôt pour personnes handicapées qui ont moins de 18 ans, le paiement spécial sera versé à la personne considérée comme la principale responsable des soins et de l’éducation de l’enfant aux fins de l’Allocation canadienne pour enfants. En cas de garde partagée, chaque parent recevra 300 dollars. Lorsqu’un enfant titulaire d’un certificat du crédit d’impôt pour personnes handicapées est pris en charge par un organisme et que les allocations spéciales pour enfants sont versées pour cet enfant, le paiement spécial sera versé à cet organisme.

Volet national pour l’accessibilité en milieu de travail du Fonds d’intégration pour les personnes handicapées

Ce nouveau volet met à disposition des fonds supplémentaires pour aider les Canadiens en situation de handicap et leurs employeurs à améliorer l’accessibilité en milieu de travail et l’accès aux emplois en réponse à la COVID-19. Parmi les activités visées par ce fonds, notons les suivantes :

  • Mettre en place des mesures favorisant l’efficacité et l’accessibilité pendant le télétravail;
  • Élargir l’offre de formations en ligne;
  • Créer des milieux de travail inclusifs, qu’ils soient virtuels ou physiques;
  • Relier les personnes en situation de handicap et leurs employeurs;
  • Offrir de la formation pour les emplois les plus demandés;
  • Offrir des subventions salariales.

Nouveaux projets dans le cadre du Programme de développement de la technologie accessible

Le Programme de développement de la technologie accessible s’inscrit dans le Plan pour l’innovation et les compétences du gouvernement du Canada. C’est une stratégie pluriannuelle visant à créer des emplois bien rémunérés pour la classe moyenne. Le plus récent appel de propositions à l’intention des organismes à but lucratif, des organismes sans but lucratif et des instituts de recherche a pris fin en janvier 2020. Au total, 20 projets à travers le Canada ont reçu un financement depuis le lancement du programme, dont ces cinq nouveaux projets qui reçoivent un financement à l’heure actuelle :

  • 557 725 dollars à l’Institut national canadien pour les aveugles, afin de créer des terminaux de paiement accessibles pour des personnes ayant une perte de la vue;
  • 106 425 dollars à l’Université Laval, afin de développer un support de bras permettant aux Canadiens en situation de handicap d’utiliser la technologie standard;  
  • 199 850 dollars à l’Autorité de santé régionale B, qui opère sous le nom de Réseau de santé Horizon, afin de développer un système permettant aux Canadiens ayant une maladie neurologique d’interagir avec la technologie pendant une plus longue période;
  • 251 088 dollars à l’Université Ryerson, afin de mettre au point un prototype qui permettra aux personnes ayant des troubles de la parole de choisir parmi des images afin de répondre à des messages écrits ou oraux;
  • 70 307 dollars à l’organisation Secret Study Projects, afin de développer un logiciel d’expression étendu avec sortie vocale et braille.

Les technologies développées dans le cadre de ces projets aideront les Canadiens en situation de handicap à participer davantage à l’économie numérique, ce qui améliorera leur qualité de vie et leurs possibilités de réussite.

Source : https://pm.gc.ca/fr/nouvelles/notes-dinformation/2020/06/05/nouvelles-mesures-de-soutien-les-canadiens-situation-de

13. Coronavirus : les mesures de précaution bouleversent le quotidien des malvoyants et des aveugles en Franche-Comté

France- Article de Loris Trullard publié le 11 juin 2020 par France3

La lutte contre la propagation du coronavirus se traduit par de nombreuses mesures souvent visuelles. Pour les personnes malvoyantes voire aveugles, une simple sortie peut alors devenir un véritable parcours du combattant.

Distanciation sociale, sens de circulation… Ces restrictions sanitaires sont rarement adaptées pour les malvoyants et non-voyants. « On doit se tenir à l’écart de tout le monde en ce moment alors que le toucher est important quand on ne voit pas bien » explique Roger Chaudy, malvoyant profond.

« La signalétique mise en place peut représenter un danger pour les malvoyants » alerte Nadia Butterlin, présidente du comité associatif Valentin Haüy du Doubs. Les plots, cônes ou cordes aident au suivi du sens de circulation, en magasin ou ailleurs. Pourtant, ils sont « comme un piège dans lequel les malvoyants peuvent tomber » ajoute-t-elle.

Une règlementation sanitaire difficile à respecter

Dès le confinement, le quotidien des personnes ayant un handicap visuel a été bouleversé. « Je n’avais plus mes repères quand je sortais dans la rue, et il n’y avait personne pour m’aider » se rappelle Patricia Choulet, qui est aveugle.

Et l’arrivée du déconfinement et des nombreuses mesures de précautions n’ont rien arrangé. « C’est compliqué de gérer les distances quand on est seul » estime-t-elle.

S’adapter à ces nouvelles conditions sanitaires n’a pas toujours été simple pour les personnes avec une déficience visuelle. « On ne sait pas ce que signifie le marquage au sol » entame Roger Chaudy. « Si les explications sont visuelles, comme souvent, on ne comprendra pas ce que ça veut dire » considère-t-il.

« Ma vie n’est plus comme avant », Patricia Choulet, non-voyante.

« Le peu d’autonomie qu’ils avaient, ils l’ont perdue » s’inquiète Nadia Butterlin. « Ils se mettent en danger dès qu’ils sortent seuls » renchérit-elle.

Et ce n’est pas Patricia Choulet qui en dit le contraire. « Je ne sors plus comme avant » confie-t-elle. Même avec un chien-guide, les sens de circulation sont difficiles à respecter. « Quand on dit de sortir à un chien-guide, il se dirige vers la sortie la plus proche qu’il y ait un circuit en place ou pas » détaille-t-elle.

Roger Chaudy a une très faible vue. Il peut distinguer certains éléments qui l’entourent. Les vitres en plexiglas mises en place dans de nombreux magasins sont pour lui un obstacle important. « Les lumières se reflètent dans ces vitres au point qu’elles deviennent opaques pour moi » indique-t-il.

Des solutions existent pour faciliter le quotidien des personnes ayant un handicap visuel

L’association Valentin Haüy aide au développement de l’autonomie des malvoyants et des non-voyants. Pour le comité départemental du Doubs, présidé par Nadia Butterlin, il faut une « compensation auditive. » Elle conseille, par exemple, l’enregistrement de messages vocaux comme alternative aux affiches et signalétiques.

Roger Chaudy et Patricia Choulet, eux, comptent sur l’entraide entre les voyants et les non-voyants. « La solidarité est la solution » explique Patricia Choulet. Et pour respecter la distanciation physique d’un mètre, il suffit d’aider la personne non-voyante en lui parlant. « On peut nous guider à la voix » explique-t-elle, s’imaginant dans la situation où un sens de circulation est à suivre.

Source : https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/coronavirus-mesures-precaution-bouleversent-quotidien-malvoyants-aveugles-franche-comte-1840172.html