Écho du RAAMM pour la période du 1 au 7 avril

31 mars 2019

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 1 au 7 avril 2019.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. Programmation d’activités du printemps au RAAMM

L’équipe du RAAMM a le plaisir de vous présenter la programmation d’activités du printemps 2019. Vous pouvez vous inscrire dès maintenant aux activités en contactant Anna au 514-277-4401, poste 111 ou par courriel à [email protected].

Pour connaître les détails des activités offertes, nous vous invitons à consulter la programmation complète sur notre site Web au : https://raamm.org/activites/programmation/

La programmation en format Word peut être téléchargée à partir du lien suivant : https://raamm.org/wp-content/uploads/2019/03/2019-04-01-PRG-programmation-printemps-2019-RAAMM-DFI.docx

Pour entendre l’enregistrement de la programmation au Publiphone, il suffit d’appeler au 514-277-4401 et d’appuyer sur le 4 lors du message d’accueil du RAAMM pour accéder au menu principal du Publiphone. Choisissez ensuite la rubrique 13.

Au plaisir de vous retrouver cet hiver pour une nouvelle session d’activités.

L’équipe du RAAMM

Liste des activités offertes

Cours et ateliers

  • Gym tonique, début le 11 avril
  • Cuisine collective « Les salades du monde », début le 10 avril

Activités à la carte

  • 15 avril : Atelier de peinture parfumée pour Pâques
  • 2 mai : Le potager urbain – Commencer les semis de fines herbes
  • 3 mai : On jase techno « Accès la radio via les appareils intelligents et Victor Stream »
  • 7 mai : Brunch-conférence « Installations des feux sonores à Longueuil : de l’évaluation à la mise en fonction »
  • 27 mai : Atelier d’art plastique – Recyclons nos sacs en plastique
  • 29 mai : Souper discussion « La déficience visuelle et la vie de couple »
  • 30 mai : Formation « Les accommodements raisonnables »
  • 4 juin : Dîner de fin d’année (sujet à déterminer)
  • 6 juin : Conférence « Introduction au mode de vie Zéro Déchet »
  • 7 juin : On jase techno « Accès à la navigation »
  • 10 juin : Atelier d’art plastique – Recyclons nos bouteilles en plastique
  • 17 juin : Atelier d’art plastique – Recyclons nos CD

2. RAAMM Renouvellement d’adhésion 2019-2020

Bonjour à tous,

Le printemps est arrivé et avec lui apparait la fin de l’année financière et le renouvellement de la cotisation annuelle.

Encore cette année, l’équipe du RAAMM n’a pas ménagé ses efforts pour promouvoir les intérêts, encourager l’inclusion sociale et défendre les droits collectifs et individuels des personnes ayant une limitation visuelle du Montréal métropolitain. Et le travail se poursuit!

Pour réaliser sa mission, le RAAMM a besoin de l’appui de tous ses membres, c’est pourquoi prochainement nos membres recevront un rappel de renouvellement d’adhésion pour l’année 2019-2020, en média substitut de leur choix.

Si vous n’êtes pas encore membre du RAAMM et vous souhaitez le devenir ou pour plus d’information, communiquez avec Anna au 514-277-4401, poste 111 ou par courriel [email protected] .

3. RAPPEL : Participants recherchés pour 3 rencontres d’échange avec des étudiants

Dans le cadre du cours « Vivre avec une déficience visuelle » du programme de Maîtrise en sciences de la vision – option intervention en déficience visuelle de l’École d’optométrie de l’Université de Montréal, six étudiants viendront échanger avec six membres du RAAMM intéressés à partager des trucs et astuces en lien avec divers aspects de la vie quotidienne.

Nous sommes donc à la recherche de 6 personnes intéressées à contribuer à enrichir et compléter, par le partage de leur expérience personnelle, la formation théorique déjà amorcée par ces étudiants en formation pour devenir Spécialiste en Réadaptation en Déficience Visuelle, concentration Basse Vision et/ou Substitution de la vision.

Les 3 rencontres se feront, de 13h30 à 16h30, dans les locaux du RAAMM (5225, rue Berri, local 100).

Dates et thèmes des rencontres :

Vendredi 10 mai : éclairage, soins personnels, soins de santé, maquillage, habillement.

Vendredi 17 mai : technique d’adaptation pour manger, cuisiner, faire l’épicerie et entretenir le domicile.

Vendredi 24 mai : les loisirs tels que bricoler, jardiner, tricoter, coudre, jouer à des jeux de société, etc.

Les membres participants qui ont la possibilité d’apporter des outils utilisés pour réaliser certaines activités de la vie quotidienne sont grandement encouragés à le faire!

Inscription obligatoire au plus tard le 1er mai auprès de Josée Boyer par téléphone au 514-277-4401, poste 116, ou par courriel à [email protected].

4. Semaine québécoise de la canne blanche 2019 – Un vif succès, mais tout reste à faire

Communiqué du Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec (RAAQ)

MONTRÉAL, le 25 mars 2019 /CNW Telbec/ – Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec (RAAQ) a le plaisir de vous informer que l’édition 2019 de la Semaine de la canne blanche a été un grand succès. Durant cette semaine, notre regroupement a concentré ses efforts sur la promotion de l’accessibilité du Web et aux quatre coins du Québec, nos associations membres ont pu en discuter avec beaucoup de compétence.

Malgré une belle présence médiatique durant la semaine de la canne blanche, la situation du Web québécois est loin d’être réglée. Rappelons qu’avec les adaptations nécessaires, une personne aveugle ou malvoyante est en mesure de naviguer sur un site Web, si celui-ci respecte certains standards de conception. La grande majorité des organismes publics du Québec sont tenus de respecter de tels standards et pourtant, le RAAQ constate un manque de proactivité de la part du gouvernement dans leur application. Il en résulte qu’actuellement, selon une étude menée par le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM), 66.7 % des sites Web gouvernementaux testés ont un niveau d’accessibilité entre «faible» et «inutilisable».

La situation du côté de l’entreprise privée n’est guère plus reluisante, celles-ci n’étant soumises à aucun standard. Encore une fois, le gouvernement ne fait pas bonne figure et prend peu d’action pour assurer la promotion de l’accessibilité du Web auprès des compagnies. Pourtant, à l’instar d’autres pays et même de sa voisine l’Ontario, le gouvernement québécois pourrait faire plus pour assujettir l’entreprise privée à des normes d’accessibilité adéquate. Loin de prendre cette voie, soulignons que le gouvernement québécois a récemment adopté la Stratégie numérique du Québec, que le ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI) décrit comme « un projet de société qui met le numérique au service de la personne et du bien commun » ne prend presque pas en considération l’accessibilité du Web. Et pourtant, le RAAQ a fait de nombreuses représentations auprès du MEI pour s’assurer que l’accessibilité du Web y prenne une juste place. N’oublions pas qu’au Québec, l’accessibilité du Web a un impact sur près de 1,8 million de personnes, dont 450 000 personnes en situation de handicap visuel.

Terminons en disant que l’accessibilité du Web est une question majeure pour les personnes que nous représentons. En effet, comme tout un chacun, les personnes aveugles et malvoyantes ont le droit d’avoir accès à l’information contenue sur le site Web de leur Centre de Santé et de Services sociaux ou de leur école, pour ne nommer que ces deux exemples. Tant que cette situation ne sera pas réglée, le RAAQ continuera de travailler sans relâche pour rendre le Web québécois plus inclusif.

Pour en savoir plus sur la situation de l’accessibilité du Web: https://labo.raamm.org/portrait-global/

À propos de la Semaine de la canne blanche

Lorsqu’elle a été inventée, la canne blanche a permis d’augmenter la qualité de vie de ses utilisateurs. Elle représente la liberté et l’autonomie. Depuis 1947, la première semaine de février est reconnue au Canada comme étant la « Semaine de la canne blanche ». De nos jours, cette semaine est l’occasion de sensibiliser la population à la réalité des personnes vivant avec une perte de vision.

À propos du Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec

Le Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec (RAAQ) est un regroupement de 15 associations, dont 12 associations régionales. Nous représentons plus de 450 000 personnes vivant en situation de handicap visuel. Nous avons pour mission de promouvoir et de défendre les droits des personnes aveugles et malvoyantes du Québec, afin de favoriser leur intégration à part entière dans tous les domaines de l’activité humaine.

SOURCE : Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec (RAAQ)

Renseignements: Antoine Perreault, Directeur général du RAAQ, 3958 rue Dandurand, Montréal, Qc, H1X 1P7, Cellulaire : 438-393-7859, Courriel : [email protected]

Source :

https://www.newswire.ca/fr/news-releases/semaine-quebecoise-de-la-canne-blanche-2019-un-vif-succes-mais-tout-reste-a-faire-824748426.html

5. Recrutement de participants en cours projet « Exploration des prédicteurs de performance de lecture du braille chez l’adulte entre les apprenants précoces et tardifs. »

Tirée de Nouvelles-Vision Infolettre de la recherche et de l’innovation

Institut Nazareth et Louis-Braille (CRIR-INLB) Vol. 2, no 3, mars 2019

 

Vous avez 18 ans et plus, vous êtes légalement aveugle et vous avez appris à lire le braille avant 2016?

Natalina Martiniello, de l’école d’optométrie de l’Université de Montréal, recherche un total de 85 participants pour son projet Exploration des prédicteurs de performance de lecture du braille chez l’adulte entre les apprenants précoces et tardifs.

Ce projet, auquel l’INLB collabore, porte sur l’expérience des adultes qui ont appris à lire le braille soit dans leur enfance, soit plus tard au cours de leur vie. Les résultats de cette étude vont aider à construire des programmes de formation mieux adaptés aux besoins des adultes.

La participation à ce projet implique une seule rencontre (ou deux si vous préférez cette formule) d’une durée maximale de 2 heures, qui aura lieu, à votre choix, à votre domicile ou à l’Institut Nazareth et Louis-Braille. L’équipe de recherche offre une compensation financière de 50 $. Vous pourrez également participer à un tirage pour gagner un certificat-cadeau d’une valeur de 100 $ au Braille Superstore.

Vous êtes intéressé(e)? Veuillez adresser un courriel à [email protected].

6. Promotion des services adaptés aux personnes ayant une déficience visuelle dans les bibliothèques de la ville de Montréal

Liste des équipements et collections adaptées dans nos 45 bibliothèques.


Collections : 

Près de 30 000 livres en gros caractères ;
Plus de 21 500 livres audio ; 

Plus de 17600 films en audiodescription ;
Si le document que vous souhaitez emprunter n’est pas disponible dans votre bibliothèque, vous pouvez le réserver par téléphone ou sur place.

Plus de 130 jeux adaptés en gros caractères et en braille (Monopoly, Othello, Backgammon, Domino, etc.) pour jouer sur place ou emprunter ; contactez votre bibliothèque!


Équipement :


– Une loupe numérique est disponible dans 15 de vos bibliothèques : AhuntsicBennyGeorges-VanierHenri-Bourassa, Jacqueline-De RepentignyJean-CorbeilL’OctogoneLangelier, Le PrévostMarc-Favreau
PierrefondsPlateau-Mont-Royal, Rivière-des-PrairiesSaint-LéonardSaul-Bellow. 


– Un logiciel d’agrandissement d’écran est disponible dans au moins une des bibliothèques de votre arrondissement : n’hésitez pas à contacter votre bibliothèque de quartier afin de connaître son offre de services adaptés!

 

Delphine Guibourgé, bibliothécaire

Section programmes, inclusion sociale et médiation du livre
Division des programmes et services aux arrondissements
Direction des bibliothèques, Service de la culture
Ville de Montréal
801, rue Brennan, 5e étage, côté Prince, Bureau 5207.21
Montréal (QC) H3C 0G4
[email protected]
514 872-4430

Source : usagers- express-INLB, 26 mars 2019

7. Projet de loi 17 : Wô les moteurs, M. le ministre!

Communiqué de la Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec 

MONTRÉAL, le 27 mars 2019 /CNW Telbec/ – La journée de grève des chauffeurs de taxi, lundi dernier, fut catastrophique pour les usagers du transport adapté (TA). En effet, les personnes ayant des limitations fonctionnelles ont été carrément prises en otage, car leurs déplacements en TA dépendent de l’industrie du taxi à hauteur de 85 %1 en milieu urbain.

Bien que nous comprenions les revendications des chauffeurs de taxi, les membres du Comité transport de la COPHAN2 réunis d’urgence mardi matin, interpellent le ministre dans sa stratégie de mise en œuvre du projet de loi qui semble si cher à ses yeux. La COPHAN demande ainsi au ministre Bonnardel de ralentir la cadence et d’écouter les usagers du transport adapté. Dans cet esprit, nous réclamons au ministre de créer une table de concertation nationale afin de réunir tous les intervenants du milieu et pouvoir répondre à nos interrogations.

M. Jean-Marie Grenier, président de la COPHAN souleva un point névralgique : «La modernisation de l’industrie du taxi est certes incontournable, mais il faudra également être en mesure de répondre à certaines préoccupations. Pensons notamment à l’accessibilité des applications mobiles et des services en ligne et de l’importance de la formation attribuée aux chauffeurs qui doivent fournir un service de qualité et sécuritaire aux personnes que nous représentons».

Pour Mme Francine David, présidente du Comité transport de la COPHAN «la mise en place de cette table de concertation est essentielle afin que nos membres puissent se faire respecter et écouter dans ce débat qui disons-le, vient chambarder nos vies!».

«Nous espérons sincèrement que le ministre prenne la balle au bond et nous convoque le plus rapidement possible à sa table. Nos téléphones sont toujours ouverts!» conclut Claude Guimond, directeur général de la COPHAN.

1  https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1160414/greve-taxi-transport-adapte-ville-quebec-otage-annulations
2 La COPHAN a pour mission d’assurer la participation sociale pleine et entière des personnes ayant des limitations fonctionnelles et de leur famille. Elle regroupe plus de 50 organismes et regroupements nationaux, régionaux et locaux de personnes ayant tout type de limitations fonctionnelles

 

Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec

Renseignements: Claude Guimond, Directeur général de la COPHAN, 514 377-6754, [email protected]

Source : https://www.newswire.ca/fr/news-releases/projet-de-loi-17-wo-les-moteurs-m-le-ministre–819445698.html

8. Crise du taxi : Les Québécois à mobilité réduite dans l’incertitude

Article de Suzanne Colpron, publié dans La Presse, le 28 mars 2019

Au Québec, plus de 120 000 personnes sont admises au service de transport adapté (TA) en raison d’un handicap. Or, dans 70 % des cas, ce transport est assuré par des chauffeurs de taxi.

« Qu’est-ce qui va se passer ? », demande Nancy Fredette, 46 ans, qui utilise le service de transport adapté par taxi pour aller au travail, mais aussi pour faire ses courses, sortir et voir des amis. « Je suis certaine que les chauffeurs de taxi vont déclencher d’autres jours de grève, dit-elle. Moi, je ne peux pas m’absenter de mon travail. »

La journée de grève des chauffeurs de taxi de lundi a été catastrophique pour les usagers du transport adapté, comme Mme Fredette, qui souffre d’une scoliose. « Le projet de loi va trop vite », dit Claude Guimond, directeur général de la Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec.

La directrice générale de l’Alliance des regroupements des usagers du transport adapté du Québec, Rosanne Couture, trouve elle aussi que ce projet du gouvernement caquiste est précipité. Pire : elle déplore le fait que le projet de loi soit muet sur le transport des personnes handicapées et d’autres dispositions de la future législation. « Le projet du ministre Bonnardel est muet par rapport au transport adapté aux personnes handicapées », dit-elle.

C’est d’autant plus grave qu’il y a un accroissement fulgurant des demandes d’admission au service de transport adapté en raison du vieillissement de la population, qui implique un usage plus répandu des fauteuils roulants, souligne Mme Couture.

« Immensément important », dit Bonnardel

Mardi, le ministre des Transports François Bonnardel a déclaré qu’il fallait « absolument garantir un accès à ce transport », même si son projet de loi 17, sur la déréglementation de l’industrie du taxi, ne le prévoit pas. « C’est un des points qu’on m’a amenés pendant la discussion [avec les représentants de l’industrie], a-t-il dit. Il y a des cas spécifiques dans les différentes régions du Québec. Donc, pour moi, il est immensément important d’assurer le service dans le futur. Si on doit améliorer certains articles de la loi pour répondre à certaines disparités ou à des points spécifiques, on va en discuter ensemble dans les prochains jours. »

Cette déclaration n’a pas eu pour effet de calmer les inquiétudes de l’Alliance des regroupements des usagers du transport adapté du Québec.

« Si le transport adapté était important, il fallait conserver les dispositions dans la loi », affirme Mme Couture.

« Nous avons fait part de nos préoccupations à M. Bonnardel le 13 décembre dernier. […] Nous sommes extrêmement inquiets, mais nous sommes d’abord choqués parce qu’on ne comprend pas son intention. Ce projet est complètement désincarné de la réalité du déplacement des personnes. »

De son côté, la Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec réclame une rencontre avec le ministre Bonnardel pour lui expliquer les conséquences de la loi sur sa clientèle. « On n’est pas contre la modernisation, assure Claude Guimond. Mais on ne veut pas que notre clientèle soit prise en otage. Dans le projet de loi, il n’y a pas beaucoup de choses pour les personnes avec des limitations fonctionnelles. Et la formation des chauffeurs est importante pour notre monde, parce que c’est leur sécurité qui est en jeu. »

« Un recul de 40 ans »

Non-voyant, Pierre Cajolais dirige le Regroupement des usagers du transport adapté du Haut-Richelieu depuis 23 ans. Il est lui-même un utilisateur en raison de son handicap visuel.

« Ce projet de loi est un recul de 40 ans. C’est le néant », dénonce-t-il.

M. Cajolais rappelle qu’en 1979, la loi obligeait toutes les communautés urbaines à offrir du transport adapté. Et que depuis 2004, ce sont toutes les municipalités du Québec qui ont cette obligation.

« Qu’est-ce qu’on va faire ? », demande-t-il. À Saint-Jean-sur-Richelieu, où il habite, 80 % du transport adapté est effectué par des taxis. « Ça amène du stress. »

Taxi Saint-Jean, qui dessert la population handicapée de la région, craint aussi les conséquences de l’entrée en vigueur du projet de loi. En 1995, cette entreprise ne possédait qu’un seul permis pour offrir du transport avec fauteuil roulant, rappelle son président, Claude Pigeon.

« On a ajouté des vans avec des rampes au fur et à mesure que la demande augmentait. On fait de 50 à 60 transports adaptés par jour, de 6 h le matin à 11 h le soir. Mais, aujourd’hui, nos permis ne valent plus rien. On n’a pas de contrat. Si demain [avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi], Uber offre des rabais, la Ville va pouvoir utiliser ce service. Et si on a moins de demandes de transport adapté, on ne sera plus rentables et on ne pourra pas garder nos chauffeurs. »

Résultat : le transport adapté sera davantage offert par des minibus ou des autobus adaptés, comme c’était le cas dans les années 80, croit M. Pigeon. « Ça va coûter plus cher aux villes et les usagers vont avoir un moins bon service. »

En chiffres :

Sur les 9 millions de déplacements par transport adapté chaque année au Québec, 6 millions sont réalisés par l’industrie du taxi.

120 000 – Nombre de personnes admises au transport adapté au Québec

À Montréal, 88 % des transports adaptés sont effectués par des chauffeurs de taxi, qui ont reçu une formation à cette fin. Cette proportion est de 70 % à Sherbrooke et de 85 % à Québec.

103Nombre d’organismes qui offrent un service de transport adapté au Québec, dont neuf sociétés qui assurent le service dans les régions à plus forte densité de population.

Source : https://www.lapresse.ca/actualites/201903/28/01-5219868-crise-du-taxi-les-quebecois-a-mobilite-reduite-dans-lincertitude.php

9. Triple médaillée d’or, rien n’arrête Nancy Morin

Article d’Alexandre Bellemare  publié le 27 mars 2019dans Le Journal de Lévis

Cindy Morin est une ex-championne de goalball, une ex-championne de paracylisme et, depuis les Jeux du Canda d’hiver 2019, une championne de ski paranordique. L’athlète lévisienne qui vit avec un handicap visuel qui réduit sa vision optimale de 90 % ne se laisse pas décourager et en épate plus d’un.

En effet, Cindy Morin a remporté trois médailles d’or aux Jeux du Canada d’hiver qui se sont déroulés à Red Deer en Alberta, du 15 février au 3 mars derniers. Elle a été sacrée championne de ski paranordique aux épreuves du 2,5 km, 5 km et du Sprint femme.

«C’était des parcours difficiles, ce ne sont pas des parcours adaptés pour les paras, ce sont les mêmes que les autres athlètes. Donc, je suis très surprise d’avoir eu ces résultats!», partage avec étonnement l’athlète qui en est à sa première saison en ski paranordique.

Toujours à la recherche d’un défi

Tout a débuté en 2011 lorsque la mère de quatre enfants a dû cesser de travailler à cause de son handicap. Celle qui était technicienne en éducation à l’enfance en milieu scolaire avait besoin de nouveaux défis. «Le sport est venu remplir un besoin. Depuis que je ne peux plus travailler, le sport est devenu mon travail. Ça comble le vide du travail pour moi», explique-t-elle.

Celle-ci s’était fait recommander le goalball, un sport paralympique de ballon où les athlètes vivent tous avec une déficience visuelle. Rapidement, elle s’est mise à jouer dans des compétitions de haut calibre et son équipe a même remporté la médaille d’or lors du Championnat canadien de 2015.

Puisqu’elle souhaitait plutôt pratiquer un sport extérieur, Cindy Morin a décidé de prendre sa retraite du goalball et de se tourner vers le paracyclisme en tandem. Dès sa première course compétitive, l’équipe nationale à recruter la Lévisienne et sa pilote. Encore une fois, Morin a remporté la médaille d’or à l’épreuve contre-la-montre aux Championnats canadiens 2017.

Puis, elle a mis une pause à son ascension dans cette discipline à la suite d’une blessure au genou. Cet arrêt a eu une incidence marquante dans son parcours. «Je manquais de temps pour voir ma famille, je me suis dit ça suffit. Il y arrive des événements dans la vie qui font réaliser que la famille est importante et que la vie va trop vite», a-t-elle constaté.

Par contre, le goût du sport était toujours présent chez l’athlète. C’est pourquoi elle a décidé de se lancer dans le ski paranordique. Rapidement, elle s’est trouvé un guide et a pris part à des compétitions. Sa participation aux Jeux du Canada était fortuite. «J’avais encore ce goût de la compétition, j’ai fait deux coupes Québec. Avec mes résultats, la Fédération m’a dit qu’il y avait une place de disponible pour les Jeux du Canada. Ils m’ont donc envoyé là-bas. Ça a été vraiment rapide!», explique celle qui avait débuté les entraînements en novembre dernier.

Un sport d’autonomie

Pour Cindy Morin, le ski paranordique lui offre une liberté et une autonomie satisfaisante. Celle qui s’entraîne la semaine dans les Sentiers La Balade de Lévis et au mont Saint-Anne les week-ends connaît bien ces pistes.

«Je peux m’entraîner seule à l’extérieur. J’ai fait les pistes quelques fois avec un guide et maintenant, je les connais par cœur. Je ne suis plus dépendante d’avoir quelqu’un avec moi. Qu’on parle à n’importe qui avec un handicap, l’autonomie, on veut l’avoir le plus possible. C’est une grande joie et un grand soulagement», partage la skieuse. 

Bien qu’elle doive faire le bilan sur sa fructueuse saison, Cindy Morin est convaincue qu’elle veut continuer de pratiquer le ski paranordique. Par contre, elle se questionne encore sur son retour au niveau compétitif. Elle prendra le temps de souffler et d’être avec sa famille d’abord et avant tout.

Source : http://www.journaldelevis.com/1298/%C3%80_la_une_aujourd_hui.html?id=64237

10. See3D propose aux malvoyants une nouvelle vision grâce à l’impression 3D


Article de Mélanie R. publié le 26 mars 2019 par 3DN

L’impression 3D aide ses utilisateurs à bien des égards et dans de nombreux domaines. On en parle de plus en plus dans le système éducatif mais aussi dans le domaine médical où elle soulage le quotidien de nombreux patients handicapés. C’est sur cette voie là que la jeune association See3D s’est dirigée : elle aide les personnes visuellement déficientes à voir les choses autrement en les imprimant en 3D. See3D s’appuie sur une plate-forme de volontariat, basée sur les dons de ses utilisateurs. Son objectif est clair : rapprocher les gens de tous horizons, en plus d’aider les aveugles dans leur quotidien. Nous avons donc rentré sa jeune fondatrice, Caroline Karbowski, pour en savoir plus sur cette initiative.

 

3DN : Pouvez-vous vous présenter ? Comment l’idée de See3D vous est-elle venue ?

Je m’appelle Caroline Karbowski et je viens de Cincinnati, dans l’Ohio aux États-Unis. Je suis actuellement étudiante en première année à l’Université Ohio State. Quand j’étais en 6ème, j’ai décidé d’apprendre le braille pour lire dans la voiture sans me sentir étourdie. Pendant cet apprentissage, je suis tombée sur un article expliquant comment l’impression 3D pouvait être utilisée pour rendre les images de télescope et de microscope tactiles, afin que les aveugles puissent faire leurs propres observations. J’ai voulu faire la même chose en imprimant en 3D différents objets en y ajoutant des étiquettes en braille.

Cependant, je ne connaissais pas d’aveugle qui voulait ce type d’objet et je n’avais même pas accès à une imprimante 3D. On en avait au lycée mais la plupart des élèves ne savaient pas quoi imprimer même s’ils trouvaient ça fascinant. Du coup, je leur ai proposé d’imprimer en 3D des modèles pour des aveugles. Et on s’y est mis – on a voulu le présenter à TechOlympics, une conférence technologique organisée par des étudiants à Cincinnati à l’intention des lycéens.

J’ai donc travaillé avec mes amis à l’école pour créer un site web sur lequel nous pouvions rassembler des demandes de modèles à imprimer. J’ai ensuite rencontré Cassandra, aveugle depuis sa naissance et je lui ai demandé ce qu’elle aimerait mieux comprendre. Elle m’a demandé un château de Cendrillon : ce fut donc le premier modèle imprimé. Cassandra a parlé de See3D autour d’elle et à partir de là,  nous avons distribué plus de 500 modèles au cours des deux dernières années et sommes en contact avec de plus en plus de gens chaque jour.

3DN : Pouvez-vous nous expliquer comment See3D fonctionne?

Toute personne aveugle ou enseignant / parent / ami d’une personne aveugle peut demander un modèle sur notre site. Nous imprimons et envoyons ensuite le modèle au destinataire. Nous invitons également toute personne ayant une expérience dans l’impression 3D, ou ayant un intérêt à participer à la conception et à l’impression de modèles pour See3D à nous contacter. Sachez aussi que See3D contribue également à sensibiliser à l’importance de l’alphabétisation en braille, de l’orientation et de la mobilité. Nous encourageons vraiment toute personne aveugle à avoir des attentes élevées et des objectifs de réussite précis.

3DN : Quels sont vos projets actuels ?

Nous travaillons actuellement à rendre notre site et système de demande en ligne plus accessibles. Nous prévoyons d’ajouter des ressources pour apprendre le braille et savoir comment imprimer et concevoir des modèles attrayants au toucher. Un enseignant spécialisé dans la scolarisation des malvoyants, lui-même aveugle, nous a récemment contactés. Il souhaitait que ses étudiants impriment des modèles pour d’autres étudiants aveugles. Je suis donc très enthousiasmée par cette opportunité. Nous envisageons également de collecter des fonds pour acheter des imprimantes 3D à donner aux écoles qui accueillent des élèves aveugles. Certaines demandes reçues cette semaine concernaient une maquette, des cartes routières et un Yin Yang. Je recherche également des étudiants dans mon université pour aider à concevoir, imprimer, nettoyer et envoyer des modèles.

3DN : Où voyez-vous See3D dans quelques années ?

J’aimerais beaucoup voir l’ampleur de notre rayonnement et trouver davantage de volontaires pour aider à imprimer. Ça serait génial d’avoir un réseau de personnes capables de fabriquer les différents modèles demandés. J’aimerais également que See3D puisse fournir des imprimantes 3D aux écoles et créer des cours de conception en impression 3D.

Actuellement, nous avons pu fournir des modèles gratuitement grâce aux fonds collectés sur notre page GoFundMe. J’espère que See3D pourra continuer à s’autofinancer grâce à ces subventions et ces dons. Il serait également intéressant de disposer d’un programme permettant aux entreprises et aux particuliers de parrainer une école afin de lui fournir une imprimante 3D. Nous espérons développer des relations avec les imprimeurs 3D pour les encourager à rendre leurs imprimantes et leurs programmes de découpage accessibles via des lecteurs d’écran et des afficheurs braille. Ainsi, les aveugles peuvent concevoir et imprimer des modèles.

Enfin, j’espère vraiment que See3D arrivera à sensibiliser au besoin de matériel accessible et à l’apprentissage du braille. Moins de 10% des étudiants aveugles l’apprennent aujourd’hui ce qui est largement en deça de ce que nous pourrions faire.

3DN : Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Il est si important de disposer de modèles 3D qui représentent avec précision l’objet afin que celui-ci puisse être utilisé dans un cadre pédagogique. La cécité n’est pas une caractéristique qui définit quelqu’un. Avec des supports accessibles tels que le braille, les graphiques tactiles, les lecteurs d’écran et les modèles imprimés en 3D, tout le monde peut atteindre son plein potentiel. Je veux vraiment encourager les autres à rencontrer une personne aveugle et à leur demander comment ils interprètent le monde. Un de mes amis aveugles a décrit la couleur orange comme étant froide, car les oranges du réfrigérateur sont froides. Il y a tellement de choses que nous pourrions apprendre en utilisant tous nos sens. Je suis impatiente de voir ce que les gens pourraient découvrir en touchant un modèle imprimé en 3D.

Source : https://www.3dnatives.com/see3d-impression-3d-260320193/

11. Non-voyants : un vigneron lance des étiquettes en braille en Côte-d’Or

Article de Sophie Allemand publié le 27 mars 2019 par France Bleu,

Il n’est pas facile pour les non-voyants de différencier leurs vins. Une difficulté soulevée par Bertrand Guillemaud, vigneron à Meursault, qui lance les bouteilles étiquetées en braille. En France, les viticulteurs qui pratiquent l’étiquetage en braille sont très peu.

Peut-être vous êtes vous déjà demandé comment font les non-voyants pour différencier leurs bouteilles de vin à la maison ? C’est en tous cas une difficulté, résolue par Bertrand Guillemaud, vigneron à Meursault. Dans sa petite production de cinq ouvrées* de Bourgogne blanc, il a lancé des bouteilles étiquetées en braille.

C’est l’un des seuls à faire ça en Bourgogne, après le Domaine Massenot en Saône-et-Loire qui le fait depuis quatre ans. Selon nos recherches et le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne, seuls ces deux domaines utilisent le braille sur leurs bouteilles en Bourgogne.

Différencier ses vins, une difficulté pour les non-voyants

Jacky Charles est aveugle de naissance et habitué au braille. Il a déjà ses petites astuces pour différencier ses vins, même si au toucher, ce n’est pas simple : « je me réfère aux formes des bouteilles ». Sinon, il s’organise en rangeant bien, en étiquetant ses cartons, mais il ne peut avoir une grosse cave car il s’y perdrait.

Pour lui, des étiquettes en braille seraient très utiles, à condition que le relief résiste à la poussière des caves ou à l’humidité des frigidaires. Ce à quoi l’initiateur du projet répond qu’il « découvre lui aussi le produit », mais avec quelques précautions, « le braille devrait résister à la cave, peut-être un peu moins au frigidaire et surtout moins au seau d’eau. »

1.800 étiquettes lisibles par les non-voyants imprimées

L’idée est venue tout naturellement à Bertrand Guillemaud, « à force d’organiser et de pratiquer des dégustations à l’aveugle » justement. Il s’est demandé comment les personnes vraiment aveugles faisaient en rentrant à la maison, en observant également leurs sens hyper-développés. Sur les étiquettes, les non-voyants trouveront l’appellation, le millésime et le nom du domaine.

 » On parle beaucoup de rendre accessible les lieux publics, pourquoi pas rendre le vin accessible à tout le monde » – Bertrand Guillemaud

Alors, il s’est rendu chez son imprimeur habituel, à Beaune, l’entreprise Jaquelin. Ensemble, ils ont conçu l’étiquette et fait traduire le texte en braille par une association. Max Jaquelin utilise »une encre spéciale qui gonfle et crée du relief », comme il le fait pour le grand domaine Chapoutier en Côte du Rhône, qui utilise des étiquettes en braille depuis 1996.

Cela coûte 12 centimes de plus par étiquette au vigneron. Un coût que « l’on peut se permette aujourd’hui pour faire plaisir aux gens » explique ce dernier, à en voir « le rayonnement international des vins de Bourgogne ». Pour son millésime 2017, 1.800 étiquettes lisibles par les non-voyants ont été imprimées.

En France, le nombre de domaines qui utilisent le braille sur leurs bouteilles se compte sur les doigts de la main selon nos recherches. Bertrand Guillemaud espère que de nombreux vignerons suivront le mouvement.

Source : https://www.francebleu.fr/infos/societe/un-vigneron-lance-des-etiquettes-en-braille-en-bourgogne-1553637266