Sylvain Nadeau, le membre du RAAMM qui fait déplacer les panneaux dangereux pour les piétons non voyants

20 février 2023

Sylvain Nadeau est un vrai battant pour la défense des droits et libertés. Impliqué avec le RAAMM depuis ses débuts et membre du comité des déplacements sécuritaires, M. Nadeau croit qu’il est important de promouvoir l’accessibilité universelle. Il nous raconte une démarche qu’il a effectuée récemment et qui a porté fruit.

« Suite à la restructuration de l’intersection Curé-Poirier et Taschereau à Longueuil, j’ai fait à maintes reprises des revendications pour que des modifications y soient apportées et qu’un feu sonore y soit installé. Sachant qu’il y a eu dans le passé mort d’homme, sachant aussi qu’une école secondaire se situait à proximité, il était impensable que cette intersection demeure sans feu piétons et sans feu sonore. Cela aura pris 7 ans et plus pour arriver à nos fins.

Grâce au feu sonore implanté dans la bretelle, je peux maintenant me diriger de façon sécuritaire autant vers le métro que vers Brossard, car il m’est possible de prendre l’autobus de façon autonome. Ces démarches m’ont aussi permis d’apprendre à connaître le personnel des travaux publics et du génie.

Dernièrement, en faisant mes déplacements réguliers, j’ai constaté qu’il y avait une nouvelle signalisation qui obstruait le dispositif pour activer le feu sonore. Cette pancarte en métal, en plus d’être à une hauteur non conforme, était un vrai couteau tranchant. Un réel danger ! C’est à ce moment que j’ai contacté une personne des travaux publics. Cette dernière est très dévouée et sensibilisée à l’égard des personnes ayant une déficience visuelle. Elle a transmis la requête à qui de droit et une correction pratiquement immédiate a été effectuée.

Cette pancarte est maintenant à une hauteur normale, c’est-à-dire au-dessus des 2,1 mètres réglementaires. Fort de cette expérience, je recommande à toute personne ayant un handicap visuel de signaler les problèmes rencontrés au RAAMM ou aux instances municipales, que ce soit en appelant le 311 ou les conseillers de secteur. Il ne faut pas avoir peur de porter les problèmes à l’attention des autorités, car si on ne le fait pas, rien ne va changer.

Je ne veux pas être le seul à faire des réquisitions pour la ville… Si tout le monde s’y met, nous pourrons faire bouger les choses. C’est le temps de se réveiller et d’être proactif ! Il reste encore de nombreuses problématiques à régler, que ce soit les pistes cyclables non identifiées ou les descentes de trottoir décalées, pour n’en nommer que quelques-unes. Passons à l’action !