Écho du RAAMM pour la période du 28 janvier au 3 février
Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du 28 janvier au 3 février 2019.
Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire
- 1. Activités au RAAMM en février
- 2. Communiqué de la STM : Disponibilité du guide d’utilisation pour la fonction sonore des claviers bancaires
- 3. L’Accessibilité des contenus numériques : une priorité pour Radio-Canada
- 4. Le gouvernement du Canada améliore l’accessibilité pour les personnes handicapées
- 5. OUVERTURE DE POSTE: AGENT (E) DE MOBILISATION ET DE COMMUNICATION
- 6. Agression en transport adapté : Une révision des procédures réclamée.
- 7. Ça ne se demande pas : Parler de handicaps sans filtre
- 8. La Tesla Model 3 prête pour recevoir un bruiteur pour les piétons
- 9. Trottinettes électriques- Bird et Lime poursuivis par un collectif de défense des droits des personnes handicapées
- 10. Nacer Zorgani, malvoyant et comique
- 11. France- Un jury de malvoyants au Festival Premiers Plans d’Angers
- 12. Le « Macaron », nouvel outil de mesure pour les non-voyants
- 13. Faciliter l’accès aux bureaux de circonscription pour les personnes handicapées
1. Activités au RAAMM en février
Voici les prochaines activités à la carte offertes au RAAMM.
Pour vous inscrire, contactez Anna au 514-277-4401, poste 111 ou par courriel à [email protected].
Brunch-conférence « Toucher la couleur » – mardi 5 février, de 10h à 12h
Qu’arrive-t-il lorsqu’une personne non-voyante ou malvoyante est confrontée à un tableau? Pour répondre à cette question, Patricia Bérubé a consacré près de deux ans à ce projet de recherche dans le cadre de sa maîtrise en histoire de l’art. L’objectif était de fournir une interprétation tactile des couleurs contenues dans une œuvre du peintre Alfred Pellan afin de redonner une autonomie de visite aux personnes atteintes de problèmes de vision. Cette conférence fera le point sur ce projet, en plus d’aborder des pistes pour le futur en ce qui concerne l’accessibilité à la culture.
Animation : Patricia Bérubé, Doctorante en médiations culturelles, Carleton University (Ottawa)
Coût : 9$
Date limite d’inscription : 1er février
5 à 7 « Apprivoiser la canne blanche » – mercredi 6 février, de 17h à 19h
Les membres du comité de sensibilisation du RAAMM vous invitent à un 5 à 7 spécialement organisé pour la Semaine de la canne blanche. Venez échanger sur votre expérience en lien avec cette aide à la mobilité. Comment l’avez-vous apprivoisée? Avez-vous eu des résistances à l’adopter? Quels impacts a-t-elle dans votre vie?
Les échanges se feront dans le respect du vécu de chacun et chacune.
Un verre de vin et des petites bouchées vous seront servis.
Animation : Tania Roy et Daniel Roy
Coût : 5$
Date limite d’inscription : 1er février
Pour la programmation complète, consultez le site Web du RAAMM : https://raamm.org/activites/programmation/
2. Communiqué de la STM : Disponibilité du guide d’utilisation pour la fonction sonore des claviers bancaires
25 janvier 2019
Le guide d’utilisation pour la fonction sonore des claviers bancaires est en ligne sur notre site web dans la page dédiée à la carte Opus (section recharge) ainsi que dans la foire aux questions du Transport adapté (quatrième question).
Le guide d’utilisation est également disponible sur CD-ROM. Vous pouvez vous en procurer une copie directement au RAAMM. Pour plus d’informations, téléphonez au 514 277-4401.
À noter que la fonction sonore des claviers bancaires de l’ensemble des bornes de recharge (BR) du réseau de la STM est maintenant rétablie.
En ce qui concerne les DAT, la fonction sonore pour le paiement par carte de débit ou crédit est en déploiement progressif. Nous vous tiendrons informés. Notez que la fonction sonore pour le paiement comptant demeure disponible.
Source : STM, 25 janvier 2019
3. L’Accessibilité des contenus numériques : une priorité pour Radio-Canada
Lundi 3 décembre 2018 – À l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, Radio-Canada veut souligner un aspect méconnu, mais néanmoins très important de son virage numérique. Sachant que plus de 6 millions de Canadiens, soit 22 % de la population, n’ont pas un accès total à nos contenus numériques en raison d’un handicap, Radio-Canada introduit sans cesse des mesures pour faire en sorte que les contenus de son site Internet et de ses applications mobiles soient accessibles à tous, quelle que soit leur condition.
L’action de Radio-Canada s’axe principalement autour de trois chantiers en constante évolution :
Le sous-titrage des contenus vidéo web pour les personnes malentendantes
Actuellement, les vidéos présentées à la télévision sont diffusées sur le web en rattrapage avec le sous-titrage. Depuis l’automne 2018, le contenu vidéo diffusé en direct simultanément à la télé et sur le fil télé est disponible avec sous-titres. Radio-Canada travaille activement à augmenter le sous-titrage pour les vidéos originales web et les autopromotions web.
La vidéodescription pour les personnes ayant une déficience visuelle
Les consoles vidéo web permettent maintenant d’activer la vidéodescription, lorsque le contenu possède cette trame additionnelle. Radio-Canada travaille actuellement à augmenter le nombre de contenus vidéodécrits.
Faciliter la consultation des pages web pour les personnes avec une agilité réduite
Ceci permet de consulter les pages de Radio-Canada.ca sans l’aide d’une souris. Grâce à un balisage fin des pages web, il est possible de naviguer sur le site grâce aux touches du clavier. Le site est également adaptable à tout type d’écran ou de navigateur, pour une plus grande intégration avec les assistants numériques.
Tous ces développements sont possibles grâce à la collaboration des personnes en situation de handicap. En ce sens, elles sont impliquées dans les tests de nos fonctionnalités développées afin de répondre adéquatement à leurs besoins.
Chef de file parmi les diffuseurs en matière d’accessibilité numérique, Radio-Canada a aujourd’hui développé une forte expertise dans le domaine et l’a appliqué à ses pratiques et produits au cours des dernières années. Nous nous sommes dotés de règles d’accessibilité pour nos sites et nos applications mobiles. Les contrats avec les producteurs et fournisseurs ont également été revus pour satisfaire à nos exigences en la matière.
On peut voir en détail toutes les normes d’accessibilité instaurées par Radio-Canada depuis 2016 à l’adresse suivante Radio-Canada.ca/accessibilite.
4. Le gouvernement du Canada améliore l’accessibilité pour les personnes handicapées
Source : Emploi et Développement social Canada
CALGARY, le 22 janv. 2019 /CNW/ – La ministre des Services publics et de l’Approvisionnement et de l’Accessibilité, l’honorable Carla Qualtrough, a annoncé aujourd’hui l’octroi d’une aide financière à près de 400 organismes partout au Canada dans le cadre de la composante projets de petite envergure du Fonds pour l’accessibilité.
Grâce à des programmes comme le Fonds pour l’accessibilité, le gouvernement du Canada élimine les obstacles qui empêchent les personnes handicapées de participer pleinement à tous les aspects de la société canadienne, en veillant à ce que tous bénéficient du même accès et des mêmes possibilités.
La composante projets de petite envergure du Fonds pour l’accessibilité appuie les projets de construction, de rénovation et de réaménagement qui visent à améliorer l’accessibilité dans les installations et les lieux où les personnes handicapées travaillent, participent aux programmes et reçoivent des services. Ce type de projets est réalisé dans des petites entreprises, des centres communautaires, des églises, des parcs et des terrains de jeu partout au Canada.
Dans le cadre de l’appel de propositions du Fonds pour l’accessibilité de 2018 pour les projets de petite envergure, les organismes admissibles pouvaient présenter une demande de financement pour un montant maximal de 100 000 $ par projet dans le cadre de deux volets : Accessibilité dans les communautés et Accessibilité en milieu de travail.
L’annonce d’aujourd’hui a eu lieu à Evergreen Community SPACES, l’un des centaines d’organismes qui reçoivent un financement cette année. Grâce à un montant de 72 329 $ du Fonds, l’organisme rénovera son entrée principale en installant une rampe et des ouvre-portes automatiques, et apportera des améliorations à ses toilettes du rez-de-chaussée afin de les rendre plus accessibles.
Alors qu’elle était à Calgary, la ministre Qualtrough a aussi visité les locaux de l’Autism Calgary Association et de la Calgary Scope Society, deux organismes qui ont reçu du financement du Fonds dans le cadre de l’appel de propositions de 2017. Grâce à ce soutien, ces organismes sont maintenant plus accessibles aux résidents de Calgary.
Le projet de Loi canadienne sur l’accessibilité, qui est actuellement à l’étude au Sénat, est une autre mesure concrète prise par le gouvernement du Canada pour éliminer les obstacles à l’accessibilité. Ce projet de loi vise à favoriser de vastes changements organisationnels et culturels à l’échelle du Canada, tout en cernant, éliminant et prévenant les obstacles dans certains secteurs prioritaires.
« Les programmes comme le Fonds pour l’accessibilité existent pour faire en sorte que les personnes handicapées puissent participer et contribuer pleinement à la société dans la même mesure que les autres. Grâce à ce financement et à des partenariats avec divers organismes partout au pays, nous bâtissons un Canada plus inclusif et accessible. » – L’honorable Carla Qualtrough, ministre des Services publics et de l’Approvisionnement et de l’Accessibilité
Les faits en bref
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Le volet Accessibilité dans les communautés du Fonds pour l’accessibilité prévoit du financement pour des projets de construction, de rénovation et de réaménagement qui aident à améliorer l’accessibilité et la sécurité des installations et des aménagements communautaires, de sorte que les personnes handicapées puissent accéder aux programmes et services. Cela comprend notamment la mise en place de technologies de l’information et des communications, destinées à un usage communautaire, qui éliminent les obstacles systémiques à l’accessibilité.
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Dans le cadre du volet Accessibilité en milieu de travail, du financement est versé pour des projets de construction, de rénovation et de réaménagement de lieux de travail, y compris la mise en place de technologies de l’information et de communication accessibles dans le cadre du travail, visant à améliorer l’accessibilité et la sécurité des personnes handicapées.
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Depuis la création du Fonds pour l’accessibilité en 2007, le gouvernement du Canada a appuyé plus de 3 500 projets d’accessibilité, ce qui a permis d’aider des milliers de Canadiens en améliorant leur accès aux programmes, aux services et aux possibilités d’emploi dans leur communauté.
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Les organismes admissibles peuvent présenter une demande de financement lors d’appels de propositions périodiques. Les bénéficiaires de financement dans le cadre de la composante projets de moyenne envergure et de la composante innovation jeunesse du Fonds seront annoncés au cours des prochains mois.
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En 2018-2019, le budget annuel des subventions et contributions du Fonds pour l’accessibilité est passé à 20,65 millions de dollars, car le budget de 2017 prévoyait 77 millions de dollars de plus sur 10 ans. Ces fonds ont permis d’élargir la portée du programme et d’appuyer davantage de projets de petite et de moyenne envergure, y compris des propositions de projets axés sur les jeunes, afin d’améliorer l’accessibilité dans les communautés et les milieux de travail canadiens.
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L’amélioration du Fonds pour l’accessibilité s’inscrit dans le plan d’infrastructure Investir dans le Canada du gouvernement du Canada, dans le cadre duquel celui-ci investit plus de 180 milliards de dollars sur 12 ans dans des projets visant le transport en commun, les infrastructures vertes, les infrastructures sociales, les corridors de commerce et de transport, ainsi que les communautés rurales et nordiques du Canada.
5. OUVERTURE DE POSTE: AGENT (E) DE MOBILISATION ET DE COMMUNICATION
Le Regroupement des usagers du transport adapté et accessible de l’île de Montréal (RUTA de Montréal) est un organisme de défense collective des droits des personnes en situation de handicap en matière de transport collectif. Nous travaillons de manière concertée avec les acteurs du milieu dans le but de promouvoir le concept d’accessibilité universelle dans les transports collectifs à Montréal.
Le RUTA de Montréal est à la recherche d’une personne dynamique et polyvalente pour assurer le poste d’agent(e) de mobilisation et de communication. La personne embauchée aura comme mandat principal le développement de la vie associative, la responsabilité des communications et le soutien logistique de l’équipe de travail en fonction de la mission et des valeurs du RUTA Montréal. La création de ce nouveau poste exigera au/à la candidat(e) d’être autonome et d’avoir de l’initiative afin de faciliter le bon déroulement de son mandat et le développement de l’organisme.
Sous l’autorité de la directrice adjointe, la personne embauchée verra à :
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Participer à la mise en place et à l’animation des activités et des comités de travail avec les membres
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Soutenir les membres dans leurs démarches en lien avec les transports collectifs et effectuer un travail de mobilisation autour des enjeux qui en découlent
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Promouvoir l’organisme auprès des usager(ère)s et des différents partenaires montréalais
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Participer aux activités de mobilisation relatives à la défense collective des droits et à l’action communautaire autonome
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Contribuer aux outils de promotion pour l’organisme (création d’affiches, dépliants, etc.)
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Gérer les outils de communication et produire le contenu à diffuser (infolettre, site internet, médias sociaux, appel à tous)
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Exercer une veille médiatique concernant les dossiers portés par l’organisme
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Élaborer et appliquer un plan de communication auprès des membres, des partenaires et des collaborateurs
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Participer à la production des communiqués, des publications et des mémoires
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Offrir un soutien logistique aux membres de l’équipe (courrier, suivi avec des partenaires, mise en page, classement des dossiers, etc.)
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Toutes autres tâches connexes
Compétences et qualités recherchées :
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Expérience dans le domaine de la défense collective des droits et en organisation communautaire
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Autonomie et esprit d’initiative
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Polyvalence, ouverture et créativité
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Capacité de mobilisation
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Grande capacité d’adaptation et d’apprentissage
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Habiletés relationnelles, entregent et sens de l’empathie
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Grande facilité à s’exprimer en public
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Intérêt marqué envers les enjeux des personnes ayant des limitations fonctionnelles et de leurs proches
Qualifications requises :
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Formation universitaire dans le domaine des sciences humaines ou expérience significative et pertinente dans le milieu communautaire
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Bonne connaissance de l’utilisation des médias sociaux
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Bonne connaissance des outils informatiques (Suite Microsoft Office, WordPress, Mailchimp, Publisher ou autres.)
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Connaissance de l’accessibilité du web et des documents (un atout)
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Très bonne capacité de communication écrite et verbale (excellent français écrit)
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Connaissance fonctionnelle de l’anglais
Conditions de travail :
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21 heures au taux horaire de 18$
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Disponibilité à travailler exceptionnellement selon un horaire variable (soir ou fin de semaine)
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Possibilité d’avoir un horaire flexible
L’entrée en fonction est prévue le 18 février 2019.
Les personnes intéressées sont invitées à envoyer leur curriculum vitae et leur lettre de présentation en format WORD ET PDF au plus tard le 1er février 2019 à l’adresse suivante : [email protected].
*À compétences équivalentes, la priorité sera accordée à la candidature d’une personne ayant une limitation fonctionnelle. Veuillez noter que seules les candidatures retenues aux fins d’entrevue recevront une réponse.*
6. Agression en transport adapté : Une révision des procédures réclamée.
Article publié le 21 janvier 2019 sur Ici-Radio-Canada
En novembre dernier, Hanka Fogelman, 92 ans, a été agressée dans un taxi utilisé en sous-traitance par le transport adapté de la Société des transports de Montréal (STM). Deux mois après les événements, la femme est angoissée à la simple idée de sortir de chez elle. Linda Gauthier, une amie de la famille et la présidente du Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ), fait le point sur son état de santé.
Stress, angoisse, isolement. Depuis que Hanka Fogelman a été battue par un co-voyageur de son transport adapté, elle a peur de sortir de chez elle.
« Elle va mieux, mais son nez est cassé. Elle ne peut pas subir d’intervention en raison de l’anesthésie, vu son âge », explique Linda Gauthier, une amie de la famille.
Même si Mme Fogelman a été avisée, à son entrée dans le véhicule, que son acolyte pouvait être dangereux, elle ne pouvait s’attendre à être frappée à grands coups de poing. Et comme le passager est atteint d’une maladie mentale, aucune accusation ne sera portée contre lui.
« Je me demande toujours si ça va encore lui arriver. On n’a pas eu de garantie de la part de la STM. Personne n’a parlé à la famille, déplore-t-elle. […] Cette personne-là est toujours un usager de la STM, et il va toujours être [jumelé] avec quelqu’un probablement [pour le transport] », dénonce Gauthier.
La STM a réagi en décrivant l’événement « d’inhabituel », affirmant qu’il n’y en a « seulement quelques-uns par année », ce qui est déjà trop, selon la présidente du RAPLIQ.
Une révision des procédures réclamée
Pour éviter que ce type d’événement ne se reproduise, Linda Gauthier suggère que les critères d’admission au transport adapté soient revus par le ministère des Transports du Québec (MTQ).
« On suggère qu’à partir du moment où le rapport médical dit qu’une personne a des problèmes de santé mentale, il faudrait peut-être aller creuser un peu plus loin et exiger qu’il y ait toujours un accompagnateur avec ces personnes », indique-t-elle.
Le RAPLIQ intente d’ailleurs un recours collectif contre la STM en raison de l’inaccessibilité du transport collectif. Sur 68 stations de métro, seulement 14 sont accessibles pour les personnes en fauteuil roulant.
« Les bus ordinaires, c’est la même chose. Il y a des rampes dans les autobus, mais souvent, elles ne sont pas fonctionnelles », mentionne-t-elle.
7. Ça ne se demande pas : Parler de handicaps sans filtre
Article de Charlotte Mercille,collaboration spéciale, publié dans le Journal Métro le 21 janvier 2019
Une toile blanche, les invités de l’émission répondent à des questions tantôt comiques, tantôt indiscrètes, formulées par le public.
«Faites-vous pitié? Avez-vous une vie sexuelle? Pouvez-vous vous laver seul?» Voilà quelques questions auxquelles répondent les personnes en situation de handicap dans la série documentaire Ça ne se demande pas.
Les invités de l’émission s’installent sur un tabouret, devant une toile blanche. L’intervieweuse et réalisatrice Estelle Bouchard se tient hors de l’objectif, plongée dans l’ombre. Elle leur demande de s’adresser directement à deux caméras superposées qui disparaissent au fur et à mesure qu’on s’immisce dans leurs confidences, comme si on se retrouvait pour une tasse de thé dans l’intimité d’une maison au lieu d’être dans l’ambiance austère d’un plateau de télévision.
De la petite taille à l’autisme, en passant par l’amputation et la trisomie, chaque épisode regroupe des hommes et des femmes qui partagent un handicap, mais pas nécessairement le même point de vue.
Ils pigent dans une pile recueillie auprès du public les questions de l’entrevue. Tantôt comiques, tantôt indiscrètes, celles-ci confrontent les tabous et démystifient leur quotidien.
La productrice Sylvie-Anne Martel et la réalisatrice Estelle Bouchard, qui ont adapté le format australien You Can’t Ask That, se disent étonnées de la fréquence à laquelle les participants sont interrogés sur des facettes intimes de leur existence. Sous le couvert de l’anonymat ou non, «on aborde ces sujets avec eux tout le temps». Et la réponse est souvent plus banale qu’on pense.
«On réalise finalement qu’ils mènent une vie comme tout le monde: ils sortent, ils ont des amis et des amoureux, ils veulent fonder une famille», constate Estelle Bouchard.
«Le handicap est devenu un symbole de limitation intellectuelle, alors, sans s’en rendre compte, on parle aux personnes dans cette situation comme si elles étaient des enfants.» – Sylvie-Anne Martel, productrice de la série documentaire Ça ne se demande pas
Donner un visage
Pendant les entrevues, plusieurs ont confié à l’équipe se sentir invisibles dans les médias. Le format en tête à tête met en lumière l’humain derrière les revendications et les efforts de sensibilisation dans la sphère publique.
«Ce sont souvent des organismes qui parlent au nom de ces personnes, alors qu’ici elles ont la chance de s’exprimer sans le filtre d’une association», note Estelle Bouchard.
Les recherchistes ont de plus pris soin de représenter différentes générations et divers profils, sans chercher la parité à tout prix, selon la réalisatrice. Entièrement québécois, le bassin compte entre autres un immigrant du Maroc, un non-voyant d’origine chinoise et des résidents de régions diverses de la province.
Sylvie-Anne Martel pense que les personnes en situation de handicap sont marginalisées, parce qu’on projette sur elles l’inquiétude à l’idée de vivre avec cette incapacité.
«On se dit que si on était paralysé, on ne pourrait plus rien faire, ou que ça doit être dur de ne plus avoir l’usage de ses yeux. Or, la barrière se crée à partir de ce malaise à l’égard d’une personne pour qui c’est pourtant devenu la normalité. C’est donc par les yeux des gens “typiques” que le préjugé existe, parce qu’ils ne sont pas exposés à d’autre normalité que la leur», explique la productrice.
Pour l’avenir, Sylvie-Anne Martel désire que la série documentaire attise l’envie d’inclure plus de gens en situation de handicap dans l’industrie du divertissement. «J’aimerais beaucoup qu’ils jouent un rôle ou animent plus souvent des émissions qui ne leur sont pas nécessairement destinées. Il faut les voir, et pas seulement pour parler de leur invalidité. J’espère que le projet créera ce déblocage et que d’autres producteurs les placeront sous les projecteurs», souhaite-t-elle.
L’émission Ça ne se demande pas est diffusée sur AMI-télé dès lundi, à 20h, et en ligne àamitele.ca.
Destinées à un auditoire malvoyant, les émissions d’AMI-télé sont présentées avec vidéodescription et sous-titrage codé.
Source : http://journalmetro.com/culture/2066215/ca-ne-se-demande-pas-parler-de-handicaps-sans-filtre/
8. La Tesla Model 3 prête pour recevoir un bruiteur pour les piétons
Publié le 11 janvier 2019
La question revient de façon récurrente : Faut-il équiper les voitures électriques et hybrides d’un bruiteur pour qu’elles soient entendues des piétons ?
Aux Etats-Unis, l’agence fédérale américaine chargée de la sécurité routière (NHTSA) a programmé à septembre 2020 l’obligation d’émettre un son en dessous de 30 km/h pour prévenir les piétons du passage de voitures électriques et hybrides. Un premier palier est fixé à septembre 2019 pour 50% du parc roulant.
En Europe, l’Union européenne des aveugles (EBU) a également obtenu un calendrier qui exige que les constructeurs en automobiles équipent les nouveaux modèles de leurs voitures électriques et hybrides d’un système d’avertissement acoustique (AVAS) avant le 1er juillet 2019.
La Tesla Model 3, entre autres voitures silencieuses, est pleinement concernée par ces articles réglementaires.
DÆrik est un Youtubeur américain, installé dans le Colorado, passionné et utilisateur de Tesla. Dans une vidéo d’environ 5 minutes, il met au jour que la Model 3 est un minimum pré-équipée afin de recevoir un avertisseur pour les piétons. https://www.youtube.com/watch?v=rqTThDlMnAU
Alors qu’un exemplaire de la compacte électrique est porté par un pont élévateur, il montre la partie ajourée en forme d’hexagone réalisée dans la plaque de protection sous la voiture, près de la roue avant droite. Derrière ce panneau qu’il va démonter, se trouvent 3 supports de fixation et un encadrement circulaire qui semblent bien être présents pour maintenir un dispositif de type AVAS.
Dans sa vidéo, DÆrik exhibe un document Tesla réalisé il y a 3 ans qui montre qu’un schéma électrique était déjà prévu pour équiper la Model S d’un « Speaker Pedestrian Noise ».
Source :
9. Trottinettes électriques- Bird et Lime poursuivis par un collectif de défense des droits des personnes handicapées
Article de Bastien Contreras publié le 23 janvier 2019 sur cublic
Aux États-Unis, une action en justice a été lancée à l’encontre de plusieurs sociétés de partage de trottinettes électriques, telles que Bird et Lime. En cause : la difficulté pour les personnes handicapées de circuler sur les trottoirs, à cause du stationnement intempestif de ces moyens de transport.
Si vous habitez dans une ville où sont disponibles les trottinettes électriques Bird ou Lime, vous avez probablement constaté leur stationnement parfois anarchique. Et ce qui n’est qu’un désagrément lorsqu’on se déplace à pied peut constituer une véritable entrave à la circulation pour les personnes en situation de handicap.
Les personnes en situation de handicap empêchées de circuler
Par conséquent, une plainte a été déposée contre la ville de San Diego, en Californie (États-Unis), ainsi que contre plusieurs entreprises, dont Bird et Lime. Il s’agit d’un recours collectif, initié par un groupe de défense des droits des personnes en situation de handicap.
Selon les plaignants, la présence de trottinettes électriques, laissées n’importe où, empêcherait une partie des usagers d’accéder normalement aux trottoirs, aux passages piétons, ou encore aux arrêts de transports en commun. Ils accusent également les sociétés de ne rien faire pour résoudre le problème, pourtant connu.
En conséquence, la partie civile demande l’interdiction des trottinettes électriques, en mouvement ou en stationnement, sur les zones considérées comme piétonnes.
Les plaintes se multiplient
Cette affaire n’est cependant pas une première aux États-Unis. En effet, dans le comté de Los Angeles, une association de piétons a intenté une action en justice, estimant avoir subi des blessures causées par des trottinettes abandonnées. De même, le mois dernier, la famille d’un homme mortellement blessé par un engin défectueux de Lime, à Dallas, a porté plainte contre cette entreprise, ainsi que contre Bird et Segway.
Aucune d’entre elles n’a souhaité réagir à ces affaires dans l’immédiat. Lime a toutefois souligné qu’elle mettait la sécurité au cœur de ses préoccupations. Il y a deux mois, la société avait d’ailleurs annoncé investir 3 millions de dollars pour une nouvelle campagne de sensibilisation. Une mesure qui pourrait s’avérer insuffisante aux yeux de la loi.
Rappelons qu’en France, la ministre des Transports Elisabeth Borne a demandé à interdire l’utilisation des trottinettes électriques en libre-service sur les trottoirs.
10. Nacer Zorgani, malvoyant et comique
Article de Jean-Pierre Montanay, publié le 29 janvier 2019 dans L’Express
Assumer un corps différent Avec humour, il raconte sa vie d’aveugle sur scène.
Né à Alger, Nacer débarque en France avec sa famille à l’âge de 6 ans. Le petit Nacer grandit à Marseille dans le quartier populaire de la Belle de Mai avec ses frères et soeurs dans 25 mètres carrés. Très vite, dès l’école primaire, apparaissent chez lui des troubles de la vision. Il pense que c’est une simple myopie mais à 17 ans, alors qu’il ne voit plus le tableau au lycée, le verdict tombe après un examen. Il souffre en fait d’une déficience génétique de la rétine appelée rétinopathie pigmentaire. Maladie incurable qui à terme provoque la cécité totale. Nacer Zorgani souffre de ne plus pouvoir lire des livres, lui qui a toujours cherché à sortir de la misère sociale et intellectuelle. Par ailleurs, au fur et à mesure que sa vue baisse, il ne supporte plus le regard des autres sur sa condition de handicapé.
En 2015, alors qu’il traverse une crise conjugale, Nacer sombre dans la dépression. Pour le sortir de là, un ami cher le pousse à exploiter ses talents naturels de comique. Invité sur scène à raconter sa vie de malvoyant avec son ton, il fait un tabac avec un numéro désopilant. C’était le 3 mars 2016. Depuis, cet analyste en stratégies a joué sur une quarantaine de scènes. Baptisé “Nacer l’handicapable”, son spectacle, autobiographique, narre avec dérision et un humour caustique, les tribulations d’un jeune homme malvoyant. Sur le mode du stand-up, Nacer raconte comment il voit le monde et comment celui-ci en retour le juge.
Par ailleurs, il se lance un autre challenge : la boxe. Son but est de faire changer le regard porté sur les personnes handicapées et de prouver qu’elles peuvent être aussi ambitieuses au point de vouloir monter sur un ring.
Nacer est le seul malvoyant autorisé par la fédération de boxe à combattre des boxeurs professionnels. Il a même affronté un champion du monde. Depuis 2016, Nacer Zorgani est ambassadeur de l’association “Handicap International.”
Source : https://www.lexpress.fr/actualite/societe/nacer-zorgani-malvoyant-et-comique_2056457.html
11. France- Un jury de malvoyants au Festival Premiers Plans d’Angers
Article de Murielle Dreux publié le 24 janvier 2019 par France3
Partenaire depuis 2017 du festival, la Fondation Visio, qui oeuvre pour l’autonomie des personnes déficientes visuelles, et ses membres du jury décernent le Prix « Fondation VISIO pour l’Audiodescription ». Ce prix remit à l’issue de la lecture des scénarios en lice, permet au réalisateur primé, la prise en charge totale de l’audiodescription pour son futur long-métrage.
L’originalité de ce jury : il est composé uniquement de personnes malvoyantes, passionnées par le 7ème Art et qui ont décidé de s’engager aux côtés de la Fondation Visio pour que l’audiodescription soit prise en compte lors de la production d’un film.
L’audiodescription permet aux malvoyants de se joindre aux spectateurs dans les salles de cinéma et de suivre normalement un film. Le procédé consiste à insérer une piste audio supplémentaire à laquelle le spectateur a accès s’il le souhaite, qui décrit les éléments visuels et les scènes. Cette description s’intercale entre les scènes de dialogue.
Elle revêt donc une importance majeure pour toutes celles et ceux qui, en dépit de la perte de la vision ou de l’audition, aiment le cinéma.
Depuis sa création le prix de la Fondation Visio pour l’Audiodescription a récompensé :
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En 2017, Elsa Amiel pour son film « Pearl », qui sort en salle à la fin du mois
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En 2018, Filippo Meneghetti pour son long métrage « Deux », en cours de tournage
Cette année, le jury du Prix de la Fondation Visio pour l’audiodescription, est composé de 5 membres :
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Tom Raybaud, entrepreneur et président de l’Ecole des chiens-Guides d’Aveugles d’Orléans (président de ce jury)
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Carole Dieudonné, formatrice au centre de Formation Professionnelles de la CCI de Maine-et-Loire
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Johanna Guérin, responsable commerciale
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Salim Ejnaini, conférencier et cavalier de saut d’obstacles de haut niveau bien connu du monde équestre
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Raphaël Poitevin, en cours de création de son entreprise
3 films sont en compétition :
« Amore Mio » de Guillaume Gouix – scénario lu par Céline Sallette et Alysson Paradis
« Les versants » de Guillaume Renusson – scénario lu par Loïc Corbery de la Comédie Française
« Gagarine » de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh – scénario lu par Ariane Labed et Stéphane Bak
Source :https://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/mumufaitsoncinema/2019/01/24/un-jury-de-malvoyants-au-festival-premiers-plans-dangers.html
12. Le « Macaron », nouvel outil de mesure pour les non-voyants
Publié le 22 janvier 2019 par handicap-job
Oseyeris, une start-up franco-australienne innove en créant le « Macaron », un mètre connecté permettant aux personnes non-voyantes de mesurer ce que bon leur semble grâce à un système vocal.Comment réaliser des mesures lorsque l’on est atteint de déficience visuelle ? C’est le problème auquel Yuma Decaux, un étudiant français aveugle, a été confronté en 2015 alors qu’il était en pleine rénovation de son appartement. Fatigué de toujours devoir faire appel à quelqu’un pour l’aider, il imagine le « Macaron ». Il fonde alors Oseyeris, une start-up qu’il implante à Brisbane en Australie, et planche sur un produit innovant avec Jake Dean, un autre étudiant aux idées larges ! Le produit prend forme. Fonctionnant à l’aide d’un sytème vocal, le « Macaron » ne nécessite ni papier, ni stylo et peut également être connecté à une application afin d’automatiser les prises de mesures. Il s’adresse donc autant aux personnes malvoyantes qu’aux personnes valides devant prendre des mesures de façon régulière. L’innovation est un succès et remporte notamment le prix Dyzon Australie 2018, un prix récompensant les innovations en matière de design à travers 27 pays.
Déjà disponible en Australie, le « Macaron » devrait s’implanter à l’international sous peu et être disponible en ligne comme en boutique pour 80 euros environ.
https://www.handicap-job.com/blog/2019/01/22/le-macaron-nouvel-outil-de-mesure-pour-les-non-voyants/
13. Faciliter l’accès aux bureaux de circonscription pour les personnes handicapées
Le député de Québec solidaire plaide pour l’accessibilité obligatoire aux bureaux
Article de Nicolas Vigneault publié le 23 janvier 2019 sur ici-Radio-Canada
Le député de Québec solidaire de Jean-Lesage, Sol Zanetti, demande à l’Assemblée nationale de rendre obligatoire l’accessibilité des bureaux de circonscription des députés pour les personnes à mobilité réduite.
Une missive en ce sens a d’ailleurs été envoyée au Bureau de l’Assemblée nationale (BAN) mardi après-midi par le député de Québec solidaire.
« Je m’adresse à vous aujourd’hui pour vous demander d’ajuster la réglementation de l’Assemblée nationale afin de rendre obligatoire l’accessibilité des locaux des députés et prévoir un budget pour l’adaptation des locaux », plaide le député dans sa lettre, dont Radio-Canada a obtenu copie.
Montrer l’exemple
Sol Zanetti se dit étonné de constater qu’aucun règlement n’existe pour s’assurer que les personnes handicapées aient accès sans problème à leur député.
« Quelqu’un qui, par exemple, a un fauteuil roulant, qui arrive dans un bureau de député, mais qu’il n’y a pas de rampe d’accès, il n’y a pas d’ascenseur, c’est comme si pour [une personne sans handicap] le bureau de député n’avait pas de porte. Ça n’a aucun sens, c’est inacceptable », illustre-t-il.
Dans sa demande faite au président de l’Assemblée nationale, François Paradis, le député de Jean-Lesage souligne qu’il a fait modifier la salle de bain de son bureau de circonscription afin de permettre aux personnes à mobilité réduite d’y accéder.
L’inclusion est l’une des valeurs cardinales du Québec et les élus de son peuple doivent montrer l’exemple.
Sol Zanetti, député de Québec solidaire
M. Zanetti déplore d’ailleurs le fait qu’il a dû utiliser le budget de fonctionnement de son bureau de circonscription accordé par l’Assemblée nationale pour effectuer les modifications.
« Ce qui nous pénalise, parce qu’il y a des choses qu’on ne pourra peut-être pas faire », dit le député.
Appui de l’Office des personnes handicapées
La directrice générale de l’Office des personnes handicapées du Québec, Anne Hébert, se réjouit des démarches entreprises par le député.
« Ce sont des personnes [les personnes handicapées] comme tous les autres citoyens. C’est très important qu’on mette en place toutes les conditions pour qu’elles puissent échanger avec leur député », soutient Mme Hébert.
L’Office a acheminé une lettre à tous les députés de l’Assemblée nationale après la dernière élection afin de les conscientiser au fait que leurs locaux devraient être accessibles à tous les citoyens.
Code du bâtiment
L’organisation souhaite d’ailleurs des modifications au code du bâtiment.
« Faire en sorte que tout ce qui se construit au Québec soit accessible. Ça, ça veut dire de mettre fin aux exclusions du code de construction pour les petits bâtiments », dit Mme Hébert.
« Il faut comprendre que les municipalités ont le pouvoir de réglementation, mais elles ne l’utilisent pas toutes. Donc, il y a une certaine disparité d’une municipalité à l’autre », précise la directrice générale de l’Office.
L’Office travaille actuellement avec la Régie du bâtiment et d’autres partenaires afin de faire l’inventaire des édifices publics qui ne sont pas suffisamment accessibles aux personnes handicapées.
Un état de la situation et des solutions devraient être déposés aux élus au cours des prochains mois.
Le président de l’Assemblée nationale, François Paradis, a refusé notre demande d’entrevue.