Écho du RAAMM pour la période du 7 au 13 mai

7 mai 2018

Voici le contenu de l’Écho du RAAMM pour la période du  7 au 13 mai 2018.

Prenez connaissance des dernières actualités du RAAMM, des communiqués de nos partenaires et d’articles portant sur la déficience visuelle publiés dans les médias.
Sommaire

1. Invitation au Thé-rencontre du 16 mai au RAAMM «Les obstacles en emploi »

Venez prendre le thé et discuter avec d’autres membres d’accessibilité en emploi et des obstacles qui sont rencontrés quand on vit avec un handicap visuel. Que vous soyez actuellement en emploi, retraités ou sans-emploi, vous êtes tous les bienvenus pour partager vos expériences personnelles ou exprimer vos appréhensions face au marché du travail.

Animatrice : Josée Boyer

Date : Mercredi 16 mai, de 13 h 30 à 15 h

Coût : 3$

Date limite d’inscription : vendredi 11 mai

La participation de 5 personnes minimum est requise pour la tenue de cette activité.

Inscrivez-vous dès maintenant auprès d’Anna Gluhenicaia au 514-277-4401, poste 111, ou par courriel à [email protected] .

2. Conférence-midi du CRIR-INLB – Étude comparative sur les pratiques d’évaluation actuelles en éclairage et l’utilisation d’un outil standardisé (LuxIQ)

Par : Rebecca Henry, M. Sc.

Quand : mercredi 16 mai 2018, 12 h 10 à 13 h

Où : Salle Victor-Rousselot de l’Institut Nazareth et Louis-Braille
1111, rue St-Charles Ouest, 2e étage
Longueuil (Québec) J4K 5G4

Le but de cette étude a été de comparer l’efficacité de deux méthodes d’évaluation des besoins en éclairage des personnes ayant une basse vision, soit : 1) celle actuellement utilisé en clinique et 2) celle associée au nouvel outil d’évaluation standardisé LuxIQTM. Hypothèse : l’utilisation du LuxIQTM entraîne des résultats statistiquement supérieurs à ceux de la méthode actuelle sur : la vitesse de lecture ; la taille du plus petit caractère lu ; la fatigue oculaire ; l’application des recommandations ; la satisfaction quant à la durée de lecture. L’éclairage à domicile de 34 participants (âge 19 à 100 ans ; diagnostic DMLA ou glaucome) a été évalué à l’aide du LuxIQTM (n=17) ou de la méthode actuelle (n=17). Les résultats pré et post intervention seront présentés et comparés.

Rebecca Henry

Rebecca Henry travaille à l’INLB depuis 2011 comme spécialiste en réadaptation en déficience visuelle. Elle a obtenu un baccalauréat en psychoéducation en 2008, puis un D.E.S.S. (2010) et une M. Sc. (2017) en intervention en réadaptation en déficience visuelle sous la supervision de Marie-Chantal Wanet-Defalque, Ph. D. et de Walter Wittich, Ph. D. (École d’optométrie, Université de Montréal). Elle présentera les résultats de son projet de maîtrise.

Pour vous joindre en mode visioconférence, veuillez vous inscrire sur le site IRIS (# IRIS 953084) OU transmettre le nom de votre établissement, le nom de votre salle de visioconférence et votre adresse IP à [email protected].

Au plaisir de vous compter parmi nous,

Josée Duquette, M. Sc.

Agente de planification, de programmation et de recherche

Membre clinicienne-intervenante du Centre de recherche CRIR,

CISSS de la Montérégie-Centre – Installation Institut Nazareth et Louis-Braille

450-463-1710, poste 392 – Sans frais : 1 800 361-7063, poste 392

[email protected]

Source : http://www.inlb.qc.ca/conference-midi-crir-inlb-rebecca-henry-20180516/

3. Treizième Gala national des Grands Prix santé et sécurité du travail – La CNESST couronne un établissement d’enseignement de Longueuil : l’École Jacques-Ouellette

Publié le 2 mai 2018 par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail

LONGUEUIL, QC, le 2 mai 2018 /CNW Telbec/ – La Direction régionale de Longueuil de la CNESST est fière de souligner que l’école Jacques-Ouellette a reçu le prix Éducation à la prévention lors du treizième Gala national des Grands Prix santé et sécurité du travail.

La cérémonie s’est tenue hier soir, au Centre des congrès de Québec, en présence de la présidente du conseil d’administration et chef de la direction de la CNESST, Mme Manuelle Oudar, et d’employeurs, de travailleurs et de partenaires venus des quatre coins du Québec.

Catégorie Éducation à la prévention
École Jacques-Ouellette
Projet : « La sécurité, c’est notre priorité… Sommes-nous si préventifs qu’on le croit ? »

L’entreprise de tri, de déchiquetage et de compactage de papier confidentiel est active à l’intérieur de l’école Jacques-Ouellette, un établissement scolaire spécialisé dans l’enseignement auprès des jeunes de 15 à 21 ans ayant une déficience visuelle. Ces élèves stagiaires qui vivent une expérience réelle de travail sont exposés à plusieurs risques, notamment à des chutes, à des mouvements répétitifs et à des efforts excessifs, en plus des problèmes liés à leur condition visuelle. Ainsi, les élèves, les enseignants et la direction de l’école ont fait équipe pour repérer, corriger et contrôler les dangers. Les élèves stagiaires se sont réunis pour participer à une discussion de groupe sur les dangers liés aux postes de travail et sur les moyens de prévention possibles. L’installation d’une balustrade de protection autour de la presse hydraulique, la mise en place de protections en mousse sur les rebords de cette presse pour éviter de se cogner la tête ainsi que l’ajout d’un panneau de commande en braille ne sont que quelques adaptations physiques ajoutées sur une de leurs machines de travail. L’enseignement des règlements sécuritaires a permis l’élimination des risques ergonomiques, psychosociaux et liés à la sécurité. « Nous avons constaté un degré de participation élevé de la part des stagiaires. Le fait qu’ils puissent s’exprimer librement a suscité de la motivation, diminué considérablement les problèmes de comportements inadéquats et a eu un effet rassembleur sur les jeunes », indique Oliver Matei, enseignant et superviseur de stages. L’école Jacques-Ouellette est sans aucun doute un milieu sécuritaire pour tous les élèves et les membres du personnel!

Vidéo de la réalisation (libre de droits) : http://youtu.be/4RqI48Ms1L0

Lumière sur les visages de la prévention

Point culminant d’un concours tenu à l’échelle du Québec, le Gala des Grands Prix santé et sécurité du travail est l’occasion d’honorer les entreprises, les organismes publics et les établissements d’enseignement qui innovent en matière de prévention des accidents du travail, et de souligner l’engagement de personnes qui, au quotidien, influencent positivement leur environnement de travail.

Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail http://www.cnesst.gouv.qc.ca/

Source : http://www.newswire.ca/fr/news-releases/treizieme-gala-national-des-grands-prix-sante-et-securite-du-travail—la-cnesst-couronne-un-etablissement-denseignement-de-longueuil-681484411.html

4. «Le programme Municipalité amie des aînés a été bonifié pour ajouter le critère d’accessibilité universelle…» Montréal financera 57 projets pour améliorer la vie des aînés

Article de Dominique Cambron-Goulet publié dans le Journal Métro le 2 mai 2018

Le comité exécutif de la Ville de Montréal a approuvé mercredi 57 nouveaux projets dans le cadre de son programme Montréal amie des aînés.

Pour cette troisième phase du programme, la Ville versera 8,7M$ répartis à 15 arrondissements qui ont déposé des projets.

La plupart des investissements serviront à des aménagements dans des parcs et lieux publics montréalais, soit pour de l’accessibilité universelle. «Le programme Municipalité amie des aînés a été bonifié pour ajouter le critère d’accessibilité universelle. C’est pour nous assurer d’avoir une ville qui est la plus inclusive et où la mobilité est mise de l’avant favoriser le vieillissement actif», a souligné la responsable du développement social au comité exécutif, Rosannie Filato.

Ainsi, même l’accessibilité de parcs pour enfants a pu être financée grâce à ce programme. «Il y a un grands pourcentage des Montréalais aînés qui vivent avec une limitation fonctionnel, donc tous les projets visent aussi une mobilité des [aînés]», a précisé la conseillère de Villeray.

Parmi les plus grands projets prévus, l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-de-Dame-de-Grâce recevra 475 000$ pour sécuriser des intersections en y installant notamment des saillies de trottoir.

Dans Hochelaga-Maisonneuve, le parc Lalancette sera réaménagé puisque «plusieurs zones de ce parc semblent ne pas avoir été revitalisées depuis plusieurs années». Du nouveau mobilier, dont des tables de ping-pong et une zone d’exercice pour adultes, sera ajouté, et le terrain de pétanque sera remis à neuf.

L’arrondissement du Sud-Ouest, pour sa part, recevra 600 000$ pour la création d’un «corridor d’autonomie» dans le quartier Ville-Émard-Côte-Saint-Paul. L’achat de mobilier adapté aux personnes à mobilité réduite est notamment prévu, tout comme celui d’appuis ischiatiques, une sorte de bancs qui permet de se reposer tout en demeurant debout.

Même si certains arrondissements n’ont pas soumis de projets pour cette phase d’investissements, Mme Filato se dit «satisfaite de la participation» au programme. Seuls onze projets ont été refusés, car ils ne cadraient pas avec les critères de sélection.

La Ville de Montréal a récemment mené des consultations publiques en lien avec ce programme Montréal amie des aînés. La tenue de ces consultations en plein hiver et dans des lieux parfois difficilement accessibles en transport en commun avait été décriée par des groupes de personnes âgées.

Mercredi, Rosannie Filato a indiqué que le bilan de ces consultations allait «sortir très bientôt». «La question de l’inclusion et de la participation citoyenne des aînés va ressortir», a-t-elle laissé entendre.

Source : http://journalmetro.com/actualites/montreal/1543435/montreal-financera-57-projets-pour-ameliorer-la-vie-des-aines/

5. Une étude démontre que seulement la moitié des Canadiens se font traiter pour des symptômes de maladie oculaire potentielle qui pourrait mener à une perte de vision

Publié le 1er mai 2018 par La Société canadienne d’ophtalmologie

TORONTO, le 1er mai 2018 /CNW/ – Un nouveau sondage commandé par la Société canadienne d’ophtalmologie (SCO) révèle que la majorité des Canadiens (59 %) présente des symptômes de maladie oculaire potentielle, mais que seulement la moitié d’entre eux (54 %) déclare avoir consulté un professionnel de la santé. Cela est particulièrement inquiétant, car une détection précoce est essentielle pour empêcher la progression de maladies oculaires ou la perte de vision ou la cécité. Les ophtalmologistes, les médecins qui se spécialisent en soins médicaux et chirurgicaux des yeux, s’engagent à prévenir la perte de vision et à aider les gens à conserver des yeux en santé en vieillissant. Le mois de mai étant le Mois national de la santé visuelle, les ophtalmologistes soulignent l’importance des examens oculaires réguliers. Cette promotion de la santé fait partie de la campagne en cours Voir les possibilités de la SCO qui vise à sensibiliser les gens à la santé oculaire.

« Le fait qu’une majorité de Canadiens pourrait présenter des symptômes précoces de maladie oculaire potentielle sans avoir d’examen oculaire nous inquiète », déclare le Dre Mona Harissi-Dagher, MD, FRCSC. « Des examens oculaires réguliers complets avec dilatation du fond d’œil sont importants, car certaines maladies oculaires graves ne présentent pas de symptômes du tout avant d’atteindre un stade très avancé. La détection précoce de ces maladies permet leur traitement et par conséquent permet de préserver la vision. Ceci est encore plus important pour les personnes dont la vision diminue, qui ont des antécédents familiaux de maladie oculaire ou qui sont atteintes d’une maladie chronique comme le diabète. »

Les symptômes oculaires signalés par les Canadiens incluent les difficultés à voir la nuit (27 %), les difficultés à lire de près (25 %), la vision trouble (22 %), les yeux rouges et qui larmoient (22 %), les éclairs de lumière (10 %) et la double vision (6 %). Certains de ces symptômes peuvent signaler une maladie oculaire grave.

Quand il s’agit de santé oculaire, savoir c’est pouvoir, et les canadiens ont une faible connaissance des maladies visuelles courantes. La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la principale cause de perte de vision au Canada1, et cependant la majorité (51 %) des Canadiens ne connaissent pas bien cette maladie ni les dommages sévères qu’elle peut causer aux yeux. Le diabète est la principale cause de cécité chez les Canadiens de moins de 50 ans et la rétinopathie diabétique touche un demi-million de Canadiens2. Même avec sa forte prévalence au Canada, près de la moitié (41 %) des Canadiens n’en ont jamais entendu parler et un tiers (34 %) reconnaissent le nom, mais pas l’affection. Les autres maladies oculaires fréquentes, tel que le glaucome et la cataracte, peuvent être détectées par un examen oculaire complet. Si le glaucome est diagnostiqué de façon précoce, il existe des traitements efficaces pour contrôler la maladie et préserver la vision.

Le sondage a également démontré que les membres de la génération Y (18 à 34 ans d’âge) sont encore moins conscients des maladies oculaires fréquentes par rapport à la moyenne nationale et étaient moins susceptibles de consulter un médecin (44 %) après avoir manifesté des symptômes courants de maladie oculaire potentielle.

« Une fausse conception veut que les examens oculaires servent uniquement à corriger la vue, alors qu’ils sont également essentiels pour la santé globale de l’œil », précise le Dre Harissi-Dagher.

L’année dernière, la SCO a lancé la campagne Voir les possibilités pour éduquer les Canadiens au sujet de la santé oculaire et de l’importance du rôle joué par les ophtalmologistes en soins de santé oculaire. Visitez le site www. voirlespossibilites.ca pour découvrir des histoires remarquables de patients, ainsi que des innovations intéressantes de la part des ophtalmologistes canadiens.

À propos du sondage

Le sondage a été mené en ligne par Fuse Insights en mars 2018 auprès de 1 004 adultes âgés de 18 ans et plus, et au nom de la Société canadienne d’ophtalmologie. Le sondage a été administré en anglais et en français et l’échantillonnage a été effectué de manière à garantir que les répondants étaient représentatifs de la population nationale au plan géographique, en termes d’âge et de sexe. Un échantillon probabiliste de cette taille serait associé à une marge d’erreur de 3,1 %, 19 fois sur 20.

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1 http://www.cnib.ca/en/about/media/vision-loss/pages/default.aspx 
2 http://www.cnib.ca/en/your-eyes/eye-conditions/eye-connect/DR/About/Pages/default.aspx

SOURCE : La Société canadienne d’ophtalmologie

http://www.newswire.ca/fr/news-releases/une-etude-demontre-que-seulement-la-moitie-des-canadiens-se-font-traiter-pour-des-symptomes-de-maladie-oculaire-potentielle-qui-pourrait-mener-a-une-perte-de-vision-681340181.html

6. France-Métro : la ligne 1 labélisée pour les voyageurs handicapés

Publié le 30 avril 2018 par Handicap.fr / Emmanuelle Dal’Secco,

C’est une première en France pour un opérateur de transport public, selon la RATP : la labélisation « Cap’Handéo services de mobilité » d’une ligne de métro. Ça se passe le 30 avril 2018 à Paris, sur la 1, station Franklin Roosevelt !

300 agents formés

Cette certification est délivrée par Cap’Handéo, créé à l’initiative des grandes fédérations de personnes handicapées. Sur trois ans, renouvelable, elle définit un référentiel de services dédiés à l’accueil des personnes en situation de handicap mental, psychique, auditif et visuel. Un logo affiché sur le guichet signale à la fois l’engagement des 300 agents de la ligne à apporter leur aide et des équipements adaptés. Le personnel offre ainsi un meilleur accueil de ce public à chaque étape du voyage, de la prise d’information en amont (site internet accessible, service clientèle formé) à la réalisation du trajet. Sa formation s’est faite avec l’aide de l’Unapei (association de personnes avec un handicap mental) et le comité régional de tourisme d’Ile de France. Cet accueil personnalisé leur permet de prendre en charge tout passager ayant des difficultés de compréhension, d’orientation ou en situation de stress. Cette démarche peut donc, potentiellement, bénéficier à tous. Ce matin-là, un passager non-voyant témoigne qu’il a en effet été accompagné jusqu’au quai par un agent.

Des équipements bien pensés

Côté équipements, la RATP a lancé, il y a quelques années, son programme Equisens pour faciliter le cheminement et l’orientation des personnes avec un handicap sensoriel ou cognitif. Ce programme, qui vise à améliorer l’éclairage, l’acoustique, la signalétique et l’information dans les espaces, doit être prochainement déployé dans les 368 stations et gare du réseau. C’est dans ce cadre que les équipements de la ligne 1 ont été pensés. Des boucles magnétiques sur les automates de vente de titres ont été installées. Des mains courantes ont été rallongées. Des bandes d’appel à la vigilance ont été apposées en haut des escaliers. Toutes les stations sont munies de barrières vitrées pour accéder aux wagons, évitant ainsi de chuter sur les rails. En matière de signalétique, des « hypersignes » (panneaux plus grands et donc plus lisibles) ont été conçus pour les personnes déficientes visuelles. D’autres aménagements sont en cours d’expérimentation, comme des balises sonores, en test sur deux stations, qui seront déployées à l’automne 2018 sur toute la ligne. La RATP expérimente également un système d’audioguidage, qui permet de guider le voyageur, étape par étape, dans la station.

Bientôt sur d’autres lignes

« Cap’Handéo est notre première certification de ligne totale, mais on a aussi un programme baptisé S3A (accueil, accompagnement, accessibilité) visant à aider les personnes handicapées mentales à s’orienter (article en lien ci-dessous), qui est déjà sur plusieurs lignes de métro et RER (1,10, 11 et 14 et lignes A et B du RER), a souligné la PDG de la RATP, Catherine Guillouard. Nous allons évidemment continuer nos efforts. ». L’ensemble du réseau devrait être labélisé S3A en 2020. Quant au label Cap Handéo, la régie a promis de le déployer sur d’autres lignes, notamment les 2, 10, 14 du métro et la ligne A du RER. La ligne 1 n’est en revanche pas accessible aux personnes avec un handicap moteur, contrairement à la ligne 14, la plus récente du métro parisien.

Deux ministres et une présidente

Pas moins de deux ministres, mesdames Cluzel (handicap) et Borne (transports), et une présidente de région (Valérie Pécresse, Ile-de-France) étaient présentes le 30 avril 2018, pour officialiser l’évènement. La date n’a pas été choisie au hasard puisque c’est la Journée mondiale des mobilités et de l’accessibilité. « On sait qu’il y a un dernier problème qui est celui de l’accessibilité des stations de métro (aux personnes à mobilité réduite) dans Paris, qui sont malheureusement très anciennes et profondes, a souligné Valérie Pécresse. Je sais que Sophie Cluzel travaille à essayer d’alléger peut-être les normes », a-t-elle ajouté, expliquant que les normes en matière de sécurité incendie sont plus contraignantes que dans d’autres pays européens.

Du mieux avec Paris 2024 ?

Mme Cluzel a informé qu’elle se rendrait le 4 mai à Londres « voir quelles sont les normes qui ont pu faciliter cette accessibilité, notamment lors des Jeux olympiques de 2012 ». « C’est un sujet plus difficile sur lequel nous travaillons », a ajouté Elisabeth Borne. L’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, « au moins à certaines stations du réseau parisien, est un vrai objectif dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 » (article en lien ci-dessous). Julien Paynot, directeur d’Handéo (lien ci-dessous) salue quant à lui une « volonté de favoriser l’autonomie des personnes handicapées et âgées ».

Source : http://informations.handicap.fr/art-handeo-metro-label-17-10803.php

7. « Si on tenait compte des déficiences, on simplifierait la vie de tout le monde »

Témoignage recueilli par Pascal Charrier le 3 mai 2018

Theresa Da Mota, 46 ans, est non-voyante. Et depuis son déménagement dans la banlieue de Montpellier, elle regrette les trottoirs parisiens bien marqués !

« L’idéal, pour moi, serait que l’on définisse enfin de manière précise dans les textes réglementaires ce qu’est un trottoir, pour qu’on en aménage qui soient vraiment dégagés de tout obstacle. Ce n’est pas le cas. Dès qu’on sort de chez nous, on doit faire attention à tout. Aux poubelles, aux vélos, aux motos…

En déménageant, j’ai perdu tous mes repères

J’ai vu toute mon enfance. Je suis devenue malvoyante vers l’âge de 12 ans à cause d’une maladie, puis non-voyante vers 20 ans. C’est quand même un avantage. J’ai une vision des choses qui existent. Mais quand j’ai quitté Paris en juillet 2015 pour m’installer à Castelnau-le-Lez, à côté de Montpellier, cela a complètement changé ma vie. J’ai perdu tous mes repères.

De personne très indépendante, je suis devenue une personne presque dépendante. Je ne m’y attendais pas du tout. Cela a été aussi un choc pour ma fille. Elle ne voyait pas mon handicap quand j’habitais à Paris. Il a fallu que je m’adapte et que je m’approprie mon nouvel environnement. Maintenant, ça va mieux, mais cela a été vraiment long.

Sauvons les trottoirs! »

Quand on est malvoyant ou non-voyant, on se sent en sécurité sur un trottoir. Le fait d’être en hauteur nous sert à nous guider. La bordure nous aide à nous orienter. Or, à Montpellier, il existe beaucoup d’endroits piétons au niveau « zéro », notamment un très grand espace partagé autour de la place de la Comédie. C’est terrible pour moi de le traverser. Même ma chienne Hysope est perdue. Elle a été éduquée pour suivre les trottoirs. Là, tout est à plat, les piétons arrivent de tous les côtés et partent dans tous les sens, il n’y a pas de flux que je puisse suivre.

J’ai appris qu’il était question de transformer la place de la Bastille à Paris en aménageant des espaces partagés. À mon avis, ce n’est pas une bonne idée. S’ils font disparaître les trottoirs, ça va être la galère pour nous. J’ai envie de lancer un cri d’alarme: « Sauvons les trottoirs! Et dégagez-les de tous les obstacles! »

Source : http://www.la-croix.com/France/Exclusion/Si-tenait-compte-deficiences-simplifierait-vie-tout-monde-2018-05-03-1200936249

8. France-Nouvelle interface pour le Guichet unique neuchâtelois

Publié le 2 mai 2018 par NHE

Pionnier depuis 2005 dans le domaine des prestations en ligne, le Guichet unique neuchâtelois propose ce mercredi une nouvelle interface, qui s’adapte aux smartphones ou tablettes et qui optimise l’accessibilité pour les personnes en situation de handicap, notamment les personnes aveugles et malvoyantes.

En ligne depuis le 5 mai 2005, le Guichet unique neuchâtelois fêtera samedi son 13e anniversaire. Il se présente ce mercredi sous une nouvelle interface qui améliore grandement son accessibilité, indique le canton dans un communiqué. Elle respecte la norme internationale WCAG 2.0 (règles pour l’accessibilité des contenus Web), répondant ainsi aux exigences de la Confédération concernant le vote électronique.

Cette modification améliore l’accessibilité du site pour les personnes en situation de handicap, notamment les personnes aveugles et malvoyantes. À cette fin, le service informatique de l’Entité neuchâteloise (SIEN) a mandaté le professeur Cédric Baudet de la Haute École de gestion Arc pour auditer le site. La nouvelle interface a ainsi pu être testée et validée par des personnes aveugles et malvoyantes.

Plus de 39,000 utilisateurs

Cette nouvelle version du Guichet unique a été optimisée pour s’adapter au support de l’usager, notamment aux téléphones portables, permettant ainsi un meilleur confort d’utilisation.

Plus de 39,000 utilisateurs (37,000 accès personnes physiques et 2,000 accès professionnels) utilisent le Guichet unique, qui donne accès à plus de 300 prestations en ligne de l’administration neuchâteloise. Il permet par exemple de gérer son dossier fiscal, de consulter le bulletin scolaire de son enfant, de s’abonner à la Feuille officielle, d’acheter une plaque d’immatriculation ou un permis de pêche ou encore de déposer une demande de subvention au service de la culture.

Service des contributions en tête

Le Guichet unique a établi un nouveau record en 2017 avec plus de 1,5 million de transactions délivrées dont 905’500 aux privés et 638’800 aux professionnels. À fin 2017, 103 prestations en ligne pour les privés et 214 pour les entreprises étaient ainsi proposées par le canton et ses partenaires.

Au niveau des privés, le service des contributions a été le plus utilisé avec pas moins de 517’604 transactions en ligne effectuées. Au niveau des professionnels, le service qui en a délivré le plus est la chancellerie d’État avec 323’701 transactions en ligne (organisation des scrutins).

Source : http://www.arcinfo.ch/articles/regions/canton/nouvelle-interface-pour-le-guichet-unique-754094

9. Une start-up toulousaine vient de commercialiser un accessoire pour que les déficients visuels puissent se déplacer en toute autonomie

Article d’Armelle Parione publié le 21 avril 2018

«Mon passé de responsable des ressources humaines m’a donné envie de favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap», souligne Céline Favy-Huin, directrice générale et cofondatrice de Feelobject. Spécialisée dans l’impression 3D professionnelle, la start-up a mis au point Virtuoz, un boîtier de la taille d’une tablette à destination des malvoyants et des non-voyants. Il contient les plans simplifiés et par étages des bâtiments. L’utilisateur peut suivre avec son doigt les murs, se représenter mentalement l’emplacement d’un escalier ou d’un bureau, et ainsi gagner en autonomie. Lorsqu’il appuie sur des symboles, comme les ronds ou les carrés, il obtient des précisions sonores sur la nature et l’aménagement d’un lieu, comme les toilettes.

Destiné aux administrations et aux entreprises, le boîtier, vendu à partir de 880 € hors taxes, a déjà été commandé par Enedis et l’Institut des jeunes aveugles de Toulouse. Il peut intéresser des théâtres, des musées comme Aeroscopia, une clinique spécialisée de Nîmes (Gard), et une université toulousaine. En version plus grande, il pourrait être installé dans les accueils des gares, des hôpitaux ou des supermarchés.

1,7 million de Français sont déficients visuels. Or, seulement un tiers des bâtiments accueillant du public est équipé. «Virtuoz est notre premier produit développé en propre, mais nous aimerions travailler aussi sur le handicap mental», précise Céline Favy-Huin.

Source : http://www.leparisien.fr/economie/business/innovation-virtuoz-un-boitier-qui-aide-les-malvoyants-a-se-deplacer-21-04-2018-7675818.php

10. L’holographie pourrait permettre de modifier la mémoire et de recréer artificiellement des sensations

Article de Thomas Boisson publié le 1er mai 2018


La programmation neuronale désigne la modification artificielle de l’activité cérébrale dans le but de créer, altérer ou supprimer des souvenirs, ou encore recréer des sensations physiques. Bien que la science-fiction s’en serve depuis de nombreuses années, c’est aujourd’hui au tour des neurosciences de s’en emparer. Une équipe de biologistes a réussi, en effet, à développer un dispositif capable d’activer et désactiver plusieurs neurones par photo-stimulation holographique.

En utilisant des impulsions lumineuses, une équipe de biologistes de l’université de Berkeley (USA) est parvenue à moduler l’activité de plusieurs neurones simultanément. Une telle technique pourrait permettre l’édition neuronale dynamique dans le but de modifier la mémoire, supprimer la douleur ou encore introduire de nouvelles images créées ad hoc. Les résultats ont été publiés dans la revue Nature.

La technologie développée par les chercheurs est appelée « modulateur cérébral holographique » et utilise la photo-stimulation holographique pour contrôler optiquement l’activité neuronale. Le but est, à terme, de pouvoir contrôler des milliers de neurones simultanément selon des schémas neurologiques typiques, afin de modifier la mémoire ou recréer artificiellement des sensations. Le dispositif mesure et analyse constamment l’activité cérébrale et, selon le contexte environnemental ou psychologique, décide quels neurones doivent être stimulés ou inhibés.

Une telle technologie pourrait permettre à des personnes aveugles de « voir » ce qui les entoure – via une caméra qui pourrait convertir les images perçues en signal électrique neuronal recréant l’image, répliquant ainsi le rôle du nerf optique – ou encore une prothèse recréant les sensations du toucher. « Cette technique a un grand potentiel concernant les prothèses neurales, grâce à sa précision permettant au cerveau d’interpréter les schémas d’activation neuronaux. Si vous pouvez lire et écrire le langage du cerveau, alors vous pouvez communiquer plus facilement avec ce dernier » explique Alan Mardinly, biologiste cellulaire et moléculaire (université de Berkeley). « Il s’agit de la première étape d’une longue route pour développer une technologie d’implant cérébral virtuel créant ou améliorant des sensations ».

Source : http://trustmyscience.com/holographie-permettrait-modifier-memoire-et-recreer-sensations/

11. Ford dévoile un vitrage pour les aveugles et les malvoyants

Article de Yoann Besnard publié le 2 mai 2018

Ford a dévoilé une nouvelle technologie baptisée « Feel The View » permettant aux personnes aveugles ou malvoyantes de découvrir l’environnement d’une voiture sur la route.

Concrètement un boîtier posé sur la vitre d’un véhicule permet de prendre sur la pression d’un bouton une photo du paysage qui est ensuite convertie en nuances de gris, noir et blanc. Lorsque l’utilisateur parcourt la fenêtre avec son doigt, le système détecte sa position sur l’image capturée et transmet un niveau de vibration correspondant à l’une des 255 nuances de gris.

Les personnes aveugles ou malvoyantes sont alors capables de sentir physiquement le paysage qui défile. Un assistant vocal équipé d’une intelligence artificielle permet en outre de reconnaître le type de paysage afin de le décrire très sommairement à l’utilisateur.

Développée par Ford Italie, GTB Roma, et Aedo, une start-up spécialisée dans la technologie pour les malvoyants, la technologie « Feel The View » n’est pas commercialisée pour le moment.

On ne sait pas si cette technologie est prête pour la production ou si ses inventeurs prévoient de le transformer en produit commercialisable. On croise les doigts pour qu’elle arrive le plus vite possible sur le marché.

Source : http://www.leblogauto.com/2018/05/ford-devoile-un-vitrage-pour-les-aveugles-et-les-malvoyants.html

12. Cécifoot : « Nous réinventons le football »

Article de Florise Vaubien publié le 30 avril 2018 par Le Point.fr

« On peut être aveugle ou malvoyant et marquer des buts à des gardiens voyants. » Le football n’a qu’à bien se tenir, le cécifoot, sa variante pour les déficients visuels, s’est imposé dans le handisport. Les joueurs guidés par l’ouïe et les multiples techniques d’adaptation ont démontré à plusieurs reprises ce qui semblait impossible : jouer au football dans le noir.

Quelques règles ont été aménagées : un ballon rempli de grelots et de billes, un terrain plus petit (40 x 20 m) délimité par des barrières gonflables, des cages elles aussi plus petites (3 x 2 m), cinq joueurs, dont un gardien voyant ou malvoyant, et un guide « valide » qui oriente ses joueurs jusqu’au but. Le club de Saint-Mandé (Val-de-Marne), parmi les meilleurs clubs français de cécifoot, est arrivé troisième de la Coupe de France, qui s’est déroulée le week-end dernier. À l’occasion de la journée mondiale de la mobilité et de l’accessibilité, Julien Zelela, président de l’AS Cecifoot Saint-Mandé, rappelle que ce sport est un vecteur d’émancipation pour ses joueurs. « Le cécifoot, c’est un moyen de se sentir libre, débarrassé de la canne, en parfaite autonomie sur le terrain », explique celui qui a introduit ce sport, apparu au Brésil, en France. Il poursuit : « On est footballeur aveugle et pas l’inverse ! On développe de grandes capacités mémorielles et auditives. Le cécifoot reste technique, tactique et performant. »

Double champions d’Europe

Un handicap qui se « transforme en force », dirait Yvan Wouandji, attaquant de l’équipe de France et de l’équipe de Saint-Mandé et ambassadeur des Jeux paralympiques 2024. « Un joueur de cécifoot dissocie les bons bruits et prend vite les bonnes informations. […] Il développe une faculté d’analyse et d’écoute plus importante que les sportifs valides. […] Situer les partenaires, écouter le ballon, les consignes des guides, visualiser la cage… Il y a beaucoup de paramètres à intégrer », précise la mascotte des Bleus. D’ailleurs, tout un champ lexical rythme les matches. Attaquants, défenseurs, gardiens et guides se hurlent des « axe, axe » pour signaler la cage aux joueurs ou « volle, volle » pour prévenir d’une éventuelle bousculade. Car aucun joueur ne peut discerner la moindre lumière : tous, malvoyants ou non-voyants, ont un bandeau sur les yeux. Une « mixité » unique entre les « valides » et les « non valides », estime Julien Zelela.

Discipline officielle depuis 1998, le cécifoot est aujourd’hui reconnu par la Fifa et le CIO. Une reconnaissance qui a galvanisé les « cécifootballeurs ». L’équipe nationale détient un palmarès à faire rougir. Composée majoritairement de joueurs du club de Saint-Mandé (94), elle a remporté le Championnat d’Europe en 2009 et en 2011 avant d’être médaillée d’argent aux Jeux paralympiques de Londres en 2012. Au-delà des victoires, c’est avant tout « un moyen pour les déficients visuels de se retrouver, d’être adversaires sur le terrain et de créer des moments de partage », selon Julien Zelela. Yvan Wouandji en tire surtout un message d’espoir : « Certains jouent au foot et, nous, nous le réinventons. On peut avoir un handicap, mais on peut avancer avec, faire du sport et briller comme tout athlète. »

Source : http://www.lepoint.fr/sport/cecifoot-nous-reinventons-le-football-30-04-2018-2214760_26.php

13. Du mascara aux faux cils, des bénévoles guident des femmes aveugles pour leur apprendre à se maquiller seules

Publié le 24 avril 2018 par l’express.fr

Elles n’ont pas besoin de miroir. Dans ce salon de beauté de Sao Paulo au Brésil, des femmes aveugles s’entraînent à appliquer correctement leur mascara, à poudrer leurs joues ou à coller de faux-cils sous le regard bienveillant de bénévoles venus leur apprendre les bons gestes. Grâce à l’écriture braille inscrite sur leurs produits de beauté, elles apprennent aussi à dénicher la couleur de fard à paupière ou de rouge à lèvres adéquate.  

Plus autonomes au quotidien, ces femmes gagnent en confiance et en estime. « Les gens me demandent parfois pourquoi je me maquille alors que je ne peux pas me voir. Mais me maquiller me donne confiance en moi », raconte l’une d’entre elles à l’agence Reuters. « J’imagine mon visage, je me sens belle et j’essaie de m’améliorer », ajoute une autre. 

Source :

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/bresil-des-femmes-aveugles-apprennent-a-se-maquiller_2002489.html